[0001] La présente invention concerne un bracelet à maillons élastique, notamment pour montre,
comprenant deux rangées de maillons latéraux, chaque maillon d'une rangée de maillons
latéraux étant relié à un maillon de l'autre rangée de maillons latéraux par deux
tiges agencées perpendiculairement à la direction longitudinale du bracelet, et comprenant
au moins une rangée de maillons centraux articulés chacun sur deux tiges reliées à
des maillons latéraux différents, les maillons centraux comportant chacun une enveloppe
tubulaire qui est orientée parallèlement aux tiges et qui est fermée d'un côté au
moins par un insert dans lequel on a aménagé au moins un passage agencé pour permettre
aux deux tiges sur lesquelles est articulé le maillon central de traverser l'insert,
au moins une des deux tiges sur lesquelles est articulé le maillon central étant en
outre sollicitée, en direction de l'autre tige, par au moins un élément élastique
logé dans l'enveloppe tubulaire.
ART ANTERIEUR
[0002] On connait des bracelets à maillons élastique qui correspondent à la définition ci-dessus.
Le document de brevet
CH 648 818 notamment décrit un bracelet à maillons élastique conforme à la définition ci-dessus
et dont chaque maillon central comporte un logement central traversant le maillon
de part en part perpendiculairement à la direction longitudinale du bracelet. Le logement
est partiellement fermé d'un côté par une paroi percée d'une première fente longitudinale,
et un insert percé d'une deuxième fente longitudinale est prévu pour permettre de
refermer partiellement également l'autre côté du logement. Deux vis qui sont reliées
à des paires de maillons latéraux différentes pénètrent dans le logement central par
la première fente longitudinale, et en ressortent par la deuxième fente, de sorte
qu'elles traversent le maillon central de part en part. Deux ressorts de compression
sont encore agencés à l'intérieur du logement central. Ces ressorts sont disposés
parallèlement à la direction longitudinale du bracelet, dans le prolongement l'un
de l'autre. Enfin les deux vis qui traversent le maillon central sont insérées de
manière à ce que les ressorts se trouvent respectivement compressés entre les deux
extrémités du logement central, d'une part, et les deux vis, d'autre part. Grâce à
la présence de la première et de la deuxième fente longitudinale, les deux vis sur
lesquelles le maillon central est articulé ont la possibilité de se décaler transversalement
(parallèlement à la direction longitudinale du bracelet) de manière à s'écarter plus
ou moins l'une de l'autre à l'encontre des deux ressorts de compression. On comprendra
que cette dernière caractéristique permet à ce bracelet connu de s'allonger sous l'effet
d'une force de traction.
[0003] Le bracelet à maillons élastique de l'art antérieur qui vient d'être décrit comporte
certains défauts. En effet, les deux vis sur lesquelles un maillon central est articulé
pénètrent et ressortent de part et d'autre du logement central en empruntant les mêmes
deux fentes longitudinales. Ainsi, la seule borne limitant le décalage transversal
d'une vis le long des fentes longitudinales est la présence de l'autre vis qui est
elle-même sollicitée dans l'autre sens par le ressort qui lui est associé. Les deux
vis peuvent donc en théorie venir buter l'une contre l'autre à mi-longueur des fentes
longitudinales. On pourrait penser que la présence des maillons latéraux du bracelet
permettrait d'empêcher un tel rapprochement des vis. En effet, lorsque les deux vis
qui traversent la même fente longitudinale se rapprochent l'une de l'autre, la paire
de maillons latéraux reliés par l'une de ces deux vis et la paire de maillons latéraux
reliés par l'autre vis se rapprochent également l'une de l'autre, jusqu'au point où
les deux paires de maillons latéraux finissent par buter l'une contre l'autre. L'expérience
montre toutefois que la force exercée par le ressort de compression sur une vis est
souvent suffisante pour faire pivoter la paire de maillons latéraux reliés par la
vis de 90° autour de cette dernière. En raison de cette propension des paires de maillons
extérieurs à pivoter par rapport aux maillons centraux, le bracelet à maillons élastique
qui vient d'être décrit à tendance à se recroqueviller de manière inesthétique lorsqu'il
n'est pas porter.
