Arrière-plan de l'invention
[0001] La présente invention concerne le domaine de l'amélioration de sol à l'aide de colonnes
rigides ou semi-rigides. L'invention porte plus précisément sur un dispositif d'arasement
d'une colonne réalisée dans un sol.
[0002] Afin de former une colonne dans un sol, on réalise de manière traditionnelle un forage
que l'on remplit d'un fluide auto-durcissable. Le niveau de fluide dans le forage
peut être ajusté de manière à obtenir une colonne ayant sensiblement les dimensions
voulues. Toutefois, le niveau de fluide ne peut généralement pas être ajusté de manière
précise.
[0003] Alternativement, il est par ailleurs connu d'introduire le fluide auto-durcissable
sensiblement jusqu'au bord du forage et de procéder ensuite à l'arasement de la colonne
formée par le fluide auto-durcissable solidifié. L'arasement de la colonne consiste
à réaliser une cassure de manière à séparer la tête, située en partie supérieure de
la colonne, puis d'enlever ladite tête du forage, afin d'obtenir une colonne ayant
les dimensions souhaitées. On appellera « niveau d'arase » la hauteur à laquelle est
réalisée la cassure dans la colonne.
[0004] On connait notamment un dispositif de prédécoupe d'une colonne tel que celui décrit
dans le document
FR3032730. Ce dispositif comprend un système de mise en place coopérant avec une membrane formant
un éventail mobile entre une position pliée et une position déployée.
[0005] Lors de la mise en place, ce dispositif de prédécoupe est d'abord introduit dans
le fluide auto-durcissable encore frais, de sorte que la membrane en position pliée
s'étend sensiblement à un niveau de prédécoupe prédéterminé. La membrane est alors
amenée en position déployée et le système de mise en place est tiré hors du forage
tandis que la membrane reste noyée dans le fluide auto-durcissable. Après solidification
du fluide auto-durcissable, on procède à la séparation de la tête de colonne en exerçant
une action mécanique sur ladite tête afin d'effectuer une cassure, de manière à pouvoir
ensuite l'extraire.
[0006] Un inconvénient de ce dispositif est que la mise en position déployée de la membrane
est manuelle et nécessite d'exercer un couple important sur le dispositif de mise
en place. L'opérateur rencontre par conséquent des difficultés à placer la membrane
en position déployée. L'effort exercé pour déployer la membrane risque par ailleurs
d'engendrer un endommagement du système de mise en place ou de la membrane elle-même.
En outre, la membrane n'est pas toujours amenée correctement en position déployée,
ce qu'il est difficile de vérifier, compromettant alors parfois l'efficacité du dispositif
de prédécoupe.
[0007] Par ailleurs, le dispositif de prédécoupe de ce document ne permet pas de déplacer
la membrane vers la partie supérieure du forage lorsque cette dernière est noyée dans
le fluide auto-durcissable à une profondeur trop importante par rapport au niveau
d'arase souhaité. Ce dispositif de prédécoupe ne permet donc pas d'ajuster le niveau
de la membrane dans le forage et donc le niveau d'arasement de la colonne.
[0008] De plus, ce dispositif de l'art antérieur implique systématiquement l'utilisation
de machines de terrassement afin de niveler le sol autour de la tête de colonne pour
pouvoir la séparer et l'extraire. L'extraction de la tête de colonne est donc parfois
compliquée et entraine la formation d'importantes excavations à proximité du forage,
ce qui n'est pas souhaitable.
[0009] Enfin, malgré les précautions prises, la colonne se casse parfois au-dessus de la
membrane et donc au-dessus du niveau d'arase souhaité. Il est alors particulièrement
difficile de corriger le niveau d'arase.
[0010] On connait également des dispositifs d'arasement tel que celui du document
CN104234038. Ce dispositif comprend une structure de prédécoupe formant un parapluie, mobile
entre une position ouverte, dans laquelle elle s'inscrit dans un cône, et une position
fermée. Là-encore, un inconvénient de ce dispositif est qu'il risque d'être endommagé
lors de l'ouverture de la structure de prédécoupe et qu'il est nécessaire de s'assurer
que ladite structure s'est ouverte correctement.
[0011] En outre, ce dispositif ne permet pas de réaliser une cassure nette et transversale
à l'axe de la colonne. La membrane de ce dispositif entraine la fragilisation d'une
portion importante de la colonne, située au-dessus et en dessous du niveau d'arase
souhaité.
Objet et résumé de l'invention
[0012] Un but de la présente invention est de proposer un dispositif d'arasement d'une colonne
remédiant aux problèmes précités.
[0013] Pour ce faire, l'invention porte sur un dispositif d'arasement d'une colonne réalisée
dans un sol, le dispositif comprenant :
- un bras ayant une direction longitudinale ; et
- un organe de fragilisation configuré pour être introduit dans la colonne afin de créer
une discontinuité de matière permettant de séparer ladite colonne en deux parties
distinctes, l'organe de fragilisation étant immobile par rapport audit bras et s'étendant
dans un plan transversal à la direction longitudinale dudit bras, l'organe de fragilisation
comprenant au moins une première branche s'étendant radialement depuis le bras.
