Domaine technique
[0001] L'invention est relative à un harnais d'encordement comprenant une ceinture et une
paire de tours de cuisse.
Technique antérieure
[0002] Dans le domaine de l'escalade, de l'alpinisme, du ski de randonnée, ou pour réaliser
des travaux en hauteur, les harnais d'encordement permettent d'assurer la sécurité
des personnes.
[0003] De manière classique, un harnais d'encordement comporte une ceinture et une paire
de tours de cuisse. Selon le type d'utilisation, la ceinture et les tours de cuisse
peuvent être plus ou moins épais afin d'assurer le confort de l'utilisateur. Par exemple,
un harnais destiné à des travaux en hauteur doit être particulièrement confortable
pour permettre une utilisation prolongée. En escalade, le harnais doit l'être également
pour ne pas blesser le grimpeur qui chute dans une voie en tête.
[0004] Dans le domaine de l'alpinisme et du ski de randonnée, le baudrier est principalement
destiné à l'encordement d'une cordée. Les épaisseurs de la ceinture et du tour de
cuisse peuvent être plus fines car ces derniers sont rarement mis en tension. Il en
résulte un gain de poids et de compacité apprécié des sportifs, mais au détriment
de leur confort.
[0005] Afin de garantir de bonnes conditions d'utilisation quelle que soit la discipline
pratiquée, il est important de réaliser un compromis entre le confort de l'utilisateur,
le poids du harnais d'encordement et sa compacité. De cette façon, le harnais est
polyvalent et l'utilisateur n'a pas besoin de multiplier ses équipements. Dans de
nombreuses activités, il est particulièrement avantageux d'utiliser un harnais qui
est le plus léger possible ce qui implique de choisir des solutions astucieuses pour
gagner quelques grammes.
Il est connu de fermer une ceinture ou un tour de cuisse au moyen d'un anneau qui
coopère avec une pièce allongée. La pièce allongée est insérée dans l'anneau puis
basculée pour fermer la ceinture ou le tour de cuisse et empêcher la désolidarisation
avec la boucle lorsque la ceinture ou le tour de cuisse est mis sous tension. Cependant,
cette configuration n'est pas réglable ce qui limite son intérêt.
[0006] Il est particulièrement important d'avoir un dispositif de réglage qui autorise plusieurs
tours de taille différents pour s'adapter aux multiples conditions d'utilisation tout
au long de l'année. Il en est de même pour la circonférence du tour de cuisse.
[0007] Il est connu du document
EP 1557198 des harnais qui comportent des tours de cuisse réglables. La circonférence du tour
de cuisse est définie par un bandeau de maintien sous la forme d'un cordon qui coopère
avec un serre-cordon fixé sur le tour de cuisse. Le serre-cordon applique une contrainte
de serrage sur le cordon. Cette solution n'est pas totalement satisfaisante car elle
est volumineuse et la tenue sous charge n'est pas considérée comme suffisante.
[0008] Il est également avantageux de prévoir un procédé d'utilisation qui est facile à
mettre en œuvre.
Objet de l'invention
[0009] L'invention a pour but de remédier à ces inconvénients et, en particulier, de proposer
un harnais qui possède un dispositif de réglage de la circonférence de la ceinture
ou d'au moins un tour de cuisse qui est compact et facile à utiliser.
[0010] Selon l'invention, ce but est atteint par un harnais comprenant des tours de cuisse
et une ceinture munie d'un dispositif de réglage de la circonférence de la ceinture.
Le harnais d'encordement est remarquable en ce que le dispositif de réglage de la
circonférence de la ceinture comporte un élément filaire élastique ayant une première
extrémité fixée à une première extrémité de la ceinture, une pièce ajourée montée
mobile sur l'élément filaire élastique, la pièce ajourée définissant un trou traversant
à travers lequel passe l'élément filaire élastique et une boucle fixée à la deuxième
extrémité de la ceinture, la boucle coopérant avec la pièce ajourée pour fermer la
ceinture.
[0011] L'élément filaire élastique forme une pluralité d'ondulations au repos, la pluralité
d'ondulations ayant une dimension latérale supérieure à la dimension latérale du trou
traversant pour bloquer la pièce ajourée. La pluralité d'ondulations se réduit ou
disparait lorsque l'élément filaire élastique est sous tension, la dimension latérale
de l'élément filaire élastique sous tension étant inférieure ou égale à la dimension
latérale du trou traversant pour autoriser le coulissement de la pièce ajourée.
