DOMAINE TECHNIQUE
[0001] La présente invention se rapporte au domaine technique du matériel nautique et plus
particulièrement des accessoires utilisés sur les voiliers. Elle concerne plus spécifiquement
une manivelle électrique pour winch.
TECHNIQUES ANTERIEURES
[0002] De manière générale, un bateau à voile comporte un ou plusieurs dispositifs dénommés
« winch » qui sont des treuils autour desquels une corde s'enroule/se déroule dans
le but notamment de border des écoutes ou de hisser une voile. Il existe actuellement
différents types de manivelles permettant de manœuvrer ces winchs et notamment des
manivelles motorisées offrant à l'opérateur la possibilité de réaliser une manœuvre
soit manuellement ou de manière motorisée. L'opérateur passionné de voile, peut également
par le biais de ces manivelles, terminer la manœuvre manuellement et ainsi éprouver
les sensations associées.
[0003] Tel que décrit dans le document
FR 2848201, il est connu de réaliser des manivelles électriques de winch comprenant une poignée
de préhension, un moteur électrique alimenté par une batterie ainsi qu'un mécanisme
de transmission entrainé par l'arbre de sortie du moteur et permettant la rotation
des moyens d'accouplement du winch. On connait également la présence de moyens de
blocage permettant le passage de la manivelle électrique d'un mode motorisé à un mode
manuel et réciproquement. Dans ce cas, les moyens de blocage sont activés/désactivés
par le biais d'un organe de commande, en l'espèce d'un bouton électrique, qui est
situé à l'extrémité opposée de la poignée de préhension de la manivelle.
[0004] Toutefois, ce type de manivelles motorisées peut présenter certains inconvénients.
En effet, lors de manœuvres fréquentes de bordage d'écoute, hissage de drisse, ou
encore manœuvre de guindeau, lors d'une manœuvre manuelle, l'opérateur provoque la
rotation de la manivelle en tirant et poussant avec ses deux mains sur la poignée
de préhension de façon à avoir le maximum de force. Il se retrouve souvent, arrivant
en bout d'effort, dans une position inconfortable pour laquelle la sollicitation des
muscles du corps est maximale.
[0005] Ainsi, la configuration de ce type de manivelles électriques contraint l'opérateur
à retirer une de ses deux mains de la poignée de préhension pour appuyer sur les organes
de commande et doit ainsi assurer l'essentiel des efforts importants avec une seule
main.
[0006] Tenant compte du fait que la moyenne d'âge française des plaisanciers propriétaires
de bateau à voile se situe aux alentours de 60 ans, l'élimination de tels efforts
serait avantageuse pour une pratique plus sécurisée.
[0007] Un autre inconvénient de ce type de manivelles réside dans l'absence d'organe de
commande permettant le réglage/contrôle progressif de la vitesse de rotation en fonction
du type de manœuvre.
[0008] En outre, dans le document
FR 2833252, on connait une manivelle motorisée comprenant un moteur électrique accompagné d'un
réducteur mécanique, et d'une poignée de préhension. Il est notamment décrit la présence
d'un bouton poussoir monté sur l'arbre fixe de la poignée. Ce bouton, situé sur la
poignée, permet d'actionner le moteur. Cependant, la commande du sens de rotation
de la manivelle est située à distance de la poignée, en l'espèce sur le carter. L'opérateur
doit donc lâcher une main de la poignée pour actionner cette commande, perdant ainsi
du temps, de la précision, et imposant un effort plus important à l'opérateur.
[0009] Cette manivelle comprend également un système anti-retour à cliquet débrayable, situé
à l'extrémité opposée de la poignée de préhension, et qui sert à faciliter son utilisation
manuelle.
[0010] Le plaisancier qui souhaite terminer la manœuvre manuellement doit ainsi en premier
lieu choisir le sens de rotation du système anti-retour à cliquet débrayable qui ne
se situe pas sur la poignée, mais au niveau de l'extrémité de la manivelle opposée
de la poignée. Ainsi, comme précédemment cité, le plaisancier ne peut pas réaliser
une manœuvre complète tout en gardant ces deux mains sur la poignée de préhension
de la manivelle. Au contraire, il lâche une de ses deux mains de la poignée pour venir
actionner le sens de rotation du cliquet débrayable. La manœuvre ne peut pas donc
être réalisée de manière continue ce qui constitue un inconvénient important dans
la pratique.