[0014] La colonne est de préférence un pieu ou une inclusion, de préférence cylindrique,
destinée à rester dans le sol de manière à former une fondation pour supporter une
structure telle qu'un bâtiment. Elle est préférentiellement réalisée avec un fluide
auto-durcissable tel qu'un béton ou un mortier. Par fluide auto-durcissable, on entend
un fluide configuré pour durcir après une période de solidification. Le fluide auto-durcissable
peut être un fluide de scellement.
[0015] Contrairement aux dispositifs de l'art antérieur, l'organe de fragilisation du dispositif
d'arasement selon l'invention n'a pas besoin d'être déployé ou ouvert. Aussi, l'installation
du dispositif d'arasement est facilitée. De plus, le risque que l'organe de fragilisation
soit endommagé lors de la mise en place est grandement réduit. Par ailleurs, l'utilisateur
n'a pas besoin de s'assurer que ledit organe de fragilisation soit correctement ouvert
ou déployé. L'efficacité dudit dispositif d'arasement est donc améliorée.
[0016] Sans sortir du cadre de l'invention, l'organe de fragilisation et le bras peuvent
former deux pièces distinctes solidarisées entre elles de manière à empêcher le mouvement
de l'organe de fragilisation par rapport au bras. Cette solidarisation peut par exemple
être obtenue à l'aide d'un système vis-écrou ou tout autre dispositif de fixation.
[0017] Afin de mettre en place le dispositif d'arasement selon l'invention, on réalise de
préférence un forage dans le sol, ledit forage s'étendant selon une direction de forage.
On remplit ensuite le forage d'un fluide auto-durcissable tel qu'un coulis ou un mortier,
et on introduit l'organe de fragilisation dans ledit fluide auto-durcissable, de préférence
encore frais. Pour ce faire, l'organe de fragilisation peut être introduit en poussant
sur le bras, selon la direction de forage, vers le fond du forage et jusqu'à la profondeur
souhaitée. L'organe de fragilisation s'étend alors dans le forage à une profondeur
correspondant au niveau d'arase.
[0018] Sans sortir du cadre de l'invention, l'organe de fragilisation peut comprendre une
ou plusieurs branches disposées selon diverses configurations. En particulier, la
ou les branches peuvent être rectilignes ou présenter une forme arrondie.
[0019] L'organe de fragilisation comprend de préférence des zones sans matière, ce qui facilite
sa pénétration dans le fluide auto-durcissable. Ledit organe de fragilisation peut
donc être aisément déplacé dans le fluide auto-durcissable, ce qui facilite l'ajustement
de la position dudit organe de fragilisation et donc l'ajustement du niveau d'arase.
[0020] De préférence, l'organe de fragilisation présente une structure sensiblement symétrique
par rapport à la direction longitudinale du bras, considérée dans ledit plan transversal
à la direction longitudinale.
[0021] Grâce à l'invention, le niveau de l'organe de fragilisation dans le forage peut être
ajusté en tirant ou en poussant le bras, afin de déplacer ledit organe de fragilisation
vers haut ou vers le fond du forage. En effet, l'organe de fragilisation ne risque
pas de se détacher du bras, notamment lorsque le bras est tiré vers le haut. Le dispositif
d'arasement permet donc de positionner précisément l'organe de fragilisation et donc
d'ajuster avec précision le niveau d'arase.
[0022] L'organe de fragilisation peut ainsi être amené au niveau d'arase choisi et le dispositif
d'arasement est alors laissé en place et maintenu immobile dans le fluide auto-durcissable.
[0023] Le fluide auto-durcissable se solidifie alors et forme la colonne dans laquelle se
trouve l'organe de fragilisation et de préférence au moins une partie du bras. Ladite
colonne s'étend selon un axe de colonne, sensiblement confondu avec la direction de
forage. Le bras s'étend alors sensiblement selon ledit axe de colonne.
[0024] La présence de l'organe de fragilisation pris dans la colonne forme une discontinuité
de matière entre une partie supérieure de la colonne, appelée tête de colonne et une
partie inférieure de la colonne appelée corps de la colonne. La tête de colonne est
située entre l'organe de fragilisation et le bord du forage, généralement au-dessus
de l'organe de fragilisation. Le corps de la colonne est alors situé dans le fond
du forage, généralement sous l'organe de fragilisation.
[0025] Cette discontinuité de matière facilite la cassure de la colonne, au niveau dudit
organe de fragilisation. Aussi, un léger effort exercé sur la tête de colonne, par
exemple un effort latéral ou un effort de traction dirigé vers l'extérieur du forage
permet alors de séparer ladite tête de la partie inférieure de la colonne. La cassure
est suffisamment précise et correspond précisément au niveau d'arase choisi.
[0026] La tête de colonne peut alors être extraite du forage tandis que la partie inférieure
de la colonne est laissée dans le forage, par exemple afin de servir de fondation
pour supporter une structure, ou modifier les caractéristiques du sol.
