Domaine de l'invention
[0001] L'invention concerne un mécanisme limiteur de couple interne pour mouvement d'horlogerie,
ledit mécanisme limiteur de couple comportant un premier mobile comportant une première
serge et agencé pour pivoter autour d'un premier axe de rotation par rapport à une
structure ou une platine ou un pont, ledit premier mobile comportant au moins un premier
bras élastique qui, à l'état libre dudit premier mobile, est saillant selon la direction
dudit premier axe de rotation par rapport à ladite première serge, et au moins un
deuxième mobile comportant une deuxième serge et agencé pour pivoter par rapport à
ladite structure autour d'un deuxième axe de rotation parallèle ou confondu avec ledit
premier axe de rotation en recouvrement au moins partiel avec ledit premier mobile.
[0002] L'invention concerne encore un dispositif d'armage de barillet comportant un organe
de commande agencé pour être manoeuvré par un utilisateur et entraîner un pignon d'entrée
engrenant avec ledit premier mobile ou ledit deuxième mobile d'un tel mécanisme limiteur
de couple, que comporte ledit dispositif.
[0003] L'invention concerne encore un mouvement d'horlogerie comportant, entre un mécanisme
d'entrée et un mécanisme de sortie, un tel mécanisme limiteur de couple.
[0004] L'invention concerne encore une pièce d'horlogerie, notamment une montre, comportant
au moins un tel mécanisme limiteur de couple, et/ou au moins un tel mouvement.
[0005] L'invention concerne le domaine des mécanismes d'horlogerie, et plus particulièrement
la protection de certains mécanismes contre un apport de couple excessif, en particulier
des mécanismes de rechargement en énergie tels que les mécanismes de remontage, ou
encore des mécanismes de correction et/ou d'affichage, en particulier des mécanismes
de calendrier ou similaires.
Arrière-plan de l'invention
[0006] Certains mécanismes horlogers sont conçus pour emmagasiner et restituer des quantités
importantes d'énergie, toutefois leur dimensionnement est limité par celui de la boîte
de la pièce d'horlogerie concernée, et il n'est pas possible de leur appliquer des
coefficients de sécurité élevés pour les protéger contre un couple excessif qui leur
serait appliqué. L'encombrement important des mécanismes limiteurs de couple connus
restreint l'intégration de complications dans la pièce d'horlogerie. De surcroît l'utilisateur
n'a pas la possibilité de savoir s'il a correctement effectué, en toute sécurité,
une manipulation complète, en particulier pour l'armage d'un mécanisme.
Résumé de l'invention
[0007] L'invention se propose de réaliser un dispositif limiteur de couple, très compact,
économique, et dont l'emploi permet à l'utilisateur de déterminer facilement le bon
accomplissement d'une manoeuvre de sa part.
[0008] A cet effet, l'invention concerne un mécanisme limiteur de couple interne pour mouvement
d'horlogerie, selon la revendication 1
[0009] L'invention concerne encore un dispositif d'armage de barillet comportant un tel
mécanisme limiteur de couple.
[0010] L'invention concerne encore un mouvement d'horlogerie comportant, entre un mécanisme
d'entrée et un mécanisme de sortie, un tel mécanisme limiteur de couple.
[0011] L'invention concerne encore une pièce d'horlogerie, notamment une montre, comportant
au moins un tel mécanisme limiteur de couple, et/ou au moins un tel mouvement.
