Domaine technique
[0001] La présente invention se rapporte au domaine de la joaillerie et de la bijouterie.
Elle concerne, plus particulièrement, un mécanisme d'animation d'un objet tel qu'un
bijou, une pierre précieuse ou semi-précieuse, une sculpture ou tout autre objet miniature,
adapté pour être intégré dans une pièce de joaillerie ou de bijouterie.
Etat de la technique
[0002] Le document
FR2988866 décrit un mécanisme d'animation d'une pierre précieuse ou semi-précieuse, dans lequelle
un ressort moteur est agencé pour animer la pierre selon un mouvement de rotation
autour d'un seul axe de rotation par l'intermédiaire d'une courroie souple. La pierre
est montée sur un arbre par quatre griffes ou mâchoires, qui la maintient en place
Cependant, le mouvement de la pierre est monotone et ne laisse voir qu'une de ses
faces, qui présente toujours le même angle au porteur et limite par conséquent sa
visibilité. Par ailleurs, la scintillation de la pierre est ainsi relativement limitée
et l'observateur est obligé de l'observer depuis un angle aigu afin de visualiser
plus que sa couronne.
[0003] Le but de l'invention est par conséquent de proposer un mécanisme d'animation d'un
objet dans lequel les défauts susmentionnés sont au moins partiellement surmontés.
Divulguation de l'invention
[0004] De façon plus précise, l'invention concerne un mécanisme d'animation d'un objet pour
pièce de bijouterie portable. Ce mécanisme comporte :
- une source motrice, telle qu'un ressort moteur ou un moteur électrique, agencé pour
entrainer une transmission, telle que, par exemple, un rouage composé d'une pluralité
d'organes dentés, une ou plusieurs courroies, chaines, arbres de transmission ou comprenant
d'autres moyens similaires ;
- un système réglant, tel qu'un système échappement-balancier-spiral, diapason, système
à quartz ou similaire, agencé pour régler la vitesse de rotation desdits organes dentés
;
- un système de support portant un objet, tel qu'une pierre précieuse ou semi-précieuse,
un bijou, une sculpture miniature ou similaire, destiné à être animé selon une rotation
autour d'au moins un premier axe de rotation, ledit objet étant agencé pour être entrainé
directement ou indirectement par une prise de force sur ladite transmission. Dans
le cas où la transmission se compose d'un rouage, cette prise de force est l'un parmi
lesdits organes dentés, qui transmet donc la force venant de la source motrice à l'objet.
[0005] Selon l'invention, ledit système de support comporte un premier cadre monté pivotant
sur un élément de bâti autour dudit premier axe de rotation, ainsi qu'un cadre intérieur
monté pivotant dans ledit premier cadre autour d'un deuxième axe de pivotement qui
est substantiellement orthogonal audit premier axe de pivotement. Les deux cadres
peuvent présenter des formes quelconques. Pour le surplus, ledit objet est agencé
pour être entrainé en rotation selon lesdits axes de pivotement par un élément excentrique
d'entrainement, tel qu'une manivelle, un levier ou similaire, qui est solidaire en
rotation d'un mobile d'entrainement, ce dernier étant agencé pour être entrainé par
ladite prise de force sur la transmission.
[0006] Par ces moyens, l'objet est animé d'un mouvement composé, défini par des rotations
de va-et-vient autour de chacun des deux axes de rotation, qui lui confèrent deux
degrés de liberté en rotation. Le mouvement engendré représente ainsi un penchement
rotatif, qui augmente la visibilité de l'objet, ainsi que des scintillations dans
le cas où ce dernier est un bijou ou une pierre précieuse ou semi-précieuse.
[0007] Avantageusement, l'objet est porté par un arbre monté pivotant dans ledit cadre intérieur
autour d'un troisième axe, ledit arbre étant solidaire en rotation d'un pignon engrenant
avec une denture fixe ou rotative qui est coaxiale audit mobile d'entrainement. Ce
faisant, l'objet est animé d'un mouvement composé défini par les trois axes de pivotement,
et pivote non seulement selon le penchement rotatif susmentionné mais également aussi
autour du troisième axe selon un mouvement continu.
