(19)
(11) EP 3 636 839 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
15.04.2020  Bulletin  2020/16

(21) Numéro de dépôt: 19197209.0

(22) Date de dépôt:  13.09.2019
(51) Int. Cl.: 
E02D 9/00(2006.01)
E02D 5/34(2006.01)
(84) Etats contractants désignés:
AL AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC MK MT NL NO PL PT RO RS SE SI SK SM TR
Etats d'extension désignés:
BA ME
Etats de validation désignés:
KH MA MD TN

(30) Priorité: 09.10.2018 FR 1859355

(71) Demandeur: Soletanche Freyssinet
92500 Rueil-Malmaison (FR)

(72) Inventeurs:
  • NEUBAUER, Peter
    92500 RUEIL MALMAISON (FR)
  • VON BANK, Markus
    92500 RUEIL MALMAISON (FR)

(74) Mandataire: Cabinet Beau de Loménie 
Immeuble Eurocentre 179 Boulevard de Turin
59777 Lille
59777 Lille (FR)

   


(54) DISPOSITIF D'ARASEMENT D'UNE COLONNE


(57) Dispositif (10) d'arasement d'une colonne (C) réalisée dans un sol (S), le dispositif comprenant un bras (20,20') ayant une direction longitudinale (Y) ; et un organe de fragilisation (30) configuré pour être introduit dans la colonne afin de créer une discontinuité de matière permettant de séparer ladite colonne en deux parties distinctes (C1,C2), l'organe de fragilisation étant immobile par rapport audit bras et s'étendant dans un plan (P) transversal à la direction longitudinale dudit bras, l'organe de fragilisation comprenant au moins une première branche (32,32') s'étendant radialement depuis le bras.




Description

Arrière-plan de l'invention



[0001] La présente invention concerne le domaine de l'amélioration de sol à l'aide de colonnes rigides ou semi-rigides. L'invention porte plus précisément sur un dispositif d'arasement d'une colonne réalisée dans un sol.

[0002] Afin de former une colonne dans un sol, on réalise de manière traditionnelle un forage que l'on remplit d'un fluide auto-durcissable. Le niveau de fluide dans le forage peut être ajusté de manière à obtenir une colonne ayant sensiblement les dimensions voulues. Toutefois, le niveau de fluide ne peut généralement pas être ajusté de manière précise.

[0003] Alternativement, il est par ailleurs connu d'introduire le fluide auto-durcissable sensiblement jusqu'au bord du forage et de procéder ensuite à l'arasement de la colonne formée par le fluide auto-durcissable solidifié. L'arasement de la colonne consiste à réaliser une cassure de manière à séparer la tête, située en partie supérieure de la colonne, puis d'enlever ladite tête du forage, afin d'obtenir une colonne ayant les dimensions souhaitées. On appellera « niveau d'arase » la hauteur à laquelle est réalisée la cassure dans la colonne.

[0004] On connait notamment un dispositif de prédécoupe d'une colonne tel que celui décrit dans le document FR3032730. Ce dispositif comprend un système de mise en place coopérant avec une membrane formant un éventail mobile entre une position pliée et une position déployée.

[0005] Lors de la mise en place, ce dispositif de prédécoupe est d'abord introduit dans le fluide auto-durcissable encore frais, de sorte que la membrane en position pliée s'étend sensiblement à un niveau de prédécoupe prédéterminé. La membrane est alors amenée en position déployée et le système de mise en place est tiré hors du forage tandis que la membrane reste noyée dans le fluide auto-durcissable. Après solidification du fluide auto-durcissable, on procède à la séparation de la tête de colonne en exerçant une action mécanique sur ladite tête afin d'effectuer une cassure, de manière à pouvoir ensuite l'extraire.

[0006] Un inconvénient de ce dispositif est que la mise en position déployée de la membrane est manuelle et nécessite d'exercer un couple important sur le dispositif de mise en place. L'opérateur rencontre par conséquent des difficultés à placer la membrane en position déployée. L'effort exercé pour déployer la membrane risque par ailleurs d'engendrer un endommagement du système de mise en place ou de la membrane elle-même. En outre, la membrane n'est pas toujours amenée correctement en position déployée, ce qu'il est difficile de vérifier, compromettant alors parfois l'efficacité du dispositif de prédécoupe.

[0007] Par ailleurs, le dispositif de prédécoupe de ce document ne permet pas de déplacer la membrane vers la partie supérieure du forage lorsque cette dernière est noyée dans le fluide auto-durcissable à une profondeur trop importante par rapport au niveau d'arase souhaité. Ce dispositif de prédécoupe ne permet donc pas d'ajuster le niveau de la membrane dans le forage et donc le niveau d'arasement de la colonne.

[0008] De plus, ce dispositif de l'art antérieur implique systématiquement l'utilisation de machines de terrassement afin de niveler le sol autour de la tête de colonne pour pouvoir la séparer et l'extraire. L'extraction de la tête de colonne est donc parfois compliquée et entraine la formation d'importantes excavations à proximité du forage, ce qui n'est pas souhaitable.

[0009] Enfin, malgré les précautions prises, la colonne se casse parfois au-dessus de la membrane et donc au-dessus du niveau d'arase souhaité. Il est alors particulièrement difficile de corriger le niveau d'arase.

