[0001] L'invention concerne un dispositif d'entraînement, notamment pour système de calendrier
horloger. L'invention concerne aussi un système de calendrier horloger comprenant
un tel dispositif. L'invention concerne encore une pièce d'horlogerie comprenant un
tel système ou un tel dispositif.
[0002] En particulier, le dispositif d'entraînement permet l'entraînement d'un dispositif
d'affichage de périodes de temps déterminées. L'invention concerne aussi un mobile
d'entraînement pour un système de calendrier à saut instantané.
[0003] Des mécanismes d'entraînement sont connus de l'art antérieur. Les mécanismes d'entraînement
sont généralement dotés d'un organe d'entraînement prévu pour entraîner une denture
d'un organe d'affichage d'une indication calendaire sous l'effet d'une restitution
instantanée d'une énergie préalablement accumulée par un dispositif approprié.
[0004] L'organe d'entraînement peut se présenter sous la forme d'un doigt rigide, comme
celui divulgué, par exemple, par la figure 11 de la demande de brevet
EP2015146. Un tel doigt risque toutefois de s'opposer à un mécanisme de correction connexe
du calendrier si ledit doigt est disposé dans la denture du disque de calendrier.
Il existe donc un risque de casse du calendrier lors du réglage de la pièce d'horlogerie.
[0005] L'organe d'entraînement peut également se présenter sous la forme d'un doigt élastique
comme celui divulgué, par exemple, dans la demande de brevet
EP3173878. Un tel doigt est conformé pour d'une part entraîner de manière instantanée un disque
de calendrier et, d'autre part, pour arrêter le disque de calendrier une fois le saut
de date effectué, et ce afin d'obvier à tout risque de double saut de date. Ainsi,
ce doigt fait également office de butée en venant s'opposer à une dent de la denture
du disque de calendrier. Dans le cas, notamment, d'un calendrier annuel ou perpétuel,
l'énergie accumulée par le mobile entraîneur de calendrier peut être telle que le
doigt entraîneur élastique risque d'être escamoté sous l'effet du disque de calendrier
un fois le saut de date effectué.
[0006] On connaît du document
FR1467726 un mobile d'entraînement doté d'un organe d'entraînement élastique. Celui-ci se présente
sous la forme d'un ressort encastré sur une roue de calendrier, dont une extrémité
se présente sous la forme d'un doigt d'entraînement. Le ressort est armé graduellement
sous l'effet d'une dent d'un disque de calendrier jusqu'à ce que le doigt vienne buter
à l'encontre d'une surface de butée, ce qui provoque le saut de date. Un tel mobile
ne permet pas un saut de date parfaitement instantané du fait de l'armage graduel
du ressort, ce qui induit un léger décalage angulaire du disque de calendrier avant
le saut de date. Par ailleurs, le doigt risque d'être escamoté sous l'effet du disque
de calendrier une fois le saut de date effectué. Il peut donc subsister un risque
de double saut de date. Dans cette construction, le contact entre le doigt venu de
matière avec le ressort et la surface de butée est ponctuel, dans le but de proposer
un mobile entraîneur de calendrier alternatif au mobile entraîneur à came.
[0007] Le document
CH711851 concerne un mobile d'entraînement similaire à celui du brevet
FR1467726. On reconnaît un doigt entraîneur venu de matière d'un ressort encastré à une roue.
Un flanc du doigt est susceptible de venir en contact ponctuel à l'encontre d'une
butée afin de déclencher le saut de date. Ce document concerne, plus particulièrement,
une optimisation de la géométrie du doigt de façon à permettre le réglage rapide du
calendrier lorsque le doigt est positionné au sein de la denture d'une étoile de calendrier.
[0008] Le document
EP2428855 divulgue un mobile d'entraînement à came doté d'un organe d'entraînement pivotant
constitué d'un pivot, d'un ressort de rappel et d'un doigt d'entraînement sur trois
niveaux distincts. Si un tel mobile remplit les fonctions d'entraînement et d'arrêt
du disque de calendrier, tout en permettant un réglage rapide du calendrier en tout
temps, aussi bien dans le sens chronologique qu'anti-chronologique, il nécessite de
mettre un volume conséquent à disposition pour répartir les différentes fonctions
de l'organe d'entraînement.
