[0001] Le domaine technique de l'invention est celui des munitions permettant une protection
non létale d'une plateforme, telle un véhicule ou une structure.
[0002] On connaît des munitions ayant un effet sonore ou lumineux intense et qui permettent
ainsi de désorienter des personnes agressives progressant vers un véhicule ou une
structure fixe. Ces munitions sont tirées à partir des tubes de systèmes de défense
rapprochée équipant les plateformes.
[0003] L'inconvénient des systèmes connus est que leur efficacité n'est optimale qu'à une
distance de la plateforme supérieure à 5 mètres. Lorsque la menace est au contact
direct de la plateforme, ces systèmes sont inopérants.
[0004] On connait aussi, par exemple par le brevet
EP118339, un dispositif de protection centralisé pour un véhicule qui comporte un réseau de
conduites qui raccordent un réservoir renfermant un moyen lacrymogène (tel un gaz
ou un liquide dispersable par un gaz propulseur) à différents diffuseurs répartis
autour du véhicule.
[0005] Ce dispositif est bien adapté à une défense de proximité du véhicule. Cependant il
nécessite d'équiper le véhicule d'un réseau de tubulures, ce qui reste complexe et
couteux à réaliser.
[0006] On connaît par le brevet
EP2058621 un dispositif de défense constitué par un conteneur fixé à un véhicule par une ventouse
et renfermant plusieurs réservoirs de produit lacrymogène. Chaque réservoir est équipé
d'une valve reliée à une buse orientée radialement et portée par la paroi latérale
du conteneur. Un tel dispositif est de mise en oeuvre complexe. Il impose la mise
en place d'un conteneur lourd et encombrant sur une partie du véhicule et des moyens
de commande dédiés doivent être prévus dans le véhicule.
[0007] C'est le but de l'invention que de proposer une munition de défense rapprochée permettant
tout à la fois d'assurer une protection rapprochée d'une plateforme et ne nécessitant
pas d'aménagement spécifique sur les plateformes connues.
[0008] Ainsi l'invention a pour objet une munition de protection non létale d'une plateforme,
telle un véhicule ou une structure, munition comportant des moyens, tel un culot,
destinés à permettre sa fixation de façon démontable sur une embase de tir solidaire
de la plateforme, munition caractérisée en ce qu'elle comporte un étui renfermant
un récipient qui contient un moyen lacrymogène, sous pression ou dispersable par un
gaz propulseur, étui obturé à sa partie avant par un bouchon qui porte au moins une
buse de diffusion reliée au récipient par l'intermédiaire d'une vanne télécommandable
qui est destinée à être actionnée à partir de l'embase de tir, après fixation de la
munition sur cette dernière, et par l'intermédiaire d'une interface de commande qui
coopère avec l'embase de tir.
[0009] Selon un mode de réalisation, la vanne télécommandable pourra comporter un volet
obturant de façon étanche un orifice du récipient, volet destiné à être poussé par
une pression de gaz engendrée par une composition pyrotechnique pouvant être initiée
à partir de l'interface de commande, volet portant un trou destiné à se positionner
en regard de l'orifice après déplacement du volet.
[0010] La composition pyrotechnique pourra être logée dans le culot et être reliée à la
vanne par une tubulure s'étendant le long du récipient.
[0011] Selon un autre mode de réalisation, la vanne télécommandable pourra être une électrovanne
et la munition incorporera un module électronique de commande d'ouverture de cette
électrovanne, module commandé par l'interface de commande et incorporant une source
d'énergie.
[0012] Avantageusement, le module électronique pourra comporter un circuit de temporisation
assurant l'ouverture de l'électrovanne pendant une durée prédéfinie.
[0013] Le module électronique pourra incorporer un circuit de comptage des ouvertures de
l'électrovanne.
[0014] La munition pourra incorporer également un moyen d'affichage de l'état vide ou plein
du récipient et/ou du nombre d'ouvertures de l'électrovanne réalisées ou réalisables.
[0015] Selon une variante, la munition pourra comporter un moyen de transmission du nombre
d'ouvertures de l'électrovanne réalisées ou réalisables.