[0011] Ainsi, il n'existe actuellement pas, sur le marché, de manivelles électriques permettant
à l'opérateur de réaliser une manœuvre continue tout en gardant les deux mains sur
la poignée et dont toutes les commandes électriques sont directement accessibles des
doigts de l'opérateur dans le but d'éviter des postures inconfortables.
EXPOSE DE L'INVENTION
[0012] Un des objectifs de l'invention est de faciliter le repositionnement angulaire de
la manivelle lors de manœuvres fréquentes de voile en introduisant un organe de commande
accessible directement sur la poignée de préhension et permettant l'actionnement du
système frein en gardant les deux mains sur la poignée de préhension.
[0013] Le but de l'invention est de remédier aux inconvénients précités en proposant une
manivelle de winch comportant :
- un corps principal incluant un moteur électrique commandé par un circuit électronique
;
- une poignée de préhension disposée à une extrémité du corps principal, et pouvant
pivoter sur elle-même par rapport audit corps principal;
- des moyens d'accouplement à un winch, disposés à l'extrémité opposée dudit corps principal;
- un mécanisme de transmission entrainé par l'arbre de sortie du moteur et permettant
la rotation des moyens d'accouplement, et
- un réducteur mécanique interposé entre l'arbre de sortie du moteur et les moyens d'accouplement.
[0014] Selon l'invention, ledit mécanisme de transmission comporte un renvoi d'angle et
un réducteur mécanique à arbre creux ; ladite manivelle comportant un mécanisme de
verrouillage de la manivelle destiné à bloquer ladite manivelle sur un cabestan d'un
winch, ledit mécanisme de verrouillage comportant :
- un arbre rotatif traversant ledit renvoi d'angle, ledit réducteur mécanique à arbre
creux et lesdits moyens d'accouplement, ledit arbre rotatif comportant une première
portion formée par une roue dentée disposée au niveau de l'extrémité supérieure dudit
arbre rotatif et une seconde portion disposée au niveau de l'extrémité inférieure
dudit arbre rotatif, ladite seconde portion étant mobile entre deux positions :
▪ une position « ouverte », dans laquelle ladite seconde portion est alignée avec
des dents desdits moyens d'accouplement ; et
▪ une position « fermée », dans laquelle ladite seconde portion est décalée angulairement
par rapport aux dents desdits moyens d'accouplement ;
- une crémaillère configurée pour engrainer ladite roue dentée de ladite première portion
sous l'action d'une commande de sorte à déplacer ladite seconde portion dans ladite
position « ouverte » ; et
- un ressort de rappel configurée pour déplacer ladite seconde portion dans ladite position
« fermée ».
[0015] Ainsi, la manivelle comprend un organe de commande assurant le verrouillage/déverrouillage
de ladite manivelle dans le tambour du winch. Lorsque l'organe de commande est activé,
l'utilisateur peut alors enclencher les moyens d'accouplement de la manivelle avec
ceux du winch. Une fois la manivelle enclenchée dans le winch, l'utilisateur peut
alors relâcher l'organe et la manivelle est alors verrouillée.
DESCRIPTION SOMMAIRE DES FIGURES
[0016] L'invention sera bien comprise et d'autres caractéristiques et avantages de l'invention
ressortiront clairement de la description qui en est faite ci-après, à titre indicatif
et nullement limitatif, en référence aux figures annexées, dans lesquelles :
- la figure 1 est une vue en perspective sommaire d'une manivelle électrique montrée
selon une forme de réalisation de l'invention, prête à être enclenchée dans un cabestan
de winch ;
- la figure 2 est une vue en coupe longitudinale de la manivelle de la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue éclatée en perspective sommaire de l'ensemble moteur électrique,
du mécanisme de transmission et du système frein de la manivelle de la figure 2 ;
- la figure 4 est une vue éclatée en perspective sommaire de l'ensemble moteur électrique,
du mécanisme de transmission et du système frein d'une variante de réalisation de
l'invention
- les figures 5a et 5b sont des vues de dessous de l'extrémité de la manivelle de la
figure 2, respectivement avant et après embranchement dans le cabestan du winch ;
- la figure 6 est une vue analogue à la figure 2, pour une variante de réalisation du
dispositif de transmission rotatif, fonctionnant par induction.