[0010] On connait également des dispositifs d'arasement tel que celui du document CN104234038. Ce dispositif comprend une structure de prédécoupe formant un parapluie, mobile entre une position ouverte, dans laquelle elle s'inscrit dans un cône, et une position fermée. Là-encore, un inconvénient de ce dispositif est qu'il risque d'être endommagé lors de l'ouverture de la structure de prédécoupe et qu'il est nécessaire de s'assurer que ladite structure s'est ouverte correctement.

[0011] En outre, ce dispositif ne permet pas de réaliser une cassure nette et transversale à l'axe de la colonne. La membrane de ce dispositif entraine la fragilisation d'une portion importante de la colonne, située au-dessus et en dessous du niveau d'arase souhaité.

Objet et résumé de l'invention



[0012] Un but de la présente invention est de proposer un dispositif d'arasement d'une colonne remédiant aux problèmes précités.

[0013] Pour ce faire, l'invention porte sur un dispositif d'arasement d'une colonne réalisée dans un sol, le dispositif comprenant :
  • un bras ayant une direction longitudinale ; et
  • un organe de fragilisation configuré pour être introduit dans la colonne afin de créer une discontinuité de matière permettant de séparer ladite colonne en deux parties distinctes, l'organe de fragilisation étant immobile par rapport audit bras et s'étendant dans un plan transversal à la direction longitudinale dudit bras, l'organe de fragilisation comprenant au moins une première branche s'étendant radialement depuis le bras.


[0014] La colonne est de préférence un pieu ou une inclusion, de préférence cylindrique, destinée à rester dans le sol de manière à former une fondation pour supporter une structure telle qu'un bâtiment. Elle est préférentiellement réalisée avec un fluide auto-durcissable tel qu'un béton ou un mortier. Par fluide auto-durcissable, on entend un fluide configuré pour durcir après une période de solidification. Le fluide auto-durcissable peut être un fluide de scellement.

[0015] Contrairement aux dispositifs de l'art antérieur, l'organe de fragilisation du dispositif d'arasement selon l'invention n'a pas besoin d'être déployé ou ouvert. Aussi, l'installation du dispositif d'arasement est facilitée. De plus, le risque que l'organe de fragilisation soit endommagé lors de la mise en place est grandement réduit. Par ailleurs, l'utilisateur n'a pas besoin de s'assurer que ledit organe de fragilisation soit correctement ouvert ou déployé. L'efficacité dudit dispositif d'arasement est donc améliorée.

[0016] Sans sortir du cadre de l'invention, l'organe de fragilisation et le bras peuvent former deux pièces distinctes solidarisées entre elles de manière à empêcher le mouvement de l'organe de fragilisation par rapport au bras. Cette solidarisation peut par exemple être obtenue à l'aide d'un système vis-écrou ou tout autre dispositif de fixation.

[0017] Afin de mettre en place le dispositif d'arasement selon l'invention, on réalise de préférence un forage dans le sol, ledit forage s'étendant selon une direction de forage. On remplit ensuite le forage d'un fluide auto-durcissable tel qu'un coulis ou un mortier, et on introduit l'organe de fragilisation dans ledit fluide auto-durcissable, de préférence encore frais. Pour ce faire, l'organe de fragilisation peut être introduit en poussant sur le bras, selon la direction de forage, vers le fond du forage et jusqu'à la profondeur souhaitée. L'organe de fragilisation s'étend alors dans le forage à une profondeur correspondant au niveau d'arase.

[0018] Sans sortir du cadre de l'invention, l'organe de fragilisation peut comprendre une ou plusieurs branches disposées selon diverses configurations. En particulier, la ou les branches peuvent être rectilignes ou présenter une forme arrondie.

[0019] L'organe de fragilisation comprend de préférence des zones sans matière, ce qui facilite sa pénétration dans le fluide auto-durcissable. Ledit organe de fragilisation peut donc être aisément déplacé dans le fluide auto-durcissable, ce qui facilite l'ajustement de la position dudit organe de fragilisation et donc l'ajustement du niveau d'arase.

[0020] De préférence, l'organe de fragilisation présente une structure sensiblement symétrique par rapport à la direction longitudinale du bras, considérée dans ledit plan transversal à la direction longitudinale.

[0021] Grâce à l'invention, le niveau de l'organe de fragilisation dans le forage peut être ajusté en tirant ou en poussant le bras, afin de déplacer ledit organe de fragilisation vers haut ou vers le fond du forage. En effet, l'organe de fragilisation ne risque pas de se détacher du bras, notamment lorsque le bras est tiré vers le haut. Le dispositif d'arasement permet donc de positionner précisément l'organe de fragilisation et donc d'ajuster avec précision le niveau d'arase.

[0022] L'organe de fragilisation peut ainsi être amené au niveau d'arase choisi et le dispositif d'arasement est alors laissé en place et maintenu immobile dans le fluide auto-durcissable.

[0023] Le fluide auto-durcissable se solidifie alors et forme la colonne dans laquelle se trouve l'organe de fragilisation et de préférence au moins une partie du bras. Ladite colonne s'étend selon un axe de colonne, sensiblement confondu avec la direction de forage. Le bras s'étend alors sensiblement selon ledit axe de colonne.

