DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION
[0001] L'invention concerne le domaine des fixations des planches de glisse et concerne
plus particulièrement une plaque d'appui pour une telle fixation. Elle trouve pour
application les sports de glisse, notamment le ski de piste ou le ski de randonnée.
ÉTAT DE LA TECHNIQUE
[0002] Les fixations de chaussures sur des planches de glisse comprennent de façon générale
au moins un élément de retenue, configuré pour maintenir la chaussure sur la planche
de glisse, et une plaque d'appui sur laquelle vient s'appuyer la semelle de la chaussure,
lorsqu'elle est en prise avec l'élément de retenue. La plaque d'appui comprend un
châssis, fixé sur une face supérieure de la planche de glisse, et une plaque de support
sur laquelle repose la semelle de la chaussure.
[0003] Il existe, sur le marché, des plaques d'appui comprenant une plaque d'amortissement
en caoutchouc intercalée entre le châssis de la plaque d'appui et la surface supérieure
du ski. Cette construction permet ainsi d'apporter de la souplesse et de l'élasticité
à l'appui de chaussure. Cependant cette raideur n'est pas réglable.
[0004] Il est en outre connu du document
EP 0595170 une plaque d'appui comprenant un châssis, une plaque de support dont une extrémité
est reliée au châssis par l'intermédiaire d'une zone élastiquement déformable et une
cale permettant d'ajuster la raideur d'appui. Ladite plaque d'appui peut présenter
deux configurations, une configuration de souplesse et une configuration de dureté,
permettant ainsi d'adapter le comportement de la fixation au souhait de l'utilisateur.
Ce dernier peut ainsi privilégier l'amortissement et son confort en choisissant la
configuration de souplesse, ou au contraire, il peut privilégier la réactivité et
la précision du contrôle de la planche de glisse en choisissant la configuration de
dureté.
[0005] Dans la configuration de souplesse, sous l'effet d'un effort vertical, la plaque
de support est apte à effectuer un mouvement vers le bas jusqu'à une butée, par flexion
de la zone élastiquement déformable. La configuration rigide est obtenue par un blocage
du mouvement de flexion et par conséquent une immobilisation de la plaque de support.
Le blocage est réalisé par le biais d'une cale faisant office de butée entre la plaque
de support et le châssis. Le passage d'une configuration à l'autre est effectué en
tirant ou tournant la cale, par exemple avec un tournevis.
[0006] Cette plaque d'appui présente toutefois des inconvénients. Notamment, lors de l'utilisation
de la plaque d'appui en configuration de souplesse, les déformations successives de
la région déformable peuvent entraîner une fatigue de ladite zone, voire sa rupture,
limitant la stabilité du comportement rigide et/ou souple dans le temps, voire la
durée de vie de la fixation de ski.
[0007] Le but de l'invention est de proposer une plaque d'appui d'une fixation pour planche
de glisse présentant une robustesse améliorée par rapport à la solution décrite précédemment.
Un autre objet de la présente invention est de proposer une solution pour adapter
le comportement de la fixation, notamment la raideur d'appui de la chaussure sur la
plaque d'appui, tout en présentant un comportement stable dans le temps.
[0008] Les autres objets, caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront
à l'examen de la description suivante et des dessins d'accompagnement. Il est entendu
que d'autres avantages peuvent être incorporés.
RÉSUMÉ DE L'INVENTION
[0009] Pour atteindre cet objectif, l'invention porte sur une plaque d'appui pour fixation
d'un engin de glisse, la plaque d'appui comprenant :
- un châssis destiné à être fixé sur une face supérieure d'une planche de glisse, le
châssis portant une surface d'appui destinée à être en contact avec une partie inférieure
d'une semelle d'une chaussure,
- une plaque d'amortissement destinée à être en partie au moins intercalée entre une
première portion d'une surface inférieure du châssis et la face supérieure de la planche
de glisse.
[0010] La plaque d'appui comprend une cale constituée d'un matériau moins compressible que
le matériau constituant la plaque d'amortissement, la cale étant mobile entre au moins
:
- une configuration de dureté pour laquelle une partie de transmission de la cale se
positionne en regard d'une deuxième portion de la surface inférieure du châssis,
- une configuration de souplesse pour laquelle la partie de transmission de la cale
se positionne en regard d'une troisième portion de la surface inférieure du châssis,
la troisième portion étant en retrait par rapport à la deuxième portion.
[0011] Ainsi, la configuration de dureté permet que l'effort entre la chaussure et la planche
de glisse soit transmis principalement via la cale sans amortissement, ce qui permet
d'apporter davantage de contrôle à l'utilisateur. Dans la configuration de souplesse,
du fait que la troisième portion soit en retrait, la partie de transmission de la
cale peut librement se déformer/déplacer. Cela a pour effet d'inhiber l'effet de la
cale. Ainsi, l'effort est principalement transmis à la plaque d'amortissement qui
l'amortit au moins en partie, ce qui permet d'apporter davantage de confort à l'utilisateur.
En outre, les configurations de dureté et de souplesse de la plaque d'appui sont obtenues
par une transmission de l'effort principalement via la compression d'un matériau plus
ou moins dur. Le risque de fracture du matériau est par conséquent minimisé par rapport
à une transmission de l'effort via une flexion d'un matériau élastiquement déformable
tel que le propose le document
EP 0595170 mentionné ci-dessus. Ainsi, la robustesse et la stabilité dans le temps des configurations
de dureté et de souplesse sont améliorées.
[0012] De manière facultative, l'invention peut en outre présenter au moins l'une quelconque
des caractéristiques suivantes.
[0013] Selon un exemple, la cale, la plaque d'amortissement et le châssis sont agencés afin
que, dans sa configuration de dureté, la cale se positionne par rapport au châssis
de sorte que, lorsqu'un effort vertical est exercé, typiquement par la semelle, le
châssis, retransmet l'effort à la face supérieure de la planche de glisse, principalement
via une partie de la cale, inhibant, au moins en partie, une compression de la plaque
d'amortissement entre le châssis et la planche de glisse sous l'effet de cet effort.
[0014] Selon un exemple, la cale, la plaque d'amortissement et le châssis sont agencés afin
que, dans sa configuration de souplesse, la cale se positionne par rapport au châssis
de sorte que, lorsque l'effort vertical est exercé, typiquement par la semelle, le
châssis retransmet l'effort à la face supérieure de la planche de glisse, principalement
via la plaque d'amortissement, inhibant, au moins en partie, une compression de la
cale entre le châssis et la planche de glisse.
[0015] Selon un exemple, la cale peut être montée en rotation sur le châssis par rapport
à un axe vertical. Selon un mode de réalisation alternatif, la cale peut être montée
coulissante sur le châssis selon un mouvement de translation dans l'axe longitudinal
ou transversal à la face supérieure de la planche de glisse, voire une combinaison
de mouvements de rotation et/ou de translation.
