[0001] La présente invention se rapporte au domaine des dispositifs lumineux, notamment
de véhicule automobile, dans lesquels une pièce optique monobloc en matériau transparent
ou translucide est utilisée pour guider la lumière et/ou mettre en forme le faisceau
lumineux correspondant.
[0002] Pour cela une telle pièce optique comprend des surfaces actives, qui sont agencées
spécifiquement de manière à guider et à dévier les rayons lumineux, notamment par
réflexion interne totale ou par réfraction. Un exemple d'une telle pièce optique est
décrit dans le document
FR3039883A1.
[0003] Néanmoins, on peut observer qu'avec certaines de ces pièces optiques certains rayons,
dits rayons parasites, sont envoyés dans le faisceau selon des directions indésirables.
Cela peut résulter en des surintensités ou des inhomogénéités lumineuses dans le faisceau
émis par le dispositif lumineux. Cela peut être préjudiciable pour le confort et pour
la sécurité, en particulier dans le cas de faisceaux de croisement.
[0004] Un faisceau de croisement émet un faisceau d'éclairage de la route présentant une
coupure au-dessus de laquelle quasiment aucun rayon n'est envoyé, permettant d'éviter
l'éblouissement des véhicules suivis ou venant en sens opposé. Il est donc d'autant
plus important dans ce cas d'éviter des rayons parasites qui parviendraient au-dessus
de la coupure et risqueraient d'éblouir les conducteurs de ces véhicules.
[0005] Un problème technique que vise à résoudre la présente invention est donc d'éviter
la formation de rayons parasites dans le faisceau lumineux produit par un dispositif
lumineux au moyen d'une pièce optique en matériau transparent.
[0006] A cet effet, un premier objet de l'invention est une pièce optique monobloc en matériau
transparent ou translucide comprenant :
- une pluralité de surfaces actives agencées pour mettre en forme un faisceau, dont
un dioptre d'entrée et un dioptre de sortie,
- des surfaces inactives joignant les surfaces actives ; au moins une des surfaces inactives
présente une portion diffusante de manière à diffuser les rayons qui l'atteignent.
[0007] En effet, la demanderesse s'est aperçu que certains des rayons parasites se formant
dans les faisceaux lumineux produits à l'aide de pièces optiques monobloc transparentes
ou translucides étaient en fait réfléchis par des surfaces optiquement inactives de
ces pièces optiques avant d'en sortir. Cela est dû au fait que certains des rayons
lumineux émis initialement par la source lumineuse du module optique contenant une
telle pièce optique, n'atteignent pas comme souhaité les surfaces optiquement actives,
c'est-à-dire les surfaces actives agencées pour mettre en forme le faisceau, mais
atteignent des surfaces optiquement inactives. Ces surfaces optiquement inactives
sont dites inactives car elles ne devraient pas recevoir ces rayons, ou du moins ne
recevoir qu'une faible quantité de ces rayons, et ne sont pas conçues pour dévier
ces rayons de manière à former le faisceau.
[0008] Grâce à l'invention, on supprime ces rayons parasites et/ou on diminue l'effet de
ces rayons parasites, par exemple en les étalant vers l'avant. On diminue ainsi des
concentrations lumineuses indésirables dans le faisceau.
[0009] La pièce optique selon l'invention peut optionnellement comprendre une ou plusieurs
des caractéristiques suivantes :
- la portion diffusante est couverte d'une pluralité de structures agencées de manière
à diffuser les rayons atteignant la portion diffusante correspondante ; les moyens
de diffusion peuvent ainsi être réalisés directement lors de la fabrication de la
pièce optique ;
- la portion diffusante est ondulée ; cela permet de calculer plus facilement cette
portion de surface ;
- la portion diffusante présente des stries parallèles entre elles ;
- la pièce optique est obtenue par moulage, les stries étant parallèles à la direction
de démoulage ; cela permet de réaliser ces stries par moulage avec une étape de démoulage
simple ;
- la pluralité de structures est formée par une variation périodique de la surface inactive
correspondante ; cela permet de calculer plus facilement cette portion de surface
;
- la variation périodique de la portion diffusante de la surface inactive ou d'au moins
l'une des surfaces inactives est agencée uniquement selon deux directions de variation
transversales entre elles ; c'est un exemple de réalisation de bossages ;
- la pièce optique est obtenue par moulage, les deux directions de variation étant orthogonales
à la direction de démoulage; cela permet de réaliser ces variations par moulage avec
une étape de démoulage simple ;
- les variations périodiques sont définies par au moins une fonction de type sinusoïdale
; on obtient des résultats particulièrement efficaces avec ce type de fonction ;
- l'une des surfaces actives est une plieuse agencée de manière à recevoir les rayons
lumineux provenant du dioptre d'entrée et à les renvoyer en aval, notamment vers le
dioptre de sortie ; cela permet de réaliser un faisceau à coupure avec peu de rayons
parasites au-dessus de la coupure.
