Domaine technique
[0001] La présente invention se rapporte au domaine de l'horlogerie. Elle concerne, plus
particulièrement, un mécanisme d'affichage d'une valeur horlogère composée de deux
chiffres, qui permet de maximiser la taille des chiffres.
Etat de la technique
[0002] Les affichages de valeurs horlogères composées de deux chiffres concernent le plus
souvent le quantième.
[0003] Un mécanisme d'affichage du quantième de type standard comporte un disque de quantième,
typiquement de forme annulaire, portant une série de nombres de 1 à 31 visibles séquentiellement
à travers un guichet pratiqué dans le cadran. Cet agencement est très limité au niveau
de la taille des chiffres qui peuvent être affichés et, afin de résoudre ce problème,
divers affichages dits « de grande date » ont été développés afin d'améliorer la lisibilité.
Typiquement, ces dispositifs comportent un disque des dizaines, portant des chiffres
représentant les dizaines du quantième ainsi qu'un disque des unités portant les chiffres
représentant les unités du quantième. Le quantième affiché se compose donc d'un chiffre
porté par le disque des unités ainsi qu'un chiffre (ou, comme alternative au chiffre
« 0 », un espace) porté par le disque des dizaines, ces deux chiffres apparaissant
au travers d'un ou de deux guichets. D'autres agencements plus compliqués sont également
connus, mais ne sont pas particulièrement pertinents par rapport à la présente invention
et ne seront donc pas évoqués ici.
[0004] Dans l'horlogerie mécanique, un problème particulier se présente au niveau de l'entrainement
et du positionnement de disques, lorsque ces disques atteignent une certaine taille
et, donc, une certaine inertie. En effet, si leur inertie est trop élevée, des sautoirs
puissants sont nécessaires afin que les disques ne se désynchronisent pas en cas de
choc ou lors d'une correction manuelle trop brusque, par exemple, ce qui augmente
le couple nécessaire pour leur entrainement.
[0005] Le document
CH690869 présente une solution à ce problème, en dévoilant un dispositif d'affichage de grande
date, dans lequel les deux disques sont annulaires, le disque des unités portant une
seule fois la série de chiffres de « 0 » à « 9 » et le disque des dizaines portant
deux fois la série de chiffres de « 0 » à « 3 ». L'utilisation de disques annulaires
au lieu de disques davantage pleins réduit leur inertie, mais rend compliqué leur
montage et leur pivotement dans le mouvement. Par ailleurs, cet agencement impose
une largeur relativement étroite aux chiffres. Il y a donc un intérêt, au niveau de
la surface occupée par chaque chiffre, de pouvoir pivoter des disques près de leurs
centres. Jusqu'à maintenant, personne n'a proposé un agencement satisfaisant pour
leur entrainement et leur positionnement et qui permette de vraiment maximiser la
taille des chiffres, tout en facilitant le montage du mécanisme. A ce titre, on peut
mentionner, en outre, les constructions dévoilées par les documents
EP2490084 et
EP1316859, dans lesquelles les chiffres des unités et ceux des dizaines sont portés par des
disques coaxiaux respectifs, pivotés en leurs centres. Cependant, ces constructions
impliquent, voire nécessitent, des diamètres relativement petits pour lesdits disques,
et, ainsi, des tailles relativement petites pour lesdits chiffres.
[0006] Le but de l'invention est par conséquent de proposer un mécanisme d'affichage dans
lequel les défauts mentionnés précédemment sont au moins partiellement surmontés.
Divulgation de l'invention
[0007] De façon plus précise, l'invention concerne un mécanisme d'affichage d'une valeur
horlogère composée d'un chiffre d'unités et d'un chiffre de dizaines au moins lorsque
ce dernier est supérieur à zéro, comme défini par la revendication 1. Ce mécanisme
comprend :
- un premier axe géométrique de rotation autour duquel sont pivotés, par des moyens
appropriés, ledit premier axe étant centré ou décentré :
- a) un mobile des unités comprenant un disque des unités portant des chiffres correspondant
auxdites unités ;
- b) un mobile des dizaines comprenant un disque des dizaines portant des chiffres correspondant
auxdites dizaines, le chiffre « 0 » étant soit représenté par le chiffre même, soit
par un espace vide dépourvu de chiffre ;
- une roue de commande agencée pour être entrainée par pas de 1/n tour, directement ou indirectement, sous la commande d'une roue d'entrée destinée
à être entrainée par un mouvement de base, n étant un nombre entier naturel non nul ;
- une roue de programmation des unités agencée pour être entrainée, directement ou indirectement,
par ladite roue de commande et pour faire pivoter ledit mobile des unités ;
- une roue de programmation des dizaines, agencée pour être entrainée, directement ou
indirectement, par ladite roue de commande et pour faire pivoter ledit mobile des
dizaines.
[0008] Dans ce mécanisme, ladite roue de programmation des unités est agencée pour coopérer
avec ledit mobile des unités par l'intermédiaire d'un premier engrenage autobloquant,
et ladite roue de programmation des dizaines est agencée pour coopérer avec ledit
mobile des dizaines par l'intermédiaire d'un deuxième engrenage autobloquant.
[0009] Ledit mobile des dizaines est pivoté autour dudit premier axe de rotation par l'intermédiaire
d'un roulement à billes des dizaines et ledit mobile des unités est pivoté autour
dudit premier axe de rotation par l'intermédiaire d'un roulement à billes des unités,
un premier parmi ledit roulement à billes des dizaines et ledit roulement à billes
des unités étant monté sur un support destiné à être fixé à un élément de bâti, un
deuxième parmi ledit roulement à billes des dizaines et ledit roulement à billes des
unités étant monté entre ledit mobile des dizaines et ledit mobile des unités.
[0010] En d'autres mots, les possibilités pour le pivotement du mobile des unités et du
mobile des dizaines peuvent être les suivantes :
- le mobile des dizaines est pivoté sur le support par l'interposition du roulement
à billes des dizaines, tandis que le mobile des unités est pivoté sur le mobile des
dizaines par l'interposition du roulement à billes des unités entre les deux dits
mobiles ;
- le mobile des unités est pivoté sur le support par l'interposition du roulement à
billes des unités, tandis que le mobile des dizaines est pivoté sur le mobile des
unités par l'interposition du roulement à billes des dizaines entre les deux dits
mobiles.
[0011] Ces constructions permettent l'utilisation de disques des unités et des dizaines
de taille relativement importante, l'utilisation de dentures autobloquantes pouvant
éviter le recours à des sautoirs, qui sont gourmands en énergie. Par conséquent, le
couple d'entrainement n'est pas trop élevé, ce qui permet à l'indication du quantième
ou d'autres informations d'occuper une surface relativement importante, notamment
lorsque les chiffres se trouvent à 3h par rapport au premier axe. Par ailleurs, ces
constructions peuvent être conçues avec un nombre relativement faible d'axes de rotation
et sans couronnes (si désiré), ce qui limite le nombre de paliers nécessaires et l'encombrement
dans le mouvement, et, en combinaison avec l'agencement spécifique des composants
pivotés autour du premier axe, facilite le montage du mécanisme, y compris l'indexage
des divers composants.