[0027] En outre, dans la mesure où l'organe de fragilisation s'étend dans un plan transversal
à la direction longitudinale dudit bras, ladite cassure est formée transversalement
à l'axe de la colonne. Il n'est donc pas nécessaire de niveler la face supérieure
de la partie inférieure de la colonne, formée par l'arasement. Le dispositif d'arasement
selon l'invention permet notamment de s'affranchir d'une étape ultérieure de rabotage
de la partie inférieure de colonne laissée en place dans le forage, afin d'ajuster
le niveau d'arase de ladite colonne.
[0028] Par ailleurs, l'organe de fragilisation reste de préférence bloqué dans l'extrémité
inférieure de la tête de colonne de sorte qu'il forme un support permettant d'extraire
ladite tête de colonne.
[0029] Le bras présente avantageusement une longueur suffisante, de préférence comprise
entre 1 et 3 mètres, de sorte qu'il fait saillie hors du forage depuis une extrémité
supérieure de la colonne lorsque le dispositif d'arasement est pris dans ladite colonne.
Le bras peut alors être saisi et tiré vers le haut du forage, sensiblement verticalement.
Dans la mesure où il coopère avec l'organe de fragilisation, formant un support pour
la tête de colonne, cette traction sur le bras permet de réaliser la cassure afin
de séparer la colonne en deux parties et de lever la tête de colonne.
[0030] La longueur du bras est suffisante pour permettre son ancrage dans la tête de colonne.
La tête de colonne peut être soulevée sans qu'elle ne glisse le long du bras ou ne
s'en détache.
[0031] Le bras peut être manipulé par exemple au moyen d'un dispositif de levage et permet
d'extraire la tête de colonne du forage. En variante, le bras peut être manipulé manuellement
par un opérateur. En particulier, le dispositif selon l'invention est suffisamment
léger pour être manipulé par un opérateur sans utiliser d'outil.
[0032] Le bras facilite la manipulation de la tête de colonne. Grâce au bras, la tête de
colonne peut être extraite verticalement et il n'est pas nécessaire de réaliser un
terrassement du sol autour de la tête de colonne afin d'exercer un effort latéral
sur la tête de colonne pour réaliser la cassure.
[0033] Par ailleurs, lorsqu'il est pris dans la colonne, le bras forme un élément de rigidification
de la tête de colonne, disposée au-dessus de l'organe de fragilisation. Le bras réduit
donc le risque de cassure de la colonne au-dessus du niveau d'arase souhaité.
[0034] De préférence, l'organe de fragilisation forme un ensemble monobloc avec le bras,
grâce à quoi le risque que l'organe de fragilisation se détache du bras est sensiblement
réduit, même lorsque l'on tire sur le bras pour détacher la tête du reste de la colonne.
Le risque que le dispositif d'arasement se casse au niveau de la jonction entre le
bras et l'organe de fragilisation est d'autant plus faible. La solidité du dispositif
d'arasement est donc renforcée.
[0035] Avantageusement, considéré dans le plan transversal à la direction longitudinale,
l'organe de fragilisation est inscrit dans un disque. Un intérêt est de pouvoir noyer
intégralement l'organe de fragilisation dans la colonne, qui présente une section
transversale formant un disque. Le diamètre du disque dans lequel est inscrit l'organe
de fragilisation est avantageusement inférieur au diamètre de la colonne et au diamètre
du forage.
[0036] De préférence, l'organe de fragilisation présente une première superficie et ledit
disque présente une deuxième superficie, la première superficie étant inférieure à
la moitié de la deuxième superficie. On comprend donc que l'ensemble des zones sans
matière de l'organe de fragilisation présente une superficie supérieure à la superficie
des zones de matière. Les frottements entre le fluide auto-durcissable et l'organe
de fragilisation sont donc réduits lorsque ce dernier est déplacé dans ledit fluide.
[0037] Cette répartition entre les zones sans matière et les zones de matière offre un bon
compromis permettant de déplacer facilement l'organe de fragilisation dans le fluide
auto-durcissable encore frais, en limitant les frottements, tout en assurant une discontinuité
de manière suffisante dans la colonne pour permettre une séparation facile de ladite
colonne en deux parties.
[0038] Encore de préférence, la première superficie de l'organe de fragilisation est comprise
entre 20% et 30% de la deuxième superficie du disque.
[0039] Selon un aspect particulièrement avantageux, l'organe de fragilisation et la colonne
présentent chacun un diamètre, le diamètre de l'organe de fragilisation étant compris
entre 85% et 100% du diamètre de la colonne. Aussi, lorsqu'il se trouve dans la colonne,
l'organe de fragilisation ne dépasse pas radialement hors de la colonne. On comprend
que le diamètre de l'organe de fragilisation est donc inférieur ou égal au diamètre
du forage, de sorte qu'il peut être inséré et déplacé dans le forage sans entrer en
contact avec la paroi dudit forage. L'organe de fragilisation peut donc être introduit
ou extrait du forage sans entrer en contact avec ladite paroi du forage de sorte que
le risque qu'il reste coincé dans le forage est encore réduit.
[0040] Préférentiellement, l'organe de fragilisation est monté à une extrémité distale du
bras.