Description sommaire des dessins
[0012] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description détaillée qui va suivre, en référence aux dessins annexés, où :
- la figure 1 représente, de façon schématisée, et en perspective, un mécanisme limiteur
de couple selon l'invention, comportant un premier mobile supérieur et un deuxième
mobile inférieur, qui sont maintenus en coopération de friction, au niveau de bras
élastiques que comportent chacun d'eux, par un limiteur de course supérieur ici constitué
par une vis à portée, et par une structure inférieure ici constituée par un pont ou
similaire ;
- la figure 2 représente, de façon schématisée et en coupe, la coopération des bras
élastiques des deux mobiles de la figure 1 ;
- la figure 3 représente, de façon schématisée et en vue en plan, le premier mobile
de la figure 1 ;
- la figure 4 représente, de façon schématisée et en coupe diamétrale, le mobile de
la figure 3 ;
- la figure 5 représente, de façon schématisée et en vue de côté, à l'état libre, le
mobile de la figure 3 ;
- la figure 6 représente, de façon schématisée et en perspective, un dispositif d'armage
de barillet, comportant le mécanisme limiteur de couple de la figure 1, et comportant
un organe de commande, ici constitué par une tige entraînant un pignon de remontoir
agencé pour être manoeuvré par un utilisateur et entraîner un pignon d'entrée engrenant
avec le deuxième mobile, et où le premier mobile engrène avec un rochet de barillet
;
- la figure 7 représente, de façon schématisée et en perspective, le dispositif d'armage
de barillet de la figure 6 assemblé sur un pont barillet sur lequel pivotent les mobiles
et le rochet, et qui supporte la vis à portée faisant limiteur de course;
- la figure 8 représente, de façon schématisée et en vue de côté, le pignon de remontoir
à dents de loup de la figure 6 ;
- les figures 9 et 10 représentent, de façon similaire aux figures 1 et 2 respectivement,
la coopération du premier mobile et du deuxième mobile en appui normal ;
- les figures 11 et 12 représentent, de façon similaire aux figures 1 et 2 respectivement,
la coopération du premier mobile et du deuxième mobile juste avant le débrayage;
- les figures 13 et 14 représentent, de façon similaire aux figures 1 et 2 respectivement,
la coopération du premier mobile et du deuxième mobile juste après le débrayage ;
- la figure 15 représente, de façon schématisée et en coupe, le mécanisme de la figure
7 ;
- la figure 16 représente, de façon schématisée et en perspective, une variante où le
premier mobile et le deuxième mobile ne sont pas coaxiaux ;
- la figure 17 représente, de façon schématisée et en perspective, une variante où le
mécanisme limiteur de couple comporte trois mobiles empilés et coaxiaux ;
- la figure 18 représente, de façon schématisée et en coupe éclatée, le mécanisme de
la figure 17 ;
- la figure 19 représente, de façon schématisée et en perspective éclatée, une variante
où le mécanisme limiteur de couple comporte deux mobiles différents, l'un comportant
des bras élastiques en arc circulaire, l'autre avec des bras élastiques radiaux ;
- la figure 20 est un schéma-blocs représentant une montre comportant un mouvement qui
comporte un dispositif d'armage de barillet, comportant un tel mécanisme limiteur
de couple ;
- la figure 21 est un schéma-blocs représentant une montre comportant un mouvement qui
comporte un tel mécanisme limiteur de couple, entre un mécanisme d'entrée et un mécanisme
de sortie.
Description détaillée des modes de réalisation préférés
[0013] L'invention concerne un mécanisme limiteur de couple 100 d'horlogerie. Ce mécanisme
100 comporte un premier mobile 1, lequel comporte une première serge 10 et est agencé
pour pivoter autour d'un premier axe de rotation D1 par rapport à une structure 4
ou une platine ou un pont.
[0014] Ce premier mobile 1 comporte au moins un premier bras élastique 31, qui, à l'état
libre du premier mobile 1, est saillant selon la direction du premier axe de rotation
D1 par rapport à la première serge 10. Plus particulièrement et non limitativement,
ce premier bras élastique 31 est mobile dans une première découpe 41 du premier mobile
1.
[0015] Le mécanisme 100 comporte au moins un deuxième mobile 2, lequel comporte une deuxième
serge 20 et agencé pour pivoter par rapport à la structure 4 autour d'un deuxième
axe de rotation D2, parallèle ou confondu avec le premier axe de rotation D1, en recouvrement
au moins partiel avec le premier.
[0016] Le mécanisme 100 comporte un limiteur de course 5, qui est fixé sur la structure
4, et qui est agencé pour maintenir le deuxième mobile 2 sur le premier mobile 1 pour
leur coopération en appui de friction dans certaines positions angulaires relatives.
[0017] L'invention est ici plus particulièrement décrite dans le cas simplifié où le mécanisme
100 ne comporte que le premier mobile 1 et le deuxième mobile 2, l'homme du métier
saura l'extrapoler à un nombre de mobiles supérieur, pour un mécanisme comportant
plus qu'une entrée et une sortie.
