Domaine de l'invention
[0001] L'invention concerne un procédé de classement continu d'un concurrent lors d'un parcours
d'une discipline sportive de glisse de type slalom, le concurrent étant muni d'au
moins une planche de glisse, tels des skis ou un surf des neiges.
[0002] L'invention concerne également un système de classement continu d'un concurrent pour
la mise en oeuvre du procédé.
Arrière-plan de l'invention
[0003] Dans une compétition de sport de glisse, telle qu'une course de ski de type slalom
ou slalom géant, qui peut avoir une ou deux manches, on rend la course plus attrayante
pour un spectateur ou un téléspectateur, en affichant des temps intermédiaires du
concurrent en piste, afin de pouvoir le classer quelle est sa position en cours par
rapport aux concurrents précédents. Les temps intermédiaires sont par exemple mesurés
grâce à une barrière lumineuse entre deux cellules photoélectriques, qui sont placées
à quelques mètres de distance l'une de l'autre, et qui déclenchent l'enregistrement
instantané de la valeur du chronomètre lorsque le concurrent franchit la barrière.
Cependant, la configuration du terrain et le risque de déclenchement intempestif par
des membres de l'organisation restreignent son utilisation sur la piste.
[0004] Un autre procédé consiste à déclencher manuellement l'enregistrement de la valeur
du chronomètre au passage du concurrent, mais la précision et la fiabilité ne sont
pas assez grandes.
[0005] Pour déterminer le moment exact du passage d'un concurrent, il existe un procédé
et un système décrits dans le document
WO2016174612, dans lesquels on dispose des aimants le long du parcours, de préférence sur chaque
porte. Les aimants sont détectés par un magnétomètre portés par le concurrent, et
les données sont transmises pour connaître le temps de passage du concurrent à chaque
passage de porte. Néanmoins, la mise en oeuvre est longue, car il faut disposer chaque
aimant dans la neige, ce qui est d'autant plus gênant lorsque le parcours est modifié
entre deux manches. De plus, la portée des aimants n'est pas toujours suffisante lorsqu'un
concurrent passe à une distance plus grande de la porte.
[0006] Dans un autre document (
WO2010119084), des accéléromètres sont agencés dans les portes ou piquets de slalom, pour détecter
le passage du concurrent. Cependant, un tel dispositif ne permet pas d'identifier
la porte pour les différencier les unes des autres, et ne facilite pas en outre le
remplacement d'une porte pendant une course.
[0007] Il est encore à noter qu'il peut être envisagé d'effectuer la mesure de vitesse en
continu en utilisant un récepteur d'un système de localisation par satellite de type
GPS/GNSS (pour « Global Positioning System/Global Navigation Satellite System » en
anglais). En fonction des perturbations dues aux multi-trajets des signaux, à un ciel
obstrué par des montagnes ou d'autres objets et à la dilution géométrique de la précision,
une précision de 95% peut être néanmoins atteinte. Sur une pente de montage avec 45°
d'inclinaison, la vitesse horizontale est 30% plus basse que la vitesse selon trois
dimensions. Pour travailler précisément sur un skieur en course, le récepteur GPS
doit être placé sur le casque d'un skieur, mais cela représente un risque de sécurité
non acceptable durant une course. De plus, comme le capteur n'est pas solidaire avec
le ski, il y a un manque de précision dû aux mouvements entre la tête et le ski. Même
si la technologie GPS permet la mesure de vitesse normalement dans trois directions,
l'utilisateur du dispositif GPS ne reçoit que la vitesse à deux dimensions horizontalement.
Cela peut causer pour le skieur une grande différence par rapport à sa vitesse réelle,
ce qui constitue un inconvénient.
Résumé de l'invention
[0008] L'invention a donc pour but de pallier les inconvénients de l'état de la technique
susmentionné en proposant un procédé de classement continu d'un concurrent lors d'un
parcours d'une discipline sportive de glisse de type slalom, le concurrent étant muni
d'au moins une planche de glisse, tels des skis ou un surf des neiges, dans lequel
il est possible d'effectuer un classement du concurrent par rapport aux concurrents
précédents renouvelé régulièrement tout au long du parcours
[0009] A cet effet, l'invention concerne un procédé de classement continu d'un concurrent
lors d'un parcours d'une discipline sportive de glisse de type slalom, le concurrent
étant muni d'au moins une planche de glisse, tels des skis ou un surf des neiges.
