[0001] L'invention concerne un dispositif ralentisseur routier, en particulier du type coussin
berlinois. Un coussin berlinois est un dispositif ralentisseur de sécurité routière
surélevant la chaussée selon une largeur appropriée de la route. Sa largeur par rapport
à la route est adaptée pour être supérieure à l'entraxe des roues d'une voiture afin
que la voiture roule nécessairement dessus, et inférieure à l'entraxe des roues d'un
autocar de sorte que celui-ci puisse passer au-dessus, tandis que les véhicules à
deux roues (bicyclettes, motos) peuvent poursuivre leur trajectoire sur la chaussée
en passant sur le côté du coussin.
[0002] Un coussin berlinois est soit en béton, soit en matière plastique à base de caoutchouc.
[0003] En béton, il s'agit d'un dispositif monolithique. Cependant, un tel dispositif a
tendance avec le temps à se fissurer, et même à casser en de multiples endroits, car
il ne résiste pas aux efforts de flexion induits par le passage répété de véhicules
lourds.
[0004] En matière plastique, le dispositif comporte une pluralité de modules aboutés latéralement
les uns aux autres et solidarisés à la chaussée selon leur hauteur par des moyens
de fixation du type tire-fond. Néanmoins, ce dispositif présente également des inconvénients;
les modules ont tendance à se désolidariser dans le temps en s'écartant les uns des
autres, et à présenter leur texture de surface antidérapante devenir glissante par
l'usure.
[0005] L'invention a donc pour but de proposer un dispositif ralentisseur du type coussin
berlinois qui obvie aux inconvénients précités en procurant un dispositif pérenne
dans le temps, tout étant aisé et rapide à installer.
[0006] Selon l'invention, le dispositif ralentisseur routier, du type coussin berlinois,
est en béton et comporte au moins deux modules en béton qui sont assemblés latéralement
l'un à l'autre par des formes de coopération mutuelle agencées sur au moins une paroi
verticale de chacun des modules. Les formes de coopération mutuelle sont disposées
sur chaque paroi verticale d'un module à associer à un paroi verticale d'un module
adjacent.
[0007] Les formes de coopération mutuelle des modules constituent des moyens de blocage
mécanique des modules dans un plan horizontal, lorsque les modules sont associés entre
eux. Ainsi, le dispositif est en béton, évitant le risque d'usure que subissent les
dispositifs en matière plastique de l'art antérieur. En outre, la pluralité de modules
conduit à un dispositif qui n'est pas monolithique et garantit une résistance accrue
à la flexion, limitant grandement, voire éliminant, le risque de fissure et de casse.
[0008] On entend par « latéral » ou « latéralement » dans la suite de la description le
qualificatif d'un élément agencé dans un plan vertical en position posée d'un module
sur le sol.
[0009] Dans la suite de la description les qualificatifs opposés « supérieur » et « inférieur
» d'un élément du dispositif sont utilisés dans le cadre d'une installation normale
du dispositif, c'est-à-dire relatif à une notion verticale par rapport à un sol horizontal
sur lequel est posé le dispositif, « inférieur » s'entendant donc tourné vers le sol.
[0010] Selon une caractéristique, un module est assemblé à un autre module en étant imbriqué
dans ce dernier lors de la pose du dispositif dans sa destination finale.
[0011] Avantageusement, l'assemblage de deux modules se fait par emboîtement à la verticale
d'un module dans un autre.
[0012] Selon une autre caractéristique, chaque module (de forme polyédrique) comporte au
moins une paroi verticale (face latérale) dotée d'une alternance de formes mâles qui
sont destinées à coopérer par emboîtement avec des formes femelles d'une paroi verticale
(face latérale) d'un module adjacent, les formes mâles et femelles constituant les
formes de coopération mutuelle des modules. Les formes femelles sont de préférence
réalisées par l'alternance de formes mâles.
[0013] Deux modules présentant leur paroi verticale respective associée comportent des formes
mâles en vis-à-vis qui sont agencées en quinconce.
[0014] Les formes mâles et femelles sont disposées sur chacune des parois verticales d'un
module devant coopérer avec les parois verticales d'un autre module.
[0015] Les formes de coopération mutuelle comportent une alternance de formes mâles et femelles,
de préférence sous la forme de créneaux droits, s'étendant en hauteur depuis l'arête
inférieure d'un module, et de préférence à distance de l'arête supérieure opposée.
