[0001] La présente invention a trait à des récipients d'emballage comportant essentiellement
un contenant et un couvercle distincts, ledit contenant étant doté d'un fond et d'une
paroi périphérique débouchant en une ouverture obturable par le couvercle. Plus spécifiquement,
elle concerne des emballages dont l'ouverture est sécurisée, ce qui signifie au sens
de la présente description que l'opération d'ouverture d'un tel emballage ne peut
se faire qu'en actionnant un dispositif qui laisse un indicateur témoin de ladite
ouverture, indicateur qui est inaltérable par les utilisateurs après qu'il a été «
déclenché ». En d'autres termes encore, une fois le récipient ouvert une première
fois, il devient évident, même si on le referme, que le récipient a déjà été ouvert.
[0002] Cela peut concerner des récipients pour l'emballage et le stockage de produits comestibles
tels qu'il est préférable que le récipient soit pourvu de caractéristiques d'inviolabilité
pour empêcher un accès non autorisé au contenu alimentaire du récipient. En substance,
pour ce type de produits, avoir l'assurance que ce qui est vendu est intouché par
d'autres est un critère évidemment important pour les consommateurs. L'idée est que
chacun puisse instantanément savoir que le récipient n'a jamais été ouvert jusqu'ici.
Techniquement, une double problématique est donc posée : tout d'abord, mettre en place
un système de verrouillage du couvercle sur le contenant qui soit efficace, et ensuite
faire en sorte que lorsqu'un déverrouillage survient, cela soit manifeste au premier
coup d'oeil.
[0003] De fait, dans le cadre de l'invention, une troisième caractéristique est aussi assurée
: le récipient est conçu pour être refermable après une première utilisation. La garantie
d'inviolabilité préalable ne doit en effet pas empêcher que l'utilisateur autorisé,
celui qui est devenu propriétaire du récipient et a pu légitimement l'ouvrir, en fasse
ensuite ce que bon lui semble sans que les contraintes techniques liées à l'inviolabilité
n'obèrent en quoi que ce soit les usages normaux de ce type de récipient, et notamment
la possibilité de multiples ouvertures/fermetures.
[0004] Les récipients de l'invention pouvant être fabriqués en matériaux plastiques notamment
mais non exclusivement transparents, par exemple par thermoformage, leur conception
doit aussi prendre en compte d'autres exigences par exemple mécaniques, sous-tendant
des caractéristiques techniques spécifiques visant notamment à assurer une légèreté
et une rigidité appropriées au boîtier final. Il est par ailleurs rappelé que l'emballage
de l'invention peut aussi être réalisé, au moins partiellement, en d'autres matériaux,
par exemple des matériaux bio-sourcés. Ainsi, le couvercle peut notamment être prévu
en carton, avec ou sans fenêtre(s), en pulpe bio-sourcée ou en tout autre matériau
mécaniquement adéquat et adapté au contenu à emballer.
[0005] Par ailleurs, lorsque les produits emballés sont de nature alimentaire, ils peuvent
exsuder des liquides ou être conditionnés avec des liquides, et il est par conséquent
important, dans de nombreux cas, d'assurer au moins un certain degré d'étanchéité.
La conception même des récipients, particulièrement au niveau des formes données aux
contenants et aux couvercles dans les zones de liaison mécanique, est dès lors réalisée
dans la perspective d'une herméticité relative de la fermeture.
[0006] Ainsi, les récipients d'emballage selon l'invention, comportant un contenant doté
d'un fond et d'une paroi périphérique débouchant en une ouverture obturable par un
couvercle distinct, comportent des moyens de solidarisation mutuelle constitués de
profilés ou de chants périphériques s'emboîtant l'un dans l'autre et équipant le contenant
et le couvercle. Le caractère distinct de ces éléments permet en l'occurrence de différencier
des caractéristiques techniques, comme l'épaisseur, du couvercle et du contenant,
mais aussi, secondairement, de moduler l'apparence de l'ensemble en choisissant par
exemple des couleurs ou matériaux différents.
[0007] Le profilé propre au contenant comporte une gorge annulaire périphérique sauf sur
au moins un secteur angulaire équipé d'une excroissance radiale d'allure plane dépassant
vers l'extérieur du contenant. Le couvercle comporte quant à lui une bordure périphérique
s'insérant dans ladite gorge. Dans le récipient de l'invention, le couvercle comporte,
dans le prolongement radial de la bordure périphérique, au moins une languette et
le contenant présente, dans chaque excroissance radiale, une fente apte à recevoir
la languette et des moyens de libération de ladite languette.
