[0001] Cette invention concerne un garde-temps de type balancier-spiral avec un ressort
spiral et un balancier. L'invention est particulièrement adaptée aux montres bracelets
mais peut également s'appliquer à d'autres mécanismes de mesure du temps tels les
pendules de table, les pendules murales et d'autres instruments remplissant la fonction
de garde-temps.
[0002] CH 709 277 /
EP 3 347 725 décrivent un échappement à détente tournante, pour entretenir l'oscillation d'un
oscillateur monolithique (inertie élasticité). La détente est également monolithique.
L'impulsion est donnée par un couple direct. C'est l'axe du balancier qui reçoit le
couple moteur directement. La détente permet de libérer ce couple moteur. Il s'agit
d'un oscillateur sur pivot flexible dont le peu d'amplitude de fonctionnement permet
de supprimer les risques de galop (sauts de dents de la détente, au niveau de la roue
d'échappement) et donc de résoudre le principal inconvénient des échappements à détente
dans une montre.
[0003] CH 709 279 décrit un dispositif régulateur qui impose un mouvement périodique au moins du point
de repos du résonateur avec une fréquence de régulation comprise entre n
∗0.9w et n
∗1.1w0, avec n entier > ou = 2 et w0 fréquence propre du résonateur principal. Il serait
cependant souhaitable d'imposer au piton un mouvement périodique de rotation autour
de l'axe du balancier, avec un mouvement périodique dont la fréquence est bien inférieure
à la fréquence propre du résonateur balancier spiral.
[0004] EP 1097 408 B1 décrit un indicateur de temps de type balancier-spiral à couple constant, avec un
ressort spiral et un balancier. Une oscillation du balancier est entretenue à travers
un mobile d'échappement par déplacement d'un point d'attache du ressort spiral au
moment du passage au point d'impulsion de l'oscillateur, résultant dans un mouvement
circulaire du point d'attache du ressort spiral autour de l'axe de l'oscillateur et
entraînant une rotation de l'ensemble balancier-spiral-échappement. Dans ce dispositif
connu, une extrémité du ressort spiral, l'extrémité interne, est fixée par un piton
de fixation au mobile d'échappement. L'autre extrémité du ressort spiral, l'extrémité
externe, est fixée au balancier. Le piton de fixation du ressort spiral étant solidaire
du mobile d'échappement, il transmet au ressort spiral le mouvement angulaire dont
il vient d'être animé, emmagasinant une énergie potentielle dans le ressort spiral
qui va initier l'oscillation du balancier.
[0005] Le but de cette invention est de fournir un garde-temps mécanique du type balancier-spiral,
comportant un ressort spiral, un balancier et un mécanisme d'échappement relié par
un point d'attache au ressort spiral et agencé pour entretenir une oscillation du
balancier, lequel a une perturbation minimale sur son oscillateur de référence et
la fréquence de l'oscillateur est plus stable et la mesure du temps plus précise.
[0006] L'invention a ainsi pour objet un garde-temps mécanique du type balancier-spiral
du type précité, dans lequelle mécanisme d'échappement est relié au point d'attache
du ressort spiral par une pièce ci-après dénommée châssis, le châssis étantpivoté
autour de l'axe du balancier ; une extrémité externe du ressort spiral est attachée
à ce châssis et le mécanisme d'échappement est également solidaire du châssis et agit
sur le châssis pivotée pour le faire tourner et ainsi faire tourner l'extrémité attachée
du ressort spiral.
[0007] Le balancier est monté sur, et coaxiale avec, une couronne dentée fixe, et le châssis
porte une roue satellitaire qui s'engage avec ladite couronne dentée et qui est entrainée
pas-à-pas par le mobile d'échappement.
[0008] Typiquement, le châssis comporte deux branches s'étendant de part et d'autre d'un
disque coaxial avec le balancier et formant un plateau tournant dont l'axe de rotation
est confondu (coaxial) avec l'axe d'oscillation du balancier.