[0012] Selon l'invention, ce but est également atteint par un harnais d'encordement comportant
une ceinture et des tours de cuisse munis d'un dispositif de réglage de la circonférence
d'au moins un tour de cuisse. Le harnais d'encordement est remarquable en ce que le
dispositif de réglage de la circonférence d'au moins un tour de cuisse comporte un
élément filaire élastique ayant une premier extrémité fixée à une première extrémité
du au moins un tour de cuisse, une pièce ajourée montée mobile sur l'élément filaire
élastique, la pièce ajourée définissant un trou traversant à travers lequel passe
l'élément filaire élastique et une boucle fixée à la deuxième extrémité du au moins
un tour de cuisse, la boucle coopérant avec la pièce ajourée pour fermer le au moins
un tour de cuisse.
[0013] L'élément filaire élastique forme une pluralité d'ondulations au repos, la pluralité
d'ondulations ayant une dimension latérale supérieure à la dimension latérale du trou
traversant pour bloquer la pièce ajourée. La pluralité d'ondulations se réduit ou
disparaît lorsque l'élément filaire élastique est sous tension, la dimension latérale
de l'élément filaire élastique sous tension étant inférieure ou égale à la dimension
latérale du trou traversant pour autoriser le coulissement de la pièce ajourée le
long de l'élément filaire élastique.
[0014] Préférentiellement, l'élément filaire élastique comporte une gaine réalisée dans
un matériau non étirable qui entoure une âme réalisée dans un matériau élastique,
la gaine formant les ondulations autour de l'âme ou l'élément filaire élastique est
un élément tissé à l'intérieur duquel sont tissés des fils élastiques et des fils
non élastiques, les fils élastiques ayant une longueur inférieure aux fils non élastiques.
Selon un développement de l'invention, une première extrémité de la gaine est fixée
à une première extrémité de l'âme et une deuxième extrémité de la gaine est fixée
à une deuxième extrémité de l'âme. La gaine est montée coulissante par rapport à l'âme
entre les première et deuxième extrémités.
[0015] De manière avantageuse, l'élément filaire élastique définit des ondulations ayant
une hauteur au moins égale à la deux fois la hauteur de la pièce ajourée.
[0016] Préférentiellement, l'élément filaire élastique définit une réduction de sa longueur
égale au moins à 33% entre une configuration étirée et une configuration non-étirée.
[0017] Dans un mode de réalisation particulier, l'épaisseur de la gaine est au moins égale
à 1/5 de la dimension latérale du trou traversant.
[0018] Selon un développement, l'élément filaire élastique possède une extrémité libre terminée
par un bourrelet empêchant la désolidarisation entre la pièce ajourée et l'élément
filaire élastique.
[0019] L'invention a également pour objet un procédé de réglage d'une ceinture ou d'un tour
de cuisse d'un harnais qui soit facile à mettre en œuvre avec un dispositif de réglage
compact.
[0020] Selon l'invention, ce but est atteint par un procédé de réglage comportant successivement
:
- fournir un harnais d'encordement selon l'une des configurations précédentes ;
- mettre en tension l'élément filaire élastique pour réduire ou faire disparaître les
ondulations ;
- déplacer la pièce ajourée pour définir la circonférence de la ceinture ou du au moins
un tour de cuisse et supprimer la mise sous tension de l'élément filaire élastique.
Description sommaire des dessins
[0021] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description
qui va suivre de modes particuliers de réalisation et de mise en œuvre de l'invention
donnés à titre d'exemples non limitatifs et représentés aux dessins annexés, dans
lesquels :
- la figure 1 illustre, de manière schématique, un harnais d'encordement muni d'une
ceinture et de tours de cuisse ;
- la figure 2 illustre, de manière schématique, un harnais d'encordement muni d'une
ceinture et de tours de cuisse munis de dispositifs de réglage ;
- la figure 3 illustre, de manière schématique, en coupe, un élément filaire élastique
sous tension muni d'une gaine entourant une âme en matériau élastique ;
- la figure 4 illustre, de manière schématique, en coupe, un élément filaire élastique
au repos muni d'une gaine entourant une âme en matériau élastique ;
- la figure 5 illustre, de manière schématique, en coupe, un élément filaire élastique
associé à une pièce ajourée mettant sous tension une partie de l'élément filaire élastique.
Description des modes de réalisation
[0022] Un harnais d'encordement 1 tel que celui représenté schématiquement à la figure 1
comporte une ceinture 2 dotée d'un tour de taille 2a associé à un dispositif de réglage
3 de la circonférence de la ceinture 2 qui peut réaliser également la fonction de
dispositif d'ouverture/fermeture de la ceinture 2.
[0023] Le harnais 1 possède également une paire de tours de cuisse 4, chaque tour de cuisse
4 étant préférentiellement relié à la partie dorsale de la ceinture 2 avantageusement
par deux sangles 5 élastiques ou non. Chaque tour de cuisse 4 est relié à la partie
ventrale par exemple par un pontet 6 via un anneau central 7. En alternative de réalisation
illustrée à la figure 2, chaque tour de cuisse 4 est fixé indépendamment à la partie
frontale de la ceinture 2.
