[0001] La présente invention a trait à des récipients d'emballage dont la fermeture est
sécurisée, et dont l'ouverture implique une opération visible car elle modifie l'apparence
du récipient, en général par destruction d'une liaison mécanique. Cela signifie que
si le récipient a été ouvert, il peut évidemment être refermé mais qu'il apparaît
immédiatement que le récipient a déjà été sinon utilisé pour consommation, du moins
ouvert. En d'autres termes encore, ce sont des récipients à témoin de première ouverture.
[0002] Dans la plupart des cas, les récipients concernés par cette fonctionnalité sont prévus
pour l'emballage et le stockage de produits comestibles, domaine dans lequel il est
important de fournir aux consommateurs l'assurance que le contenu n'a pas déjà été
touché par d'autres. De fait, en présence des emballages présentés à la vente, le
consommateur doit pouvoir savoir que le contenu est dans l'état de la première fermeture
du récipient, au moment du conditionnement.
[0003] Ces emballages, classiquement constitués d'un contenant et d'un couvercle, doivent
donc être conçus de manière telle que la liaison entre ces derniers est verrouillée
et en principe sécurisée, cette liaison comportant des moyens de déverrouillage qui
a. doivent permettre un changement d'état qui témoigne de l'ouverture, b. ne sont
pas réversibles et donc non susceptibles d'être remis dans leur état initial indiquant
une absence d'ouverture et c. doivent permettre la re-fermeture dans l'état de fermeture
initiale, dans les mêmes conditions à part le témoin de première ouverture. La possibilité
de multiples utilisations, c'est-à-dire d'une pluralité d'ouvertures/fermetures, doit
évidemment être préservée, la fonction de verrouillage ne visant qu'à garantir la
première utilisation.
[0004] Il existe déjà des récipients alimentaires qui obéissent à ces contraintes, visant
à fournir une information de première ouverture aux consommateurs, comme par exemple
ceux qui sont décrits dans le brevet
EP 1 651 532, qui propose une solution comportant une section cassable sous forme d'une languette
placée dans une charnière reliant le couvercle et le contenant, en position transversale
par rapport à la charnière et orientée verticalement, ladite languette comportant
deux zones de déchirement d'allure parallèle entre elles et à l'axe de pivotement
théorique de la charnière. Cette languette dépasse des deux côtés de la charnière,
de manière à fournir des onglets de préhension facilitant la manipulation visant à
séparer le couvercle du reste du récipient en vue du déverrouillage de la liaison
mécanique établie entre eux. Dans cette solution, la charnière et sa languette présentent
une configuration verticale, à proximité immédiate des parois du récipient.
[0005] Le document
US 2010/01022074 présente une solution qui peut être qualifiée de plus horizontale, puisque la charnière
entre le couvercle et le contenant est constituée de deux pattes qui sont sensiblement
parallèles à leur plan de séparation. Une zone de déchirement est disponible sur une
desdites pattes, avec des amorces qui sont dirigées vers l'intérieur du récipient,
ce qui rend peu commode la manipulation en vue de séparer le couvercle du contenant
pour pouvoir ouvrir ledit récipient, notamment parce que la majeure partie du déchirement
s'effectue dans une zone proche des parois de celui-ci.
[0006] La solution privilégiée dans le cadre de l'invention s'écarte notablement de celle
qui sont décrites dans ces documents, avec pour objectif de rendre bien plus facile
les manipulations et de faire en sorte que la séparation soit la plus simple possible,
c'est-à-dire qu'elle puisse s'effectuer avec un effort minimal. La conception même
du mécanisme de sécurisation et de garantie de première ouverture est notamment faite
dans le but d'amplifier mécaniquement l'effort appliqué par les doigts de l'utilisateur,
pour que l'opération de déverrouillage ait une efficacité maximale.
[0007] Ainsi, les récipients d'emballage selon l'invention, comportant un contenant et un
couvercle attenants, sont classiquement tels que ledit contenant comporte une paroi
périphérique présentant au niveau d'une ouverture un premier profilé périphérique
délimitant ladite ouverture et obturable par le couvercle, ledit couvercle comportant
un second profilé périphérique. Lesdits premier et second profilés s'emboîtent l'un
dans l'autre et constituent ensemble des moyens de solidarisation mutuelle sécurisés.