[0004] Une solution à ce dernier problème est d'utiliser des ressorts de compression « faibles
». On comprendra toutefois que si la force exercée par les ressorts des maillons n'est
pas suffisante pour supporter le poids du bracelet, ce dernier va demeurer détendu
en permanence. Le porteur de la montre n'aura alors pas d'autre choix que de le porter
flottant à la manière d'une gourmette.
BREF EXPOSE DE L'INVENTION
[0005] Un but de la présente invention est de remédier aux inconvénients de l'art antérieur
qui viennent d'être expliqués. La présente invention atteint ce but ainsi que d'autres
en fournissant un bracelet à maillons élastique conforme à la revendication 1 annexée.
[0006] Conformément à l'invention, les inserts qui ferment un côté au moins de chaque maillon
central présentent deux passages agencés de manière à recevoir chacun une des deux
tiges qui traversent l'insert. Au moins un des deux passages est dimensionné de manière
à recevoir et guider la tige avec un certain jeu orienté parallèlement à la direction
longitudinale du bracelet. De plus, les deux passages sont séparés l'un de l'autre
par un entre-deux délimité par deux surfaces d'appui orientées dos à dos. On comprendra
que les deux surfaces d'appui d'un insert jouent le rôle de butées permettant de maintenir
les deux tiges, sur lesquelles est articulé un maillon central, à l'écart l'une de
l'autre. Grâce à cette caractéristique, un bracelet à maillons élastique selon l'invention
présente le même aspect qu'un bracelet ordinaire lorsqu'il n'est pas porté.
[0007] Conformément à l'invention encore, les éléments élastiques qui sont logés dans les
enveloppes tubulaires des maillons centraux sont précontraints, de sorte que la force
avec laquelle ils rappellent au moins une des deux tiges sur lesquelles sont articulés
les maillons centraux contre la surface d'appui correspondante est égale à au moins
la moitié du poids total du bracelet, y-compris le poids de tout accessoire attaché
au bracelet (par exemple, dans le cas d'un bracelet de montre, le poids de la montre-bracelet
dans son ensemble). On comprendra qu'en raison de cette caractéristique, une force
de traction exercée sur le bracelet doit dépasser la force avec laquelle les éléments
élastiques sont précontraints avant que le bracelet ne commence à s'allonger. De plus,
la force de traction exercée par la pesanteur sur les maillons du bracelet, lorsqu'il
est suspendu par son fermoir, est égale à la moitié du poids total du bracelet. On
comprendra donc que le fait que les ressorts soient précontraints permet au bracelet
de conserver sa longueur minimale lorsqu'il est suspendu par son fermoir. Ainsi, bien
que la longueur du tour de poignet d'un individu soit variable, en fonction de la
météo notamment, le bracelet de l'invention est toujours ajusté de manière à la fois
esthétique et confortable.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0008] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la
lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif,
et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective éclatée d'une portion d'un bracelet à maillons
élastique qui est conforme à un mode de réalisation particulier de l'invention ;
- les figures 2A et 2B sont deux vues partielles en coupe transversale, respectivement
verticale et horizontale, qui montrent un même assemblage constitué d'un maillon central,
de deux goupilles et de deux maillons latéraux du bracelet de la figure 1; le maillon
central étant articulé sur une des deux goupilles, et les deux goupilles étant fixées
par leurs extrémités aux deux maillons latéraux ;
- la figure 3 est une vue de côté d'un maillon central du bracelet de la figure 1 ;
- la figure 4 est une vue en perspective d'un ressort de traction qui constitue une
première variante d'élément élastique adapté pour être logé dans l'enveloppe tubulaire
de chacun des maillons centraux du bracelet de la figure 1 ;
- la figure 5 est une vue en perspective d'un ressort de compression double qui constitue
une deuxième variante d'élément élastique adapté pour être logé dans l'enveloppe tubulaire
de chacun des maillons centraux du bracelet de la figure 1 ;
- la figure 6 est une vue en coupe verticale montrant le ressort de compression double
de la figure 5 agencé à l'intérieur de l'enveloppe tubulaire d'un des maillons centraux
du bracelet de la figure 1.
