[0001] L'invention concerne un fenêtre oscillo-battante à ouverture motorisée et manuelle.
Une telle fenêtre, ou porte fenêtre, est apte à être ouverte et fermée selon un ouverture
dite à la française, autour d'un axe de pivot vertical, ou selon une ouverture dite
en soufflet, selon un axe de pivot horizontal. L'ouverture en soufflet est avantageusement
utilisée pour fournir une ventilation d'un local tout en empêchant l'accès audit local.
Le passage d'un mode d'ouverture à l'autre, en mode manuel, est réalisée par la manoeuvre
de la poignée de la fenêtre. La fenêtre objet de l'invention présente l'avantage de
pouvoir en outre être ouverte et fermée de manière motorisée selon le mode d'ouverture
en soufflet.
[0002] La motorisation d'un ouvrant, fenêtre ou porte fenêtre, pose d'une manière générale
le problème d'intégrer les moyens de motorisation. Avantageusement, ces moyens de
motorisation sont intégrés dans les châssis de l'ouvrant et/ou du dormant de sorte
à éviter des travaux d'installation importants sur la structure des ouvertures du
bâtiment. Cependant, dans ce cas, la difficulté réside dans le fait de conserver des
châssis d'épaisseur et de largeur réduites de sorte à conserver un surface vitrée
importante et de ne pas avoir de saillies inesthétiques à l'intérieur ou à l'extérieur
du bâtiment. Les plus grandes dimensions des profilés constituant les châssis se situent
dans le plan de l'ouverture ou dans un plan parallèle à celui-ci. Par contre, l'action,
pousser-tirer, nécessaire à la réalisation de l'ouverture et de la fermeture est globalement
dirigée selon une direction normale à ce plan, d'où la difficulté d'intégrer les moyens
de motorisation en conservant l'épaisseur des châssis. À cette fin, les systèmes de
motorisation utilisent généralement des mécanismes mettant en oeuvre un compas se
déployant par un système de biellettes articulées pour l'ouverture, lequel compas
présente un encombrement réduit en mode non déployé. Le mécanisme de compas est déployé
et rétracté en agissant sur une de ses extrémités par un déplacement parallèle à la
plus grande longueur du profilé dans lequel les moyens de motorisation sont installés,
par exemple au moyen d'un système vis-écrou. Le document
DE 10 2007 007 997 décrit un tel mécanisme à compas.
[0003] Ces systèmes de compas présentent des inconvénients. Tout d'abord, la proportionnalité
entre le déplacement de l'extrémité déplacée par le moteur et le déplacement de l'extrémité
connectée à l'ouvrant est variable pendant le mouvement d'ouverture-fermeture. Ainsi,
en partant de la fenêtre fermée, un faible déplacement de l'extrémité du compas côté
moteur, produit un grand déplacement côté ouvrant. La figure 1, montre un exemple
d'évolution du ratio (102) entre le déplacement de l'ouvrant et celui du déplacement
de l'extrémité du compas déplacée par le moteur, en fonction du déplacement de l'extrémité
connectée au moteur (101) pour un mécanisme tel que celui divulgué dans le document
DE 10 2007 007 997 . L'effet de levier défavorable multiplie les efforts sur les articulations, les
biellettes et le moteur qui doivent être dimensionnés en conséquence. À titre d'exemple,
l'effort nécessaire pour la compression des joints lors de l'application de l'ouvrant
sur le dormant à la fermeture, alors que les biellettes du compas sont quasiment alignées,
se traduit par un effort plus de 10 fois supérieur au niveau de l'extrémité du compas
déplacée par le moteur, ce qui implique que le moteur soit en mesure de produire un
couple statique important. Sous l'effet de ces efforts le système est susceptible
de s'user et de prendre du jeu. La liaison entre l'extrémité du compas et l'ouvrant
est nécessairement une liaison pivot dont l'axe est sensiblement parallèle au plan
de la surface vitrée de l'ouvrant et qui intervient en poussant l'ouvrant lors de
l'ouverture et en tirant l'ouvrant lors de sa fermeture. Lorsque la manoeuvre de la
fenêtre doit pouvoir être réalisée à la fois de manière manuelle et motorisée, il
est nécessaire de prévoir un mécanisme de désaccouplement de cette liaison en mode
de manoeuvre manuelle et d'accouplement de cette liaison en mode motorisé. Or, la
réalisation d'une liaison pivot déconnectable et apte à travailler en poussant et
en tirant selon un mécanisme fiable dans le temps n'est pas aisée, elle nécessite
des pièces mobiles et des systèmes de rappel et de verrouillage qui sont autant de
sources potentielles de dysfonctionnement. Finalement la technologie par compas limite
l'ouverture réalisable par l'encombrement même du compas.
[0004] L'invention vise à résoudre ces inconvénients et concerne à cette fin un dispositif
pour l'ouverture et la fermeture motorisée en soufflet d'une fenêtre oscillo-battante
clôturant un plan d'ouverture et comprenant un ouvrant et un dormant , lequel dispositif
comprend :
- a. un vérin à chaîne rigide, installé dans le châssis du dormant et apte à produire
une poussée et une traction selon une direction perpendiculaire au plan de l'ouverture
;
- b. un ensemble d'accouplement déconnectable comprenant un organe d'accouplement fixé
à l'extrémité de la chaîne du vérin à chaîne et un organe d'accouplement solidaire
de l'ouvrant, aptes à coopérer
- c. un mécanisme pour déplacer l'organe d'accouplement solidaire de l'ouvrant, parallèlement
au plan d'ouverture, et réaliser la connexion ou la déconnexion de l'ouvrant avec
le vérin à chaîne rigide.
[0005] Ainsi, le vérin à chaîne permet d'appliquer l'effort d'ouverture-fermeture directement
à l'ouvrant sans effet de levier et avec une proportionnalité constante entre le déplacement
du moteur du vérin et le déplacement de l'ouvrant. Le système de connexion-déconnexion
du vérin à chaîne avec l'ouvrant permet de passer d'un mode d'ouverture-fermeture
manuel, le système étant désaccouplé, à un mode d'ouverture-fermeture motorisé, le
système étant accouplé. Ce système d'accouplement est simple, sans pièce mobile additionnelle,
rendant ainsi le dispositif d'accouplement plus compact et plus fiable. Dans les situations
où l'effort à appliquer à l'ouvrant est le plus important, par exemple lors de la
fermeture de la fenêtre par grand vent ou de la compression des joints en fin de course,
la chaîne agit en traction sur l'ouvrant, ce qui correspond aux conditions de fonctionnement
les plus favorables d'un vérin à chaîne, permettant ainsi l'optimisation du choix
dudit moteur pour un encombrement réduit et une surface vitrée plus importante. Selon
ce mode de réalisation la fenêtre comprend un dispositif de verrouillage de l'ouvrant
dans le dormant indépendant du dispositif d'accouplement et d'ouverture-fermeture
motorisées.
