Domaine de l'invention
[0001] L'invention concerne un mouvement d'horlogerie comportant au moins un organe régulateur
qui est un tourbillon ou carrousel comportant une cage, ledit mouvement comportant
un mécanisme d'entraînement comportant une structure fixe sur laquelle est monté pivotant,
autour d'un axe principal, un bras porteur de ladite cage, ledit bras étant soumis
au couple de rappel d'une première source d'énergie, ledit mécanisme d'entraînement
comportant encore au moins une deuxième source d'énergie, agencée pour réalimenter
en permanence ladite première source d'énergie.
[0002] L'invention concerne encore une pièce d'horlogerie, notamment une montre, comportant
un tel mouvement.
[0003] L'invention concerne le domaine des mécanismes d'entraînement d'horlogerie, et le
domaine des mécanismes d'affichage d'horlogerie.
Arrière-plan de l'invention
[0004] Les amateurs de complications horlogères sont sensibles à une certaine animation
des affichages d'une pièce d'horlogerie, ce que peuvent procurer des mécanismes d'affichage
rétrograde, ou encore des mécanismes de tourbillon ou similaire, qui de surcroît garantissent
une meilleure insensibilité aux positions.
[0005] Un éclatement des affichages est également apprécié, et permet d'offrir une nouvelle
physionomie du cadran ou du mécanisme.
[0006] Les affichages rétrogrades sont généralement limités à l'entraînement d'aiguilles,
ou plus rarement de disques.
[0007] L'entraînement rétrograde d'une cage de tourbillon ou de carrousel n'a jamais pu
être réalisé, car une cage ne peut revenir en arrière sur sa roue fixe, et doit tourner
toujours dans le même sens. Si l'on introduit un système de débrayage, par came ou
similaire, pour ramener la cage en arrière, la marche cesse durant le mouvement rétrograde,
ce qui n'est pas admissible.
[0008] Le document
CH709331A2 au nom de SEIKO INSTR. décrit un mécanisme d'affichage qui comprend une unité de
cage comprenant un échappement et un régulateur, et une unité de fonctionnement configurée
pour différencier la vitesse de déplacement de l'unité de cage avec le passage du
temps et pour déplacer l'unité de cage dans la direction se rapprochant de ou s'éloignant
d'un premier axe qui est le centre d'une zone d'affichage particulier, dans lequel
l'unité de fonctionnement déplace l'unité de cage de manière que la trajectoire de
mouvement, reproduite lorsque l'unité de cage se déplace dans la direction se rapprochant
du premier axe qui est le centre de la zone d'affichage particulier, est en continuité
avec la trajectoire de mouvement reproduite lorsque l'unité de cage se déplace dans
la direction s'éloignant du premier axe qui est le centre de la zone d'affichage particulier.
Résumé de l'invention
[0009] L'invention se propose de développer un mécanisme d'entraînement rétrograde qui soit
capable d'embarquer des mobiles d'inertie beaucoup plus importante que des aiguilles,
notamment des tourbillons ou similaires, et de ce fait de proposer des affichages
entièrement nouveaux.
[0010] A cet effet, l'invention concerne un mouvement d'horlogerie selon la revendication
1.
[0011] L'invention concerne encore une pièce d'horlogerie, notamment une montre, comportant
au moins un tel mouvement.
Description sommaire des dessins
[0012] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description détaillée qui va suivre, en référence aux dessins annexés, où :
- la figure 1 représente, de façon schématisée, partielle, et en vue en plan, un mouvement
d'horlogerie selon l'invention ;
- la figure 2 représente, de façon schématisée, et en perspective éclatée, le mouvement
de la figure 1,
- la figure 3 est un schéma-blocs représentant une pièce d'horlogerie comportant un
tel mouvement ;
- les figures 4 à 9 illustrent, de façon partielle, une autre variante, fonctionnant
sur une course angulaire de 120° du bras, tel que visible sur la figure 4 en vue en
plan, comme les figures 5 à 8 qui illustrent les positions des mobiles à différents
instants, la figure 9 étant une vue de côté de ce mécanisme ;
- la figure 10 représente, de façon schématisée, et en vue en plan, une autre variante
encore de mécanisme selon l'invention ;
- les figures 11 à 14 illustrent, en vue en plan, différentes implantations sur une
montre d'un mécanisme selon l'invention ;
- les figures 15 à 31 illustrent, sur le principe de base de la figure 10, une exécution
particulière de l'invention :
- la figure 15 représente, de façon schématisée, partielle, et en perspective, vue du
côté de l'utilisateur, d'un mouvement d'horlogerie selon l'invention : sur l'avant
et à droite un bloc regroupe, montés coaxiaux, d'une part un bras pivotant rétrograde
en forme de huit qui est porteur d'une cage, et qui porte une première extrémité d'un
ressort de bras de cage, constituant une première source d'énergie, qui est ici fixé
à la platine à son autre extrémité, et d'autre part un mobile de pas de cage comportant
une première roue et une deuxième roue espacées axialement et solidaires en rotation.
Le bras pivotant rétrograde comporte un secteur denté qui engrène indirectement avec
un mobile de came, qui porte une came sur une partie de son pourtour ; un mobile déclencheur
comporte une roue appartenant à un rouage de finissage alimenté par une deuxième source
d'énergie qui est ici un barillet principal, et comporte un doigt déclencheur, lié
élastiquement à cette roue, et qui comporte une palette qui suit la came du mobile
de came. La roue du mobile de déclencheur engrène avec un renvoi qui engrène à son
tour avec une roue du bloc de bras de cage. La chute périodique de la palette par
rapport à la piste de came commande un mouvement rétrograde rapide, et, pour éviter
l'emballement, une roue du rouage de finissage coopère avec un mobile de régulation
de vitesse, lui-même coopérant avec une ancre, visibles en partie gauche de la figure
;
- la figure 16 est une vue de dessus du mécanisme de la figure 15, dans une position
de départ du bras de cage dans sa course, qui se fait dans un sens horaire, autour
de l'axe du bloc de bras de cage, et à une position angulaire à dix heures par rapport
à cet axe ;
- la figure 17 est similaire à la figure 16, et montre la position de la figure 15 où
la cage est en position à onze heures ;
- la figure 18 est similaire à la figure 16, et montre la position de la cage à douze
heures ; cette figure montre nettement la coopération de la palette du mobile de déclencheur
avec la came du mobile de came ;
- la figure 19 est similaire à la figure 16, et montre la position de la cage à deux
heures, dans une position précédant immédiatement la chute de la palette, qui est
ici bord à bord avec une pointe de la came ;
- la figure 20 est similaire à la figure 16, et se situe juste après la chute de la
palette, qui échappe de la roue de came au niveau d'un dégagement de cette dernière,
pendant que le bras pivotant rétrograde effectue un retour vers la gauche de la figure,
la cage tournant quant à elle toujours dans le même sens ;
- la figure 20 est similaire à la figure 16, et se situe à la fin de la chute de la
palette, le mobile déclencheur a presque effectué un tour complet, et la palette va
bientôt réaccoster la came, tandis que le bras pivotant rétrograde se rapproche de
sa position de départ de la figure 16 ;
- les figures 22 à 27 illustrent, en perspective, la coopération des différents composants
entre eux, les figures 22 à 25 et 27 étant vues du côté opposé à l'utilisateur, et
la figure 26 du côté de l'utilisateur ;
- les figures 28 à 30 illustrent, en vues de dessus, de dessous, et de côté un mouvement
comportant un tel mécanisme ;
- la figure 31 est un détail, en vue en plan, du mobile déclencheur ;
- les figures 32 à 34 représentent, respectivement en perspective, en vue de dessus
et en vue de dessous, une variante du mécanisme des figures 15 à 31, avec le boc composé
du bras et du mobile de pas de cage séparé de la première source d'énergie, qui est
déportée sur la platine.