[0016] Avantageusement, la buse de la munition pourra incorporer des orifices permettant
une diffusion radiale du moyen lacrymogène et au moins un trou permettant une diffusion
axiale du moyen lacrymogène
[0017] L'invention a également pour objet un dispositif de protection non létale d'une plateforme,
telle un véhicule ou une structure, par la dispersion d'un moyen lacrymogène par au
moins une buse de diffusion, dispositif caractérisé en ce qu'il comporte :
- au moins une embase de tir solidaire de la plateforme et conçue pour recevoir de façon
démontable au moins une munition, et
- au moins une munition de protection non létale selon l'invention, munition qui est
destinée à être fixée sur la au moins une embase de tir
[0018] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre de différents
modes de réalisation, description faite en référence aux dessins annexés et dans lesquels
:
- La figure 1 est une vue en coupe longitudinale d'une munition selon un premier mode
de réalisation de l'invention ;
- Les figures 2a et 2b sont deux vues en coupe transversale de cette munition, la coupe
étant réalisée suivant le plan dont la trace AA est repérée à la figure 1, la figure
2a montrant la munition à l'état de repos et la figure 2b la montrant dans son état
actif, lors de la dispersion du moyen lacrymogène ;
- La figure 3 est une vue en coupe longitudinale d'une munition selon un second mode
de réalisation de l'invention ;
- La figure 4 est un schéma simplifié du module électronique équipant le second mode
de réalisation ;
- Les figures 5a et 5b sont deux vues schématiques d'un véhicule blindé équipé d'un
dispositif de protection non létale selon l'invention, la figure 5a étant une vue
de dessus et la figure 5b une vue latérale ;
- La figure 6 est une vue en coupe longitudinale d'une embase de tir selon un mode de
réalisation ;
- La figure 7 est une vue en coupe longitudinale d'une embase de tir selon un autre
mode de réalisation, embase sur laquelle une munition est schématisée.
[0019] En se reportant à la figure 1, une munition 1 selon un premier mode de réalisation
de l'invention comprend un étui 2 qui porte à sa partie arrière un culot 3 (dont il
est solidaire) et qui est destiné à permettre sa fixation de façon démontable sur
une embase de tir (non représentée), embase elle-même solidaire d'une plateforme (par
exemple un véhicule). Un exemple d'embase adaptée à ce culot 3 est représenté à la
figure 6.
[0020] Selon le mode de réalisation qui est représenté ici, le culot 3 porte ainsi au moins
un ergot radial 4 et le montage de la munition 1 sur l'embase de tir est effectué
par un mécanisme à baïonnette, l'ergot 4 circulant dans une rainure de l'embase (on
pourra prévoir de un à trois ergots radiaux).
[0021] Il est bien entendu possible de définir une munition qui se fixe à une embase par
un moyen de fixation différent, par exemple par vissage.
[0022] Le culot 3 comporte également un alésage axial 5 qui renferme un inflammateur 6.
L'inflammateur 6 est relié à une interface de commande qui est ici un contact électrique
axial 7 qui est destiné à coopérer avec un plot P de contact complémentaire porté
par l'embase de tir (non représentée).
[0023] Là encore il serait possible de définir une interface de commande différente, par
exemple des bandes de contact portées par des surfaces cylindriques du culot ou de
l'étui de la munition et qui coopéreront, lors de la fixation de la munition sur l'embase,
avec des plots de contact portés par l'embase de tir. Une telle embase de tir sera
décrite par la suite en référence à la figure 7.
[0024] Un tel étui 2 doté d'un culot arrière 3 est connu dans le domaine des dispositifs
de défense rapprochée des véhicules blindés. On pourra par exemple considérer le brevet
FR2612287 qui décrit une munition fumigène de défense rapprochée.
[0025] L'étui 2 renferme un récipient 8 qui contient un moyen lacrymogène sous la forme
d'un gaz sous pression ou d'un liquide lacrymogène dispersable par un gaz propulseur.
Le moyen lacrymogène pourra être constitué par du CS (ortho-chloro-benzal malonitrile)
ou de l'Oléorésine de Capsicum dispersée par un gaz propulseur. La pression dans le
récipient est de l'ordre de 500 à 700 kPa. Le volume disponible pour le gaz sous pression
ou l'aérosol dispersable est de 1 à 1,5 litres dans les volumes habituels des munitions
de défense rapprochée.