DESCRIPTION DETAILLEE D'UN MODE REALISATION
[0009] La figure 1 est une vue en perspective éclatée d'une portion d'un bracelet élastique
à maillons métalliques qui est conforme à un mode de réalisation exemplaire de l'invention.
Selon une variante préférée de ce premier mode de réalisation, le bracelet du présent
exemple est un bracelet de montre. On peut voir que ce bracelet comprend deux rangées
de maillons latéraux (respectivement référencés 4a et 4b), et que chaque maillon 4a
d'une rangée de maillons latéraux est prévu pour être relié à un maillon 4b de l'autre
rangée de maillons latéraux par deux tiges ou goupilles (référencées 3) agencées perpendiculairement
à la direction longitudinale du bracelet. Le bracelet comprend encore une rangée de
maillons centraux articulés chacun sur deux goupilles reliées à des maillons latéraux
4a, 4b différents. Les maillons centraux comportent une enveloppe tubulaire 1 orientée
perpendiculairement à la direction longitudinale du bracelet. Conformément au mode
de réalisation qui fait l'objet de la présente description, ces enveloppes tubulaires
sont réalisées en métal, de préférence en métal précieux. On notera qu'il est possible
de réaliser les enveloppes 1 de manière relativement aisée. Elles peuvent par exemple
être obtenues par extrusion puis coupées à la longueur voulue et polies.
[0010] On peut voir que les deux ouvertures d'extrémité des enveloppes tubulaires 1 des
maillons centraux sont prévues pour recevoir deux inserts 2a et 2b qui peuvent par
exemple être chassés à force dans les extrémités des tubes. Les inserts 2a, 2b sont
de préférence réalisés en matière plastique, par exemple en polyuréthane. En se référant
toujours à la même figure, on peut comprendre que chaque maillon central du bracelet
renferme un compartiment 5 qui est agencé dans la partie médiane de l'enveloppe tubulaire
1 entre les deux inserts 2a et 2b (un seul compartiment 5 est montré dans la figure
1 à l'intérieur du troisième maillon central qui est représenté en écorché). Dans
l'exemple illustré, les deux inserts occupent environ 60% de l'espace vide à l'intérieur
de l'enveloppe tubulaire 1, et le compartiment 5 occupent les 40% restant. Enfin,
conformément à l'invention, les inserts 2a, 2b présentent chacun deux passages 11
qui sont agencés dans le prolongement des deux passages de l'autre insert, de façon
à permettre aux deux tiges 3 qui sont insérées dans un maillon central de traverser
les deux inserts.
[0011] En se référant toujours à la figure 1, on peut voir que les extrémités des goupilles
3 comportent des striures longitudinales qui sont prévues pour être chassées à force
dans des perçages borgnes des maillons latéraux 4a, 4b. On notera que deux goupilles
3 qui traversent un même maillon central sont chacune chassées à force dans deux maillons
latéraux 4a et deux maillons latéraux 4b différents, de façon à former la chaîne du
bracelet. L'homme du métier comprendra que, selon d'autres modes de réalisation, les
extrémités des tiges pourraient être rendues solidaires des maillons latéraux d'une
autre manière. Les tiges pourraient par exemple être soudées ou collées, ou encore
être filetées et vissées dans des trous taraudés des maillons latéraux.
[0012] Les figures 2A et 2B sont deux vues partielles en coupe transversale, respectivement
verticale et horizontale, qui montrent un même assemblage constitué d'un maillon central,
de deux goupilles 3a, 3b et de deux maillons latéraux 4a, 4b du bracelet de la figure
1; le maillon central étant articulé sur une des deux goupilles (référencée 3a), et
les deux goupilles étant fixées chacune par leurs deux extrémités aux deux maillons
latéraux 4a, 4b.