[0012] Avantageusement, ledit mécanisme comprend en outre une roue de commande supplémentaire
qui est pivotée autour du même axe de rotation que ladite roue de commande et est
agencée pour être entrainée par ladite roue de commande et pour entrainer lesdites
roues de programmation, ladite roue de commande supplémentaire étant indexable par
rapport à ladite roue de commande à raison dudit pas de 1/
n tour par l'intermédiaire d'un sautoir, qui assure donc un positionnement angulaire
relatif discret, un organe de correction manuel étant agencé pour pouvoir pivoter
ladite roue de commande supplémentaire par rapport à ladite roue de commande. Une
correction de la valeur affichée peut ainsi être effectuée par pas discrets, et ce
dans les deux sens, tout en conservant la synchronisation du mécanisme.
[0013] Avantageusement, ladite roue d'entrée est agencée pour coopérer avec ladite roue
de commande par l'intermédiaire d'un troisième engrenage autobloquant, ce qui assure
l'entrainement et le positionnement de la roue de commande sans recours à un sautoir,
et évite des doubles-sauts.
[0014] Avantageusement, ledit premier axe de rotation est destiné à être disposé au centre
d'un mouvement de base, ce qui permet de maximiser la surface occupée par les chiffres.
[0015] Avantageusement, ladite roue de programmation des dizaines est agencée pour coopérer
avec ledit mobile des dizaines par l'intermédiaire d'encore un engrenage autobloquant
supplémentaire, et/ou ladite roue de programmation des unités est agencée pour coopérer
avec ledit mobile des unités par l'intermédiaire d'encore un engrenage autobloquant
supplémentaire. L'entrainement et le positionnement des mobiles en question peuvent
ainsi être assurés sans aucun sautoir, si désiré.
[0016] Avantageusement, ladite roue d'entrée est pivotée autour dudit premier axe de rotation
et destinée à être entrainée par un mouvement de base, qui est de préférence mécanique.
[0017] Avantageusement, le mécanisme comprend un deuxième axe de rotation autour duquel
sont pivotées ladite roue de commande, ladite roue de programmation des unités et
ladite roue de programmation des dizaines. Le nombre d'axes dans le mécanisme peut
ainsi être minimisé.
[0018] L'invention concerne également un mouvement horloger comprenant un mécanisme d'affichage
comme défini précédemment.
[0019] Avantageusement, au moins un, de préférence chacun, du disque des unités et du disque
des dizaines présente un diamètre extérieur qui est supérieur ou égal à 75%, de préférence
supérieur ou égal à 80%, de préférence supérieur ou égal à 90% du diamètre d'un cercle
de diamètre maximal qui s'inscrit entièrement à l'intérieur du pourtour dudit mouvement.
[0020] Avantageusement, ledit mouvement comprend en outre au moins une aiguille indicatrice
du temps qui est agencée coaxialement audit premier axe de rotation, l'axe ou canon
de cette aiguille passant, par exemple, au travers d'ouvertures correspondantes dont
sont munies les mobiles montés autour du premier axe.
[0021] Ce mouvement peut, bien entendu, être incorporé dans une pièce d'horlogerie telle
qu'une montre de poche, une montre-bracelet ou similaire.
[0022] L'invention concerne également un procédé de montage d'un mécanisme d'affichage tel
que décrit précédemment, dans lequel le mobile des dizaines est pivoté sur le support
et le mobile des unités est pivoté sur le mobile des dizaines. Ce procédé comprend
les étapes suivantes pour le montage d'éléments autour dudit premier axe de rotation
:
- a) Indexer ledit disque des unités à ladite roue des unités, ces pièces étant destinées
à faire partie dudit mobile des unités ;
- b) Solidariser ledit roulement à billes des unités à au moins un élément dudit mobile
des unités, c'est-à-dire au disque des unités et/ou à la roue des unités ;
- c) Ajuster ledit roulement à billes des unités autour d'un premier parmi ladite roue
des dizaines et ledit disque des dizaines, cette roue et ce disque étant destinés
à faire partie dudit mobile des dizaines ;
- d) Indexer un deuxième parmi la roue des dizaines et le disque des dizaines audit
premier ;
- e) Solidariser ledit roulement à billes des dizaines à au moins un élément dudit mobile
des dizaines, c'est-à-dire au disque des dizaines et/ou à la roue des dizaines ;
- f) Ajuster ledit roulement à billes des dizaines autour d'une partie tubulaire ou
cylindrique que comprend ledit support ;
- g) Fixer une butée axiale à ladite partie tubulaire ou cylindrique.
[0023] Dans le cas où la construction est inversée, c'est-à-dire où le mobile des unités
est pivoté sur le support et le mobile des dizaines est pivoté sur le mobile des unités,
les étapes pour le montage d'éléments autour dudit premier axe de rotation sont les
suivantes :
- a) Indexer ledit disque des dizaines à ladite roue des dizaines, ces pièces étant
destinées à faire partie dudit mobile des dizaines ;
- b) Solidariser ledit roulement à billes des dizaines à au moins un élément dudit mobile
des dizaines, c'est-à-dire au disque des dizaines et/ou à la roue des dizaines ;
- c) Ajuster ledit roulement à billes des dizaines autour d'un premier parmi ladite
roue des unités et ledit disque des unités, cette roue et ce disque étant destinés
à faire partie dudit mobile des unités ;
- d) Indexer un deuxième parmi la roue des unités et le disque des unités audit premier
;
- e) Solidariser ledit roulement à billes des unités à un au moins un élément dudit
mobile des unités, c'est-à-dire au disque des unités et/ou à la roue des unités ;
- f) Ajuster ledit roulement à billes des unités autour d'une partie tubulaire ou cylindrique
que comprend ledit support ;
- g) Fixer une butée axiale à ladite partie tubulaire ou cylindrique.
[0024] Avantageusement, ledit indexage de ladite étape a) peut comprendre les sous-étapes
de :
a1) Solidariser des éléments d'assemblage, tels que des goupilles, avec un premier
parmi ladite roue (c'est-à-dire la roue des unités ou la roue des dizaines, le cas
échéant) et ledit disque (c'est-à-dire le disque des unités ou le disque des dizaines,
le cas échéant) ;
a2) Ajuster lesdits éléments d'assemblage dans des ouvertures que comporte un deuxième
parmi ladite roue et ledit disque (c'est-à-dire l'autre élément en question), afin
d'effectuer ledit indexage.
[0025] Avantageusement, ledit indexage de ladite étape d) peut comprendre la sous-étape
de :
d1) Solidariser des éléments d'assemblage à ladite roue (c'est-à-dire la roue des
dizaines ou la roue des unités, le cas échéant) et audit disque (c'est-à-dire le disque
des dizaines ou le disque des unités, le cas échéant).
[0026] Ces procédés sont très faciles à mettre en œuvre pour l'horloger, en comparaison
avec ceux inhérents aux constructions de l'art antérieur.
