(19)
(11) EP 3 712 344 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
23.09.2020  Bulletin  2020/39

(21) Numéro de dépôt: 20162871.6

(22) Date de dépôt:  13.03.2020
(51) Int. Cl.: 
E04D 13/17(2006.01)
(84) Etats contractants désignés:
AL AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC MK MT NL NO PL PT RO RS SE SI SK SM TR
Etats d'extension désignés:
BA ME
Etats de validation désignés:
KH MA MD TN

(30) Priorité: 20.03.2019 FR 1902870

(71) Demandeur: Edilians
69570 Dardilly (FR)

(72) Inventeur:
  • MARTINAT, Eric
    01600 TREVOUX (FR)

(74) Mandataire: Chevalier, Renaud Philippe et al
Cabinet Germain & Maureau BP 6153
69466 Lyon Cedex 06
69466 Lyon Cedex 06 (FR)

   


(54) CLOSOIR VENTILÉ POUR TOITURE


(57) L'invention porte principalement sur un closoir (10) configuré pour être intégré partiellement sous une ligne de tuiles faitières de toiture (103), le closoir (10) étant formé d'une unique pièce profilée comprenant :
- une portion supérieure,
- une portion centrale comprenant deux pans (11) agencés de part et d'autre de la portion supérieure (23), chaque pan (11) étant muni d'au moins une ouverture (21) configurée pour ventiler l'intérieur de la ligne de tuiles faitières (101),
- une portion inférieure 12 comprenant deux ailettes (24) latérales, chacune des ailettes (24) étant reliée à une portion centrale (23) et s'étendant chacune depuis la portion centrale (23) de manière saillante.




Description

Domaine technique de l'invention



[0001] L'invention concerne le domaine technique des toitures dites en pente réalisées à partir de tuiles ou d'ardoises disposées sur une charpente de bâtiment. Plus particulièrement, l'invention porte sur un accessoire de toiture, tel un closoir.

Arrière-plan technologique de l'invention



[0002] Les tuiles dites « de plain carré » et les ardoises sont des éléments disposés sur la charpente et assemblés entre eux pour former une toiture. Les tuiles de plain carré peuvent être réalisées en terre cuite, en béton ou en matériau synthétique, et les ardoises peuvent être réalisées en ardoise naturelle ou en ardoise synthétique à base de ciment.

[0003] La toiture comprend au moins un pan et préférentiellement deux pans couverts de tuiles de plain carré ou ardoises. Chaque pan est incliné selon un angle déterminé. La toiture comprend une ligne de faitage en partie supérieure du pan. Cette ligne de faitage suit la même direction que la panne faitière de la charpente du toit du bâtiment. Classiquement, la ligne faitière est constituée de tuiles faitières spécifiques par rapport à des tuiles de plain carré couvrant le pan de toiture par leur forme, leur positionnement sur la toiture et leur fonction.

[0004] La fonction première des tuiles de plain carré et des ardoises est de former une couche imperméable aux intempéries, et plus particulièrement à la pénétration des eaux de pluie dans l'habitation. Cette étanchéité est obtenue soit par emboitement des tuiles de plain carré les unes sur les autres par des chicanes, soit par un fort taux de recouvrement des tuiles de plain carré ou ardoises les unes sur les autres. Dans tous les cas, l'étanchéité nécessaire à la pluie se traduit également par une étanchéité à l'air.

[0005] Il est également courant de compléter cette étanchéité aux précipitations par un écran textile disposé quelques centimètres sous la couche formée par les tuiles ou les ardoises. Cet écran textile est couramment appelé « écran de sous-toiture ».

[0006] Afin d'éviter un accroissement du taux d'humidité du volume d'air situé sous la couche des tuiles ou ardoises et au-dessus de l'écran de sous-toiture, ainsi que d'éviter de laisser un volume d'air s'échauffer notablement entre les tuiles ou ardoises et l'écran de sous-toiture lors de l'exposition du toit au soleil, il est connu de ventiler naturellement ce volume d'air. Pour ce faire, de l'air frais est admis par des ouvertures disposées dans la partie basse de la toiture, et l'air réchauffé sous les tuiles ou ardoises s'échappe naturellement par d'autres ouvertures disposées dans la partie haute de la toiture, au niveau de la ligne de faitage et des tuiles faitières.