A cet effet, les premier et second profilés s'étendant sur la périphérie respectivement
du contenant et du couvercle sauf sur au moins un secteur périphérique, le contenant
et le couvercle étant d'une seule pièce et reliés au niveau de chaque secteur périphérique
par des moyens charnière comportant deux pattes dépassant radialement vers l'extérieur
des profilés périphériques respectivement du contenant et du couvercle, d'allure parallèle
au plan de séparation du contenant et du couvercle en position fermée et reliés entre
elles au niveau de leur extrémité libre par au moins un rainage formant un pli d'articulation.
Ces moyens charnières sont munis d'au moins une ligne d'affaiblissement permettant
la séparation, par déchirement manuel des moyens charnière au niveau d'au moins ladite
ligne, du contenant et du couvercle. L'invention est telle que lesdits moyens charnière
présentent sur chaque patte une région de préhension pour les doigts, lesdites régions
de préhension étant situées en face l'une de l'autre et, pour chaque patte munie d'une
ligne d'affaiblissement, entre la ligne d'affaiblissement et un rainage formant un
pli d'articulation, la ligne d'affaiblissement comportant au moins une portion confondue
avec un rainage formant un pli d'articulation.
[0008] Pour que les moyens charnière puissent présenter de telles régions de préhension,
horizontales ou quasi-horizontales dans la plupart des cas d'utilisation du récipient,
il faut d'une part qu'ils offrent une surface suffisante pour que les doigts puissent
s'y poser et d'autre part que ces régions soient deux et positionnées en face l'une
de l'autre pour permettre d'exercer la pince nécessaire à fournir l'effort de déchirement.
Les moyens charnière sont donc en pratique orientés de façon à ce que la ou les articulation(s)
puisse(nt) être déportée(s) à une certaine distance du couvercle et du contenant lorsqu'ils
sont à l'état fermé.
[0009] Les deux pattes sont en pratique articulées autour de ce(s) pli(s) ou rainages d'extrémité,
le(s)quel(s) n'est (ne sont) pas situé(s) à proximité immédiate du volume du récipient
pour laisser de l'espace pour la zone de préhension et de rupture.
[0010] Une configuration possible est par exemple telle que les deux pattes de la charnière
sont reliées, à leur extrémité libre, par deux rainages délimitant un pan de liaison
des pattes. Cette dernière est alors plutôt d'allure verticale, et elle confère à
la charnière une configuration en U couché.
[0011] Pour améliorer l'opération de rupture de la charnière, qui précède l'ouverture des
moyens de solidarisation mutuelle sécurisés constitués par l'emboîtement des premier
et second profilés, les moyens charnière peuvent comporter deux lignes d'affaiblissement
entourant deux zones moletées présentes sur les deux pattes et situées en face l'une
de l'autre, la surface de chaque zone moletée constituant une région de préhension
suffisante pour la pose de l'extrémité d'un doigt. Les deux zones en vis-à-vis permettent
de mettre en œuvre une pince entre doigts, par exemple entre le pouce et l'index,
mettant l'utilisateur en situation optimale pour procéder au déchirement de la charnière,
sans efforts superflus.
[0012] Plus précisément, selon une configuration possible, chaque patte peut comporter une
zone moletée présentant un côté rectiligne confondu à au moins une portion de rainage.
Dans ce cas, de préférence, au moins une des zones moletées est délimitée par une
ligne d'affaiblissement à l'exception de son côté rectiligne, ladite ligne d'affaiblissement
se poursuivant sur la ou les portions de rainage confondue(s) audit côté. L'efficacité
mécanique maximale est alors atteinte, puisque les lignes d'affaiblissement sont placées
au voisinage immédiat des doigts, qui commencent par déchirer autour de leur zone
de contact et de pincement, au niveau des limites des zones moletées, le déchirement
des portions rectilignes des lignes d'affaiblissement appartenant aux rainages formant
plis d'articulation s'effectuant ensuite très naturellement, et pratiquement sans
effort.
