(19)
(11) EP 3 791 844 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
17.03.2021  Bulletin  2021/11

(21) Numéro de dépôt: 20192776.1

(22) Date de dépôt:  26.08.2020
(51) Int. Cl.: 
A61G 1/056(2006.01)
A61G 3/08(2006.01)
A61G 3/02(2006.01)
(84) Etats contractants désignés:
AL AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC MK MT NL NO PL PT RO RS SE SI SK SM TR
Etats d'extension désignés:
BA ME
Etats de validation désignés:
KH MA MD TN

(30) Priorité: 13.09.2019 FR 1910156

(71) Demandeur: CDC GROUP
69720 Saint-Bonnet-de-Mure (FR)

(72) Inventeur:
  • CHAPUIS, Christian
    69740 Genas (FR)

(74) Mandataire: Cabinet Laurent & Charras 
Le Contemporain 50 Chemin de la Bruyère
69574 Dardilly Cedex
69574 Dardilly Cedex (FR)

   


(54) SYSTEME D'AUTOMATISATION DU CHARGEMENT ET DE L'EXTRACTION D'UN CHARIOT SUR UN RECEPTEUR


(57) Ce système d'automatisation du chargement et de l'extraction d'un chariot (61) sur un récepteur monté au sein d'une ambulance, dans lequel le chariot (61) comporte des béquilles (3) avant et arrière mobiles entre deux positions, respectivement une position dépliée et une position repliée, des moyens de déverrouillage des béquilles (3) dans la position dépliée.
Le récepteur comporte des moyens d'arrimage du chariot (61), des moyens de translation automatisés du chariot (61) sur le récepteur et des moyens de détection d'une position du chariot (61) sur le récepteur (62).
Le système intègre au moins un organe de supervision configuré pour communiquer entre le chariot (61) et le récepteur afin d'automatiser le chargement du chariot (61).




Description

DOMAINE TECHNIQUE



[0001] L'invention concerne un système permettant d'automatiser le chargement et l'extraction d'un chariot portant un brancard sur un récepteur monté au sein d'une ambulance.

[0002] L'invention vise plus particulièrement à simplifier le montage et l'extraction du chariot dans et hors d'une ambulance en limitant les actions à réaliser par l'ambulancier.

ART ANTERIEUR



[0003] Une ambulance est un véhicule notamment destiné à recevoir un chariot portant un brancard, recevant lui-même un individu.

[0004] Pour limiter les troubles musculo-squelettiques des ambulanciers, les ambulances sont de plus en plus fréquemment pourvues d'un récepteur automatisé, configuré pour déplacer automatiquement le chariot portant le brancard lorsque le chariot, supportant l'individu est inséré dans ou extrait hors de l'ambulance.

[0005] Les dispositifs permettant le chargement et l'extraction du chariot sont généralement pourvus d'un bras mobile disposé sous une table de réception du chariot, tel que par exemple décrit dans le document WO 2009/135803. Cependant, la cinématique de déplacement du bras impose un espacement relativement important entre la table de réception et le plancher de l'ambulance. En raison de la présence de ce bras, ces dispositifs sont généralement lourds et encombrants. Ils peuvent être intégrés dans une ambulance de grand volume, par exemple les ambulances des hôpitaux, mais il n'est actuellement pas possible d'intégrer ce type de dispositif dans une ambulance de faible volume, par exemple les ambulances privées.

[0006] D'autres dispositifs de chargement sont réalisés avec un treuil et présentent un encombrement et un poids plus réduits. Cependant, ces dispositifs ne permettent pas d'assister l'extraction du chariot hors de l'ambulance, et l'ambulancier est toujours soumis à des efforts lors de cette phase d'extraction, susceptibles de générer des troubles musculo-squelettiques.