[0010] Le procédé est remarquable en ce qu'il comprend de manière itérative :
- une étape de mesure de la variation angulaire latérale de la planche de glisse autour
d'un axe prédéfini,
- une étape de détection d'un instant où l'angle passe par une valeur prédéfinie,
- une étape d'enregistrement du temps de parcours du concurrent correspondant à l'instant
détecté,
- une étape de comparaison du temps de parcours enregistré avec ceux des concurrents
précédents pour l'instant détecté correspondant, et
- une étape de classement du concurrent par rapport aux concurrents précédents en fonction
du temps de parcours de chacun.
[0011] Ainsi, on surveille un seul paramètre, l'orientation latérale de la planche de glisse,
par exemple un ski ou un surf des neiges, pour déterminer les moments où le concurrent
effectue un changement de positions entre deux virages du slalom. Les changements
d'orientation latérale se produisent généralement entre les obstacles qu'il faut contourner
sur un slalom, par exemple des portes ou des piquets.
[0012] Quelles que soient les trajectoires du concurrent, les changements d'orientation
se produisent globalement au même niveau de la piste de ski entre les portes. Par
conséquent, en détectant à quels instants ils se produisent, on peut suivre la progression
du concurrent tout au long du slalom et déterminer les temps de parcours des concurrents
entre chaque changement d'orientation. On enregistre ainsi progressivement des temps
de parcours tout au long du slalom, chaque temps enregistré correspondant à un changement
d'orientation des skis.
[0013] Le temps de parcours enregistré est comparé au temps de parcours enregistrés des
concurrents précédents pour un instant détecté correspondant. Ainsi, le concurrent
effectuant le slalom peut être classé par rapport aux concurrents précédents pour
cet instant. On connait la place que le concurrent occupe à ce moment de la course.
[0014] A chaque nouvel instant détecté, on réévalue le classement du concurrent grâce à
ce procédé. Le classement du concurrent est ainsi renouvelé très fréquemment, quasiment
entre chaque obstacle du slalom.
[0015] Grâce à ce procédé, il suffit de surveiller un seul paramètre, l'angle de rotation
latérale de la planche de ski par rapport au plan de la piste de slalom, pour déterminer
le temps de parcours à enregistrer et pour le comparer aux concurrents précédents.
On a de la sorte un procédé fiable et simple à mettre en oeuvre techniquement, qui
permet de renouveler fréquemment le classement du concurrent et de suivre les changements
de position du concurrent dans le classement tout au long du parcours.
[0016] En outre, le procédé ne demande pas d'installation complexe sur la piste du parcours
ou sur les obstacles du slalom. De plus, on n'a pas recours à un facteur extérieur,
dont on dépendrait comme un système satellitaire par exemple.
[0017] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, à l'étape de mesure, l'axe
prédéfini est choisi orienté sensiblement selon l'axe longitudinal de la planche de
glisse, l'angle latéral étant mesuré par rapport au plan de la piste du parcours de
glisse.
[0018] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, à l'étape de détection,
la valeur de l'angle prédéfinie est choisie nulle, la planche de glisse étant sensiblement
parallèle au plan de la piste.
[0019] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, à l'étape de détection,
on détecte le signe de la valeur de l'angle.
[0020] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, à l'étape de détection,
on détecte des instants pour deux valeurs d'angle, un premier type d'instants lorsque
la valeur de l'angle passe d'une valeur inférieure à une valeur supérieure ou égale
à une première valeur prédéfinie, et un second type d'instants lorsque l'angle passe
d'une valeur supérieure à une valeur inférieure ou égale à une seconde valeur prédéfinie.
[0021] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, à l'étape d'enregistrement,
les premiers types d'instants sont associés à un virage dans une première direction,
sensiblement orthogonale à l'axe prédéfini, et les seconds types d'instants sont associés
à un virage dans la direction opposée au premier virage, par exemple à droite et à
gauche.
[0022] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, la première valeur prédéfinie
est comprise dans un intervalle allant de 3° à 30°, de préférence de 5° à 15°, par
exemple 10°, et la deuxième valeur prédéfinie est comprise dans un intervalle allant
de -30°à -3°, de préférence de -15° à -5°, par exemple -10°.