[0024] Dans l'exemple de réalisation illustré à la figure 2, chaque tour de cuisse 4 est
associé à un dispositif de réglage 8 de la circonférence du tour de cuisse 4 qui,
dans cet exemple de réalisation réalise également la fonction de dispositif d'ouverture/fermeture
du tour de cuisse 4.
[0025] Comme représenté à la figure 2, le dispositif de réglage 3 est fixé en des première
et deuxième positions A et B sur une bande de support du tour de taille 2a. Par exemple,
le dispositif de réglage 3 est fixé par couture sur les deux extrémités de la ceinture
2.
[0026] Le dispositif de réglage 3 est configuré de manière à régler la circonférence du
tour de taille pour permettre un ajustement de la circonférence à la corpulence de
l'utilisateur. Une configuration identique est avantageusement utilisée pour le dispositif
de réglage 8 du tour de cuisse 4. Selon les configurations, le dispositif de réglage
3 de la circonférence de la ceinture 2 peut réaliser un dispositif d'ouverture/fermeture
de la ceinture 2 ou non. Dans ce dernier cas de figure, la ceinture 2 est toujours
fermée et sa circonférence est réglable. Il peut en être de même pour les dispositifs
de réglage 8 de la circonférence des tours de cuisse 4. Le harnais 1 est avantageusement
dépourvu de bretelles afin de réduire le poids du harnais 1 et son encombrement.
[0027] Afin d'avoir un harnais utilisable dans un plus grand nombre de situations, il est
avantageux d'avoir un dispositif de réglage 3 de la ceinture 2 et/ou un dispositif
de réglage 8 de tours de cuisse 4 en comparaison d'une architecture ou la ceinture
3 ou les tours de cuisse 4 sont à circonférence fixe.
[0028] Il est particulièrement intéressant d'avoir un dispositif de réglage simple à utiliser
et compact. Pour faciliter l'utilisation et la compacité, il est avantageux d'avoir
un nombre de pièces réduit lors du réglage de la circonférence. Il est également important
d'avoir une configuration qui assure la tenue mécanique suffisante du tour de cuisse
4 ou de la ceinture 2. Enfin, il est préférable d'avoir un dispositif de réglage qui
procure un nombre important de positions de réglage accessibles et donc un nombre
important de circonférences proposées.
[0029] La suite de la description traite principalement d'un dispositif de réglage 3 de
la ceinture 2, mais cela couvre également un dispositif de réglage 8 d'un tour de
cuisse 4 sauf indication contraire.
[0030] Dans une configuration particulière, le dispositif de réglage comporte un élément
filaire élastique qui coopère avec une pièce ajourée définissant un trou traversant.
La section du trou traversant est supérieure ou égale à celle de l'élément filaire
élastique sous tension et inférieure à celle de l'élément filaire au repos. L'élément
filaire passe au travers du trou de la pièce ajourée. Ainsi, en tirant sur l'élément
filaire élastique pour le tendre, la section de l'élément filaire diminue ce qui autorise
la translation de la pièce ajourée le long de l'élément filaire. Le fonctionnement
est opposé à celui du presse-cordon de l'art antérieur qui module la section du trou
traversant pour pincer l'élément filaire. Cette solution est plus compacte que celle
de l'art antérieur car la pièce ajourée est moins volumineuse que le presse-cordon.
[0031] Lorsque la pièce ajourée est soumise à une contrainte en traction le long de l'axe
longitudinal de l'élément filaire élastique, une partie de l'élément filaire se tend
et l'autre partie est au repos. Ces deux parties de l'élément filaire sont séparées
par la pièce ajourée. La partie de l'élément filaire soumise à la contrainte en traction
voit sa section se réduire et notamment dans la partie de l'élément filaire située
dans le trou traversant à proximité immédiate de la portion d'élément filaire sous
contrainte. Il existe alors une réduction de la surface de contact entre l'élément
filaire et la paroi interne du trou traversant pour maintenir la pièce ajourée dans
la position recherchée. L'autre partie de l'élément filaire non soumise à la tension
séparée de la première partie par la pièce ajourée n'est pas en mesure de maintenir
la pièce ajourée en position. Une telle configuration n'est pas satisfaisante pour
former un dispositif de réglage d'un tour de cuisse ou un dispositif de réglage d'une
ceinture car cette configuration ne permet pas de résister au déplacement d'une pièce
ajourée soumise une masse de 400kg ce qui peut être atteint lors d'une chute.
