Domaine de l'invention
[0001] La présente invention concerne le domaine des stores à lamelles dits « stores vénitiens
» pour l'occultation de fenêtres et le réglage de la luminosité dans une pièce éclairée
par des fenêtres. Ces stores sont constitués de lamelles horizontales parallèles entre
elles que l'on oriente au moyen de cordons.
[0002] Un store vénitien permet d'occulter la lumière et de moduler la luminosité tout en
contrôlant la possibilité de voir ou d'être vu.
[0003] Toutefois, dans un rez-de-chaussée, en orientant les lamelles vers le haut, avec
un store vénitien classique, lorsque les lamelles sont orientées vers le haut, il
est difficile pour la lumière de pénétrer dans le centre de la pièce.
Etat de la technique
[0004] On connaît dans l'état de la technique la demande de brevet international
WO/2010/125258 décrivant une solution consistant à recouvrir une face des lamelles d'un store ou
de persiennes orientables d'une surface absorbante et l'autre face d'une surface réfléchissante
afin d'absorber ou de réfléchir la chaleur suivant l'orientation choisie. Cela revient
à installer une climatisation naturelle tout en laissant passer la lumière.
[0005] La demande de brevet japonais
JP2011179225 décrit un autre exemple visant à laisser passer la lumière du soleil dont la hauteur
varie selon la saison dans une serre agricole. Le store est constitué de lattes en
bois plat comportant un film de réflexion collé sur la surface supérieure de la latte.
La lumière du soleil est transmise dans la serre en ajustant l'angle de chaque latte.
[0006] On connait aussi dans l'état de la technique le brevet américain
US2155985 décrivant un store vénitien formé de lamelles rigides réfléchissantes pliées pour
former deux ailes formant entre elles un angle constant d'environ 145°.
Inconvénients de l'art antérieur
[0007] Pour des habitats dans des ruelles sombres, les solutions de l'art antérieur ne sont
pas satisfaisantes car la lumière du soleil ne peut pratiquement pas pénétrer dans
les pièces, lorsque l'immeuble voisin est très proche. Par ailleurs, il est très difficile
de préserver dans de telles situations de proximité des immeubles l'intimité par des
stores vénitiens selon l'état de la technique. En effet, pour laisser passer un minimum
de lumière, il est nécessaire de réduire le niveau d'occultation.
Solution apportée par l'invention
[0008] Afin de remédier à cet inconvénient, la présente invention concerne selon son acception
la plus générale un store vénitien conforme à la revendication 1.
Description détaillée d'un exemple non limitatif de l'invention
[0009] La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description détaillée
d'un exemple non limitatif de l'invention qui suit, se référant aux dessins annexés
où :
- la figure 1 représente une vue schématique en coupe d'une fenêtre équipée d'un store
selon l'invention.
- la figure 2 représente un exemple d'articulation de deux lamelles consécutives.
- la figure 3 représente un exemple d'une variante de réalisation.
Description générale
[0010] La figure 1 représente un exemple de fenêtre constituée par un cadre (1) muni d'un
vitrage transparent (2).
[0011] Le store est constitué de lamelles (10 à 13) supportées par des cordelettes (45,
46).
[0012] Chaque lamelle présente une surface supérieure réfléchissante renvoyant la lumière
du soleil vers l'intérieur de la pièce. Le but est de donner une visibilité du ciel
depuis une pièce, même lorsque la vision directe ne le permet pas. Les lamelles (10
à 13) peuvent être parallèles les unes par rapport aux autres, ou présenter des inclinaisons
différentes.
[0013] Le bord longitudinal intérieur de chaque lamelle (10 à 12) est prolongé par une bande
souple (30 à 32) opaque, par exemple en tissu. Ces bandes souples (30 à 32) retombent
verticalement pour occulter la vision directe, et protéger l'intimité, tout en permettant
la pénétration de la lumière du soleil. Alternativement, ces bandes (30 à 32) peuvent
être constituées de lamelles rigides articulées pour permettre un basculement par
rapport au bord avant (du coté intérieur) de la lamelle (10 à 12) qu'elles prolongent.
[0014] Ces bandes empêchent la vision dans la pièce depuis l'extérieur, depuis un point
de vue situé au même niveau que l'ouverture. La vue est masquée d'une part par les
lamelles opaques et réfléchissantes en alternance avec ces bandes opaques.
Articulation des lamelles
[0015] La figure 2 représente une vue schématique de la liaison entre deux lamelles (10,
11) consécutives.
[0016] La lamelle inférieure (11) comporte à sa surface inférieure une bobine (42) dont
la rotation permet de modifier l'écart entre les lamelles (10, 11) consécutives, et
conservant sensiblement leur parallélisme. L'orientation des lamelles se fait en modifiant
l'inclinaison d'une des lamelles supérieures (10), ce qui entraîne le pivotement des
lamelles (11) inférieures, d'un angle sensiblement identique.