[0009] Le mécanisme d'échappement comporte avantageusement un levier d'échappement pivotant
entre une position de repos s'engageant avec la roue d'échappement et une position
de dégagement de la roue d'échappement. Dans une exécution, ce levier d'échappement
comporte un bras interne court doté d'une dent d'engagement qui vient s'engager avec
la roue d'échappement, et un bras externe long situé dans la trajectoire d'un élément
d'impulsion solidaire avec le balancier, lequel élément d'impulsion lors de l'oscillation
du balancier vient déplacer le levier d'échappement de sa position de repos vers sa
position de dégagement.
[0010] Dans une exécution, le levier d'échappement est monté pivotant à l'extrémité externe
d'un bras qui s'étend, solidaire et coplanaire avec le châssis, depuis l'axe de la
roue satellitaire et de la roue d'échappement vers l'extérieur et au-delà ou en deçà
de la périphérie du balancier.
[0011] Usuellement, l'extrémité externe du ressort spiral est attachée à une extrémité du
châssis par un piton qui s'étend verticalement entre le plan de la pièce transversale
et le plan du ressort spiral, le plan du ressort spiral étant disposé entre le plan
de la pièce transversale,ou châssis,et le balancier.
[0012] L'invention concerne aussi une pièce d'horlogerie, comme une montre-bracelet, une
pendule de table ou une pendule murale, comportant un garde-temps tel que décrit.
[0013] L'invention permet de réduire simultanément l'influence de plusieurs sources de perturbations
provenant du comptage du nombre d'oscillationsdu balancier (par réduction du nombre
d'interactions par cycle), du maintien de son amplitude ainsi que de l'influence de
l'orientation de l'oscillateur dans le champ gravitationnel. L'invention cumuleles
avantages d'un échappement à détente avec le déplacement du point d'attache du ressort
de l'oscillateur de référence et l'utilisation d'un planétaire faisant office de tourbillon.
[0014] L'invention tire bénéfice du principe de l'échappement à détente. L'échappement à
détente est réputé pour avoir une influence réduite sur la marche régulière du garde-temps
par rapport à d'autres échappements traditionnels. L'invention introduit une variante
de l'échappement à détente qui permet de réduire encore son influence en éliminant
ou tout au moins en réduisant la nécessité du choc d'impulsion utilisé pour le maintien
de l'amplitude d'oscillation.
[0015] Tout ou partie du maintien de l'amplitude d'oscillation de l'oscillateur est obtenu
par le déplacement du point de fixation de son organe de rappel (le piton du spiral
dans le cas d'un balancier traditionnel).
[0016] La présente invention est une application particulière de la famille des garde-temps
à tourbillons utiliséssous d'autres formes dès le XVIII siècle. L'oscillateur ainsi
que l'échappement exécute une rotation complète en quelques dizaines de secondes dans
le même plan que l'oscillateur.
[0017] Grâce à la présente invention, l'oscillateur est perturbé de manière minimale. En
effet, le transfert au mécanisme d'échappement d'une partie de l'énergie du système
d'oscillation nécessaire au dégagement des dents de la roue d'échappement n'influence
la marche de l'oscillateur qu'une fois par cycle, ce qui permet d'avoir une perturbation
amoindrie de la marche de l'oscillateur. L'influence du comptage du nombre d'oscillations
sur un mécanisme traditionnel avec échappement à ancre induit deux perturbations par
cycle de l'oscillateur.
[0018] Par ailleurs, le déplacement du piton en lieu et place ou en complément avec l'impulsion
donnée par le mécanisme d'échappements traditionnels assure un maintien de l'amplitude
d'oscillation sans qu'il n'y ait, ou tout au moins en réduisantle choc perturbateur
de la marche de l'oscillateur.
[0019] Un point faible de l'échappement à détente est le risque d'un dégagement d'une durée
trop longue de la détente qui peut alors provoquer la libération de plusieurs dents
de la roue d'échappement (galop). Le mécanisme tel que décrit dans la présente invention
évite ce problème car la roue d'échappement est ralentie par l'inertie du châssis
et la détente a ainsi le temps de reprendre sa position à temps et éviter legalop.