[0023] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, à l'étape de comparaison,
on calcule un temps de parcours moyen sur une série d'instants détectés consécutifs,
par exemple sur les quatre derniers instants détectés.
[0024] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, à l'étape de classement,
le concurrent est classé par rapport aux concurrents précédents en fonction du temps
de parcours moyen.
[0025] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, l'étape de classement est
effectuée à partir d'un nombre prédéfini d'instants détectés, par exemple à partir
du quatrième instant détecté.
[0026] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, le procédé comprend une
étape supplémentaire de transmission du temps enregistré, entre l'étape de détection
et l'étape d'enregistrement.
[0027] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, le procédé comprend une
étape supplémentaire d'affichage du classement du concurrent pour l'instant détecté.
[0028] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, à l'étape d'affichage, le
temps de parcours du concurrent pour l'instant détecté est également affiché.
[0029] L'invention concerne aussi un système de classement continu d'un concurrent lors
d'un parcours d'une discipline sportive de glisse de type slalom, le concurrent étant
muni d'au moins une planche de glisse, tels des skis ou un surf des neiges, pour la
mise en oeuvre du procédé de classement continu décrit précédemment.
[0030] A cette fin, le système comprend :
- une unité de mesure pour mesurer la variation angulaire latérale de la planche de
glisse autour d'un axe prédéfini, par exemple une unité de mesure inertielle munie
d'un gyroscope.
- une unité de détection configurée pour détecter l'instant où l'angle passe par une
valeur prédéfinie,
- un dispositif de chronométrage du temps de parcours des concurrents,
- une unité de traitement configurée pour enregistrer le temps de parcours du concurrent
lorsqu'elle reçoit un signal de détection, le comparer avec ceux des concurrents précédents
pour l'instant détecté correspondant, et effectuer un classement du concurrent par
rapport aux concurrents précédents en fonction du temps de parcours de chacun.
[0031] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, le système comprend un module
à transpondeur portatif muni de l'unité de mesure, de l'unité de détection et d'un
émetteur pour transmettre le signal de détection à l'unité de traitement.
[0032] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, le module à transpondeur
est agencé sur une chaussure de ski du concurrent.
[0033] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, le système comprend une
unité d'affichage du classement.
Brève description des dessins
[0034] Les buts, avantages et caractéristiques du procédé et système de classement selon
l'invention apparaîtront mieux dans la description suivante d'au moins une forme d'exécution
non limitative illustrée par les dessins sur lesquels :
La figure 1 est une représentation schématique d'un parcours de glisse de type slalom
pour lequel un procédé selon l'invention est utilisé.
La figure 2 est un schéma synoptique d'un procédé de classement d'un concurrent selon
l'invention.
La figure 3 est un graphique représentant les variations angulaires latérale de la
planche de glisse lors d'un parcours de glisse de type slalom.
La figure 4 est un graphique représentant le comptage du nombre de virages à gauche
et à droite effectué avec le procédé.
La figure 5 est un tableau montrant un exemple de classement obtenu avec le procédé
selon l'invention.
La figure 6 est une représentation schématique d'un système de classement selon l'invention.
Description détaillée de l'invention
[0035] Selon l'invention, le procédé est prévu pour permettre le classement continu d'un
concurrent par rapport aux concurrents précédents lors d'un parcours d'une discipline
sportive de glisse de type slalom. Il s'agit par exemple d'une piste de slalom ou
de slalom géant à effectuer avec des skis ou un surf des neiges. L'invention peut
également être élargie à tout sport de glisse dans lequel il faut effectuer fréquemment
des virages.
[0036] On entend par le terme « continu », le fait que le classement est régulièrement mis
à jour, et qu'il est reproduit fréquemment pendant le parcours du concurrent. Le concurrent
est muni d'au moins une planche de glisse, tels des skis ou un surf des neiges, qui
lui permettent de glisser sur la piste, qui est recouverte de neige.
[0037] Lors d'un parcours 13 de slalom, tel que celui représenté sur la figure 1, le concurrent
doit contourner des obstacles en effectuant des virages autour d'eux par un côté défini
à l'avance. Le parcours 13 du concurrent est représenté en tirets sur la figure 1.
Les obstacles sont, par exemple, des piquets ou des portes 2 de slalom plantés dans
la neige. Généralement, les virages successifs sont orientés dans des sens opposés.