[0016] Selon un exemple, la cale peut comprendre un organe de commande, manipulable par
l'utilisateur, permettant le basculement de la cale sélectivement d'une configuration
à l'autre.
[0017] Selon un exemple, la cale peut en outre comprendre au moins une patte élastique,
et selon un mode de réalisation une patte élastique non compressible, dont l'extrémité
forme la partie de transmission.
[0018] Selon un exemple, ladite au moins une patte élastique peut être déformable élastiquement
en flexion.
[0019] Selon un exemple, la plaque d'amortissement peut comprendre ou être intégralement
formée par une portion d'amortissement réalisée en un matériau présentant une dureté
inférieure à 80 Shore A, tel que le caoutchouc ou le polypropylène.
[0020] Selon un exemple, le châssis comprend au moins un évidement de désactivation agencé
de manière à se positionner verticalement en vis-à-vis d'une partie de la cale, lorsque
la cale est placée dans la configuration de souplesse, la plaque d'appui étant configurée
de sorte qu'une partie au moins de la plaque d'amortissement se compresse sans que
la paroi de l'évidement de désactivation n'entre en contact avec ladite partie de
la cale.
[0021] Selon un exemple, l'épaisseur de la portion d'amortissement de la plaque d'amortissement
peut être comprise entre 2 et 5 mm.
[0022] Selon un exemple, la plaque d'amortissement comprend des moyens de solidarisation
avec le châssis.
[0023] Selon un exemple, la face inférieure du châssis peut présenter une quatrième portion
s'étendant principalement dans un plan et destinée à venir en appui sur la face supérieure
de la planche de glisse, et un logement s'étendant depuis la surface de contact et
en direction de la face supérieure du châssis, le logement et la plaque d'amortissement
étant configurés de sorte que la face inférieure de la plaque d'amortissement puisse
affleurer la quatrième portion de la surface inférieure du châssis.
[0024] Selon un exemple, la surface d'appui est portée par une plaque de support, la plaque
d'appui pouvant être fixée au châssis. Selon un exemple particulier, ladite plaque
support peut être montée mobile sur le châssis, de préférence ladite plaque support
peut être montée coulissante selon une direction transverse à une direction longitudinale
du châssis.
[0025] Selon un autre aspect, l'invention porte sur une fixation comprenant, une plaque
d'appui telle que définie précédemment.
[0026] Selon un autre aspect, l'invention porte sur une planche de glisse comprenant une
plaque d'appui telle que définie précédemment.
BRÈVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0027] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement de
la description qui en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif,
en référence aux dessins annexés, dans lesquels :
[Fig. 1] représente une vue d'ensemble en perspective de la fixation de planche de
glisse comprenant la plaque d'appui selon un exemple de réalisation.
[Fig. 2] représente une vue éclatée, en perspective et du dessus, de la plaque d'appui
illustrée en figure 1.
[Fig. 3] représente une vue éclatée, en perspective et du dessous, de la plaque d'appui
illustrée en figure 1.
[Fig. 4A] représente une vue du dessous de la plaque d'appui illustrée en figure 1,
en configuration de dureté.
[Fig. 4B] est une vue en coupe, selon la section A-A de la figure 4A.
[Fig. 5A] représente une vue du dessous de la plaque d'appui illustrée en figure 1,
en configuration de souplesse.
[Fig. 5B] est une vue en coupe, selon la section B-B de la figure 5A.
[Fig. 6A] représente une vue du dessous du châssis de la plaque d'appui illustrée
en figure 1.
[Fig. 6B] est une vue en coupe, selon la section C-C de la figure 6A.
[0028] Les dessins sont donnés à titre d'exemples et ne sont pas limitatifs de l'invention.
Ils constituent des représentations schématiques de principe destinées à faciliter
la compréhension de l'invention et ne sont pas nécessairement à l'échelle des applications
pratiques. En particulier les épaisseurs et dimensions des différentes pièces peuvent
être modifiées.
DESCRIPTION DÉTAILLÉE DE L'INVENTION
[0029] Dans la suite de la description, il sera fait usage de termes tels que « vertical
», « longitudinal », « transversal », « supérieur », « inférieur », « haut », « bas
», « avant », « arrière ». Ces termes doivent être interprétés de façon relative en
relation avec la position normale d'utilisation d'une plaque d'appui assemblée sur
une planche de glisse. Par exemple, « longitudinal » s'entend par rapport à l'axe
longitudinal de la planche de glisse.
[0030] On utilisera également un repère dont la direction arrière/avant correspond à l'axe
X, la direction transversale ou droite/gauche correspond à l'axe Y et la direction
verticale ou bas/haut correspond à l'axe Z.
[0031] Dans la suite de la description, le terme effort vertical concernera aussi bien un
effort vertical dirigé vers le bas exercé par une chaussure en direction du sol, qu'un
effort vertical de réaction, dirigé vers le haut, exercé par le sol en direction d'une
chaussure.
[0032] Un exemple de plaque d'appui 1000 selon l'invention va maintenant être décrit en
détail en référence aux figures 1 à 5B.
[0033] La plaque d'appui 1000 selon la présente invention est destinée à être couplée à
une fixation d'une planche de glisse 2000, par exemple d'un ski. Comme illustré en
figure 1, la fixation comprend un élément de retenue avant 3000 d'une chaussure et
la plaque d'appui 1000 selon l'invention. L'élément de retenue avant 3000 et son assemblage
à la planche de glisse 2000, voire à un châssis 1200 de la plaque d'appui 1000, sont
connus en soi. A noter que le châssis 1200 de la plaque d'appui 1000 peut également
être le châssis de l'élément de retenue avant 3000. L'homme du métier pourra se référer
à de nombreuses solutions existantes.
[0034] La plaque d'appui 1000 est disposée sur une face supérieure 2100 de la planche de
glisse 2000. La plaque d'appui comprend un châssis 1200. Le châssis 1200 comprend
une surface inférieure 1202 orientée en regard de la face supérieure 2100 de la planche
de glisse 2000. La surface inférieure 1202 est composée de plusieurs portions 1202a,
1202b, 1202c et 1202d. La portion 1202d correspond à la partie de la surface inférieure
1202 destinée à être en contact avec la face supérieure de la planche de glisse. Les
portions 1202a, 1202b et 1202c sont en retrait par rapport à la portion 1202d. Une
portion est « en retrait » par rapport à une portion de référence lorsqu'elle est
décalée vers le haut lorsque le châssis est monté sur l'engin de glisse. Ainsi, on
crée un logement ou évidement en regard de la portion en retrait, entre cette portion
et la portion de référence. La profondeur de ce logement correspond à la distance
entre le plan contenant la portion en retrait et le plan contenant la portion de référence.
Dans le mode de réalisation illustré, les première 1202a, deuxième 1202b et troisième
1202c portions correspondent à des surfaces inférieures continues du châssis 1200.
