[0001] La présente invention concerne un dispositif amortisseur de chocs encore appelé système
antichoc pour un axe d'un mobile d'un dispositif micromécanique, en particulier mais
non exclusivement un mouvement d'horlogerie. Le dispositif amortisseur de chocs comprend
un support dans lequel est prévu un logement destiné à recevoir un système pivot pour
maintenir avec un débattement préétabli un tigeron de l'axe. Le dispositif amortisseur
de chocs comprend en outre des moyens élastiques agencés pour exercer sur le système
pivot au moins une force axiale de rappel élastique.
[0002] Le domaine technique de l'invention est le domaine technique de la mécanique fine.
Arrière-plan technologique de l'invention
[0003] La présente invention concerne un dispositif amortisseur de chocs pour un axe agencé
dans un mécanisme de micromécanique, en particulier dans un mouvement d'horlogerie
mécanique ou électromécanique. De tels dispositifs amortisseurs de chocs, encore appelés
« paliers amortisseurs de chocs » ou « systèmes antichocs » sont connus de longue
date par les constructeurs de montres mécaniques. Ces dispositifs amortisseurs de
chocs ont pour but de permettre à un axe d'absorber l'énergie résultant d'un choc,
en particulier d'un choc latéral, en l'autorisant à s'écarter momentanément de sa
position de repos, puis à retourner à cette position de repos sous l'effet d'une force
élastique de rappel. On comprendra que, dans les mécanismes de micromécanique en général,
et dans les mouvements d'horlogerie en particulier, la plupart des axes s'étendent
verticalement par rapport au plan dans lequel de tels mécanismes de micromécanique
ou mouvements d'horlogerie s'étendent. Un mouvement d'horlogerie peut donc subir essentiellement
deux types de chocs différents : soit un choc axial, si la montre tombe sensiblement
à plat sur une surface ; soit un choc latéral, si la montre tombe sur le côté de la
carrure. Des deux types de chocs, le choc latéral est le plus gênant. En effet, dans
le cas d'un choc axial, la force résultant de ce choc s'exerce sensiblement perpendiculairement
au fond de la montre, et donc approximativement parallèlement à la direction dans
laquelle s'étendent les axes du mouvement d'horlogerie. Les risques que ces axes se
déboitent ou cassent sont donc assez limités. Par contre, en cas de choc latéral,
la force résultant du choc s'exerce selon une direction approximativement perpendiculaire
aux axes, de sorte que le risque que les axes sortent de leur logement et/ou se cassent
est élevé.
[0004] Pour résoudre ce problème, les constructeurs de montres mécaniques et autres mécanismes
de micromécanique ont donc proposé des dispositifs amortisseurs de chocs, encore appelés
systèmes antichocs. Brièvement résumé, de tels dispositifs amortisseurs de chocs comprennent
un support dont une base est dépourvue de fond pour laisser le passage à un axe terminé
par un tigeron. Le support reçoit un chaton qui est une pièce de forme générale annulaire
et qui supporte de manière étagée une pierre percée traversée par le tigeron de l'axe
et une pierre contre-pivot. L'ensemble formé par le chaton, la pierre percée et la
pierre contre-pivot est maintenu élastiquement dans le support au moyen d'un élément
ressort monté sur le support de manière amovible et qui exerce sur la pierre contre-pivot
une force élastique de plaquage. De tels dispositifs amortisseurs de chocs sont notamment
commercialisés sous la marque Incabloc®. Quant à l'élément ressort, il peut notamment
être réalisé en laiton ou bien avec un acier ressort tel que la nuance austénitique
cobalt-chrome commercialisée sous la marque Phynox©KL, et est classiquement obtenu
par des techniques de découpage.
[0005] En cas de choc axial, la pierre percée, la pierre contre-pivot et l'axe se déplacent
sensiblement perpendiculairement au fond de la montre, à l'encontre de la force élastique
de rappel de l'élément ressort qui ramène tout cet équipage en position de repos.
[0006] En cas de choc latéral, l'axe va être désaxé et va venir buter contre la base du
support, ce qui provoque le décentrage de la pierre percée et, par suite, du chaton
et de la pierre contre-pivot. Dans ce cas aussi, l'élément ressort ramène tous les
éléments dans leur position d'équilibre.