[0007] Quel que-soit le type de dispositif mis en œuvre, bras motorisé ou treuil, le chargement et l'extraction d'un chariot dans et hors de l'ambulance nécessitent plusieurs actions de l'ambulancier. Tout d'abord, l'ambulancier doit accrocher le chariot sur un ou plusieurs crochets du récepteur. Pour ce faire, l'ambulancier doit adapter la hauteur du chariot avec la hauteur de récepteur, notamment lorsque l'ambulance est garée en pente. Ensuite, au cours de la traction du chariot, l'ambulancier doit manuellement replier la béquille avant, puis la béquille arrière dont est traditionnellement muni un tel chariot afin de permettre son déplacement, pour permettre l'introduction dudit chariot au sein de l'ambulance. Pour ce faire, l'ambulancier doit par deux fois cesser la progression du chariot afin de déverrouiller et replier correctement les deux béquilles.

[0008] En ce qui concerne la problématique d'adaptation de la hauteur du chariot avec la hauteur du récepteur, le document WO 2015/164147 propose un récepteur motorisé, dont la hauteur est variable. Ce récepteur motorisé comporte une caméra permettant de détecter le point d'accrochage du chariot afin d'adapter la hauteur du récepteur en fonction de la hauteur détectée du point d'accrochage du chariot. Ce récepteur permet ainsi de faciliter l'accrochage du chariot sur le récepteur. Cependant, même avec ce type de récepteur, l'ambulancier doit encore intervenir manuellement lors de plusieurs étapes de traction du chariot par le récepteur.

[0009] Pour remédier à ce problème, il est possible de coupler une traction automatisée du chariot avec des moyens mécaniques de verrouillage et de déverrouillage automatisés des béquilles. Par exemple, le brevet EP 1 245 212 détaille en référence aux figures 1 à 15 de l'état de la technique, une solution mécanique particulièrement efficace pour verrouiller ou déverrouiller les béquilles lors de l'insertion ou l'extraction dans une ambulance. La figure 1 représente un chariot 1 permettant de porter un brancard, non représenté. Par exemple, le chariot 1 peut être utilisé pour transporter un patient se trouvant sur un brancard depuis une ambulance vers une chambre d'hôpital, et inversement. Ce chariot 1 comprend un châssis 2 propre à recevoir un brancard, deux béquilles 3 équipées de roues 4, montées pivotantes sur le châssis 2, et un mécanisme manuel de commande du dépliage et repliage de chaque béquille 3.

[0010] Les béquilles 3 sont mobiles entre une position dépliée, illustrée sur les figures 1 et 7 notamment, permettant le roulement du chariot 1, et une position repliée contre le châssis 2, illustrée sur la figure 12, permettant l'introduction du chariot 1 dans une ambulance. Les béquilles 3 sont légèrement inclinées dans leur position dépliée, du côté des extrémités du châssis 2.

[0011] En outre, ces béquilles 3 peuvent être immobilisées dans différentes positions d'inclinaison, dont trois, illustrées sur les figures 13 à 15, permettent de régler la hauteur du châssis 2 et, le cas échéant, lorsque les inclinaisons des béquilles 3 ne sont pas identiques, de placer le brancard en position proclive ou déclive selon les besoins du patient.

[0012] En référence aux figures 1 à 6, il apparaît que le châssis 2 comprend deux longerons 10 de section circulaire, et que le mécanisme d'actionnement de chaque béquille 3 comprend un premier coulisseau 11, une jambe de force 12, un deuxième coulisseau 13, une butée 14, trois ressorts de rappel 15, 16 et 17, un tirant 18 à éléments télescopiques 35, 36, comprenant des moyens d'immobilisation de ces éléments télescopiques l'un par rapport à l'autre selon plusieurs positions, une poignée 20 de commande de ces moyens d'immobilisation, un palpeur avant 21, un palpeur arrière 22, et deux paires de galets 23, 24 de roulement du châssis 2 sur le plancher 100 d'une ambulance.

[0013] Chaque béquille 3 est reliée de manière pivotante à une traverse 25 solidaire, à ses extrémités, de deux manchons 26 engagés à coulissement sur les longerons 10. Cette traverse 25 et ces manchons 26 constituent le premier coulisseau 11.