[0007] Les tuiles faitières habillent le faîte, partie haute du toit correspondant à l'arête formée par la rencontre entre les deux pans de la toiture, dans un but esthétique et dans un objectif d'étanchéité à l'eau. La tuile faîtière vient fermer de manière étanche la ligne de jonction supérieure de deux pans de toiture, et devient ainsi une ligne de partage et d'évacuation des eaux pluviales. Les tuiles faîtières sont des tuiles galbées, arrondies, angulaires ou encore en chapeau qui sont disposées à cheval au sommet des deux pans de la toiture.

[0008] Pour faire la liaison entre cette ligne de faitage et le ou les pans de toiture sur lesquelles elle repose, il est connu d'utiliser une pièce appelée closoir. Cette pièce, disposée sous les tuiles faitières, se présente globalement sous la forme d'un profil de grande longueur de section en V inversé s'étendant globalement sur toute la ligne de faitage du toit. Le closoir est obtenu par une tôle souple, parfois gaufrée transversalement, que l'on vient dérouler au long de la ligne de faitage et que l'on rabat symétriquement sur chaque pan de toiture ou par des éléments longs rigides formés d'une tôle métallique prolongée sur les bords longitudinaux côté par deux bavettes souples, gaufrées, disposées de chaque côté, ces bavettes étant rabattues symétriquement sur chaque pan de toiture. Le closoir épousant la surface du toit donne une étanchéité suffisante, à l'eau et à l'air.

[0009] Pour permettre la ventilation requise, la partie médiane du closoir est perforée. Toutefois, l'air qui s'échappe se retrouve bloqué sous la ligne de faitières et il est difficile de surélever ces faitières pour laisser passer l'air sans laisser passer également l'eau des précipitations poussée par le vent. La surélévation étant laissée à l'appréciation du poseur, la section de ventilation requise n'est pas contrôlée et souvent insuffisante.

[0010] Une alternative connue consiste à munir les faitières des points d'appui en excroissance pour les soulever, mais cette modification conduit à des outillages de production coûteux, et la fabrication des faitières devient plus difficile.

[0011] Enfin, les bavettes gaufrées dépassant sous la ligne de faitage sont inesthétiques.

[0012] L'ensemble des facteurs tels que ci-dessus sont plus sensibles lorsque les éléments utilisés pour la couverture ont une forme plane, telles que les ardoises, les tuiles plates et les tuiles à pureau plat. Les tuiles faitières reposent sur la surface plane des tuiles selon une ligne génératrice continue et rectiligne, et la ventilation est malaisée.

Objet de l'invention



[0013] L'invention a pour but de remédier à tout ou partie des inconvénients précités et notamment à permettre une ventilation de la toiture au niveau de la ligne de faitage tout en se préservant des entrées d'eau et en respectant l'esthétique générale de la toiture.

[0014] À cet effet, l'invention a pour objet un closoir configuré pour être intégré partiellement sous une ligne de tuiles faitières de toiture, le closoir étant formé d'une unique pièce profilée comprenant :
  • une portion supérieure préférentiellement plane, la portion supérieure étant destinée à être coiffée d'au moins une tuile faitière,
  • une portion centrale comprenant deux pans agencés de part et d'autre de la portion supérieure, chaque pan étant muni d'au moins une ouverture configurée pour ventiler l'intérieur de la ligne de tuiles faitières,
  • au moins un redan configuré pour relier la portion centrale du closoir à une portion inférieure du closoir,
  • la portion inférieure comprenant deux ailettes latérales, chacune des ailettes étant reliée à un pan de la portion centrale et s'étendant chacune depuis le pan de la portion centrale de manière saillante, chaque ailette latérale comprenant une portion inclinée par rapport à la portion centrale à laquelle elle est reliée, chaque ailette latérale comprenant un repli présentant une première partie s'étendant dans un plan sécant à celui dans lequel s'étend l'ailette et une deuxième partie orientée vers la portion centrale et s'étendant de manière sensiblement parallèle par rapport à la portion inclinée de l'ailette, la première partie étant configurée pour être orientée vers la toiture, la première partie du repli comprenant au moins une ouïe de ventilation configurée pour ventiler en base de la ligne de tuiles faitières.