[0009] Le but de l'invention est de fournir un dispositif d'entraînement pour système de
calendrier permettant de remédier aux inconvénients mentionnés précédemment et d'améliorer
les dispositifs connus de l'art antérieur. En particulier, l'invention propose un
dispositif d'entraînement compact pour système de calendrier et/ou dont la fiabilité
et la robustesse sont améliorées relativement aux systèmes connus de l'art antérieur.
[0010] Un dispositif d'entraînement selon l'invention est défini par la revendication 1.
[0011] Différents modes de réalisation du dispositif sont définis par les revendications
2 à 12.
[0012] Un système de calendrier selon l'invention est défini par la revendication 13.
[0013] Un mouvement horloger selon l'invention est défini par la revendication 14.
[0014] Une pièce d'horlogerie selon l'invention est définie par la revendication 15.
[0015] Les figures annexées représentent, à titre d'exemples, deux modes de réalisation
d'une pièce d'horlogerie selon l'invention.
Les figures 1 et 2 sont des vues schématiques d'un premier mode de réalisation d'une
pièce d'horlogerie.
La figure 3 est une vue en coupe d'un premier mode de réalisation de dispositif d'entraînement.
Les figures 4 à 9 sont des vues illustrant le fonctionnement du premier mode de réalisation
du dispositif d'entraînement.
La figure 10 est une vue schématique d'une première variante d'un deuxième mode de
réalisation d'une pièce d'horlogerie.
La figure 11 est une vue schématique d'une deuxième variante d'un deuxième mode de
réalisation d'une pièce d'horlogerie.
La figure 12 est une vue de détail de la deuxième variante du deuxième mode de réalisation.
[0016] Un premier mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie 400 est décrit ci-après en
référence aux figures 1 à 9. La pièce d'horlogerie est par exemple une montre, en
particulier une montre bracelet. La pièce d'horlogerie comprend un mouvement horloger
300. Le mouvement horloger peut être un mouvement mécanique ou un mouvement électronique.
Le mouvement comprend un système de calendrier horloger 200. Le système de calendrier
permet d'afficher au moins une information de calendrier comme notamment une information
de jour et/ou une information de quantième et/ou une information de mois et/ou une
information d'année et/ou une information d'année bissextile et/ou une information
de phase de Lune. A cette fin, le système de calendrier comprend un élément à entraîner
4, comme un disque, notamment un disque de calendrier, portant l'information à afficher
parmi une pluralité d'informations.
[0017] Le système de calendrier comprend un dispositif 100 d'entraînement.
[0018] Le dispositif d'entraînement comprend un mobile 10 d'entraînement de l'élément 4
à entraîner, notamment le disque de calendrier 4. Le mobile d'entraînement est destiné
à être monté à rotation autour d'un axe A1. Le mobile comprend :
- un support 11 ;
- un premier flanc f11 d'entraînement de l'élément à entraîner ; et
- un deuxième flanc f12' agencé de sorte à recevoir une action d'escamotage du mobile
d'entraînement, notamment un deuxième flanc f12' d'escamotage s'étendant orthoradialement
ou sensiblement orthoradialement relativement à l'axe A1 ;
le mobile comprenant une liaison glissière 111, 121 liant le deuxième flanc au support.
[0019] Avantageusement, la liaison glissière est orientée radialement ou sensiblement radialement
relativement à l'axe A1.
[0020] L'élément à entraîner ne fait pas partie du dispositif d'entraînement.
[0021] Le premier flanc peut être constitué par une première surface plane ou sensiblement
plane ou incurvée. Le deuxième flanc peut être constitué par une deuxième surface
plane ou sensiblement plane ou incurvée.
[0022] Le premier flanc peut s'étendre radialement ou sensiblement radialement relativement
à l'axe A1. Avantageusement, le premier flanc s'étend aussi parallèlement ou sensiblement
parallèlement à l'axe A1. De préférence, le premier flanc est fixe ou sensiblement
fixe angulairement autour de l'axe A1 par rapport au support.