[0014] La jambe de force 12 relie la béquille 3 au châssis 2. Cette jambe de force 12 est reliée par une extrémité, de manière pivotante, à une traverse que comprend la béquille 3 et est reliée par son autre extrémité, de manière pivotante, à une traverse 27 dont les extrémités sont solidaires de deux manchons 28 engagés à coulissement sur les longerons 10. Cette traverse 27 et ces manchons 28 constituent le deuxième coulisseau 13.

[0015] Tel qu'illustré plus particulièrement les figures 4 et 5, la jambe de force 12 est en outre solidaire à sa partie supérieure d'un cadre 29 engagé autour de l'élément extérieur 35 du tirant 18. Le montant inférieur 29a de ce cadre 29 coulisse le long de cet élément extérieur 35 lors du mouvement de la béquille 3 et comprend une lumière 30 dont la fonction sera explicitée plus loin.

[0016] La butée 14 est constituée par un bloc fixé sur l'un des longerons 10. Elle permet de limiter le coulissement du deuxième coulisseau 13 dans la position illustrée sur les figures 1 et 4, correspondant à la position dépliée de la béquille 3.

[0017] Un ressort de rappel 15 relie la traverse 31 de l'extrémité avant du châssis 2 au coulisseau 11 correspondant. Il tend normalement à rappeler ce coulisseau 11 dans la position illustrée sur la figure 1, correspondant à la position dépliée de la béquille 3.

[0018] Un ressort de rappel 16 relie la traverse 31 au coulisseau 13 correspondant. Il tend normalement à rappeler ce coulisseau 13 contre la butée 14.

[0019] Un ressort de rappel 17 relie les traverses 25 et 27 des coulisseaux 11 et 13 situés du côté de l'arrière du châssis 2.

[0020] Le tirant 18 comprend deux éléments télescopiques 35, 36, dont celui extérieur est relié à une platine 37 solidaire de la traverse 31, et dont celui intérieur est relié à la traverse 25. L'élément 35 comprend un trou latéral tandis que l'élément 36 comprend une série de trous latéraux dont chacun est apte à venir en regard du trou latéral de l'élément 35 lors du coulissement de l'élément 36 par rapport à l'élément 35. Comme le montrent plus particulièrement les figures 2 et 3, le tirant 18 comprend un loquet de verrouillage 40 muni d'un pion apte à être engagé dans le trou latéral de l'élément 35 et dans les trous latéraux de l'élément 36, un ressort (non visible sur les figures) tendant normalement à maintenir ce loquet 40 dans la position d'engagement de ce pion dans ces trous. Ce loquet 40 est relié à la poignée 20 par l'intermédiaire d'une tringle 41, cette poignée 20 étant montée sur la platine 37. L'ensemble se trouve normalement dans la position montrée sur la figure 2, dans laquelle les éléments 35, 36 sont immobilisés l'un par rapport à l'autre par le loquet 40, et la poignée 20 peut être actionnée manuellement dans la position montrée sur la figure 3, dans laquelle le pion du loquet est effacé et donc dans laquelle le coulissement de l'élément 36 par rapport à l'élément 35 est libéré.

[0021] Les poignées 20 permettent, ainsi, de régler la distance entre le coulisseau 11 et la platine 37, c'est-à-dire la hauteur de chaque côté du chariot 1, et cette distance reste fixe dans les positions dépliée et repliée des béquilles 3. Pour passer de la position dépliée à repliée ou inversement, ce document propose de modifier la distance entre les coulisseaux 11 et 13 au moyen d'une détection mécanique du plancher 100 d'une ambulance.

[0022] Pour ce faire, en référence plus particulièrement aux figures 4 à 6, il apparaît que le palpeur 21 comprend un bras 45 et une paire de galets 46, et que le chariot 1 comprend un levier pivotant 47 actionné par le bras 45 lors du pivotement du palpeur 21.