Par exemple, en se plaçant dans le sens de la pente de la piste, le concurrent effectue
un virage à gauche 3 pour tourner autour d'une première porte 2 qu'il doit contourner
par la droite de la piste, puis un virage à droite 4 pour tourner autour d'une deuxième
porte 2 qu'il doit contourner par la gauche. Ainsi, entre deux portes, le concurrent
doit subitement changer de position pour effectuer un virage dans l'autre sens. Pour
cela, il modifie l'orientation latérale des skis sur la piste pour tourner dans l'autre
sens. Ces changements sont représentés par des petits cercles sur la figure 1.
[0038] En détectant l'instant où le concurrent a modifié la position latérale des skis,
on détermine des points de passages 5 du parcours 13 pour lesquels on mesure des temps
de parcours 13, qui permettent de faire un classement renouvelé du concurrent par
rapport aux concurrents précédents, à chaque point de passage 5 du parcours 13.
[0039] A cette fin, le procédé 1, représenté sur la figure 2, consiste dans une première
étape 6, à mesurer la variation angulaire latérale de la planche de glisse autour
d'un axe prédéfini. De préférence, on choisit un axe prédéfini orienté sensiblement
selon l'axe longitudinal de la planche de glisse. Lorsque la planche est à plat sur
la piste l'angle est nul, et lorsque la planche est levée d'un côté ou de l'autre,
elle fait un angle positif d'un côté et négatif de l'autre avec la position piste.
Ainsi, on mesure l'angle que fait la planche de glisse avec la piste selon l'axe prédéfini.
[0040] Dans une deuxième étape 7, on détecte un instant où l'angle passe par une valeur
prédéfinie.
[0041] Selon un premier mode de réalisation du procédé 1, on choisit une valeur de l'angle
nulle de sorte que la planche de glisse soit sensiblement parallèle au plan de la
piste lorsque l'on détecte cet instant. Ainsi, lorsque le concurrent change ses skis
d'orientation latérale entre deux virages, il passe forcément par une valeur d'angle
latérale nulle.
[0042] Selon un deuxième mode de réalisation du procédé 1, on détecte en plus le signe de
la valeur de l'angle pour savoir si l'angle est passé par une valeur nulle. De plus,
on peut déduire du signe, quel type de virage il s'agit. Par exemple, quand l'angle
devient négatif, on détecte un virage à gauche, et quand l'angle devient positif,
on détecte un virage à droite. On peut donc associer à chaque détection, l'orientation
du virage, qu'il soit vers la gauche ou la droite. En associant un type de virage
à chaque détection, on peut suivre si le concurrent suit bien le même parcours que
les autres concurrents.
[0043] Selon un troisième mode de réalisation du procédé 1, on détecte des instants pour
deux valeurs d'angles, un premier type d'instants lorsque la valeur de l'angle passe
d'une valeur inférieure à une valeur supérieure ou égale à une première valeur prédéfinie,
et un second type d'instants lorsque l'angle passe d'une valeur supérieure à une valeur
inférieure ou égale à une seconde valeur prédéfinie.
[0044] Les premiers types d'instants sont associés à un virage dans une première direction,
sensiblement orthogonale à l'axe prédéfini, et les seconds types d'instants sont associés
à un virage dans la direction opposée au premier virage. On détecte par exemple un
virage à droite lorsque l'angle a une valeur supérieure ou égale à la première valeur
prédéfinie et un virage à gauche lorsque l'angle une valeur inférieure ou égale à
une seconde valeur prédéfinie.
[0045] La première valeur prédéfinie est comprise dans un intervalle allant de 3° à 30°,
de préférence de 5° à 15°, et la deuxième valeur prédéfinie est comprise dans un intervalle
allant de -30°à -3°, de préférence de -15° à -5°, pour compter tous les virages. On
choisit par exemple un angle de 10° pour la première valeur, et -10° pour la seconde
valeur. Dans cet exemple, on détecte un virage à gauche lorsque l'angle atteint -10°,
alors qu'il était supérieur à cette valeur, et un virage à droite lorsque l'angle
atteint 10 °, alors que l'angle était inférieur à cette valeur.