[0023] Le deuxième flanc est agencé de sorte à recevoir une action d'escamotage du mobile,
notamment à recevoir une action mécanique d'escamotage du mobile, l'action étant produite
par l'élément à entraîner lorsque le mobile 10 se trouve dans une position interférant
avec l'élément à entraîner.
[0024] De préférence, le deuxième flanc s'étend orthoradialement ou sensiblement orthoradialement
relativement à l'axe A1. Le deuxième flanc peut s'étendre en formant un angle inférieur
à 30° avec la direction orthoradiale à l'axe A1. Avantageusement, le deuxième flanc
s'étend aussi parallèlement ou sensiblement parallèlement à l'axe A1.
[0025] Ainsi, le dispositif comprend un premier organe rigide 11, notamment le support,
incluant le premier flanc f11 d'entraînement et un deuxième organe élastique 12 incluant
le deuxième flanc f12', qui sont prévus pour coopérer ensemble. De préférence, le
deuxième organe 12 comprend encore un troisième flanc f12 de butée agencé pour arrêter
l'élément à entraîner. Avantageusement, une telle réalisation permet un entraînement
fiable du disque de calendrier grâce au premier organe d'entraînement, notamment grâce
au premier flanc f11 du premier organe d'entraînement, ainsi qu'une correction en
tout temps du calendrier grâce au deuxième organe élastique, notamment grâce au deuxième
flanc f12' du deuxième organe élastique 12. En outre, une telle réalisation permet
un arrêt fiable du disque de calendrier grâce au deuxième organe élastique 12, notamment
grâce au troisième flanc f12 de butée de l'organe élastique 12. Avantageusement, cette
structure de dispositif d'entraînement présente les avantages d'être compacte et simple
à mettre en oeuvre.
[0026] Dans ce premier mode de réalisation, le premier organe rigide 11 et le deuxième organe
élastique 12 du mobile d'entraînement 10 sont disposés dans un même plan ou sur un
même niveau P1.
[0027] Ces premier et deuxième organes 11 et 12 font tous deux partie d'un organe d'entraînement
1 pivoté selon un axe A1 relativement à un moyen de guidage du bâti du mouvement non
représenté sur les figures. L'organe d'entraînement fait partie du dispositif d'entraînement.
[0028] L'organe d'entraînement 1 présente ici une forme de noyau tubulaire dont au moins
une portion est prévue pour réceptionner les premier et deuxième organes 11, 12. Le
premier organe rigide 11 peut être venu de matière avec l'organe 1. Celui-ci prend
ici la forme d'une protrusion de matière faisant saillie de l'organe 1 selon l'axe
A1, c'est-à-dire une saillie s'étendant longitudinalement à l'axe A1. Cette saillie
s'étend également notamment selon une direction radiale ou sensiblement radiale relativement
à l'axe A1.
[0029] Le deuxième organe élastique 12 est, quant à lui, rapporté sur l'organe 1. Le deuxième
organe élastique 12 est un élément de rappel élastique, comme un ressort, dont une
première extrémité présente une tête 12a, et dont une deuxième extrémité présente
un pied 12b encastré ou fixé rigidement à l'organe 1, notamment par des rivets. Ainsi,
la première extrémité présente le deuxième flanc. La deuxième extrémité présente quant
à elle une fixation au support. La tête 12a et le pied 12b sont reliés par une partie
élastique formant un ressort courbé 12c. La tête 12a est préférentiellement en contact
avec l'organe rigide 11. Préférentiellement, les organes 11 et 12 sont conformés de
telle façon que la tête 12a présente un seul et unique degré de liberté de déplacement
(aux jeux près) selon une direction radiale ou sensiblement radiale relativement à
l'axe A1. Le ressort courbé 12c constitue un élément 12c de rappel élastique rappelant
le deuxième organe 12 et le deuxième flanc f12' vers une position de repos, comme
illustré sur les figures 1, 2 et 5 à 9. Le ressort 12c a par exemple une forme d'anneau
ouvert.
