[0001] Le domaine technique de l'invention est celui des munitions et plus particulièrement
des enveloppes destinées à entourer un corps de munition.
[0002] On connaît par le brevet
FR2812385 une munition génératrice d'éclats qui comporte un corps en acier ou en tungstène
qui est entouré par une enveloppe, par exemple en matière plastique et qui renferme
par exemple une grille métallique permettant de calibrer les éclats engendrés par
le corps.
[0003] Cette enveloppe est spécifiquement conçue pour favoriser la formation des éclats
mais elle n'assure aucune protection de la munition vis-à-vis des chocs reçus.
[0004] On cherche aujourd'hui à réaliser des munitions génératrices d'éclats ayant des performances
élevées, c'est-à-dire renfermant un explosif ayant une célérité de détonation supérieure
ou égale à 8000 mètres par seconde. De tels explosifs permettent la projection d'éclats
denses à une vitesse importante, ce qui augmente leur efficacité vis-à-vis des cibles
durcies.
[0005] Malheureusement, ces performances détoniques élevées se conjuguent bien souvent,
pour ces explosifs, avec une sensibilité au choc importante comparativement à des
compositions ayant une vitesse de détonation moindre. Or on cherche aujourd'hui à
réaliser des munitions à vulnérabilité réduite, et pouvant en particulier satisfaire
aux exigences de la norme OTAN STANAG 4439, qui liste les épreuves de vulnérabilité
associées à des niveaux de réaction attendus.
[0006] Les moyens connus de déconfinement du corps de munition permettent d'assurer la tenue
de la munition aux environnements thermiques intenses (telles que les épreuves d'échauffement
rapide et d'échauffement lent spécifiées et référencées dans le STANAG 4439).
[0007] En revanche, ces dispositifs ne sont d'aucune utilité dans le cas d'agressions purement
mécaniques comme l'impact d'éclats tel que spécifié par le STANAG 4439 et par l'Instruction
Ministérielle française DGA IPE 211/893 du 21/07/2011.
[0008] Dans ce cas, c'est la structure même de la munition qui doit contribuer à l'atténuation
de l'énergie transmise au chargement par l'impact de l'éclat. Or la définition de
cette structure est dictée par les caractéristiques de son fonctionnement détonique,
en particulier la vitesse et la répartition des éclats qui seront engendrés par la
munition.
[0009] L'adjonction de protections complémentaires ne peut que freiner la projection des
éclats et donc perturber le fonctionnement de la munition et modifier ses caractéristiques
opérationnelles.
[0010] Les protections classiques vis-à-vis des agressions mécaniques (impacts d'éclats
au sens du STANAG 4439 et de l'Instruction Ministérielle DGA IPE 211/893) se situent
à ce jour au niveau des emballages logistiques.
[0011] Jusqu'à présent la seule protection des munitions après leur sortie de l'emballage
et permettant d'assurer la tenue des exigences du STANAG 4439 a été obtenue par le
choix d'un explosif à sensibilité atténuée. Mais de tels explosifs n'ont pas les performances
détoniques souhaitées (célérité de détonation supérieure ou égale à 8000 mètres par
seconde).
[0012] Il est connu du brevet
US2016/273898 une grenade à main à enveloppe de caoutchouc dont le corps comporte des protubérances
massives séparées par des rainures formant des zones de fragmentation définies. Les
protubérances forment ici les éclats non létaux engendrés par cette grenade. De telles
formes de protubérances épaisses ne peuvent être combinées à des éclats métalliques
à performance élevée.
[0013] C'est le but de l'invention que de proposer une enveloppe permettant de protéger
une munition contre les chocs mécaniques reçus sans pour autant gêner le fonctionnement
de la munition.
[0014] L'invention a également pour objet une munition équipée d'une telle enveloppe de
protection.
[0015] Ainsi l'invention a pour objet une enveloppe destinée à être mise en place autour
d'un corps générateur d'éclats d'une munition, enveloppe caractérisée en ce qu'elle
comprend une paroi interne ayant une géométrie telle qu'elle puisse être positionnée
en correspondance de forme avec celle du corps sur lequel elle est destinée à se fixer,
paroi interne qui porte des cellules, chaque cellule ayant un profil à contour fermé
solidaire de la paroi par une première extrémité et s'étendant radialement à distance
de la paroi, les cellules étant régulièrement réparties angulairement et longitudinalement
autour de la paroi interne de façon à former un réseau couvrant toute l'enveloppe,
les cellules étant non jointives donc séparées les unes des autres tout autour de
leur contour par une distance non nulle.
[0016] Les cellules pourront avoir une forme hexagonale ou une forme cylindrique ou prismatique.
[0017] Selon une variante, l'enveloppe pourra comporter une paroi externe de protection,
de résistance mécanique inférieure à celle de la paroi interne, paroi externe couvrant
le réseau de cellules.
