Domaine technique
[0001] L'invention se rattache au domaine des sports de glisse sur neige ou sur eau, et
notamment du ski, du snowboard ou du kite-surf. Elle vise plus spécifiquement une
structure de planche réalisée par des méthodes d'injection, dans lequel le noyau est
formé pendant le moulage de la planche, par la réaction chimique de composants formant
une mousse thermodurcissable.
[0002] Elle concerne plus spécifiquement des agencements particuliers permettant le positionnement
et le maintien en position de renforts mécaniques destinés à améliorer les propriétés
notamment de résistance à la flexion longitudinale et à la torsion de telles planches.
Techniques antérieures
[0003] De manière générale, une planche de glisse comporte un ensemble inférieur, incluant
une semelle de glisse, éventuellement bordée de carres, associée à une ou plusieurs
couches de renforts mécaniques. La planche comprend également un ensemble supérieur,
comprenant également une ou plusieurs couches de renfort mécanique, surmontée le plus
souvent d'une couche extérieure assurant la décoration et/ou la protection de la planche
face à l'environnement extérieur.
[0004] Ces ensembles supérieur et inférieur sont séparés par un noyau, qui écarte les couches
de renfort mécanique de la fibre neutre de la planche.
[0005] Ce noyau peut être réalisé par une pièce préfabriquée, ou en ce qui concerne l'invention
par sa formation
in-situ dans le moule de fabrication de la planche lors de la fabrication de la planche.
Ainsi, dans ce cas, les ensembles inférieur et supérieur sont positionnés dans le
moule, et des composants sont introduits dans l'espace séparant ces ensembles inférieur
et supérieur pour former une mousse expansive, qui plaque les ensembles inférieur
et supérieur contre les parois du moule.
[0006] Par rapport aux planches présentant des noyaux usinés ou préfabriqués, l'emploi de
noyaux injectés présente un avantage en termes de coûts puisqu'il n'est pas nécessaire
de réaliser avant moulage une pièce avec une géométrie précise étant donné que le
noyau prend la forme imposée par le moule.
[0007] Toutefois, cette solution présente quelques inconvénients puisque les propriétés
mécaniques de la mousse sont inférieures à celles des matériaux employés pour la réalisation
de noyaux pré-usinés, généralement à base de bois.
[0008] Un autre inconvénient des noyaux injectés réside dans leur aspect homogène, impliquant
qu'il est impossible d'y adjoindre des renforts localisés en partie centrale ou intermédiaire
en largeur. En effet, lors de la réaction chimique générant la mousse expansive, les
contraintes mécaniques exercées sont telles que tout élément se situant entre l'ensemble
supérieur et l'ensemble inférieur se trouve inévitablement plaqué en définitive contre
l'un ou l'autre de ces deux ensembles, sans qu'il soit possible de le prédire à l'avance.
[0009] Le problème du positionnement d'éléments de renfort à l'intérieur du moule, préalablement
à l'injection du noyau a déjà été traité pour certains types de renforts par les solutions
décrites dans les documents
EP 1 421 978, et
EP 1 504 796. Dans ces documents, des éléments de renfort horizontaux, c'est-à-dire parallèles
au plan de la semelle de la planche sont mis en place dans le moule avant injection
du noyau, en reposant sur des épaulements formés sur les faces internes des éléments
de chant. Ainsi, les bords de ces éléments de renfort sont maintenus en position,
de sorte que lors de l'expansion de la mousse formant le noyau, cet élément de renfort
reste au niveau vertical qui a été fixé lors de la fermeture du moule.
[0010] L'inconvénient de cette solution réside dans le fait qu'elle n'est adaptée que pour
des éléments de renfort suffisamment larges qui s'étendent transversalement d'un chant
à l'autre, et qu'elle n'est donc pas adaptée à la mise en place d'éléments de renfort
qui seraient situés à des niveaux intermédiaires transversalement, et dont les dimensions
font qu'ils ne viennent pas au contact des chants.
