(19)
(11) EP 3 470 934 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
17.04.2019  Bulletin  2019/16

(21) Numéro de dépôt: 17195675.8

(22) Date de dépôt:  10.10.2017
(51) Int. Cl.: 
G04B 31/04(2006.01)
(84) Etats contractants désignés:
AL AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC MK MT NL NO PL PT RO RS SE SI SK SM TR
Etats d'extension désignés:
BA ME
Etats de validation désignés:
MA MD

(71) Demandeur: ETA SA Manufacture Horlogère Suisse
2540 Grenchen (CH)

(72) Inventeurs:
  • Merino, Antonio
    2740 Moutier (CH)
  • Conus, Thierry
    2543 Lengnau (CH)
  • Villar, Ivan
    2555 Brügg (CH)

(74) Mandataire: ICB SA 
Faubourg de l'Hôpital, 3
2001 Neuchâtel
2001 Neuchâtel (CH)

   


(54) SYSTÈME ANTICHOC À BLOCAGE ANGULAIRE


(57) La présente invention concerne un dispositif amortisseur de chocs (100) pour un axe d'un élément d'une pièce d'horlogerie comprenant un support (200) comportant une coupelle de fond (201) surmontée par un rebord périphérique (203) délimité, à l'opposé de ladite coupelle, par une surface supérieure (213) et comprenant une paroi extérieure (214), ladite coupelle (201) et le rebord (203) définissant ensemble un logement (206), le dispositif comprenant en outre au moins un module pivot (400) s'étendant selon un axe (C), ledit au moins un module pivot étant agencé dans ledit logement et apte à coopérer avec ledit axe, ledit dispositif comprenant des moyens de fixation comprenant une portée périphérique s'étendant depuis le rebord vers le centre axiale de la coupelle, des moyens élastiques étant agencés entre le module pivot et la portée pour exercer une contrainte sur le module pivot.







Description


[0001] La présente invention concerne un dispositif amortisseur de chocs encore appelé système antichoc pour un axe d'un mobile d'un dispositif micromécanique, en particulier mais non exclusivement un mouvement d'horlogerie. Le dispositif amortisseur de chocs comprend un support dans lequel est prévu un logement destiné à recevoir un système pivot pour maintenir avec un débattement préétabli un tigeron de l'axe. Le dispositif amortisseur de chocs comprend en outre des moyens élastiques agencés pour exercer sur le système pivot au moins une force axiale de rappel élastique.

[0002] Le domaine technique de l'invention est le domaine technique de la mécanique fine.

Arrière-plan technologique de l'invention



[0003] La présente invention concerne un dispositif amortisseur de chocs pour un axe agencé dans un mécanisme de micromécanique, en particulier dans un mouvement d'horlogerie mécanique ou électromécanique. De tels dispositifs amortisseurs de chocs, encore appelés « paliers amortisseurs de chocs » ou « systèmes antichocs » sont connus de longue date par les constructeurs de montres mécaniques. Ces dispositifs amortisseurs de chocs ont pour but de permettre à un axe d'absorber l'énergie résultant d'un choc, en particulier d'un choc latéral, en l'autorisant à s'écarter momentanément de sa position de repos, puis à retourner à cette position de repos sous l'effet d'une force élastique de rappel. On comprendra que, dans les mécanismes de micromécanique en général, et dans les mouvements d'horlogerie en particulier, la plupart des axes s'étendent verticalement par rapport au plan dans lequel de tels mécanismes de micromécanique ou mouvements d'horlogerie s'étendent. Un mouvement d'horlogerie peut donc subir essentiellement deux types de chocs différents : soit un choc axial, si la montre tombe sensiblement à plat sur une surface ; soit un choc latéral, si la montre tombe sur le côté de la carrure. Des deux types de chocs, le choc latéral est le plus gênant. En effet, dans le cas d'un choc axial, la force résultant de ce choc s'exerce sensiblement perpendiculairement au fond de la montre, et donc approximativement parallèlement à la direction dans laquelle s'étendent les axes du mouvement d'horlogerie. Les risques que ces axes se déboitent ou cassent sont donc assez limités. Par contre, en cas de choc latéral, la force résultant du choc s'exerce selon une direction approximativement perpendiculaire aux axes, de sorte que le risque que les axes sortent de leur logement et/ou se cassent est élevé.