[0041] Aussi, lorsque le dispositif d'arasement est introduit dans le forage, l'organe de
fragilisation s'étend entre le fond du forage et le bras. De cette manière, le bras
permet de renforcer la tête de colonne située au-dessus de l'organe de fragilisation
et non la partie inférieure de la colonne située en dessous dudit organe de fragilisation.
Ceci empêche la colonne de se casser au-dessus de l'organe de fragilisation et améliore
ainsi la précision de la cassure réalisée dans la colonne et donc du niveau d'arase.
[0042] De manière avantageuse, le bras comprend une extrémité proximale, opposée à ladite
extrémité distale et munie d'un élément de préhension. Cet élément de préhension facilite
la manipulation du bras. De manière non limitative, il peut coopérer avec un dispositif
de levage afin de pouvoir saisir et lever ledit dispositif d'arasement. L'élément
de préhension facilite donc l'ajustement de la position de l'organe de fragilisation
dans le fluide auto-durcissable encore frais. En outre, il facilite la traction du
bras de manière à séparer la tête de colonne et à l'extraire du forage.
[0043] Avantageusement, l'organe de fragilisation comprend une surface supérieure dirigée
vers l'extrémité proximale du bras et une surface inférieure opposée à la surface
supérieure, la surface inférieure étant recouverte d'une couche antiadhésive. Un intérêt
est de réduire l'adhérence entre ladite surface inférieure et le fluide auto-durcissable,
notamment au niveau d'une extrémité supérieure de la partie inférieure de colonne,
dite corps de la colonne, disposée sous l'organe de fragilisation. La couche antiadhésive
facilite donc la séparation de la tête de colonne par rapport au corps de la colonne
et améliore la précision du niveau d'arase.
[0044] En outre, la couche antiadhésive permet de localiser la cassure de la colonne au
niveau de ladite surface inférieur de l'organe de fragilisation, de sorte que ledit
organe de fragilisation reste bloqué dans la tête de colonne lors de sa séparation
et de son extraction.
[0045] La couche antiadhésive peut être formée d'une résine, d'une laque ou d'une peinture
pour métaux.
[0046] Selon un aspect particulièrement avantageux, ledit organe de fragilisation comprend
un bord périphérique, opposé au bras, courbé vers l'extrémité proximale du bras.
[0047] Ledit bord périphérique est de préférence formé par l'ensemble des portions de la
ou des branches les plus éloignées du bras.
[0048] Lorsque l'organe de fragilisation est introduit dans le forage, le bord périphérique
est courbé vers une direction opposée au fond du forage, vers l'extérieur dudit forage.
[0049] Cette courbure permet le centrage automatique de l'organe de fragilisation dans le
forage lorsqu'il introduit et déplacé dans le fluide auto-durcissable. Ceci évite
notamment que l'organe de fragilisation ne se coince sur la paroi du forage. Ceci
évite également que l'organe de fragilisation ne pivote dans le forage, de sorte que
le plan dans lequel s'étend l'organe de fragilisation ne s'étendrait plus perpendiculairement
à l'axe de la colonne. La courbure du bord périphérique permet donc de maintenir la
cassure de la colonne sensiblement transversale à l'axe de la colonne.
[0050] Préférentiellement, l'organe de fragilisation comprend une pluralité de branches
faisant saillie radialement depuis le bras de manière à former une structure en croix.
Cette structure présente l'avantage de garantir une pénétration aisée dans le fluide
auto-durcissable tout en garantissant une discontinuité de matière facilitant la séparation
de la colonne en deux parties.
[0051] L'organe de fragilisation comprend de préférence un nombre pair de branches. De préférence,
lesdites branches forment une structure symétrique par rapport à la direction longitudinale
du bras, considérées dans le plan transversal à ladite direction longitudinale.
[0052] De manière non limitative, l'organe de fragilisation peut comprendre quatre branches.
[0053] De préférence, l'organe de fragilisation comprend au moins deux branches adjacentes
s'étendant perpendiculairement l'une par rapport à l'autre. Avantageusement, l'organe
de fragilisation forme un support sur lequel au moins une partie du poids de la tête
de colonne peut être réparti uniformément. Ceci réduit le risque que l'organe de fragilisation
ne se déforme ou se casse lorsqu'il porte la tête de colonne.
[0054] Encore de préférence, chacune des branches de l'organe de fragilisation est perpendiculaires
aux branches directement adjacentes, de manière à former une croix grecque.
[0055] De manière avantageuse, l'organe de fragilisation comprend au moins une première
zone sans matière formée entre deux branches adjacentes. Un intérêt est là-encore
de faciliter l'introduction et le déplacement de l'organe de fragilisation dans le
fluide auto-durcissable, lorsque ce dernier est encore frais.
[0056] Avantageusement, l'organe de fragilisation comprend une bande circulaire reliant
les branches entre elles tout en définissant des ouvertures entre les branches. Un
intérêt est de rigidifier les branches afin d'éviter qu'elles ne se déforment ou ne
se cassent. De manière non limitative, cette bande circulaire permet également de
supporter, au moins en partie, le poids de la tête de colonne.
[0057] Préférentiellement, la bande circulaire relie entre elles les extrémités des branches.