[0008] On connaît déjà des contenants qui présentent ces caractéristiques, comme par exemple
ceux qui sont divulgués dans le document
EP 1 801 026. Les solutions décrites souffrent cependant d'inconvénients essentiellement liés
à la commodité de leur utilisation : il n'est guère facile de libérer la languette,
les « outils » fournis à cet égard par les configurations montrées n'étant pas du
tout pratiques.
[0009] L'invention propose des solutions qui remédient à ces problèmes pratiques, en donnant
à l'utilisateur des moyens efficaces pour libérer la languette, et permettant par
conséquent d'ouvrir très aisément le récipient.
[0010] Ainsi, selon l'invention, l'excroissance radiale comporte des moyens de libération
de ladite languette consistant en d'une part une zone sécable manuellement disposée
entre un bord externe de l'excroissance radiale et la fente et d'autre part une patte
dépassant de l'excroissance radiale, dans une direction sensiblement orientée selon
l'axe de la fente, ladite patte présentant une première bordure latérale orientée
dans le prolongement de la zone sécable d'allure linéaire.
[0011] Cette solution se démarque de plusieurs manières de celles qui font l'objet du document
EP 1 801 026 précité, dans lesquelles libérer la languette implique, dans toutes les configurations
décrites, de rompre deux joints sécables. Or, il n'est guère aisé de les rompre dans
les solutions représentées : les joints sont au voisinage immédiat de la languette
et, de l'autre côté des joints par rapport à ladite languette, il n'y a pratiquement
pas de surface d'appui dans la bordure du contenant, de sorte que l'exercice d'une
traction visant à les rompre n'est pas du tout facilité, car il n'y a pas ou très
peu de surface de préhension disponible à l'utilisateur pour bien saisir entre les
doigts une portion de surface afin d'y exercer une force visant à rompre le joint.
[0012] Pour exercer une force à cet effet, il faut en effet pouvoir placer deux doigts en
pince de chaque côté de la portion sécable, ce qui nécessite de la surface disponible.
Or, vers le centre, l'existence de la languette exclut tout espace à cet effet, et
vers l'extérieur, les surfaces sont de dimensions très réduites.
[0013] A l'inverse, la solution de l'invention comporte une patte prévue spécifiquement
à cet effet, associé à un unique joint sécable, patte qui permet de déchirer ledit
joint en exerçant facilement une force correspondante, puisque l'exercice d'une pince
par deux doigts s'effectue dans de bonnes conditions au niveau de ladite patte. Celle-ci
permet de surcroît de relever la périphérie de l'excroissance radiale après rupture
du joint pour faciliter le dégagement de la patte.
[0014] En somme, l'existence de cette patte spécifique et l'orientation particulière choisie
facilitent considérablement l'effort mécanique de déchirement, dans la mesure où il
existe un organe de manipulation pour exercer l'effort (la patte) et une direction
privilégiée pour son exercice (l'axe de la fente).
[0015] De plus, dès lors qu'une partie de l'emballage est entièrement sécable, comme c'est
le cas dans
EP 1 801 026, et donc détachable du reste, elle présente l'inconvénient majeur d'être facilement
perdable ou jetable dans la nature, ce qui se produit d'ailleurs dans la plupart des
cas, volontairement ou non. Une telle solution n'est donc guère satisfaisante en termes
de protection de l'environnement. L'unicité de la zone sécable manuellement, qui ne
permet aucun détachement de matière et est une caractéristique utile de la présente
invention, pallie cet inconvénient. Elle permet en outre de garantir que la portion
sécable, qui est disposée à l'extérieur du récipient, ne tombe pas dans la nourriture.
[0016] Selon une configuration possible, de préférence, la patte présente une seconde bordure
latérale d'allure parallèle à la première bordure latérale et prolongeant un bord
de l'excroissance radiale orienté parallèlement à l'axe de la fente. Dans cette hypothèse,
la patte est un prolongement de la zone de l'excroissance radiale séparant la fente
de son bord libre, et la force de déchirement appliquée à la zone de fragilité sécable
est alors maximale avec un effort minimal pour l'utilisateur.