[0016] Les formes de coopération mutuelle comportent des formes mâles dont l'épaisseur (dimension
en saillie dans un plan horizontal) est de l'ordre de préférence d'au plus 20 mm.
Dans un mode de réalisation particulier, les formes de coopération mutuelle comportent
des formes en queue d'aronde. Les formes en queue d'aronde rentrent ou font saillie
transversalement à un paroi verticale d'un module. De préférence, les formes de coopération
mutuelle comportent la combinaison d'au moins une forme (mâle ou femelle) de géométrie
en queue d'aronde et d'une alternance de formes parallélépipédiques mâles et femelles
qui sont agencées de part et d'autre de la forme en queue d'aronde.
[0017] Un module comporte au moins sur l'une de ses parois verticales une forme en queue
d'aronde, et de préférence de part et d'autre de la forme en queue d'aronde, une alternance
de formes parallélépipédiques mâles et femelles. Selon la place du module dans le
dispositif ralentisseur, la forme en queue d'aronde constitue soit une forme mâle,
soit une forme femelle.
[0018] De préférence, la forme en queue d'aronde s'étend sur toute la hauteur (de la face
inférieure à la face supérieure) du module.
[0019] De manière non évidente, le demandeur a montré que la forme en queue d'aronde confère
un auto-blocage extrêmement performant des modules entre eux, et cela dans les trois
directions de l'espace, évitant au cours du temps un risque d'écartement des modules
tout en fournissant une résistance à la flexion de l'ensemble du dispositif ralentisseur.
La combinaison des formes en queue d'aronde et des formes parallélépipédiques (en
créneau) renforce encore davantage la fonction autobloquante des modules.
[0020] Avantageusement, les formes de coopération mutuelle sont intégrées dans le corps
des modules, de préférence sont en béton, notamment en étant issues de la fabrication
des modules, en particulier de la fabrication par moulage des modules.
[0021] Selon encore une autre caractéristique, le dispositif comporte d'une part au moins
un module, de préférence au moins deux, voire au moins quatre modules qui sont de
forme parallélépipédique à pans droits et constituant la partie centrale du dispositif,
et d'autre part des modules périphériques qui sont adjacents et entourent la partie
centrale, et présentent chacun au moins un pan incliné en surface supérieure.
[0022] Dans un mode de réalisation particulier, le dispositif ralentisseur comporte
- pour la partie centrale, au moins deux types de modules parallélépipédiques à pans
droits :
- le premier type de module comporte au moins une forme femelle en queue d'aronde sur
chacune de trois de ses parois verticales tandis que la quatrième paroi verticale
comporte au moins une forme mâle en queue d'aronde ;
- le seconde type de module comporte au moins une forme mâle en queue d'aronde sur chacune
de trois de ses parois verticales tandis que la quatrième paroi verticale comporte
au moins une forme femelle en queue d'aronde ;
- pour les modules périphériques entourant la partie centrale, au moins trois types
de modules :
- le premier type de module est un module longitudinal (qui n'a pas vocation à être
agencé dans un angle du dispositif) qui comporte au moins une forme femelle en queue
d'aronde sur la seule paroi verticale destinée à coopérer avec la partie centrale
;
- les deuxième et troisième types de modules sont des modules destinés à être agencés
en angle/en coin dans le dispositif, et comportent chacun au moins une forme femelle
en queue d'aronde agencée sur la seule paroi verticale destinée à coopérer avec la
partie centrale.
[0023] L'invention est également relative à un procédé d'installation d'un dispositif ralentisseur
routier précité de l'invention, le procédé comportant les étapes suivantes : positionnement
sur le sol d'un premier module, positionnement et assemblage des autres modules en
amenant chaque module par rapport à un autre module déjà installé de sorte à positionner
ses formes mâles à la verticale des formes femelles du module déjà installé, et à
emboîter ledit module par translation verticale dans le module déjà installé.
[0024] En position installée sur le sol, le dispositif peut être rendu solidaire du sol
par une couche de bitume affleurant sa périphérie.