[0024] La présence de l'organe de fragilisation pris dans la colonne forme une discontinuité de matière entre une partie supérieure de la colonne, appelée tête de colonne et une partie inférieure de la colonne appelée corps de la colonne. La tête de colonne est située entre l'organe de fragilisation et le bord du forage, généralement au-dessus de l'organe de fragilisation. Le corps de la colonne est alors situé dans le fond du forage, généralement sous l'organe de fragilisation.

[0025] Cette discontinuité de matière facilite la cassure de la colonne, au niveau dudit organe de fragilisation. Aussi, un léger effort exercé sur la tête de colonne, par exemple un effort latéral ou un effort de traction dirigé vers l'extérieur du forage permet alors de séparer ladite tête de la partie inférieure de la colonne. La cassure est suffisamment précise et correspond précisément au niveau d'arase choisi.

[0026] La tête de colonne peut alors être extraite du forage tandis que la partie inférieure de la colonne est laissée dans le forage, par exemple afin de servir de fondation pour supporter une structure, ou modifier les caractéristiques du sol.

[0027] En outre, dans la mesure où l'organe de fragilisation s'étend dans un plan transversal à la direction longitudinale dudit bras, ladite cassure est formée transversalement à l'axe de la colonne. Il n'est donc pas nécessaire de niveler la face supérieure de la partie inférieure de la colonne, formée par l'arasement. Le dispositif d'arasement selon l'invention permet notamment de s'affranchir d'une étape ultérieure de rabotage de la partie inférieure de colonne laissée en place dans le forage, afin d'ajuster le niveau d'arase de ladite colonne.

[0028] Par ailleurs, l'organe de fragilisation reste de préférence bloqué dans l'extrémité inférieure de la tête de colonne de sorte qu'il forme un support permettant d'extraire ladite tête de colonne.

[0029] Le bras présente avantageusement une longueur suffisante, de préférence comprise entre 1 et 3 mètres, de sorte qu'il fait saillie hors du forage depuis une extrémité supérieure de la colonne lorsque le dispositif d'arasement est pris dans ladite colonne. Le bras peut alors être saisi et tiré vers le haut du forage, sensiblement verticalement. Dans la mesure où il coopère avec l'organe de fragilisation, formant un support pour la tête de colonne, cette traction sur le bras permet de réaliser la cassure afin de séparer la colonne en deux parties et de lever la tête de colonne.

[0030] La longueur du bras est suffisante pour permettre son ancrage dans la tête de colonne. La tête de colonne peut être soulevée sans qu'elle ne glisse le long du bras ou ne s'en détache.

[0031] Le bras peut être manipulé par exemple au moyen d'un dispositif de levage et permet d'extraire la tête de colonne du forage. En variante, le bras peut être manipulé manuellement par un opérateur. En particulier, le dispositif selon l'invention est suffisamment léger pour être manipulé par un opérateur sans utiliser d'outil.

[0032] Le bras facilite la manipulation de la tête de colonne. Grâce au bras, la tête de colonne peut être extraite verticalement et il n'est pas nécessaire de réaliser un terrassement du sol autour de la tête de colonne afin d'exercer un effort latéral sur la tête de colonne pour réaliser la cassure.

[0033] Par ailleurs, lorsqu'il est pris dans la colonne, le bras forme un élément de rigidification de la tête de colonne, disposée au-dessus de l'organe de fragilisation. Le bras réduit donc le risque de cassure de la colonne au-dessus du niveau d'arase souhaité.

[0034] De préférence, l'organe de fragilisation forme un ensemble monobloc avec le bras, grâce à quoi le risque que l'organe de fragilisation se détache du bras est sensiblement réduit, même lorsque l'on tire sur le bras pour détacher la tête du reste de la colonne. Le risque que le dispositif d'arasement se casse au niveau de la jonction entre le bras et l'organe de fragilisation est d'autant plus faible. La solidité du dispositif d'arasement est donc renforcée.

[0035] Avantageusement, considéré dans le plan transversal à la direction longitudinale, l'organe de fragilisation est inscrit dans un disque. Un intérêt est de pouvoir noyer intégralement l'organe de fragilisation dans la colonne, qui présente une section transversale formant un disque. Le diamètre du disque dans lequel est inscrit l'organe de fragilisation est avantageusement inférieur au diamètre de la colonne et au diamètre du forage.

[0036] De préférence, l'organe de fragilisation présente une première superficie et ledit disque présente une deuxième superficie, la première superficie étant inférieure à la moitié de la deuxième superficie. On comprend donc que l'ensemble des zones sans matière de l'organe de fragilisation présente une superficie supérieure à la superficie des zones de matière. Les frottements entre le fluide auto-durcissable et l'organe de fragilisation sont donc réduits lorsque ce dernier est déplacé dans ledit fluide.

[0037] Cette répartition entre les zones sans matière et les zones de matière offre un bon compromis permettant de déplacer facilement l'organe de fragilisation dans le fluide auto-durcissable encore frais, en limitant les frottements, tout en assurant une discontinuité de manière suffisante dans la colonne pour permettre une séparation facile de ladite colonne en deux parties.

[0038] Encore de préférence, la première superficie de l'organe de fragilisation est comprise entre 20% et 30% de la deuxième superficie du disque.

