(19)
(11) EP 3 771 657 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
03.02.2021  Bulletin  2021/05

(21) Numéro de dépôt: 20188066.3

(22) Date de dépôt:  28.07.2020
(51) Int. Cl.: 
B65D 43/02(2006.01)
(84) Etats contractants désignés:
AL AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC MK MT NL NO PL PT RO RS SE SI SK SM TR
Etats d'extension désignés:
BA ME
Etats de validation désignés:
KH MA MD TN

(30) Priorité: 30.07.2019 FR 1908706

(71) Demandeur: Groupe Guillin
25290 Ornans (FR)

(72) Inventeur:
  • MICHON, Frédéric
    70700 GEZIER ET FONTENELAY (FR)

(74) Mandataire: Littolff, Denis 
Cabinet Bleger-Rhein-Poupon 4A, rue de l'Industrie
67450 Mundolsheim
67450 Mundolsheim (FR)

   


(54) RÉCIPIENTS D'EMBALLAGE À FERMETURE SÉCURISÉE


(57) L'invention concerne un récipient d'emballage comportant un contenant (1) et un couvercle (2) attenant, ledit contenant (1) comportant une paroi périphérique présentant au niveau d'une ouverture un premier profilé périphérique délimitant ladite ouverture et obturable par le couvercle (2), ledit couvercle (2) comportant un second profilé périphérique, lesdits premier et second profilés s'emboîtant l'un dans l'autre et constituant ensemble des moyens de solidarisation mutuelle sécurisés, les premier et second profilés s'étendant sur la périphérie respectivement du contenant (1) et du couvercle (2) sauf sur au moins un secteur périphérique, le contenant (1) et le couvercle (2) étant d'une seule pièce et reliés au niveau de chaque secteur périphérique par des moyens charnière (3) comportant deux pattes (31, 32) dépassant radialement vers l'extérieur des profilés périphériques respectivement du contenant (1) et du couvercle (2), d'allure parallèle au plan de séparation du contenant (1) et du couvercle (2) en position fermée et reliés entre elles au niveau de leur extrémité libre par au moins un rainage (33, 34) formant un pli d'articulation, lesdits moyens charnières étant munis d'au moins une ligne d'affaiblissement permettant la séparation, par déchirement manuel des moyens charnière (3) au niveau d'au moins ladite ligne, du contenant (1) et du couvercle (2). Le récipient est caractérisé en ce que lesdits moyens charnière (3) présentent sur chaque patte (31, 32) une région de préhension (4, 4') pour les doigts, lesdites régions de préhension (4, 4') étant situées en face l'une de l'autre et, pour chaque patte (31, 32) munie d'une ligne d'affaiblissement, entre la ligne d'affaiblissement et un rainage (33, 34) formant un pli d'articulation, la ligne d'affaiblissement comportant au moins une portion confondue avec un rainage (33, 34) formant un pli d'articulation.
















Description


[0001] La présente invention a trait à des récipients d'emballage dont la fermeture est sécurisée, et dont l'ouverture implique une opération visible car elle modifie l'apparence du récipient, en général par destruction d'une liaison mécanique. Cela signifie que si le récipient a été ouvert, il peut évidemment être refermé mais qu'il apparaît immédiatement que le récipient a déjà été sinon utilisé pour consommation, du moins ouvert. En d'autres termes encore, ce sont des récipients à témoin de première ouverture.

[0002] Dans la plupart des cas, les récipients concernés par cette fonctionnalité sont prévus pour l'emballage et le stockage de produits comestibles, domaine dans lequel il est important de fournir aux consommateurs l'assurance que le contenu n'a pas déjà été touché par d'autres. De fait, en présence des emballages présentés à la vente, le consommateur doit pouvoir savoir que le contenu est dans l'état de la première fermeture du récipient, au moment du conditionnement.

[0003] Ces emballages, classiquement constitués d'un contenant et d'un couvercle, doivent donc être conçus de manière telle que la liaison entre ces derniers est verrouillée et en principe sécurisée, cette liaison comportant des moyens de déverrouillage qui a. doivent permettre un changement d'état qui témoigne de l'ouverture, b. ne sont pas réversibles et donc non susceptibles d'être remis dans leur état initial indiquant une absence d'ouverture et c. doivent permettre la re-fermeture dans l'état de fermeture initiale, dans les mêmes conditions à part le témoin de première ouverture. La possibilité de multiples utilisations, c'est-à-dire d'une pluralité d'ouvertures/fermetures, doit évidemment être préservée, la fonction de verrouillage ne visant qu'à garantir la première utilisation.

