[0001] L'invention concerne un composant d'habillage horloger, notamment une lunette horlogère.
L'invention concerne aussi une boîte de pièce d'horlogerie comprenant un tel composant
horloger. L'invention concerne encore une pièce d'horlogerie comprenant un tel composant
horloger ou une telle boîte de pièce d'horlogerie. L'invention concerne enfin un procédé
de réalisation d'un tel composant horloger.
[0002] On connaît des réalisations de dispositifs de boîtes de montres munies d'une lunette
tournante de manière unidirectionnelle ou bidirectionnelle, qui est éventuellement
crantée. Les lunettes peuvent être constituées de plusieurs parties, par exemple d'une
bague de lunette et d'un disque de lunette, qui peuvent être dans le même matériau
ou être dans des matériaux différents. De telles lunettes sont usuellement maintenues
axialement par le biais d'un élément de retenue, tel qu'un joint pouvant former un
élément de rappel élastique, et éventuellement rappelées axialement par des moyens
de rappel élastiques additionnels.
[0003] Par exemple, dans le document
EP2624076, une lunette est composée de deux parties de lunette qui sont solidarisées l'une
à l'autre par chassage. Des moyens de rappel élastiques sous la forme d'un joint et
de ressorts hélicoïdaux permettent un débattement axial relatif entre la lunette et
la carrure, ce qui permet d'influer sur les sensations perçues lors de la manipulation
de la lunette. Ces moyens de rappel élastiques disposés entre la carrure et la lunette
sont prévus pour fournir une force en réaction à la pression exercée par l'utilisateur,
les parties formant la lunette étant fixées les unes aux autres sans aucun débattement
possible.
[0004] Le document
EP2615507 décrit une lunette composée de deux parties de lunette qui sont solidarisées l'une
à l'autre par chassage, par le biais d'un élément élastique déformable radialement.
[0005] Le document
CH700299 divulgue, quant à lui, une lunette composée de deux parties de lunette qui sont solidarisées
l'une à l'autre par vissage.
[0006] Dans ces différents assemblages, les deux parties de lunette n'ont pas de degré de
liberté l'une par rapport à l'autre.
[0007] On connaît également l'utilisation d'adhésifs, par exemple des colles de type époxyde
ou des rubans adhésifs double face, pour solidariser deux parties de lunette. Toutefois,
la résistance aux cisaillements des colles n'est pas toujours satisfaisante ou reproductible.
En outre, le comportement des colles aux modifications environnementales (température,
pression, hygrométrie, etc.) et au vieillissement n'est pas suffisamment satisfaisant
pour répondre aux objectifs en matière de performances du produit.
[0008] Le document
EP0980543 décrit l'assemblage d'une carrure et d'un anneau de support en contact l'un avec
l'autre. Pour réaliser cet assemblage, on surmoule un élément élastomère entre la
carrure et l'anneau de support.
[0009] Certains composants d'une pièce d'horlogerie, comme les lunettes, sont manipulables
par un utilisateur. Il est dès lors important d'optimiser les perceptions ressenties
par l'utilisateur lors des manipulations de ces composants.
[0010] La sensation ressentie par un utilisateur lors de la rotation de la lunette est en
général dépendante de la façon dont celle-ci est manipulée, notamment de l'intensité
de la pression axiale qui lui est appliquée et de la manière dont celle-ci est répartie.
Avec les modes de conception connus, cette sensation est procurée par des moyens de
rappel élastiques disposés entre la carrure et la lunette, qui fournissent une force
en réaction à la pression exercée par l'utilisateur. Les différentes parties formant
la lunette sont fixées les unes aux autres sans aucun débattement possible.
[0011] Le but de l'invention est de fournir un composant horloger, notamment une lunette
horlogère, permettant d'améliorer les composants horlogers connus de l'art antérieur.
En particulier, l'invention propose un composant horloger, notamment une lunette horlogère,
permettant d'optimiser les perceptions ressenties par l'utilisateur lors des manipulations
de ce composant.
[0012] Selon l'invention, un composant horloger est défini par les revendications 1 et 13.
[0013] Différents modes de réalisation du composant sont définis par les revendications
2 à 11.
[0014] Selon l'invention, un procédé de réalisation d'un composant horloger est défini par
la revendication 12.
[0015] Selon l'invention, une boîte de pièce d'horlogerie est définie par la revendication
14.
[0016] Une pièce d'horlogerie selon l'invention est définie par la revendication 15.
[0017] Les figures annexées représentent, à titre d'exemple, un mode de réalisation d'une
pièce d'horlogerie selon l'invention.
La figure 1 est une vue en coupe partielle d'un mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie.
La figure 2 est une vue de dessous d'une première bague d'une lunette de la pièce
d'horlogerie.
La figure 3 est une vue de dessus d'une deuxième bague d'une lunette de la pièce d'horlogerie.
La figure 4 est une vue de dessus du mode de réalisation de la pièce d'horlogerie.
