DOMAINE TECHNIQUE
[0001] La présente invention appartient au domaine des antennes. Une antenne est un dispositif
permettant de rayonner (émetteur) ou de capter (récepteur) les ondes électromagnétiques.
Notamment, l'invention concerne une antenne dont la structure permet de rayonner ou
de capter des ondes radioélectriques à deux fréquences de travail distinctes selon
deux modes de rayonnement différents et avec des performances particulièrement avantageuses.
ÉTAT DE LA TECHNIQUE
[0002] Dans le domaine des antennes compactes utilisées pour les télécommunications, on
connaît déjà les antennes connues de l'homme du métier sous le nom d' « antenne plaquée
». Ces antennes sont également connues sous le nom d' « antenne imprimée », ou bien
sous l'anglicisme « antenne
patch »
.
[0003] Une telle antenne consiste en un élément rayonnant correspondant à une plaque métallique
de forme quelconque (rectangulaire, circulaire, ou autres formes plus élaborées) généralement
déposée sur la surface d'un substrat diélectrique qui présente sur l'autre face un
plan conducteur, ou plan de masse. Le substrat diélectrique, qui joue essentiellement
un rôle de support mécanique de l'élément rayonnant, peut être remplacé par une structure
en nid d'abeille dont le comportement est voisin de celui de l'air, ou encore être
supprimé si le maintien mécanique de l'élément rayonnant peut être assuré par d'autres
moyens. L'alimentation de l'antenne s'effectue généralement par l'intermédiaire d'un
fil d'alimentation constitué d'une sonde coaxiale qui traverse le plan de masse et
le substrat et est connecté à l'élément rayonnant, c'est-à-dire à la plaque.
[0004] Une antenne plaquée a cependant l'inconvénient de présenter des dimensions relativement
importantes, de l'ordre de la moitié de la longueur d'onde de la fréquence de travail
souhaitée. En effet, on peut considérer en première approximation qu'une antenne plaquée
avec une plaque rectangulaire se comporte comme une cavité dont les diverses fréquences
de résonance discrètes correspondent à des modes connus dépendant des dimensions de
la plaque. En particulier, pour un mode dit « fondamental » l'antenne entre en résonance
à une fréquence dont la moitié de la longueur d'onde correspond à la longueur de la
cavité. Ainsi, plus les fréquences de travail souhaitées sont basses, et plus les
dimensions de l'élément rayonnant doivent être grandes pour qu'au moins une des fréquences
de résonance de la cavité coïncide avec la fréquence de travail.
[0005] Pour pallier ce problème et réduire la taille des antennes, on connaît également
les antennes connues de l'homme du métier sous le nom d' « antenne fil-plaque ». Par
rapport à une antenne plaquée, une antenne fil-plaque possède au moins un fil conducteur
supplémentaire reliant la plaque au plan de masse. Il s'agit d'un fil de retour à
la masse actif et rayonnant à la fréquence de travail considérée.
[0006] Une telle antenne fil-plaque est le siège de deux phénomènes de résonance, l'un relatif
à une résonance de type série mettant en oeuvre l'ensemble des éléments constitutifs
de la structure de l'antenne, et l'autre relatif à une résonance de type parallèle
mettant en oeuvre les seuls éléments dus au fil de masse et au condensateur formé
par la plaque (aussi appelée parfois « toit capacitif ») et le plan de masse. C'est
pourquoi on parle parfois de « double résonance » pour les antennes de type fil-plaque.
La résonance dite parallèle provoquée par le fil de retour à la masse d'une antenne
fil-plaque a lieu à une fréquence inférieure à celle de la fréquence de résonance
fondamentale de type cavité d'une antenne plaquée. Ainsi, pour des dimensions de plaque
données, une antenne fil-plaque présente une fréquence de travail inférieure à une
antenne plaquée.
[0007] Il est à noter que le fonctionnement d'une antenne fil-plaque est très différent
du fonctionnement d'une antenne plaquée. En effet, la résonance dont on parle pour
une antenne plaquée est de type électromagnétique : résonance d'une cavité formée
par le plan de masse, la plaque et les quatre « murs magnétiques » imaginaires reliant
les quatre bords de la plaque au plan de masse. La résonance d'une antenne fil-plaque
est quant à elle de type électrique : les éléments résonants sont localisés, assimilables
à des composants électriques.
[0008] Il est cependant parfois souhaitable de disposer d'une antenne qui soit capable de
fonctionner à plusieurs fréquences de travail distinctes, et avec des modes de rayonnement
différents, afin de répondre à différentes fonctions. Ces fréquences de travail distinctes
peuvent par exemple appartenir à des bandes de fréquences discontinues parfois éloignées
par plusieurs centaines de mégahertz l'une de l'autre.
[0009] Dans ce but, il est connu de combiner plusieurs antennes sur une structure unique.
Par exemple, il est connu de superposer plusieurs antennes de type fil-plaque, ou
bien de superposer une antenne de type plaquée et une antenne de type fil-plaque,
afin d'obtenir un comportement d'antenne qui serait équivalent à celui de plusieurs
antennes distinctes. Ces solutions présentent cependant plusieurs inconvénients, notamment
un encombrement de l'antenne, une complexité mécanique qui augmente son coût de fabrication,
ainsi que des difficultés à adapter l'antenne aux différentes fréquences de travail,
ce qui entraîne des performances dégradées de l'antenne. Le document
US 2009 167617 A1 divulgue une antenne à plaque qui comprend un plan de masse, et un circuit qui comprend
des interrupteurs et des condensateurs connecté entre la plaque et le plan de masse.
EXPOSÉ DE L'INVENTION
[0010] La présente invention a pour objectif de remédier à tout ou partie des inconvénients
de l'art antérieur, notamment ceux exposés ci-avant.
[0011] A cet effet, et selon un premier aspect, la présente invention concerne une antenne
selon la revendication 1.
[0012] Avec de telles dispositions, l'antenne présente non seulement une résonance en mode
antenne plaquée (c'est-à-dire une résonance de cavité de type électromagnétique) à
une première fréquence de travail, mais aussi une résonance en mode antenne fil-plaque
(c'est-à-dire une résonance de type électrique) à une deuxième fréquence de travail
inférieure à la première fréquence de travail. Le fil de retour à la masse est un
élément rayonnant à la deuxième fréquence de travail. A chacune de ces deux résonances
correspond un mode de rayonnement particulier. L'élément capacitif permet notamment
d'optimiser la puissance de rayonnement de l'antenne ainsi que son adaptation en impédance
aux deux fréquences de travail considérées.
[0013] Dans des modes particuliers de réalisation, le rayonnement de l'antenne à la première
fréquence de travail est maximal dans une direction perpendiculaire à la plaque, et
le rayonnement de l'antenne à la deuxième fréquence de travail est un rayonnement
omnidirectionnel maximal dans un plan parallèle au plan de masse.
[0014] Dans des modes particuliers de réalisation, l'invention peut comporter en outre l'une
ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises isolément ou selon toutes les
combinaisons techniquement possibles.
[0015] Dans des modes particuliers de réalisation, la plaque de l'antenne est une plaque
rectangulaire dont deux angles opposés d'une même diagonale sont tronqués de sorte
que l'antenne présente une polarisation circulaire à la première fréquence de travail.
[0016] Dans des modes particuliers de réalisation, l'élément capacitif est un composant
électronique discret.
[0017] Dans des modes particuliers de réalisation, le composant capacitif est de valeur
capacitive contrôlable.
[0018] Dans des modes particuliers de réalisation, l'élément capacitif comprend deux électrodes
dont une électrode est formée par une plaque métallique située à une extrémité du
fil de retour à la masse et agencée en regard de la plaque de l'antenne ou du plan
de masse.
[0019] Dans des modes particuliers de réalisation, la plaque métallique de l'élément capacitif
est située à l'extrémité du fil de retour à la masse du côté de la plaque de l'antenne,
de sorte que l'autre électrode est formée par la plaque de l'antenne.