[0004] Il existe déjà des récipients alimentaires qui obéissent à ces contraintes, visant à fournir une information de première ouverture aux consommateurs, comme par exemple ceux qui sont décrits dans le brevet EP 1 651 532, qui propose une solution comportant une section cassable sous forme d'une languette placée dans une charnière reliant le couvercle et le contenant, en position transversale par rapport à la charnière et orientée verticalement, ladite languette comportant deux zones de déchirement d'allure parallèle entre elles et à l'axe de pivotement théorique de la charnière. Cette languette dépasse des deux côtés de la charnière, de manière à fournir des onglets de préhension facilitant la manipulation visant à séparer le couvercle du reste du récipient en vue du déverrouillage de la liaison mécanique établie entre eux. Dans cette solution, la charnière et sa languette présentent une configuration verticale, à proximité immédiate des parois du récipient.

[0005] Le document US 2010/01022074 présente une solution qui peut être qualifiée de plus horizontale, puisque la charnière entre le couvercle et le contenant est constituée de deux pattes qui sont sensiblement parallèles à leur plan de séparation. Une zone de déchirement est disponible sur une desdites pattes, avec des amorces qui sont dirigées vers l'intérieur du récipient, ce qui rend peu commode la manipulation en vue de séparer le couvercle du contenant pour pouvoir ouvrir ledit récipient, notamment parce que la majeure partie du déchirement s'effectue dans une zone proche des parois de celui-ci.

[0006] La solution privilégiée dans le cadre de l'invention s'écarte notablement de celle qui sont décrites dans ces documents, avec pour objectif de rendre bien plus facile les manipulations et de faire en sorte que la séparation soit la plus simple possible, c'est-à-dire qu'elle puisse s'effectuer avec un effort minimal. La conception même du mécanisme de sécurisation et de garantie de première ouverture est notamment faite dans le but d'amplifier mécaniquement l'effort appliqué par les doigts de l'utilisateur, pour que l'opération de déverrouillage ait une efficacité maximale.

[0007] Ainsi, les récipients d'emballage selon l'invention, comportant un contenant et un couvercle attenants, sont classiquement tels que ledit contenant comporte une paroi périphérique présentant au niveau d'une ouverture un premier profilé périphérique délimitant ladite ouverture et obturable par le couvercle, ledit couvercle comportant un second profilé périphérique. Lesdits premier et second profilés s'emboîtent l'un dans l'autre et constituent ensemble des moyens de solidarisation mutuelle sécurisés. A cet effet, les premier et second profilés s'étendant sur la périphérie respectivement du contenant et du couvercle sauf sur au moins un secteur périphérique, le contenant et le couvercle étant d'une seule pièce et reliés au niveau de chaque secteur périphérique par des moyens charnière comportant deux pattes dépassant radialement vers l'extérieur des profilés périphériques respectivement du contenant et du couvercle, d'allure parallèle au plan de séparation du contenant et du couvercle en position fermée et reliés entre elles au niveau de leur extrémité libre par au moins un rainage formant un pli d'articulation. Ces moyens charnières sont munis d'au moins une ligne d'affaiblissement permettant la séparation, par déchirement manuel des moyens charnière au niveau d'au moins ladite ligne, du contenant et du couvercle. L'invention est telle que lesdits moyens charnière présentent sur chaque patte une région de préhension pour les doigts, lesdites régions de préhension étant situées en face l'une de l'autre et, pour chaque patte munie d'une ligne d'affaiblissement, entre la ligne d'affaiblissement et un rainage formant un pli d'articulation, la ligne d'affaiblissement comportant au moins une portion confondue avec un rainage formant un pli d'articulation.

[0008] Pour que les moyens charnière puissent présenter de telles régions de préhension, horizontales ou quasi-horizontales dans la plupart des cas d'utilisation du récipient, il faut d'une part qu'ils offrent une surface suffisante pour que les doigts puissent s'y poser et d'autre part que ces régions soient deux et positionnées en face l'une de l'autre pour permettre d'exercer la pince nécessaire à fournir l'effort de déchirement. Les moyens charnière sont donc en pratique orientés de façon à ce que la ou les articulation(s) puisse(nt) être déportée(s) à une certaine distance du couvercle et du contenant lorsqu'ils sont à l'état fermé.