[0039] Selon un aspect particulièrement avantageux, l'organe de fragilisation et la colonne présentent chacun un diamètre, le diamètre de l'organe de fragilisation étant compris entre 85% et 100% du diamètre de la colonne. Aussi, lorsqu'il se trouve dans la colonne, l'organe de fragilisation ne dépasse pas radialement hors de la colonne. On comprend que le diamètre de l'organe de fragilisation est donc inférieur ou égal au diamètre du forage, de sorte qu'il peut être inséré et déplacé dans le forage sans entrer en contact avec la paroi dudit forage. L'organe de fragilisation peut donc être introduit ou extrait du forage sans entrer en contact avec ladite paroi du forage de sorte que le risque qu'il reste coincé dans le forage est encore réduit.

[0040] Préférentiellement, l'organe de fragilisation est monté à une extrémité distale du bras.

[0041] Aussi, lorsque le dispositif d'arasement est introduit dans le forage, l'organe de fragilisation s'étend entre le fond du forage et le bras. De cette manière, le bras permet de renforcer la tête de colonne située au-dessus de l'organe de fragilisation et non la partie inférieure de la colonne située en dessous dudit organe de fragilisation. Ceci empêche la colonne de se casser au-dessus de l'organe de fragilisation et améliore ainsi la précision de la cassure réalisée dans la colonne et donc du niveau d'arase.

[0042] De manière avantageuse, le bras comprend une extrémité proximale, opposée à ladite extrémité distale et munie d'un élément de préhension. Cet élément de préhension facilite la manipulation du bras. De manière non limitative, il peut coopérer avec un dispositif de levage afin de pouvoir saisir et lever ledit dispositif d'arasement. L'élément de préhension facilite donc l'ajustement de la position de l'organe de fragilisation dans le fluide auto-durcissable encore frais. En outre, il facilite la traction du bras de manière à séparer la tête de colonne et à l'extraire du forage.

[0043] Avantageusement, l'organe de fragilisation comprend une surface supérieure dirigée vers l'extrémité proximale du bras et une surface inférieure opposée à la surface supérieure, la surface inférieure étant recouverte d'une couche antiadhésive. Un intérêt est de réduire l'adhérence entre ladite surface inférieure et le fluide auto-durcissable, notamment au niveau d'une extrémité supérieure de la partie inférieure de colonne, dite corps de la colonne, disposée sous l'organe de fragilisation. La couche antiadhésive facilite donc la séparation de la tête de colonne par rapport au corps de la colonne et améliore la précision du niveau d'arase.

[0044] En outre, la couche antiadhésive permet de localiser la cassure de la colonne au niveau de ladite surface inférieur de l'organe de fragilisation, de sorte que ledit organe de fragilisation reste bloqué dans la tête de colonne lors de sa séparation et de son extraction.

[0045] La couche antiadhésive peut être formée d'une résine, d'une laque ou d'une peinture pour métaux.

[0046] Selon un aspect particulièrement avantageux, ledit organe de fragilisation comprend un bord périphérique, opposé au bras, courbé vers l'extrémité proximale du bras.

[0047] Ledit bord périphérique est de préférence formé par l'ensemble des portions de la ou des branches les plus éloignées du bras.

[0048] Lorsque l'organe de fragilisation est introduit dans le forage, le bord périphérique est courbé vers une direction opposée au fond du forage, vers l'extérieur dudit forage.

[0049] Cette courbure permet le centrage automatique de l'organe de fragilisation dans le forage lorsqu'il introduit et déplacé dans le fluide auto-durcissable. Ceci évite notamment que l'organe de fragilisation ne se coince sur la paroi du forage. Ceci évite également que l'organe de fragilisation ne pivote dans le forage, de sorte que le plan dans lequel s'étend l'organe de fragilisation ne s'étendrait plus perpendiculairement à l'axe de la colonne. La courbure du bord périphérique permet donc de maintenir la cassure de la colonne sensiblement transversale à l'axe de la colonne.

[0050] Préférentiellement, l'organe de fragilisation comprend une pluralité de branches faisant saillie radialement depuis le bras de manière à former une structure en croix. Cette structure présente l'avantage de garantir une pénétration aisée dans le fluide auto-durcissable tout en garantissant une discontinuité de matière facilitant la séparation de la colonne en deux parties.

[0051] L'organe de fragilisation comprend de préférence un nombre pair de branches. De préférence, lesdites branches forment une structure symétrique par rapport à la direction longitudinale du bras, considérées dans le plan transversal à ladite direction longitudinale.

[0052] De manière non limitative, l'organe de fragilisation peut comprendre quatre branches.

[0053] De préférence, l'organe de fragilisation comprend au moins deux branches adjacentes s'étendant perpendiculairement l'une par rapport à l'autre. Avantageusement, l'organe de fragilisation forme un support sur lequel au moins une partie du poids de la tête de colonne peut être réparti uniformément. Ceci réduit le risque que l'organe de fragilisation ne se déforme ou se casse lorsqu'il porte la tête de colonne.

[0054] Encore de préférence, chacune des branches de l'organe de fragilisation est perpendiculaires aux branches directement adjacentes, de manière à former une croix grecque.

[0055] De manière avantageuse, l'organe de fragilisation comprend au moins une première zone sans matière formée entre deux branches adjacentes. Un intérêt est là-encore de faciliter l'introduction et le déplacement de l'organe de fragilisation dans le fluide auto-durcissable, lorsque ce dernier est encore frais.