Description détaillée des modes de réalisation préférés
[0013] L'invention concerne un mouvement d'horlogerie 500 comportant au moins un organe
régulateur 15 qui est un tourbillon ou un carrousel comportant une cage 150, et comportant
un mécanisme d'entraînement 100 d'horlogerie, qui présente l'intérêt de pouvoir être
utilisé dans une montre, ou encore dans une pièce d'horlogerie statique, avec des
fonctionnalités nouvelles.
[0014] Ce mécanisme d'entraînement 100 comporte une structure 110, telle que platine, pont
ou similaire, sur laquelle est monté un bras 1 pivotant autour d'un axe principal
D0. Ce bras 1 est porteur d'un premier mécanisme, qui constitue un satellite 10, lequel
est monté pivotant sur le bras 1 autour d'un premier axe de pivotement D1, qui est
distant de l'axe principal D0. Ce satellite 10 comporte une première roue 11, qui
est montée pivotante autour du premier axe de pivotement D1 ou d'un axe de pivotement
secondaire D11 qui lui est parallèle.
[0015] Le bras 1 est soumis au couple de rappel d'une première source d'énergie 12, telle
qu'un barillet, un système de poids, ou autre.
[0016] Le mécanisme d'entraînement 100 comporte encore au moins une deuxième source d'énergie
22, qui est agencée pour soumettre à un couple de rappel un troisième mobile 3 que
comporte le mécanisme d'entraînement 100, directement ou indirectement au travers
d'un deuxième mobile 2 monté pivotant autour d'un deuxième axe de pivotement D2, comme
dans la variante particulière et non limitative illustrée par les figures 1 et 2.
[0017] Cette deuxième source d'énergie 22 est la source d'énergie principale, et elle est
agencée pour stocker davantage d'énergie que la première source d'énergie 12.
[0018] La première roue 11 est agencée pour rouler sur le troisième mobile 3 dans un mouvement
de roulement d'avance régulier, sous l'action du couple de rappel de la première source
d'énergie 12.
[0019] Le satellite 10 constitue, ainsi, un mobile planétaire, qui se déplace en rotation
autour du troisième mobile 3, autour de l'axe principal D0, toujours dans le même
sens, selon la flèche G (sens horaire sur la figure 1), et à vitesse constante.
[0020] De façon propre à l'invention, le troisième mobile 3 est agencé pour rester en position
fixe pendant une première course élémentaire du satellite 10, et pour effectuer une
rotation, et de façon particulière une rotation rapide, toujours dans un seul sens,
celui de la flèche B anti-horaire sur les figures 1 et 2, pendant une deuxième course
élémentaire de la course du satellite 10, sous l'action de la deuxième source d'énergie
22.
[0021] Et la première roue 11 entraîne la cage 150 du tourbillon ou carrousel, ou constitue
la cage 150 du tourbillon ou carrousel.
[0022] Ainsi, par rapport à la structure fixe 110, le bras 1 se déplace dans le sens de
la flèche E sous l'action de la première source d'énergie 12 relativement au troisième
mobile 3 quand celui-ci est à l'arrêt, tandis que, lors du rappel du troisième mobile
3 sous l'action de la deuxième source d'énergie 22, le bras 1, qui est porté par le
troisième mobile 3, se déplace de façon rétrograde dans le sens de la flèche F, par
rapport à la structure fixe 110, pendant la deuxième course élémentaire du satellite
10.
[0023] On comprend que le satellite 10 roule en permanence autour du troisième mobile 3,
et qu'il continue à tourner par rapport au troisième mobile 3 pendant la rotation
de ce dernier. Il y a donc une alternance de premières courses élémentaires et de
deuxièmes courses élémentaires.
[0024] Du fait des rotations successives du bras dans le premier sens d'avance selon la
flèche E, et selon le deuxième sens réverse selon la flèche F, l'axe D1 effectue une
course angulaire limitée autour de l'axe principal D0.
[0025] De façon particulière et non limitative, la première course élémentaire du satellite
10, est très supérieure à la deuxième course élémentaire de la course, notamment plus
de vingt fois supérieure à celle-ci.
[0026] Dans l'exemple avantageux illustré par les figures 1 et 2, le cycle complet dure
une minute, avec cinquante-huit secondes de parcours à vitesse lente du bras 1 dans
la première course élémentaire, et deux secondes de retour rapide du bras 1 dans la
deuxième course élémentaire.
[0027] L'invention permet toutefois de moduler autrement le rapport entre la première partie
de course et la deuxième course élémentaire de course, il est par exemple imaginable
d'obtenir une première course élémentaire et une deuxième course élémentaire égales.
[0028] Dans la variante illustrée par les figures 1 et 2, pour gérer le mouvement de rotation
du troisième mobile 3, le mécanisme d'entraînement 100 comporte des moyens d'arrêt
120, qui sont fixés sur la structure 110, et qui sont plus particulièrement agencés
pour coopérer avec des moyens d'arrêt complémentaire 123 que comporte le troisième
mobile 3 pour son maintien en position, ou que comporte un autre mobile extérieur
engrenant directement ou indirectement avec le troisième mobile 3. Les moyens d'arrêt
120 comportent plus particulièrement un levier déclencheur, qui est agencé pour coopérer
successivement avec des goupilles réparties sur le troisième mobile 3, et qui constituent
ces moyens d'arrêt complémentaire 123 dans l'exemple non limitatif illustré par les
figures 1 et 2. Dans l'exemple illustré ces goupilles sont disposées angulairement
de façon régulière. Il est néanmoins possible de concevoir d'autres espacements angulaires,
pour réaliser des affichages particuliers.