Exposé de l'invention
[0011] Pour résoudre ces problèmes, le Demandeur a mis au point une planche de glisse qui
comporte :
- un ensemble supérieur comportant au moins une couche de renfort et éventuellement
d'une couche supérieure de décoration et de protection ;
- un ensemble inférieur comportant au moins une couche de renfort et d'une semelle de
glisse, éventuellement bordée de carres ;
- un noyau réalisé en un matériau injecté entre les ensembles inférieur et supérieur
et bordé latéralement d'éléments de chant.
[0012] Conformément à l'invention, cette planche se caractérise en ce qu'elle comporte au
moins une pièce de maintien s'étendant depuis un des éléments de chant en direction
de l'intérieur du noyau, cette pièce de maintien présentant une gorge ouverte vers
le haut. La planche comporte également un élément de renfort longitudinal inséré dans
cette gorge. Autrement dit, cet élément de renfort longitudinal s'étend sensiblement
verticalement à l'intérieur du noyau, suivant l'axe longitudinal de la planche (Ox)
et parallèlement au plan vertical médian de la planche Oxz. La portion de l'élément
de renfort longitudinal en s'étendant vers le haut ou vers le bas, au-delà de l'ouverture
de la gorge, présente ses deux faces opposées latérales en contact du matériau injecté
du noyau.
[0013] Autrement dit, l'invention consiste à réaliser une planche de glisse en insérant
à l'intérieur de la structure des éléments de renfort, placés dans des organes de
maintien qui sont liés aux chants, et qui permettent le positionnement de ces éléments
de renfort à un niveau intermédiaire transversalement.
[0014] En d'autres termes, les éléments de renfort sont noyés à l'intérieur du noyau injecté,
sans qu'ils n'aient bougé pendant l'opération d'injection puisque leur position latérale
est bloquée par les pièces de maintien caractéristiques. Les éléments de renforts
découpent donc le noyau en plusieurs poutres parallèles orientées parallèlement au
plan Oxz, entre lesquelles ces éléments de renforts sont interposés.
[0015] Ainsi, l'invention permet l'incorporation dans un noyau injecté d'éléments de renforts
localisés, qui augmentent sa résistance à l'écrasement, ces renforts étant disposés
de façon optimale en fonction de la distribution des contraintes à supporter.
[0016] Préférentiellement, l'élément de renfort s'étend jusqu'à l'ensemble supérieur si
la gorge est ouverte vers le haut, ou l'ensemble inférieur si elle est ouverte vers
le bas.
[0017] Avantageusement en pratique, la pièce de maintien repose sur l'ensemble inférieur,
de sorte que les efforts exercés depuis la face supérieure de la planche, à l'aplomb
de l'élément de renfort, sont transmis via ce dernier jusqu'à la pièce de maintien,
qui les transmet à son tour à l'ensemble inférieur.
[0018] En pratique, la pièce de maintien caractéristique peut être construite de diverses
manières, tout en permettant le positionnement précis de la gorge qui accueille les
renforts.
[0019] Ainsi, dans une première forme de réalisation, la pièce de maintien peut comporter
des portions d'accrochage qui coopèrent avec des portions de forme complémentaire
présentes sur la face interne de l'élément de chant. Autrement dit, le chant présente
sur sa face orientée vers le noyau des ergots ou des taquets sur lesquels viennent
se monter les pièces complémentaires, de manière à devenir solidaires mécaniquement
du chant. Dans cette configuration, il est possible d'utiliser des pièces de maintien
différentes, notamment en ce qui concerne le positionnement de la gorge, pour un même
élément de chant.
[0020] Dans une autre forme de réalisation, la pièce de maintien peut former une excroissance
de la face interne de l'élément de chant. Autrement dit, la pièce de maintien est
monolithique ou monobloc avec l'élément de chant, ce qui évite toute opération de
montage ou de positionnement de la pièce destinée à recevoir les renforts caractéristiques.