[0017] Selon une amélioration qui facilite encore sa manipulation, la patte peut présenter
des moyens d'assurer la fermeté de sa préhension, de type crantage. Les doigts de
l'utilisateur, lorsqu'ils la saisissent, ne glissent pas et la prise est par conséquent
bien assurée, permettant un bon exercice de la traction visant au déchirement libérateur
de la languette du couvercle.
[0018] De préférence encore, l'axe de la fente est orienté selon une direction parallèle
ou tangentielle à la paroi du contenant au niveau de l'excroissance radiale. Dans
cette configuration, la patte de déchirement dépasse donc de ladite excroissance dans
une direction qui est en réalité d'allure parallèle ou tangentielle à la courbe réelle
ou virtuelle du rebord du récipient dans cette région.
[0019] Selon une configuration qui améliore encore la sécurisation du récipient une fois
fermé, et garantit encore mieux à l'acheteur, sa non ouverture au moment de l'achat,
la languette comporte un relief anti-retour. Ce relief ne s'oppose pas à l'insertion
de la languette dans la fente, qui nécessite cependant un passage plus en force et
en friction, mais il rend l'opération inverse quasi-impossible.
[0020] Le profilé du contenant comporte en outre, depuis le fond vers l'ouverture, successivement
un épaulement et une contre-dépouille précédant la gorge annulaire, le couvercle comportant
une base venant en appui sur l'épaulement et une bordure périphérique annulaire encadrant
un profilé s'adaptant à la contre-dépouille
[0021] L'existence d'une contre-dépouille, connue en soi, permet d'assurer la fermeture
mécanique par emboîtement avec un niveau d'étanchéité satisfaisant et, dans la conception
décrite ci-dessus, elle contribue avec la bordure périphérique annulaire insérée dans
la gorge à empêcher toute ouverture facile, le cas échéant accidentelle, du récipient
: lorsque le couvercle est en appui en butée sur l'épaulement du profilé du contenant
par sa base, ce qui se produit après « clipsage » de son profilé notamment au-delà
de la contre-dépouille, la surface annulaire se trouve alors à l'intérieur de la gorge
surmontée du rebord supérieur, et il est alors très malaisé de manipuler le couvercle
en vue de l'ouvrir. En pratique, séparer le couvercle du contenant s'avère dans ce
cas très difficile en l'absence de moyens spécifiquement prévus pour cela ou d'outils
extérieurs.
[0022] L'excroissance radiale du contenant, qui se situe dans la portion de la périphérie
dépourvue de gorge, est donc utilisée pour la mise en oeuvre de moyens mécaniques
d'ouverture d'une part, et de garantie d'inviolabilité d'autre part. De fait, comme
cela sera décrit plus en détail dans la suite, la languette équipant le couvercle,
qui est l'outil permettant de le désolidariser du contenant par traction dans une
direction d'abord globalement perpendiculaire à l'ouverture qu'il obture, est insérée
dans la fente de l'excroissance radiale, empêchant précisément l'exercice d'une traction
dans cette direction. Il y a donc verrouillage de l'un sur l'autre, par blocage de
la languette sur le contenant, si aucune action n'est entreprise via les moyens de
libération mentionnés.
[0023] On a vu que le profilé de solidarisation couvercle/contenant qui relève du contenant
comporte une contre-dépouille ayant une fonction mécanique de « clipsage » et participant
secondairement à l'étanchéité du récipient. Dans une telle configuration à contre-dépouille,
la bordure périphérique annulaire du couvercle peut surmonter un profilé périphérique
comprenant une rainure annulaire apte à s'emboîter au contact de la contre-dépouille
du contenant, mettant en tension les matériaux constitutifs de ces deux composants
pour remplir les deux fonctions précitées de solidarisation et d'herméticité, au moins
relative.
[0024] Plus précisément encore, le profilé périphérique du couvercle peut alors être situé
entre ladite bordure périphérique annulaire et la base constituée d'une surface pleine
d'allure plane bordée par ledit profilé, qui rend le couvercle apte à clore complètement
le volume du récipient lorsqu'il est fixé sur le contenant.
[0025] Dans une variante, le couvercle peut simplement être constitué d'un élément d'allure
plane, par exemple en carton ou plus généralement en tout matériau notamment bio-sourcé.