[0013] Comme déjà mentionné, le maillon central est formé d'une enveloppe tubulaire 1 et
de deux inserts 2a et 2b. En se référant maintenant à la figure 2B, et simultanément
à la figure 3 qui est une vue de côté du maillon central des figures 2A et 2B, on
peut comprendre en outre que les deux passages 11 aménagés dans chacun des inserts
2a, 2b sont constitués par deux trous profilés et traversants qui sont parallèles
l'un avec l'autre. La figure 3 montre en outre que le profil en section transversale
des deux passages est en forme d'oblong. On peut voir de plus que les deux oblongs
sont tournés de manière à ce que leur axe longitudinal soit confondu avec un axe horizontal
A-A qui relie les centres des deux goupilles 3 qui traversent les inserts 2a, 2b (figure
2A et 3). On notera d'autre part, que les figures 2B et 2B montrent une situation
dans laquelle la goupille 3a se trouve en appui contre la paroi intérieure d'un des
deux passages 11, au niveau de la zone (référencée 15a) de cette paroi, qui est la
plus proche de l'autre passage 11. En effet, conformément à l'invention, l'insert
2a comporte deux surfaces d'appui 15a, 15b agencées entre les passages 11 et orientées
dos à dos. Les deux surfaces d'appui sont prévues comme butées à l'intention des deux
goupilles qui traversent les inserts 2a, 2b (une seule de ces goupilles (référencée
3a) étant représentée dans les figures 2A et 2B). La présence des deux surfaces d'appui
15 permet de maintenir les deux goupilles 3 qui traversent le même maillon central
à au moins une distance minimum l'une de l'autre. On comprendra que, dans l'exemple
illustré, les surfaces d'appui 15 sont chacune constituées par la portion du bord
d'un passage 11 qui est la plus rapprochée de l'autre passage 11.
[0014] En se référant toujours aux mêmes figures, on peut noter que le diamètre extérieur
des goupilles 3a, 3b est ajusté à la plus petite largeur des passages 11. On comprendra
que chaque goupille a ainsi la possibilité de pivoter axialement sur elle-même à l'intérieur
du maillon central qu'elle traverse, de sorte que l'assemblage formé par la goupille
et les deux passages 11 qu'elle traverse pour pénétrer et pour ressortir d'un maillon
central, constitue une sorte de charnière agencée pour remplir une fonction d'articulation
entre un maillon central et une paire de maillons latéraux 2a, 2b du bracelet. On
comprendra d'autre part qu'en raison de la forme oblongue du profil de chaque passage
11, les goupilles 3 ont également la possibilité de riper à frottement gras, à l'intérieur
des passages, dans la direction longitudinale du bracelet. On comprendra que cette
caractéristique donne la possibilité de faire varier la distance séparant les deux
goupilles 3 entre une distance minimum qui correspond à une situation où les deux
goupilles se trouvent respectivement en butée contre les surfaces d'appui 15a et 15b,
et une distance maximum qui correspond à une situation contraire (non représentée),
où les deux goupilles buttent respectivement contre les parties (respectivement référencées
13a et 13b) des parois des deux passages 11 qui se trouvent à l'opposé des surfaces
d'appui 15a, 15b. À titre d'exemple, la différence entre la valeur minimum et la valeur
maximum de la distance qui sépare les deux goupilles 3 pourrait être d'environ 0,6mm.
Dans ces conditions, on comprendra que, dans le présent exemple, chaque goupille 3
à la la possibilité de riper transversalement sur une distance de 0.3mm à l'intérieur
du passage 11 dans lequel elle est insérée.
[0015] Dans l'exemple illustré, les deux passages 11 qui traversent un insert (2a ou 2b)
ont les mêmes dimensions et le même profil. On comprendra toutefois que, conformément
à d'autres modes de réalisation de l'invention, les profils des deux passages pourraient
être différents. En particulier, les passages pourraient être conformés de manière
à ce que seulement une des deux goupilles ait la possibilité de riper parallèlement
à l'axe longitudinal du bracelet. L'autre goupille serait alors insérée dans un passage
présentant un profil circulaire et dont le diamètre serait ajusté à celui de la goupille.
Cette deuxième goupille aurait donc la possibilité de pivoter axialement sur elle-même,
mais n'aurait pas la possibilité de riper transversalement.