[0013] De préférence, selon l'invention, chaque ligne d'affaiblissement peut être constituée
d'une ligne, pratiquée dans le matériau des moyens charnière, à sections prédécoupées
alternant avec des sections pleines. Il est alors facile de séparer le couvercle du
contenant en déchirant au moins une ligne en suivant les traits pointillés prédécoupés.
[0014] En pratique, le premier profilé peut, selon une configuration possible, comporter
une gorge radiale prolongeant vers l'extérieur un épaulement de la paroi périphérique
du contenant, ledit premier profilé étant entouré par un rebord périphérique externe
munie d'une collerette extérieure, le second profilé comportant une surface périphérique
plane venant en appui sur l'épaulement et une lèvre externe prolongeant ladite surface
vers l'extérieur et s'insérant dans la gorge. L'insertion de la lèvre du couvercle
dans la gorge radiale, s'ouvrant vers l'intérieur du volume du contenant et dont le
fond constitue la partie la plus excentrée, permet le verrouillage par clipsage élastique
de l'un dans l'autre, d'une manière sécurisée car sans moyens additionnels, la liaison
n'est pas réversible. Ces moyens additionnels consistent précisément en le système
de l'invention, non pas dans son état initial mais une fois qu'au moins une ligne
d'affaiblissement est déchirée, libérant une des pattes qui permet d'exercer une action
sur le couvercle pour le désolidariser du contenant.
[0015] De préférence, ladite lèvre externe peut former un angle obtu avec la surface périphérique
plane, ce qui lui permet d'entrer en contact avec la face supérieure de la gorge proximale
du rebord périphérique, assurant un meilleur verrouillage sans nécessiter une dimension
radiale trop importante, nécessaire si la lèvre devait toucher le fond de la gorge,
rendant cependant le déverrouillage sensiblement plus difficile.
[0016] Plus précisément, les deux pattes des moyens charnière peuvent être reliées respectivement
à un relief périphérique saillant du couvercle situé, radialement, à l'intérieur du
second profilé et à une collerette externe du contenant. Selon une variante possible,
les deux pattes des moyens charnière peuvent être reliées respectivement à la lèvre
externe du couvercle et à l'extérieur de la gorge radiale du premier profilé. Bien
d'autres variantes de forme et de configuration peuvent être trouvées, l'important
étant de garder la configuration « radiale » des moyens charnière permettant l'existence
des zones de préhension les plus facilement manipulables, c'est-à-dire d'allure horizontale.
Cela suppose comme on l'a vu un dimensionnement qui déporte la charnière proprement
dite à distance du volume du récipient et offre des surfaces de travail facilement
accessibles et visibles.
[0017] L'ensemble des caractéristiques décrites auparavant permet d'optimiser sensiblement
le confort d'utilisation de ce type de récipient à fermeture dotée de moyens de verrouillage
sécurisés avec indication de première ouverture, dans la mesure où l'utilisateur est
naturellement guidé, par des organes visibles et immédiatement compréhensibles, vers
un fonctionnement dont la logique mécanique est elle-même optimisée. La configuration
incite ainsi naturellement à poser ses doigts en pinces sur une zone des moyens charnière
placés de telle sorte que l'opération de déchirement peut s'effectuer sans efforts
indus.
[0018] L'invention va à présent être décrite au moyen de figures qui représentent un exemple
de configuration possible, bien que non limitatif, de l'invention :
La figure 1 montre en vue perspective d'un récipient du type de celui de l'invention,
couvercle refermé sur le contenant ;
La figure 2 représente en vue perspective un détail agrandi des moyens charnière selon
l'invention, lorsque le récipient est fermé ;
La figure 3 illustre les mêmes moyens charnière, toujours en vue perspective, mais
lorsque le récipient est à l'état ouvert ;
La figure 4 est similaire à la figure 3, pour une variante de récipient dans lequel
le mode d'attache de chaque patte des moyens charnière respectivement au couvercle
et au contenant est différent ;
Les figures 5 et 6 montrent une variante de mise en œuvre de l'invention avec un pan
non rabattu de la zone de préhension moletée déchirable ; et
La figure 7 montre le système de fermeture sécurisé du récipient avec des premier
et second profilés spécifiquement prévus à cet effet.