[0032] Pour améliorer la tenue mécanique, le dispositif de réglage 3 de la ceinture 2 possède
un élément filaire élastique 9 qui coopère avec une pièce ajourée 10. L'élément filaire
élastique 9 passe au travers d'un trou traversant 10a de la pièce ajourée 10. Selon
la valeur d'effort en tension appliqué à l'élément filaire selon l'axe longitudinal,
l'encombrement de l'élément filaire évolue, c'est-à-dire sa section perpendiculairement
à l'axe longitudinal.
[0033] L'élément filaire élastique 9 possède une première extrémité qui est fixée à une
première extrémité de la ceinture 2 ou d'un tour de cuisse. La pièce ajourée 10 est
montée mobile sur l'élément filaire élastique 9. La pièce ajourée 10 se déplace le
long de l'axe longitudinal de l'élément filaire élastique 9 préférentiellement entre
les première et deuxième extrémités opposées de l'élément filaire élastique 9. La
pièce ajourée 10 n'est pas montée fixement sur la ceinture 2 ou le tour de cuisse
4 ce qui autorise une plus grande liberté dans ses positions.
[0034] La pièce ajourée 10 coopère avec une boucle 11 fixée à la deuxième extrémité de la
ceinture 2 ou du tour de cuisse 4. La pièce ajourée 10 et la boucle 11 coopèrent pour
fermer la ceinture 2 ou le tour de cuisse 4 du harnais. La pièce ajourée 10 pénètre
à l'intérieur de la boucle 11 selon une première orientation et tourne pour empêcher
sa sortie hors de la boucle 11. Avantageusement, la boucle 11 est une boucle fixe,
c'est-à-dire à périmètre constant. La boucle 11 est fixée par un fil, par exemple
sous la forme d'une corde ou d'une sangle.
[0035] En utilisation, l'effort appliqué sur le dispositif de réglage 3,8 et qui cherche
à augmenter la circonférence provient en partie de la boucle 11. La boucle 11 vient
en appuie sur la pièce ajourée 10 qui est maintenue en position par l'élément filaire
élastique 9. La boucle 10 passe avantageusement par-dessus la pièce ajourée 10 de
sorte qu'elle appuie sur la pièce ajourée 10 et tend à faire tourner la pièce ajourée
10 par rapport à l'axe longitudinal de l'élément filaire élastique 9. La rotation
de la pièce ajourée 10 sous charge, rend plus difficile son déplacement le long de
l'axe longitudinal de l'élément filaire élastique 9. De manière avantageuse, la boucle
11 passe autour de l'élément filaire élastique 9.
[0036] La pièce ajourée 10 se déplace le long de l'axe longitudinal de l'élément filaire
élastique 9 lors de la phase de réglage puis est bloquée pour former une butée. La
butée définit la position de la boucle 11 le long de l'élément filaire élastique 9
et qui définit la circonférence de la ceinture du harnais 1. Il en est avantageusement
de même pour les tours de cuisse 4.
[0037] L'élément filaire élastique 9 est un élément qui est sous une forme ondulée ou de
zig-zag au repos et qui est sensiblement rectiligne sous tension. En d'autres termes,
lorsque l'élément filaire élastique 9 est non-étiré ou au repos, il forme une pluralité
d'ondulations. Lorsque l'élément filaire élastique 9 est étiré ou sous contrainte
en tension longitudinale, la pluralité d'ondulations est réduite ou disparaît. La
valeur de l'amplitude des ondulations est fonction de la valeur de l'effort en traction
appliqué sur l'élément filaire élastique 9 selon l'axe longitudinal.
[0038] Afin de former un dispositif de réglage 3/8 qui supporte des efforts en traction
plus importants sans que la pièce ajourée 10 ne se déplace, il est avantageux de faire
coopérer la pièce ajourée 10 avec un élément filaire élastique 9 qui forme des ondulations.
Dans la zone qui n'est pas sous contrainte en tension, au moins une ondulation est
présente. Dans la zone qui est sous contrainte, les ondulations ont disparu ou ont
été réduites.
[0039] Alors que dans l'art antérieur, la zone non contrainte est plane ou sensiblement
place ce qui nécessite d'appliquer une pression importante sur l'élément filaire élastique
9 pour bloquer sa position, selon l'invention la zone non contrainte possède une ou
plusieurs ondulations qui font face à la paroi latérale de la pièce ajourée 10. La
pièce ajourée 10 cherche à se déplacer selon la direction longitudinale de l'élément
filaire élastique 9 alors que l'ondulation est orientée différemment. L'effort appliqué
par la pièce ajourée en contact avec l'élément filaire élastique 9 n'est plus une
force de frottement mais une force qui cherche à déformer l'élément filaire élastique
9 et qui appuie sur l'ondulation. L'ondulation ou les ondulations s'opposent au déplacement
de la pièce ajourée car la pièce ajourée doit pousser sur les ondulations selon l'axe
longitudinal pour se déplacer.