[0025] La présente invention est maintenant décrite à l'aide d'exemples uniquement illustratifs
et nullement limitatifs de la portée de l'invention, et à partir des illustrations
ci-jointes, dans lesquelles :
- La figure 1 représente une vue en perspective plongeante d'un exemple de dispositif
routier ralentisseur du type coussin berlinois selon l'invention ;
- La figure 2 est une vue de la figure 1, en cours d'assemblage du dispositif;
- La figure 3 est vue en coupe partielle et de dessus de deux modules en vis-à-vis avant
assemblage ;
- La figure 4 représente la figure 3 après assemblage des modules ;
- La figure 5 montre une vue de dessus d'un autre exemple de réalisation du dispositif
ralentisseur selon l'invention ;
- La figure 6 est une vue en perspective d'un des modules de la partie centrale du dispositif
de la figure 5 ;
- La figure 7 est une vue en perspective d'un module longitudinal de la partie périphérique
du dispositif de la figure 5 ;
- La figure 8 est une vue en perspective de l'un des modules de coin du dispositif de
la figure 5.
[0026] Le dispositif routier ralentisseur 1 illustré sur la figure 1 est du type coussin
berlinois. Il est en béton. Il est destiné à être installé sur le sol avec une couche
de bitume 2 venant à fleur de son pourtour périphérique 10.
[0027] Il comporte une partie centrale 1A de surface supérieure plane horizontale, et une
partie périphérique 1B entourant l'ensemble de la partie centrale 1A et présentant
une surface supérieure qui comporte une portion horizontale dans la continuité de
la surface horizontale de la partie centrale, et une portion à pans inclinés vers
le sol.
[0028] Le dispositif 1 comporte selon l'invention une pluralité de modules en béton assemblés
les uns aux autres par des moyens de coopération mutuelle agencés sur leurs parois
verticales d'association, qui seront détaillés plus loin.
[0029] Plus particulièrement, le dispositif 1 comporte des modules 3-1, 3-2, 3-3, 3-4, dits
modules centraux et ici au nombre de quatre, formant la partie centrale 1A, et des
modules 4-1 à 4-8, dits modules périphériques et ici au nombre de huit, formant la
partie périphérique 1B.
[0030] Les modules centraux 3-1 à 3-4 de la partie centrale ont la forme de parallélépipèdes
droits (figure 2) comportant chacun deux faces opposées horizontales supérieure 30
et inférieure 31, et quatre parois latérales verticales périphériques 32, 33, 34,
et 35 reliant les deux faces. Chaque module central possède une hauteur imposée à
l'utilisation visée. Par exemple, cette hauteur est de l'ordre de 200 mm.
[0031] Chaque module central 3-1 à 3-4 est entouré sur chacun de ses quatre côtés d'un autre
module, en particulier de deux modules centraux et de deux modules périphériques.
[0032] Le modules périphériques 4-1 à 4-8 comportent des modules dits longitudinaux 4-1,
4-2, 4-5 et 4-6 s'étendant selon la longueur des modules centraux, et des modules
de coins 4-3, 4-4, 4-7 et 4-8 qui sont assemblés aux extrémités distales du dispositif.
[0033] Chaque module périphérique présente deux faces opposées supérieure 40 et inférieure
41 et quatre parois verticales périphériques 42 à 45 reliant les deux faces. La face
supérieure 40 possède soit un pan incliné 40-1 vers le sol et vers l'extérieur du
dispositif (pour un module longitudinal du type 4-1 ou 4-6), soit deux pans inclinés
40-1 et 40-2 (pour un module de coin du type 4-3 ou 4-7).
[0034] La hauteur d'un module périphérique n'est pas la même sur l'ensemble de son pourtour,
en raison de la ou des pentes imposées. Sa plus grande hauteur correspond à la hauteur
d'un module central, et cela pour ses portions en contact avec un module central,
tandis que les autres portions déclinent jusqu'à une hauteur basse d'extrémité destinée
à être en contact et à fleur avec le bitume 2. Cette hauteur d'extrémité basse est
par exemple de l'ordre de 100 mm.
[0035] Le nombre de modules centraux et périphériques est donné ici à titre d'exemple uniquement
illustratif et nullement limitatif. Leur nombre dépendra de la taille du dispositif.
[0036] A titre d'exemple, un module central présente des dimensions dans un plan horizontal,
de 1000 mm par 500 mm; un module périphérique présente une longueur dans un plan horizontal,
qui correspond au moins à la longueur d'un module central ou à la combinaison de la
largeur d'un module central et de la largeur d'un module longitudinal périphérique.