[0006] L'invention est avantageusement mise en oeuvre selon les modes de réalisation et
les variantes exposés ci-après, lesquels sont à considérer individuellement ou selon
toute combinaison techniquement opérante.
[0007] Avantageusement, l'organe d'accouplement solidaire de l'ouvrant est fixé à une ferrure
coulissante dans le châssis de l'ouvrant, et le dispositif comprend :
d. des moyens de verrouillage de l'ouvrant en position fermée comprenant un pêne et
une gâche l'un du pêne ou de la gâche étant lié à la ferrure coulissante et se déplaçant
avec celle-ci ;
e. un pion de manoeuvre fixé à la ferrure coulissante ;
f. une fourchette de manoeuvre solidaire du dormant et agissant sur le pion de manoeuvre
lorsque la fenêtre est en position fermée et dont l'ouverture est perpendiculaire
à la direction de déplacement de l'ouvrant lors de l'ouverture-fermeture en soufflet
;
g. des moyens comprenant un moteur de verrouillage, installés dans le châssis du dormant,
pour déplacer en translation la ferrure coulissante d'une course de longueur l ;
l la course de longueur l de la ferrure coulissante en partant de la position fermée et verrouillée de la fenêtre,
connectant les organes d'accouplement de la chaîne et ceux solidaires de l'ouvrant,
tout en éloignant le pêne de la gâche, se sorte à permettre l'ouverture de la fenêtre.
[0008] Ainsi, les moyens d'accouplement du moteur à chaîne et les moyens de verrouillage
de l'ouvrant coopèrent au cours des cycles d'ouverture et de fermeture. La connexion
de l'ouvrant avec les moyens motorisés, ainsi que le verrouillage de l'ouvrant dans
le dormant sont réalisés par les même moyens, ce qui simplifie le mécanisme en limitant
les tringleries et les pièces mobiles. L'orientation de l'ouverture de la fourchette
de manoeuvre permet au pion de manoeuvre d'échapper de celle-ci lors de l'ouverture
de l'ouvrant et de s'insérer à nouveau dans celle-ci lors de la fermeture de l'ouvrant.
[0009] Selon un mode réalisation avantageux, le pion de manoeuvre ayant un diamètre
d, les moyens de déplacement de la fourchette de manoeuvre ont une capacité de course
au moins égale à
l et l'ouverture de la fourchette de manoeuvre est au moins égale à
l+
d. Ce mode de réalisation permet d'économiser un système de débrayage au niveau du moteur
d'entraînement de la fourchette de manoeuvre.
[0010] Avantageusement, l'ouverture de la fourchette de manoeuvre comprend une ouverture
d'entrée de longueur au moins égale (
l+
d) centrée par rapport à une ouverture oblongue de longueur au moins égale
l+
2d, dans ce cas la capacité de course minimale du moteur de verrouillahe est égale à
la largeur de l'ouverture d'entrée . Ce mode de réalisation permet de conserver la
compression des joints entre l'ouvrant et le dormant durant les manoeuvres de verrouillage
et de déverrouillage de l'ouvrant.
[0011] Selon un mode de réalisation les organes d'accouplement comprennent pion d'accouplement
et une fourchette de préhension, l'un du pion d'accouplement ou de la fourchette de
préhension étant fixé à l'extrémité de la chaîne du vérin à chaîne rigide et l'autre
étant solidaire de l'ouvrant, l'ouverture de la fourchette de préhension étant orienté
pour permettre l'introduction du pion dans ladite fourchette par une translation selon
une direction sensiblement parallèle à la plus grande dimension du profilé du châssis
dans lequel le moteur de verrouillage est installé. Ce mode de réalisation utilise
des organes simples (pion et fourchette) pour produire l'accouplement du vérin à chaîne
avec l'ouvrant selon un mouvement de translation.
[0012] Selon une variante de ce mode de réalisation, le pion d'accouplement est lié à la
ferrure coulissante et la fourchette de préhension est lié à la chaîne du vérin à
chaîne.
[0013] Selon une autre variante de ce mode de réalisation, le pion d'accouplement est lié
à chaîne du vérin à chaîne et la fourchette de préhension est liée à la ferrure coulissante.
[0014] Ces deux variantes de réalisation permettent de réaliser les fonctions du dispositif
objet de l'invention, la deuxième variante permet un meilleur guidage de l'extrémité
de la chaîne dans ses déplacements lorsqu'elle n'est pas solidaire de la fourchette
de préhension.
[0015] Ainsi, selon cette deuxième variante de réalisation, le dispositif objet de l'invention
comprend un moyen de guidage rectiligne du pion d'accouplement dans ses déplacements
non connectés à la fourchette de préhension.
[0016] Avantageusement, le pion de connexion est constitué un matériau ferromagnétique,
la fourchette de préhension est constituée d'un matériau amagnétique et la fourchette
de préhension comprend un aimant permanent pour le maintien du pion de connexion dans
ladite fourchette de préhension. Ainsi, le maintien du pion de connexion dans la fourchette
de préhension est amélioré, notamment lorsque la chaîne est déployée en présence de
vent.
[0017] L'invention concerne également un procédé pour l'ouverture motorisée en soufflet
d'une fenêtre oscillo-battante mettant en oeuvre le dispositif de l'invention selon
l'un quelconque de ses modes ou variante de réalisation, et comprenant, en partant
d'une configuration verrouillée et fermée de la fenêtre les étapes consistant à :
- i. déplacer l'extrémité de la chaîne au moyen du vérin à chaîne pour aligner l'organe
d'accouplement de la chaîne avec l'organe d'accouplement de l'ouvrant ;
- ii. déplacer la ferrure coulissante au moyen du moteur de verrouillage et de la fourchette
de manoeuvre de sorte à connecter les organes d'accouplement de la chaîne et de l'ouvrant
en libérant les moyens de verrouillage ;
- iii. déployer la chaîne au moyen du vérin à chaîne de sorte à déplacer l'ouvrant selon
un mode d'ouverture en soufflet ;
- iv. rétracter la chaîne de sorte à fermer l'ouvrant ;
- v. lorsque l'ouvrant est fermé, déplacer en sens inverse de l'étape ii) la ferrure
coulissante de sorte à déconnecter les organes d'accouplement et à verrouiller l'ouvrant
en position fermée ;
- vi. rétracter la chaîne jusqu'à ce que les organes d'accouplement de la chaîne soient
en dehors de la course des moyens d'accouplements de l'ouvrant sur la ferrure coulissante.
[0018] Ainsi, dans la position fermée verrouillée de l'ouvrant, la chaîne n'est pas connectée
à l'ouvrant, préservant la possibilité d'ouverture manuelle de celui-ci en soufflet
ou à la française.