[0040] L'effort appliqué sur la pièce ajourée 10 pour agrandir la circonférence de la ceinture
se traduit avantageusement par la mise en contact de la paroi latérale de la pièce
ajourée 10 avec une ondulation. La pièce ajourée 10 cherche à déplacer l'ondulation
ce qui n'est pas possible car le matériau formant l'ondulation est connecté à la première
extrémité de la ceinture et est déjà sous tension à cause de la pièce ajourée 10.
Par ailleurs, l'orientation du matériau formant l'ondulation est différente de l'orientation
de l'élément filaire élastique 9 dans la pièce ajourée 10. Il n'est donc pas aisé
d'insérer, de force, l'ondulation dans le trou traversant de la pièce ajourée 10 afin
de déplacer la pièce ajourée 10. Il convient également de remarquer que cette configuration
permet de définir de manière continue la valeur de la circonférence de la ceinture
ou du tour de cuisse. Sous charge, la boucle 11 est en contact avec l'élément filaire
élastique et avec la pièce ajourée 10.
[0041] La hauteur de l'ondulation, ou amplitude, est supérieure à la hauteur du trou traversant
aménagé dans la pièce ajourée 10 et à l'intérieur duquel circule l'élément filaire
élastique 9 pour que l'ondulation vienne en contact de la paroi latérale de la pièce
ajourée 10. Lorsque l'élément filaire élastique 9 est sous contrainte en tension,
il est également possible de prévoir que des ondulations soient présentes dont la
hauteur ou amplitude est inférieure à celle du trou traversant.
[0042] La présence d'une ondulation implique un surplus de matière en face de la pièce ajourée
10 ce qui nécessite l'application d'une contrainte importante pour pouvoir déplacer
la pièce ajourée 10. Une partie de l'ondulation vient en contact de la paroi latérale
de la pièce ajourée 10 ce qui crée un frottement supplémentaire sur la paroi latérale
de la pièce ajourée 10.
[0043] De manière avantageuse illustrée aux figures 3, 4 et 5, l'élément filaire élastique
9 comprend avantageusement une gaine tubulaire 12, réalisée essentiellement dans un
matériau non étirable, ainsi qu'un ensemble de fils élastiques 13 formant une âme
élastique. La longueur de la gaine tubulaire 12 définit la longueur de l'élément filaire
élastique 9 lorsqu'il est étiré. Les fils élastiques 13 s'étendent lorsque l'élément
filaire élastique 9 est mis sous tension.
[0044] Le matériau non étirable, est par exemple du polyamide ou du polyester haute ténacité,
et possède une capacité d'allongement très faible en condition normale d'utilisation
de l'élément filaire élastique 9. Cette capacité est très inférieure à celle du matériau
élastique constitutif des fils 13, à savoir par exemple un élastomère tel du latex
ou du lycra™, par exemple au moins dix fois inférieure.
[0045] Lors de la mise sous contrainte de l'élément filaire élastique 9, la pièce ajourée
10 vient en appui sur une ondulation ce qui bloque la pièce ajourée. La pièce ajourée
appuie sur l'ondulation ce qui applique une contrainte en tension sur la gaine tubulaire
12. L'ondulation est formée par les fils élastiques 13 non contraints ou faiblement
contraints après la pièce ajourée 10. Les fils élastiques 13 cherchent à retrouver
un état non contraint et la gaine 12 présentant une longueur supérieure à la longueur
des fils 13 non contraint empêche la réalisation de cet état ce qui définit les ondulations.
L'ondulation est associée à une contrainte appliquée par les fils élastiques 13 qui
s'opposent au déplacement de la pièce ajourée 10. Cette contrainte associée au changement
de direction de la gaine en sortie du trou traversant permet de supporter des efforts
en tension beaucoup plus important que les configurations de l'art antérieur. De manière
schématique, l'âme élastique est présentée rectiligne dans la zone non contrainte,
mais elle présente en réalité des oscillations liées à l'équilibre des efforts entre
l'âme élastique qui cherche à réduire sa longueur et la gaine 12 qui se replie pour
former les ondulations.
[0046] Dans un mode de réalisation avantageux illustré à la figure 3, une première extrémité
de la gaine 12 est fixée à une première extrémité de l'âme formée par les fils 13
et une deuxième extrémité de la gaine 12 est fixée à une deuxième extrémité de l'âme.
La gaine 12 est montée coulissante par rapport à l'âme entre les premières et deuxième
extrémités.