[0009] Les deux pattes sont en pratique articulées autour de ce(s) pli(s) ou rainages d'extrémité, le(s)quel(s) n'est (ne sont) pas situé(s) à proximité immédiate du volume du récipient pour laisser de l'espace pour la zone de préhension et de rupture.

[0010] Une configuration possible est par exemple telle que les deux pattes de la charnière sont reliées, à leur extrémité libre, par deux rainages délimitant un pan de liaison des pattes. Cette dernière est alors plutôt d'allure verticale, et elle confère à la charnière une configuration en U couché.

[0011] Pour améliorer l'opération de rupture de la charnière, qui précède l'ouverture des moyens de solidarisation mutuelle sécurisés constitués par l'emboîtement des premier et second profilés, les moyens charnière peuvent comporter deux lignes d'affaiblissement entourant deux zones moletées présentes sur les deux pattes et situées en face l'une de l'autre, la surface de chaque zone moletée constituant une région de préhension suffisante pour la pose de l'extrémité d'un doigt. Les deux zones en vis-à-vis permettent de mettre en œuvre une pince entre doigts, par exemple entre le pouce et l'index, mettant l'utilisateur en situation optimale pour procéder au déchirement de la charnière, sans efforts superflus.

[0012] Plus précisément, selon une configuration possible, chaque patte peut comporter une zone moletée présentant un côté rectiligne confondu à au moins une portion de rainage. Dans ce cas, de préférence, au moins une des zones moletées est délimitée par une ligne d'affaiblissement à l'exception de son côté rectiligne, ladite ligne d'affaiblissement se poursuivant sur la ou les portions de rainage confondue(s) audit côté. L'efficacité mécanique maximale est alors atteinte, puisque les lignes d'affaiblissement sont placées au voisinage immédiat des doigts, qui commencent par déchirer autour de leur zone de contact et de pincement, au niveau des limites des zones moletées, le déchirement des portions rectilignes des lignes d'affaiblissement appartenant aux rainages formant plis d'articulation s'effectuant ensuite très naturellement, et pratiquement sans effort.

[0013] De préférence, selon l'invention, chaque ligne d'affaiblissement peut être constituée d'une ligne, pratiquée dans le matériau des moyens charnière, à sections prédécoupées alternant avec des sections pleines. Il est alors facile de séparer le couvercle du contenant en déchirant au moins une ligne en suivant les traits pointillés prédécoupés.

[0014] En pratique, le premier profilé peut, selon une configuration possible, comporter une gorge radiale prolongeant vers l'extérieur un épaulement de la paroi périphérique du contenant, ledit premier profilé étant entouré par un rebord périphérique externe munie d'une collerette extérieure, le second profilé comportant une surface périphérique plane venant en appui sur l'épaulement et une lèvre externe prolongeant ladite surface vers l'extérieur et s'insérant dans la gorge. L'insertion de la lèvre du couvercle dans la gorge radiale, s'ouvrant vers l'intérieur du volume du contenant et dont le fond constitue la partie la plus excentrée, permet le verrouillage par clipsage élastique de l'un dans l'autre, d'une manière sécurisée car sans moyens additionnels, la liaison n'est pas réversible. Ces moyens additionnels consistent précisément en le système de l'invention, non pas dans son état initial mais une fois qu'au moins une ligne d'affaiblissement est déchirée, libérant une des pattes qui permet d'exercer une action sur le couvercle pour le désolidariser du contenant.

[0015] De préférence, ladite lèvre externe peut former un angle obtu avec la surface périphérique plane, ce qui lui permet d'entrer en contact avec la face supérieure de la gorge proximale du rebord périphérique, assurant un meilleur verrouillage sans nécessiter une dimension radiale trop importante, nécessaire si la lèvre devait toucher le fond de la gorge, rendant cependant le déverrouillage sensiblement plus difficile.

[0016] Plus précisément, les deux pattes des moyens charnière peuvent être reliées respectivement à un relief périphérique saillant du couvercle situé, radialement, à l'intérieur du second profilé et à une collerette externe du contenant. Selon une variante possible, les deux pattes des moyens charnière peuvent être reliées respectivement à la lèvre externe du couvercle et à l'extérieur de la gorge radiale du premier profilé. Bien d'autres variantes de forme et de configuration peuvent être trouvées, l'important étant de garder la configuration « radiale » des moyens charnière permettant l'existence des zones de préhension les plus facilement manipulables, c'est-à-dire d'allure horizontale. Cela suppose comme on l'a vu un dimensionnement qui déporte la charnière proprement dite à distance du volume du récipient et offre des surfaces de travail facilement accessibles et visibles.