[0021] Selon une autre caractéristique de l'invention, il est possible que la pièce de maintien
comporte des évidements traversant dans lesquels la matière du noyau est présente.
Autrement dit, la pièce de maintien est percée de telle sorte que la mousse expansible
qui forme le noyau flue à travers ces perçages lors de son expansion, de manière à
former des pontages au sein du noyau, qui assurent un ancrage amélioré de la pièce
de maintien.
[0022] La géométrie de la pièce de maintien, et en particulier de la zone qui forme la gorge
peut être déclinée de différentes manières.
[0023] Ainsi, il est possible que cette pièce de maintien comporte plusieurs gorges disposées
parallèlement, de manière à accueillir plusieurs éléments de renforts longitudinaux
insérés dans ces gorges. Il est également possible d'utiliser cette pièce de maintien
à plusieurs gorges pour réaliser les différentes tailles et structures de planche,
en positionnant le ou les renforts dans les gorges les plus appropriées.
[0024] En pratique, la gorge peut présenter des parois sensiblement verticales et parallèles,
avec éventuellement des nervures orientées verticalement, de manière à assurer un
serrage et un blocage de l'élément de renfort qui est inséré, sans nécessiter des
efforts importants. La gorge peut également présenter des parois inclinées d'un angle
non nul par rapport à la perpendiculaire à la semelle de glisse. Dans ce cas, la gorge
accueille des éléments de renforts longitudinaux qui sont orientés avec leur extrémité
haute soit vers l'intérieur, soit vers l'extérieur du noyau par rapport à leur extrémité
basse.
[0025] En pratique, l'utilisation de cette pièce de maintien permet la mise en place d'éléments
de renforts longitudinaux qui s'étendent vers le haut jusqu'à l'ensemble supérieur.
L'élément de renfort reçoit donc les appuis directement depuis l'ensemble supérieur,
et notamment les couches de renfort de ce dernier. Le contact peut être direct ou
indirect par l'interposition d'une couche de collage, ou bien encore par la présence
d'une très fine épaisseur de la mousse du noyau qui s'immisce entre le haut de l'élément
de renfort longitudinal et l'ensemble supérieur, de manière à assurer un collage efficace
de ces deux renforts l'un sur l'autre.
[0026] En pratique, les renforts longitudinaux qui peuvent être utilisés sont choisis pour
présenter des propriétés mécaniques optimisées. En pratique, ces éléments de renforts
peuvent être réalisés en bois, ou en matériau composite, typiquement à base de fibres
de verre ou de carbone. Ils permettent ainsi d'augmenter la raideur en flexion longitudinale,
ainsi que la raideur en torsion, et la tenue à l'écrasement, avec un impact le plus
faible possible sur le poids de la planche. Pour ce faire, on privilégiera les éléments
longitudinaux de renforts qui présentent une hauteur maximale au moins trois fois
supérieur à leur largeur dans le cas de matériaux composites, et supérieure à leur
largeur dans le cas de matériau en bois.
[0027] Le positionnement des pièces de maintien peut être optimisé en fonction du dimensionnement
de la planche, et des contraintes mécaniques à supporter lors de l'expansion du noyau.
Ainsi, on peut prévoir que la planche comporte au moins deux pièces de maintien associées
à chaque chant, et disposées à des niveaux longitudinaux décalés. Dans le cas de planches
particulièrement longues, il est possible de prévoir une ou plusieurs pièces de maintien
supplémentaires situées à un niveau intermédiaire en longueur. En pratique, l'élément
de renfort longitudinal peut être positionné plus ou moins en avant par rapport à
l'élément de chant, pour augmenter les propriétés mécaniques dans la zone où il est
présent.