[0023] Le bras 45 est relié par une extrémité à une tige transversale pivotante 50, formant l'axe de pivotement des galets 24.

[0024] La paire de galets 46 est montée sur l'extrémité libre du bras 45.

[0025] Le levier 47 est monté pivotant sur l'élément 35. Du côté de la tige 50, il présente une extrémité recourbée destinée à venir en contact avec le bras 45. Son extrémité opposée à cette tige 50 comporte un ergot propre, dans la position non active du palpeur 21 illustré sur la figure 4, à être engagé dans la lumière 30 du cadre 29.

[0026] Un ressort 48 est placé entre le levier 47 et l'élément extérieur 35 de manière à maintenir normalement le levier 47 dans cette position d'engagement de l'ergot dans la lumière 30.

[0027] Le palpeur arrière 22 comprend un bras 45 et des galets 46 très similaires à ceux du palpeur 21, le bras 45 étant monté pivotant sur la traverse 25. Ce palpeur 22 actionne un levier 47 très similaire au levier 47 du palpeur 21 mais ayant une longueur et une course adaptées à la position et à la course particulière du bras 45 du palpeur 22.

[0028] Les galets 23 sont montés directement sur les longerons 10, tandis que les galets 24 sont montés sur la tige 50, celle-ci traversant des pattes 51 solidaires des longerons 10, faisant saillie vers le bas par rapport à ces derniers.

[0029] En pratique, tel qu'illustré sur les figures 7 à 12, le chariot 1 devant être chargé dans une ambulance est présenté à l'arrière de l'ambulance ; les béquilles 3 sont alors en position dépliée, dans laquelle elles sont verrouillées par immobilisation des coulisseaux 11 et 13, respectivement au moyen des tirants 17 et des leviers 47 et cadres 29.

[0030] Les galets 23 puis 24 viennent rouler contre le plancher 100 de l'ambulance, ce qui soulève légèrement la béquille 3 avant ; le palpeur 21 passe alors de sa position inactive montrée sur la figure 4 à sa position active montrée sur la figure 6, c'est-à-dire libère le cadre 29 et donc le coulisseau 13 correspondant. La venue en butée de la béquille 3 puis de la jambe de force 12 contre le plancher 100 permet de réaliser le repliage de la béquille 3 et l'étirement du ressort 16.

[0031] Le palpeur 22 rencontre à son tour le plancher 100 et libère le coulisseau 13 arrière, ce qui permet le repliage de la béquille 3 et provoque l'étirement du ressort 17.

[0032] Lors de l'extraction du chariot 1 de l'ambulance, les ressorts 16 et 17 favorisent le dépliage des béquilles 3, jusqu'au verrouillage des cadres 29 par les leviers 47.

[0033] Pour abaisser le châssis 2, tel qu'illustré sur les figures 13 à 15, à partir de la position dépliée des béquilles 3 dans laquelle les coulisseaux 13 sont immobilisés, les poignées 20 sont actionnées pour libérer le coulissement des éléments 36 par rapport aux éléments 35 et pour provoquer ainsi le déplacement des coulisseaux 11 par rapport aux coulisseaux 13. Du fait de l'inclinaison précitée des béquilles 3, ce déplacement des coulisseaux 11 est facile à initier. L'étirement des ressorts 15 et 17 qui en résulte favorise le retour du châssis 2 en position de dépliage des béquilles 3.

[0034] Pour l'obtention d'une position proclive ou déclive du châssis 2, des inclinaisons différentes sont données aux béquilles 3 au moyen des tirants 17.

[0035] Ainsi, le dispositif de verrouillage/déverrouillage mécanique des béquilles 3, tel que décrit dans le document EP 1 245 212, nécessite une détection par contact du plancher 100 de l'ambulance. Ce dispositif est donc conformé pour être utilisé dans un certain type de véhicule et ne peut pas s'adapter facilement à tous types de véhicules. En outre, la détection par contact peut être activée par erreur, risquant un déverrouillage intempestif du charriot.