[0037] Selon l'invention et en regard des figures 2 à 4, les modules sont assemblés entre
eux par des formes de coopération mutuelle 50 et 51 constituant des moyens mécaniques
autobloquants des modules entre eux. Ces formes de coopération mutuelle assurent un
blocage dans un plan horizontal des modules entre eux. Les modules ne peuvent s'écarter
les uns des autres aux cours du temps.
[0038] Les parois verticales de deux modules assemblés sont intimement plaquées l'une contre
l'autre.
[0039] Les formes de coopération mutuelle 50 et 51 sont de préférence intégrées dans le
corps des modules. Elles sont issues de préférence lors de la fabrication des modules,
en particulier lors de la fabrication par moulage des modules. Elles sont de préférence
également en béton. Les formes de coopération mutuelle 50 et 51 sont agencées sur
au moins une paroi latérale d'un module, en particulier sur chacune des parois qui
est à associer à la paroi d'un module adjacent.
[0040] Les formes de coopération mutuelle 50 et 51 sont établies par une alternance de formes
mâles unitaires espacées 50 qui délimitent entre elles des formes femelles. Ici, les
formes mâles 50 sont en saillie de la paroi latérale, tandis que les formes femelles
51 correspondent à la surface de la paroi.
[0041] Les formes mâles 50 sont par exemple en forme de carrés ou rectangles, comme en créneaux,
et s'étendent à partir de l'arête inférieure d'un module sans s'étendre jusqu'en haut
du module. Les formes mâles 50 présentent par exemple une hauteur correspondant à
la moitié de la hauteur maximale du module.
[0042] Les formes mâles sont par exemple espacées entre 70 et 150 mm.
[0043] Avantageusement, les formes mâles 50 de deux parois en vis-à-vis (figures 3 et 4),
telles que 33 et 35, respectivement de deux modules adjacents, tels que les modules
centraux respectifs 3-4 et 3-1, sont disposées en quinconce.
[0044] De plus, afin de permettre un assemblage à partir de modules standardisés sans avoir
à se préoccuper du sens de montage, chaque module présente au moins deux parois verticales
consécutives à associer, telles que 32 et 33 ou 33 et 34, qui sont dotées des moyens
de coopération mutuelle 50 et 51, lesdits moyens de coopération mutuelle 50 et 51
étant agencés de façon que l'extrémité d'une paroi d'un module se termine par une
forme complémentaire de la forme par laquelle commence la paroi consécutive de ce
même module. Ainsi, si l'une des parois, telle que la paroi 32 (par exemple du module
3-4 des figures 2 et 3) se termine par une forme mâle 50, la paroi 33 qui suit (celle
ayant l'arête de coin en commun) débute par une forme femelle 51. En outre, chaque
paroi dotée des moyens de coopération mutuelle 50 et 51 possède sa première extrémité
en bord ou à proximité immédiate d'un coin, qui comprend une forme mâle, tandis que
sa seconde extrémité opposée comporte une forme femelle (c'est-à-dire que si la paroi
commence par une forme mâle, elle se termine par une forme femelle).
[0045] Concernant la mise en oeuvre des modules, chaque module à associer à un ou des modules
déjà en place se fait en amenant le module de sorte à positionner ses formes mâles
50 au droit (à la verticale) des formes femelles 51 du ou des modules déjà installés
sur le sol, et à emboîter ledit module par translation verticale dans le ou les modules
adjacents. Les modules ainsi en place, sont auto-bloqués ; ils procurent un dispositif
unitaire en béton sans être monolithique, favorisant via la pluralité de modules la
résistance à la flexion dudit dispositif.
[0046] La figure 5 montre un autre exemple de réalisation du dispositif ralentisseur 1,
pour lequel les modules ont des formes principales mâles et femelles sur au moins
une paroi verticale, qui présentent une géométrie en queue d'aronde.