Alternativement, une ou plusieurs portions peuvent être constituées de plusieurs surfaces
distinctes présentant la même profondeur, c'est-à-dire, chacune des surfaces distinctes
caractérisant une portion présente la même distance entre le plan de cette surface
distincte en retrait et le plan contenant la portion de référence. La portion de référence
1202d peut également être constituée de plusieurs surfaces distinctes. En ayant des
portions formant une surface discontinue ou, autrement dit, un ensemble de surfaces
distinctes présentant le même retrait, cela permet d'obtenir un châssis avec moins
de matière et donc d'alléger la pièce.
[0035] Le châssis 1200 porte également une surface d'appui 1110 destinée à être en contact
avec une partie inférieure d'une semelle d'une chaussure, par exemple une chaussure
de ski.
[0036] Selon un mode de réalisation, la surface d'appui 1110 est supportée par une plaque
de support 1100 montée sur le châssis. Comme illustré en figure 2, la plaque de support
1100 présente une face supérieure correspondant à la surface d'appui 1110. De préférence,
cette surface d'appui 1110 est configurée de façon à faciliter le glissement et par
voie l'insertion de la chaussure dans l'élément de retenue. Par exemple, la surface
d'appui 1110 est peu structurée, voire principalement lisse.
[0037] Selon un premier exemple, la plaque de support 1100 est montée de façon solidaire
au châssis 1200. Pour cela, la plaque de support 1100 peut être fixée au châssis par
tout moyen approprié, comme par exemples, par une ou plusieurs vis, par enclipsage,
par collage ou par soudage.
[0038] Selon un mode de réalisation, la plaque de support 1100 peut être montée de manière
amovible sur la face supérieure 1201 du châssis 1200. Cela permet, par exemple, à
l'utilisateur de changer ladite plaque, et notamment d'utiliser des plaques de support
de différentes hauteurs et/ou de différentes duretés de sorte que le comportement
de la fixation soit adaptable pour ajouter des degrés de confort ou de contrôle à
l'utilisateur.
[0039] Selon un mode de réalisation particulier, tel que celui décrit en figures 2 et 3,
la plaque de support 1100 est montée mobile en translation sur une face supérieure
1201 du châssis 1200. La direction de translation est transversale à la direction
longitudinale de la chaussure, c'est-à-dire la direction longitudinale de la fixation
ou à l'engin de glisse. Cela permet de faciliter le déchaussage transversal de la
chaussure. Ainsi, en cas de chute, la plaque de support 1100 peut coulisser sur le
châssis 1200 et limite la retenue de la chaussure à l'intérieur de la fixation. La
sécurité de la fixation en est améliorée en facilitant le déchaussage. Cette construction
est classique et connue de l'homme du métier.
[0040] Selon un autre exemple non illustré, la plaque d'appui 1000 ne comporte pas de plaque
de support 1100. La semelle de la chaussure est alors directement au contact de la
face supérieure 1201 du châssis 1200.
[0041] La plaque d'appui 1000 comprend également une plaque d'amortissement 1300 configurée
pour, au moins dans une configuration d'utilisation, amortir une partie au moins des
efforts verticaux appliqués par la chaussure sur la plaque de support 1100 ou des
efforts verticaux de réaction appliqués par le sol (par exemple de la neige ou de
la glace) sur la chaussure. Ainsi, cette plaque d'amortissement 1300 amortit une partie
des chocs entre le sol et la chaussure, et améliore ainsi le confort de l'utilisateur.
[0042] La plaque d'amortissement 1300 est conformée, en particulier sa matière et son épaisseur,
de sorte à amortir en partie au moins un effort correspondant à une phase de glisse
avec une phase de réception sur le sol, une phase de freinage, une phase d'évolution
en courbe ou une phase d'absorption d'un choc dû à un relief du sol. Cette compression
augmente avec l'amplitude de l'effort exercé.
[0043] De préférence, la plaque d'amortissement 1300 est intercalée entre une première portion
1202a de la surface inférieure 1202 du châssis 1200 et la face supérieure 2100 de
la planche glisse 2000. La première portion 1202a est en retrait par rapport à la
portion 1202d de la surface inférieure du châssis. Selon un mode de réalisation, la
première portion 1202a est décalée vers le haut, par rapport à la portion 1202d, d'une
distance sensiblement égale à l'épaisseur e1 de la plaque d'amortissement. Ainsi,
lorsque la plaque d'amortissement est mise en place sur le châssis, elle se positionne
dans un premier logement en regard de la première portion 1202a. Dans cette configuration,
une face inférieure 1320 de la plaque d'amortissement affleure sensiblement la portion
1202d de la surface inférieure 1202 du châssis alors que la surface supérieure de
la plaque d'amortissement est en contact avec la première portion 1202a de la surface
inférieure du châssis.
[0044] Selon un mode de réalisation, la plaque d'amortissement 1300 est au moins partiellement
en contact avec la face supérieure 2100 de la planche de glisse 2000.
[0045] Le châssis 1200 est en outre propre à accueillir au moins une cale 1400. Cette cale
1400 est constituée d'un matériau moins compressible que le matériau constituant la
plaque d'amortissement 1300. Cette cale 1400 peut ainsi être qualifiée de rigide.
[0046] Cette cale 1400 est mobile par rapport au châssis entre au moins deux configurations.
[0047] Une première configuration est une configuration de dureté pour laquelle une partie
de transmission 1431 de la cale 1400 se positionne en regard d'une deuxième portion
1202b de la surface inférieure 1202 du châssis. La deuxième portion 1202b est en retrait
par rapport à la portion 1202d de la surface inférieure du châssis. Selon un mode
de réalisation, la deuxième portion 1202b est décalée vers le haut, par rapport à
la portion 1202d, d'une distance sensiblement égale à l'épaisseur de la partie de
transmission de la cale. Ainsi, lorsque la partie de transmission 1431 de la cale
1400 se place dans un deuxième logement en regard de la deuxième portion 1202b de
la surface inférieure 1202 du châssis, la surface inférieure de la partie de transmission
affleure sensiblement la portion 1202d de la surface inférieure du châssis alors que
la surface supérieure de la partie de transmission est en contact avec la deuxième
portion 1202b de la surface inférieure du châssis.
[0048] Dans cette configuration de dureté, la partie de transmission 1431 de la cale 1400
se positionne par rapport au châssis 1200 de sorte que, lorsqu'un effort vertical
est exercé, typiquement par la semelle, le châssis 1200, retransmet l'effort à la
face supérieure 2100 de la planche de glisse 2000, principalement via une partie de
la cale 1400, inhibant, au moins en partie, une compression de la plaque d'amortissement
1300 entre le châssis 1200 et la planche de glisse 2000 sous l'effet de cet effort.
Ainsi, dans cette configuration de dureté, l'effort entre la chaussure et la planche
de glisse 2000, ou l'effort entre le sol et la chaussure, est transmis via la cale
1400 sans amortissement, ou avec un amortissement plus faible que lorsque cet effort
est transmis via la plaque de compression 1300, permettant de ce fait d'apporter davantage
de contrôle à l'utilisateur.