[0007] Les figures 1 et 2 annexées à la présente demande de brevet illustrent de manière
schématique un dispositif amortisseur de chocs qui est actuellement utilisé dans des
pièces d'horlogerie se trouvant sur le marché. Ce dispositif amortisseur de chocs
est décrit en détail dans la demande de brevet européen enregistrée sous le numéro
EP 16160124.0 au nom de la Demanderesse.
[0008] Désigné dans son ensemble par la référence numérique générale 1, le dispositif amortisseur
de chocs, encore appelé système antichoc, peut notamment être monté dans un élément
d'un mouvement de pièce d'horlogerie tel qu'une platine ou un pont. Ce dispositif
amortisseur de chocs 1 comprend notamment un support 2 qui se présente sous la forme
d'une coupelle 4 dont une base 6 est dépourvue de fond et qui est délimitée à sa périphérie
par un premier rebord 8. On notera que la coupelle 4 et le premier rebord 8 peuvent
être faits d'une seule pièce, ou bien être des pièces séparées assemblées l'une à
l'autre.
[0009] Du côté opposé à la base 6 de la coupelle 4, le premier rebord 8 comprend une surface
supérieure 10 prolongée, du côté intérieur de la coupelle 4, par une paroi interne
12, et du côté extérieur de la coupelle par une paroi externe 14.
[0010] Le premier rebord 8 définit avec la coupelle 4 un logement 16 dans lequel un module
pivot 18 est inséré. Ce module pivot 18 comprend un chaton 20, c'est-à-dire une pièce
comprenant un orifice central circulaire 22 et un deuxième rebord 24 délimité par
une paroi latérale externe 26 et une paroi latérale interne 28. Dans l'orifice central
circulaire 22 est insérée une pierre percée 30 dont le diamètre correspond à celui
de l'orifice central circulaire 22. Quant à la paroi latérale interne 28 du chaton
20, elle est munie d'un épaulement 32 sur lequel est posée une pierre contre-pivot
34.
[0011] Le module pivot 18 ainsi agencé est placé dans le logement 16 du support 2, puis
l'ensemble ainsi obtenu est inséré, par exemple dans un orifice d'une platine horlogère
ou dans l'un des ponts d'un mouvement horloger. Le module pivot 18 est agencé pour
coopérer avec un tigeron 36 d'un axe 38.
[0012] Le dispositif amortisseur de chocs 1 comprend en outre des moyens élastiques 40 prévus
pour coopérer avec le module pivot 18 afin d'amortir les chocs et ramener le module
pivot 18 dans sa position de repos lorsque les contraintes induites par les chocs
s'estompent. Ces moyens élastiques 40 sont fixés sur le support 2 et sont, de préférence,
également en contact avec le module pivot 18.
[0013] Dans un mode de réalisation donné à titre d'exemple seulement, les moyens élastiques
40 se présentent sous la forme d'un anneau ressort 42 de type plat, c'est-à-dire découpé
dans une bande ou un ruban dont une largeur est sensiblement supérieure à l'épaisseur.
Cet anneau ressort 42 est métallique et de forme circulaire, centré sur un point Ç.
[0014] Comme on peut le voir à l'examen des figures 1 et 2, l'anneau ressort 42 comprend
par exemple trois bras 44 régulièrement espacés qui s'étendent radialement vers le
centre C de cet anneau ressort 42. Ces trois bras 44 permettent à l'anneau ressort
42 de plaquer le module pivot 18 dans le logement 16 du support 2.
[0015] Pour le montage de l'anneau ressort 42 sur le support 2, on utilise un système à
baïonnette 46. Ce système à baïonnette 46 comprend une portée périphérique 48 qui
s'étend depuis le premier rebord 8 du support 2 vers le centre de ce support 2. Par
ailleurs, une gorge circulaire 50 est ménagée dans la paroi interne 12 du premier
rebord 8, sous la portée périphérique 48, pour définir une zone de maintien.