[0047] La gaine 12 peut coulisser par rapport à l'âme en tout point entre les première et
deuxième extrémités. Au repos, la gaine 12 et avantageusement l'âme élastique 13 forment
une pluralité d'ondulations entre les deux extrémités de l'élément filaire élastique
9. De préférence, les ondulations de la gaine 12 sont disposées alternativement de
part et d'autre de l'âme. Lorsque l'élément filaire élastique 9 est au repos, il existe
une force appliquée par la gaine 12 sur les fils élastiques pour former les ondulations.
[0048] En utilisant une gaine 12 libre de mouvement par rapport à l'âme selon la direction
longitudinale, le point de contact entre la pièce ajourée 10 et la gaine 12 définit
la zone sous contrainte et la zone non contrainte. La gaine 12 et avantageusement
l'âme élastique dans la zone non contrainte se réorganisent par rapport aux fils élastiques
13 pour reformer des ondulations qui vont s'opposer au déplacement de la pièce ajourée
10.
[0049] Dans une configuration particulière, l'élément filaire élastique 9 définit des ondulations
ayant une hauteur au moins égale à deux fois la hauteur de l'ouverture traversante
10a de la pièce ajourée 10. L'ondulation vient en face de la paroi latérale depuis
la cavité traversante 10a jusqu'à l'extrémité et qui procure du frottement et rend
plus compliquée la déformation de l'ondulation pour s'insérer dans la cavité traversante
10a.
[0050] En position de repos illustré à la figure 4, la hauteur de l'élément filaire élastique
9, c'est-à-dire la distance qui sépare deux sommets opposés de deux ondulations opposées
est au moins deux fois supérieure à l'épaisseur de l'élément filaire élastique 9 lorsqu'il
est rectiligne, préférentiellement au moins cinq fois supérieure et encore plus préférentiellement
au moins dix fois supérieure. De cette manière, les vagues formées par la gaine 12
sont suffisamment importantes pour ne pas pouvoir entrer de force dans le trou traversant
10a. La modulation de l'effort selon l'axe longitudinal permet de moduler l'amplitude
des ondulations de manière importante et donc de moduler l'encombrement de l'élément
filaire élastique 9 face au trou traversant.
[0051] La gaine 12 définit une section interne qui contient les fils élastiques 13. Il est
particulièrement avantageux de prévoir que lorsque l'élément filaire 9 est sous tension,
les ondulations ayant disparu, dans un plan de coupe perpendiculaire à l'axe longitudinal
de l'élément filaire élastique 9, la surface occupée par les fils élastiques 13 est
inférieure à 90% de la surface interne de la gaine 12. La surface occupée par les
fils 13 est au moins égale à 15% de la surface interne de la gaine 12.
[0052] Il est avantageux d'avoir une gaine 12 dont l'épaisseur est au moins égale à 1/5
de la hauteur du trou traversant. L'épaisseur de la gaine est la distance qui sépare
la face interne et la face externe de la gaine 12. Avec une telle épaisseur de gaine
12, dans la position de repos, la gaine 12 s'oppose efficacement au déplacement de
la pièce ajourée 10. L'épaisseur de l'ondulation bloque efficacement le déplacement
de la pièce ajourée 10.
[0053] Il est également avantageux de prévoir que l'élément filaire élastique 9 soit configuré
pour avoir une réduction de sa longueur au moins égale à 33% entre son état étiré
et son état non étiré, c'est-à-dire au repos. Un tel taux minimal de réduction permet
d'avoir un surplus de gaine 12 et donc des ondulations formées par la gaine 12 qui
sont suffisamment profondes et hautes pour bloquer le déplacement de la pièce ajourée
10. De manière avantageuse, la réduction de longueur est au moins égale à 50% entre
la position étirée et la position non étirée.
[0054] Il est particulièrement avantageux d'avoir un élément filaire 9 sous la forme d'une
sangle de section rectangulaire. Avec une sangle, la largeur de la sangle évolue peu
entre sa configuration étirée et sa configuration non-étirée. Seule l'épaisseur ou
hauteur de la sangle évolue de manière conséquente. Cette configuration permet de
définir l'orientation de la pièce ajourée 10 en utilisant un trou traversant dont
la section est sensiblement complémentaire de la section de l'élément filaire élastique
9 dans sa configuration étirée.
[0055] Dans un mode de réalisation avantageux, la pièce ajourée 10 est dépourvue de moyens
d'application d'une pression sur les fils élastiques 13. En d'autres termes, la pièce
ajourée 10 n'est pas et ne possède pas un presse-cordon comme dans l'art antérieur.
Le maintien en place est réalisé au moyen de la force appliquée par l'ondulation qui
s'oppose au déplacement de la pièce ajourée 10 et non au moyen de la pression appliquée
par le presse-cordon sur les fils élastiques 13.