[0029] Ces moyens d'arrêt 120 sont débrayables, sous l'action de moyens de commande de débrayage
13 que comporte le bras 1, quand la première roue 11 termine sa première course élémentaire,
pour autoriser le pivotement du troisième mobile 3 dans un sens unique (flèche B anti-horaire)
sous l'action de la deuxième source d'énergie 22 en entraînant une rotation rétrograde
du bras 1 jusqu'au début de sa course angulaire.
[0030] Quand le troisième mobile 3 est à l'arrêt dans une position angulaire de butée, la
première roue 11 effectue une première course élémentaire, et le bras 1 se déplace
en course angulaire d'avance à une vitesse lente qui est sa vitesse d'affichage. A
la fin de cette première course élémentaire de la première roue 11, les moyens de
commande de débrayage 13 débrayent les moyens d'arrêt 120, et le troisième mobile
3 est alors libre et soumis au couple de la deuxième source d'énergie 22, directement
ou au travers du deuxième mobile 2 selon la variante de construction retenue. Le troisième
mobile 3 effectue alors une rotation, et plus particulièrement une rotation brusque
et quasiment instantanée, avant de revenir à une autre position angulaire de butée
entre une autre goupille 123 et le levier déclencheur 120. Et cette rotation du troisième
mobile 3 entraîne le retour rétrograde du bras 1 à sa position de début de course
angulaire, et notamment dans le cas illustré à une vitesse accélérée qui est très
supérieure à sa vitesse lente d'affichage.
[0031] Dans une autre variante, la première roue 11 est agencée pour rouler à l'intérieur
du troisième mobile 3. Bien d'autres configurations sont envisageables, notamment
concernant les positions relatives des différents axes de pivotement, avec des cascades
de renvois adaptées.
[0032] Naturellement il est encore possible de soumettre le troisième mobile 3 au couple
d'au moins une troisième source d'énergie, par exemple en engrènement direct.
[0033] Le fonctionnement du mécanisme d'entraînement 100 est tributaire du niveau d'énergie
disponible au niveau de la deuxième source d'énergie 22. Dans le cas où le mécanisme
d'entraînement 100 est intégré dans une montre, la deuxième source d'énergie 22 est
avantageusement rechargée par un mécanisme de remontage automatique, non détaillé
ici car bien connu de l'homme du métier : la première source d'énergie 11 est en permanence
réarmée par la deuxième source d'énergie tant que celle-ci dispose de suffisamment
d'énergie, cette première source d'énergie 11 constitue ainsi un tampon, et l'entraînement
du satellite 10 par cette première source d'énergie 11 est ainsi un mécanisme dit
à force constante, ou plus précisément à couple constant, jusqu'à la fin de la réserve
de marche du barillet principal
[0034] Dans la variante très compacte illustrée par les figures 1 et 2, les moyens d'arrêt
120 comportent une bascule, qui forme un levier déclencheur, et qui est montée pivotante
sur un axe de bascule D12, et qui est rappelée dans le sens de la flèche D par des
moyens de rappel élastique 127, tels que ressort ou similaire. Cette bascule porte
une goupille de bascule 129.
[0035] Le bras 1 comporte une rampe 13, qui est agencée pour coopérer avec la goupille de
bascule 129, en fin de course angulaire d'avance du bras 1, et pour repousser la bascule
dans le sens de la flèche C, ce qui permet d'éclipser un bec de la bascule comportant
une surface d'appui 128, qui jusque-là maintenait en position une goupille de butée
123, que comporte le troisième mobile 3 (qui en comporte trois à 120° dans le cas
d'espèce). Le troisième mobile 3 est alors libéré, et peut tourner, sa goupille 123
précédemment immobilisée pouvant passer sous le bras 1. La position des goupilles
123 dirige le déclenchement, elles sont garantes de la précision de la durée d'une
période de course totale.
[0036] De façon avantageuse, le bras 1 comporte des moyens de limitation 20, qui tendent
à s'opposer au couple moteur de la première source d'énergie 12, et qui sont agencés
pour limiter la vitesse de roulement de la première roue 11. En effet, tout ce qui
peut ralentir le système est avantageux, pour un fonctionnement régulier du mécanisme
à force constante que constitue l'invention.
[0037] Plus particulièrement, ces moyens de limitation 20 sont des moyens de freinage et/ou
de friction et/ou de régulation. Ils peuvent notamment comporter des moyens de freinage
aérodynamique, par courants de Foucault, ou autre. Par exemple, la première roue 11
peut porter une aiguille des secondes.
[0038] Plus particulièrement encore, comme dans le cas non limitatif illustré par les figures
1 et 2, les moyens de limitation 20 sont des moyens de régulation de la vitesse de
roulement de la première roue 11 autour du troisième mobile 3. Le mécanisme régulateur
est de préférence au niveau du satellite 10 qui constitue un mobile planétaire.
[0039] Tel que visible dans une variante non limitative illustrée par les figures 1 et 2,
les moyens de régulation de la vitesse de roulement de la première roue 11 autour
du troisième mobile 3 comportent un arrêtoir 17, tel qu'une ancre ou similaire, et
qui est agencé pour coopérer de façon discontinue avec la première roue 11, ou avec
un mobile synchrone de la première roue 11, ou avec un quatrième mobile engrenant
directement ou indirectement avec la première roue 11.
[0040] De façon particulière et tel que visible sur les figures 1 et 2, le deuxième axe
de pivotement D2 est parallèle à l'axe principal D0 et distinct de lui.
[0041] De façon particulière et tel que visible sur les figures 1 et 2, le troisième mobile
3 est agencé pour pivoter autour de l'axe principal D0.
[0042] Tout particulièrement, le satellite 10 constitue tout ou partie des moyens de limitation
20, et est un organe régulateur 15.
[0043] Plus particulièrement, l'organe régulateur 15 comporte au moins une masse inertielle
1700 soumise à un mouvement de pivotement alternatif par une ancre 170, que comporte
l'arrêtoir 17, et qui est agencée pour coopérer avec un rochet 18 entraîné directement
ou indirectement par la première roue 11. Cette ancre 170 permet de limiter la vitesse
pour éviter l'emballement, notamment lors du retour rapide en 2 secondes.
[0044] Plus particulièrement, le rochet 18 est coaxial à la première roue 11.
[0045] Plus particulièrement ce rochet 18 est une roue d'échappement.
[0046] Quand l'organe régulateur 15.est un tourbillon, la première roue 11 entraîne la cage
150 du tourbillon, ou bien constitue la cage 150 du tourbillon. Dans ce cas, l'axe
du mécanisme résonateur, typiquement un balancier-spiral, que comporte l'organe régulateur
15, est confondu avec le premier axe de pivotement D1.