[0017] L'ensemble des caractéristiques décrites auparavant permet d'optimiser sensiblement le confort d'utilisation de ce type de récipient à fermeture dotée de moyens de verrouillage sécurisés avec indication de première ouverture, dans la mesure où l'utilisateur est naturellement guidé, par des organes visibles et immédiatement compréhensibles, vers un fonctionnement dont la logique mécanique est elle-même optimisée. La configuration incite ainsi naturellement à poser ses doigts en pinces sur une zone des moyens charnière placés de telle sorte que l'opération de déchirement peut s'effectuer sans efforts indus.

[0018] L'invention va à présent être décrite au moyen de figures qui représentent un exemple de configuration possible, bien que non limitatif, de l'invention :

La figure 1 montre en vue perspective d'un récipient du type de celui de l'invention, couvercle refermé sur le contenant ;

La figure 2 représente en vue perspective un détail agrandi des moyens charnière selon l'invention, lorsque le récipient est fermé ;

La figure 3 illustre les mêmes moyens charnière, toujours en vue perspective, mais lorsque le récipient est à l'état ouvert ;

La figure 4 est similaire à la figure 3, pour une variante de récipient dans lequel le mode d'attache de chaque patte des moyens charnière respectivement au couvercle et au contenant est différent ;

Les figures 5 et 6 montrent une variante de mise en œuvre de l'invention avec un pan non rabattu de la zone de préhension moletée déchirable ; et

La figure 7 montre le système de fermeture sécurisé du récipient avec des premier et second profilés spécifiquement prévus à cet effet.



[0019] En référence à la figure 1, le récipient de l'invention comporte essentiellement un contenant 1 et un couvercle 2, qui sont configurés pour pouvoir être fixés l'un à l'autre de manière sécurisée. Les deux composants 1 et 2 du récipient comportent à cet effet des profilés périphériques spécifiques prévus pour réaliser un engagement mutuel mettant en tension les matériaux constitutifs du récipient pour réaliser cette sécurisation. Ils permettent notamment un clipsage non réversible, sauf aménagements particuliers qui font notamment l'objet de l'invention, du couvercle 2 au niveau de la bordure périphérique de l'ouverture du contenant 1. Ces profilés sont montrés plus en détail dans la suite, notamment en référence à la figure 7.

[0020] Le contenant 1 et le couvercle 2 comportent, sur un secteur périphérique bien visible en figure 1, des moyens charnière 3 qui dépassent radialement du volume du récipient dans une direction sensiblement parallèle au plan général de l'ouverture, qui est aussi en l'occurrence l'orientation du plan médian du couvercle 2, et qui est en général horizontale lorsque le récipient est posé. Ces moyens charnière 3, qui s'extraient sur une longueur non négligeable du récipient, offrent par conséquent une surface de manipulation confortable à l'utilisateur, à l'écart des parois du récipient, et dans un plan - relativement à la géométrie générale du récipient - qui rend aisée toute opération manuelle sur les moyens charnière 3. Une région ou onglet de préhension 4 est visible sur la partie supérieure des moyens charnière 3, moleté(e) pour assurer la préhension, effectuée par les doigts de l'utilisateur en vue de déchirer transversalement les moyens charnière 3 pour permettre d'ouvrir le couvercle 2.

[0021] La structure des moyens charnière 3, en lien avec les possibilités de la déchirer pour réaliser la première ouverture du récipient, apparaît notamment très clairement dans les figures 1 à 3. Lesdits moyens charnière se composent de deux pattes 31, 32 (voir en figure 3) séparées par deux rainages 33, 34 d'articulation délimitant un pan 35 d'allure perpendiculaire à l'orientation globale des moyens charnière 3 en position de fermeture, et d'allure parallèle à celle-ci en position d'ouverture. Outre l'onglet 4, un autre onglet 4' est placé sensiblement symétriquement par rapport au pan 35 pour assurer un bon contact non glissant à un doigt. Ces deux onglets 4, 4' qui peuvent être moletés doivent permettre la réalisation d'une pince avec deux doigts, en vue de procéder au déchirement d'une portion de la charnière 3 avant ouverture du couvercle 2. La région de préhension peut être intégralement moletée ou non.