[0047] Le dispositif 1 comporte, tout comme dans la figure 1, un nombre approprié de modules
pour constituer d'une part, la partie centrale 1A plane faite de modules 3-1, 3-2,
3-3, 3-4, dits modules centraux et ici au nombre de quatre, et d'autre part, la partie
périphérique 1B à pans inclinés, faite des modules 4-1 à 4-8, dits modules périphériques
et ici au nombre de huit. De plus, dans cet exemple, comme visible en regard des figures
6 à 8, les formes en queue d'aronde mâles 52 et femelles 53 sont complétées par les
formes parallélépipédiques mâles 50 et femelles 51 décrites dans l'exemple des figures
1 à 4.
[0048] La forme mâle en queue d'aronde 52 fait saillie transversalement à la paroi verticale
associée. La forme femelle en queue d'aronde 53 engendre un décrochement intérieur
transversal à la paroi verticale.
[0049] De préférence, les formes en queue d'aronde 52 et 53 agencées sur une paroi verticale
s'étendent selon toute la hauteur du module, tandis que les formes parallélépipédiques
50 et 51 ne s'étendent que sur une partie de la hauteur (de la face inférieure à distance
de la face supérieure).
[0050] De préférence, lorsque la forme en queue d'aronde est unitaire sur une paroi, sa
longueur est de l'ordre de la moitié de la longueur de la paroi. De préférence, la
profondeur de la queue d'aronde/l'avancée de la queue d'aronde est de l'ordre de 40
mm.
[0051] Pour la fabrication du dispositif ralentisseur 1, plusieurs types de modules sont
préfabriqués pour être ensuite directement assemblés sur place. La figure 5 montre
que cinq types de modules référencés A, B, C, D et E sont nécessaires.
[0052] Pour la partie centrale 1A, deux types de modules B et C sont préfabriqués. La figure
6 illustre le module B. Le module C correspond au module B avec cependant ses formes
qui sont complémentaires aux formes du module B. Comme illustré, le module B de forme
parallélépipédique rectangle comporte sur trois de ses parois verticales une forme
femelle 53 en queue d'aronde, tandis que la quatrième paroi comporte une forme mâle
52 en queue d'aronde. Seules les parois verticales longitudinales comportent en outre
une alternance des formes parallélépipédiques mâles 50 et femelles 51.
[0053] Pour la partie périphérique 1B et les modules longitudinaux 4-1, 4-2, 4-3 et 4-5,
un seul type de module A est fabriqué et illustré sur la figure 7. Seules les trois
parois verticales devant être associées aux autres modules sont pourvues de formes
mâles et femelles. Seule la paroi longitudinale devant coopérer avec la partie centrale
1A est dotée d'une forme mâle 52 en queue d'aronde et de formes mâles 50 et femelles
parallélépipédiques de part et d'autre de la forme en queue d'aronde, tandis que les
parois adjacentes sont dotées de formes mâles 50 et femelles 51 uniquement parallélépipédiques.
[0054] De plus, deux types de modules d'angle ou de coin D et E (figure 5) sont nécessaires
pour fournir aux angles du dispositif des pentes opposées. Les modules D et E sont
symétriques. Chaque module D ou E comporte deux parois verticales adjacentes et intérieures
qui coopèrent respectivement, pour l'une avec un module de la partie centrale 1A et
un module longitudinal de la partie périphérique 1B, et pour l'autre avec l'autre
module de coin de la partie périphérique. Bien entendu, si le dispositif ralentisseur
était plus large, les modules de coins coopèreraient avec au moins un module longitudinal
disposé en interface. La figure 8 montre le module de type E. Chaque module D, E présente
sur sa paroi verticale destinée à coopérer avec la partie centrale 1A, d'une part,
une forme femelle 53 en queue d'aronde destinée à coopérer avec une forme mâle en
queue d'aronde 52 d'un module B ou C de la partie centrale, et d'autre part, une alternance
de formes mâles 50 et femelles 51 parallélépipédiques pour coopérer avec les formes
complémentaires opposées d'un module B ou C de la partie centrale, et d'un module
A de la partie périphérique. La seconde paroi verticale d'une module D ou E, qui coopère
avec l'autre module opposé de coin de la partie périphérique présente uniquement des
formes mâles 50 et femelles 51 parallélépipédiques.