[0049] Une deuxième configuration est une configuration de souplesse pour laquelle la partie
de transmission 1431 de la cale 1400 se positionne en regard d'une troisième portion
1202c de la surface inférieure 1202 du châssis. La troisième portion 1202c est en
retrait par rapport à la deuxième portion 1202b de la surface inférieure du châssis.
Selon un mode de réalisation, la troisième portion 1202c est décalée vers le haut,
par rapport à la deuxième portion 1202b, d'une distance supérieure à l'épaisseur de
la partie de transmission de la cale. Ainsi, lorsque la partie de transmission se
place dans un troisième logement en regard d'une troisième portion 1202c de la surface
inférieure 1202 du châssis, la surface inférieure de la partie de transmission affleure
sensiblement la portion 1202d de la surface inférieure du châssis alors que la surface
supérieure de la partie de transmission est distante de la deuxième portion 1202b
de la surface inférieure du châssis. La partie de transmission n'est donc plus en
contact avec le châssis.
[0050] Dans cette configuration de souplesse, la partie de transmission 1431 de la cale
1400 se positionne par rapport au châssis 1200 de sorte que, lorsque l'effort vertical
est exercé, typiquement par la semelle, le châssis 1200 retransmet l'effort à la face
supérieure 2100 de la planche de glisse 2000, principalement via la plaque d'amortissement
1300, inhibant, au moins en partie, une compression de la cale 1400 entre le châssis
1200 et la planche de glisse 2000. Dans la configuration de souplesse, l'effort entre
la chaussure et la planche de glisse 2000 ou l'effort entre le sol et la chaussure
est transmis via la plaque d'amortissement 1300 qui l'amortit au moins en partie,
apportant ainsi davantage de confort à l'utilisateur.
[0051] Ainsi, la configuration de souplesse de la plaque d'appui 1000 est obtenue par une
transmission de l'effort principalement via la compression du matériau de la plaque
d'amortissement 1300. Cela permet à la plaque d'appui 1000 de générer un comportement
stable dans le temps et d'être particulièrement robuste.
[0052] Selon un mode de réalisation, la plaque d'amortissement 1300 est réalisée avec un
matériau ayant une dureté inférieure à 80 Shore A. La plaque d'amortissement 1300
peut être réalisée par exemple en caoutchouc ou en polypropylène.
[0053] Selon un mode de réalisation, la cale 1400 est composée d'un matériau peu compressible.
Ainsi, la cale ne se déforme pas ou peu en compression, ou pas de plus de 5% de son
épaisseur, lorsqu'elle est soumise à un effort de compression inférieur ou égal à
100 kg. Un tel matériau peut, par exemple, avoir un module d'élasticité supérieur
à 2 500 MPa.
[0054] La cale 1400 peut être une pièce monolithique. Alternativement elle peut comprendre,
ou être formée, d'un empilement de couches. Elle peut comprendre, ou être formée,
d'une matrice éventuellement noyée dans un encapsulant moins rigide que la matrice.
Cela peut permettre de réduire le poids de la cale 1400.
[0055] Le passage alternatif de la configuration de dureté à la configuration de souplesse
s'effectue par manipulation d'un organe de commande 1410, de préférence portée, ou
formé, par la cale 1400. L'utilisateur peut ainsi adapter la configuration de la plaque
d'appui 1000 selon son souhait, par exemple en fonction de sa forme ou des conditions
de neige.
[0056] De préférence, l'organe de commande 1410 est accessible manuellement par l'utilisateur,
sans nécessiter d'outil supplémentaire. Cet organe de commande apparaît clairement
en figures 1, 2 et 3. Sur cet exemple, l'organe de commande 1410 est positionné de
sorte à être situé sous la semelle lorsque la chaussure est en prise avec l'élément
de retenue 3000 de la fixation. Cela permet de protéger cet organe de commande 1410
lors d'une phase de glisse. On évite ainsi une manipulation involontaire de l'organe
de commande 1410, voire son accrochage, lors de l'utilisation de la planche de glisse,
par exemple lors d'un contact entre deux skis ou lors d'un choc. Selon un mode de
réalisation non illustré, on peut au contraire prévoir que l'organe de commande 1410
soit accessible par l'utilisateur alors même que la chaussure est en prise avec l'élément
de retenue. Cela permet de régler le confort ou le contrôle sans avoir à déchausser.
[0057] La coopération entre le châssis 1200, la plaque d'amortissement 1300 et la cale 1400
va maintenant être décrite en détail.
[0058] Le châssis 1200, la plaque d'amortissement 1300 et la cale 1400 sont agencés de sorte
qu'un mouvement de la cale 1400 mobile, actionné par l'organe de commande 1410, permette
d'obtenir sélectivement l'une ou l'autre des configurations de dureté ou de souplesse.
Ce mouvement de la cale 1400 peut consister en une translation, une rotation, voire
une combinaison de translation et de rotation. Par exemple, le déplacement de l'organe
de commande 1410, entre deux butées « soft » et « hard » telles qu'illustrées par
la figure 2, peut induire ce mouvement de la cale 1400. Sur l'exemple illustré, la
cale 1400 est mobile en rotation autour d'un axe sensiblement vertical lors d'une
phase d'utilisation, c'est à dire la plus souvent autour d'un axe sensiblement perpendiculaire
à la face supérieure 2100 de la planche de glisse 2000.
[0059] Pour obtenir la configuration de dureté, la cale 1400 est positionnée de sorte qu'au
moins une partie de transmission 1431 de la cale soit en contact, d'une part avec
le châssis 1200, plus particulièrement avec la deuxième portion 1202b de la face inférieure
1202 du châssis 1200, et d'autre part avec la face supérieure 2100 de la planche de
glisse 2000. La cale 1400 étant constituée d'un matériau moins compressible que le
matériau constituant la plaque d'amortissement 1300, l'effort entre la chaussure et
la planche de glisse 2000 ou l'effort entre le sol et la chaussure est transmis via
la cale 1400.
[0060] Pour obtenir la configuration de souplesse, la cale 1400 est positionnée de sorte
qu'au moins une partie de transmission 1431 de la cale soit en vis-à-vis de la troisième
portion 1202c de la face inférieure 1202 du châssis 1200. Cette troisième portion
1202c est suffisamment éloignée de la face supérieure 2100 de la planche de glisse
2000 pour que la partie de transmission de la cale ne soit pas en contact avec la
troisième portion 1202c lorsque la cale est dans cette configuration de souplesse.
Par ailleurs, au moins une portion de la plaque d'amortissement 1300, appelée portion
d'amortissement, est en contact, d'une part, avec la première portion 1202a de la
face inférieure 1202 du châssis 1200 et, d'autre part, avec la face supérieure 2100
de la planche de glisse 2000. En conséquence, dans cette configuration, l'effort entre
la chaussure et la planche de glisse 2000 ou l'effort entre le sol et la chaussure
est transmis via la plaque d'amortissement 1300. Au cours de cette sollicitation,
la partie de transmission 1431 de la cale va déplacer/déformer dans l'espace alloué
en regard de la troisième portion 1202c.