[0028] En pratique, on minimise les risques de déplacement inopinés du renfort longitudinal
lors de l'injection du noyau, en choisissant de positionner le milieu de l'élément
longitudinal de renfort sensiblement au milieu des deux pièces de maintien les plus
éloignées longitudinalement.
Description sommaire des dessins
[0029] La manière de réaliser l'invention, ainsi que les avantages qui en découlent, ressortiront
bien de la description des modes de réalisation qui suivent, à l'appui des figures
annexées dans lesquelles :
La figure 1 est une vue en perspective sommaire d'un ski réalisé conformément à l'invention.
La figure 2 est une vue en coupe transversale selon le plan II - II' de la figure
1.
La figure 3 est une vue en coupe transversale de la planche de la figure 1 selon le
plan III - III'.
Les figures 4, 5 et 6 sont des vues en perspective sommaire de pièces de maintien
selon trois modes de réalisation différents.
La figure 7 est une vue de dessus montrant l'assemblage de la pièce de la figure 5
associée à un élément de chant.
La figure 8 est une vue en coupe selon le plan IV - IV' de la figure 1.
La figure 9 est une vue analogue à la figure 8 d'une variante de réalisation.
Manières de réaliser l'invention
[0030] La présente invention peut être mise en œuvre sur différents types de planches de
glisse, et notamment un ski alpin, tel qu'illustré à la figure 1. Un tel ski
1 présente deux extrémités relevées, à savoir du côté avant une spatule
2, et du côté arrière, un talon
3. La zone centrale, ou patin
4, est destinée à recevoir les éléments de la fixation.
[0031] Plus précisément, et comme illustré à la figure 2, un tel ski comporte un ensemble
inférieur
10 incluant une semelle de glisse
11 destinée à venir au contact de la neige, et bordé de carres latérales
13,
14, dont les ailettes
15,
16 reposent sur la face supérieure de la semelle. On ne sortira pas du cadre de l'invention
si le ski ou la planche de glisse ne comporte pas de carres, en particulier dans le
cas de skis courts, de skis de fond ou d'une planche de glisse sur eau.
[0032] La semelle
11 est recouverte d'une couche de renfort
12 qui peut être réalisée à partir de différents matériaux présentant une rigidité élevée,
comme par exemple des matériaux composites ou métalliques. Bien entendu, la géométrie
de ces renforts, ainsi que leur nombre peuvent être déclinés en fonction des propriétés
mécaniques souhaitées pour la planche.
[0033] Le ski
1 comporte également un ensemble supérieur
20 incluant dans la forme illustrée une couche supérieure de décoration et de protection
21. Dans la forme illustrée, cette couche supérieure
21 se prolonge latéralement en descendant sur le côté du ski pour reposer sur le dessus
d'un élément de chant
25,
26. Autrement dit, cette construction est du type « chant+coque ». Dans cette réalisation,
la hauteur des chants
25,
26 est inférieure à la hauteur du noyau dans une section transversale du ski. Bien entendu,
l'invention couvre également les variantes dans laquelle la couche supérieure de protection
est sensiblement horizontale, avec des éléments de chant qui présentent une hauteur
sensiblement égale à celle de la planche, correspondant à des structures dites « sandwich
», et dans lesquels les éléments de chant ont une hauteur légèrement supérieure à
celle du noyau, mesurée dans une section transversale du ski.
[0034] Dans la forme illustrée, l'ensemble supérieur
20 comporte également une couche de renfort
22, disposée sous la couche supérieure de protection
21. La forme et les matériaux constituant ce renfort peuvent être déclinés en fonction
des propriétés mécaniques souhaitées. Généralement, ces renforts sont des matériaux
composites à base de fibres de verre ou de carbone par exemple, noyées dans une résine,
ou encore sont des matériaux métalliques. Il est également possible de combiner plusieurs
couches de renfort de géométries et de natures différentes ou similaires.