La figure 5 est une coupe partielle du mode de réalisation de la pièce d'horlogerie
selon le plan V-V de la figure 4.
La figure 6 est une coupe partielle d'une variante du mode de réalisation de la pièce
d'horlogerie selon l'invention.
[0018] Un mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie 400 est décrit ci-après en référence
aux figures 1 à 6. La pièce d'horlogerie 400 est, par exemple, une montre ou une montre
bracelet.
[0019] La pièce d'horlogerie 400 comprend un mode de réalisation d'une boîte de pièce d'horlogerie
200.
[0020] La pièce d'horlogerie 400 et/ou la boîte de pièce d'horlogerie 200 comprend un mode
de réalisation d'un composant horloger 1. Le composant horloger 1 est, par exemple,
un composant manipulable par un utilisateur de la pièce d'horlogerie, notamment une
lunette ou une couronne. Par exemple, le composant est monté mobile en rotation autour
d'un axe A sur le reste de la boîte de pièce d'horlogerie 200 ou sur une carrure.
Le composant peut prendre la forme de tout composant mobile d'habillage horloger,
comme une bague tournante disposée autour d'un fond de boîte, par exemple. Notamment,
le composant est manipulé par l'utilisateur, c'est-à-dire déplacé relativement au
reste de la boîte de pièce d'horlogerie 200, pour effectuer, par exemple, un réglage
de la pièce d'horlogerie ou pour remonter la pièce d'horlogerie.
[0021] Le composant horloger 1 comprend, outre l'axe A, une première bague 10, une deuxième
bague 11 et un élément de liaison 12 des première et deuxième bagues.
[0022] L'élément de liaison 12 est un moyen intercalaire élastique et disposé entre les
première et deuxième bagues.
[0023] L'élément de liaison 12 est intercalé entre les première et deuxième bagues, à savoir
disposé à l'interface des première et deuxième bagues, afin d'optimiser les sensations
perçues par l'utilisateur lors de la manipulation du composant et afin d'assembler
les deux bagues.
[0024] Le composant horloger est monté sur le reste de la boîte de pièce d'horlogerie 200,
par exemple sur une carrure, notamment monté à cran par le biais d'un joint 3 qui
permet de maintenir axialement ledit composant. Pour ce faire, la première bague et/ou
la deuxième bague comprend un élément 31 de retenue au reste de la boîte de pièce
d'horlogerie 200, en particulier à la carrure 4 ou un élément 31 de maintien sur le
reste de la boîte de pièce d'horlogerie, en particulier sur la carrure 4 ou un élément
31 de fixation au reste de la boîte de pièce d'horlogerie, en particulier à la carrure
4. Dans le mode de réalisation représenté, l'élément 31 est une gorge creusée dans
la deuxième bague 11. Cet élément 31 coopère ici par obstacle avec le joint 3 pour
retenir ou maintenir ou fixer le composant horloger 1 sur le reste de la boîte de
pièce d'horlogerie, en particulier sur la carrure 4. La retenue autorise ici la rotation
du composant horloger relativement au reste de la boîte de pièce d'horlogerie autour
de l'axe A.
[0025] L'élément 31 peut avoir toute autre géométrie et/ou toute autre fonction de retenue.
[0026] La figure 1 illustre une lunette 1 tournante comprenant la première bague 10, la
deuxième bague 11 et l'élément de liaison 12. Le composant horloger est additionnellement
rappelé axialement par le biais de moyens de rappel élastiques 2. Les moyens de rappel
élastiques 2 peuvent par exemple prendre la forme de cliquets à billes. Par « cliquet
à bille », nous entendons par exemple une bille rappelée élastiquement par un ressort,
notamment un ressort hélicoïdal, vers le fond de creux avec lesquels la bille coopère.
[0027] La première bague assure par exemple un rôle esthétique. Elle peut comporter par
exemple au moins deux portions dont le rôle est :
- de porter l'affichage, par exemple des indexation d'heure ou de minutes, et/ou
- de permettre la préhension.
[0028] La première bague peut présenter une section en L. Elle peut globalement présenter
une première portion tronconique 108 (d'axe A) et une deuxième portion cylindrique
109 (d'axe A). La première portion peut présenter un demi-angle au sommet compris
par exemple entre 70° et 85°.
[0029] La première bague 10 peut comporter au moins un premier obstacle 102 agencé de façon
à pouvoir entrer en contact avec l'élément de liaison 12. Le au moins un premier obstacle
102 peut être un ergot et/ou une cale et/ou un élément de baïonnette et/ou une rainure
et/ou une cavité (par exemple « en queue d'aronde ») et/ou une tige et/ou un bossage
et/ou un élément avec une géométrie hélicoïdale (par exemple, un filetage). Des premiers
obstacles 102 de forme différentes peuvent être associés.
[0030] La première bague 10 peut être fabriquée selon des procédés de fabrication connus.
Elle est par exemple, en céramique, en verre, en matériau composite, en alliage métallique
ou dans tout matériau adapté. La première bague 10 peut constituer la portion visible
du composant ou la majeure partie de la portion visible du composant.