[0026] L'étui 2 est obturé à sa partie avant par un bouchon 9 qui porte au moins une buse
10 de diffusion du gaz ou de l'aérosol. La buse 10 incorpore des orifices 10a répartis
en couronne radiale qui permettent une diffusion radiale du gaz ou de l'aérosol. Elle
comporte aussi au moins un trou axial 10b permettant une diffusion axiale du gaz ou
de l'aérosol. Ainsi la répartition du moyen lacrymogène couvre un secteur d'environ
180° autour de l'axe la de la munition.
[0027] Le bouchon 9 renferme une vanne télécommandable 11 qui comporte ici un volet 11a
ou piston obturant de façon étanche un orifice 12 par lequel le gaz ou de l'aérosol
peut sortir du récipient 8. Concrètement, afin d'éviter toute fuite et faciliter le
montage de la munition 1, le récipient 8 est solidaire du bouchon 9 qui assure son
obturation.
[0028] L'inflammateur 6 est destiné à initier une composition génératrice de gaz 13 qui
est reliée au volet 11a par une canalisation 14 qui s'étend longitudinalement le long
de l'étui 2. La canalisation 14 est par exemple formée par une rainure longitudinale
aménagée sur la surface interne de l'étui 2. Cette canalisation communique avec la
composition 13 et avec le volet 11a par des canaux radiaux, aménagés respectivement
dans le culot 3 et dans le bouchon 9.
[0029] La figure 2a montre de façon plus précise le montage du volet 11a dans le bouchon
9. Le volet 11a est ici réalisé sous la forme d'une pièce cylindrique d'axe 15 qui
coulisse dans un alésage 16. L'étanchéité est assurée par des joints toriques 18.
Le volet 11a porte un trou 17 qui est situé à distance de l'orifice 12 du récipient
8 dans la position obturée représentée à la figure 2a.
[0030] Le volet 11a est maintenu dans sa position obturée par une collerette cisaillable
19 fixée dans une gorge du volet 11a.
[0031] La figure 2b montre la vanne lorsque la pression des gaz engendrés par la composition
génératrice de gaz 13 a été appliquée au volet 11a. La pression a provoqué le cisaillement
de la collerette 19 et le volet 11a s'est translaté dans son alésage 16. Le trou 17
s'est positionné en regard de l'orifice 12, assurant l'ouverture de la vanne et mettant
en communication l'orifice 12 avec la buse 10.
[0032] Le volet 11a est immobilisé dans sa position ouverte (figure 2b) par la déformation
d'une rondelle élastique anti retour 20 qui est fixée à l'alésage 16.
[0033] Dans cette position, tout le moyen lacrymogène contenu dans le récipient 8 s'échappe
par la buse 10.
[0034] Ainsi la munition selon l'invention permet de doter toute plateforme équipée d'embases
de tir de munitions de défense d'une capacité de défense lacrymogène très courte portée.
[0035] Il n'y a aucune modification à apporter à la plateforme. La munition selon l'invention
est actionnée comme toutes les autres munitions grâce au contact de l'embase. Le déclenchement
du tir ne provoque cependant pas la propulsion et l'éjection balistique d'un projectile
mais il assure tout simplement l'ouverture de la vanne 11 qui permet la dispersion
du moyen lacrymogène par les buses 10 équipant la munition.
[0036] Ainsi chaque embase de tir de la plateforme devient le support d'un dispositif de
diffusion d'un moyen lacrymogène. Il n'est pas nécessaire d'équiper la plateforme
d'un réseau de tubulures et de buses de diffusion spécifiques.
[0037] Il n'est pas nécessaire non plus de prévoir des moyens de commande supplémentaires
qui seraient spécifiques à la diffusion du moyen lacrymogène.
[0038] Une fois la munition 1 actionnée, tout le moyen lacrymogène contenu dans le récipient
8 est dispersé. Il suffit de remplacer la munition 1 par une nouvelle munition pour
renouveler la capacité de défense lacrymogène.