[0056] Dans une configuration avantageuse, le trou traversant 10a aménagé dans la pièce
ajourée 10 définit un trou traversant rectiligne entre les deux extrémités de l'élément
filaire élastique 9 d'une extrémité à l'autre de la pièce ajourée 10 lorsque l'élément
filaire élastique 9 est sous tension selon son axe longitudinal. Cette configuration
est différente de celles de l'art antérieur où une sangle passe au travers de deux
trous traversants décalés l'un de l'autre de sorte que la sangle change de direction
entre les deux trous traversants. Le changement de direction introduit deux zones
de frottement entre la sangle et les arêtes des deux trous traversants. La pièce ajourée
peut également comporter plusieurs trous traversants colinéaires. Dans les configurations
de l'art antérieur, la force appliquée par l'utilisateur pour ouvrir ou fermer la
ceinture ou le tour de cuisse sera identique car il faut vaincre la même force de
frottement sur l'élément filaire. Au contraire selon l'invention, une partie de l'élément
filaire est sous tension ce qui diminue ou élimine les ondulations. Il est alors plus
facile de déplacer la pièce ajourée vers la zone tendue que vers la zone non tendue.
Le différentiel d'effort favorise une meilleure compréhension du produit par l'utilisateur
en comparaison des systèmes de serrage conventionnels par sangle.
[0057] De manière avantageuse, dans un plan de coupe perpendiculaire à l'axe longitudinal
de l'élément filaire élastique 9, la surface occupée par les fils 13 et par la gaine
12 est inférieure ou égale à la surface définie par le trou traversant sous étirement
et au repos.
[0058] Dans un mode de réalisation particulier, l'élément filaire élastique 9 est formé
par un élément tissé, par exemple une sangle ou une corde, à l'intérieur duquel sont
tissés des fils élastiques 13 et des fils non élastiques. Les fils élastiques 13 sont
tissés par exemple sous tension afin de former des ondulations au repos. Il est avantageux
d'utiliser une sangle car les ondulations sont mieux maitrisées. La longueur des fils
élastiques est inférieure à la longueur des fils non élastique de sorte qu'au repos
les fils élastiques génèrent des oscillations.
[0059] Dans un mode de réalisation particulier, l'élément filaire élastique 9 est sous la
forme d'une sangle ou d'un cordon. Préférentiellement, l'élément filaire élastique
9 possède une section carrée ou rectangulaire sous tension. Les ondulations sont présentes
sur deux faces opposées de la gaine.
[0060] De manière avantageuse illustré à la figure 3, l'élément filaire élastique 9 possède
une extrémité libre terminée par un bourrelet 14 empêchant la désolidarisation entre
la pièce ajourée 10 et l'élément filaire élastique 9.
[0061] La pièce ajourée 10 peut être réalisée dans un matériau quelconque tel qu'un matériau
plastique, un métal ou du bois. La figure 5 illustre en vue de coupe longitudinale
et transversale, la pièce ajourée 10 qui définit un anneau.
1. Harnais d'encordement (1) comportant des tours de cuisse (4) et une ceinture (2) munie
d'un dispositif de réglage (3) de la circonférence de la ceinture (2), le dispositif
de réglage (3) de la circonférence de la ceinture (2) comportant :
- un élément filaire (9) ayant une premier extrémité fixée à une première extrémité
de la ceinture (2),
- une pièce ajourée (10) montée mobile sur l'élément filaire (9), la pièce ajourée
(10) définissant un trou traversant (10a) à travers lequel passe l'élément filaire
(9), le trou traversant (10a) débouchant sur deux parois latérales opposées de la
pièce ajourée (10),
harnais d'encordement (1) caractérisé en ce que :
- l'élément filaire (9) est un élément filaire élastique formant une pluralité d'ondulations
au repos, la pluralité d'ondulations ayant une première amplitude selon une première
direction, la première amplitude étant supérieure à une dimension latérale du trou
traversant mesurée selon la première direction, une ondulation venant en contact d'une
des parois latérales de la pièce ajourée pour bloquer la pièce ajourée (10) le long
de l'élément filaire élastique (9), et dans lequel l'amplitude de la pluralité d'ondulations
est réduite ou la pluralité d'ondulations disparait lorsque l'élément filaire (9)
est sous tension selon son axe longitudinal, l'épaisseur de l'élément filaire (9)
sous tension étant inférieure ou égale à la dimension latérale du trou traversant
de manière à autoriser le coulissement de la pièce ajourée (10) le long de l'élément
filaire élastique (9), l'épaisseur de l'élément filaire élastique (9) sous tension
étant mesurée selon la première direction, et en ce que
- une boucle (11) est fixée à la deuxième extrémité de la ceinture (2), la boucle
(11) venant en appui sur la pièce ajourée (10) pour fermer la ceinture (2), la boucle
(11) définissant un passage ayant une première section et la pièce ajourée (10) ayant
une forme apte à traverser le passage dans une première orientation et pour empêcher
de traverser le passage dans une seconde orientation.