[0031] La deuxième bague 11 assure, par exemple, un rôle fonctionnel du composant horloger
et/ou un rôle fonctionnel de liaison du composant à la carrure 4 de la boîte de pièce
d'horlogerie 200. La deuxième bague 11 peut être réalisée dans tout matériau adapté
pour assurer sa fonction. Notamment, la deuxième bague 11 peut être formée à partir
d'un métal ou d'un alliage métallique, comme un acier par exemple. Toutefois, d'autres
matériaux peuvent être envisagés, en particulier les céramiques ou les matériaux composites.
[0032] La deuxième bague 11 peut présenter une géométrie sensiblement plate.
[0033] La deuxième bague 11 peut comporter au moins un deuxième obstacle 112 agencé de façon
à pouvoir entrer en contact avec l'élément de liaison 12. Le au moins un deuxième
obstacle 112 peut être un ergot et/ou une cale et/ou un élément de baïonnette et/ou
une rainure et/ou une cavité (par exemple « en queue d'aronde ») et/ou une tige et/ou
un bossage et/ou un élément avec une géométrie hélicoïdale (par exemple, un filetage).
Des deuxièmes obstacles 112 de forme différentes peuvent être associés.
[0034] La première bague 10 est de préférence agencée de sorte qu'elle masque la deuxième
bague 11 lorsqu'on regarde le composant parallèlement à l'axe A et de sorte qu'elle
masque la deuxième bague lorsqu'on regarde le composant perpendiculairement à l'axe
A, si bien que seul le matériau constituant la première bague 10 est visible du porteur.
[0035] Les première et deuxième bagues peuvent être de même nature ou de natures différentes.
[0036] De préférence, la première bague 10 et l'élément de liaison 12 sont maintenus ou
fixés l'un à l'autre par adhésion par liaison chimique et/ou par obstacle 102.
[0037] De préférence, la deuxième bague 11 et l'élément de liaison 12 sont maintenus ou
fixés l'un à l'autre par adhésion par liaison chimique et/ou par obstacle 112.
[0038] Ainsi, préférentiellement, l'élément de liaison 12 permet de solidariser les deux
bagues 10,11 du composant 1.
[0039] Complémentairement ou alternativement, les première et deuxième bagues sont solidaires
en rotation autour de l'axe A du composant. On entend par solidaire en rotation qu'aucun
débattement angulaire n'est perceptible par un utilisateur lors de la manipulation
du composant.
[0040] L'élément de liaison 12 peut comprendre des premiers moyens d'accroche mécanique
aptes à coopérer avec au moins un premier obstacle 102 de la première bague 10, les
premiers obstacles 102 assurant une fonction d'accroche mécanique.
[0041] Complémentairement ou alternativement, l'élément de liaison 12 peut comprendre des
deuxièmes moyens d'accroche mécanique aptes à coopérer avec au moins un deuxième obstacle
112 de la deuxième bague 11. Le au moins un deuxième obstacle 112 assurant une fonction
d'accroche mécanique.
[0042] Ainsi, une surface de la deuxième bague 11 est prévue pour être solidarisée avec
une surface de la première bague 10 par l'entremise de l'élément de liaison 12. Les
obstacles 102, 112 mentionnés plus haut permettent de renforcer la solidarisation
des première et deuxième bagues. Avantageusement, au moins un deuxième obstacle 112
de la deuxième bague 11 collabore directement avec des moyens d'accroche de l'élément
de liaison 12 et/ou le au moins un premier obstacle 102 de la première bague 10 collaborent
directement avec des moyens d'accroche de l'élément de liaison 12.
[0043] La première bague peut être texturée au niveau de son interface avec l'élément de
liaison.
[0044] La deuxième bague peut être texturée au niveau de son interface avec l'élément de
liaison.
[0045] Cette texturation ou ces texturations permettent d'augmenter la superficie de la
surface et/ou d'optimiser la mouillabilité de la surface sur laquelle peut s'effectuer
la liaison avec l'élément de liaison 12. Par « texturation », on entend notamment
tout traitement de surface permettant de modifier l'état d'une surface de l'une et/ou
l'autre des première et deuxième bagues 10, 11.
[0046] De manière générale, le réglage de la raideur de l'élément de liaison 12 permet d'adapter
la réponse du composant aux forces appliquées lors de la manipulation et/ou aux chocs.
[0047] Ainsi, l'élément de liaison 12 est avantageusement partiellement ou intégralement
en élastomère ou en polymère, notamment en polymère à mémoire de forme, ou en caoutchouc
naturel ou en caoutchouc synthétique ou en fluoro-élastomère, par exemple de type
FKM, FFKM ou fluoro-silicone, ou en caoutchouc EPDM ou en nitrile ou en copolymère
comprenant un mélange d'un matériau élastomère et un autre matériau comme un thermoplastique
(un tel exemple de mélange est aussi connu par la dénomination d'élastomère thermoplastique)
ou en polyuréthane PU ou en copolymère de poly3-caprolactone et de styrène-butadiène-styrène
PCL/SBS.