[0004] Pour résoudre ce problème, les constructeurs de montres mécaniques et autres mécanismes de micromécanique ont donc proposé des dispositifs amortisseurs de chocs, encore appelés systèmes antichocs. Brièvement résumé, de tels dispositifs amortisseurs de chocs comprennent un support dont une base est dépourvue de fond pour laisser le passage à un axe terminé par un tigeron. Le support reçoit un chaton qui est une pièce de forme générale annulaire et qui supporte de manière étagée une pierre percée traversée par le tigeron de l'axe et une pierre contre-pivot. L'ensemble formé par le chaton, la pierre percée et la pierre contre-pivot est maintenu élastiquement dans le support au moyen d'un élément ressort monté sur le support de manière amovible et qui exerce sur la pierre contre-pivot une force élastique de plaquage. De tels dispositifs amortisseurs de chocs sont notamment commercialisés sous la marque Incabloc®. Quant à l'élément ressort, il peut notamment être réalisé en laiton ou bien avec un acier ressort tel que la nuance austénitique cobalt-chrome commercialisée sous la marque Phynox©KL, et est classiquement obtenu par des techniques de découpage.

[0005] En cas de choc axial, la pierre percée, la pierre contre-pivot et l'axe se déplacent sensiblement perpendiculairement au fond de la montre, à l'encontre de la force élastique de rappel de l'élément ressort qui ramène tout cet équipage en position de repos.

[0006] En cas de choc latéral, l'axe va être désaxé et va venir buter contre la base du support, ce qui provoque le décentrage de la pierre percée et, par suite, du chaton et de la pierre contre-pivot. Dans ce cas aussi, l'élément ressort ramène tous les éléments dans leur position d'équilibre.

[0007] Les figures 1 et 2 annexées à la présente demande de brevet illustrent de manière schématique un dispositif amortisseur de chocs qui est actuellement utilisé dans des pièces d'horlogerie se trouvant sur le marché. Ce dispositif amortisseur de chocs est décrit en détail dans la demande de brevet européen enregistrée sous le numéro EP 16160124.0 au nom de la Demanderesse.

[0008] Désigné dans son ensemble par la référence numérique générale 1, le dispositif amortisseur de chocs, encore appelé système antichoc, peut notamment être monté dans un élément d'un mouvement de pièce d'horlogerie tel qu'une platine ou un pont. Ce dispositif amortisseur de chocs 1 comprend notamment un support 2 qui se présente sous la forme d'une coupelle 4 dont une base 6 est dépourvue de fond et qui est délimitée à sa périphérie par un premier rebord 8. On notera que la coupelle 4 et le premier rebord 8 peuvent être faits d'une seule pièce, ou bien être des pièces séparées assemblées l'une à l'autre.

[0009] Du côté opposé à la base 6 de la coupelle 4, le premier rebord 8 comprend une surface supérieure 10 prolongée, du côté intérieur de la coupelle 4, par une paroi interne 12, et du côté extérieur de la coupelle par une paroi externe 14.

[0010] Le premier rebord 8 définit avec la coupelle 4 un logement 16 dans lequel un module pivot 18 est inséré. Ce module pivot 18 comprend un chaton 20, c'est-à-dire une pièce comprenant un orifice central circulaire 22 et un deuxième rebord 24 délimité par une paroi latérale externe 26 et une paroi latérale interne 28. Dans l'orifice central circulaire 22 est insérée une pierre percée 30 dont le diamètre correspond à celui de l'orifice central circulaire 22. Quant à la paroi latérale interne 28 du chaton 20, elle est munie d'un épaulement 32 sur lequel est posée une pierre contre-pivot 34.

[0011] Le module pivot 18 ainsi agencé est placé dans le logement 16 du support 2, puis l'ensemble ainsi obtenu est inséré, par exemple dans un orifice d'une platine horlogère ou dans l'un des ponts d'un mouvement horloger. Le module pivot 18 est agencé pour coopérer avec un tigeron 36 d'un axe 38.