[0020] Dans des modes particuliers de réalisation, une fente est réalisée dans la plaque
de l'antenne, de sorte que ladite fente entoure complètement le point de connexion
entre le fil de retour à la masse et la plaque, et l'élément capacitif comprend deux
électrodes dont une électrode est formée par une partie de la plaque de l'antenne
qui est à l'extérieur d'un pourtour formé par la fente, et l'autre électrode est formée
par une autre partie de la plaque de l'antenne qui est à l'intérieure dudit pourtour
formé par la fente.
[0021] Dans des modes particuliers de réalisation, l'un au moins des fils de retour à la
masse et d'alimentation est un ruban métallique découpé dans la plaque de l'antenne.
[0022] Dans des modes particuliers de réalisation, la distance entre le fil d'alimentation
et le fil de retour à la masse est supérieure au dixième de la longueur d'onde de
la deuxième fréquence de travail.
[0023] Dans un mode particulier de réalisation, un dispositif d'émission comprend l'antenne
selon l'invention et un générateur relié au fil d'alimentation, adapté à former un
signal électrique à la première fréquence de travail et/ou à la deuxième fréquence
de travail.
[0024] Dans un mode particulier de réalisation, un dispositif de réception comprend l'antenne
selon l'invention et un récepteur relié au fil d'alimentation, adapté à recevoir un
signal électrique à la première fréquence de travail et/ou à la deuxième fréquence
de travail.
[0025] Dans un mode particulier de réalisation, un dispositif émetteur-récepteur comprend
l'antenne selon l'invention et est configuré pour recevoir un signal à la première
fréquence de travail comportant des informations de géolocalisation émis par un système
de communication par satellite et pour émettre à un système de communication sans
fil terrestre un signal à la deuxième fréquence de travail comportant la position
géographique dudit dispositif.
PRÉSENTATION DES FIGURES
[0026] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante, donnée à
titre d'exemple nullement limitatif, et faite en se référant aux figures 1 à 15 qui
représentent :
- Figure 1 : une représentation schématique, selon une vue en perspective, d'un premier
mode de réalisation d'une antenne selon l'invention,
- Figure 2 : une représentation schématique, selon une vue en coupe dans un plan vertical,
du premier mode de réalisation de l'antenne,
- Figure 3 : une représentation schématique de la forme de la plaque pour le premier
mode de réalisation de l'antenne,
- Figure 4: une représentation schématique d'une variante du premier mode de réalisation
de l'antenne,
- Figure 5 : une représentation schématique de la plaque pour une variante du premier
mode de réalisation de l'antenne,
- Figure 6 : un diagramme représentant le coefficient de réflexion en entrée de l'antenne
pour le premier mode de réalisation,
- Figure 7 : un diagramme de rayonnement selon un plan de coupe vertical pour le premier
mode de réalisation de l'antenne et pour une première fréquence de travail,
- Figure 8 : un diagramme de rayonnement selon un plan de coupe vertical pour le premier
mode de réalisation de l'antenne et pour une deuxième fréquence de travail,
- Figure 9 : un diagramme représentant le coefficient de réflexion en entrée de l'antenne
pour différentes valeurs d'un élément capacitif,
- Figure 10 : une représentation schématique, selon une vue en coupe dans un plan vertical,
d'un deuxième mode de réalisation de l'antenne,
- Figure 11 : un diagramme représentant le coefficient de réflexion en entrée de l'antenne
pour le deuxième mode de réalisation,
- Figure 12 : un diagramme de rayonnement selon un plan de coupe vertical pour le deuxième
mode de réalisation de l'antenne et pour une première fréquence de travail,
- Figure 13 : un diagramme de rayonnement selon un plan de coupe vertical pour le deuxième
mode de réalisation de l'antenne et pour une deuxième fréquence de travail,
- Figure 14 : une représentation schématique de la plaque de l'antenne pour un troisième
mode de réalisation,
- Figure 15 : un diagramme représentant le coefficient de réflexion en entrée de l'antenne
pour le troisième mode de réalisation,
[0027] Dans ces figures, des références identiques d'une figure à une autre désignent des
éléments identiques ou analogues. Pour des raisons de clarté, les éléments représentés
ne sont pas à l'échelle, sauf mention contraire.
DESCRIPTION DÉTAILLÉE DE MODES DE RÉALISATION
[0028] Tel qu'indiqué précédemment, la présente invention concerne une antenne 1 dont la
structure permet de rayonner ou de capter des ondes électromagnétiques à deux fréquences
de travail distinctes selon deux modes de rayonnement différents et avec des performances
particulièrement avantageuses.
[0029] Dans la suite de la description, on se place à titre d'exemple et de manière nullement
limitative, dans le cas où une telle antenne 1 est intégrée dans un objet connecté
destiné à être placé par exemple sur le toit d'un véhicule automobile et configuré
pour recevoir un signal d'un système de géolocalisation par satellite (également désigné
en anglais par l'acronyme GNSS pour
Global Navigation Satellite System), comme par exemple le système GPS (
Global Positioning System), afin de déterminer sa position géographique, et pour la transmettre, éventuellement
accompagnée d'autres informations, à un autre système de communication sans fil comme
par exemple un réseau d'accès de type « Internet des Objets », ou loT (acronyme anglais
de «
Internet Of Things »).
[0030] Pour recevoir un signal d'un système de géolocalisation par satellite, l'antenne
1 doit préférentiellement présenter un gain élevé dans une direction verticale 18
et vers le haut par rapport au toit du véhicule à la fréquence de travail dudit système
de géolocalisation. Si l'on considère par exemple le système GPS, la fréquence de
travail, c'est-à-dire la fréquence des signaux radioélectriques émis par les satellites
GPS, est environ 1575 MHz. Aussi, la polarisation utilisée par le système GPS, c'est-à-dire
la polarisation du champ électrique de l'onde émise par une antenne d'un satellite
GPS, est une polarisation circulaire droite, dite RHCP (acronyme anglais pour
Right Hand Circular Polarization).
[0031] Pour transmettre des informations à un système de communication sans fil de type
loT, il est par contre avantageux pour l'antenne 1 de présenter, à la fréquence de
travail dudit système de communication, un gain omnidirectionnel qui est maximal dans
un plan horizontal sensiblement parallèle au toit du véhicule. En effet, les stations
de base d'un réseau d'accès d'un tel système de communication sans fil sont généralement
situées sur les côtés par rapport au véhicule, et non à sa verticale. Dans la suite
de la description, on se place à titre d'exemple et de manière non limitative dans
le cas d'un système de communication sans fil à bande ultra étroite. Par « bande ultra
étroite » («
Ultra Narrow Band » ou UNB dans la littérature anglo-saxonne), on entend que le spectre fréquentiel
instantané des signaux radioélectriques émis est de largeur fréquentielle inférieure
à deux kilohertz, voire inférieure à un kilohertz. De tels systèmes de communication
sans fil UNB sont particulièrement adaptés pour des applications du type loT. Ils
peuvent par exemple utiliser la bande de fréquences ISM (acronyme de « Industriel,
Scientifique et Médicale ») située autour de 868 MHz en Europe, ou bien la bande de
fréquences ISM située autour de 915 MHz aux Etats-Unis. Une polarisation rectiligne
est généralement utilisée dans de tels systèmes.
[0032] Ainsi, pour la suite de la description, on se place dans le cas où l'antenne 1 selon
l'invention fonctionne à deux fréquences de travail distinctes : une première fréquence
de travail proche de 1575 MHz correspondant à la fréquence du système GPS, et une
deuxième fréquence de travail située dans une bande ISM supportée par le réseau de
communication sans fil de type loT considéré, par exemple la bande 868 MHz ou la bande
915 MHz.
[0033] La figure 1 représente schématiquement, selon une vue en perspective, un premier
mode de réalisation d'une telle antenne. Dans l'exemple illustré par la figure 1,
l'antenne 1 comporte un premier élément rayonnant sous la forme d'une plaque 10 métallique
de forme carrée. Selon d'autres exemples, la plaque 10 pourrait être rectangulaire,
hexagonale, circulaire, ou d'une autre forme quelconque.