[0017] Par simplification, les parties ou éléments d'une forme de réalisation qui se retrouvent
de manière identique ou similaire dans une autre forme de réalisation seront identifiés
par les mêmes références numériques et ne seront pas à nouveau décrits.
DESCRIPTION DETAILLEE
[0018] Comme il ressort de ce qui précède, l'invention concerne une manivelle 1 électrique
de winch de conception simple et confortable pour son utilisateur.
[0019] Tel que représenté à la figure 1, la manivelle 1 électrique de winch présente une
poignée de préhension
2 implantée sur une extrémité d'un corps principal
3 et des moyens d'accouplement
4 situés à une autre extrémité du corps principal
3 permettant l'embranchement de la manivelle
1 avec le cabestan d'un winch
100.
[0020] Tel que représenté à la figure 2, la poignée de préhension
2 comprend trois organes de commandes
21, 22, 23 situés en regard de l'emplacement des doigts de l'opérateur lorsque ce dernier serre
la poignée. Un tel agencement permet de garantir à l'opérateur, un accès simple et
rapide lors de manœuvres fréquentes. Dans ce cas, les organes de commande
21, 22, 23 sont des boutons poussoir ou des molettes qui intègrent des potentiomètres et/ou
des interrupteurs. L'organe de commande
21 permet le réglage de la vitesse de rotation moteur
32 par rapport au winch. L'organe de commande
22 agit sur le sens de rotation du moteur
32, l'organe de commande
23 permet de débloquer le système de frein
35.
[0021] Dans une configuration non illustrée sur les figures, la poignée peut comprendre
deux organes de commande. Un premier organe de commande, qui est un potentiomètre
à point milieu, permet le réglage de la vitesse et du sens de rotation du moteur.
Un autre organe de commande permet de débloquer le système de frein notamment pour
un réajustement angulaire de la manivelle au cours de manœuvres fréquentes.
[0022] Dans le mode de réalisation illustré aux figures, les organes de commande ont été
représentés dans une configuration destinée à faciliter la compréhension de l'invention,
mais en pratique, ils peuvent être positionnés à d'autres endroits de la poignée de
la manivelle pour répondre à des objectifs d'ergonomie.
[0023] Tel que représenté à la figure 2, ces organes de commandes
21, 22, 23 sont reliés à des fils
24 de connexion électrique qui traversent un arbre creux
27 pour être connectés à un collecteur tournant
29.
[0024] La poignée
2 de préhension est reliée au corps principal
3 de la manivelle grâce à un arbre creux
27 qui émerge de la partie basse
30 de la poignée
2 et permet l'accouplement des coques de la poignée
2. Un joint spi
25 est monté autour de l'arbre creux
27 au niveau de la jonction entre la poignée
2 et le corps principal
3 de la manivelle
1. Des roulements
26, 28 sont montés sur l'arbre creux
27, en dessous du joint spi
25, pour permettre la rotation de la poignée
2 par rapport au corps principal
3 de la manivelle
1. Un collecteur tournant
29 est également monté à l'extrémité basse de l'arbre creux
27.
[0025] Ce collecteur tournant
29 est composé de deux pièces. La première pièce
291 est solidaire de l'arbre creux
27 et la seconde pièce
292 est solidaire du corps principal
3 de la manivelle
1. Les fils
26 de connexion électrique, émergeant de la deuxième portion
292 sont directement reliés au circuit électronique
31 logé dans le corps principal
3 de la manivelle
1. Le rôle du collecteur tournant
29 est d'assurer une bonne transmission électrique lorsqu'au moins un des organes de
commande est sollicité par l'opérateur. Lors d'une manœuvre fréquente, étant donné
que la poignée de préhension
2 tourne sur elle-même par rapport au corps principal
3, le collecteur tournant
29 permet de transférer l'état des organes de commande, qui sont mobiles par rapport
au corps de la manivelle, et ainsi d'éviter que les fils viennent à leur tour s'enrouler
sur eux-mêmes et ainsi se dégrader et/ou se déconnecter des organes de commande et/ou
du circuit électronique.