[0012] Le dispositif amortisseur de chocs 1 comprend en outre des moyens élastiques 40 prévus pour coopérer avec le module pivot 18 afin d'amortir les chocs et ramener le module pivot 18 dans sa position de repos lorsque les contraintes induites par les chocs s'estompent. Ces moyens élastiques 40 sont fixés sur le support 2 et sont, de préférence, également en contact avec le module pivot 18.

[0013] Dans un mode de réalisation donné à titre d'exemple seulement, les moyens élastiques 40 se présentent sous la forme d'un anneau ressort 42 de type plat, c'est-à-dire découpé dans une bande ou un ruban dont une largeur est sensiblement supérieure à l'épaisseur. Cet anneau ressort 42 est métallique et de forme circulaire, centré sur un point Ç.

[0014] Comme on peut le voir à l'examen des figures 1 et 2, l'anneau ressort 42 comprend par exemple trois bras 44 régulièrement espacés qui s'étendent radialement vers le centre C de cet anneau ressort 42. Ces trois bras 44 permettent à l'anneau ressort 42 de plaquer le module pivot 18 dans le logement 16 du support 2.

[0015] Pour le montage de l'anneau ressort 42 sur le support 2, on utilise un système à baïonnette 46. Ce système à baïonnette 46 comprend une portée périphérique 48 qui s'étend depuis le premier rebord 8 du support 2 vers le centre de ce support 2. Par ailleurs, une gorge circulaire 50 est ménagée dans la paroi interne 12 du premier rebord 8, sous la portée périphérique 48, pour définir une zone de maintien.

[0016] Pour coopérer avec le système à baïonnette 46, l'anneau ressort 42 est muni sur sa périphérie extérieure de trois ergots 52 régulièrement espacés qui s'étendent radialement à l'opposé du centre Ç de cet anneau ressort 42. Comme on peut le voir au dessin, chacun de ces trois ergots 52 est disposé entre deux bras 44 consécutifs de l'anneau ressort 42. Volontairement, les trois ergots 52 confèrent à l'anneau ressort 42 un diamètre extérieur qui excède le diamètre intérieur de la portée périphérique 48. Par conséquent, pour permettre le montage de l'anneau ressort 42 sur le support 2, il est prévu dans la portée périphérique 48 des premières encoches 54 au nombre de trois qui débouchent dans la gorge circulaire 50. Par suite, pour monter l'anneau ressort 42 sur le support 2, il suffit de le présenter de sorte que les trois ergots 52 s'engagent dans les trois premières encoches 54 correspondantes, puis de le faire pivoter afin de permettre aux ergots 52 de glisser à l'intérieur de la gorge circulaire 50, sous la portée périphérique 48.

[0017] Les encoches 54 sont typiquement réalisées par une opération de matriçage de la portée périphérique 48 qui fait apparaître des portions en arc de cercle 55. A chacune des extrémités des portions en arc de cercle 55, la matière est localement repoussée au cours de l'opération de matriçage, ce qui forme des creux 57a sur le dessus de ces portions en arc de cercle 55, et des bossages 57b en dessous des portions en arc de cercle 55. Ces bossages 57b contribuent au maintien de l'anneau ressort 52 lorsque celui-ci est introduit dans la gorge circulaire 50, sous les portions en arc de cercle 55 de la portée périphérique 48.

[0018] On notera que le montage de l'anneau ressort 42 survient après l'étape visant à placer le module pivot 18 dans son logement 16. Lorsque l'anneau ressort 42 est installé, le module pivot 18 exerce sur cet anneau ressort 42 une force qui tend à repousser cet anneau ressort 42. Sous l'effet de cette contrainte, l'anneau ressort 42 tend à se déformer élastiquement, mais n'est pas chassé de son logement 16 grâce à la présence des ergots 52 insérés dans la gorge circulaire 50 qui absorbent les contraintes mécaniques et s'opposent au déplacement de l'anneau ressort 42. En outre, comme les ergots 52 définissent des zones passives de l'anneau ressort 42, la présence de ces ergots 52 et les contraintes mécaniques qu'ils absorbent sont sans effet sur le comportement de l'anneau ressort 42. Par conséquent, le comportement de l'anneau ressort 42 n'est pas modifié lorsque celui-ci est monté sur le support 2.