[0018] L'invention se propose de faire varier l'effort de friction entre le premier mobile
1 et le deuxième mobile 2.
[0019] A cet effet, le deuxième mobile 2 et/ou le limiteur de course 5 et/ou la structure
4 comporte au moins un relief formant une rampe, et qui est saillant selon une direction
parallèle ou confondue avec celle du premier axe de rotation D1. Ce relief est agencé
pour, dans certaines positions angulaires relatives du composant porteur de ce relief
par rapport au premier mobile 1, coopérer en appui de friction avec au moins un premier
bras élastique 31 dudit premier mobile 1, et, dans d'autres positions angulaires relatives,
autoriser une course relative sans friction entre le premier mobile 1 et le composant
porteur de ce relief.
[0020] Quand la structure 4 ou le limiteur de course 5 comporte un tel relief, le mécanisme
constitue un cliquet simple, agencé pour faire varier la position axiale du premier
bras élastique du premier mobile 1, ou pour faire varier la position axiale du premier
mobile 1 tout entier et ainsi faire varier l'effort de friction appliqué sur le deuxième
mobile 2.
[0021] L'invention concerne plus particulièrement le cas où le deuxième mobile 2 comporte
au moins un deuxième bras 32 formant une rampe et qui, à l'état libre du deuxième
mobile 2, est saillant selon la direction du deuxième axe de rotation D2 par rapport
à la deuxième serge 20.
[0022] Plus particulièrement, ce deuxième bras 32 est un deuxième bras élastique 32. Plus
particulièrement encore, ce deuxième bras 32 est un deuxième bras élastique 32 mobile
dans une deuxième découpe 42.
[0023] Quand seuls le premier mobile 1 et le deuxième mobile 2 comportent des reliefs saillants
par rapport à leur serge respective, ils sont montés tête-bêche, avec chaque premier
bras élastique 31 saillant vers le deuxième mobile 2, et avec chaque deuxième bras
32 saillant vers le premier mobile 1.
[0024] Dans une variante et tel que visible sur la figure 16, le deuxième axe de rotation
D2 est distant du premier axe de rotation D1.
[0025] Dans une autre variante et tel que visible sur la plupart des autres figures, le
deuxième axe de rotation D2 est confondu avec le premier axe de rotation D1.
[0026] Plus particulièrement, chaque deuxième bras 32 est agencé pour coopérer successivement,
lors d'une rotation relative du deuxième mobile 2 par rapport au premier mobile 1,
de façon cyclique avec la première serge 10, un premier bras élastique 31, et une
première découpe 41 avant de revenir en coopération avec la première serge 10.
[0027] On comprend que le premier mobile 1 et le deuxième mobile 2 sont agencés, s'ils sont
coaxiaux, pour tourner dans le même sens : soit ils tournent tous les deux dans le
même sens, soit l'un tourne et l'autre est bloqué. Ces mobiles peuvent, dans d'autres
applications où ils ne sont pas coaxiaux, tourner en sens inverse l'un de l'autre.
[0028] Chaque premier bras élastique 31 du premier mobile définit une première rampe, qui
commence au niveau d'une articulation 310 avec la première serge 10, et s'élève jusqu'au
niveau d'un premier sommet. Plus particulièrement et tel que visible sur les figures,
ce premier bras élastique 31 est un bras en porte-à-faux, et le sommet coïncide avec
l'extrémité distale de ce premier bras 31, dont le chant définit une première surface
frontale 311. Dans cette variante particulière, tout relief d'un mobile antagoniste,
en particulier le deuxième mobile 2, lors d'une rotation toujours dans le même sens
de chaque mobile, gravit cette première rampe, puis chute après le passage du sommet
; selon la configuration ce relief chute sur la première serge 10, ou dans la première
découpe 41. Ce saut correspond au débrayage du mécanisme.