[0020] Un autre avantage de la présente invention est que l'oscillateur et le mécanisme
d'échappement font une révolution complète en quelques dizaines de secondes sur eux-mêmes
dans le plan de l'oscillateur grâce au dispositif planétaire, et ainsi moyenne les
influences négatives du balourd du balancier lorsque le plan d'oscillation du balancier
n'est pas perpendiculaire au champ gravitationnel.
[0021] L'énergie transmise à l'oscillateur par le déplacement du point d'attache du spiral
est constante et dépend de la distance du déplacement du piton qui est constante.
L'énergie transmise à l'oscillateur pour le maintien de son amplitude par ce déplacement
ne dépend plus de la force du barillet dès que cette force est suffisante pour assurer
le déplacement du piton.
[0022] Par ailleurs, avec un choix spécifique du rapport du train d'engrenage du plantaire,
il est possible d'assurer une amplitude constante de l'oscillation et ainsi, d'optimiser
ses propriétés par le choix de l'amplitude d'oscillation (par exemple 220°).
[0023] Les caractéristiques de l'invention apparaitront plus clairement à la lecture de
la description de plusieurs formes d'exécution données uniquement à titre d'exemple,
nullement limitative en se référant aux figures suivantes dans lesquelles :
- La figure 1 représente une vue en perspective partielle d'un garde-temps selon la
présente invention avec le ressort-spiral partiellement découpé ;
- La figure 2 représente une vue arrière de la figure 1 ;
- La figure 3 représente une vue en perspective d'un autre garde-temps selon l'invention
; et
- Les figures 4 et 5 représentent respectivement une vue en perspective et une vue de
dessus d'un garde-temps selon l'invention dont les dents de la roue d'échappement
comportent un plan incliné et un plan de dégagement.
[0024] La figure 1 illustre, à titre d'exemple, un garde-temps mécanique selon l'invention
du type balancier-spiral, comportant un ressort spiral 10, un balancier 20 et un mécanisme
d'échappement à détente 30 relié par un point d'attache au ressort spiral et agencé
pour entretenir une oscillation du balancier.
[0025] Comme illustré,le mécanisme d'échappement à détente 30 est relié au point d'attache
12 du ressort spiral 10 par un châssis 40 qui pivote autour de l'axe A du balancier.
Une extrémité 12 externe du ressort spiral 10 est attachée à ce châssis 40 à un endroit
situé d'un côté de l'axe A de balancier, l'extrémité interne du ressort spiral 10
étant fixée vers le centre du balancier 20. Le mécanisme d'échappement à détente 30
est situé de l'autre côté de l'axe A de balancier et agit sur le châssis pivotant
40 pour le faire tourner autour de l'axe A et ainsi faire tourner autour de l'axe
A l'extrémité attachée 12 du ressort spiral 10.
[0026] Le balancier 20 est monté sur, et coaxiale avec, une couronne dentée fixe 22 comportant
une denture interne 46, et le châssis 40 porte, audit autre côté de l'axe A de balancier,
un pignon satellitaire 42 qui s'engage avec ladite couronne dentée 22 et qui est entrainé
pas-à-pas par le mécanisme d'échappement à détente 30.
[0027] Le châssis 40 comporte plusieurs branches s'étendant de part et d'autre de l'axe
de rotation du balancier 20 à un angle d'environ 120°. Le châssis 40 forme un plateau
tournant dont l'axe de rotation est confondu avec l'axe de rotation A du balancier
20.
[0028] Le garde-temps selon l'invention comporte une roue d'échappement 32 coaxiale et solidaire
avec le pignon satellitaire 42.
[0029] Le mécanisme d'échappement à détente 30 comporte un corps d'échappement 39 pivotant
entre une position de repos s'engageant avec la roue d'échappement 32 et une position
de dégagement de la roue d'échappement 32. Ce corps d'échappement pivoté 39 comporte
un bras interne court doté d'un plan de repos 37 qui vient s'engager avec la roue
d'échappement 32, et une butée 38 situé dans la trajectoire d'une cheville d'impulsion
24 solidaire en oscillation avec le balancier 20, laquelle cheville d'impulsion 24
lors de l'oscillation du balancier 20 vient déplacer le levier d'échappement 36/37/38/39
de sa position de repos vers sa position de dégagement.