[0061] Naturellement, même en configuration de dureté, on peut prévoir que la face inférieure
1202 du châssis 1200 comprime, dans un premier temps, une portion de la plaque d'amortissement
1300 puis, dans un deuxième temps, venir en butée sur la cale 1400. Dans ce cas, la
cale 1400 n'inhibe pas entièrement la déformation de la plaque d'amortissement 1300
mais en inhibe une partie. En fonction des dimensions de la plaque d'amortissement
1300 et de la cale 1400, on peut prévoir que l'utilisateur perçoive une première phase
d'amortissement avant de percevoir une phase de dureté.
[0062] Préférentiellement, la cale 1400 comprend une partie intercalée entre le châssis
1200 et la plaque d'amortissement 1300. La cale 1400 peut être contenue entre le châssis
1200 et la plaque d'amortissement 1300, de préférence à l'exception de l'organe de
commande 1410 accessible manuellement par l'utilisateur. Ainsi, contrairement à une
configuration telle que décrite par le document
EP 0595170, la cale est protégée des chocs éventuels, améliorant ainsi la stabilité des configurations
de souplesse et de dureté dans le temps.
[0063] Par ailleurs, la cale 1400 est préférentiellement le seul élément mobile de l'ensemble
formé par le châssis 1200, la plaque d'amortissement 1300 et la cale 1400. Pour cela,
d'une part la cale 1400 est montée en rotation ou en translation, ou montée de façon
à permettre une combinaison de translation et de rotation, sur le châssis 1200, plus
particulièrement sur la face inférieure 1202 du châssis 1200. D'autre part, la plaque
d'amortissement 1300 est montée fixe par rapport au châssis 1200.
[0064] En outre, la plaque d'amortissement 1300 peut s'insérer dans le châssis 1200, plus
particulièrement dans le premier logement 1230a propre à accueillir la plaque d'amortissement
1300 en regard de la première portion 1202a de la face inférieure 1202 du châssis,
par exemple comme illustré en figure 3. Ainsi, le châssis 1200 protège la plaque d'amortissement
1300, en particulier la face supérieure de la plaque d'amortissement 1300, de chocs
éventuels et des agressions externes telles que le gel, pour ainsi concourir à la
robustesse de la plaque d'appui 1000. De préférence, la plaque d'amortissement 1300
est entièrement recouverte par le châssis 1200, seul son chant restant accessible
depuis l'extérieur une fois le châssis 1200 monté sur la plaque d'amortissement 1300.
[0065] Un exemple structurel de la coopération entre le châssis 1200, la plaque d'amortissement
1300 et la planche de glisse 2000 est maintenant détaillé. Comme illustré en figure
3, le châssis 1200 comprend sur sa face inférieure 1202 une quatrième portion 1202d,
désignée surface de contact, par exemple localisée à l'avant du châssis 1200, destinée
à être en contact avec la planche de glisse 2000. Selon un mode de réalisation, le
premier logement 1230a est d'une hauteur sensiblement égale à l'épaisseur e1 de la
plaque d'amortissement 1300, comme illustré plus en détail dans la figure 4B. Par
exemple, l'épaisseur e1 de la plaque d'amortissement peut être comprise entre 2 et
5 mm. Ainsi, au moins une partie de la face supérieure 1310 de la plaque d'amortissement
1300 est en contact avec la première portion 1202a de la surface 1202 du premier logement
1230a. Au moins une partie de la face inférieure 1320 de la plaque d'amortissement
1300 est en contact avec la face supérieure 2100 de la planche de glisse 2000 du fait
que cette partie de la face inférieure 1320 de la plaque d'amortissement 1300 affleure,
par construction, la surface de contact 1202d du châssis.
[0066] Le premier logement 1230a du châssis 1200 peut en outre comprendre des moyens de
solidarisation 1234a et 1234b du châssis 1200 à la plaque d'amortissement 1300. De
façon alternative ou combinée, la plaque d'amortissement 1300 peut comprendre des
moyens de solidarisation 1350 avec le châssis 1200. Selon le mode de réalisation illustré
dans les figures 2 et 3, les moyens de solidarisation 1234a et 1234b du châssis 1200
sont configurés de façon complémentaire à des moyens de solidarisation 1350 de la
plaque d'amortissement 1300. Par exemple, la plaque d'amortissement 1300 comprend
au moins une ouverture 1351, plus particulièrement deux ouvertures, complémentaires
d'au moins un relief de matière 1234a disposé dans le premier logement 1230a du châssis
1200, en vis-à-vis de l'au moins une ouverture 1351. La plaque d'amortissement 1300
peut en outre comprendre au moins un ergot 1352, plus particulièrement deux ergots
1352, chaque ergot 1352 étant complémentaire d'au moins un creux d'assemblage 1234b,
par exemple un trou borgne, disposé dans le premier logement 1230a en vis-à-vis dudit
au moins un ergot lorsque la plaque d'amortissement 1300 est montée sur le châssis
1200. Ces moyens de solidarisation facilitent la mise en position de la plaque d'amortissement
1300 par rapport au châssis 1200 et leur maintien.
[0067] Un exemple structurel de la coopération de la cale 1400 avec le châssis 1200 et la
plaque d'amortissement 1300 est maintenant détaillé. La cale 1400 mobile est principalement
intercalée entre le châssis 1200 et la plaque d'amortissement 1300. Afin de guider
le mouvement de la cale 1400, le châssis 1200 peut comprendre un élément en relief
1231, la cale comprenant un profil complémentaire 1330 à cet élément en relief 1231.
Dans l'exemple illustré, le mouvement de la cale 1400 étant une rotation, on peut
prévoir que l'élément en relief 1231 présente une section sensiblement circulaire
et que la cale 1400 présente une ouverture 1420 complémentaire de cette section et
à l'intérieur de laquelle l'élément en relief 1231 s'insère. Ainsi, l'élément en relief
1231 fait office d'arbre sur lequel la cale 1400 est montée en rotation.
[0068] Les dimensions de l'élément en relief circulaire 1231 sont préférentiellement choisies
de façon à permettre la rotation de la cale 1400 en minimisant ses déplacements latéraux.
Par exemple, le diamètre de l'élément en relief 1231 est inférieur au diamètre de
l'ouverture 1420 de sorte qu'il existe un faible jeu entre l'élément en relief 1231
et l'ouverture 1420. Par ailleurs, l'épaisseur de l'élément en relief 1231 est préférentiellement
supérieure à la hauteur des parois de l'ouverture 1420, et inférieure à la somme de
la hauteur des parois de l'ouverture 1420 et de l'épaisseur e1 de la plaque d'amortissement
1300. La plaque d'amortissement 1300 comprend, selon cet exemple, une ouverture circulaire
1330 propre à être disposée autour de l'élément en relief 1231. De même, le diamètre
de l'ouverture circulaire 1330 de la plaque d'amortissement 1300 est préférentiellement
choisi de sorte qu'il existe un faible jeu entre l'élément en relief 1231 et l'ouverture
circulaire 1330.