[0019] Avantageusement le procédé objet de l'invention met en oeuvre le dispositif objet
de l'invention selon un de ces modes de réalisation dans lequel la fourchette de manoeuvre
comporte une ouverture de largeur au moins égale à (
l+
d) et comprend entre les étapes ii) et iii) et entre les étapes v) et vi) une étape
consistant à :
vi. déplacer la fourchette de préhension en sens inverse de l'étape précédente d'une
course égale à la course de verrouillage sans entraîner la fourchette de manoeuvre
[0020] Ainsi, la combinaison du procédé et du dispositif objet de l'invention permet au
moyen d'un dispositif simplifié, de toujours obtenir l'ouvrant dans une configuration
autorisant l'ouverture manuelle ou motorisée lorsqu'il est fermé verrouillé.
[0021] L'invention est exposée ci-après selon ses modes de réalisation préférés, nullement
limitatifs, et en référence aux figures 1à 10, dans lesquelles :
- la figure 1 relative à l'art antérieur représente l'évolution du ratio de déplacement
aux extrémités d'un compas ;
- la figure 2 montre selon une vue en perspective un exemple de réalisation d'une fenêtre
mettant en oeuvre le dispositif objet de l'invention ;
- la figure 3 représente la fenêtre de la figure 2, en vue partielle et sans le profilé
de traverse supérieure du dormant ;
- la figure 4 montre selon une vue en perspective un exemple de réalisation de la chaîne
d'un vérin à chaîne rigide ;
- la figure 5 représente schématiquement en vue de dessus le fonctionnement du dispositif
objet de l'invention selon un mode de réalisation ;
- la figure 6 représente schématiquement en vue de dessus le fonctionnement du dispositif
objet de l'invention selon un autre mode de réalisation ;
- la figure 7 représente en vue de dessus un exemple de réalisation de la fourchette
de manoeuvre du dispositif objet de l'invention ;
- la figure 8 montre selon une vue en perspective un exemple de réalisation du dispositif
représenté schématiquement figure 6 ;
- la figure 9 est une vu de dessous d'un exemple de réalisation du dispositif objet
de l'invention ;
- et la figure 10 est un organigramme d'un exemple de réalisation du procédé objet de
l'invention.
[0022] Figure 2, le dispositif objet de l'invention est adapté à une fenêtre (200) ou une
porte fenêtre occultant une ouverture dans un bâtiment, selon un plan d'ouverture
parallèle à la surface vitrée (230). La fenêtre comprend un châssis dormant (210)
fixé à la structure du bâtiment et un châssis ouvrant (220) supportant la surface
vitrée. Les châssis de l'ouvrant et du dormant, de forme quadrangulaire, sont constitués
de profilés creux en alliage d'aluminium, PVC, bois ou une combinaison de ces matériaux.
La fenêtre comporte des joints d'étanchéité entre l'ouvrant et le dormant, joints
qui sont comprimés lorsque l'ouvrant est fermé. Le dispositif objet de l'invention
est adaptable à une fenêtre oscillante dont l'ouverture est réalisée par le pivotement
de l'ouvrant (220) relativement au dormant (210) autour d'un axe horizontal (201),
ou à une fenêtre oscillo-battante, dont l'ouverture est réalisée soit par pivotement
de l'ouvrant autour d'un axe horizontal (201) ou autour d'un axe vertical (202) relativement
au dormant. Le fenêtre est ouverte et fermée manuellement au moyen d'une poignée (240).
Selon un exemple de mise en oeuvre dans le cas d'une fenêtre oscillo-battante, en
partant de la position fermée verrouillée de la fenêtre telle que représentée, une
rotation (241) de 90° de la poignée (240) permet de déverrouiller l'ouvrant et de
l'ouvrir selon une ouverture en soufllet par pivotement de celui -ci autour d'un axe
horizontal (201). Une rotation de 180° (242) de la poignée (240) permet de déverrouiller
l'ouvrant et de l'ouvrir à la française par pivotement de celui-ci autour d'un axe
(202) vertical.
[0023] Le dispositif objet de l'invention permet de motoriser l'ouverture et la fermeture
de l'ouvrant en soufflet, tout en préservant la possibilité d'ouverture-fermeture
manuelle de l'ouvrant au moins en soufflet, et avantageusement en soufflet et à la
française. L'ouverture ou la fermeture en soufflet de la fenêtre, essentiellement
dans un but d'aération du local comportant ladite fenêtre, est ainsi déclenchable
à distance par un interrupteur, une télécommande ou un ensemble de contrôle climatique
automatisé, commandant éventuellement plusieurs fenêtre du local.
[0024] Figure 3, à cette fin, selon un exemple de réalisation, la fenêtre comprend un ensemble
de motorisation (300) logé dans le profilé de traverse supérieure du dormant. L'ensemble
de motorisation comprend un vérin à chaîne rigide et un moteur dit de verrouillage
apte à déplacer un élément en translation.
[0025] Figure 4, un vérin à chaîne rigide comprend une chaîne (400) dont les maillons sont
pourvus de moyens, tels que des plaquettes (401), permettant de maintenir les maillons
alignés entre eux. La chaîne est entraînée par un pignon (non représenté). Elle est
contenue dans le vérin dans une configuration d'encombrement réduit en zigzag, et
est guidée dans un orifice de sortie . Au passage de cet orifice, les plaquettes (401)
et les maillons s'alignent et se verrouillent entre eux, de sorte que la chaîne est
apte à être sollicitée en compression en restant alignée, et est ainsi apte à transmettre
un effort de poussée, et bien sûr de traction. Du fait du verrouillage des maillons
entre eux, la chaîne présente également une certaine rigidité vis-à-vis des sollicitations
transversales.
[0026] La chaîne étant repliée dans le vérin, un tel vérin permet, avec un encombrement
réduit, d'obtenir un déplacement important, ce qui s'avère utile pour des opérations
de désenfumage par exemple, nécessitant une grande ouverture en soufflet. Tout au
long de ce déplacement important, le déplacement de l'ouvrant est directement proportionnel
au déplacement du moteur, ce qui permet de régler finement le déplacement visé de
l"ouvrant et simplifie la carte de commande électronique du moteur.
[0027] Les efforts transmissibles par la chaîne en traction et en compression, ainsi que
les efforts transversaux admissibles dépendent de la technologie de verrouillage utilisée.
Pour un vérin à chaîne d'encombrement réduit comme dans le cas de l'invention, la
capacité est importante en traction, moins importante en compression et plus faible
vis-à-vis des sollicitations latérales. Aussi, il est souhaitable que la partie déployée
de la chaîne soit maintenue en ligne pour profiter des capacités maximales.