[0030] Le corps d'échappement 39 est monté pivotant à l'une des extrémités externes du châssis40.
[0031] Comme illustré, l'extrémité externe 12 du ressort spiral 10 est attachée à une extrémité
du châssis 40 par un piton 14 qui s'étend verticalement entre le plan du châssis 40
et le plan du ressort spiral 10.
[0032] La figure 1 illustre le garde-temps dans sa position où la cheville d'impulsion 24
en avançant (oscillation du balancier 20 selon le sens opposé des aiguilles d'une
montre dans le dessin) laisse le corps 'échappement 39 dans sa position de repos avec
le plan de repos 37 en engagement contre la roue d'échappement 32 afin de bloquer
celle-ci et le pignon satellite 42. Ensuite le balancier 20 continue son oscillation
dans ce sens, puis inverse sa direction d'oscillation. Lorsque la cheville d'impulsion
24, oscillant dans le sens des aiguilles d'une montre, vient frapper l'extrémité de
la butée de la lame flexible 38 le corps d'échappement 39 se déplace et libère la
dent 37 de son engagement avec la roue d'échappement 32 qui est donc libre de tourner
et le pignon satellite 42 tourne avec la roue d'échappement 32 et déplace le châssis
40. Lors d'un nouveau changement de la direction d'oscillation, la cheville d'impulsion
24, au passage en face de la détente, fléchie la lame flexible de détente 36 et passe
l'extrémité de la butée de la lame flexible de détente 38 sans dégager la roue d'échappement
32, arrivant à la position de départ illustrée, et ainsi de suite.
[0033] Le concept décrit se base sur un oscillateur balancier-spiral traditionnel. L'ensemble
du mécanisme repose sur le châssis 40 dont l'axe de rotation est confondu avec l'axe
de rotation du balancier 20. Le pignon satellite 42 engraine avec la couronne planétaire
22. L'échappement à détente 30, la roue d'échappement 32, la roue satellite 42, le
support du piton 14 du ressort spiral 10 sont tous attenants au châssis satellitaire.
Le pignon satellite 42 et la roue d'échappement 32 sont solidaires.
[0034] La couronne planétaire 22 est fixe (n'oscille pas, ne tourne pas). Un couple de rotation
est exercé sur le pignon de châssis 45 (figure 2). Ce couple tend à faire tourner
le pignon satellite 42 et ainsi, le châssis. Le pignon satellite 42 est retenu dans
sa rotation par le blocage de la roue d'échappement 32 par le mécanisme à détente
30. La rotation de la roue d'échappement 32 n'est possible qu'une fois par cycle d'oscillation
du balancier 20 lorsqu'il libère le mécanisme de détente 30. Ainsi, une fois par cycle
d'oscillation du balancier 20, le plateau porte-satellite pourra faire une rotation
dont l'amplitude dépend du rapport des nombres de dents des différentes roues. Cette
rotation va entrainer un déplacement du piton 14 pour assurer ou contribuer au maintien
de l'amplitude d'oscillation du balancier 29. Le mécanisme de détente n'agit donc
pas nécessairement sur le balancier 20 pour maintenir son amplitude d'oscillation
par une action directe comme dans le cas d'un échappement à détente traditionnel.
Dans une variante, le bras comprenant le plan de repos 37, poussé par la roue d'échappement
32, peut être prolongé de manière à ce que le mécanisme de détente agisse également
sur la cheville d'impulsion. Dans cette variante, l'énergie transmise au balancier
pour maintenir son amplitude est alors distribuée entre le déplacement du piton et
l'impulsion du bras prolongé de la détente. Dans les deux variantes, le pignon de
châssis 45 (figure 2) fait également une rotation qui assure le comptage du nombre
de cycles d'oscillations effectuées par le balancier 20.
[0035] L'angle de rotation du plateau porte-satellite peut être calculé pour assurer une
amplitude optimum de l'angle de rotation du balancier 20 en régime régulier.