[0022] De fait, selon une possibilité, une ligne d'affaiblissement obtenue par exemple par poinçonnage/pré-découpage en traits discontinus alternant les portions pleines et prédécoupées parcourt les lignes courbes (de préférence en demi-lune, comme sur la figure, mais d'autres formes sont possibles) délimitant les onglets 4, 4' ainsi qu'au moins les portions d'au moins un des rainages 33, 34 situées de part et d'autre desdits onglets 4,4' moletés. Compte tenu de la configuration des moyens charnière 3 et de la position des onglets 4 et 4', à distance du volume du récipient et immédiatement visible et accessible au positionnement des doigts, déchirer ces moyens charnière au voisinage de leur extrémité libre s'avère très facile. Cette configuration offre suffisamment d'espace pour permettre la saisie des organes déchirables des moyens charnière 3 en maintenant immobile le reste du récipient, d'où une efficacité maximale de l'opération en termes d'efforts à fournir.

[0023] L'efficacité maximale provient du fait que la ligne de déchirement est disposée systématiquement à la plus grande distance possible du récipient proprement dit : quand c'est possible, elle est située au niveau des plis de l'articulation 33, 34, qui forment la partie distale des moyens charnière 3. Sinon, elle délimite strictement la zone de préhension 4, 4', c'est-à-dire la surface sur laquelle un doigt peut être posé pour réaliser la pince, cette localisation respectant bien la condition posée ci-dessus : au niveau de la pince, il faut que la ligne de déchirement soit placée entre le doigt et le récipient, mais le plus proche possible du doigt, en d'autres termes le plus loin possible du récipient.

[0024] De nombreuses variantes de formes sont bien entendu possibles sans obérer les qualités propres à la configuration, et à condition de respecter ses caractéristiques essentielles, telles qu'elles apparaissent dans les figures 1 à 3. Ainsi, en figure 4, les deux pattes 31, 32 ont la même largeur alors que dans la version de la figure 3, l'une 32 est légèrement moins large que l'autre 31. Par ailleurs, le mode de fixation des moyens charnière, c'est-à-dire plus précisément des pattes 31, 32 respectivement au couvercle 2 et au contenant 1, peut varier. Il diffère d'ailleurs entre la variante des figures 1 à 3 et celle de la figure 4. Dans le premier cas, la patte 31 est reliée, via un pan incliné 36, à un relief périphérique 21 saillant du couvercle 2 situé, radialement, à l'intérieur du second profilé de fixation inviolable. La patte 32 est quant à elle reliée à une collerette périphérique externe 11 du contenant 1, qui est mieux montrée en figure 7.

[0025] Dans la configuration de la figure 4, la patte 31 des moyens charnière 3 est solidarisée à une lèvre externe 22 du couvercle 2 et à l'extérieur d'une gorge radiale du premier profilé du contenant 1 (voir structure détaillée en figure 7). Dans cette variante, les deux pattes 31, 32 ont sensiblement la même largeur, mais elle pourrait évidemment obéir à la même construction que dans la version de figures 1 à 3. De manière générale, cette figure 4 montre qu'il est possible de procéder à des modifications sans altérer l'esprit de l'invention, soit directement sur la charnière (forme des pattes 31 et 32, du pan 35..., soit sur les modes de fixation respectivement au couvercle 2 ou au contenant 1).

[0026] La version des figures 5 et 6 consacre d'ailleurs une alternative qui n'est pas réellement différente dans sa structure mais plutôt dans sa mise en œuvre. Ainsi, en reprenant par exemple la configuration de la figure 4, l'un des onglets 4' est prédécoupé pour servir de languette de préhension en vue de déchirer le reste des moyens charnière 3. La figure 6, en particulier, montre bien à quel point la languette ainsi créée bénéficie d'une excellente accessibilité pour une prise par l'utilisateur, qui peut saisir d'une main ladite languette/onglet 4' et saisir de l'autre main par exemple l'une des bordures latérales de la charnière 3, à chaque fois par pinçage entre le pouce et de préférence l'index. Les conditions sont alors optimales pour procéder à l'opération de déchirement des moyens charnière 3 avec un effort moindre, pour libérer la patte supérieure 31 qui sert ensuite à extraire le couvercle par dégagement progressif de sa lèvre externe 23 d'une gorge périphérique 13 du contenant 1 (voir en figure 7).