[0048] Dans une variante particulière, des polymères peuvent être combinés.
[0049] Avantageusement, la formulation du polymère est sélectionnée pour donner plus ou
moins de raideur à l'ensemble du composant afin d'optimiser les sensations perçues
par l'utilisateur. La formulation du polymère peut également s'avérer importante pour
assurer une fonction d'amortisseur des chocs (préservation de l'intégrité du produit)
avec un choix judicieux des modules élastiques, modules visqueux et facteur de perte,
permettant ainsi de dissiper davantage l'énergie liée aux sollicitations dynamiques
que l'on souhaite « filtrer ». Ceci préserve le composant lui-même et contribue à
modifier la fonction de transfert de la chaîne de transmission du choc entre l'habillement
et le mouvement, limitant les accélérations ressenties par celui-ci.
[0050] Dans une variante, l'élément de liaison peut être mis en forme par injection, coulage,
compression ou transfert. Cette mise en forme induit en général un retrait ou une
expansion de l'élément de liaison, qui dépendent de la nature du polymère utilisé
et qui peuvent être anticipés en adaptant les paramètres du procédé.
[0051] La mise en forme du polymère a lieu de préférence directement entre la première bague
10 et la deuxième bague 11, par exemple par surmoulage. Dans cette variante, l'au
moins un moyen d'accroche mécanique apte à coopérer avec l'au moins un premier obstacle
102 ou l'au moins un deuxième obstacle 112 est obtenu lors du surmoulage du polymère.
Le polymère emprisonnant lesdits obstacles.
[0052] Le module de compressibilité hydrostatique de l'élément de liaison est de préférence
compris entre 1 GPa et 4 GPa, voire entre 1.5 GPa et 3 GPa ou entre 2 GPa et 2.5 GPa.
[0053] L'élément de liaison 12 peut comprendre au moins une cavité et/ou au moins un insert.
Ceci permet de structurer l'élément de liaison 12 pour l'assouplir ou le rigidifier.
Cette option permet d'optimiser la transmission du couple de rotation lors de la manipulation
et/ou de définir la gamme de dynamique d'absorption de chocs.
[0054] Comme représenté sur la figure 6, la première bague peut comprendre un premier rebord
103 s'étendant en direction de la deuxième bague, par exemple selon la direction de
l'axe A ou sensiblement selon cette direction. Ce premier rebord 103 est par exemple
réalisé au niveau du diamètre interne ou de la périphérie interne de la première bague.
[0055] Comme représenté sur la figure 6, la deuxième bague peut comprendre un deuxième rebord
113 s'étendant en direction de la première bague, par exemple selon la direction de
l'axe A ou sensiblement selon cette direction. Ce deuxième rebord 113 est par exemple
réalisé au niveau du diamètre interne ou de la périphérie interne de la deuxième bague.
[0056] Le deuxième rebord 113 peut être un rebord surélevé sans arête vive au niveau d'un
bord interne 111. Avantageusement, le deuxième rebord 113 permet d'influencer la raideur
de l'élément de liaison 12. Plus le deuxième rebord 113 est prononcé, plus la raideur
de l'élément de liaison 12 est élevée en raison de la limitation de l'expansion latérale
de l'élément de liaison 12 soumis à une pression selon l'axe A. De plus, le deuxième
rebord 113 peut faire office de butée (au contact de la première bague, notamment
du premier rebord 103) et réduire le débattement autorisé (déplacement selon l'axe
A de la première bague relativement à la deuxième bague).
[0057] Selon le même principe, selon leur géométrie et leur emplacement, les obstacles 102,
112 permettent d'influencer la raideur de l'élément de liaison 12.
[0058] Dans la variante de la figure 6, le premier rebord 103 surélevé sans arête vive au
niveau d'un bord 101 interne et/ou le deuxième rebord 113 surélevé sans arête vive
au niveau d'un bord 111 interne permettent de prévenir le détachement entre l'élément
de liaison 12 et la première bague 10 et d'éviter l'exposition extérieure de l'élément
de liaison 12. Avantageusement, le premier rebord 103 permet d'influencer la raideur
de l'élément de liaison 12. Plus le premier rebord 103 est prononcé, plus la raideur
de l'élément de liaison 12 est élevée en raison de la limitation de l'expansion latérale
de l'élément de liaison 12 soumis à une pression selon l'axe A. De plus, le premier
rebord 103 peut faire office de butée (au contact de la deuxième bague, notamment
du deuxième rebord 113) et réduire le débattement autorisé (déplacement selon l'axe
A de la première bague relativement à la deuxième bague).
[0059] L'invention se rapporte également à un procédé d'assemblage du composant horloger
1 comprenant la première bague 10 et la deuxième bague 11, ces bagues étant destinées
à être solidarisées l'une à l'autre avec un débattement relatif, avant que l'ensemble
ne soit assemblé au reste d'une boîte de pièce d'horlogerie, notamment à une carrure.