[0019] En référence à la figure 1, le récipient de l'invention comporte essentiellement
un contenant 1 et un couvercle 2, qui sont configurés pour pouvoir être fixés l'un
à l'autre de manière sécurisée. Les deux composants 1 et 2 du récipient comportent
à cet effet des profilés périphériques spécifiques prévus pour réaliser un engagement
mutuel mettant en tension les matériaux constitutifs du récipient pour réaliser cette
sécurisation. Ils permettent notamment un clipsage non réversible, sauf aménagements
particuliers qui font notamment l'objet de l'invention, du couvercle 2 au niveau de
la bordure périphérique de l'ouverture du contenant 1. Ces profilés sont montrés plus
en détail dans la suite, notamment en référence à la figure 7.
[0020] Le contenant 1 et le couvercle 2 comportent, sur un secteur périphérique bien visible
en figure 1, des moyens charnière 3 qui dépassent radialement du volume du récipient
dans une direction sensiblement parallèle au plan général de l'ouverture, qui est
aussi en l'occurrence l'orientation du plan médian du couvercle 2, et qui est en général
horizontale lorsque le récipient est posé. Ces moyens charnière 3, qui s'extraient
sur une longueur non négligeable du récipient, offrent par conséquent une surface
de manipulation confortable à l'utilisateur, à l'écart des parois du récipient, et
dans un plan - relativement à la géométrie générale du récipient - qui rend aisée
toute opération manuelle sur les moyens charnière 3. Une région ou onglet de préhension
4 est visible sur la partie supérieure des moyens charnière 3, moleté(e) pour assurer
la préhension, effectuée par les doigts de l'utilisateur en vue de déchirer transversalement
les moyens charnière 3 pour permettre d'ouvrir le couvercle 2.
[0021] La structure des moyens charnière 3, en lien avec les possibilités de la déchirer
pour réaliser la première ouverture du récipient, apparaît notamment très clairement
dans les figures 1 à 3. Lesdits moyens charnière se composent de deux pattes 31, 32
(voir en figure 3) séparées par deux rainages 33, 34 d'articulation délimitant un
pan 35 d'allure perpendiculaire à l'orientation globale des moyens charnière 3 en
position de fermeture, et d'allure parallèle à celle-ci en position d'ouverture. Outre
l'onglet 4, un autre onglet 4' est placé sensiblement symétriquement par rapport au
pan 35 pour assurer un bon contact non glissant à un doigt. Ces deux onglets 4, 4'
qui peuvent être moletés doivent permettre la réalisation d'une pince avec deux doigts,
en vue de procéder au déchirement d'une portion de la charnière 3 avant ouverture
du couvercle 2. La région de préhension peut être intégralement moletée ou non.
[0022] De fait, selon une possibilité, une ligne d'affaiblissement obtenue par exemple par
poinçonnage/pré-découpage en traits discontinus alternant les portions pleines et
prédécoupées parcourt les lignes courbes (de préférence en demi-lune, comme sur la
figure, mais d'autres formes sont possibles) délimitant les onglets 4, 4' ainsi qu'au
moins les portions d'au moins un des rainages 33, 34 situées de part et d'autre desdits
onglets 4,4' moletés. Compte tenu de la configuration des moyens charnière 3 et de
la position des onglets 4 et 4', à distance du volume du récipient et immédiatement
visible et accessible au positionnement des doigts, déchirer ces moyens charnière
au voisinage de leur extrémité libre s'avère très facile. Cette configuration offre
suffisamment d'espace pour permettre la saisie des organes déchirables des moyens
charnière 3 en maintenant immobile le reste du récipient, d'où une efficacité maximale
de l'opération en termes d'efforts à fournir.