[0030] Par exemple, la liaison glissière liant le deuxième flanc au support comprend une
première face 121 réalisée sur l'élément portant le deuxième flanc, notamment la tête
12a et une deuxième face 111 réalisée sur le support 11. Les faces 111 et 121 sont
de préférence planes et/ou les faces 111 et 121 s'étendent préférentiellement radialement
ou sensiblement radialement relativement à l'axe A1. Avantageusement, les faces 111
et 121 s'étendent aussi parallèlement ou sensiblement parallèlement à l'axe A1. De
préférence, un élément de rappel élastique, notamment le ressort 12c, est conformé
et/ou agencé de sorte à rappeler les faces 111 et 121 l'une contre l'autre.
[0031] Dans ce premier mode de réalisation, le deuxième flanc peut être déplacé relativement
au premier flanc selon la liaison glissière contre l'action de l'élément de rappel
élastique.
[0032] L'organe d'entraînement 1 est solidaire d'une came 2, notamment une came de calendrier,
coopérant avec un accumulateur d'énergie 3, afin que cet organe puisse entraîner instantanément,
d'un pas angulaire au moins, la denture du disque 4 d'affichage des quantièmes, qui
est indexée angulairement par le biais d'un bec 51 d'un sautoir 5. De préférence,
le support 11 est solidaire de la came 2 de calendrier.
[0033] L'accumulateur d'énergie est ici constitué d'une bascule 3 munie d'un galet 31 appliqué
contre le flanc de la came 2 sous l'effet d'une portion 3a de bascule formant ressort,
et permet, lors du passage de date, de vaincre le couple produit par le sautoir 5.
[0034] Le mobile 10 comprend, par ailleurs, une roue 6, pivotée librement selon l'axe A1
autour de l'organe 1, qui est reliée à un mouvement de base, notamment à une roue
des heures non représentée sur les figures afin que le saut de date puisse être effectué
une fois par jour à minuit. La liaison entre l'organe d'entraînement 1 et la roue
6 s'effectue par le biais d'un dispositif 7 de liaison unidirectionnelle, dont le
principe de fonctionnement est décrit dans le document
EP2428855.
[0035] Ce dispositif 7 comporte un organe 71 d'encliquetage et un ressort 72 qui sont tous
deux pivotés sur un plateau 73 chassé sur l'organe 1. Le ressort 72, prenant appui
contre une extrémité de l'organe 71, tend à maintenir l'extrémité opposée de cet organe
71 contre une paroi 73a du plateau 73. Cet organe 71 est entraîné par la roue 6 de
manière unidirectionnelle en coopérant par obstacle avec un plot 6a faisant saillie
de la planche de la roue 6.
[0036] Ce dispositif 7 comprend la roue de 24 heures 6 qui est en prise avec la roue des
heures ou roue à canon (non représentée) du rouage de la pièce d'horlogerie. Le rapport
d'engrenage entre la roue de 24 heures 6 et la roue des heures est tel que la roue
de 24 heures 6 fait un tour en 24 heures. Cette roue pivote librement autour d'un
premier segment du noyau tubulaire 1 monté pivotant sur un pivot solidaire d'un bâti
de la pièce d'horlogerie.
[0037] Un évidement circulaire comprenant la paroi 73a est ménagé dans le plateau 73. L'organe
d'encliquetage 71 est monté pivotant à l'aide d'un pivot dans l'évidement. Le ressort
72, prenant appui contre une extrémité de l'organe d'encliquetage 71, tend à maintenir
l'extrémité opposée de cet organe d'encliquetage 71 contre la paroi latérale de l'évidement
circulaire. Cet organe d'encliquetage 71 sert d'organe d'entraînement unidirectionnel
entre la roue de 24 heures 6 et le plateau 73 qui est solidaire de l'organe 1.
[0038] Le noyau tubulaire 1 comporte encore un deuxième segment de diamètre réduit par rapport
au premier segment sur lequel pivote la roue de 24 heures 6 et qui s'étend au-dessous
de cette roue de 24 heures 6. La came 2 de saut instantané est chassée sur le deuxième
segment du noyau tubulaire 1 et peut prendre appui contre une portée ménagée entre
les premier et deuxième segments par l'intermédiaire du plateau 73 lui-même chassé
sur ledit deuxième segment du noyau tubulaire 1.