[0026] Dans la variante illustrée à la figure 6, la poignée
2 est équipée d'une carte électronique
124, qui est relié d'une part aux organes de commande
121 122 123, et d'autre part à la bobine
130 du dispositif de transmission rotatif
121, qui comporte lui-même une seconde bobine
131 magnétiquement couplée avec la bobine
130. Cette bobine
131 est fixe, et elle-même reliée électriquement à la carte électronique
31 de gestion du fonctionnement du moteur. A l'inverse, la bobine
130 est solidaire de la poignée tournante
2, et les mouvements relatifs des deux bobines
130 131 permettent le passage de signaux et d'énergie électrique d'une bobine à l'autre.
Ainsi, les états des différents organes de commande
121122 123 sont codés par le microprocesseur
125 présents sur la carte
124, dont l'alimentation est assurée par un circuit
126. Ce circuit
126, qui peut être une batterie de condensateurs, ou un accumulateur rechargeable, est
alimenté en énergie par la batterie principale
33, au travers de signaux alternatifs qui sont envoyés parla carte principale
31 à la bobine
131. Le couplage de cette bobine
131 avec la bobine rotative
130 permet l'acheminement de l'énergie électrique jusqu'au circuit accumulateur
126. Parallèlement, le microprocesseur
125 génère des signaux, par injection de d'un courant modulé qui circule dans la bobine
130, est ainsi transmis par couplage inductif à la bobine
131 et donc au microprocesseur de la carte électronique principale
131 qui est ainsi informée de l'état des différents des organes de commande
121 122 123.
[0027] Tel que représenté à la figure 2, le corps principal
3 s'étend longitudinalement de la poignée de préhension
2 jusqu'aux moyens d'accouplement
4 du winch. Ainsi, il comprend les principaux éléments mécaniques et électriques que
sont le circuit électronique
31, le moteur électrique
32, la batterie interchangeable
33, le réducteur mécanique
34, le système de frein
35 et le mécanisme de renvoi d'angle
36.
[0028] Le moteur électrique
32 est un moteur électrique à courant faible, spécifiquement un moteur « brushless »
d'une puissance comprise entre 450-700 W, plus préférentiellement d'une puissance
voisine de 500 W. Selon les besoins, le moteur électrique pourrait bien entendu être
un moteur à courant continu. L'organe de commande
21, contrôle la vitesse de rotation du moteur électrique
32 de la manivelle
1.
[0029] En pratique, la batterie
33 est facilement détachable de la manivelle électrique
1 par un système d'embranchement type glissière classique dans les matériels électroportatifs.
Ainsi, le remplacement d'une batterie déchargée est simple et rapide.
[0030] Par ailleurs, la batterie
33 est logée dans un évidement
37 du corps principal
3 à l'extrémité de la poignée de préhension
2 avec une partie proéminente dans le prolongement dudit corps principal
3 de manière à former une deuxième zone de préhension
38. Cette deuxième zone de préhension
38 est utile notamment lorsque l'opérateur transporte la manivelle
1 dans le but de l'enclencher dans le cabestan
100 du winch.
[0031] En outre, la présence du bouton poussoir
43 sous la batterie
33 présente un avantage ergonomique pour l'utilisateur qui bénéficie d'un accès aisé
au système de de verrouillage/déverrouillage.
[0032] Tel que représenté sur les figures 2 et 3, un système de ventilation
39, est monté sur l'arbre de sortie du moteur
32.
[0033] Selon un premier mode de réalisation, ce système de ventilation
39 comprend notamment des pales
391 et une ouverture
392 dans laquelle est emmanché l'arbre de sortie du moteur
32. Lorsque le moteur
32 tourne, le système de ventilation
39 et plus particulièrement la rotation de ces pales
391, entraine l'évacuation de la chaleur par circulation d'air à l'intérieur du volume
du corps principal
3. La chaleur est évacuée vers l'extérieur au travers du corps principal
3 de la manivelle
1. Ce système de ventilation
39 permet également l'évacuation de la chaleur générée au niveau du circuit électronique
31. Du fait de la présence d'un système lubrifiant
139 sur l'arbre creux porteur du renvoi d'angle
36, et du réducteur mécanique
34, la circulation de la ventilation doit être, si possible, évitée dans cette zone de
la manivelle
1.
[0034] Selon un second mode de réalisation, le système de ventilation est un ventilateur
électrique qui présente l'avantage de fonctionner indépendamment du moteur, car préférentiellement
commandé par le circuit électronique
31. Ainsi, ce type de ventilateur permet d'une part de garantir la circulation de l'air
au sein du corps principal et ce indépendamment de la vitesse de rotation du moteur.