[0036] Le problème technique que la présente invention propose de résoudre, est de pouvoir fournir un système d'automatisation du chargement et de l'extraction d'un chariot sur un récepteur en limitant les actions à réaliser par l'ambulancier et plus sûr et plus facile à intégrer que les dispositifs existants.

EXPOSE DE L'INVENTION



[0037] Pour résoudre ce problème, l'invention propose de combiner un récepteur motorisé intégrant des moyens de détection de la position de traction avec un chariot intégrant au moins un moteur contrôlant le verrouillage ou le déverrouillage des béquilles. Un organe de supervision communiquant entre le chariot et le récepteur peut ainsi automatiser le déverrouillage des béquilles lors de la traction du chariot sur le récepteur afin de réduire les actions de l'ambulancier et les risques de déverrouillage intempestif en dehors de la phase de traction.

[0038] A cet effet, l'invention concerne un système d'automatisation du chargement et de l'extraction d'un chariot sur un récepteur monté au sein d'une ambulance, le chariot comportant des béquilles avant et arrière mobiles entre deux positions, respectivement une position dépliée et une position repliée, des moyens de déverrouillage des béquilles dans la position dépliée, et au moins un moteur assurant le déverrouillage des moyens de déverrouillage.

[0039] Selon l'invention, le récepteur comporte des moyens d'arrimage d'une partie avant du chariot, des moyens de translation automatisés du chariot sur le récepteur et des moyens de détection d'une position du chariot sur le récepteur.

[0040] Ce système intègre au moins un organe de supervision configuré pour communiquer entre le chariot et le récepteur afin d'automatiser le chargement du chariot selon les étapes suivantes :
  • détection d'un arrimage de la partie avant du chariot avec les moyens d'arrimage du récepteur ;
  • activation d'un moteur pour déverrouiller les moyens de déverrouillage de la béquille avant du chariot ;
  • traction du chariot sur le récepteur jusqu'à atteindre une position de déverrouillage arrière ;
  • activation d'un moteur pour déverrouiller les moyens de déverrouillage de la béquille arrière du chariot ; et
  • traction du chariot sur le récepteur jusqu'à atteindre une position haute.


[0041] L'invention permet de limiter les actions de l'ambulancier, car il n'est plus nécessaire de déverrouiller les béquilles, l'une après l'autre, lors de la traction. Pour ce faire, l'organe de supervision gère automatiquement le déverrouillage successif des béquilles en fonction de la position du chariot sur le récepteur, de sorte à garantir la stabilité du chariot lorsque les béquilles sont déverrouillées.

[0042] L'invention permet ainsi d'obtenir une plus grande sécurité des patients, car il n'est plus possible à l'ambulancier de déverrouiller trop tôt ou trop tard les béquilles. En effet, lorsque les béquilles sont déverrouillées trop tôt lors de la traction, il existe un risque de chute du chariot, et, lorsque les béquilles sont déverrouillées trop tard, il existe un risque de blocage du système car une béquille peut buter contre le récepteur ou le bas de caisse de l'ambulance portant le récepteur.

[0043] En outre, contrairement à un système dans lequel le déverrouillage est commandé en fonction d'une butée mécanique sur l'ambulance, l'invention n'utilise pas de butée mécanique et le nombre de pièces mécaniques est réduit. Les risques de détérioration sont donc limités et l'invention est exempte du risque de déverrouillage intempestif des béquilles. En outre, les dispositifs de verrouillage/déverrouillage mécaniques fonctionnent au moyen d'une butée, telle que décrite dans l'état de la technique, destinée à coopérer avec une partie de l'ambulance. Ces dispositifs sont donc conformés avec une forme précise d'ambulance alors que l'invention permet de s'adapter à tous les types de véhicule.

[0044] Outre le chargement, l'organe de supervision peut également gérer l'extraction du chariot du récepteur en sécurisant le dépliage successif des béquilles respectivement arrières puis avants.