[0019] Comme son nom l'indique, un dispositif amortisseur de chocs est destiné à permettre à un axe de micromécanique, par exemple logé dans un mouvement horloger, d'absorber sans casser l'énergie résultant d'un choc, notamment d'un choc latéral, en permettant à cet axe de se déplacer momentanément sous l'effet d'un choc avant de le ramener élastiquement dans sa position de repos. En fonction de l'intensité du choc et de la direction selon laquelle il s'applique, l'anneau ressort 42 est néanmoins susceptible de pivoter sur lui-même et il est tout à fait possible qu'il se retrouve dans une situation dans laquelle les trois ergots 52 se présentent dans les trois premières encoches 54 correspondantes. Dans une telle situation, l'anneau ressort 42 peut se découpler du support 2. L'axe 38 n'est alors plus maintenu par le dispositif amortisseur de chocs 1, ce qui entraîne inévitablement la panne du dispositif mécanique, par exemple horloger, dans lequel est installé ce dispositif amortisseur de chocs 1. Un tel risque est d'autant moins acceptable que, dans le domaine de l'horlogerie en particulier, les dispositifs amortisseurs de chocs sont majoritairement installés dans des montres qui appartiennent au segment supérieur du marché.

[0020] Pour remédier à ce problème, il a déjà été proposé dans la demande de brevet EP 16160124.0 mentionnée ci-dessus de lamer la portée périphérique 48 dans les zones situées entre deux encoches 54 successives. Par lamage, on entend l'action de dresser la surface inférieure de la portée périphérique 48 en enlevant de la matière au moyen d'une lame tournante. Grâce à cette action de lamage, il est possible de réduire partiellement l'épaisseur d'un troisième rebord 56 de la portée périphérique 48 et de créer, entre deux encoches 54 successives, des dégagements 58 dans lesquels viennent se loger les ergots 52.

[0021] La solution ci-dessus ne s'est pas révélée pleinement satisfaisante. Tout d'abord, les dégagements 58 dans lesquels sont logés les ergots 52 se sont révélés insuffisamment profonds et leurs rebords périphériques insuffisamment hauts pour pouvoir garantir une bonne immobilisation en pivotement angulaire de l'anneau ressort 42 en cas de chocs, notamment en cas de chocs latéraux. D'autre part, l'usinage des dégagements 58 au moyen d'une fraise, habituellement une fraise de type T, s'est avéré extrêmement long, fastidieux et avec des résultats aléatoires. Durant les opérations d'usinage, il fallait notamment veiller à ne pas mordre sur le diamètre intérieur de la portée périphérique 48. Les vitesses d'avance de la fraise T étaient faibles et des vibrations sont apparues dans l'outil de fraisage. Enfin, malgré tout le soin apporté aux opérations de fraisage, il n'était pas rare que des bavures subsistassent dans les dégagements 58.

Résumé de l'invention



[0022] La présente invention a pour but de résoudre les problèmes mentionnés ci-dessus ainsi que d'autres encore en proposant un dispositif amortisseur de chocs dont les risques que ses différents composants se déboîtent en cas de choc axial ou latéral sont considérablement réduits, voire supprimés.