[0028] Figure 5, selon un exemple de réalisation du dispositif objet de l'invention, l'extrémité
de la chaîne (400) comprend un organe de connexion sous la forme d'un pion (511) et
l'ouvrant comporte une ferrure coulissante (520) supportant un organe de connexion
sous la forme d'une fourchette (521) de préhension. Le pion de connexion (511) s'étend
selon la direction verticale, dans le sens des
z négatifs selon la figure, l'ouverture de la fourchette de préhension (521) est orientée
de sorte à capturer le pion de connexion (511) par un déplacement dans le sens des
x positifs. Selon une variante alternative (non représentée), l'organe de connexion
fixé à l'extrémité de la chaîne est une fourchette et l'organe de connexion fixé à
la ferrure coulissante (520) est un pion, l'ouverture de la fourchette étant orientée
de sorte à permettre l'introduction du pion dans celle-ci selon un déplacement dans
le sens des
x positifs de ladite ferrure coulissante. Le dispositif comprend un vérin à chaîne
(301) et un moteur (302) de verrouillage apte à déplacer une fourchette de manoeuvre
(512) selon une translation parallèle au plan d'ouverture (
x,
z) de la fenêtre. Ces moteurs (301, 302) sont placés dans le profilé de traverse supérieure
du dormant (210). Selon des variantes, le moteur de verrouillage (302) est également
un vérin à chaîne, agissant selon la grande direction (
x) du profilé du dormant, ou un motoréducteur agissant sur un ensemble pignon crémaillère
ou sur un ensemble vis-écrou. La ferrure coulissante (520) est guidée en translation
dans le profilé de traverse supérieure de l'ouvrant. Elle comporte un pion de manoeuvre
(522) qui coopère avec la fourchette de manoeuvre (512) pour réaliser le déplacement
de ladite ferrure (520) lorsque la fenêtre est en position fermée et que les profilés
de traverse supérieure de l'ouvrant et du dormant sont en vis-à-vis. Selon cet exemple
de réalisation, la fourchette de manoeuvre a une ouverture sensiblement égale au diamètre
du pion de manoeuvre. Aussi ce mode de réalisation est plus adapté à une fenêtre ouvrable
exclusivement en soufflet de manière automatisée ou manuelle. Selon cet exemple de
réalisation, un dispositif de verrouillage de l'ouvrant dans le dormant comprend une
gâche (513) liée au dormant et un pêne (523) lié à la ferrure coulissante et se déplaçant
avec elle. Ainsi, le même dispositif réalise à la fois les opérations de connexion-déconnexion
du vérin à chaîne avec la ferrure coulissante et le verrouillage de l'ouvrant dans
le dormant. La ferrure coulissante est également liée à la poignée de la fenêtre par
une tringlerie (non représentée) de sorte que la rotation de cette poignée déplace
également en translation ladite ferrure. La figure 5A montre la configuration du dispositif
juste avant une ouverture motorisée en soufflet de la fenêtre. Dans l'instant précédent
cette configuration, la fourchette de manoeuvre (512) a poussé, dans le sens des
x positifs, la ferrure coulissante (520) ce qui a pour effet de séparer le pêne (523)
de la gâche (513) et de déverrouiller l'ouvrant, en même temps que de réaliser la
capture du pion de connexion (511) de la chaîne par la fourchette de préhension (521).
L'ouvrant est lié à l'extrémité de la chaîne (400) et déverrouillé, l'actionnement
du vérin à chaîne provoque la sortie de la chaîne (400), dans le sens des
y négatifs, et l'ouverture en soufflet de l'ouvrant.
[0029] Figure 5B, l'ouvrant ayant été refermé par le vérin à chaîne, les profilés de traverse
supérieure de l'ouvrant et du dormant sont à nouveau en vis-à-vis. Le moteur de verrouillage
(302) est actionné de sorte à produire, par l'intermédiaire de la fourchette de manoeuvre
(512) un déplacement dans le sens des
x négatifs selon une course de longueur
l de la ferrure coulissante (520), ce qui a pour effet d'introduire le pêne (523) dans
le gâche (513) et de verrouiller l'ouvrant dans le dormant. Au cours de cette même
translation de verrouillage, la fourchette de préhension (521) libère le pion de connexion
(511) de la chaîne. La chaîne (400) est alors rétractée dans le vérin à chaîne, dans
le sens des
y positifs, de sorte à éloigner le pion de connexion de l'alignement avec la fourchette
de préhension. La fenêtre est alors fermée et verrouillée et éventuellement manoeuvrable
manuellement.
[0030] Figure 5C, en partant de la position fermée et verrouillée de l'ouvrant, une manoeuvre
de la poignée de la fenêtre, pour une ouverture en soufflet ou une ouverture à la
française, provoque, par l'intermédiaire de la tringlerie, un déplacement de la ferrure
coulissante selon les
x positifs d'une course de longueur
l. La chaîne étant rétractée, la ferrure de préhension (521) ne capture pas le pion
de connexion au cours de cette course, mais le pêne (523) est écarté de la gâche (513),
l'ouvrant est déverrouillé, l'ouverture de la fourchette de manoeuvre, orientée selon
l'axe
y, ne s'oppose pas à la sortie du pion de manoeuvre de ladite fourchette de manoeuvre
et la fenêtre est ouverte manuellement. Cette solution technique limite la capacité
de course du moteur de verrouillage (302) à la longueur
l. Toutefois, afin de pouvoir manoeuvrer la poignée et déplacer la ferrure coulissante
(520) alors que le pion de manoeuvre (522) et la fourchette de manoeuvre (512) sont
en prise, il est nécessaire que la liaison entre la fourchette de manoeuvre et le
moteur de verrouillage (302) soit débrayée et donc débrayable. Il existe de nombreuses
solutions techniques à cette fin, qui peuvent être intégrée dans un groupe motoréducteur,
toutefois, cela complexifie le mécanisme. De plus, pour permettre l'ouverture à la
française il est nécessaire que le jeu entre la fourchette de manoeuvre et le pion
de manoeuvre soit suffisant pour accommoder la trajectoire circulaire, certes très
courte, du pion de manoeuvre dans la fourchette de manoeuvre lors de ce type d'ouverture.
[0031] Le mode de réalisation de la figure 6 remédie à ces inconvénients. Selon ce mode
de réalisation, la fourchette de manoeuvre (612) présente une ouverture de largeur
au moins égale à
l+
d, d étant le diamètre du pion de manoeuvre (522) et
l la longueur de la course de la ferrure coulissante (520) pour effectuer le verrouillage-déverrouillage
de l'ouvrant ainsi que la capture et la libération du pion de connexion (511) par
la fourchette (521) de préhension. La fourchette de préhension telle qu'elle est représentée
schématiquement est une fourchette simple, la figure 7 représente une mode de réalisation
amélioré de la fourchette de préhension.