Le contenant peut alors ne pas comporter de profilé à contre-dépouille, mais être
simplifié à ce niveau.
[0026] Le contenant peut par ailleurs comporter, selon une possibilité, un rebord supérieur
surplombant la gorge, qui présente une collerette annulaire d'allure parallèle au
fond et est limité à ses deux extrémités par deux méplats obliques reliant la collerette
annulaire à chaque excroissance radiale.
[0027] On a mentionné la nécessité, pour le récipient de l'invention, de présenter des caractéristiques
structurelles qui peuvent paraître à première vue contradictoires, comme la légèreté
et, dans le même temps, une rigidité suffisante pour empêcher que le récipient rempli
ne soit trop facilement déformé : la conception du récipient obéit aussi à ces contraintes
techniques, qui s'y appliquent de manière très générale et dès lors plus nécessairement
à l'endroit où interagissent le contenant et le couvercle.
[0028] Ainsi, selon une configuration possible, le contenant peut comporter, au voisinage
du fond, des nervures de rigidification visant à rendre la préhension du récipient
plus facile dans une zone sujette à manipulations, sans être contraint d'augmenter
l'épaisseur du matériau utilisé. Ces nervures peuvent alors par exemple prendre une
allure semi-paraboloïdale et saillir vers l'intérieur du contenant, chacune occasionnant
une découpe du fond et une découpe de la paroi périphérique contigüe au fond dans
le prolongement de la découpe du fond. Ce volume d'allure semi-paraboloïdale présente
un arrondi dans plusieurs dimensions ou plans, à savoir dans la dimension de l'axe
du récipient et dans le plan du fond, cette courbure multidimensionnelle aboutissant
à renforcer la tenue mécanique de cette région en réponse à des contraintes extérieures
survenant au cours de manipulations du récipient.
[0029] L'invention va à présent être décrite au moyen de figures qui représentent un exemple
de configuration possible, cependant non limitatif, de l'invention :
- la figure 1 représente en vue perspective le récipient de l'invention, selon un premier
modèle à symétrie de révolution, couvercle et contenant étant visualisés séparés ;
- la figure 2 montre en vue perspective les modalités d'attachement du couvercle au
contenant ;
- la figure 3 les représente, toujours en vue perspective, lorsqu'ils sont solidarisés
et verrouillés l'un à l'autre, le couvercle obturant alors le contenant de manière
raisonnablement étanche ;
- la figure 4 est similaire à la figure 3, et illustre particulièrement les modalités
de déverrouillage par déchirement d'une excroissance extérieure au volume du récipient
pour donner accès aux moyens mécaniques d'ouverture du couvercle, déchirement constituant
une rupture générant un témoin visuel d'ouverture du couvercle ;
- la figure 5 est une vue en coupe de l'emballage des figures précédentes, avec un premier
agrandissement de la région de verrouillage montrant particulièrement l'interaction
de la languette du couvercle et de la fente de l'excroissance et un second agrandissement
de la région diamétralement opposée montrant la coopération des profils telle qu'elle
se passe dans la quasi-totalité de la périphérie ;
- la figure 6 illustre une variante de récipient d'allure parallélépipédique muni de
deux moyens de verrouillage du couvercle sur le contenant identiques et distincts
;
- la figure 7 montre, en vue perspective, une variante à couvercle plat et contenant
à symétrie de révolution, en position de solidarisation et de verrouillage l'un à
l'autre comme en figure 3 pour la version de l'invention à couvercle tridimensionnel
;
- la figure 8 correspond à la figure 1 pour la variante à couvercle plat ;
- la figure 9 représente, en vue en coupe correspondant à celle de la figure 5, l'emballage
à couvercle plat, avec deux agrandissements montrant les coopérations périphériques
du couvercle et du contenant respectivement dans la zone de verrouillage à l'aide
de la languette et dans la région diamétralement opposée, qui figure l'interaction
existant sur la presque totalité de la périphérie du récipient ; et
[0030] la figure 10 représente, en vue en coupe correspondant à l'un des détails agrandis
de la figure 5, une variante de languette à relief anti-retour.