[0047] Quand l'organe régulateur 15 est un carrousel, la première roue 11 entraîne la cage
du carrousel ou constitue la cage du carrousel. Dans ce cas, l'axe du mécanisme résonateur,
typiquement un balancier-spiral, que comporte l'organe régulateur 15, est un axe de
pivotement secondaire, parallèle au premier axe de pivotement D1, par exemple situé
à l'extrémité distale d'un régulateur 19 tel qu'illustré sur les figures 1 et 2.
[0048] Plus particulièrement, l'organe régulateur 15 comporte un régulateur 19, qui est
entraîné directement ou indirectement par la première roue 1.
[0049] Plus particulièrement, ce régulateur 19 est synchrone avec la première roue 11, et
est apte à constituer un premier afficheur d'une première grandeur temporelle.
[0050] Plus particulièrement encore, le régulateur 19 est une cage de tourbillon ou de carrousel.
[0051] Chaque mobile du mécanisme d'entraînement du mouvement selon l'invention est utilisable
pour un affichage particulier. Ainsi, plus particulièrement, le bras 1 constitue ou
entraîne un afficheur d'une deuxième grandeur temporelle. Ce bras peut porter des
affichages excentrés, par exemple sur des étoiles montées pivotantes sur le bras 1.
[0052] De façon similaire, plus particulièrement, le troisième mobile 3 constitue ou entraîne
un afficheur d'une troisième grandeur temporelle, par exemple un afficheur des minutes
avançant par sauts.
[0053] Plus particulièrement, le deuxième mobile 2 constitue ou entraîne un afficheur de
réserve de marche.
[0054] On comprend que ce mécanisme d'entraînement propre à l'invention autorise un affichage
très vivant de l'écoulement du temps, par le roulement très visible de la première
roue 11 sur le troisième mobile 3, et par le retour rétrograde périodique du bras
1. Chaque mobile est utilisable pour porter un affichage décentré.
[0055] L'invention concerne encore une pièce d'horlogerie 1000 comportant au moins un tel
mouvement d'horlogerie 500, et qui dans une première variante est une montre. Sa première
source d'énergie 12 et/ou sa deuxième source d'énergie 22 peut classiquement comporter
au moins un barillet, et/ou une source d'énergie électromécanique, ou autre. Avantageusement
la deuxième source d'énergie 22 est rechargée par un mécanisme de remontage automatique.
[0056] Dans une autre variante, la pièce d'horlogerie 1000 est statique, et peut être notamment
une pendule. Sa première source d'énergie 12 et/ou sa deuxième source d'énergie 22
peut classiquement comporter au moins un barillet, et/ou une source d'énergie électromécanique,
ou autre. Ou encore sa première source d'énergie 12 et/ou sa deuxième source d'énergie
22 comporte au moins un poids, et cette pièce d'horlogerie 1000 comporte alors des
moyens de remontage de chaque poids. Toutefois de préférence la première source d'énergie
12 est un barillet faisant tampon, ce qui permet de ne devoir remonter que la deuxième
source d'énergie 22 qui alimente la première source d'énergie 12.
[0057] Le principe de l'invention est applicable à bien d'autres variantes, et à de nombreuses
applications particulières. Ce principe est illustré, de façon simplifiée par rapport
aux figures 1 et 2, par les figures 4 à 9, qui ne comportent que la première source
d'énergie 12, illustrée sous la forme d'un simple ressort plat, le bras 1 porteur
de la première roue 11, et le troisième mobile 3 sur lequel tourne cette première
roue 11. Dans cet exemple, une cage de tourbillon, portée par la première roue 11,
effectue un tour par minute, la première roue 11 se déplace sur le troisième mobile
3 pendant environ 18 secondes quand le troisième mobile 3 est encore en position fixe,
et continue à rouler sur ce troisième mobile pendant les deux secondes que dure le
retour rétrograde de 120° du troisième mobile 3 dans le sens anti-horaire sur ces
figures. La figure 5 montre l'ensemble en position juste après un tel retour rétrograde
; la figure 6 montre une position intermédiaire X ; la figure 7 montre la position
angulaire extrême du bras 1 en course horaire, et la figure 8 illustre le retour rétrograde
en sens anti-horaire du troisième mobile (visible par le changement de position des
repères 1, 2, 3) et du bras 1 qu'il porte.
[0058] La figure 10 illustre encore une autre variante, avec un bras 1 faisant râteau d'armage
sur un barillet d'armage du bras de cage, constituant la première source d'énergie
12, qui mène le bras 1 de cage; sous l'effet de son couple, la cage de tourbillon
est menée et fait sa rotation sur la circonférence du troisième mobile 3, le bras
1 se déplace en fonction de la fréquence et du rapport d'engrenage. Le bras 1 menant
la cage se déplace de sa position première de 0° et arrive à sa position maximale
120°. Il se produit à cet instant un déverrouillage de la deuxième source d'énergie
22, ici constituée par le barillet du mouvement de base d'une montre. Ce barillet
est en chaîne avec un mobile de réduction 2230, et celui-ci en liaison avec le troisième
mobile 3. La force du barillet mouvement 22 va mener le mobile de réduction 2230 et
de fait va mener le troisième mobile 3 en rotation anti-horaire de 120°. Le déplacement
en degrés du troisième mobile 3 est géré via un train de rouage 221 et positionné
par une goupille d'arrêt au niveau d'un verrou de position 223, ce rouage 221 peut
être en lien soit avec le mobile de réduction 2230, soit avec le barillet mouvement
22. Pour gérer le retour sur une durée d'environ de 2 secondes, un régulateur avec
inverseur, comportant notamment un pignon, un rochet 18, une ancre 170, est en série
avec le troisième mobile 3, et permet d'ajuster la durée du retour rétrograde, notamment
comprise entre 1 et 10 secondes. Lors du déplacement de 120° du troisième mobile 3,
la première source d'énergie 12, ici le ressort du bras de cage, se réarme, la cage
continue à fonctionner en se déplaçant sur la circonférence du troisième mobile 3.
Cette variante de la figure 10 permet de gérer la course angulaire autrement que par
les goupilles 123 de la variante des figures 1 et 2, que remplace ici le rouage de
position 221 il est ici possible de gérer d'autres valeurs angulaire, par exemple
360° pour afficher un passage de date, ou autre.
[0059] On remarque que le ressort de barillet de mouvement de base n'intercède plus avec
le rouage de finissage comme sur un mouvement classique. Il a maintenant pour fonction
unique de donner l'impulsion nécessaire au positionnement du troisième mobile 3.