[0027] De fait, la structure conférant la sécurisation, au moment de la fermeture du récipient, et le mode de coopération entre le contenant 1 et le couvercle 2 en vue de la fermeture de l'un par l'autre, sont plus particulièrement illustrés en figure 7, qui montre deux positions successives respectivement de centrage du couvercle 2 dans le contenant 1 (à droite) et de verrouillage de l'un dans l'autre (à gauche). Il se produit un emboîtement mutuel des premier et second profilés, de la manière suivante : le relief périphérique 21 du couvercle 2 est bordé, vers l'extérieur par une lèvre externe 23 dont il est séparé par une surface périphérique plane 22, l'ensemble constituant le second profilé périphérique, lié au couvercle 2.

[0028] Cette surface périphérique 22 est prévue pour prendre un appui plan sur la surface radiale d'un épaulement 12 du contenant 1, qui se prolonge vers l'extérieur par une gorge radiale 13 dans laquelle s'insère la lèvre 23. L'ensemble épaulement 12 / gorge radiale 13 constitue le premier profilé, lié au contenant 1. La gorge 13, étant orientée de manière que son fond soit le plus excentré, comporte dès lors une paroi, opposée à la surface plane radiale de l'épaulement 12, qui se referme sur la lèvre 23 du couvercle 2.

[0029] Il y a alors bien verrouillage, sécurisé sans opérations complémentaires cependant avertisseurs d'une première ouverture, du couvercle 2 dans le contenant 1 au moyen des liaisons mécaniques mises en jeu au niveau des premier et second profilés. Il est en effet en pratique très difficile d'extraire le couvercle 2 du contenant 1, du fait que sa lèvre externe 23 est insérée élastiquement, ce qui implique une flexion élastique au moment de la fermeture et une libération d'énergie qui lui permet de reprendre sa configuration initiale radialement étendue, dans la gorge 13 du contenant 1. La lèvre externe 23 n'est alors plus accessible de l'extérieur.

[0030] En revanche, lorsque par déchirement d'une zone d'affaiblissement comportant les onglets 4, 4' et au moins un des rainages 33, 34 on libère la patte 31, on peut retirer le couvercle 2 du contenant 1 en dégageant progressivement la lèvre externe 23 par flexion des portions de lèvres en contact avec le contenant 1. Il est à noter que ladite lèvre 23 est, au repos, inclinée vers le haut de la gorge 13 dans la configuration illustrée par la figure 7. La gorge 13 est, dans l'exemple représenté, surmontée par une bordure périphérique muni d'une collerette externe 11.

[0031] Les moyens charnière 3, formés de deux pattes parallèles 31, 32 reliées - via deux rainages 33, 34 - par un pan 35 de largeur réduite, n'occupent qu'une portion très limitée de la périphérie du récipient, de sorte que le verrouillage lèvre 23 / gorge 13, qui en couvre la quasi-totalité, est efficace. La configuration très excentrée des moyens charnière 3, impliquant que les pattes 31 et 32 soient d'une longueur non négligeable, confère de surcroit au témoin de première ouverture qu'elle constitue une visibilité particulièrement élevée, gage de sécurité pour l'utilisateur.

[0032] Ces figures, illustrant des versions différentes de l'invention, montrent bien que celle-ci n'est pas limitée aux exemples qui sont montrés, mais qu'elle couvre aussi les variantes de formes, éventuellement de matériaux, sans se départir du domaine protégé. Ainsi, on a vu que de nombreuses modifications pouvaient affecter les moyens charnière 3, principalement dans le contour des pattes 31, 32 et du pan de liaison 35, mais aussi dans les caractéristiques de rattachement au reste du récipient, dont les modifications de forme peuvent à leur tour alimenter des variantes de solidarisation. Par ailleurs, l'invention peut être mise en œuvre en utilisant des matériaux plastiques, du carton, des matériaux bio-sourcés, etc. Le design des deux composants principaux n'est pas figé non plus au sens de l'invention : le couvercle 2 peut être plein ou comporter des ouvertures, selon ce qui est contenu dans le récipient, et le contenant 1 peut être rigidifié par des nervures, etc.