[0029] Dans d'autres variantes non illustrées, le premier bras élastique 31 comporte une
rampe ascendante depuis la première serge 10 jusqu'au premier sommet, puis une rampe
descendante depuis le premier sommet jusqu'à la première serge 10. De la même façon,
le relief du deuxième mobile 2 peut être constitué de différentes façons, les figures
représentent ce relief sous forme d'un deuxième bras élastique 32 similaire au premier
bras élastique 31 du premier mobile 1, cette configuration est avantageuse car elle
permet d'utiliser, pour le premier mobile 1 et le deuxième mobile 2, des composants
identiques, du moins au niveau de ces reliefs coopérant les uns avec les autres ;
bien sûr, selon l'application, le premier mobile 1 et le deuxième mobile 2 peuvent
comporter des dentures différentes, en fonction des composants du mouvement avec lesquels
ils coopèrent.
[0030] Plus particulièrement, chaque premier bras élastique 31 est agencé pour coopérer
successivement, lors d'une rotation relative du deuxième mobile 2 par rapport au premier
mobile 1, avec la deuxième serge 20, un deuxième bras 32, et une deuxième découpe
42 que comporte le deuxième mobile 2, avant de revenir en coopération avec la deuxième
serge 20.
[0031] L'agencement avec une première surface frontale 311, et une deuxième surface frontale
312 similaire pour le deuxième bras élastique, permet, dans un sens de rotation particulier,
la coopération en butée des unes avec les autres, et l'entraînement en rotation par
appui simple, sans friction, d'un mobile par l'autre, alors que, dans le sens de rotation
opposé, les bras élastiques coopèrent progressivement jusqu'à une position de décliquetage
où l'un des mobiles n'est plus entraîné par l'autre.
[0032] Dans une variante particulière illustrée par les figures, chaque premier bras élastique
31 est un secteur sensiblement annulaire qui s'étend de façon sensiblement concentrique
par rapport au premier axe de rotation D1. Sa section radiale peut être constante,
ou bien progressive ou dégressive, de façon à obtenir une friction variable selon
l'angle relatif entre les mobiles antagonistes. De préférence, la surface supérieure
du premier bras élastique 31 s'étend, radialement par rapport au premier axe de rotation
D1, perpendiculairement à celui-ci. Dans une variante non illustrée ce premier bras
élastique 31 peut, encore, être gauchi et en dévers. Chaque deuxième bras élastique
32 peut être constitué de façon similaire. Et notamment, plus particulièrement, chaque
deuxième bras élastique 32 s'étend de façon sensiblement concentrique par rapport
au deuxième axe de rotation D2.
[0033] Dans une autre variante et tel que visible sur la figure 19, au moins un premier
bras élastique 31 ou/et au moins un deuxième bras 32 s'étend de façon sensiblement
radiale par rapport à l'axe de rotation du mobile qui le porte.
[0034] Plus particulièrement, et tel que visible sur les figures 17 et 18, le mécanisme
100 comporte, en superposition au moins partielle selon une direction parallèle à
l'axe de rotation de chacun d'eux, plus de deux mobiles agencés pour coopérer deux
à deux en appui de friction, et tous montés prisonniers entre la structure 4 et le
limiteur de course 5, et au moins un mobile intermédiaire entre les mobiles d'extrémité
comporte au moins un bras élastique saillant de chaque côté de sa serge, selon sa
direction axiale : c'est le cas du deuxième mobile 2 de la figure 18, qui coopère,
du côté supérieure de la deuxième serge 20, avec le premier mobile 1, et, du côté
inférieur de la deuxième serge 20, avec le relief 39 saillant de la troisième serge
90 d'un troisième mobile 9 en appui sur la structure 4.
[0035] Tel que visible sur les figure 6 et 7, l'invention concerne encore un dispositif
d'armage de barillet 200, comportant un organe de commande 201 qui est agencé pour
être manoeuvré par un utilisateur, tel une tige de commande, un poussoir, une targette,
une lunette, ou similaire, et pour entraîner un pignon d'entrée 202 engrenant avec
le premier mobile 1 ou le deuxième mobile 2 d'un tel mécanisme limiteur de couple
100, que comporte ce dispositif 200. Plus particulièrement, l'autre mobile de ce mécanisme
100, le deuxième mobile 2 ou respectivement le premier mobile 1, est agencé pour entraîner
un rochet 203 d'un barillet moteur ou de sonnerie, le tout étant assemblé sur la structure
4 qui est, dans ce cas particulier, un pont barillet. Le limiteur de course 5 est
avantageusement une vis fixée sur cette structure, ce qui facilite l'assemblage de
l'ensemble du mécanisme 100 et permet le démontage.