[0023] A cet effet, la présente invention concerne un dispositif amortisseur de chocs pour un axe d'un mobile d'un dispositif micromécanique, en particulier un mouvement d'horlogerie, ce dispositif amortisseur de chocs comprenant un support qui comporte une coupelle dont une base est dépourvue de fond et qui est délimitée à sa périphérie par un rebord, le rebord comprenant une surface supérieure prolongée, d'un côté intérieur de la coupelle, par une paroi interne, et, d'un côté extérieur de la coupelle, par une paroi externe, le rebord de la coupelle définissant un logement dans lequel un module pivot est inséré, ce module pivot comprenant un chaton présentant un orifice central dans lequel est insérée une pierre percée qui correspond en forme et en dimensions à celles de l'orifice central, une pierre contre-pivot étant posée sur le chaton, au-dessus de la pierre percée, le dispositif amortisseur de chocs comprenant également un anneau ressort agencés entre le support et le module pivot pour exercer une contrainte élastique sur ce module pivot, le dispositif amortisseur de chocs étant muni d'un système à baïonnette pour le montage de l'anneau ressort entre le support et le module pivot, ce système à baïonnette comprenant une portée périphérique qui s'étend depuis la paroi interne du rebord vers l'intérieur du support, et sous laquelle est ménagée une gorge circulaire qui définit une zone de maintien, l'anneau ressort étant muni sur une périphérie extérieure d'au moins un ergot qui confère à cet anneau ressort un diamètre extérieur qui excède un diamètre intérieur de la portée périphérique, au moins une première encoche qui débouche dans la gorge circulaire étant prévue dans la portée périphérique, cette première encoche définissant un premier diamètre au moins égal au diamètre extérieur de l'anneau ressort, de sorte qu'il suffit de présenter l'anneau ressort de façon que l'ergot s'engage dans la première encoche correspondante, puis de faire pivoter l'anneau ressort afin de permettre à l'ergot de glisser à l'intérieur de la gorge circulaire, sous la portée périphérique, le dispositif amortisseur de chocs étant caractérisé en ce qu'au moins une seconde encoche est usinée dans la portée périphérique, cette seconde encoche définissant un second diamètre inférieur au diamètre extérieur de l'anneau ressort, de sorte que l'ergot vient s'encastrer dans cette seconde encoche, garantissant l'immobilisation angulaire en pivotement de l'anneau ressort.

[0024] Grâce à ces caractéristiques, la présente invention procure un dispositif amortisseur de chocs dans lequel des secondes encoches sont découpées dans le rebord de la portée périphérique. On s'écarte ainsi du profil circulaire du rebord de la portée périphérique, ce qui permet aux ergots de l'anneau ressort d'adopter une position de moindre contrainte sous la surface inférieure du rebord périphérique, et de venir buter contre les arêtes qui délimitent le profil de ces secondes encoches. L'anneau ressort est ainsi bloqué en pivotement angulaire, ce qui permet de garantir qu'en cas de choc, en particulier latéral, les risques que les axes de mobiles se déboîtent complètement sont limités, voire nuls. Un autre avantage de l'invention réside dans le fait que les encoches sont très faciles à usiner, par exemple par étampage ou découpage. Les temps de fabrication sont donc considérablement réduits et les taux de mise au rebut des pièces supports sont très faibles, toutes choses qui permettent de réduire sensiblement le prix de revient des dispositifs amortisseurs de chocs selon l'invention. Enfin, étant donné que les encoches sont très faciles à usiner dans la portée périphérique, on peut varier presque à l'infini le profil des secondes encoches, ce qui permet de rechercher le profil qui, pour une géométrie donnée des différents éléments du dispositif amortisseur de chocs, permet d'obtenir un blocage et une réponse optimaux de l'anneau ressort en cas de choc.

Brève description des figures



[0025] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront plus clairement de la description détaillée qui suit d'un mode de réalisation d'un dispositif amortisseur de chocs selon l'invention, cet exemple étant donné à titre purement illustratif et non limitatif seulement en liaison avec le dessin annexé sur lequel :
  • les figures 1 et 2, déjà citées, illustrent de manière schématique un dispositif amortisseur de chocs connu dans lequel des évidements sont usinés dans la surface inférieure de la portée périphérique du support, afin de tenter de bloquer l'anneau ressort en pivotement angulaire en cas de choc ;
  • les figures 3A et 3B sont des vues respectivement de dessus et en perspective d'un dispositif amortisseur de chocs selon une première forme d'exécution de l'invention ;
  • les figures 4A et 4B sont des vues respectivement de dessus et en perspective d'un dispositif amortisseur de chocs selon une deuxième forme d'exécution de l'invention ;
  • les figures 5A et 5B sont des vues respectivement de dessus et en perspective d'un dispositif amortisseur de chocs selon une troisième forme d'exécution de l'invention ;
  • la figure 6A est une vue de détail à grande échelle de la région du support selon l'art antérieur dans laquelle la portée périphérique est munie de dégagements qui reçoivent les ergots de l'anneau ressort, et
  • la figure 6B est une vue de détail à grande échelle de la région du support selon l'invention dans laquelle la portée périphérique est munie d'encoches qui reçoivent les ergots de l'anneau ressort.