[0016] Conformément à l'invention, au moins une des deux goupilles 3 sur lesquelles est
articulé un maillon central est rappelée, par un élément élastique, contre une des
deux surfaces d'appui 15a, 15b de l'insert qui ferme un côté de l'enveloppe tubulaire
1 du dit maillon central. De plus, comme déjà mentionné en relation avec la figure
1, dans le présent exemple, chacun des deux côtés de l'enveloppe tubulaire est fermé
par insert, et chaque maillon central du bracelet renferme un compartiment 5 qui est
agencé dans la partie médiane de l'enveloppe tubulaire 1 entre les deux inserts 2a,
2b. En se référant maintenant plus particulièrement aux figures 2A et 2B, on peut
comprendre que le compartiment 5 est prévu pour servir de logement à au moins un élément
élastique agencé pour solliciter au moins une des deux goupilles 3, en direction de
l'autre goupille.
[0017] La figure 4 est une vue en perspective d'un ressort de traction 17, qui constitue
une première variante du dit au moins un élément élastique adapté pour être logé dans
l'enveloppe tubulaire 1 de chacun des maillons centraux du bracelet. Comme on peut
le voir, la forme extérieure générale du ressort de traction 17 est celle d'un parallélépipède
rectangle dont les dimensions sont choisies de manière à permettre de le loger dans
le compartiment 5 à l'intérieur d'un maillon central. Le ressort 17 illustré est un
ressort de traction et ses deux extrémités sont agencées pour être accrochées aux
deux goupilles 3 qui traversent le maillon central. A cet effet, les extrémités du
ressort 17 comprennent chacune un passage cylindrique (référencés respectivement 19a
et 19b) dans lequel vient s'insérer une des deux goupilles 3. On peut noter en outre
que les passages cylindriques 19a et 19b sont orientés parallèlement aux deux grandes
faces (la face inférieure et la face supérieure du parallélépipède rectangle formé
par le ressort), et également orientés parallèlement aux deux petites faces (les deux
extrémités opposées du parallélépipède rectangle). La figure 4 montre de plus que
le ressort de traction 17 comporte une partie élastique 21, en forme de serpentin
rectangulaire, qui est intercalée entre les deux passages cylindriques 19a, 19b. L'homme
du métier comprendra que le ressort 17 et son serpentin peuvent par exemple être réalisés
à partir d'un tronçon de profilé rectangulaire. Il faut préciser en outre que, selon
d'autre mode de réalisation, l'élément élastique de l'invention pourrait ne pas être
constitué par un ressort, ni même par plusieurs ressorts. En effet, selon d'autres
modes de réalisation (non illustrés), l'élément élastique pourrait être constitué
par un ruban élastomère en forme de boucle (autrement dit un « élastique »), dont
la boucle serait agencée pour lier élastiquement les deux goupilles qui traversent
un maillon central.
[0018] L'agencement du ressort de traction 17 à l'intérieur du compartiment 5 d'un maillon
central est illustré dans les figures 2A et 2B. Ces figures montrent en particulier
que la largeur du ressort 17 est adaptée à celle du compartiment 5 de sorte que le
ressort de traction occupe sensiblement toute la largeur disponible entre les deux
inserts 2a, 2b. En revanche, le compartiment 5 est sensiblement plus long que le ressort
17, de sorte que le ressort est libre de s'allonger lorsque les deux goupilles 3 auxquelles
il est accroché s'écartent l'une de l'autre. On peut rappeler en effet que la forme
non cylindrique des passages 11 donne la possibilité aux deux goupilles 3 de s'écarter
d'environ 0,6mm lorsqu'elles passent de la situation illustrée, dans laquelle elles
butent contre les surfaces d'appui 15a et 15b, à la situation inverse dans laquelle
elles butent contre les parties 13a et 13b des parois des deux passages 11 qui se
trouvent à l'opposé des surfaces d'appui 15a , 15b. La plus grande longueur du profil
non circulaire des passages 11 est choisie de manière interdire toute déformation
excessive et donc plastique du ressort 17. On comprendra en outre que, dans le cas
d'un bracelet comportant 10 maillons équipés de ressorts, le déplacement maximum possible
est de 6mm, ce qui correspond à environ 3,5% du périmètre.