[0016] Pour coopérer avec le système à baïonnette 46, l'anneau ressort 42 est muni sur sa
périphérie extérieure de trois ergots 52 régulièrement espacés qui s'étendent radialement
à l'opposé du centre Ç de cet anneau ressort 42. Comme on peut le voir au dessin,
chacun de ces trois ergots 52 est disposé entre deux bras 44 consécutifs de l'anneau
ressort 42. Volontairement, les trois ergots 52 confèrent à l'anneau ressort 42 un
diamètre extérieur qui excède le diamètre intérieur de la portée périphérique 48.
Par conséquent, pour permettre le montage de l'anneau ressort 42 sur le support 2,
il est prévu dans la portée périphérique 48 des premières encoches 54 au nombre de
trois qui débouchent dans la gorge circulaire 50. Par suite, pour monter l'anneau
ressort 42 sur le support 2, il suffit de le présenter de sorte que les trois ergots
52 s'engagent dans les trois premières encoches 54 correspondantes, puis de le faire
pivoter afin de permettre aux ergots 52 de glisser à l'intérieur de la gorge circulaire
50, sous la portée périphérique 48.
[0017] Les encoches 54 sont typiquement réalisées par une opération de matriçage de la portée
périphérique 48 qui fait apparaître des portions en arc de cercle 55. A chacune des
extrémités des portions en arc de cercle 55, la matière est localement repoussée au
cours de l'opération de matriçage, ce qui forme des creux 57a sur le dessus de ces
portions en arc de cercle 55, et des bossages 57b en dessous des portions en arc de
cercle 55. Ces bossages 57b contribuent au maintien de l'anneau ressort 52 lorsque
celui-ci est introduit dans la gorge circulaire 50, sous les portions en arc de cercle
55 de la portée périphérique 48.
[0018] On notera que le montage de l'anneau ressort 42 survient après l'étape visant à placer
le module pivot 18 dans son logement 16. Lorsque l'anneau ressort 42 est installé,
le module pivot 18 exerce sur cet anneau ressort 42 une force qui tend à repousser
cet anneau ressort 42. Sous l'effet de cette contrainte, l'anneau ressort 42 tend
à se déformer élastiquement, mais n'est pas chassé de son logement 16 grâce à la présence
des ergots 52 insérés dans la gorge circulaire 50 qui absorbent les contraintes mécaniques
et s'opposent au déplacement de l'anneau ressort 42. En outre, comme les ergots 52
définissent des zones passives de l'anneau ressort 42, la présence de ces ergots 52
et les contraintes mécaniques qu'ils absorbent sont sans effet sur le comportement
de l'anneau ressort 42. Par conséquent, le comportement de l'anneau ressort 42 n'est
pas modifié lorsque celui-ci est monté sur le support 2.
[0019] Comme son nom l'indique, un dispositif amortisseur de chocs est destiné à permettre
à un axe de micromécanique, par exemple logé dans un mouvement horloger, d'absorber
sans casser l'énergie résultant d'un choc, notamment d'un choc latéral, en permettant
à cet axe de se déplacer momentanément sous l'effet d'un choc avant de le ramener
élastiquement dans sa position de repos. En fonction de l'intensité du choc et de
la direction selon laquelle il s'applique, l'anneau ressort 42 est néanmoins susceptible
de pivoter sur lui-même et il est tout à fait possible qu'il se retrouve dans une
situation dans laquelle les trois ergots 52 se présentent dans les trois premières
encoches 54 correspondantes. Dans une telle situation, l'anneau ressort 42 peut se
découpler du support 2. L'axe 38 n'est alors plus maintenu par le dispositif amortisseur
de chocs 1, ce qui entraîne inévitablement la panne du dispositif mécanique, par exemple
horloger, dans lequel est installé ce dispositif amortisseur de chocs 1. Un tel risque
est d'autant moins acceptable que, dans le domaine de l'horlogerie en particulier,
les dispositifs amortisseurs de chocs sont majoritairement installés dans des montres
qui appartiennent au segment supérieur du marché.
[0020] Pour remédier à ce problème, il a déjà été proposé dans la demande de brevet
EP 16160124.0 mentionnée ci-dessus de lamer la portée périphérique 48 dans les zones situées entre
deux encoches 54 successives. Par lamage, on entend l'action de dresser la surface
inférieure de la portée périphérique 48 en enlevant de la matière au moyen d'une lame
tournante. Grâce à cette action de lamage, il est possible de réduire partiellement
l'épaisseur d'un troisième rebord 56 de la portée périphérique 48 et de créer, entre
deux encoches 54 successives, des dégagements 58 dans lesquels viennent se loger les
ergots 52.