La bande circulaire permet de protéger les extrémités distales des branches. Elle
améliore en outre le guidage de l'organe de fragilisation lors du déplacement de ce
dernier dans le fluide auto-durcissable.
[0058] L'invention porte également sur un procédé d'arasement d'une colonne comprenant les
étapes selon lesquelles :
- on fournit un dispositif d'arasement tel que précédemment décrit ;
- on injecte un fluide auto-durcissable dans un forage ;
- on introduit le dispositif d'arasement dans le fluide auto-durcissable, avant solidification,
jusqu'à une profondeur prédéterminée afin de noyer l'organe de fragilisation dans
ledit fluide auto-durcissable, l'organe de fragilisation délimitant une partie supérieure
de colonne d'une partie inférieure de colonne; puis
- lorsque le fluide auto-durcissable est solidifié, formant alors la colonne, on exerce
un effort sur la partie supérieure de colonne afin de séparer ladite partie supérieure
de colonne de ladite partie inférieure de colonne.
[0059] De préférence, l'étape de séparation de ladite partie supérieure de colonne de ladite
partie inférieure de colonne est réalisée en tirant sur le bras.
Brève description des dessins
[0060] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit de modes
de réalisation de l'invention donnés à titre d'exemples non limitatifs, en référence
aux dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 illustre un premier mode de réalisation d'un dispositif d'arasement selon l'invention;
- la figure 2 illustre le dispositif d'arasement de la figure 1 en vue de côté;
- la figure 3 illustre l'organe de fragilisation du dispositif d'arasement de la figure 1, en vue de dessus ;
- la figure 4 illustre une première étape d'un procédé d'arasement d'une colonne mis en oeuvre
à l'aide d'un dispositif d'arasement selon l'invention ;
- la figure 5 illustre une deuxième étape du procédé d'arasement ;
- la figure 6 illustre une troisième étape du procédé d'arasement ;
- la figure 7 illustre une quatrième étape du procédé d'arasement ;
- la figure 8 illustre une cinquième étape du procédé d'arasement ;
- la figure 9 illustre une sixième étape du procédé d'arasement ;
- la figure 10 illustre une septième étape du procédé d'arasement ;
- la figure 11 illustre la cassure de la colonne au niveau d'arase ;
- la figure 12 illustre une huitième étape du procédé d'arasement ;
- la figure 13 illustre une vue de dessous de la tête de colonne extraite du forage ; et
- la figure 14 illustre un second mode de réalisation d'un dispositif d'arasement selon l'invention.
Description détaillée de l'invention
[0061] L'invention porte sur un dispositif d'arasement d'une colonne réalisée dans un sol.
Ce dispositif d'arasement permet de séparer ladite colonne en une partie inférieure,
destinée à rester dans le sol, et une partie supérieure, appelée tête de colonne,
destinée à être extraite du sol.
[0062] Un premier mode de réalisation d'un dispositif d'arasement
10 d'une colonne
C, selon l'invention est représenté en figure
1. Dans cet exemple non limitatif, le dispositif d'arasement
10 comprend un bras
20 et un organe de fragilisation
30, permettant de séparer une colonne en deux parties.
[0063] Comme on peut le voir sur la figure
2, le bras
20 s'étend selon une direction longitudinale
Y. Il comprend une extrémité proximale
20a et une extrémité distale
20b, opposée à l'extrémité proximale
20a. L'extrémité proximale
20a du bras est munie d'un élément de préhension
22 formant une poignée parallélépipédique s'étendant transversalement à la direction
longitudinale
Y du bras
20. De manière non limitative, le bras
20 peut être réalisé en métal. Le bras présente une longueur de préférence comprise
entre 1 et 3 mètres. Le bras peut présenter une longueur plus importante, en fonction
du niveau d'arase souhaité.
[0064] L'organe de fragilisation
30 est monté à l'extrémité distale
20b du bras
20 de sorte qu'il est solidaire dudit bras
20 et forme un ensemble monobloc avec ledit bras.
[0065] La figure
3 illustre l'organe de fragilisation en vue de dessus. Comme illustré sur cette figure,
dans cet exemple non limitatif, l'organe de fragilisation
30 comprend une première branche
32, une deuxième branche
34, une troisième branche
36 et une quatrième branche
38. Lesdites première, deuxième, troisième et quatrième branches
32,
34,
36,
38 font saillies radialement depuis le bras
20 et s'étendent transversalement à la direction longitudinale
Y du bras. En outre, lesdites branches sont transversales et perpendiculaires deux
à deux, de sorte que les première et troisième branches
32,
36 sont perpendiculaires aux deuxième et quatrième branches
34,
38. L'arbre
20 forme un axe de symétrie pour l'organe de fragilisation
30, considéré dans le plan
P.
[0066] Dans cet exemple non limitatif, les branches sont sensiblement identiques et présentent
toutes sensiblement la même longueur.