[0019] Conformément à l'invention, le ressort de traction 17 est précontraint. Autrement
dit, il est dimensionné de manière à ce qu'en l'absence de contraintes, sa longueur
soit sensiblement inférieure à la distance minimum qui sépare les goupilles 3 accrochées
aux deux extrémités du ressort. De plus, le ressort 17 est suffisamment précontraint
pour rappeler les deux goupilles 3 contre les surfaces d'appui 15 avec une force au
moins égale à la moitié du poids total de la montre-bracelet. En effet, la force de
traction exercée par la pesanteur sur les maillons d'un bracelet, lorsqu'il est suspendu
par son fermoir, est égale à la moitié du poids total de la montre-bracelet. A titre
d'exemple, une montre-bracelet dont la masse totale est de 123 grammes est attirée
vers le bas avec une force de 1,2 Newton, et l'effort auquel chaque maillon central
est soumis est de 0,6 Newton. On comprendra donc que si les deux tiges 3 qui traversent
un maillon central sont rappelées contre les surfaces d'appui 15 avec une force au
moins égale à la moitié du poids total du bracelet, ce dernier peut être porté tendu
autour du poignet. On comprendra en outre que la précontrainte des ressorts 17 définit
un seuil de déclenchement pour l'allongement des ressorts. Ce n'est que lorsque le
bracelet est soumis à une force de traction qui dépasse cette valeur seuil, que les
goupilles qui traversent un même maillon central s'écartent l'une de l'autre, et provoquent
ainsi l'allongement du bracelet.
[0020] La figure 5 est une vue en perspective d'un ressort de compression double 67 qui
constitue une deuxième variante du dit au moins un élément élastique adapté pour être
logé dans l'enveloppe tubulaire 1 de chacun des maillons centraux du bracelet qui
fait l'objet de la présente description. La figure 6 est une vue en coupe verticale
illustrant l'agencement du ressort 67 à l'intérieur de l'enveloppe tubulaire 1 d'un
des maillons centraux du bracelet.
[0021] Le ressort 67 est formé à partir d'une unique feuille flexible rectangulaire dont
deux extrémités opposées ont été déformées plastiquement de manière à les ramener
chacune d'environ 270° sur elle-même. Comme le montre la figure 6, les deux extrémités
recourbées du ressort 67 sont adaptées pour servir de surfaces de contact (référencées
69a et 69b) pour les deux goupilles 3 sur lesquelles le maillon central est articulé.
La figure montre encore que le ressort 67 est dimensionné de manière à s'ajuster,
sur presque toute sa longueur, aux contours de la paroi intérieure rigide de l'enveloppe
tubulaire 1. Seuls les extrémités constituant les deux surfaces de contact 69a, 69b
du ressort se dégagent de la paroi intérieure, et on comprendra que ces extrémités
sont les seules parties du ressort qui ont la possibilité de fléchir élastiquement
en cas de contraintes. Dans ces conditions, la longueur du ressort 67 ne change pas
lorsqu'il est soumis à une contrainte, mais ses deux extrémités recourbées ont chacune
la possibilité de se déformer élastiquement lorsqu'elles sont repoussées par une goupille
3 en direction d'une portion de la paroi de l'élément cylindrique 1 contre laquelle
l'extrémité recourbée en question s'appuie. Autrement dit, les deux extrémités recourbées
du ressort 67 se comportent comme deux ressorts de compression agencés chacun de manière
à solliciter une des goupilles 3 en direction de la surface d'appui 15a, 15b correspondante.
C'est la raison pour laquelle le ressort 67 est qualifié de « ressort de compression
double ».
[0022] On comprendra en outre que diverses modifications et/ou améliorations évidentes pour
un homme du métier peuvent être apportées au mode de réalisation qui fait l'objet
de la présente description sans sortir du cadre de la présente invention définie par
les revendications annexées. En particulier, il est évident que d'autre mode de réalisation
du bracelet de l'invention pourrait comporter plusieurs rangées parallèles de maillons
centraux et non pas une seule comme illustré.