Il permet d'autre part d'assurer une évacuation de chaleur même après l'arrêt du moteur
de manière à réaliser de manière continue l'abaissement de température dans le corps
principal.
[0035] La manivelle peut également comprendre un dispositif de diffusion thermique implanté
dans le circuit de circulation, dans le but d'améliorer l'évacuation de la chaleur
au sein du corps principal. Ce dispositif de diffusion thermique peut être selon les
applications un ensemble d'ailettes ou une plaque en un matériau métallique, typiquement
en aluminium surmoulé sur le corps de la manivelle, de manière à évacuer vers l'extérieur
la chaleur captée par le dispositif de diffusion dans le flux de ventilation.
[0036] Des moyens d'étanchéité non représentés sur les figures, tels que joints spis, plats,
toriques, ou autres, sont prévus au niveau de chacune des connexions mécaniques et
électriques.
[0037] La manivelle peut également comprendre un interrupteur marche/arrêt, non représenté
sur les figures, dans le but de stopper ou limiter la consommation de courant lorsque
la manivelle n'est pas utilisée ou ne fonctionne pas dans un mode d'assistance électrique.
Selon un mode de réalisation préférentiel, cet interrupteur est couplé mécaniquement
avec l'organe de commande de verrouillage/déverrouillage de la manivelle au sein du
winch. De la sorte, lorsque l'utilisateur amorce une manœuvre d'accouplement ou de
désaccouplement de la manivelle sur le winch, l'électronique de commande est activée,
puis désactivée après un temps de non utilisation.
[0038] Un dispositif de signalement, visuel, type diode ou autres, peut également être intégré
dans le but de prévenir l'opérateur d'une éventuelle montée en température trop élevée
dans le corps principal de la manivelle, pouvant ainsi conduire à sa dégradation.
[0039] Tel que représenté en figure 2, le réducteur mécanique
34 est situé directement à l'aplomb des moyens d'accouplement
4 de la manivelle
1. Dans ce cas, un renvoi d'angle
36 est alors intercalé entre le moteur électrique
32 et le réducteur mécanique
34. Le renvoi d'angle
36 permet de délivrer une valeur de couple plus élevée au réducteur mécanique
34.
[0040] Tel que représenté sur la figure 3, un mécanisme de renvoi d'angle
36, en l'espèce un engrenage conique ou spiro-conique
36, permet d'assurer la coopération entre l'arbre de sortie du moteur
32 et l'arbre d'entrée
341 du réducteur mécanique
34 situé directement à l'aplomb des moyens d'accouplement du winch
100. L'engrenage conique
36 comprend deux pignons
361 et
3612. Le pignon
361 possède un nombre de dentures, inférieur au pignon
3612 coopérant avec l'arbre de sortie du moteur
32, de telle sorte à augmenter le couple en sortie du renvoi d'angle
36. Le pignon d'entrée
341 est accouplé mécaniquement au pignon
361 du réducteur mécanique
36.
[0041] Un premier roulement
362 est monté entre le pignon
361 et le corps principal
3. Ce premier roulement
362 permet le mouvement de rotation du renvoi d'angle
36.
[0042] Une première bague autolubrifiante
41 est montée sur le pignon
361 de manière à favoriser le mouvement de l'arbre rotatif
40 au sein de l'engrenage conique
36.
[0043] Un second roulement
365 est présent de l'autre côté du pignon
361, en regard du réducteur mécanique
34. Ce second roulement
365 permet le guidage en rotation de l'arbre
341 par rapport au réducteur mécanique
34.
[0044] Le réducteur mécanique
34 est formé par un assemblage d'éléments
341-351 formant un train épicycloïdal. Le réducteur mécanique
34 comprend notamment un planétaire
341 d'entrée guidé par le roulement
365 et solidaire du renvoi d'angle
36. Ce planétaire
341 d'entrée traverse une platine
342 de montage, fixe par rapport à l'arbre d'entrée du réducteur mécanique
34 et comprend une ouverture de passage
3421. La platine d'entrée
342 est solidaire d'un planétaire extérieur
343 qui comprend un système de dents internes coopérant avec le premier niveau de réduction
du réducteur mécanique
34.