[0060] La première source d'énergie 12, ici le ressort du bras de cage, a un préarmage donnant
le couple nécessaire au fonctionnement du tourbillon, cette force restera constante.
La course angulaire de 120° en rotation anti-horaire du troisième mobile 3 arme de
manière régulière le ressort de bras de cage.
[0061] De cette façon, il est concevable d'élaborer plusieurs types de déplacement de l'aiguille
d'heure et des minutes, ainsi que des complications comme les indications de la lune,
et/ou jour/nuit, et/ou de la réserve de marche, tel que visible sur les figures 11
à 13, en particulier, au retour de la cage et du troisième mobile, ou encore avec
le rouage de position où il n'est plus nécessaire d'utiliser une chaussée, et où la
mise à l'heure est unidirectionnelle; ou avec le rouage de position; avec le rouage
de position et /ou le barillet mouvement la mise à l'heure est possible dans les deux
directions.
[0062] Le remontage se fait par la couronne 220, le barillet principal 22 n'intercédera
plus avec le rouage de finissage comme dans la technique usuelle.
[0063] Cet agencement permet, encore, de faire la correction de la lune directement par
la couronne, il n'est plus nécessaire d'intégrer un correcteur intégré à la carrure.
[0064] On comprend que l'invention assure une force motrice quasi constante au mécanisme
régulateur, notamment une cage de tourbillon ou de carrousel, durant toute la réserve
de marche du barillet principal.
[0065] Les figures 11 à 14 illustrent la large latitude offerte par l'invention pour le
positionnement des différents affichages. Sur l'exemple illustré, la lecture des heures
et des minutes se fait sur un cadran à 12h, celle de la réserve de marche sur un secteur
avec aiguille rétrograde à 9h, celle de l'affichage de lune et/ou jour/nuit, ou encore
coucher de soleil, ou autre, à 3h, tandis que le tourbillon a un déplacement sur 120°,
et qu'il est possible d'orienter le déplacement de la cage sur 120° selon un mouvement
sensiblement périphérique comme sur les figures 11 et 14, ou selon un mouvement autour
d'un axe excentré au maximum comme sur les figures 12 et 13, avec un mouvement rétrograde
de la cage respectivement de gauche à droite, ou de droite à gauche.
[0066] La valeur de 120° prise pour les exemples n'est nullement contraignante, la valeur
angulaire dépend de la durée de course horaire désirée, la valeur de la course rétrograde
est elle aussi ajustable, par exemple entre 2 et 5 secondes, et permet d'obtenir un
retour rétrograde non brusque, dépourvu de choc.
[0067] Le retour rétrograde de la cage permet d'alimenter le passage des minutes.
[0068] Le retour rétrograde n'est pas lié à la fréquence du mécanisme résonateur, et n'a
aucune influence sur la marche du mouvement.
[0069] Dans d'autres variantes d'exécution il est possible d'équiper le troisième mobile
de plusieurs satellites 10 sur sa périphérie. Il est aussi possible de concevoir un
système sur plusieurs étages pour gérer des fonctions distinctes.
[0070] Les figures 15 à 31 illustrent, sur le principe de base de la figure 10, une exécution
particulière de l'invention, dans laquelle la première roue 11 est une cage 150 de
tourbillon, et où le troisième mobile 3 est un mobile de pas de cage 700, qui va être
détaillé plus loin.
[0071] Selon l'invention, dans cette exécution, le mouvement d'horlogerie 500 comporte,
pour la commande du mouvement rétrograde du bras pivotant rétrograde 1, un mécanisme
très compact qui comporte un mobile déclencheur 600 relié cinématiquement à la deuxième
source d'énergie 22, et qui est agencé pour coopérer avec un mobile de came 620 relié
cinématiquement au bras 1 relié à la première source d'énergie 12.
[0072] Ce mouvement d'horlogerie 500 comporte au moins un organe régulateur qui est un tourbillon
ou carrousel comportant une cage 150. Le mouvement 500 comporte un mécanisme d'entraînement
100 comportant une structure fixe 110 sur laquelle est monté pivotant, autour d'un
axe principal D0, un bras 1 porteur de la cage 150. Ce bras 1 est soumis au couple
de rappel d'une première source d'énergie 12. Le mécanisme d'entraînement 100 comporte
encore au moins une deuxième source d'énergie 22, agencée pour réalimenter en permanence
la première source d'énergie 12.
[0073] Selon l'invention, la deuxième source d'énergie 22 est agencée pour entraîner un
mobile de pas de cage 700, lequel entraîne lui-même un pignon de cage 710 pour l'entraînement
en rotation de la cage 150.
[0074] Et le mouvement 500 comporte, pour la commande périodique d'un mouvement rétrograde
du bras 1, un mobile déclencheur 600 relié cinématiquement à la deuxième source d'énergie
22 et tournant toujours dans le même sens, et qui est agencé pour coopérer, au niveau
d'une palette 601 que comporte le mobile déclencheur 600, avec une came 621 que comporte
un mobile de came 620 relié cinématiquement au bras 1.
[0075] Cette came 621 couvre un secteur angulaire inférieur à 360° et qui correspond à un
mouvement d'avance du bras 1 en pivotement dans un premier sens direct E à une première
vitesse constante par rapport à la structure fixe 110 aussi longtemps que la palette
601 est en appui sur la came 621. Une interruption de la came 621 est agencée pour
déclencher une chute de la palette 601 du mobile déclencheur 600 sous l'action du
couple moteur de la deuxième source d'énergie 22, et pour commander un retour rétrograde
rapide du bras 1 dans un deuxième sens rétrograde F par rapport à la structure fixe
110 à une deuxième vitesse supérieure à la première vitesse, pendant la chute de la
palette 601 entre l'instant où elle quitte la came 621 et l'instant où elle revient
en appui sur la came 621, le mobile de came 620 effectuant, pendant la chute, un pivotement
rétrograde sous l'effet du retour rétrograde du bras 1.
[0076] Le mécanisme selon l'invention comporte ainsi deux branches, l'une alimentée par
la première source d'énergie 12, l'autre par la deuxième source d'énergie 22, et le
point de convergence de ces deux branches est la zone de coopération entre le mobile
déclencheur 600 et le mobile de came 620. Cette coopération est périodique, car sa
période est déterminée par l'oscillateur du tourbillon, notamment un balancier-spiral
ou similaire.
[0077] Nous allons examiner successivement ces deux branches depuis leur alimentation en
énergie.