[0036] Ainsi, de façon particulière et propre à l'invention, la roue couronne usuelle est
dédoublée en deux planches, constituant le premier mobile 1 et le deuxième mobile
2, et avantageusement dans une réalisation très économique, des premiers 31 et deuxièmes
32 bras élastiques sont découpés et pliés dans chacune d'elles. Ces planches sont
ensuite montées tête-bêche à la place de la roue couronne. Le premier mobile 1 engrène
avec un pignon de remontoir 202, et le deuxième mobile 2 engrène avec le rochet de
barillet 203. Le premier mobile 1 et le deuxième mobile 2 sont solidaires par l'intermédiaire
des bras élastiques 31 et 32, qui transmettent un couple par frottement. Si le couple
appliqué sur le pignon de remontoir 202 est trop grand, les bras élastiques 31 et
32 se déforment et glissent les uns contre les autres, jusqu'à ce que le système débraye.
Lors du débrayage, le saut effectué par les bras élastiques 31 et 32 lors du décliquetage
produit un bruit caractéristique qui donne la quittance à l'utilisateur que le barillet
est complètement rechargé.
[0037] Dans la variante illustrée par les figures, chaque mobile 1, 2, comporte trois bras
élastiques 31 32. Après le débrayage, le premier mobile 1 fait un tiers de tour.
[0038] Plus particulièrement, le jeu entre les serges des deux mobiles est compris entre
0.06 et 0.10 mm, et la course élastique axiale de chaque bras est de la moitié de
la valeur de ce jeu.
[0039] L'invention concerne encore un mouvement d'horlogerie 500 comportant, entre un mécanisme
d'entrée 300 et un mécanisme de sortie 400, un tel mécanisme limiteur de couple 100.
[0040] Plus particulièrement, le mécanisme d'entrée 300 est un mécanisme de calendrier ou
de quantième, et le mécanisme de sortie 400 est un mécanisme d'affichage de mois,
ou de jour de la semaine, ou de quantième. Et le limiteur de couple 100 est agencé
pour commander, lors de tout saut d'un bras d'un mobile 1 ou 2 du limiteur de couple
100, l'avancement d'un pas de l'afficheur concerné. Par exemple la commande de la
correction de l'affichage du jour de la semaine est une commande cyclique pour laquelle
le dispositif selon l'invention est bien adapté. De la même façon on peut obtenir
un réglage franc de correction de quantième.
[0041] L'invention est facilement adaptable à tout affichage semi-instantané ou traînant
: mois, jours, fuseaux horaires, heures, ou autres.
[0042] L'invention permet aussi de réaliser un inverseur pour un remontage mono- ou bidirectionnel:
le premier mobile 1 engrène avec une masse oscillante de remontage automatique, et
le deuxième mobile 2 engrène avec le rouage de remontage. Quand le premier mobile
1 tourne dans le sens horaire, le système déclique et le deuxième mobile 2 ne tourne
pas. Quand le premier mobile 1 tourne dans le sens antihoraire, il entraîne le deuxième
mobile 2 au travers des extrémités distales 311, 321, des bras élastiques 31 et 32.
Ainsi, plus particulièrement le mouvement 500 comporte une masse oscillante de remontage
automatique et un rouage de remontage automatique, et un tel limiteur de couple 100
comportant des bras élastiques 31, 32, constitue un inverseur pour un remontage mono-
ou bidirectionnel, le premier mobile 1 engrenant avec la masse oscillante de remontage
automatique, et le deuxième mobile 2 engrenant avec le rouage de remontage, de façon
à ce que, quand le premier mobile 1 tourne dans le sens horaire, ou respectivement
antihoraire, le système déclique et le deuxième mobile 2 ne tourne pas, et quand le
premier mobile 1 tourne dans le sens antihoraire, ou respectivement horaire, il entraîne
le deuxième mobile 2 au travers d' extrémités distales 311,321, que comportent respectivement
les bras élastiques 31, 32.