2. Harnais d'encordement (1) comportant une ceinture (2) et des tours de cuisse (4) munis
d'un dispositif de réglage (8) de la circonférence d'au moins un tour de cuisse (4),
le dispositif de réglage (8) de la circonférence d'au moins un tour de cuisse (4)
comportant :
- un élément filaire (9) ayant une premier extrémité fixée à une première extrémité
du au moins un tour de cuisse (4),
- une pièce ajourée (10) montée mobile sur l'élément filaire (9), la pièce ajourée
(10) définissant un trou traversant (10a) à travers lequel passe l'élément filaire
(9), le trou traversant (10a) débouchant sur deux parois latérales opposées de la
pièce ajourée (10),
harnais d'encordement (1) caractérisé en ce que :
- l'élément filaire (9) est un élément filaire élastique formant une pluralité d'ondulations
au repos, la pluralité d'ondulations ayant une première amplitude selon une première
direction, la première amplitude étant supérieure à une dimension latérale du trou
traversant mesurée selon la première direction, une ondulation venant en contact d'une
des parois latérales de la pièce ajourée pour bloquer la pièce ajourée (10) le long
de l'élément filaire élastique (9), et dans lequel l'amplitude de la pluralité d'ondulations
est réduite ou la pluralité d'ondulations disparait lorsque l'élément filaire (9)
est sous tension selon son axe longitudinal, l'épaisseur de l'élément filaire (9)
sous tension étant inférieure ou égale à la dimension latérale du trou traversant
de manière à autoriser le coulissement de la pièce ajourée (10) le long de l'élément
filaire élastique (9), l'épaisseur de l'élément filaire élastique (9) sous tension
étant mesurée selon la première direction, et en ce que
- une boucle (11) est fixée à la deuxième extrémité du au moins un tour de cuisse
(4),), la boucle (11) venant en appui sur la pièce ajourée (10) pour fermer le au
moins un tour de cuisse (4), la boucle (11) définissant un passage ayant une première
section et la pièce ajourée (10) ayant une forme apte à traverser le passage dans
une première orientation et pour empêcher de traverser la passage dans une seconde
orientation.
3. Harnais d'encordement (1) selon l'une des revendications 1 et 2 dans lequel l'élément
filaire (9) comporte une gaine (12) réalisée dans un matériau non étirable qui entoure
une âme réalisée dans un matériau élastique, la gaine (12) formant les ondulations
autour de l'âme ou l'élément filaire (9) est un élément tissé à l'intérieur duquel
sont tissés des fils élastiques et des fils non élastiques, les fils élastiques ayant
une longueur inférieure aux fils non élastiques.
4. Harnais d'encordement (1) selon l'une des revendications 1 et 2 dans lequel l'élément
filaire (9) comporte une gaine (12) réalisée dans un matériau non étirable qui entoure
une âme réalisée dans un matériau élastique, la gaine (12) formant les ondulations
autour de l'âme et dans lequel une première extrémité de la gaine (12) est fixée à
une première extrémité de l'âme et une deuxième extrémité de la gaine (12) est fixée
à une deuxième extrémité de l'âme et dans lequel la gaine (12) est montée coulissante
par rapport à l'âme entre les premières et deuxième extrémités.
5. Harnais d'encordement (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel
l'élément filaire (9) définit des ondulations ayant une hauteur au moins égale à deux
fois la dimension latérale de la pièce ajourée (10) selon la première direction.
6. Harnais d'encordement (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel
l'élément filaire (9) définit une réduction de sa longueur égale au moins à 33% entre
une configuration étirée et une configuration non-étirée.
7. Harnais d'encordement (1) selon la revendication précédente dans lequel l'épaisseur
de la gaine (12) est au moins égale à 1/5 de la dimension latérale (3) du trou traversant.
8. Harnais d'encordement (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes dans
lequel l'élément filaire (9) possède une extrémité libre terminée par un bourrelet
(14) empêchant la désolidarisation entre la pièce ajourée (10) et l'élément filaire
(9).
9. Procédé d'utilisation d'un harnais d'encordement comportant les étapes suivantes :
- fournir un harnais d'encordement selon l'une des revendications précédentes ;
- mettre en tension l'élément filaire (9) pour réduire ou faire disparaître les ondulations
;
- déplacer la pièce ajourée (10) pour définir la circonférence de la ceinture (2)
ou du au moins un tour de cuisse (4) et supprimer la mise sous tension de l'élément
filaire (9) de sorte qu'une ondulation venant en contact d'une des parois latérales
de la pièce ajourée pour bloquer la pièce ajourée (10) le long de l'élément filaire
élastique (9).