[0023] L'efficacité maximale provient du fait que la ligne de déchirement est disposée systématiquement
à la plus grande distance possible du récipient proprement dit : quand c'est possible,
elle est située au niveau des plis de l'articulation 33, 34, qui forment la partie
distale des moyens charnière 3. Sinon, elle délimite strictement la zone de préhension
4, 4', c'est-à-dire la surface sur laquelle un doigt peut être posé pour réaliser
la pince, cette localisation respectant bien la condition posée ci-dessus : au niveau
de la pince, il faut que la ligne de déchirement soit placée entre le doigt et le
récipient, mais le plus proche possible du doigt, en d'autres termes le plus loin
possible du récipient.
[0024] De nombreuses variantes de formes sont bien entendu possibles sans obérer les qualités
propres à la configuration, et à condition de respecter ses caractéristiques essentielles,
telles qu'elles apparaissent dans les figures 1 à 3. Ainsi, en figure 4, les deux
pattes 31, 32 ont la même largeur alors que dans la version de la figure 3, l'une
32 est légèrement moins large que l'autre 31. Par ailleurs, le mode de fixation des
moyens charnière, c'est-à-dire plus précisément des pattes 31, 32 respectivement au
couvercle 2 et au contenant 1, peut varier. Il diffère d'ailleurs entre la variante
des figures 1 à 3 et celle de la figure 4. Dans le premier cas, la patte 31 est reliée,
via un pan incliné 36, à un relief périphérique 21 saillant du couvercle 2 situé,
radialement, à l'intérieur du second profilé de fixation inviolable. La patte 32 est
quant à elle reliée à une collerette périphérique externe 11 du contenant 1, qui est
mieux montrée en figure 7.
[0025] Dans la configuration de la figure 4, la patte 31 des moyens charnière 3 est solidarisée
à une lèvre externe 22 du couvercle 2 et à l'extérieur d'une gorge radiale du premier
profilé du contenant 1 (voir structure détaillée en figure 7). Dans cette variante,
les deux pattes 31, 32 ont sensiblement la même largeur, mais elle pourrait évidemment
obéir à la même construction que dans la version de figures 1 à 3. De manière générale,
cette figure 4 montre qu'il est possible de procéder à des modifications sans altérer
l'esprit de l'invention, soit directement sur la charnière (forme des pattes 31 et
32, du pan 35..., soit sur les modes de fixation respectivement au couvercle 2 ou
au contenant 1).
[0026] La version des figures 5 et 6 consacre d'ailleurs une alternative qui n'est pas réellement
différente dans sa structure mais plutôt dans sa mise en œuvre. Ainsi, en reprenant
par exemple la configuration de la figure 4, l'un des onglets 4' est prédécoupé pour
servir de languette de préhension en vue de déchirer le reste des moyens charnière
3. La figure 6, en particulier, montre bien à quel point la languette ainsi créée
bénéficie d'une excellente accessibilité pour une prise par l'utilisateur, qui peut
saisir d'une main ladite languette/onglet 4' et saisir de l'autre main par exemple
l'une des bordures latérales de la charnière 3, à chaque fois par pinçage entre le
pouce et de préférence l'index. Les conditions sont alors optimales pour procéder
à l'opération de déchirement des moyens charnière 3 avec un effort moindre, pour libérer
la patte supérieure 31 qui sert ensuite à extraire le couvercle par dégagement progressif
de sa lèvre externe 23 d'une gorge périphérique 13 du contenant 1 (voir en figure
7).
[0027] De fait, la structure conférant la sécurisation, au moment de la fermeture du récipient,
et le mode de coopération entre le contenant 1 et le couvercle 2 en vue de la fermeture
de l'un par l'autre, sont plus particulièrement illustrés en figure 7, qui montre
deux positions successives respectivement de centrage du couvercle 2 dans le contenant
1 (à droite) et de verrouillage de l'un dans l'autre (à gauche). Il se produit un
emboîtement mutuel des premier et second profilés, de la manière suivante : le relief
périphérique 21 du couvercle 2 est bordé, vers l'extérieur par une lèvre externe 23
dont il est séparé par une surface périphérique plane 22, l'ensemble constituant le
second profilé périphérique, lié au couvercle 2.