1. Bracelet à maillons élastique comprenant deux rangées de maillons latéraux (4a, 4b),
chaque maillon d'une rangée de maillons latéraux étant relié à un maillon de l'autre
rangée de maillons latéraux par deux tiges (3) agencées perpendiculairement à la direction
longitudinale du bracelet, et comprenant au moins une rangée de maillons centraux
articulés chacun sur deux tiges (3) reliées à des maillons latéraux (4a, 4b) différents,
les maillons centraux comportant chacun une enveloppe tubulaire (1) qui est orientée
parallèlement aux tiges et qui est fermée d'un côté au moins par un insert (2a, 2b),
au moins un passage (11) étant aménagé dans l'insert de façon à permettre aux deux
tiges (3) sur lesquelles est articulé le maillon central de traverser l'insert, au
moins une des deux tiges (3) sur lesquelles est articulé le maillon central étant
en outre sollicitée, en direction de l'autre tige, par au moins un élément élastique
(17) logé dans l'enveloppe tubulaire (1) ; caractérisé en ce que l'insert (2a, 2b) comporte deux passages (11) agencés de manière à recevoir et guider
chacun une des deux tiges (3) sur lesquels est articulé le maillon central, au moins
un des deux passages étant dimensionné de manière à recevoir et guider ladite tige
avec un certain jeu dans la direction longitudinale du bracelet, les deux passages
(11) étant séparés l'un de l'autre par un entre-deux comportant deux surfaces d'appui
(15) orientées dos à dos et agencées pour servir de butées aux deux tiges (3) qui
traversent l'insert (2a, 2b), de façon à maintenir ces dernières à l'écart l'une de
l'autre, et en ce que ledit au moins un élément élastique (17) est précontraint de sorte qu'au moins une
des deux tiges (3) qui traversent l'insert (2a, 2b) est rappelée contre une des deux
surfaces d'appui (15) avec une force au moins égale à la moitié du poids total du
bracelet.
2. Bracelet à maillons élastique selon la revendication 1, caractérisé en ce que les maillons centraux comportent chacun deux inserts (2a, 2b) qui ferment l'enveloppe
tubulaire (1) de part et d'autre, les deux inserts présentant chacun deux passages
(11) agencés dans le prolongement des deux passages de l'autre insert.
3. Bracelet à maillons élastique selon la revendication 2, caractérisé en ce que ledit au moins un élément élastique (17) est logé dans un compartiment (5) agencé
dans la partie médiane de l'enveloppe tubulaire (1) entre les deux inserts (2a, 2b).
4. Bracelet à maillons élastique selon l'une quelconque des revendications 1, 2 et 3,
caractérisé en ce que les deux passages (11) que comporte ledit au moins un insert (2a, 2b) sont des trous
traversants agencés parallèlement l'un à l'autre, et en ce que le profil en section transversale d'au moins un des trous traversants est en forme
d'oblong.
5. Bracelet à maillons élastique selon la revendication 4, caractérisé en ce que les deux passages (11) présentent le même profil en forme d'oblong, et en ce que les passages (11) sont tournés de manière à ce que leurs profils oblong respectifs
aient leur grand axe contenu dans le même plan, ledit plan contenant également les
deux tiges (3) sur lesquelles est articulé le maillon central.
6. Bracelet à maillons élastique selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce que la largeur des passages oblongs (11) et le diamètre extérieur des tiges (3) sont
adaptés pour permettre à ces dernières de riper à l'intérieur des passages, à frottement
gras, dans la direction longitudinale du bracelet, de manière à faire varier la distance
entre les deux tiges (3) sur lesquelles est articulé un maillon central. au moins
un des deux passages étant dimensionné de manière à recevoir et guider la tige avec
un certain jeu dans la direction longitudinale du bracelet.
7. Bracelet à maillons élastique selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce que le compartiment (5) contient un unique élément élastique (17) constitué par un ressort
de traction ou par un ruban élastomère en forme de boucle, l'unique élément élastique
(17) s'étendant entre les deux tiges (3) sur lesquelles le maillon central est articulé,
et étant attaché à ces dernières.
8. Bracelet à maillons élastique selon la revendication 7, caractérisé en ce que le ressort de traction (17) présente la forme d'une plaque de métal présentant une
portion en forme de serpentin rectangulaire (21).
9. Bracelet à maillons élastique selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce qu'il s'agit du bracelet d'une montre-bracelet.
10. Bracelet à maillons élastique selon la revendication 9, caractérisé en ce que ledit au moins un élément élastique (17) est suffisamment précontraint pour que ladite
au moins une tige (3) soit rappelée contre une des deux surfaces d'appui (15) avec
une force au moins égale à la moitié du poids total de la montre-bracelet.