[0046] Dans ce troisième mode de réalisation, on a un effet d'hystérèse de la détection,
de manière à éviter de détecter des petits virages, que le concurrent effectue par
exemple pour se replacer, et qui n'est pas dû à l'évitement d'une porte. Dans le dernier
exemple, on ne détecte pas de virage pour des valeurs inférieures à 10° et supérieure
à -10°.
[0047] Dans l'exemple de la figure 2, le procédé 1 comprend une troisième étape supplémentaire
8 de transmission de l'instant où l'angle passe par une valeur prédéfinie, entre l'étape
de détection et l'étape d'enregistrement. Cette étape est optionnelle et existe par
exemple pour faire la liaison entre un détecteur mobile, tel un transpondeur, et une
unité de traitement qui effectue la suite du procédé 1. Pour un système mobile qui
effectuerait tout le procédé 1, l'étape de transmission n'existe pas.
[0048] Le procédé 1 comprend une quatrième étape 9 d'enregistrement du temps de parcours
du concurrent correspondant à l'instant détecté. Le parcours du concurrent est chronométré
depuis le départ par des moyens usuels de chronométrage. Ainsi, dès qu'un instant
est détecté, on enregistre instantanément le temps de parcours courant pour l'associer
à l'instant détecté.
[0049] Dans le premier mode de réalisation, on associe un temps de parcours à chaque passage
de l'angle par la valeur nulle.
[0050] Dans le deuxième mode de réalisation, on associe un temps de parcours à chaque changement
de signe de la valeur de l'angle. De plus, on sait quelle est la direction du virage,
à gauche ou à droite. On peut donc vérifier que les concurrents ont effectués le même
nombre de virage à gauche et à droite.
[0051] Dans le troisième mode de réalisation, on associe un temps de parcours dès que l'angle
est supérieur ou égal à la première valeur prédéfinie, ou bien dès que l'angle est
inférieur ou égal à la deuxième valeur prédéfinie. De plus, on sait quelle est la
direction du virage, à gauche ou à droite, comme dans le deuxième mode de réalisation.
[0052] L'étape suivante est une étape de comparaison 10 du temps de parcours enregistré
avec ceux des concurrents précédents pour l'instant détecté correspondant. Avantageusement,
on dénombre les temps de parcours enregistrés du concurrent et on compare le dernier
temps de parcours enregistré avec les temps de parcours enregistrés des concurrents
précédents du même ordre.
[0053] Selon un mode de réalisation particulier, pendant l'étape de comparaison, on calcule
un temps de parcours moyen sur une série d'instants détectés consécutifs. Pour augmenter
la fiabilité du classement, la valeur moyenne est par exemple calculée sur les quatre
derniers instants détectés. Ainsi, on évite un classement erroné à cause d'une anomalie
de parcours du concurrent.
[0054] Grâce au temps de parcours enregistré, on procède ensuite à une étape de classement
11 du concurrent par rapport aux concurrents précédents en fonction du temps de parcours
de chacun. Dans le mode de réalisation où l'on calcule un temps de parcours moyens
sur plusieurs instants, le concurrent est classé par rapport aux concurrents précédents
en fonction du temps de parcours moyen calculé.
[0055] Avantageusement, l'étape de classement est effectuée à partir d'un nombre prédéfini
d'instants détectés, par exemple à partir du quatrième instant détecté. On évite de
la sorte de faire un classement sur les premiers instants détectés car il y a des
risques d'erreurs.
[0056] Sur la figure 2, le procédé 1 comprend une étape supplémentaire optionnelle d'affichage
12 du classement du concurrent pour l'instant détecté. Le classement peut ainsi être
suivi par des spectateurs ou des téléspectateurs qui regardent la course. On peut
en outre afficher le temps de parcours du concurrent pour suivre si le concurrent
a peu ou beaucoup de temps d'avance ou de retard sur les concurrents précédents.
[0057] Le procédé 1 de classement continu décrit précédemment est mis en oeuvre de manière
itérative pendant le parcours du concurrent. Le procédé 1 est répété dans l'ordre
des étapes décrit précédemment pour renouveler le classement fréquemment, ici à chaque
changement de virage du concurrent.