[0039] La figure 3 montre une munition 1 selon un second mode de réalisation de l'invention.
[0040] Ce mode diffère du précédent en ce que la vanne télécommandable 11 est une électrovanne
et peut donc être à volonté ouverte ou fermée.
[0041] La vanne 11 est commandée en ouverture ou fermeture par un module électronique de
commande 21 qui est logé dans un boîtier 22 disposé entre le récipient 8 et le culot
3.
[0042] Un remplissage 29 en résine immobilise le module électronique 21 dans le boîtier
22 et assure la protection de ce module contre les chocs et l'humidité.
[0043] Le module électronique 21 est piloté par le contact 7 traversant le culot 3. Le module
électronique 21 est relié à l'électrovanne 11 par un conducteur de commande 26 qui
s'étend axialement le long de l'étui 2 du module 21 jusqu'à l'électrovanne 11.
[0044] L'impulsion de mise à feu qui est fournie par les embases de tir des systèmes de
défense de plateforme n'est généralement pas suffisante pour commander une électrovanne.
[0045] La figure 4 schématise l'organisation du module électronique 21. Ce module électronique
21 est défini sous la forme d'un circuit 23 de commande d'un interrupteur statique
24 qui va relier une source d'énergie 25 (une pile) qui est solidaire du module 21
et l'électrovanne 11. Le circuit de commande 23 est équipé d'une temporisation qui
assure l'ouverture de l'interrupteur statique 24 à l'issue d'une durée prédéfinie
après la fermeture de cet interrupteur.
[0046] Ainsi, lorsqu'une impulsion I est donnée par l'embase de tir à la munition 1, ce
n'est qu'une partie du moyen lacrymogène contenu dans le récipient 8 qui est dispersée.
[0047] Il est donc possible de commander plusieurs fois de suite la même munition 1 pour
disperser le moyen lacrymogène.
[0048] Afin de maîtriser le volume résiduel de moyen lacrymogène contenu dans le récipient
8, on pourra doter le module électronique 21 d'un compteur 27 du nombre de fermetures
de l'interrupteur 24.
[0049] Ce compteur 27 sera lié par un conducteur 30 à un moyen d'affichage 28, ici une LED
fixée au bouchon avant 9. Le circuit de pilotage du compteur 27 sera défini de façon
à n'allumer la LED que lorsque le nombre maximal de commandes de dispersion de moyen
lacrymogène a été réalisé. On pourra ainsi repérer rapidement les munitions vides
qu'il faut remplacer.
[0050] Avantageusement on pourra aussi doter la munition 1 d'un interrupteur (non représenté)
permettant de mettre le module électronique 21 hors tension pendant les phases de
stockage pour limiter l'usure de la source d'énergie 25. La source d'énergie 25 pourra
aussi être disposée dans un compartiment voisin de la paroi externe de l'étui 2 et
accessible de l'extérieur pour permettre son remplacement.
[0051] A titre de variante on pourra remplacer ou compléter le moyen d'affichage 28 par
un moyen de transmission du nombre d'ouvertures de l'électrovanne. On pourra par exemple
incorporer dans le module électronique 21 un transmetteur inductif 31 (technologie
RFID - de l'anglais Radio Frequency IDentification) qui permettra à un moyen récepteur
disposé à distance de lire le nombre d'ouvertures de l'électrovanne. On pourra transmettre
au choix le nombre d'ouvertures réalisées ou plus avantageusement le nombre encore
réalisables avant que la munition ne soit vide.
[0052] L'invention a également pour objet un dispositif de protection non létale d'une plateforme,
telle un véhicule ou une structure, par la dispersion d'un moyen lacrymogène par au
moins une buse de diffusion.
[0053] Le dispositif selon l'invention est caractérisé en ce qu'il comporte au moins une
embase de tir solidaire de la plateforme et conçue pour recevoir de façon démontable
au moins une munition, et au moins une munition de protection non létale selon l'invention
est qui est destinée à être fixée sur la au moins une embase de tir.
[0054] Les plateformes, en particulier les véhicules militaires, comportent fréquemment
des embases de tir pour des munitions de défense rapprochée.