[0078] Le bras pivotant rétrograde 1 est ici pivoté sur la platine ou sur une structure
110 que comporte le mouvement 500. La première source d'énergie 12 comporte ici, non
limitativement, au moins un ressort de bras de cage 120, fixé à une première extrémité
au bras pivotant rétrograde 1, et à la platine ou la structure 110 à son autre extrémité
; sur les figures, et de façon non limitative, ce ressort de bras de cage 120 est
un ressort spiral.
[0079] Un bloc regroupe, montés coaxiaux autour de l'axe D0 et libres l'un par rapport à
l'autre, d'une part le bras pivotant rétrograde 1 en forme de huit qui est porteur
d'une cage 150 sur sa partie excentrée, et qui porte une première extrémité d'un ressort
de bras de cage, et d'autre part un mobile de pas de cage 700 qui comporte une première
roue inférieure 680 et une deuxième roue intermédiaire 670 espacées axialement et
solidaires en rotation, et qui sont aussi coaxiales et espacées axialement d'un secteur
denté 660 (ou d'une denture complète) que comporte le bras pivotant rétrograde 1.
[0080] Le mobile de pas de cage 700 comportant la première roue inférieure 680 et la deuxième
roue intermédiaire 670 est bloqué ou libéré selon la position relative du mobile déclencheur
600 et du mobile de came 620, comme cela va être exposé ci-après. Ce mobile de pas
de cage 700 constitue une roue de pas de 120° SIAM (sens inverse des aiguilles d'une
montre).
[0081] Le bras pivotant rétrograde 1 porte une roue fixe 720 de tourbillon, avec laquelle
coopère le pignon d'une roue d'échappement d'un mécanisme d'échappement non détaillé
ici car classique, par exemple un échappement à ancre suisse coopérant avec un balancier-spiral
non représenté sur les figures où seule est visible la roue d'échappement. Notamment
mais non limitativement la fréquence imposée est d'une rotation de cage par minute.
[0082] De ce fait, le bras pivotant rétrograde 1 ne peut parcourir qu'une course angulaire
d'au maximum 120° en une minute, correspondant à une révolution complète de la cage
: dans un sens direct pendant environ cinquante-huit secondes de parcours à vitesse
lente du bras 1 dans la première course élémentaire, et environ deux secondes de retour
rapide dans un sens rétrograde du bras 1 dans la deuxième course élémentaire.
[0083] Le secteur denté 660 engrène, directement, ou indirectement comme sur les figures,
avec un mobile de came 620, qui subit donc des mouvements directs ou rétrogrades comme
le bras pivotant rétrograde 1 : quand le bras pivotant rétrograde 1 pivote dans le
sens direct E, le mobile de came 620 pivote dans un sens direct H, et, quand le bras
pivotant rétrograde 1 pivote dans le sens rétrograde F, le mobile de came 620 pivote
dans un sens rétrograde J.
[0084] Dans la variante des figures le secteur denté 660 engrène indirectement avec le mobile
de came 620 au travers d'un rouage, qui est non limitativement illustré ici par un
premier renvoi 630 et un deuxième renvoi 640 porteur d'un pignon 650. Dans une version
particulière, ce rouage de came comporte au moins un composant réglable par friction
ou similaire : par exemple, le deuxième renvoi 640 peut comporter deux chaussées lanternées
coopérant par friction entre elles pour un réglage fin en usine ou en SAV de l'orientation
angulaire du pignon supérieur 650 par rapport à l'autre denture inférieure que porte
ce deuxième renvoi 640, pour ajuster si nécessaire l'angle rétrograde de 120°, ou
autre.
[0085] Ce mobile de came 620 comporte ou porte une came 621, qui couvre un secteur angulaire
inférieur à 360° et qui correspond à un mouvement d'avance du bras pivotant rétrograde
1, l'interruption de la came 621 étant agencée pour déclencher une chute d'une palette
611 que comporte le mobile déclencheur 600, et pour commander un retour rétrograde
rapide du bras pivotant rétrograde 1.
[0086] Ce mobile de came 620 a des rotations alternées dans les deux sens, selon le sens
de mouvement angulaire du bras pivotant rétrograde 1.
[0087] Plus particulièrement, cette came 621 est une came à couple linéaire, avec une piste
coaxiale à l'axe du mobile de came 620. Cette came 621 couvre un secteur angulaire
inférieur à 360°, choisi en fonction de la cinématique souhaitée, et est prolongée
par un dégagement 623. La came 621 comporte une pointe de came 622 à l'une de ses
extrémités.
[0088] Si, dans la variante préférée illustrée par les figures, la piste de la came 621
est cylindrique, on comprend que son profil pourrait être autre que circulaire, sans
altérer sa fonction d'animation du mécanisme rétrograde. L'emploi d'un autre profil,
avec une came de forme particulière, autorise des manoeuvres particulières des afficheurs,
par exemple pour réaliser des évitements de certaines zones, au prix d'une légère
consommation d'énergie.
[0089] Considérons maintenant la deuxième branche du mécanisme.
[0090] La deuxième source d'énergie 22 comporte ici, non limitativement, au moins un barillet
principal, qui est rechargé en énergie par des moyens connus, les figures illustrent
plus particulièrement et non limitativement un barillet principal 22 unique, réarmé
au travers d'un rouage de remontage, non détaillé ici, par une tige de mise à l'heure
et de remontage 2200, agencée pour être actionnée par la couronne 220. Naturellement
cette deuxième source d'énergie 22 peut être de toute nature usuelle en horlogerie,
par exemple une source électrique apte à entraîner un mobile en rotation, ou autre.
Ce barillet principal 22 entraîne ici classiquement un rouage de finissage, qui comporte
un mobile de grande moyenne 601, et un mobile de petite moyenne 602. Ce dernier entraîne
un mobile de finissage 603.
[0091] Plus particulièrement, la deuxième source d'énergie 22 entraîne, au travers du rouage
de finissage, le mobile de finissage 603, qui entraîne un mobile déclencheur 600,
qui tourne toujours dans le même sens.
[0092] Ce mobile déclencheur 600 comporte une roue du doigt déclencheur 610, laquelle engrène
avec le mobile de finissage 603. Tel que visible notamment sur la figure 30, cette
roue du doigt déclencheur 610 est montée coaxiale, autour d'un axe 619, avec un doigt
déclencheur 615 porteur d'une palette 611.
[0093] De préférence, la roue du doigt déclencheur 610 et le doigt déclencheur 615 ont une
petite mobilité angulaire d'angle α d'un par rapport à l'autre, de l'ordre de quelques
degrés, et notamment de moins de 15 degrés.