[0035] Le ski
1 comporte également des éléments de chant
25,
26, qui reposent sur le cordon des carres
13,
14, et qui forment la face latérale de la planche. Entre les ensembles supérieur
20 et inférieur
10 et les chants latéraux
25,
26, se trouve le noyau
30 de la planche, qui est réalisé en une mousse typiquement de polyuréthanne (en abrégé
PU), ou plus généralement d'une mousse s'expansant à l'intérieur de ce volume, pour
plaquer l'ensemble supérieur
10, l'ensemble inférieur
20 et les chants
15,
16 contre les parois du moule.
[0036] Conformément à l'invention, ce ski comporte également deux éléments de renfort longitudinaux
31,
32 qui s'étendent verticalement, entre les renforts inférieur
12 et supérieur
22 sur une tout ou partie de la longueur du ski, à l'intérieur du noyau du ski. Des
interstices
33,
34 sont prévus, respectivement entre le renfort supérieur
22 et la surface supérieure du renfort longitudinal ainsi qu'entre le renfort inférieur
12 et la surface inférieure du renfort longitudinal, pour permettre le passage de la
mousse du noyau
30 afin d'assurer un collage de ces renforts longitudinaux
31,
32 sur les éléments adjacents, en l'occurrence les renforts inférieur
12 et supérieur
22.
[0037] Ces renforts longitudinaux
31,
32 sont réalisés en un matériau présentant des propriétés mécaniques de résistance à
l'écrasement et de rigidité qui sont supérieures à celles du matériau du noyau
30. Typiquement, il peut s'agir de bois, ou bien encore de matériaux composites incluant
des fibres de forte ténacité, orientées longitudinalement, c'est-à-dire parallèlement
à l'axe longitudinal du ski, pour augmenter la résistance à la flexion longitudinale
de la planche. Ce renfort longitudinal peut également inclure des fibres orientées
verticalement, c'est-à-dire perpendiculairement à la semelle de glisse, de manière
à augmenter la résistance à l'écrasement du ski. La largeur de ces renforts longitudinaux,
mesurée dans un sens transversal est optimisée pour limiter l'impact du poids de ces
renforts dans celui du ski.
[0038] Conformément à l'invention, ces renforts longitudinaux
31,
32 sont des éléments longilignes orientés selon la direction longitudinale (Ox) du ski
et positionnés verticalement, dans un plan parallèle au plan (Oxz), c'est-à-dire qu'ils
séparent transversalement le noyau en plusieurs poutres longitudinales juxtaposées.
Autrement dit, ces renforts longitudinaux sont décalés latéralement des chants en
direction du centre du noyau. Dans la réalisation illustrée, les deux renforts longitudinaux
31,
32 sont décalés de la paroi interne du chant, respectivement
25,
26 vers le centre du noyau d'une distance d'environ 8 à 15mm. Cette distance est choisie
en fonction des propriétés mécaniques recherchées pour le ski. Ainsi, dans le sens
transversal, d'un chant à l'autre, le noyau du ski est donc composé d'une poutre longitudinale
de mousse PU, puis d'une poutre de renfort longitudinal en bois ou composite, suivie
d'une zone centrale en mousse PU, puis d'une autre poutre de renfort longitudinal
en bois ou composite et enfin d'une autre poutre longitudinale de mousse PU. De la
sorte, un renfort longitudinal est encadré de part et d'autre par le matériau de la
mousse du noyau, et est encastré dans le noyau. Ainsi, du fait des deux renforts longitudinaux
31,
32, le matériau injecté du noyau est séparé en trois parties ou poutres sensiblement
parallèles, à savoir une poutre centrale
36 et deux poutres latérales
35,
37.
[0039] Conformément à l'invention, ces renforts longitudinaux
31,
32 sont maintenus en position pendant l'opération de moulage, pour permettre au matériau
de la mousse expansible du noyau de se répandre dans l'intégralité du volume du futur
noyau, et donc entre les renforts longitudinaux, en évitant de déplacer inopinément
les renforts caractéristiques.