[0056] Avantageusement, l'organe de fragilisation comprend une bande circulaire reliant les branches entre elles tout en définissant des ouvertures entre les branches. Un intérêt est de rigidifier les branches afin d'éviter qu'elles ne se déforment ou ne se cassent. De manière non limitative, cette bande circulaire permet également de supporter, au moins en partie, le poids de la tête de colonne.

[0057] Préférentiellement, la bande circulaire relie entre elles les extrémités des branches. La bande circulaire permet de protéger les extrémités distales des branches. Elle améliore en outre le guidage de l'organe de fragilisation lors du déplacement de ce dernier dans le fluide auto-durcissable.

[0058] L'invention porte également sur un procédé d'arasement d'une colonne comprenant les étapes selon lesquelles :
  • on fournit un dispositif d'arasement tel que précédemment décrit ;
  • on injecte un fluide auto-durcissable dans un forage ;
  • on introduit le dispositif d'arasement dans le fluide auto-durcissable, avant solidification, jusqu'à une profondeur prédéterminée afin de noyer l'organe de fragilisation dans ledit fluide auto-durcissable, l'organe de fragilisation délimitant une partie supérieure de colonne d'une partie inférieure de colonne; puis
  • lorsque le fluide auto-durcissable est solidifié, formant alors la colonne, on exerce un effort sur la partie supérieure de colonne afin de séparer ladite partie supérieure de colonne de ladite partie inférieure de colonne.


[0059] De préférence, l'étape de séparation de ladite partie supérieure de colonne de ladite partie inférieure de colonne est réalisée en tirant sur le bras.

Brève description des dessins



[0060] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit de modes de réalisation de l'invention donnés à titre d'exemples non limitatifs, en référence aux dessins annexés, sur lesquels :
  • la figure 1 illustre un premier mode de réalisation d'un dispositif d'arasement selon l'invention;
  • la figure 2 illustre le dispositif d'arasement de la figure 1 en vue de côté;
  • la figure 3 illustre l'organe de fragilisation du dispositif d'arasement de la figure 1, en vue de dessus ;
  • la figure 4 illustre une première étape d'un procédé d'arasement d'une colonne mis en oeuvre à l'aide d'un dispositif d'arasement selon l'invention ;
  • la figure 5 illustre une deuxième étape du procédé d'arasement ;
  • la figure 6 illustre une troisième étape du procédé d'arasement ;
  • la figure 7 illustre une quatrième étape du procédé d'arasement ;
  • la figure 8 illustre une cinquième étape du procédé d'arasement ;
  • la figure 9 illustre une sixième étape du procédé d'arasement ;
  • la figure 10 illustre une septième étape du procédé d'arasement ;
  • la figure 11 illustre la cassure de la colonne au niveau d'arase ;
  • la figure 12 illustre une huitième étape du procédé d'arasement ;
  • la figure 13 illustre une vue de dessous de la tête de colonne extraite du forage ; et
  • la figure 14 illustre un second mode de réalisation d'un dispositif d'arasement selon l'invention.

Description détaillée de l'invention



[0061] L'invention porte sur un dispositif d'arasement d'une colonne réalisée dans un sol. Ce dispositif d'arasement permet de séparer ladite colonne en une partie inférieure, destinée à rester dans le sol, et une partie supérieure, appelée tête de colonne, destinée à être extraite du sol.

[0062] Un premier mode de réalisation d'un dispositif d'arasement 10 d'une colonne C, selon l'invention est représenté en figure 1. Dans cet exemple non limitatif, le dispositif d'arasement 10 comprend un bras 20 et un organe de fragilisation 30, permettant de séparer une colonne en deux parties.

[0063] Comme on peut le voir sur la figure 2, le bras 20 s'étend selon une direction longitudinale Y. Il comprend une extrémité proximale 20a et une extrémité distale 20b, opposée à l'extrémité proximale 20a. L'extrémité proximale 20a du bras est munie d'un élément de préhension 22 formant une poignée parallélépipédique s'étendant transversalement à la direction longitudinale Y du bras 20. De manière non limitative, le bras 20 peut être réalisé en métal. Le bras présente une longueur de préférence comprise entre 1 et 3 mètres. Le bras peut présenter une longueur plus importante, en fonction du niveau d'arase souhaité.

[0064] L'organe de fragilisation 30 est monté à l'extrémité distale 20b du bras 20 de sorte qu'il est solidaire dudit bras 20 et forme un ensemble monobloc avec ledit bras.

[0065] La figure 3 illustre l'organe de fragilisation en vue de dessus. Comme illustré sur cette figure, dans cet exemple non limitatif, l'organe de fragilisation 30 comprend une première branche 32, une deuxième branche 34, une troisième branche 36 et une quatrième branche 38. Lesdites première, deuxième, troisième et quatrième branches 32,34,36,38 font saillies radialement depuis le bras 20 et s'étendent transversalement à la direction longitudinale Y du bras. En outre, lesdites branches sont transversales et perpendiculaires deux à deux, de sorte que les première et troisième branches 32,36 sont perpendiculaires aux deuxième et quatrième branches 34,38. L'arbre 20 forme un axe de symétrie pour l'organe de fragilisation 30, considéré dans le plan P.