[0008] Avantageusement, le mécanisme comprend en outre un embrayage de n'importe quel type
situé cinématiquement entre ladite prise de force sur la transmission et ledit mobile
d'entrainement, afin de rendre la liaison cinématique, entre ces deux éléments, débrayable
et donc sélective. Ceci permet de débrayer l'objet animé de ladite transmission et
ainsi de lui permettre de se déplacer selon l'effet de mouvements de la pièce dans
laquelle le mécanisme est intégré. Cet embrayage peut être agencé pour être commandé
manuellement (par exemple par l'intermédiaire d'un poussoir ou autre organe de commande)
ou automatiquement, par un mécanisme quelconque.
[0009] Avantageusement, au moins une partie de la liaison cinématique entre ladite transmission
et ledit objet animé est souple, ce qui permet un certain « flottement » de l'objet
engendré par des mouvements de ladite pièce. En particulier, l'objet peut être lié
au cadre intérieur par l'intermédiaire d'un élément en élastomère ou similaire et/ou
la liaison cinématique entre le mobile d'entrainement et la transmission peut comprendre
une courroie élastique.
[0010] Avantageusement, ledit système réglant comprend un oscillateur balancier-spiral agencé
pour être entretenu en oscillation par un échappement de n'importe quel genre. Ces
éléments peuvent par exemple faire partie d'un système de tourbillon (simple, double
ou multiple, incliné ou non), de carrousel (incliné ou non) ou similaire. De plus,
plusieurs systèmes réglant peuvent être combinés entre eux, grâces à des mécanismes
connus de l'homme du métier (différentiels, etc.).
[0011] Avantageusement, au moins une portion dudit objet animé déborde au dehors de l'ensemble
desdits cadres, maximisant ainsi sa visibilité. En d'autres mots, au moins une partie
dudit objet animé se trouve plus éloignée du mobile d'entrainement que l'entièreté
desdits cadres.
[0012] Ce mécanisme est, bien entendu, destiné à être intégré dans une pièce de bijouterie
ou de joaillerie comprenant un mécanisme selon l'une des revendications précédentes.
Brève description des dessins
[0013] D'autres détails de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description
qui suit, faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- Figure 1 est un diagramme schématique d'une pièce de bijouterie ou de joaillerie comprenant
une première variante d'un mécanisme selon l'invention ;
- Figure 2 est un diagramme schématique d'une pièce de bijouterie ou de joaillerie comprenant
une deuxième variante d'un mécanisme selon l'invention ;
- Figure 3 est une vue isométrique d'une construction d'un mécanisme qui correspond
au diagramme schématique de la figure 1 ;
- Figure 4 est une vue isométrique de l'ensemble comprenant l'objet animé, le système
de support, le mobile d'entrainement et la denture fixe ;
- Figure 5 est une vue isométrique coupée de l'ensemble illustré sur la figure 4 ; et
- Figure 6 est un diagramme schématique similaire à celui de la figure 1, illustrant
en outre quelques modifications facultatives possibles.
Mode de réalisation de l'invention
[0014] Les figures 1 et 2 illustrent schématiquement des structures globales d'un mécanisme
d'animation 1 d'un objet, intégré dans une pièce de joaillerie ou de bijouterie 3.
Ce dernier peut être, par exemple, une pièce de joaillerie destinée à être portée
en tant que bracelet, collier, broche ou pour être posée sur une surface telle qu'une
table. Sur ces figures, des liaisons cinématiques et/ou fonctionnelles sont représentées
par des flèches.
[0015] La figure 1 illustre une première variante mécanique d'un tel mécanisme 1. À ce titre,
le mécanisme 1 comporte une source motrice 5 mécanique, telle qu'un ressort moteur,
en liaison cinématique avec un système réglant 7 par l'intermédiaire d'une transmission
9, illustrée ici comme rouage 9 composé d'une pluralité d'organes dentés dont trois
ont été indiqués par les signes de référence 9a, 9b et 9c. Le nombre d'organes dentés
faisant partie du rouage 9 peut, bien entendu, être choisi selon les besoins du constructeur.
De plus, d'autres systèmes de transmission connus de l'homme du métier pourraient
être utilisés à la place de rouages, tel que par exemple des courroies, des chaînes,
des arbres de transmission, ou tout autre type de transmission, qui sont à la portée
de l'homme du métier et ne doivent donc pas être illustrés ici. Le système réglant
7 peut être de tout type mécanique connu, tel que, par exemple, un régulateur centrifuge,
une roue à aubes tournant dans de l'air ou dans un liquide, un régulateur à diapason,
un régulateur échappement-balancier-spiral, un tourbillon mono-, bi- ou triaxial,
un carrousel ou tout autre système (ou combinaison de systèmes) similaire.