[0027] Avantageusement, lesdits éléments d'assemblage comprennent des goupilles, qui sont
de préférence chassées dans les éléments correspondants auxquels elles sont solidarisées.
Brève description des dessins
[0028] D'autres détails de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description
qui suit, faite en référence aux dessins annexés dans lesquels ;
- Figure 1 est une vue transparente en plan, ainsi que deux vues en section de l'ensemble
d'un mécanisme d'affichage selon l'invention ;
- Figure 2 est une vue latérale partielle du mécanisme d'affichage de la figure 1, présentée
à échelle verticale exagérée afin d'identifier les niveaux N1 à N9 de sa construction
;
- Figures 3 à 11 sont des vues en section des niveaux N1 à N9 respectivement ;
- Figure 12 est une vue transparente en plan, ainsi qu'une vue en section des éléments
montés autour de l'axe A3 ;
- Figure 13 est une vue en section du détail du pivotement des éléments montés autour
de l'axe A1 ; et
- Figure 14 est une vue en section similaire à la figure 13, pour une construction dans
laquelle les positions des mobiles des dizaines et des unités ont été inversées.
Modes de réalisation de l'invention
[0029] La figure 1 représente des vues d'ensemble d'un mode de réalisation d'un mécanisme
d'affichage d'une valeur horlogère 1 selon l'invention, qui a été construit sous la
forme d'un mécanisme d'affichage de grande date. Bien entendu, d'autres affichages
sont possibles, tel qu'un affichage du numéro de semaine, du mois, de l'année, des
heures, ou similaire. Les modifications apportées au mécanisme illustré et décrit
ci-après pour fournir un affichage d'autres valeurs horlogères sont, bien entendu,
à la portée de l'homme du métier. Il n'y a donc aucune nécessité de les décrire en
détail.
[0030] La figure 1 sert notamment à identifier les divers axes afin de simplifier l'interprétation
des vues en section des divers niveaux de la construction représentées par les figures
3 à 11. Au même titre, la figure 2 illustre, à échelle verticale exagérée, une vue
latérale d'une partie du mécanisme 1, afin d'identifier les divers niveaux N1 à N9.
[0031] Les figures 3 à 11 représentent des vues en section au travers de chaque niveau N1
à N9 respectivement, définies selon les lignes correspondantes illustrées sur la figure
2.
[0032] Le mécanisme sera maintenant décrit en suivant les chaines cinématiques depuis l'entrée
de force, qui se trouve sur le niveau N2 (Figure 4). Chaque mobile sera identifié
par un signe de référence composé de deux chiffres dont le premier représente le niveau
et le deuxième représente l'axe. Par conséquent, la roue d'entrée 21 se trouve au
niveau 2 en rotation autour de l'axe A1, la roue 13 au niveau 1 autour de l'axe A3,
etc. Des éléments comme des goupilles, des prolongements axiaux, etc., qui s'étendent
d'un niveau à un autre sont identifiés par des signes de référence dont l'un des chiffres
correspond à l'un des niveaux en question. Grâce à cet encodage des signes de référence,
il n'est pas nécessaire de préciser en long et en large le niveau et l'axe de chaque
élément, ce qui simplifie la lecture. Une exception mineure à ce principe se trouve
sur la figure 14, qui représente une construction inverse de celle de la figure 13,
mais garde quand même les mêmes signes de référence pour les éléments en question
afin de faciliter la compréhension et de garder un seul signe de référence par élément
fonctionnel.
[0033] On note par ailleurs que les axes A1 à A5 sont des axes géométriques, le pivotement
des divers éléments s'effectuant par le biais de moyens ad hoc tels que des arbres,
des canons, des roulements à billes, etc., de façon connue. En ce qui concerne l'axe
A1, qui est au centre du mécanisme 1 et qui correspond au « premier axe » dans le
sens des revendications, les organes d'affichage de l'heure peuvent partager le même
axe, leurs arbres et canons passant au travers du centre des éléments du mécanisme
1 qui pivotent autour du même axe. L'axe A3 correspond au « deuxième axe » des revendications.
Le mécanisme 1 peut, bien entendu, être modulaire, en prenant place côté cadran d'un
mouvement de base, ou peut être construit de manière intégrée.
[0034] Ladite entrée de force est une roue d'entrée 21, qui est solidaire en rotation d'une
roue des heures dans le cas d'espèce, agencée pour effectuer un tour par douze heures.
D'autres agencements sont également possibles.
[0035] Cette roue d'entrée 21 comporte quatre dents effectives sur une base de 31 dents.
A cet effet, la roue comporte quatre creux de dents 21a à sa périphérie, définissant
lesdites dents effectives, trois dents longues 21b (conventionnelles) se situant chacune
entre chaque paire de creux 21a adjacents, les creux 21a extérieurs étant reliés par
une surface de blocage 21c à rayon substantiellement constant. Cette surface de blocage
21c occupe la place des 27 dents effectives « manquantes ». Grâce à l'agencement qui
vient d'être décrit, c'est le nombre de creux de dents 21a qui correspond au nombre
de dents effectives au lieu du nombre de sommets, et tout calcul d'engrenage se fait
donc par rapport au nombre de creux 21a. En termes simples, les quatre creux 21a entrainent
un premier pignon 22 à raison de quatre pas de sa denture ; donc, le nombre de dents
effectives est de quatre.
[0036] La roue d'entrée 21 coopère donc avec le premier pignon 22, qui comporte huit dents,
de telle sorte que, à chaque rotation de la roue d'entrée 21, le premier pignon 22
effectue un demi-tour, donc un tour complet par jour en deux pas discrets de 180°
qui s'effectuent aux alentours de 12h00 et de 24h00. Lorsque le premier pignon 22
n'est pas en train de coopérer avec les quatre dents effectives de la roue d'entrée
21, les flancs de deux de ses dents adjacentes peuvent glisser sur la surface de blocage
21c, ce qui maintient le premier pignon 22 dans sa position angulaire. L'ensemble
de la roue d'entrée 21 et du premier pignon 22 constitue donc un engrenage autobloquant,
la surface de blocage 21c assurant le positionnement du pignon 22 sans nécessiter
de sautoir. En général, les engrenages autobloquants permettent de minimiser la consommation
d'énergie et d'éviter les doubles-sauts lors de l'entrainement.
[0037] Solidaire en rotation dudit premier pignon 22, un deuxième pignon 12 se situant au
niveau N1 (figure 3) est monté. Ce deuxième pignon 12 comporte deux dents effectives
sur une base de huit dents, ces deux dents effectives étant constituées par deux creux
de dent 12a séparés par une dent conventionnelle 12b, le reste du pourtour du pignon
étant constitué par une surface de blocage 12c à rayon constant.
[0038] Le deuxième pignon 12 coopère avec une roue de commande 13 présentant 62 dents conventionnelles.