[0032] Figure 6A la fenêtre est fermée et verrouillée. Le pion de connexion (511) est rétracté
de sorte qu'il ne se trouve plus aligné avec la fourchette de préhension (521), le
pêne (523) et la gâche (513) sont engagés l'un dans l'autre, la fourchette de préhension
(612) est positionnée de sorte que le pion de manoeuvre (522) se trouve au contact
de la fourchette du côté des
x négatifs. À partir de cette configuration, il est possible, après déverrouillage
d'ouvrir la fenêtre soit manuellement, en soufflet ou à la française, ou en soufflet
de manière motorisée.
[0033] Figure 6B, pour une ouverture manuelle de la fenêtre, en soufflet ou à la française,
la manoeuvre de la poignée de la fenêtre provoque par l'intermédiaire de la tringlerie
un déplacement dans le sens des
x positif de la ferrure coulissante (520) selon une course de longueur
l. Le pion de manoeuvre étant en contact avec l'ouverture de la fourchette de manoeuvre
du côté des
x négatifs, rien ne s'oppose à ce déplacement de la ferrure coulissante. Le pion de
connexion (511) étant rétracté, cette translation de la ferrure coulissante, ne provoque
pas la capture dudit pion par la fourchette de préhension. Le déplacement de la ferrure
coulissante désengage le pêne (523) de la gâche (513), déverrouillant ainsi l'ouvrant,
qui s'ouvre librement en soufflet ou à la française.
[0034] Figure 6C, pour réaliser une ouverture motorisée en soufflet de la fenêtre, en partant
de la configuration fermée et verrouillée telle que représentée figure 6A, la chaîne
est d'abord déplacée dans le sens des
y négatifs, de sorte à aligner le pion de connexion (511) avec l'ouverture de la fourchette
de préhension (521). Puis, au moyen du moteur de verrouillage (602) la fourchette
de manoeuvre (612) est déplacée selon les
x positifs d'une course de longueur
l. Cette course désengage le pêne (523) de la gâche (513) provoquant le déverrouillage
de l'ouvrant, en même temps qu'elle réalise la capture du pion de connexion (511)
par la fourchette de préhension (521). Puis la chaîne est déployée pour provoquer
l'ouverture en soufflet de l'ouvrant. Selon un mode de mise en oeuvre, parallèlement
au début d'ouverture motorisée, la fourchette de manoeuvre est déplacée d'une longueur
l dans le sens des
x négatifs de sorte à anticiper les opérations de verrouillage lorsque l'ouvrant sera
refermé.
[0035] Figure 6D, partant de la configuration précédente, l'ouvrant est ouvert puis refermé
par les moyens motorisés. Suite à la fermeture motorisée de l'ouvrant, les traverses
supérieures de l'ouvrant et du dormant sont en vis-à-vis, le pion de manoeuvre (522)
est réintroduit dans l'ouverture de la fourchette de manoeuvre (612). La fourchette
de manoeuvre est entraînée dans une course de longueur
l selon les
x négatifs, ce qui a pour effet d'engager le pêne (513) dans la gâche (523) et de verrouiller
l'ouvrant, en même temps que de libérer le pion de connexion (511) de la fourchette
de préhension (521).
[0036] Figure 6E, en partant de la configuration de la figure 6D, la chaîne est rétractée
dans le sens des
y positifs de sorte à écarter le pion de connexion (511) de l'alignement avec la fourchette
de préhension (521). Le moteur de verrouillage déplace la fourchette de manoeuvre
(612) d'une longueur
l selon les
x positifs de sorte à replacer le pion de manoeuvre au contact de l'ouverture de la
fourchette de manoeuvre du côté des
x négatifs. Ce déplacement de la fourchette de manoeuvre ne provoque pas de déplacement
de la ferrure coulissante, le pêne et la gâche restent engagés l'un dans l'autre.
À l'issue de ces manoeuvres, le dispositif revient dans la configuration de la figure
6A, et le pion de manoeuvre est positionné dans la fourchette de manoeuvre de sorte
à autoriser un déplacement de la ferrure coulissante dans le sens des
x positifs pour réaliser un déverrouillage manuel
[0037] Il est bien sûr possible d'utiliser une fourchette de manoeuvre présentant une ouverture
de largeur supérieur à
l+
d pour obtenir un résultat similaire. Dans ce cas la capacité de course du moteur de
verrouillage doit être supérieure. Ainsi, selon un mode de réalisation particulier,
l'ouverture de la fourchette de manoeuvre est égale à
2l+
d, pour une fourchette simple. Dans ce cas la capacité de course du moteur de verrouillage
est au moins égale à
2l. Les configurations correspondantes de la fourchette de manoeuvre sont représentées
en pointillés sur les figures 6A à 6E. Une telle configuration est par exemple utilisée
dans le cas ou la ferrure coulissante est déplacée d'une course
l dans le sens des
x positif pour effectuer le déverrouillage et autoriser l'ouverture manuelle en soufflet,
et d'une course supplémentaire de longueur
l, soit une course totale de
2l, pour autoriser l'ouverture manuelle à la française. Dans une telle configuration,
après la manoeuvre de verrouillage suivant la fermeture motorisée, la fourchette de
manoeuvre est avantageusement déplacée en sens inverse du déplacement précédent (courses
de manoeuvre de déverrouillage et de verrouillage) de sorte à placer le pion de manoeuvre
sensiblement au contact de la fourchette de manoeuvre du côté des
x négatifs et permettre les déplacements manuels de déverrouillage.
[0038] Figure 7, selon un exemple de réalisation, l'ouverture la fourchette de manoeuvre
(712) comprend une ouverture d'entrée de largeur (701) au moins égale à
l+
d, l étant la course nécessaire au désengagement des moyens de verrouillage de l'ouvrant
dans le dormant, et
d le diamètre du pion de manoeuvre, et une ouverture oblongue de largeur (702) au moins
égale à
l+
2d, la capacité de course du moteur étant au moins égale à
l+2d. La figure 7 donne en pointillé la position du pion de manoeuvre (522) dans l'ouverture
de la fourchette de manoeuvre dans la configuration fermée et verrouillée de l'ouvrant.
[0039] Dans l'exemple de réalisation où l'ouverture manuelle de la fenêtre dans un mode
à la française est réalisée par un déplacement supplémentaire de la ferrure coulissante
d'une longueur
l dans le sens des
x positifs en regard de la course de déverrouillage du mode manuel d'ouverture en soufflet,
l'ouverture d'entrée (701) de fourchette de manoeuvre selon ce mode de réalisation
est au moins égale à
2l. Dans ce cas la capacité de couse minimale du moteur est de
2l+
d, et la largeur (702) de l'ouverture oblongue est de
2l+
d.