[0045] Le réducteur mécanique
34 comprend un ensemble de trois niveaux de réduction
344, 345, 346. Le premier niveau de réduction
344 inclut un porte satellite
3441 supportant trois satellites
3442 sur la face au regard de la platine
342 de montage. Ces trois satellites
3442 s'engrènent avec le planétaire d'entrée
341. L'autre face du porte satellite
344 comprend un planétaire
3443 orienté en regard du second niveau de réduction et destiné à entrainer les satellites
du porte satellite
345. De manière analogue ou dérivée, le second niveau de réduction est réalisé de telle
sorte que le couple désiré soit fourni en sortie du troisième niveau de réduction
346 et plus particulièrement aux moyens d'accouplement
4 de la manivelle
1.
[0046] L'arbre de sortie
3461 du niveau de réduction
346 constitue l'arbre de sortie du réducteur mécanique
34 et tourne donc à la vitesse réduite imposée par les trois niveaux de réduction
344, 345 et
346 et le renvoi d'angle
36. L'arbre de sortie
3461 traverse la platine de sortie
347 qui referme le réducteur mécanique
34. Un roulement
348, monté dans la platine de sortie
347, permet la rotation de l'arbre de sortie
3461.
[0047] La jonction mécanique entre l'arbre de sortie
3461 et les moyens d'accouplement
4 de la manivelle 1 est assurée par les éléments mécaniques
349, 350 et
351. Un écrou à frein
349 est vissé sur l'arbre de sortie
3461 du réducteur mécanique
34 et bloque la bague intérieure du roulement
348 sur le porte satellite du troisième niveau de réduction
346. Un joint
351 permet d'assurer l'étanchéité au niveau de la connexion entre l'arbre de sortie et
l'arbre rotatif
40. Un joint
350 assure l'étanchéité entre l'arbre
3461 et le corps principal
3. L'arbre de sortie
3461 possède une extrémité dentelée
3462 complémentaire d'une dentelure interne des moyens d'accouplement
4 de la manivelle
1.
[0048] Ainsi le mouvement de rotation de l'arbre de sortie
3461 est transmis au moyens d'accouplement
4 de la manivelle
1.
[0049] Tel que représenté sur la figure 2, un arbre rotatif
40 s'étend tout le long de la partie verticale de la manivelle
1 et traverse respectivement le renvoi d'angle
36, le réducteur mécanique
34 à arbre creux ainsi que les moyens d'accouplement
4 de la manivelle
1.
[0050] La première portion
401 de l'arbre rotatif
40 est une roue dentée mise en rotation par un bouton poussoir
43 lorsque la manivelle
1 est destinée à être verrouillée au sein du winch
100. Le mécanisme de verrouillage de la manivelle
1 au sein du winch
100 est décrit par la suite.
[0051] Une première bague autolubrifiante
41 est prévue entre l'arbre rotatif
40 et la partie supérieure du mécanisme de renvoi d'angle
36 afin de faciliter le mouvement de l'arbre
40 par rapport au renvoi d'angle
36. Une seconde bague autolubrifiante
42 permet de faciliter également le mouvement de l'arbre rotatif
40 en sortie du troisième niveau de réduction
346 qui traverse la platine de sortie
347 du réducteur mécanique
34.
[0052] L'arbre rotatif
40 possède une première portion
401 au niveau de son extrémité supérieure qui permet le maintien de l'arbre
40 au sein du réducteur mécanique
34.
[0053] Une seconde portion
402 située à l'extrémité opposée de l'arbre rotatif
40 permet notamment de venir verrouiller/bloquer la manivelle
1 dans le cabestan du winch
100.
[0054] L'arbre rotatif
40, en position initiale, ne permet pas de venir enclencher les moyens d'accouplement
4 de la manivelle dans le winch
100. En effet, la portion
402, destinée à venir verrouiller la manivelle
1 dans le winch
100, est orientée et maintenue en position par un ressort de rappel
403, de telle sorte qu'elle empêche l'insertion des moyens d'accouplements
4 de la manivelle
1 au winch
100, tel que représenté sur la figure 5b.
[0055] Un bouton poussoir
43 est présent en regard de la portion
401. Lorsque l'opérateur appuie sur le bouton poussoir
43, le ressort
431 est alors comprimé et la crémaillère
432 solidaire du bouton poussoir
43 provoque la rotation de la portion
401, donc de l'arbre rotatif
40. Dans une variante non représentée, le bouton poussoir peut être remplacé par un interrupteur
électrique commandant un électro aimant qui actionnera la crémaillère.