[0031] En référence à la figure 1, le récipient de l'invention comporte essentiellement
un contenant 1 et un couvercle 2, qui sont configurés pour pouvoir être fixés l'un
à l'autre de manière raisonnablement hermétique, c'est-à-dire en l'occurrence avec
une étanchéité raisonnable, sachant que ce n'est pas le but premier de ce type d'emballage
mais qu'il est possible que les produits emballés comportent des phases liquides qu'il
convient alors de retenir. Les deux composants 1 et 2 du récipient comportent donc
à cet effet des profilés périphériques 4, 5 prévus pour réaliser un engagement mutuel
mettant en tension les matériaux constitutifs du récipient. Les profilés 4, 5 ont
autant pour objet de réaliser la fixation mécanique de l'un à l'autre que d'assurer
le niveau d'herméticité évoqué ci-dessus. Ces profilés seront étudiés plus en détail
notamment en référence à la figure 5.
[0032] Le contenant 1 comporte en particulier un rebord supérieur 15 qui entoure l'ouverture
3, sauf sur un secteur angulaire bien visible en figure 1 au niveau d'une excroissance
radiale 6 dépassant du contenant 1. Cette excroissance radiale 6 comporte une fente
7 et une patte de déchirement 8 dont l'un des bords latéraux est orienté dans le prolongement
d'une zone sécable 9 manuellement, en l'espèce une ligne d'affaiblissement obtenue
par exemple par poinçonnage/découpage en traits discontinus. Le couvercle 2 comporte
une base 11 pleine, une bordure périphérique annulaire 12 sensiblement plane dont
s'extrait radialement une languette 13, le profilé 5 se développant globalement perpendiculairement
à ces deux surfaces respectivement de la base 11 et de la bordure périphérique annulaire
12 et les reliant.
[0033] La coopération entre le contenant 1 et le couvercle 2 en vue de la fermeture de l'un
par l'autre est illustrée en figure 2 : la languette 13 est introduite dans la fente
7, ce qui s'effectue d'autant plus facilement que le couvercle 2 est orienté verticalement
ou à tout le moins selon une direction proche de la verticale, la languette 13 étant
bien entendu placée au droit de la fente 7. Le couvercle 2 est ensuite refermé sur
le contenant 1, par rotation autour d'un axe fictif constitué par l'appui linéaire
de la languette 13 dans la fente 7, jusqu'à emboîtement mutuel des profilés 4,5. C'est
ce qui est représenté en figure 3. Dans ce cas, il y a bien verrouillage du couvercle
2 dans le contenant 1 au moyen des liaisons mécaniques mises en jeu au niveau des
profilés 4 et 5, puisqu'il est très difficile d'extraire le couvercle 2 du fait que
sa bordure périphérique annulaire 12 est insérée dans la gorge 14 du rebord supérieur
15 du contenant 1, et que son chant extérieur n'est donc pas accessible.
[0034] En revanche, lorsque par traction vers le haut sur la patte 8 on déchire la zone
sécable 9, la fente 7 n'existe plus, et la languette 13 est libérée, prête à être
saisie à son tour. C'est l'objet de la figure 4, qui montre aussi très clairement
la fonction de témoin visuel réalisée par la patte 8 et plus généralement par la portion
déchirée de l'excroissance 6 obtenue. Refaisant alors la même opération une seconde
fois, l'utilisateur exerce sur la languette 13 du couvercle 2 une traction vers le
haut et globalement vers l'intérieur du récipient, qui permet de retirer ledit couvercle
2 du contenant 1 en dégageant progressivement la bordure périphérique annulaire 12
de la gorge 14 du rebord supérieur 15.
[0035] Ce dégagement progressif est rendu possible par les formes spécifiques des profilés
4 et 5 équipant les périphéries respectives du contenant 1 et du couvercle 2, et qui
apparaissent particulièrement clairement à la figure 5. Ainsi, en considérant d'abord
le profilé 4 du contenant 1 dans la partie agrandie à droite de la figure, il comporte,
au dessus de la paroi périphérique provenant du fond 10 de ce contenant 1, un épaulement
16 sur lequel s'appuie la base 11 du couvercle 2, surmonté d'une contre-dépouille
17 surplombant une portion verticale 18. L'excroissance radiale 6 est, dans le secteur
angulaire qui ne comporte pas de rebord 15 - qui correspond précisément à ce qui est
montré dans l'agrandissement de la figure 5 - reliée à la contre-dépouille 17 via
un méplat incliné 14'. Dans le reste de la périphérie, comme cela ressort de l'agrandissement
à gauche de la figure, ce méplat 14' n'existe pas, il est remplacé par la gorge annulaire
14 surmontée par le rebord supérieur 15 dans laquelle s'insère la bordure périphérique
annulaire 12, qui est elle-même remplacée/prolongée, dans le secteur angulaire concerné
par l'agrandissement à droite de la figure 5, par la patte 13. Le rebord supérieur
15 comporte, comme on l'a mentionné, une collerette annulaire d'allure plane qui est
reliée, aux deux extrémités de ladite section angulaire, à l'excroissance 6 par des
méplats 21.