De cette façon, lorsque le deuxième pignon 12 effectue un tour, la roue de commande
13 avance à raison de deux pas de sa denture (grâce aux deux dents effectives du deuxième
pignon 12), la roue d'entrée 21 étant agencée par rapport aux aiguilles des heures
et des minutes de telle sorte que le deuxième pignon 12 entraine la roue de commande
13 aux alentours de minuit. La roue de commande 13 effectue ainsi un tour complet
en 31 jours. On remarque donc clairement la différence entre un disque muni d'un seul
doigt conventionnel en saillie de son pourtour, qui présente une seule dent effective
et entrainerait ainsi le mobile en aval à raison d'un seul pas de sa denture par rotation,
et la construction à deux creux de dent 12a du deuxième pignon 12, qui présente deux
dents effectives et entraine donc la roue de commande 13 à raison de deux pas de sa
denture par rotation.
[0039] Plus généralement, on peut considérer que la roue de commande 13 est conçue et agencée
pour être entrainée à raison de pas de 1/
n tour sous la commande directe ou indirecte de la roue d'entrée 21,
n étant un nombre entier naturel non nul. Dans le cas d'un affichage de quantième,
1/4 ou 1/31 tour par pas est usuel ; pour un affichage de numéro de semaine, 1/4 ou
1/53 tour par pas serait particulièrement adapté.
[0040] De façon similaire à l'ensemble des organes rotatifs 22 et 21, les dents de la roue
de commande 13 coopèrent avec la surface de blocage 12c du deuxième pignon 12 afin
de positionner angulairement ladite roue de commande 13 lorsqu'elle n'est pas en train
d'être entrainée.
[0041] La roue de commande 13 est solidaire en rotation d'une deuxième denture 23bis, présentant
31 dents sous forme de colonnes ou équivalents (par exemple, des goupilles) s'étendant
parallèlement les unes par rapport aux autres depuis la face supérieure de la roue
de commande 13. Lors du fonctionnement normal du mécanisme, la denture 23bis est rendue
solidaire en rotation d'une roue de commande supplémentaire 23 par l'intermédiaire
d'un sautoir 23b, 23c qui est porté par la roue de commande supplémentaire 23. Dans
la variante illustrée, le sautoir comporte un élément substantiellement rigide 23c,
qui s'étend radialement et dont le sommet pénètre dans la denture 23bis, et un élément
substantiellement flexible 23b, qui prend la forme d'un guidage flexible. Le sautoir
est conçu et agencé de sorte à exercer une force suffisamment grande pour être solidarisé
en rotation à la denture 23bis lors de l'entrainement automatique (par le mouvement
de base) du quantième, mais suffisamment petite pour être désindexé en rotation de
la denture 23bis lors de l'entrainement manuel (par l'utilisateur, lors d'une correction)
du quantième ; la roue de commande supplémentaire 23 peut donc être solidaire ou désindexé
en rotation de la roue de commande 13. A cet effet, la roue de commande supplémentaire
23 comporte une denture de 62 dents, destinée à être en liaison cinématique avec un
organe de correction manuel (non illustré) par l'intermédiaire d'un système de correction
approprié (non illustré). De tels systèmes sont bien connus de l'homme du métier et
ne doivent pas être décrits en détail ici. En faisant pivoter la roue de commande
supplémentaire 23 par rapport à la roue de commande 13 par l'intermédiaire dudit système
de correction, la position angulaire de l'une de ces deux roues par rapport à l'autre
peut être modifiée par pas de 1/31 tour (plus généralement 1/
n tour, comme décrit précédemment), sans influencer la partie du mécanisme qui se trouve
cinématiquement en amont ; la partie cinématiquement en aval sera alors entrainée
dans un sens ou dans l'autre. Bien entendu, d'autres formes de sautoir 23b, 23c et
dentures 23bis ayant le même fonctionnement sont connues de l'art antérieur et peuvent
être adoptées sans autre.
[0042] Par ailleurs, la denture 23bis sert de palier de guidage à la roue de commande supplémentaire
23 qui comporte une paroi intérieure 23f s'étendant sur un arc de cercle de plus de
180°, notamment d'environ 270°. Par conséquent, cette paroi 23f peut glisser sur la
denture 23bis, et la roue de commande supplémentaire 23 est ainsi guidée radialement.
Cet aspect de la construction des éléments montés sur l'axe A3, ainsi que plusieurs
autres aspects, sont également visibles sur la figure 12. Alternativement, la roue
de commande supplémentaire 23 peut être une couronne présentant une denture intérieure
qui coopère avec un sautoir conventionnel monté sur la roue de commande 13, ladite
couronne étant pivotée de manière ad hoc sur la roue de commande 13.
[0043] La roue de commande supplémentaire 23 porte une pluralité de goupilles 23a qui la
rendent solidaire en rotation d'une roue de programmation des unités 33. Bien entendu,
tout autre moyen approprié pour solidariser en rotation ces deux roues 23, 33 peut
être utilisé.
[0044] La roue de programmation des unités 33 comporte, sur une base de 62 dents effectives,
60 dents effectives ainsi qu'une surface de blocage 33c correspondant aux deux dents
effectives « manquantes ». Cette roue 33 et un pignon 34 à huit dents effectives forment
un engrenage autobloquant agencé de sorte à entrainer en rotation le pignon 34 à raison
d'un quart de tour à la fin de chaque jour, sauf un jour sur 31, qui correspond à
la transition entre les indications « 31 » et « 01 ». Lors de cette transition, la
surface de blocage 33c empêche toute rotation du pignon 34 de la même manière que
déjà décrite dans le contexte des engrenages autobloquants mentionnés précédemment.
[0045] Le pignon 34 est solidaire en rotation d'une roue d'entrainement des unités 64. Cette
roue 64 comporte quatre paires de creux 64a séparés par une dent conventionnelle,
définissant ainsi quatre paires de dents effectives. A chaque quart de tour, cette
roue 64 entraine un mobile des unités 61, 71 à raison de deux pas de la denture d'une
roue des unités 61 qui comporte 20 dents effectives et est solidaire en rotation d'un
disque des unités 71 qui porte les chiffres des unités. A nouveau, l'engrenage entre
la roue d'entrainement des unités 64 et la roue des unités 61 constitue un engrenage
autobloquant qui fonctionne de manière analogue aux engrenages autobloquants décrits
précédemment.
[0046] Le disque des unités 71 est pivoté sur un roulement à billes (voir ci-après) et comporte
dix doigts 71a s'étendant depuis sa périphérie et dans son plan, la partie de la périphérie
qui se situe entre ces doigts 71a présentant un rayon constant. Ce disque est positionné
par une paire de sautoirs 101 qui, lorsque le disque des unités 71 se trouve dans
une position stable, sont en contact avec deux desdits doigts 71a, l'un des sautoirs
empêchant une rotation dans le sens horaire, l'autre empêchant une rotation dans le
sens antihoraire. Lorsque le disque 71 est en train de pivoter, pendant presque toute
la rotation, les sommets des sautoirs 101 se situent en regard d'une partie de la
périphérie du disque 71 à rayon constant et n'opposent aucune (ou que peu de) résistance
à cette rotation jusqu'à ce qu'ils butent contre les doigts 71a adjacents à la fin
d'un pas de pivotement du disque 71. Ces sautoirs 101 sont facultatifs et peuvent
donc être absents, notamment si le jeu angulaire du disque des unités 71 engendré
par les engrenages autobloquants est suffisamment petit pour éviter tout « flottement
» angulaire dudit disque 71.