[0010] Un autre objet de l'invention est un dispositif lumineux de véhicule, notamment un
projecteur, comprenant une pièce optique selon l'invention et au moins une source
lumineuse émettant ses rayons essentiellement vers ledit dioptre d'entrée.
[0011] La source de lumière peut être une diode électroluminescente, encore appelée DEL
ou plus couramment LED (pour Light Emitting Diode en langue anglaise)
[0012] L'invention a également pour objet un véhicule comprenant un dispositif d'éclairage
et/ou de signalisation de véhicule selon l'invention, notamment connecté à l'alimentation
électrique du véhicule.
[0013] Sauf indication contraire, les termes « avant », « arrière », « haut », « bas »,
« transversal », « longitudinal », « horizontal », ainsi que leurs déclinaisons en
genre ou en nombre, se réfèrent au sens d'émission de lumière hors du module lumineux
correspondant. Sauf indication contraire, les termes « amont » et « aval » se réfèrent
au sens de propagation de la lumière.
[0014] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description détaillée des exemples non limitatifs qui suivent, pour la compréhension
de laquelle on se reportera aux dessins annexés, parmi lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective avant et de dessus d'une pièce optique selon
un premier exemple de l'invention ;
- la figure 2 est une vue en perspective arrière et de dessous de la pièce optique de
la figure 1 ;
- la figure 3 est une coupe longitudinale de la pièce optique de la figure 1, sur laquelle
est également représentée une source lumineuse ;
- la figure 4 est une vue en perspective d'un exemple de variations de surface, telles
que celles agencées sur la pièce optique de la figure 1 ;
- les figures 5 et 6 illustrent les courbes isolux de faisceaux lumineux en projection
sur un écran vertical, notamment à 25 mètres, ces faisceaux étant obtenus avec respectivement
une pièce optique telle que celle de la figure 1 mais sans la variation périodique
de surface et la pièce optique de la figure 1;
- la figure 7 est une vue en perspective avant et de dessus d'une pièce optique selon
un deuxième exemple de l'invention ;
- la figure 8 est une vue en perspective arrière et de dessous de la pièce optique de
la figure 7 ;
- la figure 9 est une coupe transversale de la pièce optique des figures 7 et 8, selon
le plan P représenté en figure 8.
[0015] Les figures 1 à 3 illustrent une pièce optique 1 selon un premier exemple de réalisation
de l'invention. Il s'agit ici d'une pièce optique 1 monobloc, en matériau transparent
ou translucide, notamment du polycarbonate (PC).
[0016] Dans cet exemple, il s'agit d'une pièce optique d'un module lumineux de projecteur
de véhicule.
[0017] La pièce optique 1 comprend une première pluralité de collimateurs 2' et une deuxième
pluralité de collimateurs 2". Chacun de ces collimateurs 2', 2" comprend un dioptre
d'entrée 2, destiné à recevoir les rayons lumineux r1, r2, r3 émis par une source
lumineuse 21, destinée à être placée ici en vis-à-vis et proche de l'extrémité libre
du collimateur correspondant 2', 2", en haut en éclairant vers le bas dans cet exemple.
[0018] Dans cet exemple, la source lumineuse est une diode électroluminescente, encore appelée
LED 21.
[0019] Ces rayons lumineux r1, r2, r3 entrent par réfraction dans les collimateurs 2', 2",
donc dans la pièce optique 1.
[0020] La première pluralité de collimateurs comprend ici deux collimateurs 2', qui sont
chacun couplés optiquement à un organe de réflexion 3, qui est lui couplé optiquement
à un organe de coupure 4, lui-même couplé à un organe de sortie 5. Ces différents
éléments sont donc couplés entre eux et agencés de manière à mettre en forme les rayons
lumineux émis par les sources lumineuses 21 de manière à former un faisceau à coupure.