[0034] La plaque 10 est disposée en regard d'un plan de masse 11. Dans la suite de la description,
on considère de manière non limitative que la plaque 10 est plane. Rien n'exclut cependant,
suivant d'autres exemples, d'avoir une plaque 10 non plane. En outre, on considère
que la plaque 10 est disposée horizontalement et de façon sensiblement parallèle par
rapport au plan de masse 11. Selon d'autres exemples alternatifs, la plaque 10 peut
être légèrement inclinée par rapport au plan de masse 11. La distance séparant la
plaque 10 du plan de masse 11 est très inférieure aux dimensions de la plaque 10 et
aux longueurs d'onde des fréquences de travail de l'antenne. Par exemple cette distance
est au moins inférieure au dixième de la longueur d'onde de la première fréquence
de travail. Les deux surfaces métalliques correspondant à la plaque 10 et au plan
de masse 11 peuvent par exemple être disposées de part et d'autre d'un substrat diélectrique
14 qui joue alors le rôle de support mécanique. Dans d'autres exemples, le substrat
diélectrique 14 peut être remplacé par une structure en nid d'abeille dont le comportement
est voisin de celui de l'air, ou alors il peut être supprimé si le maintien mécanique
de la plaque 10 par rapport au plan de masse 11 est assuré par d'autres moyens. Les
dimensions du plan de masse 11 sont généralement supérieures à celles de la plaque
10. Dans l'exemple considéré où l'antenne est intégrée dans un objet connecté destiné
à être placé sur le toit d'un véhicule automobile, le toit métallique du véhicule
peut également jouer le rôle d'un plan de masse dont les dimensions sont très grandes
par rapport aux dimensions de la plaque 10. L'importance des dimensions de la plaque
10 et du plan de masse 11 seront discutées ultérieurement dans la description.
[0035] La plaque 10 et le plan de masse 11 sont reliés par l'intermédiaire d'un fil 12 d'alimentation.
Le fil 12 d'alimentation peut par exemple être, de manière conventionnelle, une sonde
coaxiale qui traverse le plan de masse 11 et le substrat diélectrique 14 et est connectée
à la plaque 10.
[0036] En outre, l'antenne 1 comporte un fil 13 de retour à la masse qui relie la plaque
10 au plan de masse 11. Comme cela sera détaillé par la suite, ce fil 13 de retour
à la masse joue le rôle d'un deuxième élément rayonnant à la deuxième fréquence de
travail. De préférence, le fil 12 d'alimentation et/ou le fil 13 de retour à la masse
sont agencés sensiblement perpendiculairement au plan de masse. Dans le cas où le
fil 12 d'alimentation et le fil 13 de retour à la masse sont tous deux perpendiculaires
au plan de masse 11 et à la plaque 10, alors ils sont en outre agencés sensiblement
parallèlement entre ledit plan de masse 11 et ladite plaque 10.
[0037] De manière plus générale, on entend par « fil » un conducteur à section quelconque,
pas forcément circulaire. Notamment, le fil 12 d'alimentation et/ou le fil 13 de retour
à la masse pourrait être un ruban métallique.
[0038] En émission, l'antenne 1 convertit une tension ou un courant électrique existant
dans le fil 12 d'alimentation en un champ électromagnétique. Cette alimentation électrique
est par exemple assurée par un générateur 16 de tension ou de courant.
[0039] Inversement, en réception, un champ électromagnétique reçu par l'antenne 1 est converti
en un signal électrique qui peut ensuite être amplifié.
[0040] De manière générale, une antenne passive peut être modélisée par un composant possédant
une certaine impédance vue à l'entrée de l'antenne. Il s'agit d'une impédance complexe
dont la partie réelle correspond à la partie « active » de l'antenne, c'est-à-dire
à une dissipation de l'énergie par pertes ohmiques et rayonnement électromagnétique,
et dont la partie imaginaire correspond à la partie « réactive » de l'antenne, c'est-à-dire
à un stockage sous forme d'énergie électrique (comportement capacitif) et magnétique
(comportement inductif). Si a une fréquence particulière, appelée fréquence de résonance,
l'inductance et la capacité de l'antenne sont telles que leurs effets s'annulent,
alors l'antenne est équivalente à une résistance pure, et si les pertes ohmiques sont
négligeables la puissance fournie à l'antenne est quasiment entièrement rayonnée.
Un tel comportement est observé si la partie imaginaire de l'antenne est nulle.
[0041] D'autre part, pour assurer un transfert maximal de puissance entre une source d'alimentation
électrique et une antenne, il est nécessaire d'assurer une adaptation d'impédance.
L'adaptation permet d'annuler le coefficient de réflexion, conventionnellement noté
S
11, en entrée de l'antenne. Le coefficient de réflexion est le rapport entre l'onde
réfléchie en entrée de l'antenne et l'onde incidente. Si l'adaptation n'est pas assurée,
une partie de la puissance est renvoyée vers la source. En pratique, pour assurer
une bonne adaptation d'impédance, il faut que l'antenne présente une impédance égale
à celle de la ligne de transmission, soit en général 50 ohms.
[0042] Autrement dit, pour obtenir un comportement optimal de l'antenne 1 en termes de rayonnement,
il faut faire en sorte qu'elle se comporte, pour le générateur qui l'alimente et à
une fréquence de résonance prédéterminée, comme une charge dont la partie réelle est
proche d'une valeur déterminée, le plus souvent 50 ohms, et dont la partie imaginaire
est nulle ou quasiment nulle. A cette fin, il est courant d'insérer entre le générateur
16 et l'antenne 1 un circuit électronique de transformation d'impédance, dit « circuit
d'adaptation » 17, qui modifie l'impédance d'entrée de l'antenne 1 vue depuis la source
et assure l'adaptation d'impédance. Un tel circuit d'adaptation 17 peut par exemple
comporter des éléments passifs comme des filtres à base d'inductances et de capacités
ou des lignes de transmission.
[0043] La plaque 10 et le plan de masse 11 peuvent être assimilés à une cavité résonante
qui peut être considérée, à basse fréquence, comme une capacité qui stocke des charges
et dans laquelle un champ électrique uniforme est créé entre le plan de masse 11 et
la plaque 10. Tant que la distance séparant le plan de masse 11 et la plaque 10 est
faible devant la longueur d'onde des fréquences considérées, le champ électrique est
orienté selon un axe perpendiculaire au plan horizontal contenant le plan de masse
11. A haute fréquence, la distribution des charges sur la plaque 10 n'est plus uniforme,
et c'est également le cas pour la distribution du courant et celle du champ électrique.
Un champ magnétique apparaît également. Il est alors connu que pour des fréquences
particulières, dites fréquences de résonance de cavité, liées aux dimensions de la
cavité (c'est-à-dire liées aux dimensions de la plaque 10), la distribution du champ
électrique est telle que le rayonnement de l'antenne est optimisé. De telles fréquences
Fm,n sont définies selon l'expression ci-dessous par des couples (
m,
n) où
m et
n sont des entiers supérieurs ou égaux à 0, l'un au moins de
m ou
n étant non nul, qui représentent les modes de cavité :

expression dans laquelle :
- c est la vitesse la lumière dans le vide
- εr est la permittivité relative pour le substrat diélectrique 14
- L est la longueur de la plaque 10
- l est la largeur de la plaque 10
Il apparaît alors clairement que si on considère que la permittivité relative est
proche de 1 (par exemple dans le cas où le substrat diélectrique 14 est remplacé par
l'air ambiant), pour un mode, dit mode fondamental de résonance de cavité, pour lequel
m vaut 1 et
n vaut 0, la fréquence de résonance est telle que la moitié de sa longueur d'onde correspond
à la longueur
L de la plaque. Il convient de noter que pour l'exemple considéré décrit en référence
la figure 1, la longueur
L et la largeur
l sont toutes deux égales à la longueur d'un côté de la plaque 10 qui est de forme
carrée.