[0047] L'entièreté de la chaine cinématique pour l'entrainement du disque des unités 71
ayant maintenant été décrite, on revient au niveau N4 (figure 6), où se situe une
roue de programmation des dizaines 43. Cette roue 43 est solidaire en rotation de
la roue de programmation des unités 33 ainsi que de la roue de commande supplémentaire
23, à nouveau par l'intermédiaire des goupilles 23a mentionnées précédemment ou par
tout autre moyen ad hoc.
[0048] La roue de programmation des dizaines 43 comporte six paires de dents effectives
43a sur une base de 62 dents effectives, des surfaces de blocage 43c se situant entre
chaque paire de dents effectives 43a. Ces paires de dents effectives 43a sont agencées
à des positions appropriées sur le pourtour de la roue 43 afin d'entrainer en rotation
un pignon 45 à huit dents effectives au moins lors des transitions entre les indications
« 09 » et « 10 », « 19 » et « 20 », « 29 » et « 30 », ainsi que « 31 » et « 01 ».
A nouveau, l'engrenage entre la roue 43 et le pignon 45 est autobloquant, comme décrit
précédemment, le pignon 45 effectuant un quart de tour à chaque passage d'une paire
de dents effectives 43a.
[0049] Dans le cas d'espèce, la série de chiffres pour les dizaines comporte une fois la
séquence « 0, 1, 1, 2, 2, 3 ». Par conséquent, il y a deux entrainements supplémentaires,
pour effectuer les transitions entre le premier chiffre « 1 » et le deuxième chiffre
« 1 », ainsi qu'entre le premier chiffre « 2 » et le deuxième chiffre « 2 », à des
moments ad hoc. Bien entendu, la séquence de chiffres et, ainsi, le nombre d'entrainements
peuvent être différents. Il est, par exemple, possible de prévoir l'une des autres
séquences suivantes : « 0, 1, 2, 3 », « 0, 1, 1, 2, 3 », « 0, 0, 1, 1, 2, 2, 3 »,
« 0, 1, 2, 3, 0, 1, 2, 3 » ou toute autre séquence ad hoc.
[0050] Le pignon 45 est solidaire en rotation d'une roue d'entrainement des dizaines 55,
qui est de forme similaire à la roue d'entrainement des unités 64, sauf que son diamètre
est supérieur. A chaque quart de tour, cette roue 55 entraine un mobile des dizaines
51, 81 à raison de deux pas de la denture d'une roue des dizaines 51 qui comporte
12 dents effectives et est solidaire en rotation d'un disque des dizaines 81 qui porte
les chiffres des dizaines. A nouveau, l'engrenage entre la roue d'entrainement des
dizaines 55 et la roue des dizaines 51 est autobloquant, comme décrit précédemment.
[0051] De façon similaire au disque des unités 71, le disque des dizaines 81 comporte six
doigts 81a s'étendant depuis sa périphérie et dans son plan, la partie de la périphérie
qui se situe entre ces doigts 81a présentant un rayon constant. Une paire de sautoirs
201 fonctionne de la même manière que la paire de sautoirs 101 du disque des unités
71,
mutatis mutandis, et ne doit donc pas être décrite en détail.
[0052] Dans la construction illustrée, les deux disques 71, 81 présentent des diamètres
extérieurs qui sont substantiellement identiques, ce diamètre correspondant à plus
de 90% du diamètre d'un cercle de diamètre maximal qui s'inscrit entièrement à l'intérieur
du pourtour du mouvement de base et/ou du cadran 91. Ce dernier, qui est soutenu à
sa périphérie par un support 6 en arc de cercle, est illustré sur la figure 11, par
la vue en section au travers du plan moyen du cadran 91, cette figure montrant le
guichet 91 a de taille relativement importante qui laisse apparaitre les chiffres
composant le quantième (c'est-à-dire un chiffre ou un espace porté par le disque des
dizaines 81 ainsi qu'un chiffre porté par le disque des unités 71) à 3 heures par
rapport à l'axe A1. Bien entendu, le guichet 91a peut, alternativement, se situer
à 9h ou ailleurs par rapport à l'axe A1, mais une disposition à 3h permet de maximiser
la taille des chiffres puisque les dix chiffres des unités sont disposés selon un
cercle de rayon plus important que celui du cercle selon lequel sont disposés les
chiffres des dizaines, qui sont typiquement moins nombreux. Il est noté par ailleurs
que la présence du cadran n'est pas obligatoire.
[0053] Puisque le disque des dizaines 81 est superposé à celui des unités 71, ce premier
est transparent ; le disque des unités 71 peut être soit transparent, soit opaque.
Cet agencement évite la présence d'une séparation perceptible entre les deux chiffres,
les chiffres des dizaines étant prévus soit sur la face supérieure (côté cadran) du
disque des dizaines 81, soit sur sa face inférieure (côté fond) comme dévoilé dans
le
brevet EP1070996. En tout cas, les chiffres des unités sont typiquement prévus sur la face supérieure
(côté cadran) du disque des unités 71.
[0054] Bien entendu, la construction décrite précédemment ne représente qu'un mode de réalisation
non-limitatif dans le contexte spécifique d'une grande date, même s'il est particulièrement
avantageux. L'homme du métier peut adapter notamment les rapports d'engrenages, selon
ses besoins, pour afficher d'autres valeurs horlogères. Par ailleurs, l'agencement
des cinq axes A1-A5 peut être différent. Par exemple, les éléments montés sur l'axe
A3 peuvent être distribués sur plusieurs axes, des organes supplémentaires ad hoc
pouvant être prévus afin de former l'ensemble des liaisons cinématiques nécessaires.
Des variantes spécifiques seront décrites ci-après, suite à une description du montage
des éléments pivotés autour de l'axe A1.
[0055] Le montage des divers éléments autour de l'axe A1 sera maintenant décrit, principalement
en référence à la figure 13, qui représente une partie de la section K-K de la figure
1, à échelle agrandie.
[0056] En premier lieu, un support 3 est prévu, solidaire d'un élément de bâti (non représenté).
Ce support comporte une partie en disque 3a, qui s'étend radialement aux niveaux 3
et 4, ainsi qu'une partie tubulaire 3b(qui peut alternativement être cylindrique dans
le cas où aucun arbre la traverse), qui s'étend axialement depuis le diamètre interne
de la partie en disque 3a en direction du cadran 91. Cette partie tubulaire 3b sert
de support pour un roulement à billes des dizaines R1, dont une première partie R1a
est solidaire du support 3, en y étant serrée par l'intermédiaire d'un élément de
rétention tel qu'une vis 5 qui se visse sur la partie tubulaire 3b du support 3, et
dont une deuxième partie R1b est solidaire de la roue des dizaines 51 (par exemple,
en y étant chassée, rivée, collée, soudée ou similaire). Cette roue des dizaines 51
présente un prolongement 51h, dont le disque des dizaines 81 est rendu solidaire par
l'intermédiaire d'une pluralité de goupilles 81g servant d'éléments d'assemblage (notamment
deux dans le mode de réalisation illustré, mais un nombre plus élevé est également
possible).