[0021] Chaque collimateur 2' est agencé pour envoyer, ici par réfraction et réflexion totale
interne, les rayons lumineux r1, r2, r3 émis par la LED 21, en un faisceau davantage
concentré, en direction de l'organe de réflexion 3.
[0022] Cet organe de réflexion 3 est ici un dioptre agencé de manière à réfléchir par réflexion
totale interne ces rayons r1, r2, r3 vers l'organe de coupure 4, plus particulièrement
vers l'arrête 4a de cet organe de coupure 4. Par exemple, l'organe de réflexion 4
peut réfléchir ces rayons r1, r2, r3 vers une zone focale agencée au niveau de cette
arrête 4a.
[0023] Ces rayons r1, r2, r3 passent au niveau de cette arrête 4a de trois manières différentes,
comme il sera expliqué ci-après, puis atteignent l'organe de sortie 5, ici le dioptre
de sortie 5 de la pièce optique 1. Ils sortent ensuite de la pièce optique 1 par réfraction
au travers du dioptre de sortie 5.
[0024] Ce dioptre de sortie 5 est agencé de manière à former un organe de projection de
l'image de l'arrête 4a.
[0025] Ainsi, les rayons r1 qui passent au plus près de l'arrête 4a, sans rencontrer la
surface de la plieuse, notamment au niveau d'une zone focale du dioptre de sortie
5, sont réfractés par le dioptre de sortie 5 de manière parallèle à un axe optique
O du module lumineux.
[0026] En revanche, les rayons r2 et r3 qui passent au-dessus de cette arrête 4a sont réfractés
vers le bas par le dioptre de sortie 5.
[0027] Certains de ces rayons r2 réfractés vers le bas, sont d'abord réfléchis directement
par l'organe de réflexion 3 sur le dioptre de sortie 5, en passant au-dessus de l'arrête
4a. D'autres rayons r3 réfractés vers le bas, sont d'abord réfléchis par l'organe
de réflexion 3 en arrière de l'arrête 4a, et sont donc réfléchis par la plieuse 4,
par réflexion totale interne, vers le dioptre de sortie 5, en passant également au-dessus
de l'arrête 4a.
[0028] L'essentiel, voire la totalité, des rayons r1, r2, r3 participe donc à la formation
du faisceau sortant de la pièce optique 1. Ce faisceau est le faisceau lumineux émis
par le module optique.
[0029] Par ailleurs, ce faisceau présente une ligne de coupure L supérieure, comme illustré
en figure 6. Cette ligne de coupure L correspond à l'image de l'arrête 4a, qui forme
donc le bord de coupure de la plieuse 4, les rayons étant envoyés au plus haut sur
la ligne de coupure (rayons r1) ou en dessous (rayons r2, r3).
[0030] Ici ce faisceau est une portion centrale d'un faisceau de croisement. On peut observer
que l'arrête 4a présente en effet une portion oblique et deux portions horizontales
de part et d'autre de cette portion oblique, correspondant à la forme de la ligne
de coupure L. Cette dernière est illustrée par les pointillés en figure 6, la courbe
isolux au-dessus de celle-ci représente une intensité très faible, non éblouissante.
L'essentiel des rayons est envoyé en-dessous de cette ligne de coupure L.
[0031] La deuxième pluralité de collimateurs comprend ici cinq collimateurs 2" qui sont
chacun couplés optiquement d'amont en aval à un organe de réflexion 3", un organe
de coupure 4" et un organe de sortie 5", agencés de manière à mettre en forme les
rayons lumineux émis par la source lumineuse de manière à former un faisceau à coupure
horizontale, selon le même principe que décrit en figure 3. La différence est qu'ici
l'arrête de coupure 4a" est dans un plan horizontal.
[0032] La portion centrale et le faisceau à coupure horizontale sont émis en même temps
de manière à former un faisceau de croisement.
[0033] Les dioptres formant le dioptre d'entrée 2 des collimateurs 2', 2", les organes de
réflexion 3, 3", les plieuses 4, 4" formant les organes de coupure et les dioptres
de sortie 5, 5" permettent donc par leur agencement de mettre en forme le faisceau
de manière à ce qu'il corresponde à un faisceau de croisement. Ces dioptres forment
donc les surfaces actives de la pièce optique 1.
[0034] On peut donc voir de plus que toutes les surfaces ne sont pas conçues de manière
à recevoir des rayons lumineux, émis à l'origine par des LED 21. Elles ne participent
pas à la formation du faisceau lumineux. Ces surfaces sont ainsi appelées surfaces
inactives.