[0039] La came de saut instantané 2 est en prise avec le galet 31 porté par la bascule 3
qui est pressée contre la came 2 par le ressort 3a. Cette came 2 comporte au moins
une surface d'armage, une surface de saut instantané et une surface d'arrêt, notamment
une surface d'arrêt concave. L'intersection entre les deux surfaces d'armage et de
saut instantané détermine l'instant exact où la bascule 3 sollicitée par le ressort
3a va faire brusquement passer le galet 31 de cette intersection à la surface d'arrêt.
[0040] Les figures 1 à 4 illustrent les caractéristiques précitées en détail. Dans un souci
de clarté, les figures 5 à 9, qui détaillent le séquencement d'un saut instantané
de date, ainsi que des phases de réglage rapide de la date, ne représentent ni la
roue 6, ni le dispositif 7 de liaison unidirectionnelle.
[0041] Tout au long de la journée, la roue 6 mène une came 2 par le biais du dispositif
7 et accumule l'énergie nécessaire au saut instantané de l'organe 1, c'est-à-dire
l'énergie nécessaire à la rotation sur une plage angulaire prédéterminée de l'organe
1, en armant la portion élastique 3a d'un ressort par l'intermédiaire d'un galet 31
et du profil de la came 2. Juste avant le passage de date (illustré sur les figures
4 et 5), le galet 31 est disposé sensiblement au sommet du profil de la came 2. Le
passage de date (illustré sur la figure 6) s'effectue en une fraction de seconde lorsque
la portion ressort 3a restitue l'énergie accumulée en communiquant un mouvement brusque
de rotation à la came 2 et à l'organe 1 par l'intermédiaire de la bascule 3 et de
son galet 31. Ce mouvement relatif entre les éléments 1, 2 et la roue 6 est rendu
possible grâce au degré de liberté offert par le dispositif 7 de liaison unidirectionnelle.
[0042] De préférence, le premier organe rigide 11 constitue avantageusement un doigt d'entraînement
de calendrier, et comporte un flanc f11 qui est prévu pour venir en contact direct
avec une dent 4a du disque 4, comme représenté sur la figure 6. Ainsi, du fait de
la rigidité du premier organe, l'organe d'entraînement 1 ne subit pas de déformation
parasite lors de l'entraînement du disque, et transmet ainsi au disque 4 une force
F orthoradiale ou sensiblement orthoradiale relativement à l'axe A1, et dont l'orientation
est constante ou sensiblement constante en regard de la dent 4a. Lors de cette séquence
de fonctionnement, l'organe élastique 12 est sans effet sur le disque.
[0043] Une fois le saut de date réalisé (comme illustré figure 7), le disque 4 est freiné
par l'organe 1 par l'intermédiaire d'une dent 4b jouxtant la dent 4a, qui vient buter
à l'encontre du troisième flanc de butée f12 de la tête 12a du deuxième organe élastique
12, lui-même en butée ou susceptible de venir en butée à l'encontre du premier organe
rigide 11, sous l'effet d'une force de réaction F' orthoradiale ou sensiblement orthoradiale
relativement à l'axe A1. Lors de cette séquence de fonctionnement, le ressort 12c
du deuxième organe élastique 12 est sans effet. Ainsi, l'organe 1 ne subit pas de
déformation parasite lors du freinage du disque lorsque les éléments 11 et 12a sont
disposés au sein de la denture du disque 4, entre deux dents 4a, 4b.
[0044] Ainsi, le troisième flanc f12 est un flanc de freinage ou de butée de l'élément 4
à entraîner. De préférence, ce troisième flanc s'étend radialement ou sensiblement
radialement relativement à l'axe A1. Avantageusement, le troisième flanc s'étend aussi
parallèlement ou sensiblement parallèlement à l'axe A1. Le troisième flanc est de
préférence fixe ou sensiblement fixe angulairement autour de l'axe A1 par rapport
au support.
[0045] Dans la configuration de la figure 7, le premier organe 11 et le deuxième organe
12, notamment la tête 12a, sont maintenus en position sous l'effet d'une force prédéfinie
et établie par la portion ressort 3a de la bascule 3, qui maintient le galet 31 dans
un creux défini par le profil de la came 2.