[0067] Les première, deuxième, troisième et quatrième branches
32,
34,
36,
38 présentent respectivement des première, deuxième, troisième et quatrième extrémités
distales
32b,
34b,
36b,
38b distantes du bras
20. L'ensemble de ces extrémités distales forme un bord périphérique
40 de l'organe de fragilisation. En outre, tel que montré en figure
2, ces extrémités distales sont courbées vers l'extrémité proximale
20a du bras
20. Ledit bord périphérique
40 est donc également courbé vers l'extrémité proximale du bras.
[0068] Sur la figure
3, on constate que l'organe de fragilisation s'étend dans un plan
P transversal à la direction longitudinale
Y du bras
20. En outre, considéré dans ledit plan
P, l'organe de fragilisation est inscrit dans un disque
D. Le diamètre
d1 dudit disque
D est environ égal à deux fois la longueur d'une branche, où encore égal à la longueur
cumulée de la première branche
32 et de la troisième branche
36.
[0069] Toujours considéré dans le plan
P, l'organe de fragilisation présente une superficie inférieure à la moitié de la superficie
du disque
D. Dans cet exemple non limitatif, la superficie de l'organe de fragilisation
20 est environ égale à un tiers de la superficie du disque
D. Aussi, des zones sans matière
42,
44,
46,
48 sont formées entre les branches adjacentes.
[0070] L'organe de fragilisation comprend une surface supérieure
37 dirigée vers l'extrémité proximale
20a du bras. Il comprend également une surface inférieure
39 opposée à la surface supérieure
37. Cette surface inférieure
37 est recouverte d'une couche antiadhésive
50, par exemple une laque ou une peinture pour métaux.
[0071] Les figures
4 à
11 illustrent la mise en oeuvre d'un procédé d'arasement au moyen d'un dispositif d'arasement
10 selon l'invention.
[0072] Selon une première étape non limitative illustrée en figure
4, on fournit une machine de forage
60 comprenant un outil de forage
62. On réalise alors un forage
F sensiblement vertical dans un sol
S, en déplaçant l'outil de forage
62 verticalement dans ledit sol, tel qu'illustré par le passage de la figure
4 à la figure
5.
[0073] La figure
6 montre l'étape suivante selon laquelle on remplit le forage
F d'un fluide auto-durcissable tel qu'un béton ou un mortier. Dans cet exemple non
limitatif, le fluide auto-durcissable est injecté dans le forage depuis une extrémité
distale
62b de l'outil de forage
62, tout en remontant l'outil de forage
62, de manière à l'extraire du forage
F. Sur la figure
7, on peut voir que le forage est de préférence rempli de fluide auto-durcissable jusqu'à
un niveau légèrement inférieur au niveau du sol
S, afin d'éviter les débordements.
[0074] Le dispositif d'arasement
10 est alors amené en regard du forage, comme illustré en figure
8.
[0075] Tandis que le fluide auto-durcissable est toujours frais, on introduit le dispositif
d'arasement
10 selon l'invention dans le forage
F, de manière à le plonger dans le fluide auto-durcissable, comme illustré en figure
9. Pour ce faire, de manière non limitative, le dispositif d'arasement
10 est soulevé, à l'aide d'un dispositif de levage
64 coopérant avec l'élément de préhension
22. En variante, le dispositif d'arasement pourrait être soulevé manuellement par un
opérateur. Le dispositif d'arasement
10 est amené en regard du forage
F, au-dessus de ce forage, et est descendu sensiblement verticalement. Le dispositif
de levage
64 permet alors de guider la descente du dispositif d'arasement
10 tandis que ce dernier pénètre dans le fluide auto-durcissable sous son propre poids,
par gravité.
[0076] En variante, il peut être envisagé d'exercer sur le bras
20 du dispositif d'arasement
10 un effort orienté selon la direction du forage
F, vers le bas, afin de pousser le dispositif d'arasement
10 dans le fluide auto-durcissable, vers le fond du forage. Ceci permet d'accélérer
la descente du dispositif d'arasement dans le fluide auto-durcissable.
[0077] La pénétration de l'organe de fragilisation
30 dans le fluide auto-durcissable est améliorée par les zones ajourées
42,
44,
46,
48 situées entre les branches
32,
34,
36,
38. En effet, ces zones sans matière permettent de réduire les frottements entre l'organe
de fragilisation et le fluide auto-durcissable. L'introduction du dispositif d'arasement
10 dans le forage est donc facilitée.
[0078] De plus, la courbure du bord périphérique
40 de l'organe de fragilisation
30 permet de centrer automatiquement ledit organe de fragilisation par rapport au forage
F, lors de son déplacement dans ledit forage. On constate que puisque l'organe de fragilisation
est inscrit dans un disque
D dont le diamètre est inférieur à celui du forage, les dimensions transversales dudit
organe de forage sont également inférieures au diamètre du forage. Aussi, l'organe
de fragilisation
30 n'entre pas en contact avec la paroi latérale du forage ou, à tout le moins, ne se
coince pas dans le forage.
[0079] L'organe de fragilisation est alors descendu jusqu'à la profondeur
P1 souhaitée, correspondant au niveau d'arase choisi, et se trouve alors noyé dans le
fluide auto-durcissable.