[0094] De façon avantageuse, la roue du doigt déclencheur 610 porte ou comporte un bras-ressort
612, dont une extrémité distale formant marteau 613 est agencée pour coopérer en appui
de butée avec une goupille 614 que porte le doigt déclencheur 615. La roue du doigt
déclencheur 610 comporte, d'une part une surface de butée arrière 618 pour limiter
la course angulaire relative de la goupille 614, et d'autre part une surface de butée
avant 617 pour limiter la course angulaire du marteau 613. Le bras-ressort 612 est
ici monobloc avec la roue du doigt déclencheur 610 et est mobile dans une lumière
6120 que comporte cette dernière, et dont des surfaces intérieures limitent la course
radiale du bras-ressort 612 ; le bras-ressort 612 peut, encore, être un élément rapporté,
dont la course radiale est alors limitée par des surfaces de butée ménagées à cet
effet. Dans une autre exécution, l'ensemble du mobile déclencheur 600 est un composant
monobloc.
[0095] Considérons maintenant la coopération entre le mobile déclencheur 600 et le mobile
de came 620.
[0096] Au niveau de la roue de came 620, la piste de la came 621 est prévue pour servir
d'appui à la palette 611 du doigt déclencheur 610 : tant que la palette 611 est en
appui sur la piste de la came 621, le bras pivotant rétrograde 1 est animé d'un mouvement
d'avance régulier dans le sens direct, jusqu'à ce que la pointe de la palette 611
vienne en appui sur la pointe de came 622, dernier instant précédant la chute de la
palette 611 : Le dégagement 623 de la roue de came 620 est prévu pour autoriser, sans
lui faire obstacle, le passage de la palette 611 le long du mobile de came 620 : lorsque
la pointe de la palette 611 quitte la pointe de came 622, la palette 611 chute et
effectue un mouvement rapide sous l'effet d'entraînement du rouage de finissage, ce
mouvement rapide commence par le passage de la palette 611 dans le dégagement 623,
puis la palette 611 quitte l'emprise du mobile de came 620, et la roue du doigt déclencheur
610 tend à faire un tour complet autour de son axe, jusqu'au retour en appui de la
palette 611 sur la piste de la came 621. Cette came 621 a aussi tourné dans l'intervalle.
En effet, lors de la séparation de la palette 611 et de la came 621, plus rien ne
retient la roue de came 620, ni par conséquent le bras pivotant rétrograde 1 qui est
rappelé en mouvement rétrograde rapide sous l'action du ressort de bras de cage 120,
et bien sûr la roue de came 620 effectue aussi un tel mouvement rétrograde pendant
environ 2 secondes.
[0097] Pendant cette course de retour rapide la vitesse des mobiles, et notamment du mobile
déclencheur 600, est limitée par un mobile de régulateur 604, comportant par exemple
une étoile engrenant avec le mobile de finissage 603 et coopérant avec une ancre de
régulateur 605.
[0098] La deuxième roue intermédiaire 670 du mobile de pas de cage 700 engrène avec un pignon
de cage 710 qui entraîne la cage 150, tel que visible sur la figure 22. Cette même
figure 22 montre encore l'engrènement entre un renvoi 690, avec lequel engrène le
mobile déclencheur 600, avec la première roue inférieure 680 du mobile de pas de cage
700.
[0099] On comprend donc que, tant que la palette 611 du mobile déclencheur 610 est en contact
avec la piste de came 621 de la roue de came 620, le mobile de pas de cage 700 est
maintenu à l'arrêt par le renvoi 690 qui engrène avec le mobile déclencheur 610, qui
est immobile. Quand la palette chute, l'énergie du barillet principal 22 est libérée,
et provoque la rotation rapide, toutefois freinée par l'ancre 605, du rouage de finissage
et du mobile de pas de cage 700, qui entraîne dans sa rotation le pignon de cage 710.
[0100] Pendant les deux secondes de la chute le mobile de pas de cage 700, qui est indépendant
du bras pivotant rétrograde 1, tourne, et entraîne ainsi la cage de tourbillon, jusqu'à
la fin de la chute, et le mobile de pas de cage 700 est alors arrêté. Naturellement
la cage de tourbillon a poursuivi sa rotation, toujours dans le même sens et à la
même vitesse, pendant la durée de la chute. Pendant la chute la roue de came 620 est
entraînée dans son sens rétrograde J, et, à la fin de la chute, se présente dans une
position angulaire dans laquelle la came 621 reçoit en la palette 611 en appui radial.
[0101] Lorsque le bras pivotant rétrograde 1 revient en position de départ et reprend sa
course en sens direct, le mobile de pas de cage 700 est, ainsi, à l'arrêt.
[0102] En somme, la roue de came 620 a un mouvement alternatif à déclenchement périodique,
dont la période dépend de la fréquence de l'oscillateur du tourbillon.
[0103] On comprend que, ici, les deux sources d'énergie ont des fonctions différentes :
le barillet principal du mouvement 500, qui est ici la deuxième source d'énergie 22,
définit la réserve de marche, alimente le système, mais n'alimente pas le résonateur
en direct ; tandis que la première source d'énergie 12 ici constituée par le ressort
de cage 120 (qui pourrait aussi être un barillet, ou autre), entraîne le mobile de
came 620 porteur de la came 621, commande dans cet exemple particulier l'armage/désarmage
de 120°, alimente l'oscillateur, et effectue les mouvements +120° et -120°; la deuxième
source d'énergie 22 réalimente en permanence la première source d'énergie 12._
[0104] Les figures 32 à 34 illustrent une variante du mécanisme des figures 15 à 31, avec
le bloc composé du bras et du mobile de pas de cage est séparé de la première source
d'énergie, qui est déportée sur la platine ou structure fixe 110, et qui comporte
une première roue 1200 coopérant avec le ressort de bras de cage 120, et qui engrène
avec le secteur denté 660 du bras pivotant rétrograde 1. Dans ce mécanisme les rouages
sont représentés de façon simplifiée, pour mettre en évidence les deux branches de
circulation d'énergie :
- la branche alimentée par la première source d'énergie 12 comporte successivement cette
première roue 1200, le bras pivotant rétrograde 1 avec la roue fixe de tourbillon
720, un renvoi 650, et la roue de came 620 ;
- la branche alimentée par la deuxième source d'énergie 22 comporte successivement,
depuis le dessous du mouvement visible sur la figure 34, le barillet principal, une
roue de moyenne 601 dont l'arbre traverse la platine ou structure fixe 110, le mobile
de pas de cage 700 (dont la deuxième roue intermédiaire 670 engrène avec le pignon
de cage non représenté ici), le mobile de renvoi 690 et un autre renvoi, puis le mobile
déclencheur 610.