[0036] Le profilé 5 du couvercle 2 comporte une rainure annulaire 19 qui épouse sensiblement
la contre-dépouille 17 lorsque la base 11 du couvercle 2 est posée sur l'épaulement
16. C'est la correspondance des formes combinée à l'ajustement de l'ensemble qui permet
le clipsage du couvercle 2 dans le contenant 1 via la liaison contre-dépouille 17/rainure
annulaire 19. Elle contribue aussi à une forme d'étanchéité de l'emballage, en combinaison
avec l'appui de la base 11 du couvercle 2 sur l'épaulement 16, cet appui se faisant
avec une certaine pression provenant de la liaison précitée.
[0037] Dans la version de récipient d'emballage des figures 7 à 9, le fonctionnement est
globalement le même, à l'exception bien entendu du clipsage du couvercle 2. En l'espèce,
la configuration du couvercle 2 est telle qu'il est simplement constitué d'un disque
plan 11' plein, de la bordure périphérique 12 circulaire duquel dépasse la même languette
13. Toutes les explications développées auparavant quant au verrouillage de la languette
13 dans la fente 7 de l'excroissance 6 s'appliquent mutatis mutandis. L'observation
de la figure 9 est particulièrement illustrative du mode de solidarisation du couvercle
2 en disque plan 11' dans le contenant 1 : l'agrandissement de la partie gauche est
le plus intéressant à cet égard, puisque le verrouillage montré dans l'agrandissement
en partie droite fonctionne comme auparavant et ne donne pas d'indications sur ce
qui se passe sur le reste de la périphérie. En réalité, la bordure périphérique 12
s'insère pratiquement jusqu'au fond de la gorge annulaire 14, ce qui signifie que
le diamètre du disque 11' est presque égal à la distance diamétrale séparant deux
points opposés de la gorge annulaire 14. Le couvercle plat 2 est, du fait de l'insertion
de sa bordure périphérique 12 circulaire dans la gorge annulaire 14, solidarisé au
contenant 1 avec une bonne tenue mécanique et une bonne étanchéité.
[0038] Le récipient de l'invention comporte par ailleurs des moyens de rigidification sous
la forme de nervures 20 se développant vers l'intérieur du volume du contenant 1,
et de forme d'allure semi-paraboloïdales en l'occurrence. Ces nervures intérieures
20 ont une empreinte sous forme d'une découpe du fond 10 et de la paroi latérale,
dans sa portion reliée au fond 10.
[0039] La variante de la figure 6 n'appelle pas de commentaires particuliers, elle fonctionne
exactement de la même manière que la précédente, pour une géométrie bien différente.
Le fait qu'il existe deux dispositifs distincts de fermeture/verrouillage ne change
rien sinon que deux opérations successives doivent être exécutées par les utilisateurs,
avec cependant les mêmes avantages que précédemment. Cette variante pourrait aussi
comporter un couvercle plat tel que celui qui apparaît dans les figures 7 à 9.
[0040] Une autre variante apparaît en figure 10, la languette 13 comportant dans cette configuration
un relief additionnel 113 réalisant une fonction d'anti-retour : une fois la languette
insérée dans la fente 7, elle n'est que difficilement retirable, sauf bien sûr à déchirer
la zone sécable 9, ce qui améliore la sécurisation de l'ensemble, objectif principal
de l'invention. Ledit relief saille de la face de la languette qui est orientée vers
le contenant 1 lorsque le couvercle 2 est refermé sur ledit contenant 1, c'est-à-dire
vers le bas lorsque le récipient est posé sur une surface horizontale. Cette figure
montre aussi un design un peu différent pour le crantage facilitant et améliorant
la préhension.