[0060] Avantageusement, le procédé permet d'optimiser le positionnement entre la première
bague et la deuxième bague.
[0061] Dans un mode d'exécution décrit ci-après, le procédé d'assemblage comprend :
- une étape de fourniture des première et deuxième bagues,
- une étape E1 de positionnement relatif de la première bague 10 et de la deuxième bague
11 l'une par rapport à l'autre, notamment dans un moule,
- une étape E2 d'introduction ou d'insertion ou de mise en forme de l'élément de liaison
12 entre les première et deuxième bagues,
- une étape E3 de solidarisation de l'élément de liaison 12 à la première bague 10 et/ou
à la deuxième bague 11, notamment par polymérisation de l'élément de liaison.
[0062] Le procédé peut comprendre des étapes supplémentaires optionnelles, comme une étape
préalable E0 de préparation des surfaces des bagues ou une étape E4 d'ébavurage.
[0063] La solidarisation entre l'élément de liaison 12 et la première bague 10 et/ou la
deuxième bague 11 permet d'empêcher une séparation de ces éléments. En fonction de
la géométrie des bagues, l'élément de liaison 12 peut être soumis à plusieurs forces
susceptibles de désolidariser les bagues, comme une traction directe, un cisaillement
ou un arrachement (qui commence par exemple à un bord et se propage le long de l'interface
séparant les matières des différents éléments).
[0064] Comme vu précédemment, les moyens de solidarisation permettant de solidariser :
- la première bague 10 et l'élément de liaison 12 ; et/ou
- la deuxième bague 11 et l'élément de liaison 12,
peuvent être des liaisons chimiques, des moyens d'accroche mécanique, des moyens d'assemblage
mécanique ou une combinaison de ces derniers.
[0065] Dans un premier exemple d'exécution, la deuxième étape E2 d'introduction de l'élément
de liaison 12 ou de mise en forme de l'élément de liaison 12 comprend une étape de
surmoulage. Un tel surmoulage offre de nombreux avantages par rapport aux autres exemples
de réalisation qui sont décrits plus bas. Il permet de réduire les contraintes de
forme dans la réalisation de l'élément de liaison 12 et les tolérances d'usinage des
première bague 10 et/ou deuxième bague 11 amenées à entrer en contact avec l'élément
de liaison 12, tout en permettant un positionnement précis de la première bague 10
par rapport à la deuxième bague 11.
[0066] Dans ce premier exemple d'exécution, la solidarisation entre les deux bagues et l'élément
de liaison 12 intervient uniquement par liaison chimique.
[0067] La « force » ou la résistance mécanique de la liaison chimique est affectée par plusieurs
facteurs. Le premier se rapporte à la capacité de mouillabilité du support par l'agent
de liaison chimique, par exemple un polymère, une matière adhérente ou un primaire.
Une meilleure mouillabilité permet un meilleur contact entre les deux matières et
une plus grande opportunité de liaison. Par exemple, il s'agit du résultat d'une combinaison
des températures des matières et/ou de la viscosité d'un polymère ou d'un primaire
et/ou de la texture et/ou de la porosité d'une surface mise en contact avec le polymère
ou le primaire.
[0068] Dans une variante particulière, le composant comprend au moins une couche de liaison,
par exemple un primaire. Cette couche est déposée sur une surface de la première bague
et/ou de la deuxième bague sur lesquelles l'élément de liaison 12 doit adhérer.
[0069] Ainsi, dans une variante du premier exemple d'exécution, l'adhésion entre le polymère
et la deuxième bague 11 et/ou la première bague 10 est améliorée par la présence d'un
primaire. Un premier primaire est avantageusement déposé sur les surfaces de la deuxième
bague 11 sur lesquelles l'élément de liaison 12 doit adhérer, afin d'optimiser l'adhésion
entre la deuxième bague 11 et l'élément de liaison 12. Ce premier primaire recouvre
au moins une partie de la surface de contact entre l'élément de liaison 12 et la deuxième
bague 11. Avantageusement, il recouvre toute ladite surface assurant l'adhésion sur
l'intégralité de cette dernière. Un deuxième primaire est avantageusement déposé sur
les surfaces de la première bague 10 sur lesquelles l'élément de liaison 12 doit adhérer,
afin d'optimiser l'adhésion entre la première bague 10 et l'élément de liaison 12.
Ce deuxième primaire recouvre au moins une partie de la surface de contact entre l'élément
de liaison 12 et la première bague 10. Avantageusement, il recouvre toute ladite surface
assurant l'adhésion sur l'intégralité de cette dernière.
[0070] Ces primaires seront avantageusement choisis en fonction des matériaux constitutifs
de la deuxième bague et/ou de la première bague et/ou de l'élément de liaison. Ils
peuvent notamment être choisis parmi les produits suivants, connus par leur dénomination
commerciale : CILBOND®, MEGUM®, THIXON®, CHEMLOK® ou CHEMOSIL®.