[0017] La modification de l'écart entre deux lamelles (10, 11) est obtenue en ajustant la
longueur d'un fil (43) enroulé autour de la bobine (42). Ce fil (43) passe par un
trou arrière gauche (14) de la lamelle inférieure (11), dans lequel il coulisse librement,
pour remonter vers un trou arrière gauche (15) de la lamelle supérieure (10). Il longe
ensuite le bord arrière de la lamelle supérieure (10) pour passer à travers un trou
arrière droit (16), dans lequel il coulisse également librement, pour redescendre
vers le trou arrière droit (17) de la lamelle inférieure (11) dans lequel il coulisse
également librement pour venir sur un point fixe (18), par exemple une rondelle (19)
bloquée par une vis. Ce point fixe (18) permet d'ajuster la longueur de fil lors de
l'installation du store, en libérant provisoirement la rondelle pour permettre le
déplacement du fil (43) par rapport à ce point fixe (18).
[0018] Le fil (43) se prolonge après ce point fixe (18) pour ressortir par un trou avant
droit (21) de la lamelle inférieure (11), puis remonter pour passer par un trou avant
droit (22) de la lamelle supérieure (10) ; puis longer le bord avant de la lamelle
supérieure (10) et traverser un trou avant gauche (23) de la lamelle supérieure (10).
Le fil (43) redescend ensuite vers la lamelle inférieure (11) pour traverser un trou
avant gauche (24) et rejoindre un deuxième point fixe, comprenant également une rondelle
pour l'ajustage.
[0019] Il est entendu que la description ci-dessus constitue un exemple non limitatif. Il
est possible d'inverser les références « droit » et « gauche ».
[0020] Par ailleurs, l'extrémité du fil (43) peut être bloquée non pas par un point fixe
avec une rondelle mais directement au niveau du trou avant gauche (24) de la lamelle
inférieure (11).
Variante de réalisation
[0021] La figure 3 représente une variante de réalisation. Les lamelles (10 à 12) munies
d'un miroir sont orientables par un système constitué par un premier fil tendu (100)
du côté de la fenêtre et un deuxième fil (250) coté pièce.
[0022] Chaque lamelle (10 à 12) présente à ses extrémités des tiges transversales (101,
102 ; 111, 112 ; 121, 122).
[0023] Les tiges coté fenêtre (101, 111, 121) sont fixées à des hauteurs prédéterminées,
avec un pas constant, sur le premier fil (100), avec un degré de liberté en pivotement.
[0024] Un fil (401) passe en dessous de la tige coté pièce (102), s'étend jusqu'à la tige
coté fenêtre (101) qu'elle contourne, avant de terminer au point de fixation (300).
Alternativement il peut aussi revenir jusqu'à la surface supérieure de la tige coté
pièce (102) et terminer au balourd (301).
[0025] Un second fil (402) passe en dessous de la tige coté pièce (112), s'étend jusqu'à
la tige coté fenêtre (111) qu'elle contourne, avant de terminer au point de fixation
(310), et ainsi de suite.
[0026] Les bandes souples (30, 31) sont fixées sur les fils (401, 402) et présentent un
balourd transversal (301, 311).
[0027] Lorsque l'on modifie l'orientation des lamelles (10, 11, 12) en agissant sur le fil
(250), le déplacement du fil (401,402) entraîne la remontée ou la descente des bandes
souples (30, 31) par rapport au bord intérieur du miroir.
[0028] Les miroirs sont suspendu au fils (100) et (250). Le fil (200) sert à maintenir la
partie visible des rideaux à hauteur constante par rapport au fil (100) et ceci quelle
que soit l'inclinaison du miroir. Ce fil (200) sert aussi à provoquer la remontée
du rideau derrière le miroir. Il ne maintient pas les miroirs
[0029] Pour resumer, voici ce qui se passe lorsque l'on baisse le fil (250) :
- le côté intérieur des miroirs baisse et change donc l'inclinaison des miroirs
- les fils (100) et (200) restent à la même hauteur
- ceci provoque la sortie du fil (401) sous la tige (102), le fil (401) étant fixé au
balourd/tige supérieure dont la position est fixe, car fixé au fil (200) qui reste
à hauteur constante.
- En contrepartie, une partie du rideau "remonte" et se cache sous le miroir car ce
rideau étant fixé au fil (401) au point de fixation (300)
- la partie du rideau qui est resté visible ne change pas sa hauteur par rapport aux
fil (100) et (200) reste fixe
- Par rapport au bord intérieur des miroirs, on peut considérer que les rideaux montent
et descendent (en rentrant et sortant du dessous du miroir).
1. Store vénitien constitué de lamelles présentant une face intérieure réfléchissante
caractérisé en ce que lesdites lamelles (10 à 12), le bord transversal intérieur desdites lamelles (10
à 12) étant prolongé par une bande opaque (30 à 32) retombant verticalement.
2. Store vénitien selon la revendication 1 caractérisé en ce que lesdites bandes opaques (30 à 32) sont formées par un matériau opaque souple.
3. Store vénitien selon la revendication 1 caractérisé en ce que lesdites bandes opaques (30 à 32) sont formées par une lame rigide.
4. Store vénitien selon la revendication 1 caractérisé en ce que l'orientation des lamelles est choisie pour assurer une réflexion de la lumière extérieure
dans une direction formant un angle compris entre 100° et 45° par rapport au plan
vertical.
5. Store vénitien selon la revendication 1 caractérisé en ce que lesdites lamelles sont orientables et sont montées sur un système de câbles pour
décaler les câbles supportant l'avant des lamelles par rapport aux câbles supportant
l'arrière des lamelles (10 à 12).