[0066] Dans cet exemple non limitatif, les branches sont sensiblement identiques et présentent toutes sensiblement la même longueur.

[0067] Les première, deuxième, troisième et quatrième branches 32,34,36,38 présentent respectivement des première, deuxième, troisième et quatrième extrémités distales 32b,34b,36b,38b distantes du bras 20. L'ensemble de ces extrémités distales forme un bord périphérique 40 de l'organe de fragilisation. En outre, tel que montré en figure 2, ces extrémités distales sont courbées vers l'extrémité proximale 20a du bras 20. Ledit bord périphérique 40 est donc également courbé vers l'extrémité proximale du bras.

[0068] Sur la figure 3, on constate que l'organe de fragilisation s'étend dans un plan P transversal à la direction longitudinale Y du bras 20. En outre, considéré dans ledit plan P, l'organe de fragilisation est inscrit dans un disque D. Le diamètre d1 dudit disque D est environ égal à deux fois la longueur d'une branche, où encore égal à la longueur cumulée de la première branche 32 et de la troisième branche 36.

[0069] Toujours considéré dans le plan P, l'organe de fragilisation présente une superficie inférieure à la moitié de la superficie du disque D. Dans cet exemple non limitatif, la superficie de l'organe de fragilisation 20 est environ égale à un tiers de la superficie du disque D. Aussi, des zones sans matière 42,44,46,48 sont formées entre les branches adjacentes.

[0070] L'organe de fragilisation comprend une surface supérieure 37 dirigée vers l'extrémité proximale 20a du bras. Il comprend également une surface inférieure 39 opposée à la surface supérieure 37. Cette surface inférieure 37 est recouverte d'une couche antiadhésive 50, par exemple une laque ou une peinture pour métaux.

[0071] Les figures 4 à 11 illustrent la mise en oeuvre d'un procédé d'arasement au moyen d'un dispositif d'arasement 10 selon l'invention.

[0072] Selon une première étape non limitative illustrée en figure 4, on fournit une machine de forage 60 comprenant un outil de forage 62. On réalise alors un forage F sensiblement vertical dans un sol S, en déplaçant l'outil de forage 62 verticalement dans ledit sol, tel qu'illustré par le passage de la figure 4 à la figure 5.

[0073] La figure 6 montre l'étape suivante selon laquelle on remplit le forage F d'un fluide auto-durcissable tel qu'un béton ou un mortier. Dans cet exemple non limitatif, le fluide auto-durcissable est injecté dans le forage depuis une extrémité distale 62b de l'outil de forage 62, tout en remontant l'outil de forage 62, de manière à l'extraire du forage F. Sur la figure 7, on peut voir que le forage est de préférence rempli de fluide auto-durcissable jusqu'à un niveau légèrement inférieur au niveau du sol S, afin d'éviter les débordements.

[0074] Le dispositif d'arasement 10 est alors amené en regard du forage, comme illustré en figure 8.

[0075] Tandis que le fluide auto-durcissable est toujours frais, on introduit le dispositif d'arasement 10 selon l'invention dans le forage F, de manière à le plonger dans le fluide auto-durcissable, comme illustré en figure 9. Pour ce faire, de manière non limitative, le dispositif d'arasement 10 est soulevé, à l'aide d'un dispositif de levage 64 coopérant avec l'élément de préhension 22. En variante, le dispositif d'arasement pourrait être soulevé manuellement par un opérateur. Le dispositif d'arasement 10 est amené en regard du forage F, au-dessus de ce forage, et est descendu sensiblement verticalement. Le dispositif de levage 64 permet alors de guider la descente du dispositif d'arasement 10 tandis que ce dernier pénètre dans le fluide auto-durcissable sous son propre poids, par gravité.

[0076] En variante, il peut être envisagé d'exercer sur le bras 20 du dispositif d'arasement 10 un effort orienté selon la direction du forage F, vers le bas, afin de pousser le dispositif d'arasement 10 dans le fluide auto-durcissable, vers le fond du forage. Ceci permet d'accélérer la descente du dispositif d'arasement dans le fluide auto-durcissable.

[0077] La pénétration de l'organe de fragilisation 30 dans le fluide auto-durcissable est améliorée par les zones ajourées 42,44,46,48 situées entre les branches 32,34,36,38. En effet, ces zones sans matière permettent de réduire les frottements entre l'organe de fragilisation et le fluide auto-durcissable. L'introduction du dispositif d'arasement 10 dans le forage est donc facilitée.

[0078] De plus, la courbure du bord périphérique 40 de l'organe de fragilisation 30 permet de centrer automatiquement ledit organe de fragilisation par rapport au forage F, lors de son déplacement dans ledit forage. On constate que puisque l'organe de fragilisation est inscrit dans un disque D dont le diamètre est inférieur à celui du forage, les dimensions transversales dudit organe de forage sont également inférieures au diamètre du forage. Aussi, l'organe de fragilisation 30 n'entre pas en contact avec la paroi latérale du forage ou, à tout le moins, ne se coince pas dans le forage.

[0079] L'organe de fragilisation est alors descendu jusqu'à la profondeur P1 souhaitée, correspondant au niveau d'arase choisi, et se trouve alors noyé dans le fluide auto-durcissable.