[0044] Ainsi, un rayonnement avec une résonance de cavité de type électromagnétique peut
par exemple être obtenu pour une première fréquence de travail de 1575 MHz en utilisant
une longueur d'un côté de la plaque 10 proche de 9 cm, soit environ la moitié de la
longueur d'onde correspondant à cette fréquence. D'autres paramètres comme par exemple
la distance séparant la plaque 10 du plan de masse 11 ou la valeur de la permittivité
du substrat diélectrique 14 peuvent cependant influer sur la longueur de la plaque
10 pour laquelle une résonance de cavité est obtenue. Dans l'exemple considéré pour
le premier mode de réalisation, la plaque 10 est un carré de côté 8,5 cm. A la première
fréquence de travail de 1575 MHz, l'antenne 1 a alors un comportement proche de celui
d'une antenne plaquée. L'adaptation d'impédance d'une telle antenne est généralement
obtenue lorsque le fil 12 d'alimentation est positionné au niveau d'un côté de la
plaque 10 plutôt que vers sa zone centrale.
[0045] D'autre part, la plaque 10 et le fil 13 de retour à la masse peuvent jouer le rôle
de deux éléments ayant un comportement rayonnant de type électrique. L'antenne 1 a
alors un comportement proche de celui d'une antenne fil-plaque. L'antenne 1 peut notamment
être le siège d'une résonance de type parallèle mettant en oeuvre le fil 13 de retour
à la masse et le condensateur formé par la plaque 10 et le plan de masse 11. Cette
résonance dite parallèle provoquée par le fil 13 de retour à la masse a lieu à une
fréquence inférieure à celle de la fréquence de résonance fondamentale de type cavité
susmentionnée.
[0046] Si la forme de la plaque 10 n'est pas déterminante pour ce rayonnement de type électrique,
la valeur de sa surface a une incidence sur la fréquence de travail. Notamment, plus
la surface de la plaque 10 est petite, et plus la fréquence de résonance de type fil-plaque
est élevée. Pour une plaque 10 carrée, la fréquence de résonance de type fil-plaque
est généralement telle que le quart de sa longueur d'onde est proche de la longueur
d'un côté de la plaque 10, mais là encore d'autres paramètres de la structure de l'antenne
1 peuvent influer sur la fréquence de résonance. Dans l'exemple considéré pour le
premier mode de réalisation, un rayonnement de type électrique est obtenu pour une
deuxième fréquence de travail de 868 MHz.
[0047] Il convient de noter qu'il serait envisageable d'obtenir une deuxième fréquence de
travail plus élevée en diminuant la surface de la plaque 10, par exemple en utilisant
une plaque de forme rectangulaire de longueur L fixée par rapport à la longueur d'onde
de la première fréquence de travail, et en choisissant avantageusement la largeur
l de la plaque pour obtenir la deuxième fréquence de travail souhaitée.
[0048] Il est à noter que les deux modes de fonctionnement de l'antenne 1 décrits ci-avant
sont fondamentalement différents. En effet, il est question d'une part, à une fréquence
de 1575 MHz, d'une résonance de type électromagnétique (résonance en mode antenne
plaquée) correspondant à la résonance d'une cavité formée par le plan de masse 11,
la plaque 10 et les quatre « murs magnétiques » imaginaires reliant les quatre bords
de la plaque 10 au plan de masse 11, et d'autre part, à une fréquence de 868 MHz,
d'une résonance de type électrique (résonance en mode antenne fil-plaque), c'est-à-dire
une résonance pour laquelle les éléments résonants sont localisés, assimilables à
des composants électriques (notamment, l'ensemble formé par le plan de masse 11 et
la plaque 10 est assimilable à une capacité tandis que le fil 13 de retour à la masse
présente une inductance). Dans la réalisation d'une telle antenne 1, une grande difficulté
réside dans la possibilité d'adapter l'antenne 1 en impédance pour les deux modes
de fonctionnements correspondant à deux modes de rayonnement différents.
[0049] De nombreux paramètres influent sur l'adaptation en impédance de l'antenne 1, comme
par exemple la position du fil 12 d'alimentation, celle du fil 13 de retour à la masse,
la distance séparant le fil 12 d'alimentation du fil 13 de retour à la masse, leur
diamètre, etc. Il est donc possible de jouer sur ces différents paramètres pour obtenir
la meilleure adaptation en impédance possible.
[0050] Il est aussi possible de jouer sur le circuit d'adaptation 17 pour améliorer cette
adaptation en impédance. Cependant, la performance d'une antenne est généralement
meilleure si elle est adaptée en impédance par sa structure propre plutôt que par
un circuit d'adaptation inséré entre le générateur 16 et l'antenne 1.
[0051] Il s'avère généralement vain de pouvoir adapter en impédance l'antenne 1 décrite
ci-avant pour les deux fréquences de travail considérées en utilisant uniquement les
paramètres susmentionnés et/ou en plaçant un circuit d'adaptation 17 entre l'antenne
1 et le générateur 16, tout en gardant des performances raisonnables de l'antenne.
C'est pourquoi un élément capacitif 15a additionnel est placé en série avec le fil
13 de retour à la masse entre le fil 12 d'alimentation et le plan de masse 11. Comme
expliqué précédemment, il s'agit de faire en sorte que l'antenne 1 se comporte, pour
le générateur 16 qui l'alimente et à une fréquence de résonance prédéterminée, comme
une charge dont la partie réelle est proche d'une valeur déterminée, le plus souvent
50 ohms, et dont la partie imaginaire est nulle ou quasiment nulle. L'élément capacitif
15a présente une impédance qui dépend de sa valeur capacitive et de la fréquence utilisée.
Il modifie ainsi l'impédance de l'antenne 1 et peut permettre d'obtenir une adaptation
en impédance aux deux fréquences de travail considérées. Il peut notamment compenser
l'inductance que représente le fil 13 de retour à la masse.
[0052] Il convient également de noter que pour obtenir une résonance de type électrique
à la deuxième fréquence de travail, il importe qu'un couplage inductif existe entre
le fil 12 d'alimentation et le fil 13 de retour à la masse. Ces deux fils doivent
donc être suffisamment proche l'un de l'autre. Il s'avère néanmoins que l'adaptation
en impédance de l'antenne 1 à la première fréquence de travail est meilleure si le
fil 12 d'alimentation est positionné au niveau d'un côté de la plaque 10 alors que
le fil 13 de retour à la masse doit quant à lui plutôt être positionné vers la zone
centrale de la plaque 10. En effet, comme cela sera détaillé ultérieurement en référence
à la figure 8, il est important que le fil 13 de retour à la masse soit positionné
vers le milieu de la plaque 10 pour optimiser le rayonnement de type monopolaire avec
une polarisation rectiligne à la deuxième fréquence de travail. En outre, pour obtenir
une résonance de type cavité à la première fréquence de travail, il importe que le
courant électrique parcourant le fil 13 de retour à la masse à cette fréquence soit
le plus faible possible. Ceci peut être favorisé en positionnant le fil 13 de retour
à la masse en un point correspondant à un noeud de champ électrique à la première
fréquence de travail, c'est-à-dire en un point où le champ électrique est particulièrement
faible, voire quasiment nul, à la première fréquence de travail. C'est notamment le
cas au milieu de la plaque 10.
[0053] Cette distance relativement importante entre le fil 12 d'alimentation et le fil 13
de retour à la masse est un des éléments qui distingue l'antenne 1 selon l'invention
des antennes fil-plaque conventionnelles pour lesquelles cette distance doit généralement
être inférieure au dixième de la longueur d'onde de la fréquence de travail considérée,
ce qui n'est pas le cas pour l'antenne 1 selon l'invention.
[0054] De préférence, le fil 13 de retour à la masse a un diamètre au moins quatre fois
supérieur au diamètre du fil 12 d'alimentation.
[0055] La figure 2 représente schématiquement selon une vue en coupe dans un plan vertical
le premier mode de réalisation de l'antenne 1 décrit ci-avant en référence à la figure
1. Cette vue en coupe permet notamment de constater que le fil 12 d'alimentation traverse
le plan de masse 11 pour être relié à un générateur 16 ou bien à un récepteur. Il
est à noter que le fil 12 d'alimentation doit dans ce cas être isolé du plan de masse
11 à l'endroit où il le traverse.