[0036] Un train de roues lie un barillet (non illustré) qui assure le couple sur le pignon
satellite 42 par le pignon de châssis 45 et de par le rapport des dents des roues,
il est possible d'obtenir une vitesse de rotation adéquate pour chacune d'entre-elles
afin d'afficher, par exemple, heure, minute et seconde ou d'autres mesures du temps.
[0037] La figure 3 illustre une autre forme d'exécution d'un garde-temps mécanique selon
l'invention du type balancier-spiral, comportant un ressort spiral 10, un balancier
20 et un mécanisme d'échappement à détente 30 relié par un point d'attache au ressort
spiral et agencé pour entretenir une oscillation du balancier.
[0038] Comme illustré à la figure 3, le mécanisme d'échappement à détente 30 est relié au
point d'attache 12 du ressort spiral 10 par une pièce transversale 40 qui pivote autour
de l'axe A du balancier. Une extrémité 12 externe du ressort spiral 10 est attachée
à cette pièce transversale 40 à un endroit situé d'un côté de l'axe A de balancier,
l'extrémité interne du ressort spiral 10 étant fixée vers le centre du balancier 20.
Le mécanisme d'échappement à détente 30 est situé de l'autre côté de l'axe A de balancier
et agit sur la pièce transversale 40 pivotant pour la faire tourner autour de l'axe
A et ainsi faire tourner autour de l'axe A l'extrémité attachée 12 du ressort spiral
10.
[0039] Le balancier 20 est monté sur, et coaxiale avec, une roue dentée fixe 22 comportant
une denture externe, et la pièce transversale 40 porte, audit autre côté de l'axe
A de balancier, un pignon satellitaire 42 qui s'engage avec ladite couronne dentée
22 et qui est entrainé pas-à-pas par le mécanisme d'échappement à détente 30.
[0040] La pièce transversale 40 comporte deux branches s'étendant de part et d'autre d'un
disque 44 coaxiale avec le balancier 20. Ce disque 44 forme avec la pièce transversale
40 un châssis ou un plateau tournant dont l'axe de rotation est confondu avec l'axe
de rotation du balancier 20.
[0041] Le garde-temps selon l'invention comporte une roue d'échappement 32 coaxiale et solidaire
avec la roue satellitaire 42. Dans une variante, le mobile d'échappement à détente
pourrait être remplacé par un autre dispositif d'échappement.
[0042] Dans le mode de réalisation illustré aux figures 4 et 5, le garde-temps comporte
deux types d'impulsion. Un premier type d'impulsion se produit lorsque l'amplitude
d'oscillation du balancier est faible. Il s'agit d'une impulsion directe d'une dent
de la roue d'échappement 52 qui agit sur une cheville additionnelle 48. L'inertie
du mobile roue d'échappement additionnée à l'inertie du mobile châssis ainsi que le
couple moteur sont choisis de telle sorte que ce type d'impulsion ne se produise que
lorsque la vitesse de passage du balancier est relativement faible, soit lorsque l'amplitude
dudit balancier est faible. Une fois passé un seuil d'amplitude d'oscillation du balancier,
la roue d'échappement ne parvient plus à rattraper le balancier lors de sa phase d'accélération
et n'entre plus en contact avec la cheville additionnelle 48. Il n'y a ainsi plus
de choc perturbant la fréquence d'oscillation du balancier.
[0043] Dans une deuxième phase, où les impulsions directes n'ont plus lieu, seules les impulsions
par déplacement du point d'attache du piton au châssis ont lieu. Ce type d'impulsion
se produit quelle que soit l'amplitude des oscillations du balancier. Potentiellement,
ce type d'impulsion perturbe nettement moins la fréquence d'oscillation du balancier
que le choc direct.