[0021] La solution ci-dessus ne s'est pas révélée pleinement satisfaisante. Tout d'abord,
les dégagements 58 dans lesquels sont logés les ergots 52 se sont révélés insuffisamment
profonds et leurs rebords périphériques insuffisamment hauts pour pouvoir garantir
une bonne immobilisation en pivotement angulaire de l'anneau ressort 42 en cas de
chocs, notamment en cas de chocs latéraux. D'autre part, l'usinage des dégagements
58 au moyen d'une fraise, habituellement une fraise de type T, s'est avéré extrêmement
long, fastidieux et avec des résultats aléatoires. Durant les opérations d'usinage,
il fallait notamment veiller à ne pas mordre sur le diamètre intérieur de la portée
périphérique 48. Les vitesses d'avance de la fraise T étaient faibles et des vibrations
sont apparues dans l'outil de fraisage. Enfin, malgré tout le soin apporté aux opérations
de fraisage, il n'était pas rare que des bavures subsistassent dans les dégagements
58.
Résumé de l'invention
[0022] La présente invention a pour but de résoudre les problèmes mentionnés ci-dessus ainsi
que d'autres encore en proposant un dispositif amortisseur de chocs dont les risques
que ses différents composants se déboîtent en cas de choc axial ou latéral sont considérablement
réduits, voire supprimés.
[0023] A cet effet, la présente invention concerne un dispositif amortisseur de chocs pour
un axe d'un mobile d'un dispositif micromécanique, en particulier un mouvement d'horlogerie,
ce dispositif amortisseur de chocs comprenant un support qui comporte une coupelle
dont une base est dépourvue de fond et qui est délimitée à sa périphérie par un rebord,
le rebord comprenant une surface supérieure prolongée, d'un côté intérieur de la coupelle,
par une paroi interne, et, d'un côté extérieur de la coupelle, par une paroi externe,
le rebord de la coupelle définissant un logement dans lequel un module pivot est inséré,
ce module pivot comprenant un chaton présentant un orifice central dans lequel est
insérée une pierre percée qui correspond en forme et en dimensions à celles de l'orifice
central, une pierre contre-pivot étant posée sur le chaton, au-dessus de la pierre
percée, le dispositif amortisseur de chocs comprenant également un anneau ressort
agencés entre le support et le module pivot pour exercer une contrainte élastique
sur ce module pivot, le dispositif amortisseur de chocs étant muni d'un système à
baïonnette pour le montage de l'anneau ressort entre le support et le module pivot,
ce système à baïonnette comprenant une portée périphérique qui s'étend depuis la paroi
interne du rebord vers l'intérieur du support, et sous laquelle est ménagée une gorge
circulaire qui définit une zone de maintien, l'anneau ressort étant muni sur une périphérie
extérieure d'au moins un ergot qui confère à cet anneau ressort un diamètre extérieur
qui excède un diamètre intérieur de la portée périphérique, au moins une première
encoche qui débouche dans la gorge circulaire étant prévue dans la portée périphérique,
cette première encoche définissant un premier diamètre au moins égal au diamètre extérieur
de l'anneau ressort, de sorte qu'il suffit de présenter l'anneau ressort de façon
que l'ergot s'engage dans la première encoche correspondante, puis de faire pivoter
l'anneau ressort afin de permettre à l'ergot de glisser à l'intérieur de la gorge
circulaire, sous la portée périphérique, le dispositif amortisseur de chocs étant
caractérisé en ce qu'au moins une seconde encoche est usinée dans la portée périphérique,
cette seconde encoche définissant un second diamètre inférieur au diamètre extérieur
de l'anneau ressort, de sorte que l'ergot vient s'encastrer dans cette seconde encoche,
garantissant l'immobilisation angulaire en pivotement de l'anneau ressort.