[0015] Le closoir de l'invention permet une liaison étanche à l'eau des pans de toiture tout en améliorant la ventilation sous toiture par la double ventilation opérée directement sous les tuiles faitières grâce à au moins une ouverture ménagée sur la portion centrale du closoir et à la base des tuiles faitières grâce à au moins une ouïe de ventilation équipant chaque ailette latérale. Avantageusement, le closoir est en grande partie recouvert par la succession de tuiles faitières formant la ligne de faitage. Ainsi, la première partie de chaque repli de chaque ailette latérale permet de mimer l'épaisseur d'une tuile de plain carré disposée sous le faitage. Cette configuration permet de conserver l'esthétique du toit jusqu'à la ligne de faitage.

[0016] Selon une caractéristique de l'invention, le closoir comprend une première face destinée à être recouverte par une tuile faitière et une deuxième face opposée destinée à être en regard de la toiture et de la charpente.

[0017] Selon une caractéristique de l'invention, le closoir est une pièce réalisée préférentiellement en métal, pour des raisons de coûts de fabrication. Alternativement, le closoir selon l'invention peut être réalisé en matière plastique.

[0018] Selon une caractéristique de l'invention, le closoir se présente sous la forme d'un profil allongé selon un axe longitudinal. Préférentiellement, le closoir a globalement une forme d'un « V » inversé.

[0019] Avantageusement, le profil du closoir est symétrique selon un axe longitudinal X-X médian.

[0020] Préférentiellement, la longueur du closoir est d'environ 2 mètres, en fonction du mode de réalisation et de la taille de la ligne de faitage à couvrir. Avantageusement, plusieurs closoirs sont disposés sur la ligne de faitage, les uns à la suite des autres.

[0021] Selon une caractéristique de l'invention, le closoir une première extrémité et une deuxième extrémité.

[0022] Selon une caractéristique de l'invention, la première extrémité est droite dans le sens de la longueur, comme si elle était coupée net dans un plan perpendiculaire à sa longueur.

[0023] Selon une caractéristique de l'invention, la deuxième extrémité est asymétrique par rapport à la première extrémité selon un axe transversal médian Y-Y.

[0024] Selon une caractéristique de l'invention, la deuxième extrémité présente un prolongement de chaque ailette latérale sur une longueur déterminée, chaque prolongement étant conformé pour recouvrir et/ou coopérer avec les ailettes latérales d'un closoir adjacent, c'est-à-dire aligné côte à côte dans le sens de la longueur. Cette configuration permet de garantir une étanchéité aux précipitations et une reprise étanche au niveau de deux closoirs adjacents.

[0025] Selon une caractéristique de l'invention, la portion supérieure est destinée à chevaucher la lisse de rehausse de la charpente.

[0026] Selon une caractéristique de l'invention, la portion supérieure est plane, préférentiellement étroite, destinée à être posée de manière centrée sur la ligne de faitage de la charpente.

[0027] Selon une caractéristique de l'invention, chaque pan de la portion centrale est incliné. Préférentiellement, chaque pan de la portion centrale est incliné depuis la portion supérieure plane, selon un angle ni plat ni droit et préférentiellement selon un angle compris entre 15° et 60°.

[0028] Selon une caractéristique de l'invention, chaque pan de la portion centrale comprend une pluralité d'ouvertures réparties sur la longueur du closoir.