[0018] Avantageusement, les cellules pourront être séparées les unes des autres d'une distance
sensiblement égale à l'épaisseur de la cellule.
[0019] L'invention a également pour objet une munition explosive comprenant un corps générateur
d'éclat renfermant une charge explosive, munition qui est caractérisée en ce que le
corps est entouré par une telle enveloppe.
[0020] Avantageusement, l'enveloppe pourra être positionnée à distance du corps, l'enveloppe
étant rendue solidaire du corps au niveau d'au moins deux portées annulaires.
[0021] La distance séparant l'enveloppe du corps pourra être comprise entre 0,01 mm et 1
mm.
[0022] Selon un mode particulier de réalisation, l'enveloppe pourra être fabriquée en même
temps que le corps par une technologie de fabrication additive.
[0023] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre de différents
modes de réalisation, description faite en référence aux dessins annexés et dans lesquels
:
- La figure la est une coupe longitudinale d'une munition explosive incorporant une
enveloppe selon un mode de réalisation de l'invention, coupe réalisée suivant le plan
dont la trace AA est repérée à la figure 1b ;
- La figure 1b est une coupe transversale de cette munition explosive, coupe réalisée
suivant le plan dont la trace BB est repérée à la figure la ;
- La figure 2a schématise en coupe longitudinale partielle une munition selon l'invention
déformée par un choc ;
- La figure 2b schématise cette même munition lors de la mise en détonation du chargement
;
- Les figures 3a et 3b sont des vues schématiques de l'extérieur de l'enveloppe selon
des variantes de réalisation de l'invention ;
- La figure 4 est une coupe longitudinale partielle d'une munition explosive incorporant
une enveloppe selon un autre mode de réalisation de l'invention.
[0024] En se reportant aux figures 1a et 1b, une munition 1 explosive selon l'invention
comprend un corps 2 générateur d'éclats qui renferme une charge explosive 3 et le
corps 2 est entouré par une enveloppe 4. La munition est par exemple une charge génératrice
d'éclats qui est destinée à former une tête militaire équipant un missile ou une roquette.
La munition pourrait également être un projectile explosif ou une bombe (avec un profil
de corps qui ne serait pas cylindrique).
[0025] Le corps 2 générateur d'éclats est globalement cylindrique et d'axe 5. Il comporte
deux parois 2a et 2b. Une première paroi 2a (ou paroi interne) comprend un logement
cylindrique 6 qui reçoit le chargement explosif 3.
[0026] Une deuxième paroi 2b (ou paroi externe) est coaxiale à la première et elle est réalisée
dans un même matériau que la première paroi.
[0027] La première paroi 2a et la deuxième paroi 2b présentent chacune, sur leurs surfaces
qui sont en regard l'une de l'autre, une alternance de formes en creux 7a,7b et de
formes en bosses 8a et 8b. Chaque creux 7a de la première paroi 2a se trouve en regard
d'une bosse 8b de la deuxième paroi 2b.
[0028] Et, d'une façon analogue, chaque creux 7b de la deuxième paroi 2b se trouve en regard
d'une bosse 8a de la première paroi 2a.
[0029] Comme on le voit sur les figures la et 1b, cette alternance de creux et de bosses
est répartie, non seulement axialement (figure la), mais aussi angulairement le long
du profil P séparant les deux parois (figure 1b).
[0030] Une telle structure de générateur d'éclats à double enveloppe est décrite en détails
par la demande de brevet
FR3038043 et il n'est pas nécessaire de la préciser davantage.
[0031] L'alternance de creux 7a,7b et de bosses 8a,8b permet de former un maillage qui matérialise
des lignes de fragilisation des parois au niveau des différentes zones Za et Zb qui
ont les épaisseurs minimales (zones au droit des fonds des creux 7a et 7b) - voir
la figure la.
[0032] Les parois 2a et 2b sont séparées par un espace (non visible sur les figures) dont
l'épaisseur est de l'ordre du dixième de millimètre. Cet espace permet de favoriser
la rupture des parois 2a et 2b lors de la détonation du chargement explosif 3 contenu
par le corps 2.
[0033] Une telle architecture permet tout à la fois de réaliser une enveloppe relativement
épaisse, assurant la tenue mécanique aux environnements de tir sévères, et fragilisée
d'une façon reproductible par le maillage, ce qui permet d'engendrer des éclats calibrés.
[0034] Comme décrit par la demande de brevet
FR3038043, les deux parois 2a et 2b, qui sont indémontables l'une par rapport à l'autre en
raison des creux et des bosses, sont réalisées de façon simultanée, couche transversale,
par couche transversale par un procédé de fabrication additive.
[0035] Conformément à l'invention, le corps 2 de la munition 1 est entouré par une enveloppe
4.