[0071] Dans une variante, le même primaire est utilisé sur la première bague 10 et sur la
deuxième bague 11.
[0072] Dans une variante, un traitement de surface répulsif peut être appliqué sur les surfaces
sur lesquelles l'élément de liaison 12 ne doit pas adhérer.
[0073] Dans une autre variante du premier exemple d'exécution, on réalise une texturation
de la surface de la première bague 10 et/ou de la deuxième bague 11 pour créer des
micro-ancrages mécaniques et/ou pour augmenter la superficie de la surface et/ou optimiser
la mouillabilité de la surface sur laquelle la liaison chimique peut s'effectuer avec
l'élément de liaison. Cette texturation peut être effectuée par des moyens mécaniques
(sablage, usinage) ou par des moyens autres (structuration laser) ou par tout autre
moyen connu de l'homme de métier.
[0074] Dans une autre variante du premier exemple d'exécution, la première bague 10 et/ou
la deuxième bague 11 peuvent comprendre, comme vu précédemment, au moins un premier
ou deuxième obstacle 102, 112. Le polymère est alors injecté puis polymérisé dans
et/ou autour de l'au moins un premier ou deuxième obstacle 102, 112 constitués par
des conformations des première et/ou deuxième bagues 10, 11.
[0075] Dans la première étape E1 de positionnement relatif de la première bague 10 et de
la deuxième bague 11 l'une par rapport à l'autre, on positionne avantageusement les
première et deuxième bagues 10, 11 dans un moule d'injection, dans des positions qui
correspondent à leurs positions relatives lorsqu'on n'exercera pas de contrainte mécanique
sur le composant 1. Les bagues sont maintenues en position, notamment par des goupilles,
des géométries usinées ou tout autre élément permettent l'orientation des bagues 10
et 11 dans le moule. Un espace demeurant entre les deux bagues dans le moule constitue
un volume qui sera rempli par l'élément de liaison 12, retrait pris en considération.
L'espace entre les pièces peut être défini par des faces d'appui dans le moule. Les
dimensions l'élément de liaison 12 sont alors définies par l'espace restant dans le
moule.
[0076] Dans la deuxième étape E2 d'introduction de l'élément de liaison 12 ou de mise en
forme de l'élément de liaison 12, on injecte, de préférence, un polymère de manière
à venir combler l'espace entre les deux bagues.
[0077] Dans un deuxième exemple d'exécution, la première et la deuxième étape sont effectuées
simultanément et l'étape de solidarisation entre l'élément de liaison et les bagues
est mécanique et/ou chimique mais intervient entre des pièces finies (
a contrario du premier exemple d'exécution où l'élément de liaison prend forme lors de l'étape
E3 de solidarisation).
[0078] Dans ce deuxième exemple, le composant est réalisé à partir de trois pièces solides
(la première bague, la deuxième bague et l'élément de liaison) qui sont assemblées
les unes aux autres. L'élément de liaison est de préférence un polymère préalablement
mis en forme par injection, coulage ou compression ou toute autre technique connue
pour obtenir au moins un élément de liaison avec une géométrie prédéterminée ou prédéfinie.
Les deux bagues et l'élément de liaison sont solidarisés (étape E3) par les moyens
d'accroche mécanique présents sur l'élément de liaison et aptes à collaborer avec
l'au moins un premier obstacle 102 de la première bague et/ou l'au moins un deuxième
obstacle 112 de la deuxième bague. Cette solidarisation peut être permise par la déformation
élastique de l'élément de liaison et/ou la géométrie des moyens d'accroche. Notamment,
cette solidarisation peut être réalisée par un clippage de la première bague sur l'élément
de liaison et/ou par un clippage de la deuxième bague sur l'élément de liaison de
sorte que ces trois éléments sont solidarisés mécaniquement les uns avec les autres.
[0079] Dans une variante du deuxième exemple d'exécution, un agent de liaison chimique,
notamment une colle, peut être ajouté entre l'élément de liaison et la première bague
sur tout ou partie des surfaces prévues pour être en contact les unes avec les autres.
De même, un agent de liaison chimique, notamment une colle, peut être ajouté entre
l'élément de liaison et la deuxième bague sur tout ou partie des surfaces prévues
pour être en contact les unes avec les autres. L'étape E3 consiste dans ce cas à assembler
les trois parties (première bague, élément de liaison et deuxième bague) au moyen
de l'agent de liaison chimique.
[0080] Dans une autre variante du deuxième exemple d'exécution, les moyens d'accroche mécanique
et l'agent de liaison chimique peuvent être utilisés ensemble pour assembler, d'une
part, la première bague à l'élément de liaison et/ou, d'autre part, la deuxième bague
à l'élément de liaison.
[0081] Quelle que soit la variante, l'exemple ou le mode d'exécution du procédé, il peut
arriver que l'élément de liaison déborde, notamment s'il a été introduit par surmoulage
ou s'il a été compressé dans le deuxième exemple d'exécution. Dans ce cas, le procédé
peut comprendre une étape d'ébavurage du composant effectuée pour retirer de la matière
en excès. Cette étape peut être réalisée en mettant en oeuvre toute technique connue.