[0040] Les extrémités cylindriques de la rainure oblongue permettent de maintenir le pion
de manoeuvre dans la direction
y lorsque la ferrure coulissante est déplacée, pour verrouiller ou déverrouiller l'ouvrant,
et ainsi de conserver la compression des joints entre l'ouvrant et le dormant au cours
de ces déplacements. Ces dispositions favorisent un alignement précis de la gâche
et du pêne ainsi que du pion de manoeuvre et de la fourchette de préhension.
[0041] Figure 8, la fourchette de préhension (521) comprend avantageusement un aimant permanent
(821) placé à proximité du fond de ladite fourchette afin de maintenir le pion de
connexion (511) au fond de la fourchette de préhension lors du déploiement et de la
rétraction de la chaîne au cours des opérations d'ouverture et de fermeture de l'ouvrant.
À cette fin, la fourchette de préhension est constituée d'un matériau non magnétique
et transparent au champs magnétique généré par l'aimant (821), et le pion de connexion
(511) est constitué d'un matériau ferromagnétique. Cet aimant contribue à maintenir
la chaîne en ligne lors de l'ouverture ou de la fermeture de l'ouvrant, et l'empêche
d'être éjectée de la fourchette notamment en présence de vent. L'aimant (812) est
sélectionné de sorte que la force exercée par la fourchette de préhension (712) sur
la ferrure coulissante soit suffisante pour écarter la fourchette de préhension du
pion de connexion malgré la force de maintien magnétique. Le pion de connexion (511)
est avantageusement en forme de diabolo de sorte qu'il est maintenu dans la fourchette
de préhension également selon la direction verticale (
z).
[0042] Figure 9, afin d'assurer que la chaîne du vérin à chaîne reste bien en ligne, un
moyen de guidage (910) du pion de connexion est installé dans le dormant. Le dispositif
est ici représenté dans la configuration de la figure 6D, en vue de dessous, sans
la chaîne pour clarifier la figure. Le dispositif de guidage (910), guide le pion
de connexion (511) selon la direction y, au moyen d'une rainure (911) de largeur égale
au diamètre du pion de connexion, dans ses déplacements lorsqu'il n'est pas connecté
à la fourchette de préhension c'est-à-dire dans son mouvement de retrait après verrouillage
du dormant, ou dans son mouvement pour son alignement avec la fourchette de préhension.
[0043] Les séquences et les valeurs de déplacement du vérin à chaîne et du moteur de verrouillage
sont pilotées par une carte électronique, mettant en oeuvre le procédé objet de l'invention.
Ainsi, figure 10, en partant de la position fermée verrouillée de la fenêtre, selon
une première étape de commande (1010) le dispositif reçoit un ordre d'ouverture en
soufflet. À la réception de cet ordre, selon une étape d'alignement (1020), le vérin
à chaîne est actionné pour mettre le pion de connexion en alignement avec la fourchette
de préhension. Le pion de connexion et la fourchette de préhension étant alignés,
selon une étape de déverrouillage (1030), le moteur de verrouillage est actionné pour
déplacer la ferrure coulissante au moyen de la fourchette de manoeuvre, d'une course
de longueur
l de sorte à séparer le pêne de la gâche et de capturer le pion de connexion avec la
fourchette de préhension. Avantageusement, selon une étape de repositionnement (1040),
le monteur de verrouillage est actionné de sorte à déplacer la fourchette de manoeuvre
en sens inverse et repositonner le pion dans l'ouverture de la fourchette de manoeuvre
de sorte à permettre l'ouverture en soufflet de l'ouvrant. Par exemple dans le cas
de l'utilisation d'une fourchette telle que représentée figure 7, à l'issue de l'étape
de déverrouillage, le pion de manoeuvre se trouve pris dans la partie cylindrique
de la rainure oblongue du côté des
x négatifs. Pour permettre l'ouverture en soufflet de l'ouvrant, la fourchette de manoeuvre
est déplacée au cours de l'étape de repositionnement (1040) d'une distance au moins
égale à
d/
2. Selon une étape d'ouverture (1050) le vérin à chaîne et actionné de sorte à déplacer
l'ouvrant jusqu'à l'ouverture souhaitée. Avantageusement, pendant l'étape d'ouverture
(1050) l'étape de repositionnement (1040) est poursuivie pour déplacer la fourchette
de manoeuvre d'une longueur supplémentaire,
l ou
2l selon la configuration, dans la direction des
x négatifs par rapport à sa position à l'issue de l'étape de déverrouillage (1030),
de sorte à anticiper une partie des déplacements réalisés lors de l'étape de verrouillage
intervenant au cours d'une opération ultérieure de fermeture motorisée de la fenêtre.
Selon une deuxième étape de commande (1060) le système reçoit un ordre de fermeture.
Selon un étape de fermeture (1070), le vérin à chaîne est actionné de sorte à rétracter
la chaîne et rapprocher l'ouvrant du dormant L'ouvrant étant au contact du dormant
et les joints d'étanchéité comprimés sous l'action de la chaîne, selon un étape (1080)
de verrouillage, la ferrure coulissante est déplacée de sorte à libérer le pion de
connexion et à engager le pêne dans la gâche. En pratique, lors de d'utilisation d'une
fourchette telle que représentée figure 7, cette étape de verrouillage se déroule
en deux sous étapes :
- l''ouvrant étant fermé, le pion de manoeuvre se trouvant sensiblement au milieu de
l'ouverture de la fourchette de manoeuvre, la compression des joints d'étanchéité
est assurée par la traction exercée par le vérin à chaîne sur l'ouvrant, la fourchette
de manoeuvre est déplacée jusqu'à ce que le pion de manoeuvre soit pris dans l'extrémité
cylindrique de l'ouverture oblongue de la fourchette. Cette manoeuvre ne déplace pas
la ferrure coulissante.
- Le pion de manoeuvre étant maintenu dans la fourchette de manoeuvre, l'effort de traction
produit par le vérin à chaîne est relâché sans déplacement de la chaîne, et la poursuite
de la course de la fourchette de manoeuvre entraîne le déplacement de la ferrure coulissante
réalisant le verrouillage du dormant et la déconnexion de la fourchette de préhension
et du pion de manoeuvre. La chaîne n'exerçant plus de tension, le pion de connexion
est facilement extrait de la fourchette de préhension.
[0044] Selon une étape (1090) la chaîne du vérin à chaîne est rétractée pour sortir le pion
de connexion de l'alignement avec la fourchette de connexion. Finalement, une étape
de repositionnement (1040) permet de repositionner le pion de manoeuvre dans l'ouverture
de la fourchette de manoeuvre, en déplaçant la fourchette de manoeuvre dans le sens
des
x positifs afin d'autoriser les déplacements de la ferrure coulissante au cours d'opérations
de déverrouillage manuelles. Dans le cas d'une fourchette telle que celle de la figure
7, ce déplacement de repositionnement est égal à la course totale de déverrouillage,
soit
l, si le déverrouillage au moyen du mécanisme objet de l'invention ne concerne que
l'ouverture en soufflet, ou
2l, si un déplacement supplémentaire est réalisé pour l'ouverture à la française.