[0016] L'un des organes dentés 9b sert de prise de force sur la transmission 9, qui est
agencée pour entrainer un objet animé 11, comme découlera clairement par la suite.
Dans le cas où la transmission est composée d'une courroie, d'une chaine ou similaire,
la prise de force peut être constituée d'un élément qui est entrainé par cette dernière
à un endroit autre qu'où se trouve la liaison cinématique avec le système réglant
7. L'objet animé 11 se trouve ainsi en branche de la transmission 9.
[0017] Dans la variante de la figure 2, la source motrice 5 peut également être un ressort
moteur, dans lequel cas le système réglant 7 est, comme mentionné ci-dessus, relié
à la source motrice 5 par une liaison cinématique ad hoc, ou alternativement il peut
être un moteur électrique. Dans ce dernier cas, la source motrice peut être par exemple
un moteur pas-à-pas, dont la vitesse de rotation est réglée par un système réglant
7 tel qu'un système à quartz ou tout autre système équivalent. La source motrice 5
est en liaison cinématique avec l'objet animé 11 par l'intermédiaire de la transmission
9, également illustrée ici comme rouage composé à nouveau d'une pluralité d'organes
dentés 9d, 9e, 9f, dont l'un parmi eux est agencé pour entrainer l'objet animé 11.
Dans le mode de réalisation représenté, le dernier organe denté 9f entraine l'objet
animé 11, mais il est possible qu'un organe denté intermédiaire remplisse ce but,
ce qui serait notamment le cas si la transmission 9 entrainait également un aiguillage
de montre ou similaire. Dans le cas où la transmission 9 comporte une ou plusieurs
courroie(s) ou chaine(s), cette dernière est en liaison cinématique avec l'objet animé
11 de manière ad hoc.
[0018] Les figures 3 à 5 illustrent un mode de réalisation concret correspondant au schéma
de la figure 1. Des éléments de bâti tels que des ponts, platines, paliers etc. n'ont
pas été représentés afin de ne pas surcharger les dessins.
[0019] Dans ce mode de réalisation, la source motrice 5 est un ressort moteur (non visible)
logé dans un barillet 5a de façon connue. L'une des extrémités du ressort moteur est
fixée à un arbre 5b, qui est solidaire en rotation d'une roue dentée 5d servant de
sortie de force qui entraine la transmission 9, qui se compose dans le cas d'espèce
d'un rouage 9 comportant trois organes dentés 9a, 9b, 9c engrenant entre eux par paires
de façon connue. Chacun de ces organes dentés 9a, 9b, 9c se compose de deux roues
dentées et/ou pignons, mutuellement solidaires en rotation entre eux, et pivotés entre
paliers (non représentés) solidaires d'éléments de bâti (également non représentés).
[0020] L'autre extrémité du ressort coopère avec le tambour du barillet 5a, qui peut être
entrainé en rotation par un système de remontage manuel et/ou automatique afin de
remonter le ressort. Alternativement, le tambour du barillet 5a peut être solidaire
en rotation d'une denture qui entraine le rouage 9, le ressort moteur étant remonté
par son arbre 5b dans un tel cas.
[0021] La sortie de force de la source motrice 5, c'est-à-dire la roue dentée 5d dans la
construction illustrée, est en liaison cinématique avec le système réglant 7 par l'intermédiaire
de la transmission 9.
[0022] Le dernier organe denté 9c du rouage 9 entraine un système réglant 7 de type échappement-balancier-spiral,
dans lequel un échappement de type dit « à ancre suisse » entretient les oscillations
d'un oscillateur balancier-spiral de façon connue, et qui ne doit donc pas être décrit
en détail. Comme mentionné ci-dessus, d'autres types de système réglant 7 sont également
possibles, ainsi que d'autres formes d'échappement (à ancre anglaise, à détente, Omega-Daniels,
etc.).
[0023] L'organe denté 9b, qui se situe au milieu de du rouage 9, sert de prise de force
pour l'objet animé 11, illustré ici en tant que pierre précieuse ou semi-précieuse,
d'autres variantes étant possibles comme expliqué ci-dessus. L'objet animé 11 est
soutenu par un système de support 13, qui le relie à un élément de bâti (non représenté)
par l'intermédiaire d'une paire de pivots 13a portés par des supports 13m fixés sur
ce dernier.