[0024] Grâce à ces caractéristiques, la présente invention procure un dispositif amortisseur
de chocs dans lequel des secondes encoches sont découpées dans le rebord de la portée
périphérique. On s'écarte ainsi du profil circulaire du rebord de la portée périphérique,
ce qui permet aux ergots de l'anneau ressort d'adopter une position de moindre contrainte
sous la surface inférieure du rebord périphérique, et de venir buter contre les arêtes
qui délimitent le profil de ces secondes encoches. L'anneau ressort est ainsi bloqué
en pivotement angulaire, ce qui permet de garantir qu'en cas de choc, en particulier
latéral, les risques que les axes de mobiles se déboîtent complètement sont limités,
voire nuls. Un autre avantage de l'invention réside dans le fait que les encoches
sont très faciles à usiner, par exemple par étampage ou découpage. Les temps de fabrication
sont donc considérablement réduits et les taux de mise au rebut des pièces supports
sont très faibles, toutes choses qui permettent de réduire sensiblement le prix de
revient des dispositifs amortisseurs de chocs selon l'invention. Enfin, étant donné
que les encoches sont très faciles à usiner dans la portée périphérique, on peut varier
presque à l'infini le profil des secondes encoches, ce qui permet de rechercher le
profil qui, pour une géométrie donnée des différents éléments du dispositif amortisseur
de chocs, permet d'obtenir un blocage et une réponse optimaux de l'anneau ressort
en cas de choc.
Brève description des figures
[0025] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront plus
clairement de la description détaillée qui suit d'un mode de réalisation d'un dispositif
amortisseur de chocs selon l'invention, cet exemple étant donné à titre purement illustratif
et non limitatif seulement en liaison avec le dessin annexé sur lequel :
- les figures 1 et 2, déjà citées, illustrent de manière schématique un dispositif amortisseur
de chocs connu dans lequel des évidements sont usinés dans la surface inférieure de
la portée périphérique du support, afin de tenter de bloquer l'anneau ressort en pivotement
angulaire en cas de choc ;
- les figures 3A et 3B sont des vues respectivement de dessus et en perspective d'un
dispositif amortisseur de chocs selon une première forme d'exécution de l'invention
;
- les figures 4A et 4B sont des vues respectivement de dessus et en perspective d'un
dispositif amortisseur de chocs selon une deuxième forme d'exécution de l'invention
;
- les figures 5A et 5B sont des vues respectivement de dessus et en perspective d'un
dispositif amortisseur de chocs selon une troisième forme d'exécution de l'invention
;
- la figure 6A est une vue de détail à grande échelle de la région du support selon
l'art antérieur dans laquelle la portée périphérique est munie de dégagements qui
reçoivent les ergots de l'anneau ressort, et
- la figure 6B est une vue de détail à grande échelle de la région du support selon
l'invention dans laquelle la portée périphérique est munie d'encoches qui reçoivent
les ergots de l'anneau ressort.
Description détaillée d'un mode de réalisation de l'invention
[0026] La présente invention procède de l'idée générale inventive qui consiste à découper
dans le rebord de la portée périphérique du support d'un dispositif amortisseur de
choc des encoches destinées à recevoir les ergots de blocage d'un anneau ressort destiné
à contraindre la pierre contre-pivot en direction de la pierre percée qui guide le
tigeron d'un axe de mobile. Ces encoches, par exemple réalisées par étampage ou découpage,
sont plus aisées à usiner, de sorte que le prix de revient des supports résultants
est moindre que par le passé. Par ailleurs, étant donné que les encoches sont découpées
dans l'épaisseur complète du rebord, le blocage des ergots contre les arêtes qui délimitent
le contour de ces encoches est optimal. Enfin, en raison de la facilité avec laquelle
ces encoches peuvent être réalisées, on jouit d'une grande liberté en ce qui concerne
la forme que l'on peut donner à ces encoches, ce qui, pour chaque géométrie d'anneau
ressort, permet de rechercher la forme des encoches garantissant le meilleur blocage
de cet anneau ressort.
[0027] Le dispositif amortisseur de chocs selon l'invention est en tout point identique
au dispositif amortisseur de chocs de l'art antérieur décrit ci-dessus, à la différence
notable près que le rebord de la portée périphérique du support est partiellement
découpé selon des encoches qui permettent le blocage des ergots de l'anneau ressort,
et donc le verrouillage en pivotement angulaire de ce dernier. On comprendra donc
que, dans ce qui suit, les éléments identiques à ceux décrits en liaison avec les
figures 1 et 2 seront désignés par les mêmes références numériques.