[0035] Il s'agit essentiellement de surfaces joignant les surfaces actives.
[0036] Parmi ces surfaces inactives, on peut observer en figures 1 à 3 une surface supérieure
avant 6 et une surface latérale gauche 10. Comme on peut le voir, ces surfaces inactives
6, 10 présentent des ondulations, et seront appelées ci-après surfaces ondulées supérieure
6 et latérale 10.
[0037] Ces ondulations permettent d'éliminer un maximum, voire la totalité de rayons parasites
dans le faisceau.
[0038] La figure 5 représente le faisceau obtenu par une pièce optique, non représentée,
identique à celle des figures 1 à 3, excepté que les surfaces inactives sont dépourvues
d'ondulations.
[0039] On peut observer dans la zone Za, une protubérance lumineuse au-dessus de la ligne
de coupure. Le faisceau obtenu est donc non conforme à ce qui est attendu. Cette surintensité
est due à des rayons parasites ayant atteint les surfaces supérieure avant et latérale
gauche. Ces surfaces n'étant pas conçues pour cela ces rayons peuvent, comme ici,
être renvoyés dans le faisceau à des endroits non souhaitables.
[0040] Dans certains cas, ces rayons peuvent même éblouir les conducteurs des véhicules
suivis ou venant en sens inverse.
[0041] Pour remédier à cela, l'invention propose, comme dans cet exemple, qu'au moins une
des surfaces inactives présente une portion diffusante de manière à diffuser des rayons
qui l'atteignent.
[0042] Dans cet exemple, illustré en figures 1 à 3, la surface supérieure avant 6 présente
une telle portion diffusante, dite portion diffusante supérieure 7. De même, la surface
latérale gauche 10 présente trois portions diffusantes, dites portions diffusantes
latérales 11.
[0043] Ces portions diffusantes 7, 11 sont couvertes d'une pluralité de structures 8, 12
diffusantes agencées de manière à diffuser les rayons atteignant la portion diffusante
correspondante. Ainsi ces rayons seront soit émis hors du champ de projection, à savoir
hors de l'écran illustré en figure 6, soit étalés, de sorte qu'ils ne formeront pas
une surintensité gênante dans ce faisceau.
[0044] Ces structures 8, 12 sont ici agencées de telle manière que les portions diffusantes
7, 11 sont ondulées.
[0045] Sur les portions diffusantes latérales 11, ces ondulations s'enchainent selon une
unique direction donnée, ici longitudinale. Ainsi, ces ondulations forment des stries
12 parallèles entre elles selon une direction orthogonale à cette direction longitudinale.
Comme ici, ces stries sont parallèles à une direction de démoulage D/D' de la pièce
optique 1.
[0046] Sur les portions diffusantes supérieures 7, ces ondulations s'enchainent selon deux
directions données transversales entre elles, ici selon la direction transversale
Y et selon la direction longitudinale X. Les ondulations forment ainsi des structures
formant des billages 12 (ou « pillows » en langue anglaise) permettant un démoulage
selon la direction de démoulage D/D' de la pièce optique 1.
[0047] Ainsi les ondulations des portions diffusantes 7, 11 permettent de réaliser la pièce
optique 1 par moulage avec deux empreintes de moule, sans ajouter de tiroir ou de
mouvements complexes pour la réalisation des structures diffusantes.
[0048] Selon cet exemple de réalisation, des résultats particulièrement intéressant ont
été obtenus en réalisant les pluralités de structures diffusantes 8, 12 et les ondulations
correspondantes par une variation périodique de la surface active 6, 10 correspondante.
[0049] La figure 4 illustre un exemple de variation périodique régulière applicable à une
surface diffusante p s'enchainant uniquement selon deux directions X', Y' de variations
transversales entre elles, notamment destinées à être orthogonales à la direction
de démoulage, ici verticale Z', de la pièce optique. Autrement dit en figure 4, la
surface varie selon la direction verticale Z' à la fois selon la direction longitudinale
L et selon la direction transversale Y'.
[0050] Ici ces variations forment également des billages b.
[0051] Dans cet exemple, les variations périodiques sont définies par au moins une fonction
de type sinusoïdale.
[0052] On peut néanmoins faire varier les coefficients des composantes sinusoïdales dans
les directions selon lesquelles s'enchaînent les ondulations, appelées ci-après directions
de propagation X' et Y'.