[0069] Plus particulièrement, l'élément en relief 1231 est disposé dans un évidement inférieur
1230 du châssis, propre à accueillir au moins en partie la cale 1400, et configuré
de façon à permettre le mouvement de la cale 1400.
[0070] Dans le mode de réalisation illustré, cet élément en relief 1231 est supporté par
le châssis 1200. Alternativement, la construction est inversée, l'élément en relief
est une partie de la cale et le châssis comprend un trou pour recevoir l'élément en
relief de la cale. Selon un autre mode de réalisation, on peut prévoir que la cale
1400 soit guidée par la plaque d'amortissement 1300. Dans ce cas, c'est cette dernière
qui porte l'élément en relief 1231.
[0071] Selon un mode de réalisation non illustré, le dispositif comprend des moyens de fixation
permettant de maintenir la cale 1400 assemblée sur le châssis 1200. Par exemple, cet
assemblage peut être réalisé par clipsage. Le châssis 1200 et/ou la cale 1400 peuvent
porter une patte élastique ou un élément déformable élastiquement.
[0072] L'évidement inférieur 1230 comprend les premier 1230a, deuxième 1230b et troisième
1230c logements situés respectivement des première 1202a, deuxième 1202b et troisième
1202c portions de la face inférieure 1202 du châssis 1200. L'évidement inférieur 1230
comprend également un quatrième logement 1230d pour contenir le corps de la cale à
l'exception de la partie de transmission 1431.
[0073] Dans cet exemple, les première 1202a, deuxième 1202b portions de la face inférieure
1202 du châssis 1200 sont au même niveau, autrement dit, la deuxième portion 1202b
affleure la première portion 1202a.
[0074] Le troisième logement 1230c est destiné à constituer un logement de désactivation
de la transmission de l'effort, en configuration de souplesse. Pour cela, en configuration
de souplesse, le troisième logement est destiné à être en vis-à-vis d'au moins une
partie de transmission 1431 de la cale 1400, de sorte que cette partie de la cale
ne soit pas en contact, selon une direction orthogonale au plan principal de la plaque
d'appui 1000, avec le châssis 1200. La profondeur de ce troisième logement, c'est-à-dire,
la distance entre le plan contenant la portion 1202d et le plan contenant la portion
1202c, est donc choisie de façon à éviter que la cale 1400 soit mise en contact, selon
une direction orthogonale au plan principal de la plaque d'appui 1000, avec le châssis
1200, lorsqu'un effort est exercé, et notamment lors d'une éventuelle déformation
du châssis 1200. Tout au moins, lors d'une première phase où l'effort est exercé.
[0075] Jouxtant le troisième logement 1230c, le deuxième logement 1230b est destiné à constituer
un logement d'activation de la transmission de l'effort, en configuration de dureté.
Pour cela, au moins une deuxième portion 1202b de la face inférieure 1202 du châssis
est destinée à être en vis-à-vis d'au moins une partie de transmission 1431 de la
cale 1400, de sorte que la cale 1400 soit en contact, selon une direction orthogonale
au plan principal de la plaque d'appui 1000, à la fois avec le châssis 1200 et la
face supérieure 2100 de la planche de glisse 2000.
[0076] Selon un mode de réalisation illustré par la figure 3, l'évidement inférieur 1230
comprend quatre deuxième 1230b et troisième 1230c logements, disposés radialement
autour de l'axe Z selon lequel la cale 1400 tourne, c'est-à-dire dans cet exemple
non limitatif, autour de l'élément de relief 1231. Préférentiellement, une partie
des troisième logements 1230c forme un évidement du châssis, entre la portion 1202b
et la portion 1202c de la face inférieure 1202 du châssis, qui ne débouche pas sur
les parois latérales 1203 du châssis 1200. Il en est de même pour le quatrième logement
1230d apte à recevoir le corps de la cale. Cela permet de protéger la cale 1400, notamment
des agressions extérieures telles que le gel, de la neige ou de la terre qui pourrait
se loger sur la cale 1400 et empêcher la mobilité de cette dernière.
[0077] Un exemple structurel de la cale 1400 est maintenant décrit. La cale 1400 comprend
l'organe de commande 1410 ainsi qu'au moins un élément effecteur de la transmission
de l'effort en configuration de dureté. Selon le mode de réalisation illustré en figure
3, l'organe de commande 1410 est relié à un anneau formant l'ouverture 1420 propre
à être disposé autour de l'élément en relief 1231 du châssis 1200, par un pan de matière
situé dans le même plan que l'anneau. L'au moins un élément effecteur de la transmission
de l'effort en configuration de dureté comprend au moins une patte élastique 1430
reliée à l'anneau, et dont l'extrémité distale 1431 est réalisée à partir d'un matériau
non compressible. Dans cet exemple, l'extrémité distale 1431 correspond à la partie
de transmission de la cale. Selon une variante, la patte élastique 1430 est réalisée
à partir d'un matériau élastique et non compressible, déformable en flexion. Selon
l'exemple illustré en figure 3, la cale 1400 comprend quatre pattes élastiques 1430,
possiblement reliées entre elles, par exemple par un élément pontant 1440, de façon
à améliorer la robustesse de la cale 1400.
[0078] Afin de permettre le passage entre l'une ou l'autre des configurations de la plaque
d'appui 1000, la cale 1400 et la plaque d'amortissement 1300 sont, par exemple, structurellement
agencées de la façon suivante. L'au moins une patte élastique 1430 est configurée
de façon à s'insérer dans une ouverture 1340 de la plaque d'amortissement 1300. De
cette façon, l'extrémité 1431 de chaque patte élastique 1430 est apte à être en contact
avec la face supérieure 2100 de la planche de glisse 2000, et ce, quelle que soit
la configuration de dureté ou de souplesse de la plaque d'appui 1000. Par ailleurs,
l'ouverture 1340 de la plaque d'amortissement 1300 peut être propre à permettre le
mouvement de la patte élastique 1430, induit par le mouvement de rotation, de translation,
voire de la combinaison de rotation et de translation, de la cale mobile 1400, tel
qu'illustré par exemple dans la figure 4A. En outre, l'épaisseur e2 de l'extrémité
1431 de la patte élastique 1430 peut être sensiblement égale à l'épaisseur e1 de la
plaque d'amortissement 1300, tel qu'illustré dans la figure 4B.
[0079] Un exemple structurel des configurations, respectivement de dureté et de souplesse,
est maintenant décrit. On considère, le mode de réalisation particulier selon lequel
la plaque d'appui 1000 est configurée de façon à permettre un mouvement en rotation
autour de l'axe Z de la cale 1400, comprenant quatre pattes élastiques, tel qu'illustré
dans les figures 4A à 5B.