[0028] Cette surface périphérique 22 est prévue pour prendre un appui plan sur la surface
radiale d'un épaulement 12 du contenant 1, qui se prolonge vers l'extérieur par une
gorge radiale 13 dans laquelle s'insère la lèvre 23. L'ensemble épaulement 12 / gorge
radiale 13 constitue le premier profilé, lié au contenant 1. La gorge 13, étant orientée
de manière que son fond soit le plus excentré, comporte dès lors une paroi, opposée
à la surface plane radiale de l'épaulement 12, qui se referme sur la lèvre 23 du couvercle
2.
[0029] Il y a alors bien verrouillage, sécurisé sans opérations complémentaires cependant
avertisseurs d'une première ouverture, du couvercle 2 dans le contenant 1 au moyen
des liaisons mécaniques mises en jeu au niveau des premier et second profilés. Il
est en effet en pratique très difficile d'extraire le couvercle 2 du contenant 1,
du fait que sa lèvre externe 23 est insérée élastiquement, ce qui implique une flexion
élastique au moment de la fermeture et une libération d'énergie qui lui permet de
reprendre sa configuration initiale radialement étendue, dans la gorge 13 du contenant
1. La lèvre externe 23 n'est alors plus accessible de l'extérieur.
[0030] En revanche, lorsque par déchirement d'une zone d'affaiblissement comportant les
onglets 4, 4' et au moins un des rainages 33, 34 on libère la patte 31, on peut retirer
le couvercle 2 du contenant 1 en dégageant progressivement la lèvre externe 23 par
flexion des portions de lèvres en contact avec le contenant 1. Il est à noter que
ladite lèvre 23 est, au repos, inclinée vers le haut de la gorge 13 dans la configuration
illustrée par la figure 7. La gorge 13 est, dans l'exemple représenté, surmontée par
une bordure périphérique muni d'une collerette externe 11.
[0031] Les moyens charnière 3, formés de deux pattes parallèles 31, 32 reliées - via deux
rainages 33, 34 - par un pan 35 de largeur réduite, n'occupent qu'une portion très
limitée de la périphérie du récipient, de sorte que le verrouillage lèvre 23 / gorge
13, qui en couvre la quasi-totalité, est efficace. La configuration très excentrée
des moyens charnière 3, impliquant que les pattes 31 et 32 soient d'une longueur non
négligeable, confère de surcroit au témoin de première ouverture qu'elle constitue
une visibilité particulièrement élevée, gage de sécurité pour l'utilisateur.
[0032] Ces figures, illustrant des versions différentes de l'invention, montrent bien que
celle-ci n'est pas limitée aux exemples qui sont montrés, mais qu'elle couvre aussi
les variantes de formes, éventuellement de matériaux, sans se départir du domaine
protégé. Ainsi, on a vu que de nombreuses modifications pouvaient affecter les moyens
charnière 3, principalement dans le contour des pattes 31, 32 et du pan de liaison
35, mais aussi dans les caractéristiques de rattachement au reste du récipient, dont
les modifications de forme peuvent à leur tour alimenter des variantes de solidarisation.
Par ailleurs, l'invention peut être mise en œuvre en utilisant des matériaux plastiques,
du carton, des matériaux bio-sourcés, etc. Le design des deux composants principaux
n'est pas figé non plus au sens de l'invention : le couvercle 2 peut être plein ou
comporter des ouvertures, selon ce qui est contenu dans le récipient, et le contenant
1 peut être rigidifié par des nervures, etc.