[0053] D'une manière générale selon l'invention, comme dans cet exemple, cette surface peut
être définie par l'équation suivante :

avec :
X'_ Epaisseur: épaisseur selon X' de la variation, soit la hauteur de crête à crête
maximale,
X'_Période : période de la variation en X',
Y'_ Epaisseur: épaisseur selon Y' de la variation, soit la hauteur de crête à crête
maximale,
Y'_Période : période de la variation en Y',
x: valeur longitudinale selon l'axe X', longitudinal,
y: valeur longitudinale selon l'axe Y' transversal,
[0054] X', Y' et Z' seront orientés selon l'orientation de la surface ondulés.
[0055] Par exemple, concernant les portions diffusantes latérales 11, la variation sinusoïdale
est s'enchaîne seulement selon l'axe longitudinal X, avec une variation autour de
cet axe X dans le plan X,Z. Il n'y a pas de variation selon une direction de propagation
verticale ou transversale.
[0056] Les valeurs des coefficients peuvent donc être :
X'_ Epaisseur =0.3mm
X'_Periode=21
Y'_ Epaisseur =0mm
Y'_Periode=0
[0057] A noter que par rapport à l'exemple de la figure 4, Y correspond à Z', X à X' et
Z à Y' (en figure 4 la surface est horizontale, alors qu'elle est verticale dans la
pièce optique 1, tel qu'on peut le voir en figure 2).
[0058] Concernant la portion diffusante supérieure 7, la variation sinusoïdale s'enchaîne
seulement selon deux axes : longitudinal X, avec une variation autour de cet axe X
dans le plan vertical X, Z, et transversal Y, avec une variation autour de cet axe
Y dans le plan vertical Y, Z.
[0059] Cette orientation étant la même qu'en figure 4, Y correspond environ à Y', X environ
à X' et Z environ à Z'.
[0060] Les valeurs des coefficients peuvent donc être :
X'_ Epaisseur =0.3mm
X'_Période=21
Y'_ Epaisseur =0.3mm
Y'_Période=21
[0061] Les figures 7 à 9 illustrent une pièce optique 101 selon un deuxième exemple de réalisation
de l'invention.
[0062] La pièce optique 101 selon ce deuxième exemple est similaire au premier. Seules les
différences essentielles seront exposées ci-après. Pour les autres caractéristiques,
on pourra se reporter à la description précédente (à noter qu'entre le deuxième et
le premier exemple, les moyens remplissant les mêmes fonctions reprennent les mêmes
références augmentées de 100).
[0063] La pièce optique 101 comprend une unique première pluralité de collimateurs 102',
qui sont destinés chacun à recevoir les rayons lumineux émis par une source lumineuse,
comme pour la deuxième pluralité de collimateur 2'' du premier exemple.
[0064] La pièce optique 101 comprend également, en plus des dioptres des collimateurs 2",
des dioptres formant des surfaces actives, à savoir respectivement : un organe de
réflexion 103, une plieuse 104, un organe de projection 105 ou dioptre de sortie 105.
[0065] Ces surfaces actives 103, 104, 105 sont couplées de la même manière que dans le premier
exemple de manière à former un faisceau à coupure. On pourra ainsi se reporter à la
figure 3 et à la description correspondante pour illustrer les trajets de rayons et
la formation d'une ligne de coupure dans le faisceau avec la plieuse 104.
[0066] Ici, ce faisceau est un faisceau avec une ligne de coupure horizontale. On peut observer
que l'arrête 104a, dont l'image forme la ligne de coupure, est en effet comprise dans
un plan horizontal XY.
[0067] La pièce optique 101 est destinée à être montée dans un projecteur (non représenté)
avec une pièce optique similaire (non représentée) mais dont l'arrête a la forme de
la coupure oblique au centre d'un faisceau de croisement, par exemple avec une portion
oblique et deux portions horizontales de part et d'autre de cette portion oblique.
[0068] Un module supplémentaire avec une pièce optique identique, ou du moins réalisant
également une coupure horizontale, pourra également être utilisée dans le dispositif,
de manière à superposer son faisceau à celui provenant de la pièce optique 101 illustré.
[0069] Dans ce deuxième exemple, uniquement une surface inactive 106 présente une portion
diffusante 107 agencée de manière à diffuser des rayons qui l'atteignent. Il s'agit
ici d'une surface supérieure avant.