[0024] Ces pivots 13a définissent un premier axe de pivotement A1, autour duquel est pivoté
un premier cadre 13b constitué par une bague annulaire de forme généralement circulaire.
D'autres formes (ovale, carrée, rectangulaire, etc.) sont également possibles. Ce
cadre porte une paire de pivots intermédiaires 13d, qui définissent un deuxième axe
de rotation A2, substantiellement orthogonal par rapport audit premier axe A1. Un
cadre intérieur 13f est monté pivotant autour de ce deuxième axe A2, et est solidaire
d'un socle 13g qui porte directement ou indirectement l'objet animé 11. Le cadre intérieur
13f se compose d'une partie présentant une forme substantiellement circulaire, ainsi
que deux bras 13f1 qui relient les pivots 13d au socle 13g. Il va sans dire que d'autres
formes sont également possibles, et il n'est même pas obligatoire que le cadre 13f
comporte la partie annulaire. En effet, le socle 13g peut simplement être relié aux
pivots par les bras 13f1 ou par un autre agencement ad hoc.
[0025] Au moins l'un des cadres 13b, 13f peut être muni d'un décor quelconque, par exemple
un émaillage, des pierres précieuses ou semi-précieuses, ou tout autre décor voulu.
Par ailleurs, au moins l'un des arbres des pivots 13d, 13a peut dépasser la surface
de l'élément qu'il traverse, c'est-à-dire la surface extérieure du premier cadre 13b
pour les pivots 13d, ou la surface extérieure du support 13m dans le cas des pivots
13a, et peut porter un décor comme par exemple une pierre précieuse ou semi-précieuse.
Le mouvement de cette pierre engendrera donc des scintillations qui accentueront la
perception du pivotement du cadre dont la pierre est solidaire en rotation.
[0026] Il est également à noter qu'aucun des cadres 13b, 13f n'est en superposition de l'objet
animé 11, qui déborde de ces derniers 13b, 13f et est ainsi en saillie, maximisant
ainsi sa visibilité. En d'autres mots, au moins une partie dudit objet 11 est plus
éloignée du mobile d'entrainement 15 que l'entièreté des cadres 13b, 13f.
[0027] Dans le mode de réalisation illustré, l'objet animé 11 est soutenu par un arbre 13h,
qui traverse le socle 13g et qui est solidaire d'un support 13j dans lequel l'objet
animé 11 est fixé par sertissage. Alternativement, l'objet 11 peut y être fixé par
collage, vissage, soudage, chassage ou similaire, selon la nature de l'objet 11 et
du support 13j, et on note que l'objet animé 11 peut être coaxial à l'arbre 13h, ou
peut être décentré par rapport à ce dernier. Par ailleurs, la liaison entre l'objet
animé 11 et le cadre intérieur 13f peut comporter un élément souple, par exemple en
élastomère, pour permettre un léger « flottement » de l'objet sous l'effet du déplacement
de la pièce.
[0028] L'arbre 13h est monté dans des paliers 13k prévus dans le socle 13g de telle sorte
que ledit arbre 13h peut pivoter par rapport à ce dernier.
[0029] D'après ce qui précède, il est clair que le système de support définit un support
à cardan, ce qui confère à l'objet animé 11 deux degrés de liberté en rotation, et,
substantiellement, aucun degré de liberté en translation. Le pivotement de l'arbre
13h dans le socle 13g confère un troisième degré de liberté en rotation à l'objet
animé 11 autour d'un troisième axe A3, qui correspond à l'axe géométrique de l'arbre
13h. Cependant, ce troisième degré de liberté n'est pas obligatoire, comme expliqué
ci-dessous.
[0030] L'entrainement de l'objet animé 11 autour du troisième axe A3 est assuré par la coopération
entre un pignon 13I constitué d'une denture que comporte l'arbre 13h et d'une denture
conique 17 qui est coaxiale au mobile d'entrainement 15 et est fixe dans la construction
illustrée. D'autres formes de dentures sont également possibles, comme par exemple
une denture conique interne portée par une couronne, ou d'autres engrenages ad hocs.
[0031] Afin d'animer l'objet 11, le mécanisme comporte en outre un mobile d'entrainement
15, qui comporte une roue dentée 15a engrenant avec l'organe denté 9b servant de prise
de force. Bien entendu, l'interposition de mobiles dentés supplémentaires et/ou autres
liaisons cinématiques telles que des courroies sont également possibles. L'axe de
rotation du mobile d'entrainement 15 est agencé pour substantiellement croiser l'intersection
des axes A1 et A2, mais dans certaines configurations un certain décalage est également
permis, ce qui peut rendre le mouvement de l'objet 11 non symétrique.