[0056] Ce mouvement entraine une rotation d'angle prédéterminé, plus préférablement d'un
angle de 22,5°. Ce mouvement de rotation est permis grâce à l'arbre creux du réducteur
mécanique
34. La portion
402 subit le même mouvement de rotation à angle fixe ce qui permet d'adopter une position
permettant l'insertion des moyens d'accouplements
4 au winch
100.
[0057] Cette portion
402 se retrouve, tel que représenté sur la figure 5a, en position dite « ouverte », c'est-à-dire
alignée avec les dents des moyens d'accouplement
4 de la manivelle
1.
[0058] Lorsque l'opérateur relâche le bouton poussoir
43, le ressort
431 est alors décomprimé, le pignon
401 retrouve sa position initiale et l'ensemble pièces
401,40,402 reprend sa position angulaire initiale dite de blocage tel que représenté sur la
figure 5b. L'effet combiné de l'action du ressort de rappel
403 et d'un système de butée mécanique de la pièce
44 permet le retour en position initiale des éléments
401,40, 402. La manivelle
1 est ainsi verrouillée sur le winch
100.
[0059] Selon un mode de réalisation non représenté sur les figures, un système de sécurité
empêchant l'action sur le bouton poussoir dès que le moteur est commandé pourra être
mis en place par exemple par un électro-aimant de blocage. Cette sécurité pourra aussi
être réalisée par un mécanisme d'échappement de la crémaillère en cas de blocage de
la pièce
401.
[0060] Une seconde variante de l'invention est représentée en figure 3, le réducteur mécanique
70 est formé par un assemblage d'éléments
51-57 formant un train épicycloïdal. Le réducteur mécanique
70 comprend notamment un planétaire
51 d'entrée directement relié à l'extrémité de l'arbre de sortie du moteur
32. Ce planétaire
51 d'entrée traverse une platine
52 de montage, fixe par rapport au moteur
32, et dotée d'une ouverture de passage
521 de l'arbre de sortie du moteur
32. Le réducteur mécanique
70 comprend un système de trois niveaux de réduction
53, 54, 55. Le niveau de réduction
53 inclut un porte satellite
532 supportant trois satellites
531 sur la face au regard de la platine
52 de montage. Ces trois satellites
531 s'engrènent avec le planétaire
51. L'autre face du porte satellite
532 comprend un planétaire
533 orienté au regard du second niveau de réduction et destiné à entrainer les satellites
541 du porte satellite
542. De manière analogue ou dérivée, les deux autres niveaux de réductions sont réalisés
de telle sorte que le couple désiré soit fourni en sortie du réducteur mécanique
70 et plus particulièrement au mécanisme de renvoi d'angle
60. Le planétaire extérieur
56 comprend un système de dents internes complémentaire avec les satellites du troisième
niveau de réduction
55. Le planétaire extérieur
56 est relié par un manchon
57. Le manchon
57 est une platine de sortie immobile du réducteur mécanique
70 qui d'une part, permet la connexion mécanique avec le troisième niveau de réduction
55 et d'autre part, bloque la rotation du planétaire extérieur
56 grâce aux ergots latéraux
571. Le manchon
57 est accouplé au pignon
59 d'entrée du mécanisme de renvoi d'angle
60. Le manchon
57 et le pignon
59 sont solidarisés par des goupilles
58 insérées dans les ouvertures
572. Le pignon de sortie
601 du mécanisme de renvoi d'angle
60 est situé à l'aplomb des moyens d'accouplement
4 du winch
100. Le rapport du nombre de dents des pignons d'entrée
591 et de sortie
601 permet ainsi de fournir le couple nécessaire et une vitesse de rotation réduite au
winch
100.
[0061] Selon un autre mode de réalisation non présenté dans les figures, le réducteur mécanique,
le moteur électrique et le système de frein sont tous montés directement à l'aplomb
des moyens d'accouplement du winch. Une telle configuration permet d'éliminer la présence
d'un renvoi d'angle et ce faisant, une réduction globale de la masse de la manivelle.
De plus l'ensemble de la masse se retrouve à l'aplomb des moyens d'accouplement du
winch.