[0057] Un roulement à billes des unités R2 comporte une première partie R2a ajustée autour
du prolongement 51 h, la deuxième partie R2b entourant cette première partie, les
billes étant agencées entre ces deux parties de manière connue. La deuxième partie
R2b porte la roue des unités 61 (qui est chassée, rivée, collée, soudée ou similaire
autour de la partie R2b) ainsi que le disque des unités 71 (qui est chassé, rivé,
collé, soudé ou similaire autour de la partie R2b) qui est indexé en rotation par
rapport à la roue des unités 61 par l'intermédiaire d'une pluralité de goupilles 61g.
[0058] Cette construction est relativement simple à monter pour l'horloger. Afin d'effectuer
ce montage, les étapes suivantes peuvent être suivies :
- a) Indexer ledit disque des unités 71 à ladite roue des unités 61, ces pièces étant
destinées à faire partie dudit mobile des unités 61, 71, par exemple en solidarisant
des éléments d'assemblage 61g avec un premier parmi ladite roue 61 et ledit disque
71, et ajustant lesdits éléments d'assemblage dans des ouvertures que comporte un
deuxième parmi ladite roue 61 et ledit disque 71 ;
- b) Solidariser ledit roulement à billes des unités R2 audit mobile des unités 61,71
;
- c) Ajuster ledit roulement à billes des unités R2 autour d'un premier parmi ladite
roue des dizaines 51 et ledit disque des dizaines 81, cette roue et ce disque étant
destinés à faire partie dudit mobile des dizaines 51, 81 ;
- d) Indexer un deuxième parmi la roue des dizaines 51 et le disque des dizaines 81
audit premier, par exemple en solidarisant des éléments d'assemblage 81g à ladite
roue 51 et audit disque 81 ;
- e) Solidariser ledit roulement à billes des dizaines R1 audit mobile des dizaines
51, 81 ;
- f) Ajuster ledit roulement à billes des dizaines R1 autour d'une partie tubulaire
ou cylindrique 3b que comprend ledit support 3 ;
- g) Fixer une butée axiale 5 à ladite partie tubulaire ou cylindrique 3b.
[0059] La solidarisation des éléments peut s'effectuer par un chassage, un rivage, un collage,
un soudage ou tout autre moyen approprié. Par ailleurs, les actions inverses selon
l'ordre inverse sert pour le démontage de cet ensemble. De plus, d'autres procédés
et constructions sont possibles, notamment en ce qui concerne d'autres variantes pour
assurer l'indexage entre chaque roue 61 respectivement 51 et son disque correspondant
71 respectivement 81. Le procédé s'adaptera donc en fonction des moyens choisis pour
assurer l'indexage.
[0060] L'agencement de la figure 14 représente une construction inverse, dans laquelle le
mobile des unités 61, 71 est pivoté sur le support 3 par l'intermédiaire du roulement
à billes des unités R2, tandis que le mobile des dizaines 51, 81 est pivoté autour
du mobile des unités 61, 71 par le biais du roulement à billes des dizaines R1. Par
conséquent, les différences entre la figure 14 et la figure 13 concernent exclusivement
les signes de référence utilisés pour indiquer les divers éléments, les signes de
référence pour chaque élément fonctionnel correspondant à ceux utilisés précédemment,
même si cela n'est pas en conformité avec l'encodage pour cette figure. Les modifications
de la cinématique en amont de ces deux mobiles 61, 71 respectivement 51, 81 afin de
compenser ces changements sont à la portée de l'homme du métier et ne doivent donc
pas être décrites exhaustivement.
[0061] Afin de monter cette construction inverse, l'horloger peut suivre les étapes suivantes
:
- a) Indexer ledit disque des dizaines 81 à ladite roue des dizaines 51, ces pièces
étant destinées à faire partie dudit mobile des dizaines 51, 81, par exemple en solidarisant
des éléments d'assemblage 81g avec un premier parmi ladite roue 51 et ledit disque
81, et ajustant lesdits éléments d'assemblage dans des ouvertures que comporte un
deuxième parmi ladite roue 51 et ledit disque 81 ;
- b) Solidariser ledit roulement à billes des dizaines R1 audit mobile des dizaines
51, 81 ;
- c) Ajuster ledit roulement à billes des dizaines R1 autour d'un premier parmi ladite
roue des unités 61 et ledit disque des unités 71, cette roue et ce disque étant destinés
à faire partie dudit mobile des unités 61, 71 ;
- d) Indexer un deuxième parmi la roue des unités 61 et le disque des unités 71 audit
premier, par exemple en solidarisant des éléments d'assemblage 61g à ladite roue 61
et audit disque 71 ;
- e) Solidariser ledit roulement à billes des unités R2 audit mobile des unités 61,
71 ;
- f) Ajuster ledit roulement à billes des unités R2 autour d'une partie tubulaire ou
cylindrique 3b que comprend ledit support 3 ;
- g) Fixer une butée axiale 5 à ladite partie tubulaire ou cylindrique 3b.
[0062] A nouveau, la solidarisation des éléments peut s'effectuer par un chassage, un rivage,
un collage, un soudage ou tout autre moyen approprié. Par ailleurs, les actions inverses
selon l'ordre inverse sert pour le démontage de cet ensemble. De plus, d'autres procédés
et constructions sont également possibles, comme mentionné précédemment. Le procédé
s'adaptera donc en fonction des moyens choisis pour assurer l'indexage.
[0063] Les modes de réalisation illustrés ayant maintenant été décrits, plusieurs autres
variantes sont également possibles, comme évoqué précédemment, quelques-unes de ces
variantes étant décrites ci-après. Par la suite, le mode de réalisation des figures
1 à 13 sera référencé par «variante 1 ». A nouveau, et dans un souci de faciliter
la compréhension, les mêmes signes de référence ont été utilisés, même si l'encodage
de l'axe et du niveau n'est pas toujours respecté.
[0064] Une deuxième variante (« variante 2 ») diffère de la variante 1 en ce que :
- La roue de programmation des unités 33 n'est pas solidaire de la roue de commande
supplémentaire 23, mais d'une roue supplémentaire comportant 62 dents effectives qui
est située sur un autre axe et qui est entrainée, par dentures, par la roue de commande
supplémentaire 23.
- La roue de programmation des dizaines 43 n'est pas solidaire de la roue de commande
supplémentaire 23, mais d'une roue supplémentaire comportant 62 dents effectives qui
est située sur un autre axe et qui est entrainée, par dentures, par la roue de commande
supplémentaire 23.