[0080] Une portion d'extrémité supérieure 21 du bras de levage, sur laquelle est montée l'élément de préhension 22, est avantageusement maintenue hors du fluide auto-durcissable et hors du forage F. Une portion d'extrémité inférieure 23 du bras 20 est noyée dans le fluide auto-durcissable.

[0081] La profondeur P1 atteinte par le dispositif de fragilisation 30 peut facilement être déterminée à partir de la longueur connue du bras 20 et de la longueur de ladite partie d'extrémité supérieure 21 du bras faisant saillie hors du fluide auto-durcissable. En variante, il peut être fait usage d'un niveau laser et d'une mire montée sur la partie supérieure du bras, pour déterminer la profondeur P1.

[0082] Lorsque l'organe de fragilisation atteint la profondeur P1 voulue, montrée en figure 9, correspondant au niveau d'arase souhaité, le dispositif d'arasement 10 est maintenu immobile, jusqu'à solidification du fluide auto-durcissable. Pour ce faire, il peut être maintenu par le dispositif de levage 64, ou encore calé au moyen d'un support reposant sur le sol en bordure du forage. En variante, le fluide auto-durcissable utilisé peut être suffisamment visqueux pour maintenir le dispositif d'arasement 10 immobile.

[0083] Ladite solidification est illustrée par le passage de la figure 9 à la figure 10. Une fois le fluide auto-durcissable solidifié, une colonne C, telle une inclusion ou un pieu, est formée dans le sol. Le dispositif d'arasement et l'organe de fragilisation sont pris et scellés dans ladite colonne C. Plus précisément, l'organe de fragilisation 30 et la portion d'extrémité inférieure 23 du bras 20 sont bloqués dans une partie supérieure C1 de la colonne C. Ladite portion d'extrémité inférieure 23 permet de rigidifier ladite partie supérieure C1 de la colonne.

[0084] Les branches 32,34,36,38 de l'organe de fragilisation 30 créent une discontinuité de matière dans la colonne C, formant ainsi une prédécoupe fragilisant la colonne C au niveau de l'organe de fragilisation.

[0085] On exerce alors un effort de traction sur le bras 20, vers le haut. En variante, l'effort pourrait être un effort latéral. Dans cet exemple non limitatif, le dispositif de levage 64 tire sur l'élément de préhension 22 du bras, ce qui a pour effet de lever conjointement le bras et l'organe de fragilisation qui sont solidaires.

[0086] Dans la mesure où la colonne C est fragilisée au niveau de l'organe de fragilisation 30, la traction exercée sur le bras 20 génère une cassure nette localisée au niveau dudit élément de fragilisation.

[0087] Plus précisément, comme illustré en figure 11, la cassure se fait au niveau de la surface inférieure 39 de l'organe de fragilisation 30, ce qui est facilité par la couche antiadhésive 50 recouvrant cette surface inférieure 39. La colonne C est alors séparée en deux parties, à savoir la partie supérieure de colonne, appelée tête de colonne C1, et une partie inférieure, appelée corps de colonne C2. Grâce au dispositif d'arasement selon l'invention, la cassure est réalisée précisément au niveau d'arase souhaité, et s'étend dans un plan transversal à l'axe de la colonne et à la direction de forage. La cassure est particulièrement nette et plane.

[0088] L'organe de fragilisation 30 et le bras 20 restent bloqués au moins en partie dans la tête de colonne C1 tandis qu'ils sont totalement désolidarisés du corps de colonne C2. Le bras 30 est alors ancré dans la tête de colonne de sorte que ladite tête de colonne peut être soulevée sans qu'elle ne glisse le long du bras ou ne s'en détache. L'organe de fragilisation 30 supporte en outre au moins partiellement la tête de colonne C1.

[0089] En tirant davantage sur le bras 20, le dispositif d'arasement 10 est levé et la tête de colonne C1, supportée par l'organe de fragilisation 30 et par le bras 20 ancré, est extraite du forage F. Comme illustré en figure 12, la partie inférieur C2 de la colonne C est laissée dans le forage F et peut alors être utilisée comme fondation par exemple pour un bâtiment.

[0090] La figure 13 montre une vue de dessous de la tête de colonne C1 séparée de la partie inférieure de la colonne C2 et extraite du forage F. On remarque que le dispositif d'arasement 10 est toujours pris dans ladite tête de colonne.

[0091] On constate que le disque D dans lequel est inscrit l'organe de fragilisation 30 correspond à la section transversale de la tête de colonne C1. Aussi, le diamètre d1 du disque D est sensiblement égal au diamètre de la colonne. Par conséquent, le diamètre d1 du disque D et donc de l'organe de fragilisation 30 est légèrement inférieur au diamètre du forage. Un intérêt est d'éviter que l'organe de fragilisation 30 ne touche la paroi latérale du forage F lors de l'introduction de l'organe de fragilisation dans le forage et éventuellement lors de l'extraction de la tête de colonne C2. L'extraction de ladite tête de colonne C2 est donc facilitée.

[0092] La figure 14 illustre un second mode de réalisation du dispositif d'arasement selon l'invention. Dans ce second mode de réalisation, le dispositif d'arasement 10' comprend également un bras 20' coopérant avec un organe de fragilisation 30'. L'organe de fragilisation 30' comprend des première, deuxième, troisième et quatrième branches 32',34',36',38' ayant respectivement une première, deuxième, troisième et quatrième extrémité distale 32'b,34'b,36'b,38'b. Lesdites extrémités distales sont reliées par une bande circulaire 40' formant un bord périphérique. Ladite bande circulaire permet de renforcer l'organe de fragilisation 30'.