[0080] Comme illustré en figure 4A et 4B, en configuration de dureté, l'extrémité distale
ou partie de transmission 1431 de chaque patte élastique 1430 est disposée dans un
deuxième logement 1230b, en vis-à-vis d'une deuxième portion 1202b de la face inférieure
1202 du châssis. Ainsi, les extrémités 1431 des pattes élastiques 1430 sont en contact,
ou très proches, sur leur face supérieure, avec le châssis 1200, et plus particulièrement
avec la deuxième portion 1202b du logement 1230b, et sur leur face inférieure, avec
la face supérieure 2100 de la planche de glisse 2000.
[0081] Lorsqu'un effort vertical est transmis à la plaque d'appui 1000, par exemple appliqué
par une chaussure sur la plaque d'appui 1000, cet effort est transmis, par leurs surfaces
de contact respectives, depuis la semelle de la chaussure jusqu'au châssis 1200 puis,
depuis le châssis jusqu'à la cale 1400 et plus particulièrement jusqu'à l'extrémité
1431 d'une patte élastique 1430, et enfin, depuis la cale jusqu'à la face supérieure
2100 de la planche de glisse 2000, tel que représenté par les flèches F1 en figure
4B. Par conséquent, la compression de la plaque d'amortissement 1300 est inhibée.
L'effort entre la chaussure et la planche de glisse 2000 est ainsi transmis via la
cale avec moins d'amortissement que si la transmission de l'effort était effectuée
par la plaque d'amortissement 1300, voire sans amortissement, permettant d'apporter
davantage de contrôle à l'utilisateur.
[0082] Comme illustré en figures 5A et 5B, En configuration de souplesse, les pattes élastiques
sont disposées dans un troisième logement 1230c, en vis-à-vis d'une troisième portion
1202c de la face inférieure 1202 du châssis. Ainsi, les extrémités 1431 des pattes
élastiques 1430 sont chacune en regard d'une troisième portion 1202c de la face inférieure
1202 du châssis. Cependant un espace sépare la face supérieure des parties de transmission
de la troisième portion 1202c.
[0083] Lorsqu'un effort vertical est transmis à la plaque d'appui 1000, par exemple appliqué
par une chaussure sur la plaque d'appui 1000, cet effort est transmis, par leurs surfaces
de contact respectives, depuis la semelle de la chaussure jusqu'au châssis 1200 puis,
depuis le châssis 1200 jusqu'à la plaque d'amortissement 1300, et enfin, depuis la
plaque d'amortissement jusqu'à la face supérieure 2100 de la planche de glisse 2000,
tel que représenté par les flèches F2' et F2" en figure 5B. Cet effort soit ne transite
pas par la cale 1400 (flèches F2'), soit transite par la cale 1400 et par la plaque
d'amortissement 1300 (flèche F2"). Quel que soit le cheminement de l'effort (F2' ou
F2"), l'effort entre la chaussure et la planche de glisse 2000 est transmis de façon
amortie par la plaque d'amortissement 1300, apportant ainsi davantage de confort à
l'utilisateur.
[0084] En outre, comme chaque patte élastique 1430 est déformable en flexion, les contraintes
mécaniques pouvant s'exercer sur la cale 1400, lors de son mouvement entre l'une et
l'autre des configurations, sont minimisées. Notamment, les contraintes mécaniques
sont minimisées lors de l'insertion de l'extrémité 1431 de la patte élastique 1430
entre la surface 1202 du logement 1230 du châssis 1200 et la face supérieure 2100
de la planche de glisse 2000, pour le passage en configuration de dureté telle qu'illustré
en figure 4B. Lors de ce passage, la patte élastique 1430 peut glisser sur la paroi
du logement 1230 du châssis 1200 en se déformant élastiquement.
[0085] Selon un mode de réalisation particulier, des éléments d'indexage peuvent être incorporés
à la plaque d'appui 1000 de façon à stabiliser l'une et/ou l'autre des configurations.
Selon l'exemple illustré en figure 3, la cale 1400 peut comprendre au moins un ergot
d'indexation 1450, destiné à s'insérer dans au moins un creux d'indexation 1235 complémentaire
pratiqué dans le châssis 1200, voire dans le quatrième logement 1230d du châssis.
Lorsque la cale 1400 est en configuration de dureté, au moins un ergot d'indexation
1450 peut s'insérer dans un creux d'indexation 1235 correspondant. De même, lorsque
la cale 1400 est en configuration de souplesse, le au moins un ergot d'indexation
1450 peut s'insérer dans un second creux d'indexation 1235 correspondant. Dans cet
exemple, la cale comprend deux ergots d'indexation 1450 pour quatre creux d'indexation
1235. On réalise ainsi un indexage en rotation de la cale 1400, permettant ainsi à
l'utilisateur de contrôler qu'il a effectivement amené la cale 1400 dans la position
souhaitée. Par ailleurs ces moyens d'indexage contribuent à maintenir la cale 1400
dans cette position stable choisie par l'utilisateur. D'autres éléments d'indexage
peuvent être envisagés.
[0086] Il est entendu que des évidements supplémentaires peuvent être réalisés sur les éléments
compris dans la plaque d'appui 1000, de façon à limiter son poids et ainsi alléger
la fixation de la planche de glisse.
[0087] L'invention n'est pas limitée aux modes de réalisations précédemment décrits et s'étend
à tous les modes de réalisation couverts par les revendications.
[0088] L'invention n'est pas limitée à ces modes de réalisation. Il est possible de combiner
ces modes de réalisation.
[0089] Par exemple, on peut prévoir que la plaque d'amortissement 1300 soit monolithique
ou non. Elle peut par exemple être formée d'un unique matériau, plus compressible
que le matériau constituant la cale. Alternativement, elle peut être formée d'un empilement
de couches, de duretés différentes et possiblement d'épaisseurs différentes. Au moins
l'une de ces couches forme une portion d'amortissement et présente une dureté inférieure
à celle de la cale.
[0090] Un empilement de couches présentant des duretés différentes peut par exemple permettre
de faire varier la progressivité de l'amortissement, en fonction de l'amplitude de
l'effort vertical reçu par le châssis 1200. Par exemple, on peut prévoir un amortissement
linéaire ou non.
[0091] Par ailleurs, si la plaque d'amortissement 1300 présente une couche supérieure rigide
telle qu'un revêtement supérieur, cela peut permettre de réduire le coefficient de
friction entre la cale 1400 et la plaque d'amortissement 1300, même lorsqu'un effort
est exercé par l'utilisateur. Par exemple lorsque l'effort est statique et limité
au poids de l'utilisateur, le coefficient de friction entre la cale 1400 et la plaque
d'amortissement 1300 permet et facilite le déplacement de la cale 1400. L'utilisateur
peut alors moduler l'amortissement procuré par la fixation alors même que sa chaussure
est en prise avec la fixation. Naturellement il faudra alors prévoir que l'organe
de commande 1410 soit accessible en présence de la chaussure. On choisira les épaisseurs
et matériaux des différentes couches de sorte que la plaque d'amortissement 1300 joue
efficacement son rôle d'amortissement.