[0046] Avant le saut de date (illustré sur la figure 5), les organes 11 et 12a sont hors
de portée de la denture du disque 4. Il est donc possible de procéder à une correction
rapide de la date, que ce soit en sens chronologique ou anti-chronologique, par un
actionnement de la denture du disque 4 grâce, par exemple, à une étoile 8 de correction
prenant part à un mécanisme de correction connexe activable à la demande.
[0047] Après le saut de date, les organes 11 et 12a sont maintenus dans la denture sous
l'effet d'une force prédéfinie et établie par la portion ressort 3a de la bascule
3, qui maintient le galet 31 dans un creux défini par le profil de la came 2. Une
correction rapide de la date en sens chronologique comme illustré sur la figure 8
est néanmoins possible grâce au dispositif de liaison unidirectionnelle 7 qui permet
de découpler les éléments 1 et 2 de la roue 6.
[0048] Le premier organe 11 présente ici la particularité d'être conformé et/ou agencé de
façon à être hors de portée de la denture du disque 4 une fois le saut de date effectué
comme représenté sur la figure 9. Ainsi, une correction rapide de la date en sens
anti-chronologique comme illustré sur la figure 9 est tout à fait possible grâce à
l'escamotage de la tête 12a sous l'effet de la dent 4a repoussant le flanc f12' en
déformant élastiquement le ressort 12c. La force d'action F" de la dent 4a sur le
flanc f12' de la tête 12a est ici radiale ou sensiblement radiale relativement à l'axe
A1. La tête 12a et le flanc f12' que la tête constitue sont écartés de la position
de repos illustrée sur les figures 1, 2 et 5 à 9. Dans cette configuration, la tête
12a présente ici la particularité d'être conformée et/ou agencée de sorte que seul
son flanc f12' soit à la portée de la dent 4a. Une fois la correction effectuée, le
ressort courbé 12c rappelle élastiquement le deuxième organe 12 et le deuxième flanc
f12' vers une position de repos, comme illustré sur les figures 1, 2 et 5 à 9.
[0049] Ainsi, le deuxième flanc est de préférence un flanc d'escamotage du mobile, en particulier
d'escamotage de la tête 12a du deuxième organe.
[0050] Dans le premier mode de réalisation, le premier flanc est fixe relativement au support
ou le premier flanc est solidaire du support.
[0051] Un deuxième mode de réalisation est décrit ci-après en référence aux figures 10 à
12. Ce deuxième mode de réalisation diffère du premier mode de réalisation en ce que
le deuxième flanc est solidaire du premier flanc, c'est-à-dire que les premier et
deuxième flancs sont fixes l'un par rapport à l'autre et/ou diffère du premier mode
de réalisation par la réalisation de la liaison glissière.
[0052] Dans une première variante du deuxième mode de réalisation représentée sur la figure
10, la liaison glissière comprend une rainure 120 réalisée sur un élément portant
le deuxième flanc, notamment réalisée dans la tête 12a du deuxième organe 12, et une
goupille 11 réalisée sur le support, notamment une goupille encastrée dans le support.
La rainure et la goupille sont agencées et conformées pour coopérer ensemble pour
réaliser la liaison glissière. De préférence, la glissière est agencée de sorte que
son axe de translation ou sensiblement de translation soit radial ou sensiblement
radial à l'axe A1. En fonctionnement, il peut se produire un léger pivotement de la
rainure autour de la goupille. Toutefois, ce pivotement reste tout-à-fait négligeable
de sorte que la liaison est considérée comme une liaison glissière. Si besoin, la
goupille peut être remplacée par une conformation non circulaire, notamment parallélépipédique,
pour limiter ce pivotement.
[0053] Ainsi, dans cette première variante, la tête 12a du deuxième organe élastique peut
constituer le doigt d'entraînement de calendrier. La goupille 11 peut être remplacée
par un tenon 11 venu de matière de l'organe 1. En fonctionnement du calendrier, les
parois de la rainure 120 sont prévues pour venir buter à l'encontre de la goupille
ou du tenon.
[0054] La rainure peut se limiter à une découpe à une seule paroi.
[0055] Dans une deuxième variante du deuxième mode de réalisation représentée sur les figures
11 et 12, la liaison glissière comprend une goupille 120' réalisée sur un élément
portant le deuxième flanc, notamment une goupille encastrée dans la tête 12a du deuxième
organe 12, et une rainure 110 réalisée sur le support. La rainure et la goupille sont
agencées et conformées pour coopérer ensemble pour réaliser la liaison glissière.