[0040] Pour ce faire, le ski comporte des pièces de maintien
40, qui sont comme illustré à la figure 3 posées sur le dessus de l'ensemble inférieur
10, et reliées aux éléments de chant
25,
26. Comme illustré à la figure 3, le renfort longitudinal
31 est maintenu en position par un élément de maintien
40 relié à l'un des éléments de chant
25 tandis que l'autre élément longitudinal
32 est maintenu en position par un autre élément de maintien
140 relié à l'autre élément de chant
26. Ces pièces de maintien sont de préférence en matériaux légers, comme par exemple
en matière plastique. Ces pièces de maintien
40 comportent une gorge
41 ouverte vers le haut, définie entre deux parois
42,
43, et qui accueille l'élément de renfort longitudinal
31. Cette gorge peut dans une forme non illustrée être ouverte vers le bas, le renfort
étant alors de préférence pincé dans les pièces de maintien pour ne pas tomber lors
du moulage. L'ouverture de la gorge
41 est orientée verticalement selon l'axe Oz mais on ne sortirait pas du cadre de l'invention
si son ouverture était inclinée par rapport à la verticale (axe Oz), de préférence
entre + ou - 45 degrés, pour que le renfort longitudinal soit lui-même incliné dans
le noyau du ski. La pièce de maintien
40 comporte une portion d'accrochage
50 permettant le raccordement à l'élément de chant
25, par le positionnement de cette portion d'accrochage
50 sur une portion
27 de l'élément de chant
25 formant excroissance vers l'intérieur de la structure du ski. La pièce de maintien
peut être emboitée sur la portion
27 de l'élément de chant
25 ou peut être un élément monobloc avec l'élément de chant
25.
[0041] Plus précisément, et comme illustré à la figure 4, la pièce
40 comporte deux parois
42,
43 sensiblement verticales et dont les faces en regard présentent des nervures verticales
46 permettant de bloquer en position, par pincement, compression ou encliquetage, l'élément
de renfort qui a été introduit dans la gorge
41 définie entre les parois
42,
43. Dans ce mode de réalisation, cette gorge
41 reçoit de préférence un élément de renfort en bois d'une hauteur comprise entre 5
et 15 mm, et d'une épaisseur comprise entre 4 et 15mm correspondant à la largeur de
la gorge
41. Bien entendu, l'invention couvre des variantes dans lesquelles la hauteur (mesurée
selon l'axe Oz) de l'élément de renfort longitudinal est constante, ou varie selon
la longueur de ce dernier, pour s'adapter à l'épaisseur de la planche. La paroi horizontale
44 qui assure la liaison entre les parois verticales
42,
43 reposent sur l'ensemble inférieur
10, et présente dans la forme illustrée une ouverture
45, permettant à la mousse du noyau en cours d'expansion de s'immiscer au contact de
l'élément de renfort vertical
31 pour assurer un collage efficace de la pièce de maintien
40 avec l'ensemble inférieur
10. La géométrie de la face inférieure de la paroi verticale
44 peut être agencée pour faciliter le fluage de cette résine en comportant par exemple
des canaux de circulation.
[0042] La longueur mesurée dans le sens longitudinal Ox de la gorge
41 est prévue pour assurer un maintien efficace du renfort vis-à-vis des contraintes
exercées par la mousse du noyau en cours d'expansion. En particulier, une longueur
comprise entre 5 et 12 mm donne satisfaction. Dans ce cas, deux pièces de maintien
peuvent être prévues pour maintenir un élément de renfort longitudinal, ces pièces
de maintien étant chacune positionnée à quelques centimètres des extrémités avant
et arrière du renfort longitudinal. Des arcs-boutants
47 peuvent être prévus pour augmenter la rigidité de la paroi
43 et éviter sa déformation pendant l'expansion de la mousse du noyau.