[0080] Une portion d'extrémité supérieure
21 du bras de levage, sur laquelle est montée l'élément de préhension
22, est avantageusement maintenue hors du fluide auto-durcissable et hors du forage
F. Une portion d'extrémité inférieure
23 du bras
20 est noyée dans le fluide auto-durcissable.
[0081] La profondeur
P1 atteinte par le dispositif de fragilisation
30 peut facilement être déterminée à partir de la longueur connue du bras
20 et de la longueur de ladite partie d'extrémité supérieure
21 du bras faisant saillie hors du fluide auto-durcissable. En variante, il peut être
fait usage d'un niveau laser et d'une mire montée sur la partie supérieure du bras,
pour déterminer la profondeur
P1.
[0082] Lorsque l'organe de fragilisation atteint la profondeur
P1 voulue, montrée en figure
9, correspondant au niveau d'arase souhaité, le dispositif d'arasement
10 est maintenu immobile, jusqu'à solidification du fluide auto-durcissable. Pour ce
faire, il peut être maintenu par le dispositif de levage
64, ou encore calé au moyen d'un support reposant sur le sol en bordure du forage. En
variante, le fluide auto-durcissable utilisé peut être suffisamment visqueux pour
maintenir le dispositif d'arasement
10 immobile.
[0083] Ladite solidification est illustrée par le passage de la figure
9 à la figure
10. Une fois le fluide auto-durcissable solidifié, une colonne
C, telle une inclusion ou un pieu, est formée dans le sol. Le dispositif d'arasement
et l'organe de fragilisation sont pris et scellés dans ladite colonne
C. Plus précisément, l'organe de fragilisation
30 et la portion d'extrémité inférieure
23 du bras
20 sont bloqués dans une partie supérieure
C1 de la colonne
C. Ladite portion d'extrémité inférieure
23 permet de rigidifier ladite partie supérieure
C1 de la colonne.
[0084] Les branches
32,
34,
36,
38 de l'organe de fragilisation
30 créent une discontinuité de matière dans la colonne
C, formant ainsi une prédécoupe fragilisant la colonne
C au niveau de l'organe de fragilisation.
[0085] On exerce alors un effort de traction sur le bras
20, vers le haut. En variante, l'effort pourrait être un effort latéral. Dans cet exemple
non limitatif, le dispositif de levage
64 tire sur l'élément de préhension
22 du bras, ce qui a pour effet de lever conjointement le bras et l'organe de fragilisation
qui sont solidaires.
[0086] Dans la mesure où la colonne
C est fragilisée au niveau de l'organe de fragilisation
30, la traction exercée sur le bras
20 génère une cassure nette localisée au niveau dudit élément de fragilisation.
[0087] Plus précisément, comme illustré en figure
11, la cassure se fait au niveau de la surface inférieure
39 de l'organe de fragilisation
30, ce qui est facilité par la couche antiadhésive
50 recouvrant cette surface inférieure
39. La colonne
C est alors séparée en deux parties, à savoir la partie supérieure de colonne, appelée
tête de colonne
C1, et une partie inférieure, appelée corps de colonne
C2. Grâce au dispositif d'arasement selon l'invention, la cassure est réalisée précisément
au niveau d'arase souhaité, et s'étend dans un plan transversal à l'axe de la colonne
et à la direction de forage. La cassure est particulièrement nette et plane.
[0088] L'organe de fragilisation
30 et le bras
20 restent bloqués au moins en partie dans la tête de colonne
C1 tandis qu'ils sont totalement désolidarisés du corps de colonne
C2. Le bras
30 est alors ancré dans la tête de colonne de sorte que ladite tête de colonne peut
être soulevée sans qu'elle ne glisse le long du bras ou ne s'en détache. L'organe
de fragilisation
30 supporte en outre au moins partiellement la tête de colonne
C1.
[0089] En tirant davantage sur le bras
20, le dispositif d'arasement
10 est levé et la tête de colonne
C1, supportée par l'organe de fragilisation
30 et par le bras
20 ancré, est extraite du forage
F. Comme illustré en figure
12, la partie inférieur
C2 de la colonne
C est laissée dans le forage
F et peut alors être utilisée comme fondation par exemple pour un bâtiment.
[0090] La figure
13 montre une vue de dessous de la tête de colonne
C1 séparée de la partie inférieure de la colonne
C2 et extraite du forage
F. On remarque que le dispositif d'arasement
10 est toujours pris dans ladite tête de colonne.
[0091] On constate que le disque
D dans lequel est inscrit l'organe de fragilisation
30 correspond à la section transversale de la tête de colonne
C1. Aussi, le diamètre
d1 du disque
D est sensiblement égal au diamètre de la colonne. Par conséquent, le diamètre
d1 du disque
D et donc de l'organe de fragilisation
30 est légèrement inférieur au diamètre du forage. Un intérêt est d'éviter que l'organe
de fragilisation
30 ne touche la paroi latérale du forage
F lors de l'introduction de l'organe de fragilisation dans le forage et éventuellement
lors de l'extraction de la tête de colonne
C2. L'extraction de ladite tête de colonne
C2 est donc facilitée.
[0092] La figure
14 illustre un second mode de réalisation du dispositif d'arasement selon l'invention.