[0082] Dans la variante d'exécution du procédé dans laquelle on utilise un primaire, cette
étape d'élimination ou de retrait de matière est facilitée par l'absence de primaire
sur les surfaces de la première bague et de la deuxième bague non concernées par la
solidarisation. Alors que le polymère adhère fortement sur les surfaces revêtues de
primaire, les éventuelles bavures ne sont mises en contact qu'avec des surfaces exemptes
de primaire, et ces bavures peuvent ainsi être facilement enlevées sans risque d'abîmer
les surfaces qui ne sont pas destinées à être solidarisées.
[0083] Dans une variante d'exécution du procédé, les surfaces susceptibles de comporter
des bavures et sur lesquelles l'élément de liaison 12 ne doit pas adhérer peuvent
être protégées par un traitement de surface répulsif empêchant l'adhésion du polymère.
Le traitement de surface peut être temporaire ou définitif.
[0084] Le procédé décrit plus haut permet l'obtention du composant horloger, en particulier
l'obtention d'une lunette. Le composant obtenu se présente comme une pièce d'un seul
tenant. Les différents éléments ne peuvent être désolidarisés, de préférence, que
moyennant le sacrifice de l'élément de liaison.
[0085] En comparaison avec des lunettes tournantes de l'état de l'art constituées de deux
bagues assemblées de manière rigide (vissage, rivetage, emboîtage), les rivets et
les vis sont généralement visible et altèrent l'esthétique du composant. Par ailleurs,
les vis ont tendance à se dévisser. De plus, la raideur de l'ensemble ne modifie pas
les perceptions d'un utilisateur.
[0086] En comparaison avec des lunettes tournantes de l'état de l'art constituées de deux
bagues assemblées par un collage au moyen d'une colle rigide, la résistance aux conditions
environnementales des lunettes réalisées selon l'invention est améliorée, car la durabilité
des colles est généralement moindre que celle d'un polymère. De plus, une rupture
ou un décollement des colles rigides sous l'effet de chocs n'est pas à exclure, alors
que l'élasticité d'un polymère permet au contraire d'absorber une partie de ces chocs
et rend de ce fait l'assemblage moins sensible à une dégradation progressive. Par
ailleurs la raideur de l'ensemble ne modifie pas les perceptions d'un utilisateur.
[0087] Ainsi, les sensations procurées à l'utilisateur sont améliorées tout en garantissant
la qualité et la robustesse de la solidarisation et de la collaboration entre les
bagues du composant par rapport à l'usage de vis ou de colle. De plus l'invention
permet une grande versatilité par rapport à l'esthétique du composant horloger.
[0088] Le composant décrit précédemment présente les avantages énumérés ci-après.
[0089] Grâce aux solutions objets de ce document, les première et deuxième bagues sont assemblées
sans être en contact continu l'une avec l'autre. De plus, elles peuvent être mues
relativement l'une à l'autre même une fois assemblées par l'élément de liaison. L'amplitude
et la direction du mouvement relatif entre les première et deuxième bagues est définie
par la raideur de l'élément de liaison et d'éventuelles butées et/ou obstacles.
[0090] Contrairement aux modes de conception connus où les différentes parties formant la
lunette sont fixées les unes aux autres sans aucun débattement possible et où la sensation
procurée à l'utilisateur est obtenue notamment par le biais de moyens de rappel élastiques,
disposés entre la carrure et la lunette, qui fournissent une force en réaction à la
pression exercée par l'utilisateur, grâce aux solutions selon l'invention, les différentes
bagues formant la lunette sont légèrement mobiles les unes par rapport aux autres.
En effet, le débattement relatif défini entre les deux bagues par des critères de
raideur et d'amortissement de l'élément de liaison 12 permet d'optimiser les sensations
lors de la manipulation du composant mobile.
[0091] Au contraire, selon les réalisations connues de l'état de l'art où deux bagues d'une
lunette sont liées rigidement l'une à l'autre, les sensations lors de la manipulation
sont similaires à celles perçues avec une lunette monobloc.
[0092] On note également que les modes d'assemblage de l'art antérieur, de par l'absence
de débattement ou le débattement limité entre les bagues, n'offrent pas de réelle
protection spécifique contre les chocs. Au contraire, grâce au composant décrit plus
haut, les éventuels chocs appliqués au composant sont absorbés et les vibrations sont
amorties dans une gamme de fréquences définie par la raideur de l'élément de liaison.
Autrement dit, un élément de liaison tel que décrit précédemment permet de protéger
le composant en agissant comme amortisseur de vibration et/ou absorbeur de chocs.
L'élément de liaison assure également une protection mécanique de la première bague
en assurant entre autre une fonction d'absorption des chocs et/ou d'amortissement
des vibrations. Par rapport aux solutions de lunette en plusieurs parties assemblées
de l'art antérieur, l'élément de liaison ne génère que très peu de contraintes dans
les bagues. On comprendra que le mode d'assemblage selon l'invention est particulièrement
avantageux pour l'assemblage d'une bague en céramique sur une bague métallique.