[0055] A titre d'exemple non limitatif on a schématisé sur les figures 5a et 5b un véhicule
blindé chenillé 40 comportant une tourelle 41 équipée d'un canon 42.
[0056] La tourelle 41 porte des embases de tir 43 qui sont réparties sur sa périphérie et
qui sont destinées à recevoir des munitions 1 de défense rapprochée. Comme on le voit
sur les figures, chaque embase 43 est conformée en un tube qui comporte un axe 44
matérialisant la direction d'action de la munition qui sera placée sur l'embase 43.
[0057] Les orientations dans l'espace des axes 44 sont différentes pour chaque embase 43.
Le but est de disposer autour de la tourelle 41 un nombre d'embases 43 qui est suffisant.
L'ensemble des embases 43 définira des directions d'action 44 qui seront réparties
angulairement tout autour de la tourelle de façon à assurer une couverture de la protection
de la tourelle sur pratiquement 360°.
[0058] Suivant le cas, les directions d'action 44 pourront être fixes ou bien elles pourront
être modifiées grâce à une motorisation dédiée à l'embase 43 considérée et qui sera
commandée depuis l'intérieur de la tourelle 41.
[0059] Ces systèmes de défense rapprochée utilisant des embases de tir sont bien connus
et ils sont associés à des munitions explosives, fumigènes, éclairantes, sonores ou
lumineuses.
[0060] Conformément à l'invention on va définir de façon simple une protection non létale
à base de matériau lacrymogène en associant à ces embases de tir une ou plusieurs
munitions du type de celles décrites précédemment en référence aux figures 1 à 4.
[0061] Ainsi il n'est plus nécessaire de prévoir sur le véhicule des canalisations spécifiques
pour conduire un fluide lacrymogène.
[0062] Il n'est pas non plus nécessaire de chercher à fixer un système spécifique comportant
des moyens de commande supplémentaires qu'il faudrait mettre en place dans le véhicule.
[0063] Les munitions selon l'invention seront actionnées en utilisant le système de tir
déjà existant dans le véhicule et associé aux embases de tir 43.
[0064] On a représenté aux figures 6 et 7 deux types d'embases de tir qui sont couramment
utilisées aujourd'hui dans les véhicules blindés connus.
[0065] La figure 6 montre ainsi une embase 43 dite à baïonnette qui comprend un tube 45
destiné à recevoir la munition 1 (non représentée). Le tube 45 comporte un fond 46
au centre duquel un contact axial 47 est saillant. Le fond 46 est précédé par une
collerette cylindrique 48 dans laquelle est aménagée au moins une rainure axiale 49
qui permet le passage du ou des ergots 4 de la munition 1.
[0066] Ainsi la mise en place de la munition se fait par une simple introduction du culot
3 de la munition 1 dans le fond 46. L'ergot 4 passe par la rainure 49 et le corps
de la munition est ensuite pivoté pour être immobilisé par l'ergot (ou les ergots)
qui vient en appui contre la collerette 48. Un moyen ressort non représenté pousse
en effet le corps de la munition hors du tube 45, et le contact axial 47 vient en
appui contre le contact axial 7 porté par la munition 1 et qui lui est complémentaire
(montage à baïonette).
[0067] Bien entendu le contact axial 47 est relié par des conducteurs électriques 50 aux
boîtiers de commande de tir disposés dans le véhicule. Le retour de courant est assuré
via le corps de la munition et de l'embase (retour de courant par le ou les ergots
4).
[0068] La figure 7 montre une embase 43 lisse dans laquelle la munition 1 (schématisée ici
en pointillés) se loge. La munition 1 est alors centrée par une pointe axiale 51 solidaire
du fond 46 du tube 45. Le tube 45 porte sur sa paroi au moins deux plots de contact
radiaux 52a et 52b qui sont destinés à venir en contact avec des pistes conductrices
Pa et Pb solidaires de la paroi de la munition 1. Les plots de contact sont reliés
par des conducteurs électriques 50 aux boîtiers de commande de tir logés dans le véhicule.
[0069] La munition 1 porte également un collier avant C, qui est réalisé par exemple en
élastomère, et qui s'engage sur l'extrémité du tube 45 pour assurer un maintien de
la munition 1 dans le tube 45.