[0045] La description ci-avant et les exemples de réalisation, montrent que l'invention
atteint le but visé, et permet la motorisation d'une fenêtre oscillo-battante vis-à-vis
de son ouverture en soufflet par des moyens simples et fiables en conservant les possibilités
d'ouverture et de fermeture manuelles. Le système dans son principe est utilisable
pour une ouverture motorisée en soufflet associée à une ouverture manuelle en soufflet,
et, le cas échéant, à une ouverture manuelle à la française, en utilisant un système
de verrouillage piloté par le même dispositif ou indépendamment de ce dispositif.
Ainsi le système objet de l'invention est adapté la motorisation de tout type de fenêtre
oscillante ou oscillo-battante, en première installation ou en rénovation.
1. Dispositif pour l'ouverture et la fermeture motorisée en soufflet d'une fenêtre (200)
oscillo-battante clôturant un plan d'ouverture et comprenant un ouvrant (220) et un
dormant (210), lequel dispositif comprend :
a. un vérin à chaîne rigide (301), installé dans le châssis du dormant (210) et apte
à produire une poussée et une traction selon une direction perpendiculaire au plan
de l'ouverture ;
b. un ensemble d'accouplement déconnectable comprenant un organe d'accouplement (511)
fixé à l'extrémité de la chaîne du vérin à chaîne et un organe d'accouplement (521)
solidaire de l'ouvrant, aptes à coopérer ;
c. caractérisé en ce qu'il comprend un mécanisme pour déplacer l'organe d'accouplement solidaire de l'ouvrant,
parallèlement au plan d'ouverture, et réaliser la connexion ou la déconnexion de l'ouvrant
avec le vérin à chaîne rigide.
2. Dispositif selon la revendication 1, dans lequel l'organe d'accouplement solidaire
de l'ouvrant est fixé à une ferrure coulissante (520) dans le châssis de l'ouvrant,
et le dispositif comprend :
d. des moyens de verrouillage de l'ouvrant en position fermée comprenant un pêne (523)
et une gâche (513) l'un du pêne ou de la gâche étant lié à la ferrure coulissante
(520) et se déplaçant avec celle-ci ;
e. un pion de manoeuvre (522) fixé à la ferrure coulissante (520) ;
f. une fourchette de manoeuvre (512, 612, 613, 712) solidaire du dormant (220) et
agissant sur le pion de manoeuvre (521) lorsque la fenêtre est en position fermée
et dont l'ouverture est perpendiculaire à la direction de déplacement de l'ouvrant
lors de l'ouverture-fermeture en soufflet ;
g. des moyens comprenant un moteur de verrouillage (302,602), installés dans le châssis
du dormant, pour déplacer en translation la ferrure coulissante d'une course de longueur
l ;
l la course de longueur
l de la ferrure coulissante (520) en partant de la position fermée et verrouillée de
la fenêtre, connectant les organes d'accouplement de la chaîne et solidaire de l'ouvrant,
tout en éloignant le pêne de la gâche, se sorte à déverrouiller l'ouvrant et permettre
l'ouverture de la fenêtre.
3. Dispositif selon la revendication 2, dans lequel le pion de manoeuvre (521) ayant
un diamètre d, les moyens de déplacement de la fourchette de manoeuvre ont une capacité de course
au moins égale à l et l'ouverture de la fourchette de manoeuvre est au moins égale à l+d.
4. Dispositif selon la revendication 3, dans lequel la fourchette de manoeuvre (712)
comprend une ouverture d'entrée de longueur au moins égale (l+d) centrée par rapport à une ouverture oblongue de longueur au moins égale l+2d, la capacité de course minimale du moteur de verrouillage étant égale à la largeur
de l'ouverture d'entrée.
5. Dispositif selon la revendication 2, dans lequel les organes d'accouplement comprennent
un pion d'accouplement (511) et une fourchette de préhension (521), l'un du pion d'accouplement
ou de la fourchette de préhension étant fixé à l'extrémité de la chaîne (400) du vérin
à chaîne rigide et l'autre étant solidaire de l'ouvrant, (210) l'ouverture de la fourchette
de préhension (521) étant orientée pour permettre l'introduction du pion dans ladite
fourchette par une translation selon une direction sensiblement parallèle à la plus
grande dimension du profilé du châssis dans lequel le moteur de verrouillage (302,
602) est installé.
6. Dispositif selon la revendication 5, dans lequel le pion d'accouplement est lié à
la ferrure coulissante (520) et la fourchette de préhension (521) est lié à la chaîne
du vérin à chaîne.
7. Dispositif selon la revendication 5, dans lequel le pion d'accouplement est lié à
chaîne (400) du vérin à chaîne et la fourchette de préhension (521) est liée à la
ferrure coulissante (520).
8. Dispositif selon la revendication 7, comprenant un moyen de guidage rectiligne (911)
du pion d'accouplement dans ses déplacements non connectés à la fourchette de préhension.
9. Dispositif selon la revendication 7, dans lequel le pion de connexion est constitué
un matériau ferromagnétique, la fourchette de préhension est constituée d'un matériau
amagnétique et comprend un aimant permanent (821) pour le maintien du pion de connexion
(511) dans la fourchette de préhension. (521)
10. Procédé pour l'ouverture motorisée en soufflet d'une fenêtre oscillo-battante mettant
en oeuvre un dispositif selon la revendication 2, et comprenant, en partant d'une
configuration verrouillée et fermée de la fenêtre, les étapes consistant à :
i. déplacer (1020) l'extrémité de la chaîne au moyen du vérin à chaîne pour aligner
l'organe d'accouplement de la chaîne avec l'organe d'accouplement de l'ouvrant ;
ii. déplacer (1030) la ferrure coulissante au moyen du moteur de verrouillage et de
la fourchette de manoeuvre de sorte à connecter les organes d'accouplement de la chaîne
et de l'ouvrant en libérant les moyens de verrouillage ;
iii. déployer (1050) la chaîne au moyen du vérin à chaîne de sorte à déplacer l'ouvrant
selon un mode d'ouverture en soufflet ;
iv. rétracter (1070) la chaîne de sorte à fermer l'ouvrant ;
v. lorsque l'ouvrant est fermé, déplacer en sens inverse de l'étape ii) la ferrure
coulissante (1080) de sorte à déconnecter les organes d'accouplement et à verrouiller
l'ouvrant en position fermée ;
vi. rétracter (1090) la chaîne jusqu'à ce que les organes d'accouplement de la chaîne
soient en dehors de la course des moyens d'accouplements de l'ouvrant sur la ferrure
coulissante.