[0032] Le mobile d'entrainement 15 comporte également un élément excentrique d'entrainement
15b, qui est solidaire en rotation de ladite roue dentée 15a et y est lié par un arbre
15d. L'élément excentrique d'entrainement 15b tel qu'illustré prend la forme d'un
levier ou manivelle coudé fixé sur l'arbre 15d, l'extrémité libre de l'élément excentrique
15b coopérant avec l'extrémité de la tige 13h afin de l'entrainer selon un parcours
substantiellement circulaire. Ce faisant, lorsque le mobile d'entrainement 15 tourne,
l'objet 11 effectue un mouvement composé ayant deux degrés de liberté en rotation,
dont l'amplitude est définie par la géométrie du système de support 13 ainsi que le
rayon de l'élément excentrique d'entrainement 15b. Ce mouvement est un va-et-vient
autour de chacun des axes A1 et A2, ce qui crée un mouvement orbital incliné.
[0033] En même temps, la denture 13I de l'arbre 13h roule sur la denture fixe 17, ce qui
fait pivoter l'objet animé 11 autour du troisième axe A3.
[0034] Par ces moyens, l'objet animé 11 pivote autour des trois axes A1, A2, A3, et ses
mouvements le rendent plus visible à l'observateur que dans le cas de l'art antérieur.
En conséquence, l'observateur ne doit plus l'observer selon des angles aigus afin
de voir plus que sa face avant.
[0035] Il va sans dire qu'autres constructions pour l'excentrique d'entrainement 15b sont
possibles, et que les rapports d'engrenage peuvent être adaptés aux besoins du constructeur
afin d'animer l'objet 11 d'une vitesse de rotation voulue autour des trois axes de
rotation.
[0036] Comme mentionné ci-dessus, une rotation de l'objet 11 autour du troisième axe A3
n'est pas obligatoire. Dans un tel cas, la denture fixe 17 ainsi que le pignon 13I
de l'arbre 13h peuvent être non prévus, le mouvement de l'objet animé 11 étant ainsi
défini exclusivement par des rotations de va-et-vient autour des deux axes A1 et A2.
[0037] Au vu de ce qui précède, il est clair que le système de support 13 est distinct du
système réglant 7, ce dernier servant simplement à déterminer la vitesse de rotation
de la transmission 9 et des déplacements de l'objet animé 11, qui est entrainé en
branche de la transmission 9. En d'autres mots, l'objet animé 11 ne fait pas partie
du système réglant 7, n'est pas monté sur un élément de ce dernier, ne porte aucun
élément du système réglant 7, et peut être considéré cinématiquement en parallèle
à ce dernier.
[0038] Le même principe peut être appliqué à un mode de réalisation comme illustré dans
la figure 2, qu'il soit mécaniquement ou électriquement entrainé. Dans un tel cas,
le sous-ensemble des figures 4 et 5 est entrainé par le rouage 9 comme noté ci-dessus
dans le contexte de la figure 2.
[0039] Afin de permettre l'illumination de l'objet 11 d'en dessous (c'est-à-dire depuis
la direction du mobile d'entrainement 15), le système de support 13 peut se trouver
à l'intérieur, ou en superposition, d'un puits poli (non illustré), qui peut prendre
par exemple la forme d'un gobelet, d'un miroir parabolique, elliptique, hémisphérique
ou similaire, qui est agencé pour diriger la lumière ambiante sur la face inférieure
de l'objet. Encore alternativement, une source de lumière (par exemple un élément
tritium, une ou plusieurs LEDs ou similaire) peut être placée en dessous de l'objet
et des cadres 13b, 13f. Par ces moyens, si l'objet 11 est une pierre, ses scintillations
peuvent être améliorées.