1. Récipient d'emballage comportant un contenant (1) et un couvercle (2) attenant, ledit
contenant (1) comportant une paroi périphérique présentant au niveau d'une ouverture
un premier profilé périphérique délimitant ladite ouverture et obturable par le couvercle
(2), ledit couvercle (2) comportant un second profilé périphérique, lesdits premier
et second profilés s'emboîtant l'un dans l'autre et constituant ensemble des moyens
de solidarisation mutuelle sécurisés, les premier et second profilés s'étendant sur
la périphérie respectivement du contenant (1) et du couvercle (2) sauf sur au moins
un secteur périphérique, le contenant (1) et le couvercle (2) étant d'une seule pièce
et reliés au niveau de chaque secteur périphérique par des moyens charnière (3) comportant
deux pattes (31, 32) dépassant radialement vers l'extérieur des profilés périphériques
respectivement du contenant (1) et du couvercle (2), d'allure parallèle au plan de
séparation du contenant (1) et du couvercle (2) en position fermée et reliés entre
elles au niveau de leur extrémité libre par au moins un rainage (33, 34) formant un
pli d'articulation, lesdits moyens charnières étant munis d'au moins une ligne d'affaiblissement
permettant la séparation, par déchirement manuel des moyens charnière (3) au niveau
d'au moins ladite ligne, du contenant (1) et du couvercle (2), caractérisé en ce que lesdits moyens charnière (3) présentent sur chaque patte (31, 32) une région de préhension
(4, 4') pour les doigts, lesdites régions de préhension (4, 4') étant situées en face
l'une de l'autre et, pour chaque patte (31, 32) munie d'une ligne d'affaiblissement,
entre la ligne d'affaiblissement et un rainage (33, 34) formant un pli d'articulation,
la ligne d'affaiblissement comportant au moins une portion confondue avec un rainage
(33, 34) formant un pli d'articulation.
2. Récipient d'emballage selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les deux pattes (31, 32) des moyens charnière (3) sont reliées, à leur extrémité
libre, par deux rainages (33, 34) délimitant un pan de liaison (35) des pattes (31,
32).
3. Récipient d'emballage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens charnière (3) comportent deux lignes d'affaiblissement entourant deux
zones moletées (4, 4') présentes sur les deux pattes (31, 32) et situées en face l'une
de l'autre, la surface de chaque zone moletée (4, 4') constituant une région de préhension
suffisante pour la pose de l'extrémité d'un doigt.
4. Récipient d'emballage selon la revendication précédente, caractérisé en ce que chaque patte (31, 32) comporte une zone moletée (4, 4') présentant un côté rectiligne
confondu à au moins une portion de rainage (33, 34).
5. Récipient d'emballage selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'au moins une des zones moletées (4, 4') est délimitée par une ligne d'affaiblissement
à l'exception de son côté rectiligne, ladite ligne d'affaiblissement se poursuivant
sur la ou les portions de rainage (33, 34) confondue(s) audit côté.
6. Récipient d'emballage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque ligne d'affaiblissement est constituée d'une ligne, pratiquée dans le matériau
des moyens charnière (3), à sections prédécoupées alternant avec des sections pleines.
7. Récipient d'emballage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier profilé comporte une gorge radiale (13) prolongeant vers l'extérieur un
épaulement (12) de la paroi périphérique du contenant (1), ledit premier profilé étant
entouré par une bordure périphérique externe munie d'une collerette extérieure (11),
le second profilé comportant une surface périphérique plane (22) venant en appui sur
l'épaulement (12) et une lèvre externe (23) prolongeant ladite surface vers l'extérieur
et s'insérant dans la gorge (13).
8. Récipient d'emballage selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ladite lèvre externe (23) forme un angle obtu avec la surface périphérique plane
(22).
9. Récipient d'emballage selon l'une des revendications 7 et 8, caractérisé en ce que les deux pattes (31, 32) des moyens charnière (3) sont reliées respectivement à un
relief périphérique (21) saillant du couvercle (2) situé, radialement, à l'intérieur
du second profilé, et à une collerette externe (11) du contenant (1).
10. Récipient d'emballage selon l'une des revendications 7 et 8, caractérisé en ce que les deux pattes (31, 32) des moyens charnière (3) sont reliées respectivement à une
lèvre externe (23) du couvercle (2) et à l'extérieur d'une gorge radiale (13) du premier
profilé du contenant (1).