[0056] L'élément capacitif 15a utilisé dans ce premier mode de réalisation est un composant
électronique discret, par exemple un condensateur, connecté d'un côté au plan de masse
11 et de l'autre côté au fil 13 de retour à la masse.
[0057] La figure 2 permet également de clarifier ce qu'on entend par la direction verticale
18. Il s'agit de la direction vers le haut perpendiculairement au plan contenant le
plan de masse 11 qui est considéré horizontal. On peut alors définir un angle
Θ formé entre cette direction verticale 18 et une autre direction. Cet angle aura un
intérêt notamment pour définir le rayonnement de l'antenne 1 dans les différentes
directions de l'espace.
[0058] La figure 3 est une représentation schématique de la forme de la plaque 10 pour un
mode particulier de réalisation de l'antenne 1. Comme indiqué précédemment, la polarisation
du champ électrique de l'onde émise par une antenne d'un satellite GPS est une polarisation
circulaire droite (RHCP). Pour obtenir une telle polarisation pour l'onde électromagnétique
rayonnée par l'antenne 1 à la première fréquence de travail, deux angles opposés d'une
même diagonale de la plaque 10 sont tronqués. Dans l'exemple considéré pour le premier
mode de réalisation, la partie tronquée à chacun desdits angles est un triangle rectangle
isocèle dont l'hypoténuse a une longueur de 25 mm.
[0059] Il convient cependant de noter qu'il existe d'autres moyens d'obtenir une polarisation
circulaire, comme par exemple en excitant l'antenne 1 avec deux sources déphasées
de 90°.
[0060] La figure 4 est une représentation schématique d'une variante du premier mode de
réalisation décrit en référence aux figures 1 à 3 pour laquelle le fil 13 de retour
à la masse traverse le plan de masse 11. Dans ce cas, le fil 13 de retour à la masse
doit être isolé du plan de masse 11 à l'endroit où il le traverse. Le composant capacitif
15a est alors connecté d'un côté à la masse et de l'autre côté à l'extrémité du fil
13 de retour à la masse qui a traversé le plan de masse 11. Avantageusement, le fil
13 de retour à la masse et/ou le fil 12 d'alimentation peuvent alors servir de support
mécanique pour la plaque 10 par rapport au plan de masse 11.
[0061] Les principales caractéristiques du premier mode de réalisation de l'antenne 1 décrites
ci-avant en référence aux figures 1 à 4 sont données ci-après à titre d'exemple nullement
limitatif. La plaque 10 est un carré de 8.5 cm de côté. La distance séparant le plan
de masse 11 de la plaque 10 est de 10 mm. Les dimensions du plan de masse 11 ne sont
pas déterminantes, mais dans l'exemple considéré elles sont de l'ordre de trois à
quatre fois celles de la plaque 10. Le fil 12 d'alimentation a un diamètre de 1 mm
et il est positionné au niveau du milieu d'un des côtés de la plaque 10, à une distance
égale à 10 mm dudit côté. Le fil 13 de retour à la masse a un diamètre de 4 mm et
il est positionné au centre de la plaque 10. La distance séparant le fil 12 d'alimentation
du fil 13 de retour à la masse est donc d'environ 32.5 mm. La valeur du composant
capacitif 15a est de 21.3 pF. Le circuit d'adaptation 17 est un circuit série/parallèle
(circuit dit « en L ») conventionnel impliquant une inductance de 12.6 nH et un condensateur
de 2 pF.
[0062] La figure 5 est une représentation schématique en perspective de la plaque 10 de
l'antenne 1 pour une variante du mode de réalisation décrit en référence à la figure
4. Dans cette variante, le fil 12 d'alimentation et le fil 13 de retour à la masse
sont deux rubans métalliques découpés dans la plaque 10 et repliés perpendiculairement
à la plaque. Les dimensions des fentes correspondant aux évidements dus aux découpes
dans la plaque 10 sont suffisamment faibles (par exemple environ 3 mm de large) pour
ne pas avoir d'incidence sur les performances de l'antenne. Un aspect particulièrement
intéressant de cette variante est de simplifier la fabrication de l'antenne puisqu'il
n'est alors plus nécessaire de connecter des fils à la plaque 10. Les rubans métalliques
jouent en effet le rôle du fil 12 d'alimentation et du fil 13 de retour à la masse
et ils sont solidaires de la plaque 10. Les rubans métalliques, puisqu'ils sont rigides
par nature, peuvent également jouer le rôle de support mécanique pour la plaque 10
par rapport au plan de masse 11.
[0063] La figure 6 est un diagramme qui représente le coefficient de réflexion en entrée
de l'antenne 1 pour le premier mode de réalisation décrit ci-avant en référence aux
figures 1 à 4. De manière générale, le coefficient de réflexion, conventionnellement
noté S
11 et exprimé en dB, est le rapport entre l'onde réfléchie en entrée d'une antenne et
l'onde incidente. Il dépend de l'impédance d'entrée de l'antenne et de l'impédance
de la ligne de transmission qui relie le générateur à l'antenne.
[0064] La courbe 20 représente l'évolution du coefficient de réflexion S
11 du premier mode de réalisation de l'antenne 1 en fonction de la fréquence. Une fréquence
de résonance correspondant à la première fréquence de travail de 1575 MHz est indiquée
par le marqueur triangulaire n°3. Une autre fréquence de résonance correspondant à
la deuxième fréquence de travail de 868 MHz est indiquée par le marqueur triangulaire
n°2. Chaque fréquence de résonance correspond à un minimum du coefficient de réflexion
S
11. Il prend une valeur proche de -13 dB pour la résonance à 1575 MHz, et une valeur
proche de -16 dB pour la résonance à 868 MHz. Une valeur minimum du coefficient de
réflexion correspond généralement à une fréquence pour laquelle l'antenne est adaptée
en impédance. Un critère typique est d'avoir par exemple un coefficient de réflexion
inférieur à -10dB sur la bande passante de l'antenne, c'est-à-dire sur la bande de
fréquence pour laquelle le transfert d'énergie de l'alimentation vers l'antenne (ou
de l'antenne vers le récepteur) est maximale La courbe 20 permet donc de confirmer
qu'avec les caractéristiques précédemment listées pour le premier mode de réalisation
décrit en référence aux figures 1 à 4, l'antenne 1 est adaptée en impédance aux deux
fréquences de travail considérées.
[0065] La figure 7 représente un diagramme de rayonnement selon un plan de coupe vertical
pour le premier mode de réalisation de l'antenne 1 pour la première fréquence de travail
de 1575 MHz. Il représente les variations de la puissance rayonnée par l'antenne 1
dans différentes directions de l'espace. Il indique notamment les directions de l'espace
dans lesquelles la puissance rayonnée est maximale.
[0066] La courbe 22a correspond au rayonnement selon la polarisation circulaire droite (RHCP).
Elle présente un seul lobe dont la direction principale est orientée selon la verticale
18 (Θ = 0°) vers le haut. C'est dans cette direction que l'énergie émise ou reçue
par l'antenne est maximale. Le gain maximal est d'environ 10 dBi, et un angle d'ouverture
à 3 dB d'environ 60° est observé.
[0067] La courbe 22b correspond au rayonnement selon la polarisation circulaire gauche (LHCP).
Elle présente un lobe dans la direction verticale 18 vers le haut et un autre lobe
dans une direction à 60° de la verticale 18 (Θ = 60°). Pour ces deux directions, le
gain maximal n'est que d'environ -10 dBi. Ainsi, il y a environ 20 dB d'écart de gain
entre la polarisation RHCP et la polarisation LHCP dans la direction verticale 18
vers le haut. Ces valeurs permettent d'obtenir une bonne discrimination des deux types
de polarisations circulaires dans cette direction. L'antenne 1 est ainsi particulièrement
performante en polarisation RHCP à la première fréquence de travail de 1575 MHz dans
cette direction verticale 18 et vers le haut. Elle est donc tout à fait adaptée pour
recevoir des signaux provenant de satellites du système GPS.