Dans ce second mode de réalisation, le dispositif d'arasement
10' comprend également un bras
20' coopérant avec un organe de fragilisation
30'. L'organe de fragilisation
30' comprend des première, deuxième, troisième et quatrième branches
32',
34',
36',
38' ayant respectivement une première, deuxième, troisième et quatrième extrémité distale
32'b,
34'b,
36'b,
38'b. Lesdites extrémités distales sont reliées par une bande circulaire
40' formant un bord périphérique. Ladite bande circulaire permet de renforcer l'organe
de fragilisation
30'.
1. Dispositif (10,10') d'arasement d'une colonne (C) réalisée dans un sol (S), le dispositif
comprenant :
• un bras (20,20') ayant une direction longitudinale (Y) ; et
• un organe de fragilisation (30,30') configuré pour être introduit dans la colonne
afin de créer une discontinuité de matière permettant de séparer ladite colonne en
deux parties distinctes (C1,C2), l'organe de fragilisation étant immobile par rapport
audit bras et s'étendant dans un plan (P) transversal à la direction longitudinale
dudit bras, l'organe de fragilisation comprenant au moins une première branche (32,32')
s'étendant radialement depuis le bras.
2. Dispositif d'arasement selon la revendication 1, dans lequel l'organe de fragilisation
(30,30') forme un ensemble monobloc avec le bras (20,20').
3. Dispositif d'arasement selon la revendication 1 ou 2, dans lequel considéré dans le
plan (P) transversal à la direction longitudinale (Y), l'organe de fragilisation (30,30')
est inscrit dans un disque (D).
4. Dispositif d'arasement selon la revendication 3, dans lequel l'organe de fragilisation
(30,30') présente une première superficie et ledit disque (D) présente une deuxième
superficie, la première superficie étant inférieure à la moitié de la deuxième superficie.
5. Dispositif d'arasement selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel
l'organe de fragilisation (30,30') et la colonne (C) présentent chacun un diamètre,
le diamètre de l'organe de fragilisation étant compris entre 85% et 100% du diamètre
de la colonne (C).
6. Dispositif d'arasement selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel
l'organe de fragilisation (30) est monté à une extrémité distale du bras (20,20').
7. Dispositif d'arasement selon la revendication 6, dans lequel le bras (20,20') comprend
une extrémité proximale (20a), opposée à ladite extrémité distale et munie d'un élément
de préhension.
8. Dispositif d'arasement selon la revendication 7, dans lequel l'organe de fragilisation
(30,30') comprend une surface supérieure (37) dirigée vers l'extrémité proximale (30a)
du bras (20,20') et une surface inférieure (39) opposée à la surface supérieure, la
surface inférieure étant recouverte d'une couche anti-adhésive (50).
9. Dispositif d'arasement selon la revendication 7 ou 8, dans lequel ledit organe de
fragilisation (30,30') comprend un bord périphérique (40,40'), opposé au bras (20,20'),
courbé vers l'extrémité proximale (20a) du bras.
10. Dispositif d'arasement selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, dans lequel
l'organe de fragilisation (30,30') comprend une pluralité de branches (32,34,36,38,32',34'36',38')
faisant saillie radialement depuis le bras (20,20') de manière à former une structure
en croix.
11. Dispositif d'arasement selon la revendication 10, dans lequel l'organe de fragilisation
(30,30') comprend au moins deux branches adjacentes s'étendant perpendiculairement
l'une par rapport à l'autre.
12. Dispositif d'arasement selon la revendication 10 ou 11, dans lequel l'organe de fragilisation
(30,30') comprend au moins une première zone sans matière (42) formée entre deux branches
adjacentes.
13. Dispositif d'arasement selon la revendication 12, dans lequel l'organe de fragilisation
(30') comprend une bande circulaire (40') reliant les branches entre elles tout en
définissant des ouvertures entre les branches.
14. Dispositif d'arasement selon la revendication 13, dans lequel la bande circulaire
(40') relie entre elles les extrémités des branches (32'b,34'b,36'b,38'b).
15. Procédé d'arasement d'une colonne (C) comprenant les étapes selon lesquelles :
• on fournit un dispositif d'arasement (10) selon l'une quelconque des revendications
1 à 14 ;
• on injecte un fluide auto-durcissable dans un forage (F) ;
• on introduit le dispositif d'arasement dans le fluide auto-durcissable, avant solidification,
jusqu'à une profondeur prédéterminée (P1) afin de noyer l'organe de fragilisation
(30,30') dans ledit fluide auto-durcissable, l'organe de fragilisation délimitant
une partie supérieure de colonne (C1) d'une partie inférieure de colonne (C2); puis
• lorsque le fluide auto-durcissable est solidifié, formant alors la colonne, on exerce
un effort sur la partie supérieure de colonne afin de séparer ladite partie supérieure
de colonne de ladite partie inférieure de colonne.
16. Procédé d'arasement selon la revendication 15, dans lequel l'étape de séparation de
ladite partie supérieure de colonne (C1) de ladite partie inférieure de colonne (C2)
est réalisée en tirant sur le bras (20,20').