[0070] Selon le même principe que dans le premier exemple, ces rayons seront soit émis hors
du champ de projection, soit étalés, de sorte qu'ils ne formeront pas une surintensité
gênante dans ce faisceau.
[0071] Comme on peut le voir en figures 7 et 9, cette surface inactive 106 présente des
ondulations, formant des billages 108 diffusants.
[0072] Ces ondulations sont ici des variations périodiques.
[0073] Ici, c'est également l'exemple de variation de surface de la figure 4 qui a été appliqué
à la surface diffusante 106. Les variations périodiques sont donc définies par au
moins une fonction de type sinusoïdale.
[0074] Ici, la construction reprend donc l'équation précédente, mais avec des coefficients
des composantes sinusoïdales différents et également avec l'ajout de conditions.
[0075] La définition de la surface inactive 106 peut donc être définie ainsi :
- 1. Si :
X'_Epaisseur*sin(X'_Période*π*x)
+Y'_Epaisseur *sin(Y'_Période*π*y)< 0
Alors : Z'=0
- 2. Si : X'_ Epaisseur*sin(X'_Période*π*x)
+Y'_Epaisseur *sin(Y'_Période*π*y)≥ 0
Alors :

[0076] Les valeurs des coefficients peuvent donc être :
X'_Epaisseur =0.3mm
X'_Période=35
Y'_Epaisseur =0.3mm
Y'_Période=35
[0077] X', Y' et Z' sont orientés selon l'orientation de la surface ondulée. Ainsi par rapport
à l'exemple de la figure 4, Y correspond à Z', X à X' et Z à Y'.
[0078] Comme on peut l'observer en figure 9, du fait de ces conditions, on observe un écrêtage
des variations, laissant certaines petites portions de surface planes 109 entre certains
billages 108.
[0079] Ainsi d'une manière générale selon l'invention à partir d'une même équation sinusoïdale,
notamment celle mentionnée ci-dessus, on peut ajuster les variations d'une surface
inactive générant des rayons parasites de manière à diminuer au maximum ces rayons
parasites dans le faisceau sortant de la pièce optique.
1. Pièce optique (1) monobloc en matériau transparent ou translucide comprenant :
- une pluralité de surfaces actives agencées pour mettre en forme un faisceau, dont
un dioptre d'entrée (2) et un dioptre de sortie (5),
- des surfaces inactives (6, 10) joignant les surfaces actives,
au moins une des surfaces inactives présentant une portion diffusante (7, 11) de manière
à diffuser des rayons qui l'atteignent.
2. Pièce optique (1) selon la revendication 1, dans laquelle la portion diffusante (7,
11) est couverte d'une pluralité de structures (8, 12) agencées de manière à diffuser
les rayons atteignant la portion diffusante correspondante.
3. Pièce optique (1) selon la revendication 1 ou selon la revendication 2, dans laquelle
la portion diffusante (7, 11) est ondulée.
4. Pièce optique (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle
la portion diffusante (11) présente des stries (12) parallèles entre elles.
5. Pièce optique (1) selon la revendication 4, dans laquelle la pièce optique est obtenue
par moulage, les stries (12) étant parallèles à la direction de démoulage (D/D').
6. Pièce optique (1) selon la revendication 2 ou selon l'une quelconque des revendications
3 à 5 prises en combinaison avec la revendication 2, dans laquelle la pluralité de
structures (8, 12) est formée par une variation périodique de la surface inactive
correspondante (6, 10).
7. Pièce optique (1) selon la revendication 6, dans laquelle la variation périodique
de la portion diffusante de la surface inactive ou d'au moins l'une des surfaces inactives
est agencée uniquement selon deux directions de variation transversales entre elles.
8. Pièce optique (1) selon la revendication 7, dans laquelle la pièce optique est obtenue
par moulage, les deux directions de variation étant orthogonales à la direction de
démoulage (D/D').
9. Pièce optique (1) selon l'une quelconque des revendications 6 à 8, dans laquelle les
variations périodiques sont définies par au moins une fonction de type sinusoïdale.
10. Pièce optique (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle
l'une des surfaces actives est une plieuse (3) agencée de manière à recevoir les rayons
lumineux provenant du dioptre d'entrée (2) et à les renvoyer en aval.
11. Dispositif lumineux de véhicule comprenant une pièce optique (1) selon l'une des revendications
précédentes et au moins une source lumineuse émettant ses rayons essentiellement vers
ledit dioptre d'entrée.