[0068] La figure 8 représente un diagramme de rayonnement selon un plan de coupe vertical
pour le premier mode de réalisation de l'antenne 1 pour la deuxième fréquence de travail
de 868 MHz.
[0069] La courbe 21 correspond notamment au rayonnement de l'antenne 1 à cette fréquence
selon une polarisation rectiligne selon la verticale 18. Elle est significative d'un
rayonnement omnidirectionnel de type monopolaire (c'est-à-dire correspondant au rayonnement
d'un monopôle). On peut notamment observer un lobe à symétrie de révolution. Le rayonnement
est maximal horizontalement, c'est-à-dire parallèlement au plan de masse (
Θ = 90°), et il est nul verticalement, c'est-à-dire perpendiculairement à ce dernier
(
Θ = 0°). L'antenne présente un gain d'environ 5 dBi dans les directions horizontales
(
Θ = 90°). On observe une perte de plus de 3 dB de gain par rapport au gain maximal
pour des angles
Θ par rapport à la verticale 18 inférieurs ou égaux à environ 40°. La position du fil
13 de retour à la masse au milieu de la plaque 10 permet avantageusement de favoriser
ce rayonnement omnidirectionnel de type monopolaire avec une polarisation rectiligne
inscrite dans un plan contenant le fil 13 de retour à la masse (le champ électrique
de l'onde électromagnétique rayonnée ou reçue par l'antenne garde une direction fixe
selon l'axe du fil 13 de retour à la masse, c'est-à-dire selon la verticale 18). L'antenne
1 est ainsi particulièrement performante en polarisation rectiligne à la deuxième
fréquence de travail de 868 MHz dans des directions principalement horizontales. Elle
est donc tout à fait adaptée pour émettre des signaux à un réseau d'accès de type
loT fonctionnant autour de cette fréquence.
[0070] Il convient de noter que les diagrammes de rayonnement des figures 7 et 8 ne présentent
un rayonnement que dans l'espace situé au-dessus du plan de masse 11 de l'antenne
1 (-90° ≤
Θ ≤ 90°). Cela vient du fait que les dimensions du plan de masse 11 sont suffisamment
grandes par rapport aux dimensions de la plaque 10 pour qu'il reflète les ondes émises
par l'antenne vers le haut. Par exemple les dimensions du plan de masse 11 sont au
moins dix fois supérieures à celles de la plaque 10, c'est notamment le cas quand
le toit du véhicule automobile joue le rôle de plan de masse.
[0071] La figure 9 représente le coefficient de réflexion S
11 en entrée de l'antenne 1 pour différentes valeurs du composant capacitif 15a.
[0072] La courbe 23 représente le coefficient de réflexion S
11 pour une première valeur de capacité de 21.3 pF pour laquelle on obtient une résonance
de type électrique pour une deuxième fréquence de travail proche de 868 MHz (qui appartient
par exemple à une bande de fréquence ISM en Europe pour le réseau loT considéré).
Le marqueur triangulaire n°4 indique une valeur minimale de S
11 inférieur à -16 dB pour cette fréquence.
[0073] La courbe 24 représente le coefficient de réflexion S
11 pour une deuxième valeur de capacité de 17 pF pour laquelle on obtient une résonance
de type électrique pour une deuxième fréquence de travail proche de 893 MHz (qui appartient
par exemple à une bande de fréquences ISM aux Etats-Unis pour le réseau loT considéré).
Le marqueur triangulaire n°3 indique une valeur minimale de S
11 de l'ordre de -15 dB pour cette fréquence.
[0074] La courbe 25 représente le coefficient de réflexion S
11 pour une troisième valeur de capacité de 13.8 pF pour laquelle on obtient une résonance
de type électrique pour une deuxième fréquence de travail proche de 923 MHz (qui appartient
par exemple à une bande de fréquences ISM en Australie ou au Japon pour le réseau
loT considéré). Le marqueur triangulaire n°1 indique une valeur minimale de S
11 de l'ordre de -14 dB pour cette fréquence.
[0075] Pour ces trois valeurs du composant capacitif 15a, on obtient toujours une fréquence
de résonance fondamentale de type cavité pour la première fréquence de travail de
1575 MHz. Le marqueur triangulaire n°2 indique une valeur minimale de S
11 de l'ordre de -14 dB pour cette fréquence.
[0076] L'expérience montre qu'il est possible par exemple de faire varier la valeur de la
capacité du composant capacitif 15a de 10 pF à 50 pF pour obtenir une résonance de
type électrique pour une deuxième fréquence de travail variant entre 800 MHz et 1
GHz. Plus la valeur de la capacité est grande, et plus la valeur de la deuxième fréquence
de travail pour laquelle on obtient une résonance de type électrique est basse. Pour
cette plage de valeurs de la capacité du composant capacitif 15a entre 10 pF et 50
pF, le fonctionnement de l'antenne 1 à la première fréquence de travail n'est pas
impacté. Pour des valeurs de la capacité du composant capacitif 15a inférieures 10
pF ou supérieures à 50 pF, il ne semble plus possible d'adapter l'antenne 1 pour les
deux modes de rayonnement souhaités.
[0077] Ainsi, il est très facile d'adapter la fabrication d'une antenne 1 en fonction de
la zone géographique dans laquelle elle est destinée à fonctionner. Il suffit en effet
de changer la valeur capacitive du composant capacitif 15a pour obtenir une valeur
de la deuxième fréquence de travail correspondant à la fréquence de fonctionnement
du réseau d'accès de type loT pour la zone géographique considérée. Il est aussi envisageable
d'utiliser un composant capacitif 15a dont la valeur capacitive est contrôlable, par
exemple un condensateur variable, une diode varicap (de l'anglais «
variable capacitor », un composant DTC (acronyme anglais pour «
Digitally Tunable Capacitor »), ou bien un commutateur vers différentes capacités, pour qu'une seule et même
antenne 1 puisse fonctionner dans différentes zones géographiques où différentes fréquences
de travail du réseau d'accès de type loT sont utilisées.
[0078] La figure 10 est une représentation schématique, selon une vue en coupe dans un plan
vertical, d'un deuxième mode de réalisation de l'antenne 1.
[0079] Dans ce deuxième mode particulier de réalisation, l'élément capacitif 15b comprend
deux électrodes dont une électrode est une plaque 19 métallique placée en regard de
la plaque 10 qui correspond à l'autre électrode. L'élément capacitif 15b est donc
là encore placé en série avec le fil 13 de retour à la masse entre le fil 12 d'alimentation
et le plan de masse 11. Dans l'exemple illustré à la figure 10 pour ce deuxième mode
de réalisation, la plaque 19 est placée à l'extrémité du fil 13 de retour à la masse
qui est du côté de la plaque 10, mais rien n'empêcherait, selon un autre exemple,
de la placer à l'autre l'extrémité du fil 13 de retour à la masse qui est du côté
du plan de masse 11 (dans ce cas, c'est le plan de masse 11, et non la plaque 10,
qui correspond à l'autre électrode de l'élément capacitif 15b).
[0080] Dans ce deuxième mode de réalisation, il est possible par exemple d'utiliser un circuit
imprimé 31 (PCB en anglais pour «
Printed Circuit Board ») dont une face est entièrement métallisée pour réaliser la plaque 10, et dont une
petite surface seulement de l'autre face est métallisée pour réaliser la plaque 19
inférieure de l'élément capacitif 15b. Cela permet en particulier de faciliter la
fabrication de l'antenne 1 car le fil 13 de retour à la masse peut alors jouer le
rôle de support mécanique pour le circuit imprimé 31 qui comporte à la fois la plaque
10 et l'élément capacitif 15b. Dans l'exemple considéré pour ce deuxième mode de réalisation,
la plaque 19 est un disque de diamètre 10 mm et la distance entre la plaque 19 et
la plaque 10 est de 0.1 mm.