[0044] De plus, la roue d'échappement possède un plan de dégagement 50 sur ses dents interagissant
avec le bras court de la détente. Ce plan de dégagement empêche un retour trop rapide
de la détente après sa libération. En effet, lors du passage du balancier dans le
sens du dégagement de la détente, le balancier fait pivoter la détente par l'entremise
de sa cheville, le bec de la dent de la roue d'échappement quitte le plan de repos
de la détente, il arrive sur le plan incliné 54 de la détente et fait pivoter celle-ci
de manière à laisser passer le balancier. Cependant, cette dernière étant d'une inertie
beaucoup plus faible que le balancier, elle tend à revenir à sa position initiale
trop vite avec le risque d'interagir à nouveau avec la cheville du balancier. Il y
a ainsi un risque de contacts multiples entre le bras long de la détente et la cheville
du balancier ce qui n'est pas souhaitable.
[0045] Ainsi, afin de prévenir des contacts multiples, la roue d'échappement est pourvue
d'un plan de dégagement 50, prévu afin que la détente soit maintenue dans sa position
passante, le temps que le balancier soit dégagé. Le dégagement du balancier est garanti
par l'interaction entre une dent de la roue d'échappement 52 et la cheville additionnelle
48 dont l'angle qu'elle forme avec la cheville de balancier a été établi à cette fin.
[0046] Légende
- 10
- ressort spiral
- 12
- point d'attache / extrémité externe du ressort spiral
- 14
- piton
- 20
- balancier
- 22
- couronne ou roue dentée fixe
- 24
- chevilled'impulsion
- 30
- mécanisme d'échappement
- 32
- roue d'échappement
- 36
- lame flexible de détente
- 37
- plan de repos de la détente
- 38
- butée de la lame flexible de détente
- 39
- corps de détente
- 40
- pièce transversale dénommée châssis
- 42
- pignon satellite
- 44
- disque
- 45
- pignon de châssis
- 46
- denture interne
- 48
- cheville additionnelle
- 50
- plan de dégagement
- 52
- dent de la roue d'échappement
- 54
- plan incliné
1. Garde-temps mécanique du type balancier-spiral, comportant un ressort spiral (10),
un balancier (20) et un mécanisme d'échappement (30) relié par un point d'attache
(12) au ressort spiral et agencé pour entretenir une oscillation du balancier, où
le mécanisme d'échappement (30) est relié au point d'attache (12) du ressort spiral
par une pièce ci-après dénommée châssis (40) pivotée autour de l'axe (A) du balancier,
une extrémité externe (12) du ressort spiral (10) est attachée à ce châssis (40) à
un endroit situé d'un côté de l'axe (A) de balancier, et
le mécanisme d'échappement (30) est situé de l'autre côté de l'axe (A) du balancier
et agit sur le châssis (40) pivoté pour le faire tourner et ainsi faire tourner l'extrémité
attachée (12) du ressort spiral,
dans lequel le balancier (20) est monté sur, et coaxial avec, une couronne dentée
fixe (22), et le châssis (40) porte, au dit autre côté de l'axe (A) de balancier,
une roue satellitaire (42) qui s'engage avec ladite couronne dentée (22) et qui est
entrainé pas-à-pas par le mécanisme d'échappement (30),
le garde-temps comportant une roue d'échappement (32) coaxiale et solidaire avec la
roue satellitaire (42), et un levier d'échappement (36, 37, 38, 39) à détente pivotant
entre une position de repos s'engageant avec la roue d'échappement (32) et une position
de dégagement de la roue d'échappement (32), et
dans lequel l'extrémité externe (12) du ressort spiral est attachée au châssis (40)
par un piton (14) qui s'étend verticalement entre le plan du châssis (40) et le plan
du ressort spiral (10), le plan du ressort spiral (10) étant disposé entre le plan
du châssis (40) et le balancier (20).
2. Garde-temps selon la revendication 1, dans lequel le châssis comporte plusieurs branches
s'étendant de part et d'autre d'un disque (44) coaxial avec le balancier (20) et formant
avec le châssis (40) un plateau tournant dont l'axe de rotation est confondu avec
l'axe d'oscillation du balancier (20).
3. Garde-temps selon la revendication 1 ou 2, dans lequel le levier d'échappement (36,
37, 38, 39) comporte un bras interne court (36) doté d'une dent d'engagement (37)
qui vient s'engager avec la roue d'échappement (32), et un bras externe long (38)
situé dans la trajectoire d'un élément d'impulsion (24) solidaire en oscillation avec
le balancier (20), lequel élément d'impulsion (24) lors de l'oscillation du balancier
(20) vient déplacer le levier d'échappement (36, 37, 38, 39) de sa position de repos
vers sa position de dégagement.