[0028] Les figures 3A et 3B illustrent, respectivement en vue de dessus et en perspective,
une première forme d'exécution d'un dispositif amortisseur de chocs selon l'invention.
Désigné dans son ensemble par la référence numérique générale 60, ce dispositif amortisseur
de chocs comprend notamment un anneau ressort 42 de type plat muni d'au moins un et,
dans l'exemple représenté, de trois bras 44 régulièrement espacés qui s'étendent radialement
vers le centre
C de cet anneau ressort 42. Ces trois bras 44 permettent à l'anneau ressort 42 de plaquer
le module pivot 18 dans le logement 16 du support 2.
[0029] Pour le montage de l'anneau ressort 42 sur le support 2, on utilise un système à
baïonnette 46 qui comprend une portée périphérique 48 s'étendant depuis le premier
rebord 8 du support 2 vers le centre de ce support 2. Par ailleurs, une gorge circulaire
50 est ménagée dans la paroi interne 12 du premier rebord 8, sous la portée périphérique
48, pour définir une zone de maintien.
[0030] Pour coopérer avec le système à baïonnette 46, l'anneau ressort 42 est muni sur sa
périphérie extérieure d'au moins un et, dans l'exemple représenté, de trois ergots
52 régulièrement espacés qui s'étendent radialement à l'opposé du centre
Ç de cet anneau ressort 42. Comme on peut le voir au dessin, ces trois ergots 52 sont
disposés de manière angulairement décalée par rapport aux trois bras 44 de l'anneau
ressort 42, de préférence à égale distance angulaire de deux bras 44 consécutifs.
[0031] Volontairement, les trois ergots 52 confèrent à l'anneau ressort 42 un diamètre extérieur
qui excède le diamètre intérieur
D de la portée périphérique 48. Par conséquent, pour permettre le montage de l'anneau
ressort 42 sur le support 2, il est prévu dans la portée périphérique 48 des premières
encoches 54 au nombre de trois qui débouchent dans la gorge circulaire 50. Ces trois
premières encoches 54 sont disposées avec le même espacement angulaire que les ergots
52. Par suite, pour monter l'anneau ressort 42 sur le support 2, il suffit de le présenter
de sorte que les trois ergots 52 se retrouvent en regard des trois premières encoches
54 correspondantes, puis de le faire pivoter afin de permettre aux ergots 52 de glisser
à l'intérieur de la gorge circulaire 50, sous la portée périphérique 48.
[0032] Les encoches 54 sont typiquement réalisées par une opération de matriçage de la portée
périphérique 48 qui fait apparaître des portions en arc de cercle 55. A chacune des
extrémités des portions en arc de cercle 55, la matière est localement repoussée au
cours de l'opération de matriçage, ce qui forme des creux 57a sur le dessus de ces
portions en arc de cercle 55, et des bossages 57b en dessous des portions en arc de
cercle 55. Ces bossages 57b contribuent au maintien de l'anneau ressort 52 lorsque
celui-ci est introduit dans la gorge circulaire 50, sous les portions en arc de cercle
55 de la portée périphérique 48.
[0033] On notera que le montage de l'anneau ressort 42 survient après l'étape visant à placer
le module pivot 18 dans son logement 16. Lorsque l'anneau ressort 42 est installé,
le module pivot 18 exerce sur cet anneau ressort 42 une force qui tend à repousser
cet anneau ressort 42. Sous l'effet de cette contrainte, l'anneau ressort 42 tend
à se déformer élastiquement, mais n'est pas chassé de son logement 16 grâce à la présence
des ergots 52 insérés dans la gorge circulaire 50 qui absorbent les contraintes mécaniques
et s'opposent au déplacement de l'anneau ressort 42. En outre, comme les ergots 52
définissent des zones passives de l'anneau ressort 42, la présence de ces ergots 52
et les contraintes mécaniques qu'ils absorbent sont sans effet sur le comportement
de l'anneau ressort 42. Par conséquent, le comportement de l'anneau ressort 42 n'est
pas modifié lorsque celui-ci est monté sur le support 2.