[0081] En outre, dans ce deuxième mode de réalisation, l'adaptation en impédance de l'antenne
1 est réalisée uniquement en jouant sur les différents paramètres de la structure
de ladite antenne. Le circuit d'adaptation 17 du premier mode de réalisation décrit
en référence aux figures 1 à 4 est ainsi supprimé.
[0082] Les figures 11, 12 et 13 représentent respectivement le coefficient de réflexion
et les diagrammes de rayonnement de l'antenne 1 selon ce deuxième mode de réalisation
à une première fréquence de travail de 1575 MHz et à une deuxième fréquence de travail
proche de 988 MHz.
[0083] La courbe 25 de la figure 11 représente le coefficient de réflexion de l'antenne
1. A la figure 12, la courbe 27 représente son diagramme de rayonnement à 1575 MHz
selon une polarisation RHCP tandis que la courbe 28 représente son diagramme de rayonnement
selon une polarisation LHCP. La courbe 26 de la figure 13 représente quant à elle
le diagramme de rayonnement de l'antenne 1 à 988 MHz selon une polarisation rectiligne
verticale.
[0084] Il est à noter que, contrairement aux diagrammes de rayonnement des figures 7 et
8, les diagrammes des figures 12 et 13 présentent un rayonnement dans tout l'espace,
même sous le plan horizontal contenant le plan de masse 11 de l'antenne 1 (90° <
Θ < 270°). Cela vient du fait que pour le deuxième mode de réalisation, les dimensions
du plan de masse 11 ne sont pas suffisamment grandes devant celles de la plaque 10
pour qu'il reflète complètement les ondes émises par l'antenne vers le haut. Par contre,
si on considérait que l'antenne était placée sur le toit d'un véhicule automobile,
alors le toit du véhicule jouerait le rôle d'un plan de masse infini, et le rayonnement
observé serait exclusivement dans l'espace situé au-dessus du plan de masse.
[0085] Il apparaît de ces différentes courbes que même si les performances de l'antenne
1 selon le deuxième mode de réalisation sont un peu moins bonnes que celles de l'antenne
1 selon le premier mode de réalisation, elles restent très satisfaisantes pour les
modes de fonctionnement attendus, à savoir la réception de signaux GPS et l'émission
de messages sur un réseau d'accès loT.
[0086] En effet, à 1575 MHz l'antenne présente un coefficient S
11 d'environ - 18 dB et un gain proche de 10 dBi dans la direction verticale 18 (
Θ = 0°) pour la polarisation RHCP. Dans cette direction, le gain est de -2 dBi pour
la polarisation LHCP. La discrimination de la polarisation RHCP par rapport à la polarisation
LHCP est donc toujours possible même si la différence de gain entre ces deux polarisations
est moins importante que pour le premier mode de réalisation. A 988 MHz, on observe
un coefficient S
11 d'environ -13 dB et un gain proche de 2 dBi dans les directions horizontales (
Θ proche de 90°).
[0087] La figure 14 présente un troisième mode de réalisation de l'antenne 1. Notamment,
la partie a) de la figure 14 est une représentation schématique de la plaque 10 de
l'antenne 1 pour ce troisième mode de réalisation. Dans ce troisième mode de réalisation,
une fente 30 est réalisée dans la plaque 10 de telle sorte qu'elle entoure complètement
le point de connexion entre le fil 13 de retour à la masse et la plaque 10. Un élément
capacitif 15c apparaît alors : une des ses électrodes est formée par la partie 10a
de la plaque 10 qui est à l'extérieur du pourtour formé par la fente 30, et son autre
électrode est formée par la partie 10b de la plaque 10 qui est à l'intérieure dudit
pourtour formé par la fente 30. Ainsi, au lieu d'utiliser un composant électronique
discret 15a ou bien une plaque 19 métallique, l'élément capacitif 15c est réalisé
à partir d'une fente 30 dans la plaque 10 au niveau de l'extrémité du fil 13 de retour
à la masse qui est en contact avec la plaque 10.
[0088] La partie b) de la figure 14 est un agrandissement de la forme particulière de la
fente 30. Dans l'exemple considéré, la fente 30 est inscrite dans un carré de côté
de longueur L valant 10.2 mm, et l'épaisseur de la fente 30 est de 0.2 mm. La forme
particulière de la fente 30 permet de maximiser la valeur de la capacité pour une
surface donnée (on parle parfois dans ce cas de « capacité interdigitée »). Les dimensions
de la fente 30 pourraient varier en fonction du substrat diélectrique 14 utilisé.
Aussi, il est possible de faire varier la forme de la fente 30 pour obtenir différentes
valeurs de capacités.
[0089] Il est important de noter que l'élément capacitif 15c réalisé à partir de la fente
30 dans ce troisième mode de réalisation distingue l'antenne 1 de certaines antennes
fil-plaque de l'art antérieur pour lesquelles des fentes sont également réalisées
dans la plaque. En effet, la fente 30 correspond à un élément capacitif 15c placé
en série avec le fil 13 de retour à la masse entre le fil 12 d'alimentation et le
plan de masse 11. Ainsi, contrairement aux antennes fil-plaque de l'art antérieur
utilisant des fentes, pour l'antenne 1 selon le troisième mode de réalisation décrit
en référence à la figure 14 il n'y a pas de connexion électrique directe entre le
fil 12 d'alimentation et le fil 13 de retour à la masse car la fente 30 entoure complètement
le point de connexion entre le fil 13 de retour à la masse et la plaque 10.
[0090] La figure 15 représente le coefficient de réflexion en entrée de l'antenne pour ce
troisième mode de réalisation. On y retrouve bien les deux fréquences de résonance
pour lesquelles l'antenne 1 est adaptée en impédance. Notamment, le marqueur n°1 indique
la deuxième fréquence de résonance aux alentours de 982 MHz et le marqueur n°2 indique
la première fréquence de résonance à 1575 MHz.
[0091] L'invention porte aussi sur un dispositif d'émission comprenant une antenne 1 selon
l'un quelconque des modes de réalisation décrits ci-avant et un générateur 16 relié
au fil 12 d'alimentation, adapté à former un signal électrique à la première fréquence
de travail et/ou à la deuxième fréquence de travail. Par exemple le générateur 16
applique dans le fil 12 d'alimentation une tension ou un courant électrique à la première
fréquence de travail et/ou à la deuxième fréquence de travail, générant ainsi un champ
électromagnétique rayonné par l'antenne 1. Selon d'autres exemples, le dispositif
d'émission pourrait aussi comprendre deux générateurs connectés à l'antenne 1, par
exemple par l'intermédiaire d'un duplexeur.
[0092] L'invention porte également sur un dispositif de réception comprenant une antenne
1 selon l'un quelconque des modes de réalisation décrits ci-avant et un récepteur
relié au fil 12 d'alimentation, adapté à recevoir un signal électrique à la première
fréquence de travail et/ou à la deuxième fréquence de travail. Par exemple le récepteur
extrait un signal à la première fréquence de travail et/ou à la deuxième fréquence
de travail à partir de variations d'une tension ou d'un courant électrique induit
dans le fil 12 d'alimentation par le champ électrique d'une onde électromagnétique
captée par l'antenne 1.
[0093] Plus particulièrement, l'invention porte sur un dispositif émetteur-récepteur comportant
une antenne 1 selon l'un quelconque des modes de réalisation décrits ci-avant et permettant
de recevoir, à la première fréquence de travail de l'antenne 1, un signal radioélectrique
comportant des informations de géolocalisation émis par un système de communication
par satellite, et d'émettre à un système de communication sans fil terrestre, à la
deuxième fréquence de travail de l'antenne 1, un signal radioélectrique comportant
la position géographique dudit dispositif éventuellement accompagnée d'autres informations.
[0094] Ces dispositifs comportent notamment, de manière conventionnelle, un ou plusieurs
microcontrôleurs, et/ou des circuits logiques programmables (de type FPGA, PLD, etc.),
et/ou des circuits intégrés spécialisés (ASIC), et/ou un ensemble de composants électroniques
discrets, et un ensemble de moyens, considérés comme connus de l'homme de l'art pour
faire du traitement de signal (filtre analogique ou numérique, amplificateur, convertisseur
analogique/numérique, échantillonneur, modulateur, démodulateur, oscillateur, mélangeur,
etc.).