[0029] Selon une caractéristique de l'invention, les ouvertures sont préférentiellement réparties régulièrement et espacées régulièrement.

[0030] Selon une caractéristique de l'invention, chaque ouverture peut avoir une forme identique ou différente.

[0031] Selon une caractéristique de l'invention, chaque ouverture peut se présenter sous une forme circulaire ou ovoïde ou toute autre forme qui sied à l'évacuation d'air.

[0032] Selon une caractéristique de l'invention, chaque ouverture peut être équipée d'une ventelle, afin d'éviter qu'une éventuelle infiltration d'eau entre deux tuiles faitières ne puisse tomber directement dans les ouvertures.

[0033] Avantageusement, la ou les ouvertures sont configurées pour ventiler l'air resté sous les tuiles faitières. Les ouvertures contribuent à l'affaiblissement du closoir, par une perte de rigidité, ce qui rend le closoir flexible au niveau des ouvertures et notamment au niveau du pan incliné accueillant lesdites ouvertures. Cette flexibilité permet de faire varier l'écartement du closoir et la distance entre les deux ailettes par déformation.

[0034] Avantageusement, la portion centrale comprend deux redans, chaque redan est positionné à une extrémité d'un pan de la portion centrale. Chaque redan est configuré pour arrêter les éventuelles remontées d'eau provenant des précipitations qui peuvent s'infiltrer sous les faitières, et être poussées par le vent.

[0035] Selon une caractéristique de l'invention, chaque ailette est reliée à un pan de la portion centrale par un des redans.

[0036] Selon une caractéristique de l'invention, chaque ailette s'étend dans un plan sensiblement parallèle à celui du toit.

[0037] Selon une caractéristique de l'invention, chaque ailette est conformée pour coopérer avec la base d'une tuile faitière.

[0038] Selon une caractéristique de l'invention, la première partie de chaque repli de chaque ailette est globalement perpendiculaire par rapport à la portion inclinée de l'ailette. Avantageusement, l'inclinaison de la portion inclinée est orientée vers la toiture.

[0039] Selon une caractéristique de l'invention, la première partie de chaque repli de chaque ailette est équipée de la au moins une ouïe de ventilation et de préférentiellement une pluralité d'ouïes de ventilation.

[0040] Selon une caractéristique de l'invention, chaque ouïe de ventilation comprend une ventelle orientée vers la toiture, ce qui permet d'éviter les infiltrations d'eau par ces ouïes et ainsi les protéger des aspersions d'eau de pluie.

[0041] Selon une caractéristique de l'invention, les ouïes de ventilation sont avantageusement orientées dans une direction déterminée, de sorte que les précipitations n'infiltrent pas les ouïes de ventilation.

[0042] Selon une caractéristique de l'invention, les ouïes de ventilation sont préférentiellement agencées sur la totalité de la longueur du closoir.

[0043] Avantageusement, le ratio de la longueur d'une ouïe de ventilation par rapport à la longueur d'une première partie de repli est d'au moins 50%.

[0044] Préférentiellement, la hauteur des ouïes de ventilation est d'au moins 4mm et encore plus préférentiellement compris entre 4mm et 10mm.

[0045] Avantageusement, les ouïes de ventilation sont embossées par découpe et/ou par déformation de la première partie du repli de chaque ailette.

[0046] Selon une caractéristique de l'invention, la deuxième partie du repli constitue un retour vers l'intérieur du closoir.

[0047] Selon une caractéristique de l'invention, la deuxième partie du repli est destinée à coopérer avec la surface du toit et plus particulièrement est destinée à être agencée sur les tuiles de plain carré ou ardoises plates constituant la toiture.

[0048] Selon une caractéristique de l'invention, la deuxième partie du repli présente une largeur déterminée de sorte que la deuxième partie du repli présente un contact suffisant avec la surface des tuiles de plain carré ou des ardoises constituant la toiture, pour ne pas laisser pénétrer les précipitations.