[0040] Bien entendu, d'autres constructions sont possibles. Par exemple, le mobile d'entrainement
15 peut faire partie de la transmission 9, en étant par exemple l'organe denté 9b
(ou autre). Les liaisons cinématiques peuvent présenter des jeux relativement importants
et/ou comporter des éléments élastiques tels que des courroies élastiques ou similaires,
afin de permettre à l'objet animé 11 de «flotter» dans une certaine mesure sous l'effet
de mouvements de la pièce 3. La denture 17 peut également être animée d'une rotation
par une liaison cinématique ad hoc, ce qui permet de déterminer plus librement la
vitesse de rotation de l'objet autour de l'axe A3. Encore alternativement, l'objet
animé 11 peut être relié cinématiquement à la transmission 9 par l'intermédiaire d'un
engrenage différentiel.
[0041] La figure 6 illustre schématiquement encore une autre variante d'une construction,
qui diffère de celle de la figure 1 en ce qu'un embrayage 19 est prévu entre la transmission
9 et l'objet animé 11. Cet embrayage 19 peut prendre n'importe quelle forme connue,
comme par exemple un embrayage vertical, horizontal, à pignon baladeur penchant ou
à différentiel (l'ensemble de ces embrayages étant notamment connu dans des mécanismes
de chronographe, qui ne doivent donc pas être décrits en détails ici), peut être commandé
manuellement par l'intermédiaire d'un organe de commande tel qu'un poussoir, une targette
ou similaire, ou alternativement automatiquement par un mécanisme quelconque. Encore
alternativement, l'embrayage 19 peut être à dentures intermittentes.
[0042] Lorsque l'embrayage 19 est embrayé, le mécanisme fonctionne comme décrit ci-dessus.
Cependant, lors de son débrayage, l'objet animé 11 est libre de se déplacer sous l'effet
de gravité et/ou des déplacements de la pièce 3, le mobile d'entrainement 15 étant
libre de tourner.
[0043] Le même principe peut également s'appliquer, mutatis mutandis, au mode de réalisation
de la figure 2, dans lequel cas l'embrayage 19 peut alternativement se trouver dans
ledit rouage 9.
[0044] Finalement, la figure 6 illustre encore une autre adaptation facultative, indépendante
de l'embrayage 19, notamment un aiguillage de montre 21 entrainé à partir d'un organe
denté 9c de la transmission 9, afin d'indiquer l'heure ou n'importe quelle autre indication
liée au temps. Dans un tel cas, la pièce de bijouterie ou de joaillerie 3 peut être
une montre bracelet, une montre de poche, une pendule ou similaire.
[0045] Bien que l'invention ait été précédemment décrite en lien avec des modes de réalisations
spécifiques, d'autres variantes supplémentaires sont également envisageables sans
sortir de la portée de l'invention comme définie par les revendications.
1. Mécanisme (1) d'animation d'un objet (11) pour pièce de bijouterie (3) portable, comprenant
:
- une source motrice (5) agencée pour entrainer une transmission (9) ;
- un système réglant (7) agencé pour régler la vitesse de rotation de ladite transmission
(9) ;
- un système de support (13) portant un objet (11) destiné à être animé selon une
rotation autour d'un premier axe de rotation (A1) sous l'effet de ladite source motrice
(5) par l'intermédiaire d'une prise de force (9b ; 9f) faisant partie de ladite transmission
(9),
caractérisé en ce que ledit système de support (13) comporte un premier cadre (13b) monté pivotant sur
un élément de bâti autour dudit premier axe de rotation (A1), ainsi qu'un cadre intérieur
(13f) monté pivotant dans ledit premier cadre (13b) autour d'un deuxième axe de pivotement
(A2) qui est substantiellement orthogonal par rapport audit premier axe de pivotement
(A1) ;
et
en ce que ledit objet (11) est agencé pour être entrainé par un élément excentrique d'entrainement
(15b) solidaire en rotation d'un mobile d'entrainement (15) agencé pour être entrainé
par ladite prise de force (9b ; 9f).
2. Mécanisme (1) selon la revendication précédente, dans lequel ledit objet (11) est
porté par un arbre (13h) monté pivotant dans ledit cadre intérieur (13f) autour d'un
troisième axe de rotation (A3), ledit arbre (13h) étant solidaire en rotation d'un
pignon (13I) engrenant avec une denture (17) qui est coaxiale audit mobile d'entrainement
(15), ladite denture (17) étant fixe ou agencée pour être animée d'une rotation.
3. Mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ledit élément
excentrique d'entrainement (15b) est une manivelle ou un levier.
4. Mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ladite transmission
(9) comprend un rouage (9) composé d'une pluralité d'organes dentés (9a, 9b, 9c ;
9d, 9e, 9f).