De préférence, la glissière est agencée de sorte que son axe de translation ou sensiblement
de translation soit radial ou sensiblement radial à l'axe A1. En fonctionnement, il
peut se produire un léger pivotement de la rainure autour de la goupille. Toutefois,
ce pivotement reste tout-à-fait négligeable de sorte que la liaison est considérée
comme une liaison glissière. Si besoin, la goupille peut être remplacée par une conformation
non circulaire, notamment parallélépipédique, pour limiter ce pivotement.
[0056] Dans cette deuxième variante, le premier organe rigide 11 et le deuxième organe élastique
12 sont disposés selon deux plans ou deux niveaux distincts. En effet, dans cette
variante, le doigt d'entraînement et la liaison glissière sont réalisés sur deux plans
perpendiculaires à l'axe A1 et différents. Le principe de fonctionnement du mobile
10 selon cette deuxième variante est similaire à celui selon la première variante.
[0057] Le deuxième organe élastique de cette variante peut présenter une forme semblable
à celle du deuxième organe élastique de la première variante. Le tenon 120' venu de
matière de la tête 12a ou la goupille 120' peuvent s'étendre selon un plan P2 de sorte
à s'ébattre au sein de la découpe 110 creusée sur l'organe 11. Cette découpe peut
présenter préférentiellement la forme d'une rainure dotée de deux parois distinctes,
et ce de sorte à faire office de butée quelle que soit la phase de fonctionnement
du calendrier. Bien entendu, cette découpe peut se limiter à présenter une seule paroi.
[0058] Quel que soit le mode de réalisation, l'organe d'entraînement 1 peut par ailleurs
comporter un doigt d'entraînement 13 additionnel prévu pour actionner une denture
connexe non représentée à la fin d'un mois de moins de 31 jours. Préférentiellement,
ce doigt 13 est disposé à un niveau ou sur un plan distinct de celui du doigt d'entraînement
comprenant les organes 11 ou 12a.
[0059] Des modes de réalisation du dispositif d'entraînement ont été décrits précédemment
appliqués à l'entraînement d'un élément de calendrier. Toutefois, un dispositif d'entraînement
selon l'invention peut bien entendu être utilisé pour entraîner toute sorte d'élément
permettant l'affichage ou l'indication d'une information horlogère, notamment une
information d'heures et/ou une information de minutes. De préférence, l'affichage
ou l'indication de l'information horlogère est du type sautant, en particulier sautant
instantané.
[0060] Au contraire de ce qui est connu de l'art antérieur, dans les solutions selon l'invention,
le deuxième organe élastique se distingue notamment par le fait que celui-ci n'est
pas prévu pour être armé graduellement par le disque de calendrier afin d'activer
un saut plus ou moins instantané de date, mais pour escamoter le mobile d'entraînement
de la denture du calendrier lors d'une phase de réglage du calendrier. Dans les solutions
selon l'invention, l'instantanéité du saut pourra, quant à elle, être garantie préférentiellement
par une came 2 liée au, notamment solidaire du, support 11. Par ailleurs, le deuxième
organe élastique se distingue par le fait qu'à une première extrémité, il est encastré
sur le support et, à une deuxième extrémité, il est monté en liaison glissière relativement
à ce support. Enfin, le doigt d'entraînement, par sa rigidité, permet de mener de
la manière la plus continue qui soit le disque de calendrier. Ceci permet d'éviter
toute saccade du disque de calendrier lors du saut instantané.
[0061] Quel que soit le mode de réalisation, la liaison glissière est opérante aussi bien
pour une correction en sens avant, que pour une correction en sens arrière.
[0062] Quel que soit le mode de réalisation, le deuxième flanc f12' est exclusivement prévu
pour recevoir une action d'escamotage, c'est-à-dire que le deuxième flanc et l'élément
à entraîner sont agencés de préférence de sorte que l'élément à entraîner puisse agir
exclusivement et/ou directement par contact sur le deuxième flanc pour l'escamoter.