[0058] Sur le graphique 14 de la figure 3, la fonction 15 représente la valeur de l'angle
de rotation latérale de la planche de glisse autour de l'axe prédéfini sur un parcours
de sport de glisse de type slalom. La valeur de l'angle 16 est en ordonnée, tandis
que l'abscisse représente le temps 17. Dès que l'angle passe par la valeur nulle de
l'angle 18, le concurrent a changé de sens de virage. Chaque sommet 19 de la fonction
correspond à une porte que le concurrent a contournée. Ainsi, en détectant les instants
où l'angle passe par la valeur nulle, on en déduit un temps de parcours entre deux
portes.
[0059] La figure 4 montre la manière dont on compte les virages à gauche ou à droite en
fonction du signe de l'angle que l'on voit sur le graphique de la figure 3. Ici, on
détecte le signe de l'angle pour en déduire la nature des virages. La fonction 21
a un profil en créneaux, avec des créneaux positifs 22 ou négatifs 23 selon le signe
de l'angle, chaque créneau représentant un virage à gauche ou à droite. Les créneaux
de valeur positive correspondent par exemple aux virages à droite, et les créneaux
de valeur négative aux virages à gauche. Le concurrent a donc effectué ici trente
virages à droite et vingt-neuf virages à gauche, soit cinquante-neuf virages comptabilisés
au final. Les cinquante-neuf virages sont dénombrés au-dessus de la courbe en créneau,
tandis que les virages à gauche et à droites sont différenciés et inscrits directement
sur chaque créneau correspondant.
[0060] Un exemple de classement entre plusieurs concurrents, trois dans l'exemple, est montré
sur le tableau 25 de la figure 5, sur lequel on a classé et détecté cinq instants
G0, G1, G2, G3 et G4 correspondants à cinq virages effectués lors d'un parcours de
type slalom. Cinq temps de passages T01, T02, T03, T11, T12, T1, T21, T22, T23, T31,
T32, T33, T41, T42, T43, ont donc été enregistrés pour chaque concurrent aux instants
G0, G1, G2, G3 et G4 . Pour les trois premiers temps de passage G0, G1, G2, on ne
fait pas de classement, mais un classement 26, 27 est effectué au quatrième et cinquième
temps de parcours des instants G4 et G5. En outre, le tableau correspond au mode de
réalisation où l'on calcule une moyenne des temps de parcours à partir du quatrième
instant détecté, ici pour les instants G3 et G4. La moyenne [Tij] est calculée pour
un instant Gi, et pour un concurrent j, par l'équation suivante :

[0061] Ainsi, à partir des moyennes calculées [T31], [T32], [T33], [T41], [T42], [T43],
on classe les concurrents de la moyenne la plus basse à la moyenne la plus haute pour
les instants G3 et G4. Pour l'instant G3, le troisième concurrent est le plus rapide
devant le premier et le deuxième, tandis qu'à l'instant détecté G4, le deuxième concurrent
est plus rapide que le premier, le troisième étant toujours le plus rapide.
[0062] L'invention se rapporte également à un système de classement 30 continu d'un concurrent
lors d'un parcours d'une discipline sportive de glisse de type slalom. Le système
30 est, en particulier, apte à mettre en oeuvre le procédé décrit précédemment. La
figure 6 représente schématiquement les principaux éléments qui composent le système
de classement 30 dans une course de type slalom, telle qu'une course de ski ou de
surf des neiges. Le système 30 est prévu pour effectuer un classement des concurrents
en temps réel, c'est-à-dire en direct ou en continu, tout en permettant un affichage
en direct de ce classement sur un écran ou par une retransmission télévisuelle sur
une télévision à des spectateurs ou téléspectateurs.
[0063] Le système 30 comprend un ou plusieurs modules à transpondeur 31, qui sont destinés
à être portés chacun par un concurrent, qui le porte pour la mesure notamment de la
variation angulaire latérale de la planche de glisse. Chaque module à transpondeur
31 pour la compétition est disposé par exemple au niveau d'une des chaussures du concurrent.
Le module à transpondeur 31 comporte un émetteur 32 muni d'une antenne pour la transmission
d'un signal de données, en particulier un signal de détection d'un instant ou l'angle
passe par la valeur prédéfinie. Pour la transmission d'un signal de données, la fréquence
porteuse du signal peut être comprise entre 300 MHz et 3'000 MHz, et notamment par
exemple à 433 MHz, 868 MHz ou 915 MHz. Une modulation des données est effectuée par
modulation d'amplitude ou modulation de fréquence ou de phase. Il peut être choisi
parmi plusieurs fréquences porteuses pour la transmission du signal de données. Ainsi
différents canaux de transmission peuvent être sélectionnés.