Revendications

1. Dispositif (10,10') d'arasement d'une colonne (C) réalisée dans un sol (S), le dispositif comprenant :

• un bras (20,20') ayant une direction longitudinale (Y) ; et

• un organe de fragilisation (30,30') configuré pour être introduit dans la colonne afin de créer une discontinuité de matière permettant de séparer ladite colonne en deux parties distinctes (C1,C2), l'organe de fragilisation étant immobile par rapport audit bras et s'étendant dans un plan (P) transversal à la direction longitudinale dudit bras, l'organe de fragilisation comprenant au moins une première branche (32,32') s'étendant radialement depuis le bras.


 
2. Dispositif d'arasement selon la revendication 1, dans lequel l'organe de fragilisation (30,30') forme un ensemble monobloc avec le bras (20,20').
 
3. Dispositif d'arasement selon la revendication 1 ou 2, dans lequel considéré dans le plan (P) transversal à la direction longitudinale (Y), l'organe de fragilisation (30,30') est inscrit dans un disque (D).
 
4. Dispositif d'arasement selon la revendication 3, dans lequel l'organe de fragilisation (30,30') présente une première superficie et ledit disque (D) présente une deuxième superficie, la première superficie étant inférieure à la moitié de la deuxième superficie.
 
5. Dispositif d'arasement selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel l'organe de fragilisation (30,30') et la colonne (C) présentent chacun un diamètre, le diamètre de l'organe de fragilisation étant compris entre 85% et 100% du diamètre de la colonne (C).
 
6. Dispositif d'arasement selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel l'organe de fragilisation (30) est monté à une extrémité distale du bras (20,20').
 
7. Dispositif d'arasement selon la revendication 6, dans lequel le bras (20,20') comprend une extrémité proximale (20a), opposée à ladite extrémité distale et munie d'un élément de préhension.
 
8. Dispositif d'arasement selon la revendication 7, dans lequel l'organe de fragilisation (30,30') comprend une surface supérieure (37) dirigée vers l'extrémité proximale (30a) du bras (20,20') et une surface inférieure (39) opposée à la surface supérieure, la surface inférieure étant recouverte d'une couche anti-adhésive (50).
 
9. Dispositif d'arasement selon la revendication 7 ou 8, dans lequel ledit organe de fragilisation (30,30') comprend un bord périphérique (40,40'), opposé au bras (20,20'), courbé vers l'extrémité proximale (20a) du bras.
 
10. Dispositif d'arasement selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, dans lequel l'organe de fragilisation (30,30') comprend une pluralité de branches (32,34,36,38,32',34'36',38') faisant saillie radialement depuis le bras (20,20') de manière à former une structure en croix.
 
11. Dispositif d'arasement selon la revendication 10, dans lequel l'organe de fragilisation (30,30') comprend au moins deux branches adjacentes s'étendant perpendiculairement l'une par rapport à l'autre.
 
12. Dispositif d'arasement selon la revendication 10 ou 11, dans lequel l'organe de fragilisation (30,30') comprend au moins une première zone sans matière (42) formée entre deux branches adjacentes.
 
13. Dispositif d'arasement selon la revendication 12, dans lequel l'organe de fragilisation (30') comprend une bande circulaire (40') reliant les branches entre elles tout en définissant des ouvertures entre les branches.
 
14. Dispositif d'arasement selon la revendication 13, dans lequel la bande circulaire (40') relie entre elles les extrémités des branches (32'b,34'b,36'b,38'b).
 
15. Procédé d'arasement d'une colonne (C) comprenant les étapes selon lesquelles :

• on fournit un dispositif d'arasement (10) selon l'une quelconque des revendications 1 à 14 ;

• on injecte un fluide auto-durcissable dans un forage (F) ;

• on introduit le dispositif d'arasement dans le fluide auto-durcissable, avant solidification, jusqu'à une profondeur prédéterminée (P1) afin de noyer l'organe de fragilisation (30,30') dans ledit fluide auto-durcissable, l'organe de fragilisation délimitant une partie supérieure de colonne (C1) d'une partie inférieure de colonne (C2); puis

• lorsque le fluide auto-durcissable est solidifié, formant alors la colonne, on exerce un effort sur la partie supérieure de colonne afin de séparer ladite partie supérieure de colonne de ladite partie inférieure de colonne.


 
16. Procédé d'arasement selon la revendication 15, dans lequel l'étape de séparation de ladite partie supérieure de colonne (C1) de ladite partie inférieure de colonne (C2) est réalisée en tirant sur le bras (20,20').
 




Dessins



















Rapport de recherche









Rapport de recherche




Références citées

RÉFÉRENCES CITÉES DANS LA DESCRIPTION



Cette liste de références citées par le demandeur vise uniquement à aider le lecteur et ne fait pas partie du document de brevet européen. Même si le plus grand soin a été accordé à sa conception, des erreurs ou des omissions ne peuvent être exclues et l'OEB décline toute responsabilité à cet égard.

Documents brevets cités dans la description