- La roue de programmation des unités 33 et la roue de programmation des dizaines 43
ne sont donc pas solidaires.
[0065] L'avantage de cette construction est un encombrement réduit en hauteur, au prix d'un
nombre plus élevé de pièces.
[0066] Il est à remarquer que la roue de commande 13 pourrait comporter 2
n dents effectives (au lieu de 62 dents effectives),
n étant un nombre entier naturel non nul, et que la roue de commande supplémentaire
23 pourrait être désolidarisée de la roue de commande 13 par pas de 1/
n tour (au lieu de 1/31 tour) et comporter 2
n dents effectives (au lieu de 62 dents effectives), ou autre, pour autant qu'on puisse
assurer que la roue de programmation des unités 33 et la roue de programmation des
dizaines 43 soient entraînées de façon adéquate.
[0067] Une troisième variante (« variante 3 ») diffère de la variante 1 en ce que :
- La roue d'entrée 21 n'est pas coaxiale à l'axe A1, pivote à raison d'un (et pas deux)
tour par jour (et n'est donc pas solidaire en rotation de la roue des heures), présente
un diamètre deux fois plus grand et comporte deux (et pas quatre) dents effectives.
- Le pignon 22 n'est pas coaxial à l'axe A2 et tourne donc de 1/4 (et pas un) tour par
jour.
- Le deuxième pignon 12 est supprimé ; le pignon 22 entraine donc directement, par dentures,
la roue de commande 13.
[0068] Cette variante permet d'effectuer le changement de valeur affichée plus rapidement,
au prix d'un nombre plus élevé de pièces.
[0069] Une quatrième variante (« variante 4 ») se base sur la variante 3, dont elle diffère
en ce que :
- Le pignon 22 est supprimé ; la roue d'entrée 21 entraine donc directement, par dentures,
la roue de commande 13.
- La roue de commande 13 comporte huit (et pas 62) dents effectives et tourne donc de
1/4 (et pas 1/31) tour par jour.
- La roue de commande supplémentaire 23 comporte huit (et pas 62) dents effectives et
peut être désolidarisée de la roue de commande 13 par pas de 1/4 (et pas 1/31) tour.
- La roue de commande supplémentaire 23 entraine, par dentures, une roue supplémentaire
qui comporte 62 dents effectives et dont est solidaire la roue de programmation des
unités 33. Cette roue supplémentaire entraine, par dentures, directement ou indirectement,
une autre roue supplémentaire qui comporte 62 dents effectives et dont est solidaire
la roue de programmation des dizaines 43.
- La roue de programmation des unités 33 et la roue de programmation des dizaines 43
ne sont donc pas solidaires.
[0070] Cette variante permet à nouveau de réduire l'encombrement en hauteur, au prix d'un
nombre plus élevé de pièces.
[0071] Une cinquième variante (« variante 5 »), adaptée pour afficher le numéro de semaine,
diffère de la variante 1 en ce que :
- La roue d'entrée 21 tourne à raison de deux tours par semaine (et pas deux tours par
jour) (et n'est donc pas solidaire en rotation de la roue des heures).
- La roue de commande 13 comporte 20 (et pas 62) dents effectives.
- La roue de commande supplémentaire 23 peut être désolidarisée de la roue de commande
13 par pas de 1/10 (et pas 1/31) tour.
- La roue de programmation des unités 33 comporte 20 (et pas 60) dents effectives sur
une base de 20 (et pas 62) dents effectives et sa denture est donc classique.
- La roue de programmation des dizaines 43 comporte deux (et pas 12) dents effectives
sur une base de 20 (et pas 62) dents effectives.
- Le disque des dizaines 81 comporte les chiffres « 0, 1, 2, 3, 4, 5 » (et pas « 0,
1, 1, 2, 2, 3 »).
[0072] Le numéro de semaine peut ainsi être affiché sur une très grande surface, l'utilisateur
devant effectuer une correction à la fin de chaque année pour que les nombres « 54
», « 55 », « 56 », « 57 », « 58 », « 59 » et « 00 » ne soient pas affichés.
[0073] Une sixième variante (« variante 6 ») reprend la construction de la variante 5, mais
pour l'affichage du quantième. A cet effet, elle diffère de la variante 5 en ce que
:
- La roue d'entrée 21 tourne à raison de deux tours par jour (et pas deux tours par
semaine) (et est donc solidaire en rotation de la roue des heures).
- La roue des dizaines 51 comporte huit (et pas 12) dents effectives.
- Le disque des dizaines 81 comporte les quatre (et pas six) chiffres « 0, 1,2,3» (et
pas « 0, 1, 2, 3, 4, 5 »).
[0074] Cependant, une correction est nécessaire à la fin de chaque mois pour que les nombres
« 32 », « 33 », « 34 », « 35 », « 36 », « 37 », « 38 », « 39 » et « 00 » ne soient
pas affichés.
[0075] Bien que l'invention ait été précédemment décrite en lien avec des modes de réalisations
spécifiques, d'autres variantes supplémentaires sont également envisageables sans
sortir de la portée de l'invention comme définie par les revendications.
1. Mécanisme d'affichage d'une valeur horlogère (1) composée d'un chiffre d'unités et
d'un chiffre de dizaines au moins lorsque ce dernier est supérieur à zéro, ledit mécanisme
comprenant :
- un premier axe de rotation (A1) autour duquel sont pivotés :
a) un mobile des unités (61, 71) comprenant un disque des unités (71) portant des
chiffres correspondant auxdites unités ;
b) un mobile des dizaines (51, 81) comprenant un disque des dizaines (81) portant
des chiffres correspondant auxdites dizaines ;
- une roue de commande (13) agencée pour être entrainée par pas de 1/n tour sous la commande d'une roue d'entrée (21) destinée à être entrainée par un mouvement
de base, n étant un nombre entier naturel non nul ;
- une roue de programmation des unités (33), agencée pour être entrainée par ladite
roue de commande (13) et pour faire pivoter ledit mobile des unités (61, 71) ;
- une roue de programmation des dizaines (43), agencée pour être entrainée par ladite
roue de commande (13) et pour faire pivoter ledit mobile des dizaines (51, 81) ;
caractérisé en ce que :
- ladite roue de programmation des unités (33) est agencée pour coopérer avec ledit
mobile des unités (61, 71) par l'intermédiaire d'un premier engrenage autobloquant
(64, 61) ;
- ladite roue de programmation des dizaines (43) est agencée pour coopérer avec ledit
mobile des dizaines (51, 81) par l'intermédiaire d'un deuxième engrenage autobloquant
(55, 51) ;
en ce que ledit mobile des dizaines (51, 81) est pivoté autour dudit premier axe de rotation
(A1) par l'intermédiaire d'un roulement à billes des dizaines (R1) et ledit mobile
des unités (61, 71) est pivoté autour dudit premier axe de rotation (A1) par l'intermédiaire
d'un roulement à billes des unités (R2) ;
et en ce qu'un premier (R1 ; R2) parmi ledit roulement à billes des dizaines (R1) et ledit roulement
à billes des unités (R2) est monté sur un support (3) destiné à être fixé à un élément
de bâti, un deuxième (R2 ; R1) parmi ledit roulement à billes des dizaines (R1) et
ledit roulement à billes des unités (R2) étant monté entre ledit mobile des dizaines
(51, 81) et ledit mobile des unités (61, 71).