[0036] Cette enveloppe 4 comprend une paroi interne 9 ayant une géométrie telle qu'elle
puisse être positionnée en correspondance de forme avec celle du corps 2 sur lequel
elle est destinée à se positionner. Ici le corps 2 est cylindrique la paroi interne
9 est donc également cylindrique. Il serait bien entendu possible de mettre en œuvre
l'invention avec une autre forme de corps de munition, par exemple ogivée pour un
projectile ou un corps de bombe.
[0037] Suivant le mode de réalisation qui est décrit ici, l'enveloppe 4 est positionnée
à distance du corps 2. Il existe donc un espace annulaire 12 entre le corps 2 et l'enveloppe
4. La distance est comprise entre 0,01 mm et 1 mm. Du fait du profil cylindrique de
l'extérieur du corps 2, il est possible de fixer l'enveloppe 4 par un simple montage
mécanique (par exemple filetages au niveau de portées d'extrémité) .
[0038] Ainsi selon la figure la, l'enveloppe 4 est rendue solidaire du corps 2 au niveau
d'au moins deux portées annulaires 10, une à chaque extrémité du corps 2.
[0039] Il est possible en fonction de la longueur du corps 2 de prévoir d'autres portées
de soutien de l'enveloppe 4, qui pourront être annulaires ou non. On peut en effet
remplacer une portée annulaire par plusieurs plots de maintien répartis angulairement
et axialement.
[0040] On cherchera cependant à limiter le nombre de portées 10 ou de plots, car elles sont
susceptibles de gêner le fonctionnement de la munition 1 en perturbant la génération
d'éclats.
[0041] Avantageusement l'enveloppe 4 (la paroi interne 9 et les cellules 11 qu'elle porte)
sera fabriquée en même temps que le corps 2 par une technologie de fabrication additive.
Une telle disposition permet de limiter au volume minimum les portées 10 de soutien
de l'enveloppe 4.
[0042] Comme on le voit sur les figures 1a et 1b, la paroi interne 9 porte des cellules
11 qui sont fixées sur elle.
[0043] Chaque cellule 11 a un profil à contour fermé qui est solidaire de la paroi interne
9 par une première extrémité et qui s'étend radialement à distance de la paroi interne
9.
[0044] Les cellules 11 sont régulièrement réparties angulairement et longitudinalement autour
de la paroi interne 9 de façon à former un réseau de cellules couvrant sensiblement
toute l'enveloppe 4.
[0045] Pour faciliter la compréhension de l'invention, on a représenté sur la figure la
une zone R de la munition 1 qui n'est pas coupée et qui montre les différentes cellules
11 fixées à la paroi interne 9.
[0046] Suivant le mode de réalisation qui est représenté, chaque cellule 11 a une forme
hexagonale creuse.
[0047] On remarque sur les figures que les cellules 11 ne sont pas jointives. Elles sont
séparées les unes des autres tout autour de leur contour hexagonal par une distance
d non nulle. Cette distance d est sensiblement égale à l'épaisseur de la cellule 11,
soit de 0,2 mm à 1 mm (de préférence 0,3 mm) .
[0048] Les cellules 11 sont réalisées dans le même matériau que la paroi interne 9, par
exemple en acier à hautes caractéristiques mécaniques.
[0049] La paroi 9 portant les cellules 11 forme ainsi une sorte de structure en nid d'abeille
mais dont les cellules 11 ne sont pas jointives. La résistance de cette structure
est donc plus réduite que celle des structures nid d'abeille classique.
[0050] Les figures 2a et 2b permettent de schématiser le fonctionnement de l'enveloppe 4
selon l'invention.
[0051] On a représenté sur la figure 2a une enveloppe 4 entourant un corps 2 d'une munition
explosive 1 et recevant un choc radial F. Il résulte du choc F une déformation locale
de l'enveloppe 4 et du corps 2. Cependant on remarque que la déformation conduit à
rapprocher les cellules 11 les unes des autres. Les cellules 11 deviennent ainsi jointives
au droit du choc ce qui accroît la résistance de l'enveloppe 4 à ce niveau.
[0052] L'enveloppe 4 selon l'invention permet donc d'améliorer la résistance de la munition
aux chocs mécaniques externes (chutes, tirs de projectiles petit calibre...).
[0053] La figure 2b montre à l'inverse une munition explosive 1 en début de détonation.
Le corps 2 s'expanse par l'action de la détonation de l'explosif 3. L'enveloppe 4
s'expanse également et, du fait du caractère non jointif des cellules 11, la distance
d entre les cellules 11 s'accroît et ne perturbe pas la mise en vitesse des éclats
engendrés par l'enveloppe 2.
[0054] Ainsi l'enveloppe 3 selon l'invention a des caractéristiques de déformations différentes
suivant le sens de la sollicitation mécanique qu'elle reçoit.