Description détaillée d'un mode de réalisation de l'invention



[0026] La présente invention procède de l'idée générale inventive qui consiste à découper dans le rebord de la portée périphérique du support d'un dispositif amortisseur de choc des encoches destinées à recevoir les ergots de blocage d'un anneau ressort destiné à contraindre la pierre contre-pivot en direction de la pierre percée qui guide le tigeron d'un axe de mobile. Ces encoches, par exemple réalisées par étampage ou découpage, sont plus aisées à usiner, de sorte que le prix de revient des supports résultants est moindre que par le passé. Par ailleurs, étant donné que les encoches sont découpées dans l'épaisseur complète du rebord, le blocage des ergots contre les arêtes qui délimitent le contour de ces encoches est optimal. Enfin, en raison de la facilité avec laquelle ces encoches peuvent être réalisées, on jouit d'une grande liberté en ce qui concerne la forme que l'on peut donner à ces encoches, ce qui, pour chaque géométrie d'anneau ressort, permet de rechercher la forme des encoches garantissant le meilleur blocage de cet anneau ressort.

[0027] Le dispositif amortisseur de chocs selon l'invention est en tout point identique au dispositif amortisseur de chocs de l'art antérieur décrit ci-dessus, à la différence notable près que le rebord de la portée périphérique du support est partiellement découpé selon des encoches qui permettent le blocage des ergots de l'anneau ressort, et donc le verrouillage en pivotement angulaire de ce dernier. On comprendra donc que, dans ce qui suit, les éléments identiques à ceux décrits en liaison avec les figures 1 et 2 seront désignés par les mêmes références numériques.

[0028] Les figures 3A et 3B illustrent, respectivement en vue de dessus et en perspective, une première forme d'exécution d'un dispositif amortisseur de chocs selon l'invention. Désigné dans son ensemble par la référence numérique générale 60, ce dispositif amortisseur de chocs comprend notamment un anneau ressort 42 de type plat muni d'au moins un et, dans l'exemple représenté, de trois bras 44 régulièrement espacés qui s'étendent radialement vers le centre C de cet anneau ressort 42. Ces trois bras 44 permettent à l'anneau ressort 42 de plaquer le module pivot 18 dans le logement 16 du support 2.

[0029] Pour le montage de l'anneau ressort 42 sur le support 2, on utilise un système à baïonnette 46 qui comprend une portée périphérique 48 s'étendant depuis le premier rebord 8 du support 2 vers le centre de ce support 2. Par ailleurs, une gorge circulaire 50 est ménagée dans la paroi interne 12 du premier rebord 8, sous la portée périphérique 48, pour définir une zone de maintien.

[0030] Pour coopérer avec le système à baïonnette 46, l'anneau ressort 42 est muni sur sa périphérie extérieure d'au moins un et, dans l'exemple représenté, de trois ergots 52 régulièrement espacés qui s'étendent radialement à l'opposé du centre Ç de cet anneau ressort 42. Comme on peut le voir au dessin, ces trois ergots 52 sont disposés de manière angulairement décalée par rapport aux trois bras 44 de l'anneau ressort 42, de préférence à égale distance angulaire de deux bras 44 consécutifs.

[0031] Volontairement, les trois ergots 52 confèrent à l'anneau ressort 42 un diamètre extérieur qui excède le diamètre intérieur D de la portée périphérique 48. Par conséquent, pour permettre le montage de l'anneau ressort 42 sur le support 2, il est prévu dans la portée périphérique 48 des premières encoches 54 au nombre de trois qui débouchent dans la gorge circulaire 50. Ces trois premières encoches 54 sont disposées avec le même espacement angulaire que les ergots 52. Par suite, pour monter l'anneau ressort 42 sur le support 2, il suffit de le présenter de sorte que les trois ergots 52 se retrouvent en regard des trois premières encoches 54 correspondantes, puis de le faire pivoter afin de permettre aux ergots 52 de glisser à l'intérieur de la gorge circulaire 50, sous la portée périphérique 48.