[0049] Selon une caractéristique de l'invention, le repli peut comprendre au moins un organe de compensation positionné sous la deuxième partie du repli afin de compenser les variations d'épaisseurs des tuiles de plain carré ou ardoises de la toiture.

[0050] Avantageusement, l'organe de compensation est configuré pour créer localement un contact avec la tuile de plain carré ou l'ardoise en cas de variation d'épaisseur de la toiture.

[0051] Selon une caractéristique de l'invention, l'organe de compensation est un cordon ou une languette ou une pièce de forme allongée réalisée optionnellement dans un matériau élastiquement déformable tel qu'une mousse ou un cordon d'élastomère.

[0052] Préférentiellement, l'organe de compensation peut être configuré pour solidariser le closoir à la toiture et fait office de joint d'étanchéité.

[0053] L'invention a également pour objet un ensemble de toiture comprenant au moins un closoir selon l'invention et une tuile faitière recouvrant partiellement, préférentiellement majoritairement, ledit closoir.

[0054] Selon une caractéristique de l'invention, l'ensemble de toiture comprend une pluralité de closoirs les uns à la suite des autres selon une ligne de faitage longitudinale, la pluralité de closoirs est recouverte par une pluralité de tuiles faitières.

[0055] Selon une caractéristique de l'invention, l'air admis sous la surface du toit, chemine par convection jusqu'en haut de celui-ci et ressort majoritairement par la au moins une ouïe de ventilation. Une partie de l'air passe par la au moins une ouverture de la portion centrale, ce qui permet de ventiler l'intérieur des tuiles faitières.

[0056] Selon une caractéristique de l'invention, les closoirs de l'ensemble de toiture sont identiques.

[0057] Selon une caractéristique de l'invention, seule la première partie du repli de chaque ailette latérale est visible et non recouvert par la ligne de tuiles faitières.

Brève description des figures



[0058] L'invention sera mieux comprise, grâce à la description ci-après, qui se rapporte à un mode de réalisation selon la présente invention, donné à titre d'exemple non limitatif et expliqué avec référence aux figures schématiques annexées. Les figures schématiques annexées sont listées ci-dessous :

[Fig. 1] est une vue en perspective du closoir selon l'invention.

[Fig. 2] est une vue en coupe transversale de l'ensemble selon l'invention.

[Fig. 3] est une vue en perspective de l'ensemble selon l'invention.

[Fig. 4] est une vue en perspective partielle de l'ensemble selon l'invention avec plusieurs closoirs et plusieurs tuiles faitières.


Description détaillée



[0059] Le closoir 10 selon l'invention est configuré pour être positionné sous au moins une tuile faîtière d'une ligne de tuiles faitières d'une toiture. Avantageusement, la ligne de faîtière d'une toiture est couverte d'une pluralité de closoirs, préférentiellement identiques, alignés longitudinalement le long de la ligne faîtière. Les closoirs ainsi alignés forment une ligne de closoirs, recouverte par des tuiles faîtières alignés les unes à la suite des autres longitudinalement, selon la ligne faîtière. Cette configuration est illustrée en figure 4.

[0060] En figure 3, le closoir 10 illustré comprend une première face destinée à être recouverte par une tuile faitière 101 et une deuxième face opposée destinée à être en regard de la toiture 103 et de la charpente.

[0061] Pour la suite de la description, seul un closoir 10 est décrit. Bien entendu, cette description peut être appliquée à chacun des closoirs 10 recouvrant la ligne faîtière.

[0062] Comme on peut le voir en figure 1, le closoir 10 selon l'invention est formé d'une unique pièce profilée comprenant plusieurs portions 23, 11, 12. Le closoir 10 se présente sous la forme d'un profil allongé selon un axe longitudinal X-X ayant préférentiellement, une forme globale de « V » inversé. Dans l'exemple illustré aux figures 1 à 4, le profil du closoir 10 est symétrique selon un axe longitudinal X-X médian.