[0064] Chaque module à transpondeur comporte une unité de mesure 33 pour mesurer la variation
angulaire latérale de la planche de glisse autour de l'axe prédéfini. L'unité de mesure
33 est par exemple une unité de mesure inertielle, qui est un capteur de mouvement
composé généralement d'un accéléromètre triaxial, d'un gyroscope triaxial et d'un
magnétomètre triaxial. Le gyroscope permet de mesurer la variation d'angle autour
de l'axe prédéfini. Il est a noté qu'un capteur muni seulement d'un gyroscope suffit
pour mesurer la variation angulaire selon le procédé.
[0065] Le module à transpondeur 31 comporte aussi une unité de détection 34 configurée pour
détecter l'instant où l'angle mesuré passe par la ou les valeurs prédéfinies, ainsi
que le signe de l'angle si besoin. Par conséquent, dès que la valeur de l'angle est
détectée, le module transmet instantanément un signal de détection.
[0066] Le système 30 comprend encore une ou plusieurs stations de base 35, 36, 37, qui peuvent
recevoir chacun un signal transmis par l'antenne de l'émetteur 32 du module à transpondeur
31 en course, notamment un signal de détection d'un instant où le concurrent passe
par la ou les valeurs d'angle prédéfinies. Chaque station de base 35, 36, 37 peut
recevoir séparément ou ensemble par une antenne de réception 41, 42, 43, le signal
du module à transpondeur 31. Il est à noter que chaque station de base 35, 36, 37
du dispositif peut être placée à un endroit spécifique de la piste de course. Il peut
être prévu par exemple pour une course de ski ou de surf des neiges, de placer des
stations de base 35, 36, 37 espacées l'une de l'autre de 200 à 400 m entre le départ
et l'arrivée de la course. Chaque station de base 35, 36, 37 ou au moins une station
de base peut recevoir un signal de données du module à transpondeur 31 porté par le
concurrent durant sa course.
[0067] Le système 30 est aussi équipé d'un dispositif de chronométrage 38 et d'une unité
d'affichage 39. Le dispositif de chronométrage 38 gère le chronométrage de la course
de chaque concurrent, et mesure ainsi le temps de parcours des concurrents depuis
le départ jusqu'à l'arrivée du concurrent. L'unité d'affichage 39 permet d'afficher
le classement en temps réel ou en continu sur au moins un écran pour des spectateurs
ou des téléspectateurs via des dispositifs de retransmission télévisuels ou sur internet.
[0068] Le système 30 comprend en outre une unité de traitement 40 reliée aux différentes
stations de base 35, 36, 37, et au dispositif de chronométrage 38. Les différentes
stations de base 35, 36, 37 peuvent être reliées par câble ou également par une communication
sans fil de manière à transmettre le signal à l'unité de traitement 40 par câble ou
également par une transmission sans fil. L'unité de traitement 40 est configurée pour
enregistrer le temps de parcours du concurrent lorsqu'elle reçoit un signal de détection
de l'émetteur 32 du module à transpondeur 31, transmis par les bases 35, 36, 37. L'unité
de traitement 40 enregistre le temps de parcours de l'instant détecté et compare le
temps de parcours avec ceux des concurrents précédents pour l'instant détecté correspondant.
L'unité de traitement 40 effectue ensuite un classement du concurrent par rapport
aux concurrents précédents en fonction du temps de parcours de chacun, selon l'un
des modes de réalisation du procédé décrit précédemment. Le classement est transmis
simultanément à l'unité d'affichage 39 pour les spectateurs ou téléspectateurs.
1. Procédé (1) de classement continu d'un concurrent lors d'un parcours (13) d'une discipline
sportive de glisse de type slalom, le concurrent étant muni d'au moins une planche
de glisse, tels des skis ou un surf des neiges, le procédé (1) étant
caractérisé en ce qu'il comprend de manière itérative :
- une étape de mesure (6) de la variation angulaire latérale de la planche de glisse
autour d'un axe prédéfini,
- une étape de détection (7) d'un instant où l'angle passe par une valeur prédéfinie,
- une étape d'enregistrement (9) du temps de parcours du concurrent correspondant
à l'instant détecté,
- une étape de comparaison (10) du temps de parcours enregistré avec ceux des concurrents
précédents pour l'instant détecté correspondant, et
- une étape de classement (11) du concurrent par rapport aux concurrents précédents
en fonction du temps de parcours de chacun.