[0034] Afin de garantir l'immobilisation en pivotement angulaire de l'anneau ressort 42
et ainsi s'assurer que le dispositif amortisseur de chocs 60 ne risque pas de se déboîter
en cas de choc, des secondes encoches 62 au nombre de trois sont usinées, par exemple
par découpage ou étampage, dans le troisième rebord 56 de la portée périphérique 48
du support 2. Ainsi, une fois l'anneau ressort 42 engagé dans la gorge circulaire
50 du système à baïonnette 46, il suffit de faire pivoter l'anneau ressort 42 jusqu'à
tant que les ergots 52 viennent s'encastrer dans les secondes encoches 62 en butant
contre les arêtes 64 qui délimitent le profil de ces secondes encoches 62.
[0035] En examinant les figures 6A et 6B, on constate que, dans le cas du dispositif amortisseur
de chocs 1 de l'art antérieur (figure 6A), on ne fait que réduire par le dessous l'épaisseur
du troisième rebord 56 de la portée périphérique 48, sans altérer le périmètre de
ce rebord 56, pour créer les dégagements 58. Or, on comprend aisément qu'une telle
opération d'usinage est longue et délicate à réaliser. En outre, les dégagements 58
se sont révélés insuffisamment profonds et leurs rebords périphériques insuffisamment
hauts pour pouvoir garantir une bonne immobilisation en pivotement angulaire de l'anneau
ressort 42 en cas de chocs. Au contraire, dans le cas du dispositif amortisseur de
chocs 60 selon l'invention (figure 6B), les secondes encoches 62 sont découpées dans
le troisième rebord 56 de la portée périphérique 48 du support 2, sur toute l'épaisseur
de ce troisième rebord 56 et en mordant sur le périmètre de ce troisième rebord 56.
Ainsi, ces secondes encoches 62 sont suffisamment profondes et leurs arêtes 64 suffisamment
hautes pour garantir le bon blocage des ergots 52 et l'immobilisation de l'anneau
ressort 42 en pivotement angulaire en cas de choc.
[0036] En outre, ces secondes encoches 62 sont très aisées à usiner et on peut donc adapter
au mieux leur profil afin de garantir un blocage optimal. Ainsi, aux figures 3A et
3B, on a mordu sur le périmètre 56 de la portée périphérique 48 pour réaliser des
encoches 62 qui s'étendent selon des arcs de cercle qui sont concentriques avec le
centre
Ç de l'anneau ressort 42. Aux figures 4A et 4B, les secondes encoches 62 ont été obtenues
en découpant la portée périphérique 48 selon un cercle de petit rayon dont le centre
Ç1 se trouve sur la bissectrice de l'angle α qui s'étend entre deux premières encoches
54 successives. De même, aux figures 5A et 5B, les secondes encoches 62 ont été obtenues
en découpant la portée périphérique selon un cercle de rayon plus grand dont le centre
C2 se trouve lui aussi sur la bissectrice de l'angle qui s'étend entre deux premières
encoches 54 successives.
[0037] Il va de soi que la présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation
qui viennent d'être décrits, et que diverses modifications et variantes simples peuvent
être envisagées par l'homme du métier sans sortir du cadre de l'invention tel que
défini par les revendications annexées.
Nomenclature
[0038]
1. Dispositif amortisseur de chocs ou système antichoc
2. Support
4. Coupelle
6. Base
8. Premier rebord
10. Surface supérieure
12. Paroi interne
14. Paroi externe
16. Logement
18. Module pivot
20. Chaton
22. Orifice central circulaire
24. Deuxième rebord
26. Paroi latérale externe
28. Paroi latérale interne
30. Pierre percée
32. Epaulement
34. Pierre contre-pivot
36. Tigeron
38. Axe
40. Moyens élastiques
42. Anneau ressort
C. Centre de l'anneau ressort
44. Bras
46. Système à baïonnette
48. Portée périphérique
50. Gorge circulaire
52. Ergots
54. Premières encoches
55. Portions en arc de cercle
56. Troisième rebord
57a. Creux
57b. Bossages
58. Dégagements
60. Dispositif amortisseur de chocs
62. Secondes encoches
64. Arêtes