[0093] Préférentiellement, l'élément de liaison décrit plus haut permet avantageusement
de solidariser les deux bagues du composant sans impacter l'esthétique du composant
et en garantissant l'absence d'interstice propre à générer des problèmes de corrosion
ou de confinement de saletés.
1. Composant horloger (1) pour boîte de pièce d'horlogerie, notamment lunette, comprenant
un axe (A), une première bague (10), une deuxième bague (11) et un élément (12) de
liaison des première et deuxième bagues, l'élément de liaison étant élastique et disposé
entre les première et deuxième bagues, la première bague et/ou la deuxième bague comprenant
un élément (31) de retenue au reste d'une boîte de pièce d'horlogerie (200), en particulier
à une carrure (4).
2. Composant horloger selon la revendication 1, caractérisé en ce que le composant horloger est destiné à être monté mobile en rotation autour de l'axe
(A) sur le reste d'une boîte de pièce d'horlogerie (200), notamment sur une carrure
(4).
3. Composant horloger selon la revendication 1 ou 2,
caractérisé en ce que :
- la première bague (10) et l'élément de liaison (12) sont maintenus ou fixés l'un
à l'autre par adhésion par liaison chimique et/ou par obstacle (112), et/ou
- la deuxième bague (11) et l'élément de liaison (12) sont fixés l'un à l'autre par
adhésion par liaison chimique et/ou par obstacle.
4. Composant horloger selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'obstacle (102, 112) comprend au moins un ergot et/ou au moins une cale et/ou au
moins une baïonnette et/ou au moins une rainure et/ou au moins une cavité et/ou au
moins une tige et/ou au moins un bossage et/ou un élément avec une géométrie hélicoïdale.
5. Composant horloger selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la première bague (10) et/ou la deuxième bague (11) est texturée au niveau de son
interface avec l'élément de liaison (12).
6. Composant horloger selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la première bague (10) et/ou la deuxième bague (11) est au moins partiellement revêtue
d'une couche de liaison, notamment un primaire d'adhésion, au niveau de son interface
avec l'élément de liaison.
7. Composant horloger selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la première bague (10) comprend un premier rebord (103) s'étendant en direction de
la deuxième bague (11) et/ou en ce que la deuxième bague (11) comprend un deuxième rebord (113) s'étendant en direction
de la première bague (10).
8. Composant horloger selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément de liaison est en élastomère ou en polymère, notamment en polymère à mémoire
de forme, ou en caoutchouc naturel ou en caoutchouc synthétique ou en fluoro-élastomère,
par exemple de type FKM, FFKM ou fluoro-silicone, ou en caoutchouc EPDM ou en nitrile
ou en copolymère comprenant un mélange d'un matériau élastomère et un autre matériau
comme un thermoplastique ou en polyuréthane (PU) ou en copolymère de poly(3-caprolactone)
et de styrène-butadiène-styrène (PCL/SBS).
9. Composant horloger selon l'une des revendications précédente, caractérisé en ce que le module de compressibilité hydrostatique de l'élément de liaison est compris entre
1 GPa et 4 GPa, voire entre 1.5 GPa et 3 GPa ou entre 2 GPa et 2.5 GPa.
10. Composant horloger selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les première et deuxième bagues sont solidaires en rotation autour de l'axe (A) du
composant et/ou en ce que l'élément de liaison (12) comprend au moins une cavité et/ou au moins un insert.
11. Composant horloger selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément de liaison (12) est mis en forme directement entre la première bague (10)
et la deuxième bague (11), par exemple par surmoulage, et/ou en ce que la première bague (10) est métallique ou en matériau céramique et/ou en ce que la deuxième bague (11) est métallique ou en matériau céramique.
12. Procédé de réalisation d'un composant horloger (1), notamment une lunette et/ou un
composant horloger selon l'une des revendications 1 à 11, comprenant une première
bague (10), une deuxième bague (11) et un élément (12) de liaison des première et
deuxième bagues, le procédé comprenant les étapes suivantes :
- Fournir la première bague et la deuxième bague,
- Positionner la première bague et la deuxième bague l'une par rapport à l'autre,
notamment dans un moule,
- Insérer l'élément de liaison, notamment par injection ou par surmoulage, entre les
première et deuxième bagues,
- Solidariser l'élément de liaison à la première bague et/ou à la deuxième bague,
notamment par polymérisation de l'élément de liaison.
13. Composant horloger obtenu par la mise en oeuvre du procédé de réalisation selon la
revendication 12.
14. Boîte de pièce d'horlogerie (200) comprenant un composant (1) selon l'une des revendications
1 à 11 et 13.
15. Pièce d'horlogerie (400), notamment montre bracelet, comprenant une boîte de pièce
d'horlogerie (200) selon la revendication 14 et/ou un composant selon l'une des revendications
1 à 11 et 13.