2. Procédé (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'à l'étape de mesure (6), l'axe prédéfini est choisi orienté sensiblement selon l'axe
longitudinal de la planche de glisse, l'angle latéral étant mesuré par rapport au
plan de la piste du parcours de glisse.
3. Procédé (1) selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'à l'étape de détection (7), la valeur de l'angle prédéfinie est choisie nulle, la
planche de glisse étant sensiblement parallèle au plan de la piste.
4. Procédé (1) selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'à l'étape de détection (7), on détecte le signe de la valeur de l'angle.
5. Procédé (1) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'à l'étape de détection (7), on détecte des instants pour deux valeurs d'angle, un
premier type d'instants lorsque la valeur de l'angle passe d'une valeur inférieure
à une valeur supérieure ou égale à une première valeur prédéfinie, et un second type
d'instants lorsque l'angle passe d'une valeur supérieure à une valeur inférieure ou
égale à une seconde valeur prédéfinie.
6. Procédé (1) selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'à l'étape d'enregistrement (9), les premiers types d'instants sont associés à un virage
dans une première direction, sensiblement orthogonale à l'axe prédéfini, et les seconds
types d'instants sont associés à un virage dans la direction opposée au premier virage,
par exemple à droite (4) et à gauche (3).
7. Procédé (1) selon la revendication 6, caractérisé en ce que la première valeur prédéfinie est comprise dans un intervalle allant de 3° à 30°,
de préférence de 5° à 15°, par exemple 10°, et la deuxième valeur prédéfinie est comprise
dans un intervalle allant de -30°à -3°, de préférence de -15° à -5°, par exemple -10°.
8. Procédé (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'à l'étape de comparaison (10), on calcule un temps de parcours moyen sur une série
d'instants détectés consécutifs, par exemple sur les quatre derniers instants détectés.
9. Procédé (1) selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'à l'étape de classement (11), le concurrent est classé par rapport aux concurrents
précédents en fonction du temps de parcours moyen.
10. Procédé (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'étape de classement (11) est effectuée à partir d'un nombre prédéfini d'instants
détectés, par exemple à partir du quatrième instant détecté.
11. Procédé (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend une étape supplémentaire de transmission (8) du temps enregistré, entre
l'étape de détection (7) et l'étape d'enregistrement (9).
12. Procédé (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend une étape supplémentaire d'affichage (12) du classement du concurrent
pour l'instant détecté.
13. Procédé (1) selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'à l'étape d'affichage, le temps de parcours du concurrent pour l'instant détecté est
également affiché.
14. Système (30) de classement continu d'un concurrent lors d'un parcours (13) d'une discipline
sportive de glisse de type slalom, le concurrent étant muni d'au moins une planche
de glisse, tels des skis ou un surf des neiges, le système (30) étant
caractérisé en ce qu'il comprend :
- une unité de mesure (33) pour mesurer la variation angulaire latérale de la planche
de glisse autour d'un axe prédéfini, par exemple une unité de mesure inertielle munie
d'un gyroscope.
- une unité de détection (34) configurée pour détecter l'instant où l'angle passe
par une valeur prédéfinie,
- un dispositif de chronométrage (38) du temps de parcours des concurrents,
- une unité de traitement (40) configurée pour enregistrer le temps de parcours du
concurrent lorsqu'elle reçoit un signal de détection, le comparer avec ceux des concurrents
précédents pour l'instant détecté correspondant, et effectuer un classement du concurrent
par rapport aux concurrents précédents en fonction du temps de parcours de chacun.
15. Système (30) selon la revendication 14, caractérisé en ce qu'il comprend un module à transpondeur (31) portatif muni de l'unité de mesure (33),
de l'unité de détection (34) et d'un émetteur (32) pour transmettre le signal de détection
à l'unité de traitement (40).
16. Système (30) selon la revendication 15, caractérisé en ce que le module à transpondeur (31) est agencé sur une chaussure de ski du concurrent.
17. Système (30) selon l'une quelconque des revendications 14 à 16, caractérisé en ce qu'il comprend une unité d'affichage (39) du classement.