[0070] Ces lanceurs 43 lisses sont bien entendus associés à des munitions 1 ayant une géométrie
adaptée au lanceur telle qu'elle a été décrite ici.
[0071] Mais même si la fixation de la munition sur l'embase de tir 43 est différente de
celle selon la figure 6, et si le mode d'amenée du courant électrique à la munition
1 est également différent, le fonctionnement de la munition 1 reste le même que celui
décrit précédemment en référence aux figures 1 à 4.
[0072] La munition 1 comporte donc là encore un étui 2 obturé à sa partie avant par un bouchon
9 qui porte au moins une buse de diffusion 10 reliée au récipient 8 rempli du moyen
lacrymogène par l'intermédiaire d'une vanne télécommandable 11.
1. Munition (1) de protection non létale d'une plateforme, telle un véhicule ou une structure,
munition comportant des moyens, tel un culot (3), destinés à permettre sa fixation
de façon démontable sur une embase de tir solidaire de la plateforme, munition caractérisée en ce qu'elle comporte un étui (2) renfermant un récipient (8) qui contient un moyen lacrymogène,
sous pression ou dispersable par un gaz propulseur, étui obturé à sa partie avant
par un bouchon (9) qui porte au moins une buse de diffusion (10) reliée au récipient
(8) par l'intermédiaire d'une vanne télécommandable (11) qui est destinée à être actionnée
à partir de l'embase de tir, après fixation de la munition sur cette dernière, et
par l'intermédiaire d'une interface de commande (7) qui coopère avec l'embase de tir.
2. Munition de protection non létale selon la revendication 1, caractérisée en ce que la vanne télécommandable (11) comporte un volet (11a) obturant de façon étanche un
orifice (12) du récipient (8), volet (11a) destiné à être poussé par une pression
de gaz engendrée par une composition pyrotechnique (13) pouvant être initiée à partir
de l'interface de commande (7), volet (11a) portant un trou (17) destiné à se positionner
en regard de l'orifice (12) après déplacement du volet.
3. Munition de protection non létale selon la revendication 2, caractérisée en ce que la composition pyrotechnique (13) est logée dans le culot (3) et reliée à la vanne
(11) par une tubulure s'étendant le long du récipient (8) .
4. Munition de protection non létale selon la revendication 1, caractérisée en ce que la vanne télécommandable (11) est une électrovanne et en ce que la munition incorpore un module électronique (21) de commande d'ouverture de cette
électrovanne (11), module commandé par l'interface de commande (7) et incorporant
une source d'énergie (25).
5. Munition de protection non létale selon la revendication 4, caractérisée en ce que le module électronique (21) comporte un circuit de temporisation assurant l'ouverture
de l'électrovanne pendant une durée prédéfinie.
6. Munition de protection non létale selon la revendication 5, caractérisée en ce que le module électronique (21) incorpore un circuit de comptage (27) des ouvertures
de l'électrovanne (11).
7. Munition de protection non létale selon la revendication 6, caractérisée en ce qu'elle incorpore un moyen d'affichage (28) de l'état vide ou plein du récipient (8)
et/ou du nombre d'ouvertures de l'électrovanne (11) réalisées ou réalisables.
8. Munition de protection non létale selon la revendication 6, caractérisée en ce qu'elle comporte un moyen de transmission (31) du nombre d'ouvertures de l'électrovanne
(11) réalisées ou réalisables.
9. Munition de protection non létale selon une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que la buse (10) incorpore des orifices (10a) permettant une diffusion radiale du moyen
lacrymogène et au moins un trou (10b) permettant une diffusion axiale du moyen lacrymogène.
10. Dispositif de protection non létale d'une plateforme, telle un véhicule ou une structure,
par la dispersion d'un moyen lacrymogène par au moins une buse de diffusion, dispositif
caractérisé en ce qu'il comporte au moins une embase de tir solidaire de la plateforme et conçue pour
recevoir de façon démontable au moins une munition, et au moins une munition de protection
non létale selon une des revendications précédentes qui est destinée à être fixée
sur la au moins une embase de tir.