[0032] Les encoches 54 sont typiquement réalisées par une opération de matriçage de la portée périphérique 48 qui fait apparaître des portions en arc de cercle 55. A chacune des extrémités des portions en arc de cercle 55, la matière est localement repoussée au cours de l'opération de matriçage, ce qui forme des creux 57a sur le dessus de ces portions en arc de cercle 55, et des bossages 57b en dessous des portions en arc de cercle 55. Ces bossages 57b contribuent au maintien de l'anneau ressort 52 lorsque celui-ci est introduit dans la gorge circulaire 50, sous les portions en arc de cercle 55 de la portée périphérique 48.

[0033] On notera que le montage de l'anneau ressort 42 survient après l'étape visant à placer le module pivot 18 dans son logement 16. Lorsque l'anneau ressort 42 est installé, le module pivot 18 exerce sur cet anneau ressort 42 une force qui tend à repousser cet anneau ressort 42. Sous l'effet de cette contrainte, l'anneau ressort 42 tend à se déformer élastiquement, mais n'est pas chassé de son logement 16 grâce à la présence des ergots 52 insérés dans la gorge circulaire 50 qui absorbent les contraintes mécaniques et s'opposent au déplacement de l'anneau ressort 42. En outre, comme les ergots 52 définissent des zones passives de l'anneau ressort 42, la présence de ces ergots 52 et les contraintes mécaniques qu'ils absorbent sont sans effet sur le comportement de l'anneau ressort 42. Par conséquent, le comportement de l'anneau ressort 42 n'est pas modifié lorsque celui-ci est monté sur le support 2.

[0034] Afin de garantir l'immobilisation en pivotement angulaire de l'anneau ressort 42 et ainsi s'assurer que le dispositif amortisseur de chocs 60 ne risque pas de se déboîter en cas de choc, des secondes encoches 62 au nombre de trois sont usinées, par exemple par découpage ou étampage, dans le troisième rebord 56 de la portée périphérique 48 du support 2. Ainsi, une fois l'anneau ressort 42 engagé dans la gorge circulaire 50 du système à baïonnette 46, il suffit de faire pivoter l'anneau ressort 42 jusqu'à tant que les ergots 52 viennent s'encastrer dans les secondes encoches 62 en butant contre les arêtes 64 qui délimitent le profil de ces secondes encoches 62.

[0035] En examinant les figures 6A et 6B, on constate que, dans le cas du dispositif amortisseur de chocs 1 de l'art antérieur (figure 6A), on ne fait que réduire par le dessous l'épaisseur du troisième rebord 56 de la portée périphérique 48, sans altérer le périmètre de ce rebord 56, pour créer les dégagements 58. Or, on comprend aisément qu'une telle opération d'usinage est longue et délicate à réaliser. En outre, les dégagements 58 se sont révélés insuffisamment profonds et leurs rebords périphériques insuffisamment hauts pour pouvoir garantir une bonne immobilisation en pivotement angulaire de l'anneau ressort 42 en cas de chocs. Au contraire, dans le cas du dispositif amortisseur de chocs 60 selon l'invention (figure 6B), les secondes encoches 62 sont découpées dans le troisième rebord 56 de la portée périphérique 48 du support 2, sur toute l'épaisseur de ce troisième rebord 56 et en mordant sur le périmètre de ce troisième rebord 56. Ainsi, ces secondes encoches 62 sont suffisamment profondes et leurs arêtes 64 suffisamment hautes pour garantir le bon blocage des ergots 52 et l'immobilisation de l'anneau ressort 42 en pivotement angulaire en cas de choc.

[0036] En outre, ces secondes encoches 62 sont très aisées à usiner et on peut donc adapter au mieux leur profil afin de garantir un blocage optimal. Ainsi, aux figures 3A et 3B, on a mordu sur le périmètre 56 de la portée périphérique 48 pour réaliser des encoches 62 qui s'étendent selon des arcs de cercle qui sont concentriques avec le centre Ç de l'anneau ressort 42. Aux figures 4A et 4B, les secondes encoches 62 ont été obtenues en découpant la portée périphérique 48 selon un cercle de petit rayon dont le centre Ç1 se trouve sur la bissectrice de l'angle α qui s'étend entre deux premières encoches 54 successives. De même, aux figures 5A et 5B, les secondes encoches 62 ont été obtenues en découpant la portée périphérique selon un cercle de rayon plus grand dont le centre C2 se trouve lui aussi sur la bissectrice de l'angle qui s'étend entre deux premières encoches 54 successives.