[0105] Le fonctionnement du mécanisme est ainsi assuré par des chaînes cinématiques courtes,
comportant peu de composants, lesquels sont d'exécution facile et économique. L'invention
permet de réaliser une complication innovante avec une faible consommation d'espace
dans la boîte de la montre
1. Mouvement d'horlogerie (500) comportant au moins un organe régulateur qui est un tourbillon
ou carrousel comportant une cage (150), ledit mouvement (500) comportant un mécanisme
d'entraînement (100) comportant une structure fixe (110) sur laquelle est monté pivotant,
autour d'un axe principal (D0), un bras (1) porteur de ladite cage (150), ledit bras
(1) étant soumis au couple de rappel d'une première source d'énergie (12), ledit mécanisme
d'entraînement (100) comportant encore au moins une deuxième source d'énergie (22),
agencée pour réalimenter en permanence ladite première source d'énergie (12), caractérisé en ce que ladite deuxième source d'énergie (22) est agencée pour entraîner un mobile de pas
de cage (700) entraînant lui-même un pignon de cage (710) pour l'entraînement en rotation
de ladite cage (150), et en ce que ledit mouvement d'horlogerie (500) comporte, pour la commande périodique d'un mouvement
rétrograde dudit bras (1), un mobile déclencheur (600) relié cinématiquement à ladite
deuxième source d'énergie (22) et tournant toujours dans le même sens, et qui est
agencé pour coopérer, au niveau d'une palette (601) que comporte ledit mobile déclencheur
(600), avec une came (621) que comporte un mobile de came (620) relié cinématiquement
audit bras (1), et en ce que ladite came (621) couvre un secteur angulaire inférieur à 360° et qui correspond
à un mouvement d'avance dudit bras (1) en pivotement dans un premier sens direct E
à une première vitesse constante par rapport à ladite structure fixe (110) aussi longtemps
que ladite palette (601) est en appui sur ladite came (621), une interruption de ladite
came (621) étant agencée pour déclencher une chute d'une palette (601) que comporte
ledit mobile déclencheur (600) sous l'action du couple moteur de ladite deuxième source
d'énergie (22), et pour commander un retour rétrograde rapide dudit bras (1) dans
un deuxième sens rétrograde F par rapport à ladite structure fixe (110) à une deuxième
vitesse supérieure à ladite première vitesse, pendant la chute de ladite palette (601)
entre l'instant où elle quitte ladite came (621) et l'instant où elle revient en appui
sur ladite came (621), ledit mobile de came (620) effectuant, pendant ladite chute,
un pivotement rétrograde sous l'effet du retour rétrograde dudit bras (1).
2. Mouvement d'horlogerie (500) selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit mobile déclencheur (600) comporte une roue du doigt déclencheur 610, laquelle
engrène avec un mobile (603) d'un rouage de finissage alimenté par ladite deuxième
source d'énergie (22), et qui est montée coaxiale, autour d'un axe (619), avec un
doigt déclencheur (615) porteur de ladite palette (611), et en ce que ladite roue du doigt déclencheur (610) et ledit doigt déclencheur (615) ont une mobilité
angulaire d'angle α d'un par rapport à l'autre, inférieure à 15 degrés.
3. Mouvement d'horlogerie (500) selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite roue du doigt déclencheur (610) porte ou comporte un bras-ressort (612), dont
une extrémité distale formant marteau (613) est agencée pour coopérer en appui de
butée avec une goupille (614) que porte ledit doigt déclencheur (615), et en ce que ladite roue du doigt déclencheur (610) comporte, d'une part une surface de butée
arrière (618) pour limiter la course angulaire relative de ladite goupille (614),
et d'autre part une surface de butée avant (617) pour limiter la course angulaire
dudit marteau (613).
4. Mouvement d'horlogerie (500) selon la revendication 3, caractérisé en ce que ledit bras-ressort (612) est monobloc avec ladite roue du doigt déclencheur (610)
et est mobile dans une lumière (6120) que comporte cette dernière, et dont des surfaces
intérieures limitent la course radiale dudit bras-ressort (612).
5. Mouvement d'horlogerie (500) selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'ensemble dudit mobile déclencheur (600) est un composant monobloc.
6. Mouvement d'horlogerie (500) selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que ledit mobile de pas de cage (700) comporte une première roue inférieure (680) et
une deuxième roue intermédiaire (670) espacées axialement et solidaires en rotation,
et qui sont aussi coaxiales et espacées axialement d'un secteur denté (660) ou d'une
denture complète que comporte ledit bras pivotant rétrograde (1), ladite deuxième
roue intermédiaire (670) engrenant avec ledit pignon de cage (710), et ladite première
roue inférieure (680) engrenant avec un renvoi 690, avec lequel engrène le mobile
déclencheur (600).
7. Mouvement d'horlogerie (500) selon la revendication 6, caractérisé en ce que ledit secteur denté (660) ou ladite denture complète que comporte ledit bras pivotant
rétrograde (1) engrène indirectement avec ledit mobile de came (620) au travers d'un
rouage de came qui comporte au moins un renvoi (640) comportant deux chaussées lanternées
coopérant par friction entre elles pour un réglage fin de l'orientation de l'angle
rétrograde dudit bras (1).
8. Mouvement d'horlogerie (500) selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ledit bras pivotant rétrograde (1) porte une roue fixe (720) de tourbillon, avec
laquelle coopère le pignon d'une roue d'échappement d'un mécanisme d'échappement coopérant
avec un balancier-spiral que comporte ledit mouvement (500).
9. Mouvement d'horlogerie (500) selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que ladite chute de ladite palette (601) et la vitesse des mobiles, et dudit mobile déclencheur
(600) est limitée par un mobile de régulateur (604), comportant une étoile engrenant
avec un mobile (603) d'un rouage de finissage alimenté par ladite deuxième source
d'énergie (22), et coopérant avec une ancre de régulateur (605).
10. Mouvement d'horlogerie (500) selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que ledit mobile de pas de cage (700) est coaxial avec ladite première source d'énergie
(12) autour dudit axe principal (D0).
11. Mouvement d'horlogerie (500) selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce qu'un bloc composé dudit bras pivotant rétrograde (1) et dudit mobile de pas de cage
(700) est séparé de ladite première source d'énergie (11), qui est déportée sur ladite
structure fixe (110), et qui comporte une première roue (1200) coopérant avec un ressort
de bras de cage (120) que comporte ladite première source d'énergie (12), et qui engrène
avec un secteur denté (660) ou ladite denture complète que comporte ledit bras pivotant
rétrograde (1)
12. Pièce d'horlogerie (1000) comportant au moins un mouvement d'horlogerie (500) selon
l'une des revendications 1 à 11.
13. Pièce d'horlogerie (1000) selon la revendication 12, caractérisée en ce qu'elle est une montre, et en ce que ladite première source d'énergie (12) et/ou ladite deuxième source d'énergie (22)
est un barillet.