[0043] L'invention permet aussi de réaliser un bloqueur, par exemple pour empêcher un barillet
de se décharger. On peut aménager le rochet avec des bras élastiques, et le pont barillet
avec des encoches, de manière à ce que les extrémités des bras tombent dans les encoches.
Ainsi, plus particulièrement le mouvement 500 comporte au moins un barillet et un
rochet agencés sur un pont-barillet, et un tel limiteur de couple 100 constitue un
bloqueur, pour empêcher un barillet de se décharger, le rochet constituant un des
mobiles 1, 2, et comportant des bras élastiques, et le pont barillet constituant une
structure 4 et comportant des encoches, de manière à ce que les extrémités des bras
tombent dans les encoches.
[0044] Plus particulièrement, le mécanisme d'entrée 300 est un mécanisme de déclenchement
de répétition minutes, et le mécanisme de sortie 400 est un mécanisme de répétition
minutes. Le limiteur de couple 100 est alors agencé pour commander, lors de tout saut
d'un bras d'un mobile 1 ou 2 du limiteur de couple 100, le basculement d'un isolateur,
que comporte le mécanisme de répétition minutes, pour interdire la commande d'une
autre répétition pendant l'exécution d'une sonnerie de répétition.
[0045] L'invention concerne encore une pièce d'horlogerie 1000 comportant au moins un tel
mécanisme limiteur de couple 100, et/ou au moins un tel mouvement 500. Plus particulièrement,
cette pièce d'horlogerie 1000 est une montre.
[0046] En somme, le mécanisme proposé est très simple, car il ne nécessite pas de moyen
de rappel élastique autre que ceux portés par le premier mobile 1, et de préférence
le deuxième mobile 2. En particulier il n'est pas nécessaire d'interposer, dans l'espace
délimité par la structure 4 et le limiteur de course 5, un ressort pour plaquer l'un
contre l'autre le premier mobile 1 et le deuxième mobile 2.
[0047] L'agencement coaxial des mobiles est particulièrement avantageux, car les efforts
exercés sur les mobiles sont symétriques, et l'effort transmissible est maximal. Dans
le cas où l'agencement dans le mouvement d'horlogerie implique de désaxer le premier
1 et le deuxième 2 mobiles, il est avantageux d'augmenter le nombre de bras élastiques
pour éviter des angles morts.
[0048] La réalisation des mobiles peut venir, très économiquement, d'étampage, les mobiles
peuvent être identiques, et éventuellement différer par leur seule denture.
[0049] L'invention permet à l'utilisateur de s'assurer du bon achèvement de la fonction
qu'il exerce, remontage, correction d'affichage, déclenchement, et assure la protection
des composants du mécanisme concerné contre tout couple excessif. Par exemple l'utilisateur
peut remonter un barillet à fond sans craindre de casser un composant.
1. Mécanisme limiteur de couple (100) interne pour mouvement d'horlogerie (500), ledit
mécanisme limiteur de couple (100) comportant un premier mobile (1) comportant une
première serge (10) et agencé pour pivoter autour d'un premier axe de rotation (D1)
par rapport à une structure (4) ou une platine ou un pont, ledit premier mobile (1)
comportant au moins un premier bras élastique (31) qui, à l'état libre dudit premier
mobile (1), est saillant selon la direction dudit premier axe de rotation (D1) par
rapport à ladite première serge (10), et au moins un deuxième mobile (2) comportant
une deuxième serge (20) et agencé pour pivoter par rapport à ladite structure (4)
autour d'un deuxième axe de rotation (D2) parallèle ou confondu avec ledit premier
axe de rotation (D1) en recouvrement au moins partiel avec ledit premier mobile (1),
caractérisé en ce que ledit deuxième mobile (2) comporte au moins une deuxième surface agencée pour coopérer
en appui de friction avec ledit premier mobile (1) pour leur entraînement relatif
l'un par l'autre, et en ce que ledit mécanisme (100) comporte un limiteur de course (5) fixé sur ladite structure
(4) et qui est agencé pour maintenir ledit deuxième mobile (2) sur ledit premier mobile
(1) pour leur coopération en appui de friction dans certaines positions angulaires
relatives, et encore caractérisé en ce que ledit deuxième mobile (2) et/ou ledit limiteur de course (5) et/ou ladite structure
(4) comporte au moins un relief formant une rampe, et qui est saillant selon une direction
parallèle ou confondue avec celle dudit premier axe de rotation (D1), et agencé pour,
dans certaines positions angulaires relatives par rapport audit premier mobile (1),
coopérer en appui de friction avec au moins un dit premier bras élastique (31) dudit
premier mobile (1), et, dans d'autres positions angulaires relatives autoriser une
course relative sans friction entre ledit premier mobile (1) et le composant porteur
dudit relief.