[0043] Dans la forme illustrée, la pièce de maintien
40, comporte une zone
50 assurant l'accrochage sur l'élément de chant
25,
26. Plus précisément, cette zone
50 comporte des portions en forme de crochets
53,
54 définissant une ouverture
52 de plus grande largeur que la distance séparant les deux portions crochetées
53,
54. Cette ouverture
52 est destinée à recevoir une portion renflée de forme complémentaire
28 de section horizontale constante, et reliée à l'élément de chant
25 par une portion de raccord
29. Cette portion
28 est de hauteur supérieure ou égale à l'épaisseur de la portion d'accrochage
50, pour éviter tout décrochement pendant la phase d'expansion de la mousse du noyau.
Comme illustré à la figure 9, lorsque la pièce de maintien
40 est montée sur l'excroissance
27 de l'élément de chant
25, la position transversale selon l'axe Oy de la gorge
41 est fixe, de manière à bloquer l'élément de renfort longitudinal
31 lorsqu'il est monté dans la gorge
41.
[0044] Selon une caractéristique complémentaire, cette portion d'accrochage
50 comporte des évidements traversants
51, permettant à la mousse du noyau en cours d'expansion de traverser cette portion
d'accrochage, et d'assurer ainsi un ancrage efficace de la pièce de maintien par rapport
au reste du noyau.
[0045] Bien entendu, différentes variantes sont envisageables pour la constitution de la
pièce de maintien, comme illustré aux figures 5 et 6. Ainsi, la figure 5 illustre
une pièce de maintien
70, dans laquelle la largeur de la gorge
71 est moindre que celle de la pièce de la figure 5, de manière à accueillir un élément
de renfort vertical de plus faible épaisseur typiquement à base d'un matériau composite
incluant des fibres de haute ténacité. Dans ce cas, la largeur de cette gorge
71 est de quelques millimètres, entre 0.5 à 3mm, pour recevoir un élément de renfort
longitudinal
31,
32 en fibres de verre ou en fibres de carbone qui comporte une épaisseur similaire à
la largeur de la gorge
71. Complémentairement, et comme illustré à la figure 6, la pièce de maintien
80 peut comporter plusieurs gorges
81,
82,
83 décalées transversalement, permettant d'accueillir plusieurs éléments de renforts
longitudinaux, ou encore de régler la position transversale de l'élément de renfort
longitudinal, selon les propriétés mécaniques souhaitées.
[0046] Cette pièce
80 peut également comporter des évidements traversants verticaux
86,
87, définis entre les parois verticales
84,
85 ;
88,
89 de deux gorges adjacentes, de manière à permettre un passage de la mousse du noyau
et un ancrage efficace de la pièce de maintien dans le noyau.
[0047] Le positionnement des éléments de renforts longitudinaux peut être optimisé grâce
aux pièces de maintien selon l'invention. Ainsi, comme illustré à la figure 8, l'élément
de renfort longitudinal
31 est maintenu en position par deux pièces de maintien
40,
140 qui sont disposées à proximité des extrémités de l'élément
31. Dans la forme illustrée à la figure 9, l'élément de renfort longitudinal
231 est maintenu en position par trois pièces de maintien
240,
241,
242, dont les gorges sont localisées à distances sensiblement identiques de la ligne
de cotes. Ainsi, l'élément de renfort
231 est légèrement cintré pour épouser la courbure de cette ligne de cotes.
[0048] Dans les exemples illustrés aux figures, la gorge des éléments de maintien est orientée
avec son ouverture vers le haut, et des éléments de renfort s'étendant vers le haut,
jusqu'à proximité ou au contact de l'ensemble supérieur, mais l'invention couvre également
les variantes où la gorge est disposée dans une configuration opposée, avec son ouverture
orientée vers le bas, et des renforts s'étendant jusqu'à proximité ou au contact de
l'ensemble inférieur.