[0063] Le closoir 10 comprend une première portion dite portion supérieure 23, globalement plane comme illustré. La portion supérieure 23 du closoir 10 est destinée à être coiffée d'au moins une tuile faitière d'une ligne de tuiles faitières et à être directement au contact de ladite au moins une tuile faitière 101. La portion supérieure 23, comme on peut le voir en figure 2, est telle une corde sur l'arc de cercle formé par la section transversale de la au moins une tuile faitière 101, c'est-à-dire la portion supérieure 23 représente un segment qui a deux extrémités, qui si elles sont projetées sur la tuile faitière 101, forment deux points de contact distincts sur la section transversale de la au moins une tuile faitière 101.

[0064] Le closoir 10 comprend en outre une portion centrale comprenant deux pans 11, agencés chacun de part et d'autre de la portion supérieure 23 préférentiellement de manière symétrique par rapport à la portion supérieure. Comme on peut le voir en figure 1, chaque pan 11 est équipé d'une pluralité d'ouvertures 21 configurées pour ventiler l'intérieur de la ligne de tuiles faitières. Les ouvertures 21 d'un pan 11 peuvent être agencées de manière symétrique aux ouvertures de l'autre pan 11 ou en quinconce ou sans agencement précis. Les ouvertures 21 sont des orifices traversants.

[0065] Chaque pan 11 de la portion centrale est incliné et s'étend depuis la partie plane de la portion supérieure 23, selon un angle ni plat ni droit et préférentiellement selon un angle compris entre 30° et 60°. Dans l'exemple illustré en figure 2, la portion centrale comprend un redan 22 à chaque extrémité de chaque pan 11. Le redan 22 peut être concave.

[0066] Le closoir 10 comprend en outre une portion inférieure 12 comprenant deux ailettes latérales 24, saillantes par rapport à la portion centrale. Chaque ailette latérale 24 comprend une portion inclinée par rapport à la portion centrale à laquelle elle est reliée, comme représenté en figure 2. Cette inclinaison permet l'écoulement d'eau infiltrée vers la toiture. Chaque ailette latérale comprend un repli présentant une première partie 25 s'étendant dans un plan sécant à celui dans lequel s'étend l'ailette 24 et une deuxième partie 26 orientée vers la portion centrale et s'étendant de manière sensiblement parallèle par rapport à la portion inclinée de l'ailette 24. La deuxième partie 26 du repli constitue un retour vers l'intérieur du closoir 10 et est destinée à coopérer avec la surface du toit et plus particulièrement est destinée à être agencée sur les tuiles ou ardoises plates de plain carré constituant la toiture 103.

[0067] Dans l'exemple illustré en figures 1 et 3, la première partie 25 du repli comprend une pluralité d'ouïes de ventilation 27 configurées pour ventiler en base de la ligne de tuiles faitières 101. Les ouïes de ventilation 27 sont équipées d'une ventelle orientée vers la toiture, ce qui permet d'éviter les infiltrations d'eau par ces ouïes 27 et ainsi les protéger des aspersions d'eau de pluie.

[0068] Dans l'exemple illustré en figure 1, les ouïes de ventilation 27 sont préférentiellement agencées sur la totalité de la longueur du closoir 10, sur la première partie 25 du repli de l'ailette 24.

[0069] Comme représenté en figure 1, le closoir 10 comprend une première extrémité 10a dans le sens de la longueur, cette première extrémité 10a est droite, comme si elle était coupée net dans un plan perpendiculaire à sa longueur. Le closoir 10 comprend une deuxième extrémité 10b dans le sens de la longueur, asymétrique par rapport à la première extrémité 10a selon un axe transversal médian Y-Y. Comme illustré en figure 1 et 4, la deuxième extrémité 10b présente un prolongement 28 de chaque ailette 24 latérale sur une longueur déterminée, chaque prolongement 28 étant conformé pour recouvrir et/ou coopérer avec les ailettes 24 latérales d'un closoir 10 adjacent, c'est-à-dire aligné côte à côte dans le sens de la longueur.