2. Mécanisme (100) selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit deuxième mobile (2) comporte au moins une deuxième surface agencée pour coopérer
en appui de friction avec ledit premier mobile (1) pour leur entraînement relatif
l'un par l'autre, un deuxième bras (32) formant une rampe et qui, à l'état libre dudit
deuxième mobile (2), est saillant selon la direction dudit deuxième axe de rotation
(D2) par rapport à ladite deuxième serge (20),
3. Mécanisme (100) selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'au moins un dit premier bras élastique (31) est mobile dans une première découpe (41)
de ladite première serge (10).
4. Mécanisme (100) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ledit deuxième bras (32) est un deuxième bras élastique (32).
5. Mécanisme (100) selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'au moins un dit deuxième bras (32) est mobile dans une deuxième découpe (42) de ladite
deuxième serge (20).
6. Mécanisme (100) selon la revendication 4 ou 5, caractérisé en ce que ledit premier mobile (1) et ledit deuxième mobile (2) sont montés tête-bêche, avec
chaque dit premier bras élastique (31) saillant vers ledit deuxième mobile (2), et
avec chaque dit deuxième bras (32) saillant vers ledit premier mobile (1).
7. Mécanisme (100) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que ledit deuxième axe de rotation (D2) est distant dudit premier axe de rotation (D1).
8. Mécanisme (100) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que ledit deuxième axe de rotation (D2) est confondu avec ledit premier axe de rotation
(D1).
9. Mécanisme (100) selon la revendication 4 ou 5, et selon l'une des revendications 1
à 8, caractérisé en ce que chaque dit deuxième bras (32) est agencé pour coopérer successivement, lors d'une
rotation relative dudit deuxième mobile (2) par rapport audit premier mobile (1),
avec ladite première serge (10), un dit premier bras élastique (31), et une dite première
découpe (41) avant de revenir en coopération avec ladite première serge (10).
10. Mécanisme (100) selon la revendication 4 ou 5, et selon l'une des revendications 1
à 9, caractérisé en ce que chaque dit premier bras élastique (31) est agencé pour coopérer successivement, lors
d'une rotation relative dudit deuxième mobile (2) par rapport audit premier mobile
(1), avec ladite deuxième serge (20), un dit deuxième bras (32), et une dite deuxième
découpe (42) que comporte ledit deuxième mobile (2), avant de revenir en coopération
avec ladite deuxième serge (20).
11. Mécanisme (100) selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que chaque dit premier bras élastique (31) est un secteur annulaire qui s'étend de façon
sensiblement concentrique par rapport audit premier axe de rotation (D1).
12. Mécanisme (100) selon la revendication 4 ou 5, et selon l'une des revendications 1
à 11, caractérisé en ce que chaque dit deuxième bras (32) s'étend de façon sensiblement concentrique par rapport
audit deuxième axe de rotation (D2).
13. Mécanisme (100) selon la revendication 4 ou 5, et selon l'une des revendications 1
à 9, caractérisé en ce qu'au moins un dit premier bras élastique (31) ou/et au moins un dit deuxième bras (32)
s'étend de façon sensiblement radiale par rapport à l'axe de rotation du mobile qui
le porte.