[0055] Elle est résistante à la flexion (figure 2a) quand le choc vient de l'extérieur en
raison du rapprochement des différentes cellules 11 qui deviennent jointives.
[0056] Elle fléchit par contre facilement (figure 2b) quand le choc vient de l'intérieur
en raison de l'écartement des cellules 11 qui s'accroît.
[0057] L'enveloppe 4 ne perturbe donc pas la formation et la mise en vitesse des éclats
du corps 2. Les perturbations dues à l'enveloppe 4 sont d'autant plus atténuées que
l'enveloppe 4 se trouve pour ce mode de réalisation positionnée à distance du corps
2 (espace annulaire 12).
[0058] La taille des éclats reste donc identique à celui d'un corps 2 non couvert d'une
telle enveloppe 4.
[0059] S'il est possible de mettre en place, par simple montage mécanique sur le corps 2
d'une munition 1, une enveloppe 4 qui a été fabriquée isolément, on pourra avantageusement
fabriquer l'enveloppe 4 et le corps 2 de la munition 1 par une seule et même opération
de fabrication additive. L'enveloppe 4 et le corps 2 sont alors réalisés dans le même
matériau (acier à hautes caractéristiques mécaniques).
[0060] Cette technologie permettra d'aménager l'espace annulaire 12 et réalisera également
les portées annulaires 10 (zones de matière commune entre le corps 2 et l'enveloppe
4).
[0061] Il est bien entendu possible de réaliser une enveloppe 4 dans laquelle les cellules
11 ont un autre profil qu'hexagonal.
[0062] A titre d'exemple la figure 3a montre partiellement un réseau de cellules 11 cylindriques
et la figure 3b montre un réseau de cellules 11 à section carrée (prisme à section
carrée). Les cellules pourront avoir d'autres formes prismatiques (parallélépipédiques).
[0063] La figure 4 montre un autre mode de réalisation qui diffère du précédent par la présence
d'une paroi externe 13 qui couvre le réseau de cellules 11.
[0064] Cette paroi 13 a pour seul fonction d'assurer une protection de la munition en particulier
contre la boue qui pourrait se loger dans les cellules 11. Elle sera de résistance
mécanique inférieure à celle du matériau de l'enveloppe 4 pour ne pas gêner les mécanismes
décrits précédemment. Elle pourra en particulier avoir une épaisseur réduite (bien
inférieure à celle de la paroi interne 9).
[0065] La paroi externe pourra être réalisée sous la forme d'une mince feuille d'aluminium
rapportée à l'extérieur de l'enveloppe 4 après fabrication de cette dernière.
1. Enveloppe (4) destinée à être mise en place autour d'un corps (2) générateur d'éclats
d'une munition (1), enveloppe caractérisée en ce qu'elle comprend une paroi interne (9) ayant une géométrie telle qu'elle puisse être
positionnée en correspondance de forme avec celle du corps (2) sur lequel elle est
destinée à se fixer, paroi interne (9) qui porte des cellules (11), chaque cellule
(11) ayant un profil à contour fermé solidaire de la paroi (9) par une première extrémité
et s'étendant radialement à distance de la paroi (9), les cellules (11) étant régulièrement
réparties angulairement et longitudinalement autour de la paroi interne (9) de façon
à former un réseau couvrant toute l'enveloppe (4), les cellules (11) étant non jointives
donc séparées les unes des autres tout autour de leur contour par une distance (d)
non nulle.
2. Enveloppe selon la revendication 1, caractérisée en ce que les cellules (11) ont une forme hexagonale.
3. Enveloppe selon la revendication 1, caractérisée en ce que les cellules (11) ont une forme cylindrique.
4. Enveloppe selon une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce qu'elle comporte une paroi externe (13) de protection, de résistance mécanique inférieure
à celle de la paroi interne (9), paroi externe (13) couvrant le réseau de cellules
(11).
5. Enveloppe selon une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que les cellules (11) sont séparées les unes des autres d'une distance (d) sensiblement
égale à l'épaisseur de la cellule (11).
6. Munition explosive (1) comprenant un corps (2) générateur d'éclat renfermant une charge
explosive, munition caractérisée en ce que le corps (2) est entouré par une enveloppe (4) selon une des revendications 1 à 5.
7. Munition explosive selon la revendication 6, caractérisée en ce que l'enveloppe (4) est positionnée à distance du corps (2), l'enveloppe (4) étant rendue
solidaire du corps au niveau d'au moins deux portées annulaires (10).
8. Munition explosive selon la revendication 7, caractérisée en ce que la distance séparant l'enveloppe (4) du corps (2) est comprise entre 0,01 mm et 1
mm.
9. Munition explosive selon une des revendications 6 à 8, caractérisée en ce que l'enveloppe (4) est fabriquée en même temps que le corps (2) par une technologie
de fabrication additive.