[0070] L'ensemble de toiture 100 selon l'invention comprend au moins un closoir 10 tel que décrit ci-avant, et préférentiellement une pluralité, et au moins une tuile faitière recouvrant partiellement ledit closoir 10. Préférentiellement, la tuile faitière 101 couvre une partie de la hauteur du closoir 10, laissant apparaitre au moins la première partie 25 du repli de l'ailette 24 du closoir 10, comme illustré en figure 4. Avantageusement, seule la première partie 25 du repli de chaque ailette 24 est visible et non recouvert par la ligne de tuiles faitières, comme illustré en figures 3 et 4

[0071] Comme illustré en figure 2, l'air admis sous la surface du toit, chemine par convection jusqu'en haut de celui-ci et ressort majoritairement par la au moins une ouïe de ventilation 27. Une partie de l'air passe par la au moins une ouverture 21 de la portion centrale 23, ce qui permet de ventiler l'intérieur des tuiles faitières 101.

[0072] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit et représenté aux figures annexées. Des modifications restent possibles, notamment du point de vue de la constitution des divers éléments ou par substitution d'équivalents techniques, sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.


Revendications

1. Closoir (10) configuré pour être intégré partiellement sous une ligne de tuiles faitières de toiture, le closoir étant formé d'une unique pièce profilée comprenant :

- une portion supérieure préférentiellement plane, la portion supérieure étant destinée à être coiffée d'au moins une tuile faitière,

- une portion centrale comprenant deux pans agencés de part et d'autre de la portion supérieure, chaque pan étant muni d'au moins une ouverture configurée pour ventiler l'intérieur de la ligne de tuiles faitières,

- au moins un redan configuré pour relier la portion centrale du closoir à une portion inférieure du closoir,

- la portion inférieure comprenant deux ailettes latérales, chacune des ailettes étant reliée à un pan de la portion centrale et s'étendant chacune depuis le pan de la portion centrale de manière saillante, chaque ailette latérale comprenant une portion inclinée par rapport à la portion centrale à laquelle elle est reliée, chaque ailette latérale comprenant un repli présentant une première partie s'étendant dans un plan sécant à celui dans lequel s'étend l'ailette et une deuxième partie orientée vers la portion centrale et s'étendant de manière sensiblement parallèle par rapport à la portion inclinée de l'ailette, la première partie étant configurée pour être orientée vers la toiture, la première partie du repli comprenant au moins une ouïe de ventilation configurée pour ventiler en base de la ligne de tuiles faitières.


 
2. Closoir selon la revendication 1, dans lequel chaque pan (11) de la portion centrale est incliné.
 
3. Closoir selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, dans lequel chaque pan (11) de la portion centrale comprend une pluralité d'ouvertures (21) réparties sur la longueur du pan (11).
 
4. Closoir selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel la première partie (25) du repli de chaque ailette (24) est équipée d'une pluralité d'ouïes de ventilation (27).
 
5. Closoir selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel chaque ouïe de ventilation (27) comprend une ventelle orientée vers la toiture (103).
 
6. Closoir selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel le ratio de la longueur d'une ouïe de ventilation (27) par rapport à la longueur d'une première partie (25) de repli est d'au moins 50%.
 
7. Closoir selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le profil du closoir (10) est symétrique selon un axe longitudinal X-X médian.
 
8. Closoir selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant une première extrémité (10a) et une deuxième extrémité (10b), la deuxième extrémité (10b) présentant un prolongement (28) de chaque ailette (24) latérale sur une longueur déterminée, chaque prolongement (28) étant conformé pour recouvrir et/ou coopérer avec les ailettes (24) latérales d'un closoir (10) adjacent.
 
9. Closoir selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le repli comprend au moins un organe de compensation positionné sous la deuxième partie (26) du repli.
 
10. Ensemble de toiture (100) comprenant au moins un closoir (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes et une tuile faitière recouvrant partiellement, préférentiellement majoritairement, ledit closoir (10).
 




Dessins










Rapport de recherche









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