Le premier flanc f11 est exclusivement prévu pour entraîner l'élément à entraîner,
c'est-à-dire que le premier flanc et l'élément à entraîner sont agencés de sorte que
le premier flanc puisse agir exclusivement et/ou directement par contact sur l'élément
à entraîner pour l'entraîner. Il y a donc une séparation des fonctions entre les deux
flancs. Autrement dit, le premier flanc n'est pas utilisé pour escamoter le mobile
d'entraînement et le deuxième flanc n'est pas utilisé pour entraîner l'élément à entraîner.
[0063] Quel que soit le mode de réalisation, les premier et deuxième flancs sont distincts
l'un de l'autre.
[0064] Dans tout ce document, par « liaison glissière », on entend, de préférence, une liaison
mécanique n'autorisant qu'un degré de liberté. Ce degré de liberté est une translation
selon l'axe de la liaison glissière.
[0065] Dans tout ce document, par « escamotage du mobile d'entraînement », on entend, de
préférence, l'escamotage d'un élément ou d'une partie du mobile d'entraînement, notamment
l'escamotage d'une tête 12a du mobile d'entraînement.
1. Dispositif (100) d'entraînement, notamment pour système (200) de calendrier horloger,
le dispositif d'entraînement comprenant un mobile (10) d'entraînement d'un élément
(4) à entraîner, notamment un élément de calendrier, le mobile d'entraînement étant
destiné à être monté à rotation autour d'un axe (A1) et comprenant :
- un support (11) ;
- un premier flanc (f11) d'entraînement de l'élément à entraîner ; et
- un deuxième flanc (f12') agencé de sorte à recevoir une action d'escamotage du mobile
d'entraînement, notamment s'étendant orthoradialement ou sensiblement orthoradialement
relativement à l'axe (A1) ;
le mobile comprenant une liaison glissière (111, 121 ; 11, 120 ; 110, 120') liant
le deuxième flanc au support.
2. Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le deuxième flanc est solidaire du premier flanc.
3. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le mobile comprend un élément (12c) de rappel élastique rappelant le deuxième flanc
vers une position de repos.
4. Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'élément (12c) de rappel élastique comprend un ressort, notamment un ressort en
forme d'anneau ouvert et/ou un ressort présentant à une première extrémité le deuxième
flanc et présentant à une deuxième extrémité une fixation au support.
5. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la liaison glissière comprend une goupille (120') réalisée sur un élément portant
le deuxième flanc et une rainure (110) réalisée sur le support ou en ce que la liaison glissière comprend une rainure (120) réalisée sur un élément portant le
deuxième flanc et une goupille (11) réalisée sur le support.
6. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la liaison glissière comprend une première face (121) réalisée sur un élément (12a)
portant le deuxième flanc et une deuxième face (111) réalisée sur le support.
7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier flanc présente une première surface plane ou sensiblement plane ou incurvée
et/ou en ce que le deuxième flanc présente une deuxième surface plane ou sensiblement plane ou incurvée.
8. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier flanc s'étend radialement ou sensiblement radialement relativement à l'axe
(A1).
9. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le deuxième flanc est un flanc d'escamotage du mobile.
10. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le mobile comprend un troisième flanc (f12) de freinage de l'élément (4) à entraîner,
notamment un troisième flanc (f12) s'étendant radialement ou sensiblement radialement
relativement à l'axe (A1).
11. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier flanc est fixe ou sensiblement fixe angulairement autour de l'axe par
rapport au support et/ou en ce que le troisième flanc est fixe ou sensiblement fixe angulairement autour de l'axe (A1)
par rapport au support.
12. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le support est solidaire d'une came (2) de calendrier.
13. Système (200) de calendrier horloger comprenant un dispositif d'entraînement selon
l'une des revendications précédentes et un élément à entraîner, notamment un mobile
indicateur de calendrier, en particulier un disque d'indication des quantièmes.
14. Mouvement horloger (300) comprenant un dispositif selon l'une des revendications 1
à 12 et/ou un système selon la revendication précédente.
15. Pièce d'horlogerie (400), notamment montre bracelet, comprenant un dispositif selon
l'une des revendications 1 à 12 et/ou un système selon la revendication 13 et/ou un
mouvement selon la revendication précédente.