[0041] L'invention n'est pas limitée aux exemples qui sont montrés, mais elle couvre aussi
les variantes de formes, éventuellement de matériaux, sans se départir du domaine
protégé. Ainsi, l'utilisation de matériaux plastiques, de carton, ou de tous autres
matériaux, notamment bio-sourcés, ne sont que des possibilités non exclusives, pas
plus que le fait que le couvercle soit plein (il peut comporter des ouvertures, selon
ce qui est contenu dans le récipient).
1. Récipient d'emballage comportant un contenant 1 et un couvercle 2 distincts, ledit
contenant 1 étant doté d'un fond 10 et d'une paroi périphérique débouchant en une
ouverture 3 obturable par le couvercle 2, des moyens de solidarisation mutuelle constitués
de profilés ou chants périphériques 4, 5 s'emboîtant l'un dans l'autre et équipant
le contenant 1 et le couvercle 2, le profilé 4 du contenant 1 comportant une gorge
annulaire 14 périphérique sauf sur au moins un secteur angulaire équipé d'une excroissance
radiale 6 d'allure plane dépassant vers l'extérieur du contenant 1, le couvercle 2
comportant une bordure périphérique 12 s'insérant dans ladite gorge 14 et, dans le
prolongement radial de la bordure périphérique 12, au moins une languette 13 le contenant
1 présentant, dans chaque excroissance radiale 6, une fente 7 apte à recevoir la languette
13, caractérisé en ce que l'excroissance radiale comporte des moyens de libération de ladite languette 13 consistant
en d'une part une zone sécable 9 manuellement disposée entre un bord externe de l'excroissance
radiale 6 et la fente 7 et d'autre part une patte 8 dépassant de l'excroissance radiale
6, dans une direction sensiblement orientée selon l'axe de la fente 7, ladite patte
8 présentant une première bordure latérale orientée dans le prolongement de la zone
sécable 9 d'allure linéaire.
2. Récipient d'emballage selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la patte 8 présente une seconde bordure latérale d'allure parallèle à la première
bordure latérale et prolongeant un bord de l'excroissance radiale 6 orienté parallèlement
à l'axe de la fente 7.
3. Récipient d'emballage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la patte 8 présente des moyens d'assurer la fermeté de sa préhension, de type crantage.
4. Récipient d'emballage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'axe de la fente 7 est orienté selon une direction parallèle ou tangentielle à la
paroi du contenant 1 au niveau de l'excroissance radiale 6.
5. Récipient d'emballage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la languette 13 comporte un relief anti-retour 113.
6. Récipient d'emballage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le profilé 4 du contenant comporte en outre, depuis le fond 10 vers l'ouverture 3,
successivement un épaulement 16 et une contre-dépouille 17 précédant la gorge annulaire
14, le couvercle 2 comportant une base 11 venant en appui sur l'épaulement 16 et une
bordure périphérique 12 annulaire encadrant un profilé 5 s'adaptant à la contre-dépouille
17.
7. Récipient d'emballage selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la bordure périphérique 12 annulaire du couvercle 2 surmonte un profilé périphérique
5 comprenant une rainure annulaire 19 apte à s'emboîter au contact de la contre-dépouille
17 du contenant 1.
8. Récipient d'emballage selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le profilé périphérique 5 est situé entre ladite bordure périphérique 12 annulaire
et la base 11 constituée d'une surface pleine d'allure plane bordée par ledit profilé
5.
9. Récipient d'emballage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le couvercle 2 est constitué d'un élément d'allure plane 11'.
10. Récipient d'emballage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le contenant 1 comporte un rebord supérieur 15 surplombant la gorge 14, qui présente
une collerette annulaire d'allure parallèle au fond 10 et est limité à ses extrémités
par deux méplats obliques 21 reliant la collerette annulaire à chaque excroissance
radiale 6.
11. Récipient d'emballage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le contenant 1 comporte, au voisinage du fond 10, des nervures 20 de rigidification.
12. Récipient d'emballage selon la revendication précédente, caractérisée en ce que lesdites nervures 20 sont d'allure semi-paraboloïdales et saillent vers l'intérieur
du contenant, chacune occasionnant une découpe du fond 10 et une découpe de la paroi
périphérique contigüe au fond 10 dans le prolongement de la découpe du fond 10.