[0092] On peut également prévoir que la cale soit mobile entre plus de deux configurations,
l'une des configurations étant une configuration intermédiaire, dans laquelle lors
d'une première phase le châssis comprime partiellement la plaque d'amortissement puis
vient en butée sur la cale ce qui stoppe la compression de la plaque d'amortissement.
Ce mode de réalisation permet d'offrir à l'utilisateur un compromis entre les configurations
de dureté et de souplesse. Il permet un amortissement sur les chocs limités tout en
conservant un contrôle précis de sa planche de glisse.
LISTE DES REFERENCES
[0093]
- 1000
- Plaque d'appui
- 1100
- Plaque de support
- 1110
- Face supérieure
- 1200
- Châssis
- 1202
- Face inférieure
- 1202a
- Première portion
- 1202b
- Deuxième portion
- 1202c
- Troisième portion
- 1202d
- Quatrième portion
- 1203
- Paroi latérale
- 1230
- Evidement inférieur
- 1230a
- Premier logement
- 1230b
- Deuxième logement
- 1230c
- Troisième logement
- 1230d
- Quatrième logement
- 1231
- Élément en relief
- 1234a
- Relief de matière
- 1234b
- Creux d'assemblage
- 1235
- Creux d'indexation
- 1300
- Plaque d'amortissement
- 1310
- Face supérieure
- 1320
- Face inférieure
- 1330
- Ouverture circulaire
- 1340
- Ouverture
- 1350
- Moyens de solidarisation
- 1351
- Ouverture
- 1352
- Ergot
- 1400
- Cale
- 1410
- Organe de commande
- 1420
- Ouverture
- 1430
- Patte élastique
- 1431
- Extrémité, partie de transmission
- 1440
- Élément pontant
- 1450
- Ergot d'indexation
- 2000
- Planche de glisse
- 2100
- Face supérieure
- 3000
- Élément de retenue
1. Plaque d'appui (1000) pour fixation d'un engin de glisse, la plaque d'appui comprenant
:
- un châssis (1200) destiné à être fixé sur une face supérieure (2100) d'une planche
de glisse (2000), le châssis portant une surface d'appui (1110) destinée à être en
contact avec une partie inférieure d'une semelle d'une chaussure,
- une plaque d'amortissement (1300) destinée à être en partie au moins intercalée
entre une première portion (1202a) d'une surface inférieure (1202) du châssis et la
face supérieure de la planche de glisse,
caractérisée en ce qu'elle comprend une cale (1400) constituée d'un matériau moins compressible que le matériau
constituant la plaque d'amortissement, la cale étant mobile entre au moins :
- une configuration de dureté pour laquelle une partie de transmission (1431) de la
cale se positionne en regard d'une deuxième portion (1202b) de la surface inférieure
du châssis,
- une configuration de souplesse pour laquelle la partie de transmission de la cale
se positionne en regard d'une troisième portion (1202c) de la surface inférieure du
châssis, la troisième portion (1202c) étant en retrait par rapport à la deuxième portion
(1202b).
2. Plaque d'appui (1000) selon la revendication 1, dans laquelle la cale, la plaque d'amortissement
et le châssis sont agencés afin que, dans sa configuration de dureté, la cale se positionne
par rapport au châssis de sorte que, lorsqu'un effort vertical est exercé, typiquement
par la semelle, le châssis, retransmet l'effort à la face supérieure de la planche
de glisse, principalement via une partie de la cale, inhibant, au moins en partie,
une compression de la plaque d'amortissement entre le châssis et la planche de glisse
sous l'effet de cet effort.
3. Plaque d'appui (1000) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans
laquelle la cale, la plaque d'amortissement et le châssis sont agencés afin que, dans
sa configuration de souplesse, la cale se positionne par rapport au châssis de sorte
que, lorsque l'effort vertical est exercé, typiquement par la semelle, le châssis
retransmet l'effort à la face supérieure de la planche de glisse, principalement via
la plaque d'amortissement, inhibant, au moins en partie, une compression de la cale
entre le châssis et la planche de glisse.
4. Plaque d'appui (1000) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans
laquelle la cale est montée en rotation sur le châssis par rapport à un axe vertical
(Z).
5. Plaque d'appui (1000) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans
laquelle la cale comprend un organe de commande (1410), manipulable par l'utilisateur,
permettant le basculement de la cale sélectivement d'une configuration à l'autre.
6. Plaque d'appui (1000) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans
laquelle la cale (1400) comprend au moins une patte élastique (1430), dont l'extrémité
(1431) forme la partie de transmission de la cale.
7. Plaque d'appui (1000) selon la revendication précédente, dans laquelle l'au moins
une patte élastique (1430) est déformable élastiquement en flexion.
8. Plaque d'appui (1000) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans
laquelle le châssis (1200) comprend au moins un évidement de désactivation (1233a)
agencé de manière à se positionner verticalement en vis-à-vis d'une partie de la cale
(1400), lorsque la cale (1400) est placée dans la configuration de souplesse, la plaque
d'appui (1000) étant configurée de sorte qu'une partie au moins de la plaque d'amortissement
(1300) se compresse sans que la paroi de l'évidement de désactivation n'entre en contact
avec ladite partie de la cale (1400).
9. Plaque d'appui (1000) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans
laquelle la plaque d'amortissement (1300) comprend ou est intégralement formée par
une portion d'amortissement réalisée en un matériau présentant une dureté inférieure
à 80 Shore A, tel que le caoutchouc ou le polypropylène.
10. Plaque d'appui (1000) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans
laquelle l'épaisseur de la portion d'amortissement de la plaque d'amortissement (1300)
est comprise entre 2 et 5 mm.
11. Plaque d'appui (1000) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans
laquelle la plaque d'amortissement (1300) comprend des moyens de solidarisation (1350)
avec le châssis (1200).
12. Plaque d'appui (1000) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans
laquelle la face inférieure (1202) du châssis (1200) présente une quatrième portion
(1202d) s'étendant principalement dans un plan et destinée à venir en appui sur la
face supérieure (2100) de la planche de glisse (2000) et un logement (1230) s'étendant
depuis la surface de contact (1220) et en direction de la face supérieure (1201) du
châssis, le logement (1230) et la plaque d'amortissement (1300) étant configurés de
sorte que la face inférieure (1320) de la plaque d'amortissement (1300) affleure la
quatrième portion (1202d) de la surface inférieure du châssis.
13. Plaque d'appui (1000) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans
laquelle la surface d'appui (1110) est portée par une plaque de support (1100) montée
mobile sur le châssis (1200), de préférence montée coulissante selon une direction
transverse à une direction longitudinale du châssis.
14. Fixation pour planche de glisse comprenant, une plaque d'appui (1000) selon l'une
quelconque des revendications précédentes
15. Planche de glisse (2000) comprenant une plaque d'appui (1000) selon l'une quelconque
des revendications précédentes.