1. Dispositif routier ralentisseur (1), du type coussin berlinois, en béton, et comportant
au moins deux modules en béton (3-1 à 3-4 ; 4-1 à 4-8), qui sont assemblés latéralement
l'un à l'autre par des formes de coopération mutuelle (50, 51 ; 52, 53) agencées sur
au moins une paroi verticale de chacun des modules.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'au moins un module comporte au moins une paroi verticale dotée d'une alternance de
formes mâles (50) qui sont destinées à coopérer par emboîtement avec des formes femelles
(51) d'une face latérale d'un module adjacent, les formes mâles et femelles constituant
les formes de coopération mutuelle (50, 51).
3. Dispositif selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que deux modules présentant leur paroi verticale respective associée comportent des formes
mâles en vis-à-vis qui sont agencées en quinconce.
4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte d'une part au moins un module, de préférence au moins deux, voire au moins
quatre modules (3-1 à 3-4) qui sont de forme parallélépipédique à pans droits et constituant
la partie centrale (1A) du dispositif, et d'autre part des modules périphériques (4-1
à 4-8) qui sont adjacents et entourent la partie centrale, et présentent chacun au
moins un pan incliné en surface supérieure (40-1, 40-2).
5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les formes de coopération mutuelle sont une alternance de formes mâles (50) et femelles
(51), de préférence sous la forme de créneaux droits, s'étendant en hauteur depuis
l'arête inférieure d'un module, et de préférence à distance de l'arête supérieure
opposée.
6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les formes de coopération mutuelle comportent des formes en queue d'aronde qui rentrent
ou font saillie transversalement à un paroi verticale d'un module, de préférence la
forme en queue d'aronde s'étend sur toute la hauteur du module.
7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les formes de coopération mutuelle comportent la combinaison d'au moins une forme
mâle ou femelle de géométrie en queue d'aronde et d'une alternance de formes parallélépipédiques
mâles et femelles qui sont agencées de part et d'autre de la forme en queue d'aronde.
8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les formes de coopération mutuelle comportent des formes mâles (50) parallélépipédiques
dont l'épaisseur est de l'ordre d'au plus 20mm.
le dispositif ralentisseur comporte
9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce qu'il comporte une partie centrale (1A) et une partie périphérique (1B),
la partie centrale (1A) comprenant au moins deux types de modules parallélépipédiques
(B, C) à pans droits :
- le premier type de module (C) comporte au moins une forme femelle en queue d'aronde
(53) sur chacune de trois de ses parois verticales tandis que la quatrième paroi verticale
comporte au moins une forme mâle en queue d'aronde (52) ;
- le seconde type de module (B) comporte au moins une forme mâle en queue d'aronde
(52) sur chacune de trois de ses parois verticales tandis que la quatrième paroi verticale
comporte au moins une forme femelle en queue d'aronde (53) ; et
la partie périphériques entourant la partie centrale, comprenant au moins trois types
de modules :
- le premier type de module (A) qui est un module longitudinal qui comporte au moins
une forme femelle en queue d'aronde (53) sur la seule paroi verticale destinée à coopérer
avec la partie centrale ; et
- les deuxième et troisième types de modules (D, E) qui sont des modules destinés
à être agencés en angle dans le dispositif, et comportent chacun au moins une forme
femelle en queue d'aronde (53) agencée sur la seule paroi verticale destinée à coopérer
avec la partie centrale.
10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'un module est assemblé à un autre module en étant imbriqué dans ce dernier lors de
la pose du dispositif dans sa destination finale.
11. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'assemblage de deux modules se fait par emboîtement à la verticale d'un module dans
un autre.
12. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les formes de coopération mutuelle (50, 51) sont intégrées dans le corps des modules,
de préférence sont en béton, notamment en étant issues de la fabrication des modules,
en particulier de la fabrication par moulage des modules.
13. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que, en position installée sur le sol, il est rendu solidaire du sol par une couche de
bitume affleurant sa périphérie.
14. Procédé d'installation d'un dispositif ralentisseur routier (1) selon l'une quelconque
des revendications précédentes, comportant les étapes suivantes : positionnement sur
le sol d'un premier module, positionnement et assemblage des autres modules en amenant
chaque module par rapport à un autre module déjà installé de sorte à positionner ses
formes mâles (50, 52) à la verticale des formes femelles (51, 53) du module déjà installé,
et à emboîter ledit module par translation verticale dans le module déjà installé.
15. Procédé selon la revendication précédente, caractérisé en qu'il est déposé une couche
de bitume (2) venant à fleur du pourtour périphérique (10) du dispositif ralentisseur
routier (1).