2. Mécanisme (1) selon la revendication précédente, dans lequel ledit roulement à billes
des dizaines (R1) est monté entre ledit support (3) et ledit mobile des dizaines (51,
81), ledit roulement à billes des unités (R2) étant monté entre ledit mobile des dizaines
(51, 81) et ledit mobile des unités (61, 71).
3. Mécanisme (1) selon la revendication 1, dans lequel ledit roulement à billes des unités
(R2) est monté entre ledit support (3) et ledit mobile des unités (61, 71), ledit
roulement à billes des dizaines (R1) étant monté entre ledit mobile des unités (61,
71) et ledit mobile des dizaines (51, 81).
4. Mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes, comprenant en outre une
roue de commande supplémentaire (23) qui est pivotée autour du même axe de rotation
que ladite roue de commande (13) et est agencée pour être entrainée par ladite roue
de commande (13) et pour entrainer lesdites roues de programmation (33, 43), ladite
roue de commande supplémentaire (23) étant indexable par rapport à ladite roue de
commande (13) à raison dudit pas de 1/n tour par l'intermédiaire d'un sautoir (23b, 23c), un organe de correction manuel
étant agencé pour pouvoir pivoter ladite roue de commande supplémentaire (23) par
rapport à ladite roue de commande (13).
5. Mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ladite roue
d'entrée (21) est agencée pour coopérer avec ladite roue de commande (13) par l'intermédiaire
d'un troisième engrenage autobloquant (21, 22, 13).
6. Mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ledit premier
axe de rotation (A1) est destiné à être disposé au centre d'un mouvement de base.
7. Mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ladite roue
de programmation des dizaines (43) est agencée pour coopérer avec ledit mobile des
dizaines (51, 81) par l'intermédiaire d'un engrenage autobloquant (43, 45) supplémentaire.
8. Mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ladite roue
de programmation des unités (33) est agencée pour coopérer avec ledit mobile des unités
(61, 71) par l'intermédiaire d'un engrenage autobloquant (33, 34) supplémentaire.
9. Mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ladite roue
d'entrée (21) est pivotée autour dudit premier axe de rotation (A1).
10. Mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes, comprenant un deuxième axe
de rotation (A3) autour duquel sont pivotées :
a) ladite roue de commande (13) ;
b) ladite roue de programmation des unités (33) ;
c) ladite roue de programmation des dizaines (43).
11. Mouvement horloger comprenant un mécanisme d'affichage (1) selon l'une des revendications
précédentes.
12. Mouvement horloger selon la revendication précédente, dans lequel au moins un, de
préférence chacun, du disque des unités (71) et du disque des dizaines (81) présente
un diamètre extérieur qui est supérieur ou égal à 75%, de préférence supérieur ou
égal à 80%, de préférence supérieur ou égal à 90% du diamètre d'un cercle de diamètre
maximal inscrit entièrement à l'intérieur du pourtour dudit mouvement.
13. Mouvement horloger selon l'une des revendications 11 et 12, comprenant en outre au
moins une aiguille indicatrice du temps qui est agencée coaxialement audit premier
axe de rotation (A1).
14. Pièce d'horlogerie comprenant un mouvement horloger selon l'une des revendications
11 à 13.
15. Procédé de montage d'un mécanisme d'affichage (1) selon la revendication 2, comprenant
les étapes suivantes pour le montage d'éléments autour dudit premier axe de rotation
(A1) :
a) Indexer ledit disque des unités (71) à ladite roue des unités (61), ces pièces
étant destinées à faire partie dudit mobile des unités (61, 71) ;
b) Solidariser ledit roulement à billes des unités (R2) à au moins un élément dudit
mobile des unités (61, 71) ;
c) Ajuster ledit roulement à billes des unités (R2) autour d'un premier parmi ladite
roue des dizaines (51) et ledit disque des dizaines (81), cette roue et ce disque
étant destinés à faire partie dudit mobile des dizaines (51, 81) ;
d) Indexer un deuxième parmi ladite roue des dizaines (51) et ledit disque des dizaines
(81) audit premier ;
e) Solidariser ledit roulement à billes des dizaines (R1) à au moins un élément dudit
mobile des dizaines (51, 81) ;
f) Ajuster ledit roulement à billes des dizaines (R1) autour d'une partie tubulaire
ou cylindrique (3b) que comprend ledit support (3) ;
g) Fixer une butée axiale (5) à ladite partie tubulaire ou cylindrique (3b).
16. Procédé de montage d'un mécanisme d'affichage (1) selon la revendication 3, comprenant
les étapes suivantes pour le montage d'éléments autour dudit premier axe de rotation
(A1) :
a) Indexer ledit disque des dizaines (81) à ladite roue des dizaines (51), ces pièces
étant destinées à faire partie dudit mobile des dizaines (51, 81) ;
b) Solidariser ledit roulement à billes des dizaines (R1) à au moins un élément dudit
mobile des dizaines (51, 81) ;
c) Ajuster ledit roulement à billes des dizaines (R1) autour d'un premier parmi ladite
roue des unités (61) et ledit disque des unités (71), cette roue et ce disque étant
destinés à faire partie dudit mobile des unités (61, 71) ;
d) Indexer un deuxième parmi ladite roue des unités (61) et ledit disque des unités
(71) audit premier ;
e) Solidariser ledit roulement à billes des unités (R2) à au moins un élément dudit
mobile des unités (61, 71) ;
f) Ajuster ledit roulement à billes des unités (R2) autour d'une partie tubulaire
ou cylindrique (3b) que comprend ledit support (3) ;
g) Fixer une butée axiale (5) à ladite partie tubulaire ou cylindrique (3b).
17. Procédé selon l'une des revendications 15 et 16, dans lequel ledit indexage de ladite
étape a) comprend les sous-étapes suivantes :
a1) Solidariser des éléments d'assemblage (61g ; 81g) avec un premier parmi ladite
roue (61 ; 51) et ledit disque (71 ; 81) ;
a2) Ajuster lesdits éléments d'assemblage (61g ; 81g) dans des ouvertures que comporte
un deuxième parmi ladite roue (61 ; 51) et ledit disque (71 ; 81).
18. Procédé selon l'une des revendications 15 à 17, dans lequel ledit indexage de ladite
étape d) comprend la sous-étape suivante :
d1) Solidariser des éléments d'assemblage (81g ; 61g) à ladite roue (51 ; 61) et audit
disque (81 ; 71).
19. Procédé selon l'une des revendications 17 et 18, dans lequel lesdits éléments d'assemblage
(61g, 81g) comprennent des goupilles.
20. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel lesdites goupilles sont chassées
dans les éléments correspondants auxquels elles sont solidarisées.