4. Garde-temps selon l'une des revendications précédentes, dans lequel le levier d'échappement
(36, 37, 38, 39) est monté pivotant à l'extrémité externe d'un bras (39) qui s'étend,
coplanaire avec le châssis (40), depuis l'axe de la roue satellitaire et de la roue
d'échappement vers l'extérieur.
5. Garde-temps selon l'une des revendications précédentes, dans lequel le pignon satellite
(42) et le châssis (40) sont agencés pour être entrainés en rotation par un pignon
de châssis (45), ledit pignon satellite (42) étant retenu dans sa rotation par le
blocage de la roue d'échappement (32) par le mécanisme d'échappement (30), la rotation
de la roue d'échappement (32) s'effectuant une fois par cycle d'oscillation du balancier
(20), lorsque le balancier (20) libère le mécanisme de détente (30), de manière à
ce que le plateau tournant fait une rotation, dont l'amplitude dépend du rapport du
nombre de dents des différentes roues du garde-temps, la rotation du plateau tournant
entrainant un déplacement du piton (14) pour assurer ou contribuer au maintien de
l'amplitude d'oscillation du balancier (20).
6. Garde-temps selon la revendication 5, dans lequel le bras comprenant le levier d'échappement
(37), poussé par la roue d'échappement (32), est prolongé de manière à ce que le mécanisme
de détente (30) agisse également sur la cheville d'impulsion (24), l'énergie transmise
au balancier (20) pour maintenir son amplitude étant alors distribuée entre le déplacement
du piton (14) et l'impulsion du bras prolongé de la détente.
7. Garde-temps selon la revendication 5, dans lequel le pignon de châssis (45) est agencé
pour effectuer une rotation assurant le comptage du nombre de cycles d'oscillations
effectuées par le balancier (20).
8. Garde-temps selon la revendication 1, dans lequel, la somme de l'inertie de la roue
d'échappement (32) additionnée à l'inertie du châssis (40) est agencée de manière
à ce qu'une d'impulsion directe d'une dent (52) de la roue d'échappement (32) sur
une cheville additionnelle (48) se produise lorsque la vitesse de passage du balancier
(20) est faible, soit lorsque l'amplitude d'oscillation du balancier (20) est faible.
9. Garde-temps selon la revendication 8, dans lequel lorsque lesdites impulsions directes
n'ont plus lieu, des impulsions par déplacement du point d'attache du piton (14) au
châssis (40) ont lieu quelle que soit l'amplitude des oscillations du balancier (20).
10. Garde-temps selon la revendication 1, 8 ou 9, dans lequel la roue d'échappement (32)
possède un plan de dégagement (50) sur ses dents (52) interagissant avec le bras court
(36) du mécanisme à détente (30), ledit plan de dégagement (50) empêchant un retour
trop rapide de la détente après sa libération.
11. Garde-temps selon l'une des revendications 8à 10, dans lequel la roue d'échappement
(32) est pourvue d'un plan de dégagement (50), prévu afin que la détente soit maintenue
dans sa position passante, le temps que le balancier (20) soit dégagé, le dégagement
du balancier (20) étant garanti par l'interaction entre une dent de la roue d'échappement
(52) et la cheville additionnelle (48).
12. Garde-temps selon la revendication 11, dans lequel lors du passage du balancier (20)
dans le sens du dégagement de la détente, le balancier (20) fait pivoter le mécanisme
à détente (30) par l'entremise de sa cheville, le bec de la dent de la roue d'échappement
quittant le plan de repos de la détente pour arriver sur un plan incliné (54) de la
détente et faire pivoter celle-ci de manière à laisser passer le balancier.
13. Pièce d'horlogerie, parmi une montre-bracelet, une pendule de table ou une pendule
murale, comportant un garde-temps selon l'une des revendications précédentes.