[0062] Tel que présenté sur la figure 4, le système de frein comprend plusieurs organes
351-354 interagissant. Un mécanisme d'électro-aimant
355, comprenant notamment un ressort
3551, est accouplé avec un premier flasque
354 mobile. Le système de frein
35 comprend également une garniture de freins
353 qui comporte un évidement central
3531 dans lequel s'insère un écrou d'entrainement
351 de forme complémentaire. L'écrou d'entrainement
351 est directement solidaire de l'arbre de sortie du moteur et permet la rotation de
la garniture de frein
353. Un second flasque
352, fixe, est disposé de l'autre côté de la garniture de frein
353 par rapport au premier flasque
354. Au repos, lorsque l'électro-aimant est désactivé, le ressort
3551 est alors détendu et le premier flasque
354 est amené au contact de la garniture de freins
353. Le premier flasque
354 repousse ainsi la garniture de freins
353 sur le second flasque
354 grâce à la latitude de mouvement conférée par la forme de l'écrou
351 par rapport à l'évidement central de la garniture de freins
353. Ainsi les flasques fixe
352 et mobile
354 coopèrent et bloquent le système écrou
351-garniture de frein
353. Le système de frein empêche ainsi l'arbre de sortie du moteur
32 de tourner.
[0063] Lorsque la manivelle fonctionne en mode motorisé, le système de frein
35 est « débloqué ». Dans ce cas, l'électro-aimant
355 est alimenté et le ressort
3551 est alors comprimé. Le premier flasque
354 mobile n'est plus au contact du système écrou
351-garniture de frein
353. La garniture de frein
353 peut ainsi tourner selon la vitesse de rotation de l'arbre de sortie du moteur électrique
32. Bien entendu, d'autres architectures de système peuvent être envisagées.
[0064] La manivelle conforme à l'invention peut fonctionner selon différents modes.
[0065] En premier lieu, l'opérateur enclenche la manivelle
1 sur le cabestan du winch
100. La présence éventuelle d'un système de verrouillage permet à la manivelle de rester
solidaire au winch au cours de manœuvres fréquentes.
[0066] Lorsque l'opérateur décide d'utiliser la manivelle
1 selon un mode motorisé, il appuie sur l'organe de commande
22 fixant le sens de rotation du moteur électrique
32 puis il impose la vitesse de rotation en appuyant sur la commande
21. Au moment où l'opérateur exerce une pression sur l'organe
21 de contrôle de la vitesse de rotation, le système de frein
35 est alors automatiquement débloqué par le circuit électrique
31. L'opérateur maintient la pression sur la commande
21 et termine complètement la manœuvre de manière motorisée.
[0067] Pour un opérateur désireux de terminer la manœuvre manuellement, il lui suffit de
relâcher l'organe
21 et le système de frein
35 est alors bloqué à nouveau empêchant ainsi le moteur électrique
32 de tourner. L'opérateur peut ainsi accomplir sa manœuvre de façon manuelle, en imprimant
un mouvement de rotation à la manivelle.
[0068] Dans certains cas, l'opérateur peut se retrouver dans une position inconfortable
et peu ergonomique ne lui permettant pas de faire bouger la poignée facilement. Ainsi,
la configuration de l'invention lui permet de repositionner la manivelle de manière
à terminer la manœuvre dans de meilleures conditions. Pour ce faire, il enchaine les
étapes suivantes :
- Appui sur l'organe de commande 23 contrôlant le système de frein 35 afin de le débloquer ;
- Replacement la manivelle dans une position angulaire plus adéquate en maintenant la
pression exercée sur la commande 23 ; et
- Relâchement l'organe de commande 23 afin de rebloquer l'arbre de sortie du moteur électrique 32 ;
- Fin de la manœuvre manuellement.
[0069] Dans tous les cas, l'agencement de la manivelle électrique permet à l'opérateur de
réaliser les manipulations précitées de manière simple et rapide.
[0070] Il ressort de ce qui précède qu'une manivelle électrique conforme à l'invention présente
de nombreux avantages et notamment :
- Elle permet principalement par son agencement un accès direct aux organes de commande
contrôlant vitesse et sens de rotation ainsi que le déblocage du système de frein
;
- Elle permet de réajuster manuellement la position angulaire par rapport au winch lors
de manœuvres fréquentes de voile ;
- Elle permet une réduction non négligeable de la masse des éléments la constituant
;
- Elle permet le repositionnement angulaire de la manivelle par rapport au winch en
une seule étape, sans avoir à la retirer du winch.