[0049] Il ressort de ce qui précède que la structure de la planche de glisse conforme à
l'invention permet d'intégrer des renforts mécaniques longitudinaux et sensiblement
verticaux dans un ski ou une planche de glisse, ou plus précisément à l'intérieur
du noyau du ski ou de la planche de glisse, où le noyau est injecté autour de ces
renforts, ceci avec une grande latitude de positionnement transversal, et une assurance
du maintien de la position de ce ou ces renforts pendant l'opération d'injection du
noyau.
1. Planche de glisse (1) comportant :
• un ensemble supérieur (20) comportant au moins une couche de renfort (22);
• un ensemble inférieur (10) comportant au moins une couche de renfort (12) et une
semelle de glisse (11) ;
• un noyau (30) réalisé en un matériau injecté entre lesdits ensembles inférieur (10)
et supérieur (20), et bordé latéralement d'éléments de chant (25,26) ;
caractérisée en ce qu'elle comporte :
• au moins une pièce de maintien (40) s'étendant depuis un des éléments de chant (25)
en direction de l'intérieur du noyau (30), ladite pièce de maintien présentant une
gorge (41) ouverte vers le haut ou le bas ;
• et un élément de renfort longitudinal (31,32) positionné dans ladite gorge (41)
et s'étendant longitudinalement dans le matériau injecté du noyau, la portion de l'élément
de renfort longitudinal (31,32) s'étendant au-delà de l'ouverture de la gorge vers
le haut ou vers le bas, présentant deux faces opposées latérales en contact du matériau
injecté du noyau.
2. Planche de glisse selon la revendication 1, caractérisée en ce que la pièce de maintien (40) repose sur l'ensemble inférieur (10).
3. Planche de glisse selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'élément de renfort longitudinal (31,32) s'étend depuis la gorge jusqu'à l'ensemble
supérieur (20).
4. Planche de glisse selon la revendication 1, caractérisée en ce que la pièce de maintien (40) comporte des portions d'accrochage (50) coopérant avec
des portions (28) de forme complémentaire présentes sur la face interne de l'élément
de chant (25).
5. Planche de glisse selon la revendication 1, caractérisée en ce que la pièce de maintien forme une excroissance de la face interne de l'élément de chant.
6. Planche de glisse selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la pièce de maintien comporte des évidements traversants (51) dans lesquels la matière
du noyau (30) est présente.
7. Planche de glisse selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la pièce de maintien (80) comporte plusieurs gorges (81,82,83) disposées parallèlement,
et plusieurs éléments de renforts longitudinaux insérés dans lesdites plusieurs gorges.
8. Planche de glisse selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la gorge (41) présente des parois (42,43) sensiblement verticales et parallèles.
9. Planche de glisse selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la gorge présente des parois inclinées d'un angle non nul par rapport à la perpendiculaire
à la semelle de glisse.
10. Planche de glisse selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'élément longitudinal de renfort (31) présente une hauteur maximale au moins 3 fois
supérieure à sa largeur.
11. Planche de glisse selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'élément de renfort longitudinal est réalisé en bois ou en matériau composite, à
base de fibres de verre ou de carbone notamment.
12. Planche de glisse selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comporte au moins deux pièces de maintien associées à chaque élément de chant,
et disposées à des niveaux longitudinaux décalés.
13. Planche de glisse selon la revendication 12, caractérisée en ce que le milieu de l'élément longitudinal de renfort est situé sensiblement au milieu des
deux pièces de maintien les plus éloignées.
14. Planche de glisse selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comporte deux éléments de renforts longitudinaux (31,32), l'un des renforts longitudinaux
(31) étant maintenu en position par un élément de maintien (40) relié à l'un des éléments
de chant (25) de la planche, et l'autre renfort longitudinal (32) étant maintenu en
position par un élément de maintien (140) relié à l'autre élément de chant (26) de
la planche, séparant ainsi le matériau injecté du noyau en trois parties, une partie
centrale (36) et deux parties latérales (35,37).