[0095] Selon le mode de réalisation de l'antenne 1 choisi, ces dispositifs peuvent ou non
comporter un circuit d'adaptation 17 entre la ligne de transmission acheminant le
signal radiofréquence et l'antenne. En particulier, pour le deuxième mode de réalisation
de l'antenne 1 décrit ci-avant en référence à la figure 10, il est possible de se
passer d'un tel circuit d'adaptation car l'antenne 1, par sa structure même, est parfaitement
adaptée en impédance aux deux fréquences de travail considérées.
[0096] La description ci-avant illustre clairement que, par ses différentes caractéristiques
et leurs avantages, la présente invention atteint les objectifs fixés. En particulier,
l'antenne 1 selon l'invention permet un fonctionnement à deux fréquences distinctes
selon deux modes de rayonnements différents et avec des performances très satisfaisantes
obtenues grâce à une bonne adaptation d'impédance à chacune des deux fréquences de
travail considérées. En outre, l'invention offre la possibilité d'ajuster facilement
au moins une des fréquences de travail en faisant varier la valeur de l'élément capacitif
(15a, 15b, 15c). Enfin, la structure mécanique de l'antenne 1 selon l'invention permet
de faciliter sa fabrication et de réduire son encombrement par rapport aux solutions
de l'art antérieur. Le coût de fabrication d'une telle antenne 1 est également réduit.
[0097] De manière plus générale, il est à noter que les modes de réalisation considérés
ci-dessus ont été décrits à titre d'exemples non limitatifs, et que d'autres variantes
sont par conséquent envisageables. Notamment, des fréquences de travail différentes
peuvent être obtenues en faisant varier certains paramètres de l'antenne comme par
exemple les dimensions de la plaque 10, le diamètre et/ou la position du fil 12 d'alimentation
et du fil 13 de retour à la masse, la valeur du substrat diélectrique 14, la distance
entre la plaque 10 et le plan de masse 11, la valeur de l'élément capacitif 15a, 15b,
15c, etc.
[0098] Il est à noter, enfin, que l'invention trouve une application particulièrement avantageuse
pour un dispositif destiné à recevoir des signaux provenant de satellites GPS et à
émettre des informations à un système de communication sans fil de type loT, mais
elle pourrait avoir d'autres applications, par exemple pour des systèmes de communication
utilisant d'autres bandes de fréquences. Aussi, rien n'empêcherait qu'un dispositif
utilisant une antenne 1 selon l'invention soit configuré pour émettre et recevoir
sur chacune des deux fréquences de travail de l'antenne.
1. Antenne (1), eine Massenebene (11) umfassend, eine Metallplatte (10), die gegenüber
der Massenebene (11) angeordnet ist, und einen Versorgungsdraht (12), der es ermöglicht,
die Platte (10) mit einem Generator (16) oder einem Empfänger zu verbinden, so dass
die Antenne (1) eine Resonanzfrequenz in der Art einer Plattenantenne, "erste Arbeitsfrequenz"
genannt, aufweist, wobei die Antenne (1)
dadurch gekennzeichnet ist, dass sie ferner beinhaltet:
- einen Zurück-zur-Masse-Draht (13), der die Platte (10) mit der Massenebene (11)
verbindet, wobei der Zurück-zur-Masse-Draht (13) im Wesentlichen senkrecht zur Platte
(10) und der Massenebene (11) angeordnet ist und im Wesentlichen in der Mitte der
Platte (10) positioniert ist,
- ein kapazitives Element (15a, 15b, 15c), das in Reihe geschaltet ist mit dem Zurück-zur-Masse-Draht
(13) zwischen dem Versorgungsdraht (12) und der Massenebene (11),
und dadurch, dass der Zurück-zur-Masse-Draht (13) ein strahlendes Element mit einer
"zweiten Arbeitsfrequenz" ist, die kleiner als die erste Arbeitsfrequenz ist, so dass
die Antenne (1) eine Resonanzfrequenz in der Art einer Draht-Plattenantenne bei der
zweiten Arbeitsfrequenz aufweist.
2. Antenne (1) nach Anspruch 1, wobei die Platte (10) eine rechteckige Platte ist, deren
zwei gegenüberliegende Ecken derselben Diagonale abgeschnitten sind, so dass die Antenne
(1) bei der ersten Arbeitsfrequenz eine zirkulare Polarisation aufweist.
3. Antenne (1) nach einem der Ansprüche 1 bis 2, wobei das kapazitive Element (15a) ein
diskretes elektronisches Bauteil ist.
4. Antenne (1) nach Anspruch 3, wobei das kapazitive Bauteil (15a) einen steuerbaren
kapazitiven Wert hat.
5. Antenne (1) nach einem der Ansprüche 1 bis 2, wobei das kapazitive Element (15b) zwei
Elektroden umfasst, von denen eine Elektrode durch eine Metallplatte (19) gebildet
ist, die an einem Ende des Zurück-zur-Masse-Drahts (13) eingerichtet ist und gegenüber
der Platte (10) der Antenne (1) oder der Massenebene (11) angeordnet ist.
6. Antenne (1) nach Anspruch 5, wobei die Metallplatte (19) des kapazitiven Elements
(15b) am Ende des Zurück-zur-Masse-Drahts (13) auf der Seite der Platte (10) der Antenne
(1) eingerichtet ist, so dass die andere Elektrode durch die Platte (10) der Antenne
(1) gebildet wird.
7. Antenne (1) nach einem der Ansprüche 1 bis 2, wobei ein Schlitz (30) in der Platte
(10) so ausgeführt ist, dass der Schlitz (30) den Verbindungspunkt zwischen dem Zurück-zur-Masse-Draht
(13) und der Platte (10) vollständig umschließt, und das kapazitive Element (15c)
zwei Elektroden umfasst, von denen eine Elektrode durch einen Teil (10a) der Platte
(10) gebildet ist, der sich außerhalb eines durch den Schlitz (30) gebildeten Umfangs
befindet, und die andere Elektrode durch einen anderen Teil (10b) der Platte (10)
gebildet ist, der sich innerhalb des durch den Schlitz (30) gebildeten Umfangs befindet.
8. Antenne (1) nach einem der Ansprüche 1 bis 7, wobei mindestens einer der Zurück-zur-Masse-
(13) und Versorgungs- (12) Drähte ein aus der Platte (10) geschnittenes Metallband
ist.
9. Antenne (1) nach einem der Ansprüche 1 bis 8, wobei der Abstand zwischen dem Versorgungsdraht
(12) und dem Zurück-zur-Masse-Draht (13) größer als ein Zehntel der Wellenlänge der
zweiten Arbeitsfrequenz ist.
10. Sendevorrichtung, eine Antenne (1) nach einem der Ansprüche 1 bis 9 umfassend, und
einen Generator (16), der mit dem Versorgungsdraht (12) verbunden ist, und zum Bilden
eines elektrischen Signals mit der ersten Arbeitsfrequenz und/oder der zweiten Arbeitsfrequenz
geeignet ist.
11. Empfangsvorrichtung, eine Antenne (1) nach einem der Ansprüche 1 bis 9 umfassend,
und einen Empfänger, der mit dem Versorgungsdraht (12) verbunden ist, und zum Empfangen
eines elektrischen Signals mit der ersten Arbeitsfrequenz und/oder der zweiten Arbeitsfrequenz
geeignet ist.
12. Sender-Empfänger-Vorrichtung, eine Antenne (1) nach einem der Ansprüche 1 bis 9 umfassend,
die konfiguriert ist, um ein Signal mit der ersten Arbeitsfrequenz zu empfangen, das
Geolokalisierungsinformationen beinhaltet, die von einem Satellitenkommunikationssystem
gesendet werden, und um ein Signal mit der zweiten Arbeitsfrequenz zu senden, das
die geografische Position der Vorrichtung beinhaltet, an ein terrestrisches drahtloses
Kommunikationssystem.