5. Mécanisme (1) selon la revendication précédente, dans lequel ladite prise de force
est constituée par l'un parmi lesdits organes dentés (9b ; 9f).
6. Mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes, comprenant en outre un embrayage
(19) situé cinématiquement entre ladite prise de force (9b) et ledit mobile d'entrainement
(15).
7. Mécanisme (1) selon la revendication précédente, dans lequel ledit embrayage (19)
est agencé pour être commandé manuellement ou automatiquement.
8. Mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel au moins une
partie de la liaison cinématique entre ladite transmission (9) et ledit objet (11)
est souple.
9. Mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ladite source
motrice (5) est un ressort moteur.
10. Mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ledit système
réglant (7) comprend un oscillateur balancier-spiral (7b) agencé pour être entretenu
par un échappement (7a).
11. Mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ladite source
motrice (7) est un moteur électrique, ledit système réglant étant de préférence un
système à quartz.
12. Mécanisme (1) selon la revendication précédente, dans lequel au moins une portion
dudit objet (11) déborde au dehors de l'ensemble desdits cadres (13b, 13f).
13. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) comprenant un mécanisme (1) selon l'une des
revendications précédentes.
Revendications modifiées conformément à la règle 137(2) CBE.
1. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) portable comprenant un mécanisme (1) d'animation
d'un objet (11), ledit mécanisme (1) comprenant :
- une source motrice (5) agencée pour entrainer une transmission (9) ;
- un système réglant (7) agencé pour régler la vitesse de rotation de ladite transmission
(9) ;
- un système de support (13) portant un objet (11) destiné à être animé selon une
rotation autour d'un premier axe de rotation (A1) sous l'effet de ladite source motrice
(5) par l'intermédiaire d'une prise de force (9b ; 9f) faisant partie de ladite transmission
(9),
caractérisé en ce que ledit système de support (13) comporte un premier cadre (13b) monté pivotant sur
un élément de bâti autour dudit premier axe de rotation (A1), ainsi qu'un cadre intérieur
(13f) monté pivotant dans ledit premier cadre (13b) autour d'un deuxième axe de pivotement
(A2) qui est substantiellement orthogonal par rapport audit premier axe de pivotement
(A1) ;
et
en ce que ledit objet (11) est agencé pour être entrainé par un élément excentrique d'entrainement
(15b) solidaire en rotation d'un mobile d'entrainement (15) agencé pour être entrainé
par ladite prise de force (9b ; 9f).
2. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon la revendication précédente, dans lequel
ledit objet (11) est porté par un arbre (13h) monté pivotant dans ledit cadre intérieur
(13f) autour d'un troisième axe de rotation (A3), ledit arbre (13h) étant solidaire
en rotation d'un pignon (13l) engrenant avec une denture (17) qui est coaxiale audit
mobile d'entrainement (15), ladite denture (17) étant fixe ou agencée pour être animée
d'une rotation.
3. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon l'une des revendications précédentes,
dans lequel ledit élément excentrique d'entrainement (15b) est une manivelle ou un
levier.
4. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon l'une des revendications précédentes,
dans lequel ladite transmission (9) comprend un rouage (9) composé d'une pluralité
d'organes dentés (9a, 9b, 9c ; 9d, 9e, 9f).
5. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon la revendication précédente, dans lequel
ladite prise de force est constituée par l'un parmi lesdits organes dentés (9b ; 9f).
6. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon l'une des revendications précédentes,
comprenant en outre un embrayage (19) situé cinématiquement entre ladite prise de
force (9b) et ledit mobile d'entrainement (15).
7. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon la revendication précédente, dans lequel
ledit embrayage (19) est agencé pour être commandé manuellement ou automatiquement.
8. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon l'une des revendications précédentes,
dans lequel au moins une partie de la liaison cinématique entre ladite transmission
(9) et ledit objet (11) est souple.
9. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon l'une des revendications précédentes,
dans lequel ladite source motrice (5) est un ressort moteur.
10. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon l'une des revendications précédentes,
dans lequel ledit système réglant (7) comprend un oscillateur balancier-spiral (7b)
agencé pour être entretenu par un échappement (7a).
11. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon l'une des revendications précédentes,
dans lequel ladite source motrice (7) est un moteur électrique, ledit système réglant
étant de préférence un système à quartz.
12. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon la revendication précédente, dans lequel
au moins une portion dudit objet (11) déborde au dehors de l'ensemble desdits cadres
(13b, 13f).