[0037] Il va de soi que la présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui viennent d'être décrits, et que diverses modifications et variantes simples peuvent être envisagées par l'homme du métier sans sortir du cadre de l'invention tel que défini par les revendications annexées.

Nomenclature



[0038] 

1. Dispositif amortisseur de chocs ou système antichoc

2. Support

4. Coupelle

6. Base

8. Premier rebord

10. Surface supérieure

12. Paroi interne

14. Paroi externe

16. Logement

18. Module pivot

20. Chaton

22. Orifice central circulaire

24. Deuxième rebord

26. Paroi latérale externe

28. Paroi latérale interne

30. Pierre percée

32. Epaulement

34. Pierre contre-pivot

36. Tigeron

38. Axe

40. Moyens élastiques

42. Anneau ressort

C. Centre de l'anneau ressort

44. Bras

46. Système à baïonnette

48. Portée périphérique

50. Gorge circulaire

52. Ergots

54. Premières encoches

55. Portions en arc de cercle

56. Troisième rebord

57a. Creux

57b. Bossages

58. Dégagements

60. Dispositif amortisseur de chocs

62. Secondes encoches

64. Arêtes




Revendications

1. Dispositif amortisseur de chocs (1) pour un axe (38) d'un mobile d'un dispositif micromécanique, en particulier un mouvement d'horlogerie, ce dispositif amortisseur de chocs (1) comprenant un support (2) qui comporte une coupelle (4) dont une base (6) est dépourvue de fond et qui est délimitée à sa périphérie par un rebord (8), le rebord (8) comprenant une surface supérieure (10) prolongée, d'un côté intérieur de la coupelle (4), par une paroi interne (12), et, d'un côté extérieur de la coupelle (4), par une paroi externe (14), le rebord (8) de la coupelle (4) définissant un logement (16) dans lequel un module pivot (18) est inséré, ce module pivot (18) comprenant un chaton (20) présentant un orifice central (22) dans lequel est insérée une pierre percée (30) qui correspond en forme et en dimensions à celles de l'orifice central (22), une pierre contre-pivot (34) étant posée sur le chaton (20), au-dessus de la pierre percée (30), le dispositif amortisseur de chocs (1) comprenant également un anneau ressort (42) agencés entre le support (2) et le module pivot (18) pour exercer une contrainte élastique sur ce module pivot (18), le dispositif amortisseur de chocs (1) étant muni d'un système à baïonnette (46) pour le montage de l'anneau ressort (42) entre le support (2) et le module pivot (18), ce système à baïonnette (46) comprenant une portée périphérique (48) qui s'étend depuis la paroi interne (12) du rebord (8) vers l'intérieur du support (2), et sous laquelle est ménagée une gorge circulaire (50) qui définit une zone de maintien, l'anneau ressort (42) étant muni sur une périphérie extérieure d'au moins un ergot (52) qui confère à cet anneau ressort (42) un diamètre extérieur qui excède un diamètre intérieur de la portée périphérique (48), au moins une première encoche (54) qui débouche dans la gorge circulaire (50) étant prévue dans la portée périphérique (48), cette première encoche définissant un premier diamètre au moins égal au diamètre extérieur de l'anneau ressort (42), de sorte qu'il suffit de présenter l'anneau ressort (42) de façon que l'ergot (52) s'engage dans la première encoche (54) correspondante, puis de faire pivoter l'anneau ressort (42) afin de permettre à l'ergot (52) de glisser à l'intérieur de la gorge circulaire (50), sous la portée périphérique (48), le dispositif amortisseur de chocs (1) étant caractérisé en ce qu'au moins une seconde encoche est usinée dans la portée périphérique (48), cette seconde encoche définissant un second diamètre inférieur au diamètre extérieur de l'anneau ressort (42), de sorte que l'ergot (52) vient s'encastrer dans cette seconde encoche, garantissant l'immobilisation angulaire en pivotement de l'anneau ressort (42).
 




Dessins






















Rapport de recherche









Rapport de recherche




Références citées

RÉFÉRENCES CITÉES DANS LA DESCRIPTION



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