14. Mécanisme (100) selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisé en ce que ledit mécanisme (100) comporte, en superposition au moins partielle selon une direction
parallèle à l'axe de rotation de chacun d'eux, plus de deux mobiles agencés pour coopérer
deux à deux en appui de friction, et tous montés prisonniers entre ladite structure
(4) et ledit limiteur de course (5), et en ce qu'au moins un mobile intermédiaire entre les mobiles d'extrémité comporte au moins un
bras élastique saillant de chaque côté de sa serge, selon sa direction axiale.
15. Dispositif d'armage de barillet (200) comportant un organe de commande (201) agencé
pour être manoeuvré par un utilisateur et entraîner un pignon d'entrée (202) engrenant
avec ledit premier mobile (1) ou ledit deuxième mobile (2) d'un mécanisme limiteur
de couple (100) selon l'une des revendications 1 à 14, que comporte ledit dispositif
(200), dont ledit deuxième mobile (2) ou respectivement ledit premier mobile (1) est
agencé pour entraîner un rochet (203) d'un barillet moteur ou de sonnerie.
16. Mouvement d'horlogerie (500) comportant, entre un mécanisme d'entrée (300) et un mécanisme
de sortie (400), un mécanisme limiteur de couple (100) selon l'une des revendications
1 à 15.
17. Mouvement (500) selon la revendication 16, caractérisé en ce que ledit mécanisme d'entrée (300) est un mécanisme de calendrier ou de quantième, et
en ce que ledit mécanisme de sortie (400) est un mécanisme d'affichage de mois, ou de jour
de la semaine, ou de quantième, et en ce que ledit limiteur de couple (100) est agencé pour commander, lors de tout saut d'un
bras d'un mobile (1 ; 2) dudit limiteur de couple (100), l'avancement d'un pas de
l'afficheur concerné.
18. Mouvement (500) selon la revendication 16, caractérisé en ce que ledit mécanisme d'entrée (300) est un mécanisme de déclenchement de répétition minutes,
et en ce que ledit mécanisme de sortie (400) est un mécanisme de répétition minutes, et en ce que ledit limiteur de couple (100) est agencé pour commander, lors de tout saut d'un
bras d'un mobile (1 ; 2) dudit limiteur de couple (100), le basculement d'un isolateur,
que comporte ledit mécanisme de répétition minutes, pour interdire la commande d'une
autre répétition pendant l'exécution d'une sonnerie de répétition.
19. Mouvement (500) selon la revendication 16, caractérisé en ce que ledit mouvement (500) comporte une masse oscillante de remontage automatique et un
rouage de remontage automatique, et en ce qu'un dit limiteur de couple (100) selon la revendication 4 ou 5, et selon l'une des
revendications 1 à 9, constitue un inverseur pour un remontage mono- ou bidirectionnel,
ledit premier mobile (1) engrenant avec ladite masse oscillante de remontage automatique,
et ledit deuxième mobile (2) engrenant avec le rouage de remontage, de façon à ce
que, quand ledit premier mobile (1) tourne dans le sens horaire, ou respectivement
antihoraire, le système déclique et ledit deuxième mobile (2) ne tourne pas, et quand
ledit premier mobile (1) tourne dans le sens antihoraire, ou respectivement horaire,
il entraîne ledit deuxième mobile (2) au travers d' extrémités distales (311 ;321)
que comportent lesdits bras élastiques (31 ; 32).
20. Mouvement (500) selon la revendication 16, caractérisé en ce que ledit mouvement (500) comporte au moins un barillet et un rochet agencés sur un pont-barillet,
et en ce qu'un dit limiteur de couple (100) selon la revendication 4 ou 5, et selon l'une des
revendications 1 à 9, constitue un bloqueur, pour empêcher un dit barillet de se décharger,
ledit rochet constituant un desdits mobiles (1 ; 2) et comportant des bras élastiques,
et ledit pont barillet constituant une dite structure (4) et comportant des encoches,
de manière à ce que les extrémités desdits bras tombent dans les dites encoches.
21. Pièce d'horlogerie (1000) comportant au moins un mécanisme limiteur de couple (100)
selon l'une des revendications 1 à 15, et/ou au moins un mouvement (500) selon l'une
des revendications 16 à 20.
22. Pièce d'horlogerie (1000) selon la revendication 21, caractérisée en ce qu'elle est une montre.