Revendications

1. Récipient d'emballage comportant un contenant (1) et un couvercle (2) attenant, ledit contenant (1) comportant une paroi périphérique présentant au niveau d'une ouverture un premier profilé périphérique délimitant ladite ouverture et obturable par le couvercle (2), ledit couvercle (2) comportant un second profilé périphérique, lesdits premier et second profilés s'emboîtant l'un dans l'autre et constituant ensemble des moyens de solidarisation mutuelle sécurisés, les premier et second profilés s'étendant sur la périphérie respectivement du contenant (1) et du couvercle (2) sauf sur au moins un secteur périphérique, le contenant (1) et le couvercle (2) étant d'une seule pièce et reliés au niveau de chaque secteur périphérique par des moyens charnière (3) comportant deux pattes (31, 32) dépassant radialement vers l'extérieur des profilés périphériques respectivement du contenant (1) et du couvercle (2), d'allure parallèle au plan de séparation du contenant (1) et du couvercle (2) en position fermée et reliés entre elles au niveau de leur extrémité libre par au moins un rainage (33, 34) formant un pli d'articulation, lesdits moyens charnières étant munis d'au moins une ligne d'affaiblissement permettant la séparation, par déchirement manuel des moyens charnière (3) au niveau d'au moins ladite ligne, du contenant (1) et du couvercle (2), caractérisé en ce que lesdits moyens charnière (3) présentent sur chaque patte (31, 32) une région de préhension (4, 4') pour les doigts, lesdites régions de préhension (4, 4') étant situées en face l'une de l'autre et, pour chaque patte (31, 32) munie d'une ligne d'affaiblissement, entre la ligne d'affaiblissement et un rainage (33, 34) formant un pli d'articulation, la ligne d'affaiblissement comportant au moins une portion confondue avec un rainage (33, 34) formant un pli d'articulation.
 
2. Récipient d'emballage selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les deux pattes (31, 32) des moyens charnière (3) sont reliées, à leur extrémité libre, par deux rainages (33, 34) délimitant un pan de liaison (35) des pattes (31, 32).
 
3. Récipient d'emballage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens charnière (3) comportent deux lignes d'affaiblissement entourant deux zones moletées (4, 4') présentes sur les deux pattes (31, 32) et situées en face l'une de l'autre, la surface de chaque zone moletée (4, 4') constituant une région de préhension suffisante pour la pose de l'extrémité d'un doigt.
 
4. Récipient d'emballage selon la revendication précédente, caractérisé en ce que chaque patte (31, 32) comporte une zone moletée (4, 4') présentant un côté rectiligne confondu à au moins une portion de rainage (33, 34).
 
5. Récipient d'emballage selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'au moins une des zones moletées (4, 4') est délimitée par une ligne d'affaiblissement à l'exception de son côté rectiligne, ladite ligne d'affaiblissement se poursuivant sur la ou les portions de rainage (33, 34) confondue(s) audit côté.
 
6. Récipient d'emballage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque ligne d'affaiblissement est constituée d'une ligne, pratiquée dans le matériau des moyens charnière (3), à sections prédécoupées alternant avec des sections pleines.
 
7. Récipient d'emballage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier profilé comporte une gorge radiale (13) prolongeant vers l'extérieur un épaulement (12) de la paroi périphérique du contenant (1), ledit premier profilé étant entouré par une bordure périphérique externe munie d'une collerette extérieure (11), le second profilé comportant une surface périphérique plane (22) venant en appui sur l'épaulement (12) et une lèvre externe (23) prolongeant ladite surface vers l'extérieur et s'insérant dans la gorge (13).
 
8. Récipient d'emballage selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ladite lèvre externe (23) forme un angle obtu avec la surface périphérique plane (22).
 
9. Récipient d'emballage selon l'une des revendications 7 et 8, caractérisé en ce que les deux pattes (31, 32) des moyens charnière (3) sont reliées respectivement à un relief périphérique (21) saillant du couvercle (2) situé, radialement, à l'intérieur du second profilé, et à une collerette externe (11) du contenant (1).
 
10. Récipient d'emballage selon l'une des revendications 7 et 8, caractérisé en ce que les deux pattes (31, 32) des moyens charnière (3) sont reliées respectivement à une lèvre externe (23) du couvercle (2) et à l'extérieur d'une gorge radiale (13) du premier profilé du contenant (1).
 




Dessins
















Rapport de recherche









Rapport de recherche




Références citées

RÉFÉRENCES CITÉES DANS LA DESCRIPTION



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