11. Procédé selon la revendication 10 mettant en oeuvre un dispositif selon la revendication
3, comprenant entre les étapes ii) et iii) et entre les étapes v) et vi) une étape
de repositionnement (1040) consistant à :
vi. déplacer la fourchette de préhension en sens inverse de l'étape précédente d'une
course égale à la course de verrouillage sans entraîner la fourchette de manoeuvre.
Revendications modifiées conformément à la règle 137(2) CBE.
1. Dispositif pour l'ouverture et la fermeture motorisée en soufflet d'une fenêtre (200)
oscillo-battante clôturant un plan d'ouverture et comprenant un ouvrant (220) et un
dormant (210), lequel dispositif comprend :
a. un vérin à chaîne rigide (301), installé dans le châssis du dormant (210) et apte
à produire une poussée et une traction selon une direction perpendiculaire au plan
de l'ouverture ;
b. un ensemble d'accouplement déconnectable comprenant un pion de connexion (511)
fixé à l'extrémité de la chaîne du vérin à chaîne et un organe d'accouplement solidaire
de l'ouvrant, comprenant une ferrure coulissante (520) comportant une fourchette de
préhension (521) dans le châssis de l'ouvrant, l'ouverture de ladite fourchette de
préhension (521) étant orientée pour permettre l'introduction du pion dans ladite
fourchette par une translation selon une direction sensiblement parallèle à la plus
grande dimension du profilé du châssis du dormant ;
c. un mécanisme pour déplacer la ferrure coulissante (520), parallèlement au plan
d'ouverture, et réaliser la connexion ou la déconnexion de l'ouvrant avec le vérin
à chaîne rigide ;
d. des moyens de verrouillage de l'ouvrant en position fermée comprenant un pêne (523)
et une gâche (513) l'un du pêne ou de la gâche étant lié à la ferrure coulissante
(520) et se déplaçant avec celle-ci ;
e. un pion de manoeuvre (522) fixé à la ferrure coulissante (520) ;
f. une fourchette de manoeuvre (512, 612, 613, 712) solidaire du dormant (220) et
agissant sur le pion de manoeuvre (522) lorsque la fenêtre est en position fermée
et dont l'ouverture est perpendiculaire à la direction de déplacement de l'ouvrant
lors de l'ouverture-fermeture en soufflet ;
g. des moyens comprenant un moteur de verrouillage (302,602), installés dans le châssis
du dormant, pour déplacer en translation la ferrure coulissante d'une course de longueur
l, ladite course de longueur l de la ferrure coulissante (520) en partant de la position fermée et verrouillée de
la fenêtre, connectant l'ensemble d'accouplement, tout en éloignant le pêne de la
gâche, se sorte à déverrouiller l'ouvrant et permettre l'ouverture de la fenêtre ;
caractérisé en ce que le pion de connexion (511) est constitué un matériau ferromagnétique, la fourchette
de préhension étant constituée d'un matériau amagnétique et comprenant un aimant permanent
(821) pour le maintien du pion de connexion (511) dans la fourchette de préhension
(521).
2. Dispositif selon la revendication 1, dans lequel le pion de manoeuvre (522) ayant
un diamètre d, les moyens de déplacement de la fourchette de manoeuvre ont une capacité de course
au moins égale à l et l'ouverture de la fourchette de manoeuvre est au moins égale à l+d.
3. Dispositif selon la revendication 1, dans lequel la fourchette de manoeuvre (712)
comprend une ouverture d'entrée de longueur au moins égale (l+d) centrée par rapport à une ouverture oblongue de longueur au moins égale l+2d, la capacité de course minimale du moteur de verrouillage étant égale à la largeur
de l'ouverture d'entrée.
4. Dispositif selon la revendication 1, comprenant un moyen de guidage rectiligne (911)
du pion de connexion dans ses déplacements non connectés à la fourchette de préhension.
5. Procédé pour l'ouverture motorisée en soufflet d'une fenêtre oscillo-battante comportant
des joints d'étanchéité entre l'ouvrant et le dormant lesdits joints étant comprimés
lorsque l'ouvrant est fermé, et mettant en oeuvre un dispositif selon la revendication
3, comprenant, en partant d'une configuration verrouillée et fermée de la fenêtre,
les étapes consistant à :
i. déplacer (1020) l'extrémité de la chaîne (400) au moyen du vérin à chaîne (400)
pour aligner l'organe d'accouplement de la chaîne (511) avec l'organe d'accouplement
(521) de l'ouvrant ;
ii. déplacer (1030) la ferrure coulissante au moyen du moteur de verrouillage et de
la fourchette de manoeuvre (712) de sorte à connecter les organes d'accouplement de
la chaîne et de l'ouvrant en libérant les moyens de verrouillage (513, 523) ;
iii. déployer (1050) la chaîne au moyen du vérin à chaîne (301) de sorte à déplacer
l'ouvrant selon un mode d'ouverture en soufflet ;
iv. rétracter (1070) la chaîne de sorte à fermer l'ouvrant ;
v. lorsque l'ouvrant est fermé, déplacer (1080) en sens inverse de l'étape ii) la
ferrure coulissante (520) de sorte à déconnecter les organes d'accouplement et à verrouiller
l'ouvrant en position fermée ;
vi. rétracter (1090) la chaîne (400) jusqu'à ce que les organes d'accouplement de
la chaîne soient en dehors de la course des moyens d'accouplements de l'ouvrant sur
la ferrure coulissante ;
caractérisé en ce que l'étape v) comprend les opérations suivantes :
- l'ouvrant étant fermé, le pion de manoeuvre (522) se trouvant sensiblement au milieu
de l'ouverture de la fourchette de manoeuvre (712), comprimer les joints d'étanchéité
par la traction exercée par le vérin à chaîne (301) sur l'ouvrant ;
- déplacer la fourchette de manoeuvre (712) jusqu'à ce que le pion de manoeuvre (522)
soit pris dans l'extrémité cylindrique de l'ouverture oblongue de la fourchette sans
déplacer la ferrure coulissante (520) ;
- le pion de manoeuvre (522) étant maintenu dans la fourchette de manoeuvre (712),
relâcher l'effort de traction produit par le vérin à chaîne (301) sans déplacement
de la chaîne (400) ;
- poursuivre de la course de la fourchette de manoeuvre (712), entraînant le déplacement
de la ferrure coulissante réalisant le verrouillage du dormant et la déconnexion de
la fourchette de préhension (521) et du pion de connexion (511).
6. Procédé selon la revendication 5, comprenant entre les étapes ii) et iii) et entre
les étapes v) et vi) une étape de repositionnement (1040) consistant à :
vi. déplacer la fourchette de préhension (521) en sens inverse de l'étape précédente
d'une course égale à la course de verrouillage sans entraîner la fourchette de manoeuvre
(712).