[0045] Pour ce faire, le récepteur comportant un capteur de position des moyens de déverrouillage l'au moins un organe de supervision est configuré pour automatiser l'extraction du chariot selon les étapes suivantes :
  • traction du chariot sur le récepteur jusqu'à atteindre une position de verrouillage arrière ;
  • lorsque le verrouillage de la béquille arrière est détecté par le capteur de position, traction du chariot sur le récepteur jusqu'à atteindre une position de verrouillage avant ; et
  • lorsque le verrouillage de la béquille avant est détecté par le capteur de position, traction du chariot sur le récepteur jusqu'à atteindre une position de déchargement.


[0046] Le système peut comporter un seul organe de supervision embarqué, soit dans le chariot, soit dans le récepteur, avec des moyens permettant à l'organe de supervision de communique entre le récepteur et le chariot.

[0047] Au sens de l'invention, un organe de supervision correspond à un dispositif électronique intégrant des moyens informatiques, tel qu'un microcontrôleur programmé pour réaliser des fonctions précises, ou un processeur exécutant un système d'exploitation.

[0048] De préférence, au lieu d'utiliser un seul organe de supervision, le système comporte un premier organe de supervision intégré dans le récepteur et un second organe de supervision intégré dans le chariot ; le premier organe de supervision est configuré pour récupérer la position des moyens d'arrimage et pour commander les moyens de translation automatisés en fonction d'une commande du chariot ; le second organe de supervision est configuré pour récupérer les commandes d'un utilisateur au moyens d'une interface homme-machine et pour commander le moteur assurant le déverrouillage des moyens de déverrouillage en fonction de la position transmisse par le premier organe de supervision.

[0049] Ce mode de réalisation permet d'obtenir une grande flexibilité d'utilisation du chariot indépendamment du récepteur, car l'organe de supervision du chariot peut alors être utilisé pour motoriser des actions de l'ambulancier, tel que le réglage en hauteur du chariot. En outre, ce mode de réalisation permet également d'utiliser le récepteur indépendamment du chariot, par exemple pour des opérations de maintenance du récepteur.

[0050] De préférence, l'interface homme-machine correspond à au moins une poignée d'un brancard monté sur le chariot ; la poignée comporte des boutons de commande et des moyens de transmission sans fil des commandes jusqu'au second organe de supervision. Ce mode de réalisation est particulièrement avantageux car un ambulancier positionne naturellement ses mains au niveau des poignées et l'utilisation de commandes à cet endroit est particulièrement commode pour l'ambulancier.

[0051] Certains brancards peuvent être désolidarisés du charriot, notamment les brancards des pompiers, et l'utilisation de commandes sans fil permet d'extraire le charriot du brancard sans avoir à déconnecter le brancard du charriot.

[0052] Selon un mode de réalisation alternatif ou complémentaire, l'interface homme-machine correspond à une console montée à l'arrière du chariot. L'avantage d'une console est qu'elle peut intégrer un écran sur lequel l'ambulancier peut obtenir des retours d'informations, par exemple lorsqu'une anomalie a été détectée.

[0053] Selon un mode de réalisation, le premier et le second organe de supervision intègrent des moyens de communication sans fil aptes à transmettre au moins la position des moyens d'arrimage et les commandes utilisateur. La communication sans fil peut être réalisée par tous les protocoles connus : Infrarouge, Wifi, RFID, Zigbee... De préférence, le protocole Bluetooth est utilisé car il comporte un mode de consommation réduit. En outre, le protocole Bluetooth peut être utilisé avec plusieurs appareils connectés en même temps de sorte à connecter sur l'organe de supervision du chariot à la fois le récepteur et une à quatre poignées connectées du brancard monté sur le charriot.

[0054] De préférence, les quatre poignées du brancard correspondent à des poignées de commande connectées à l'organe de supervision du chariot de sorte à autoriser les ambulanciers à poser le brancard dans n'importe quel sens sur le chariot lors d'une intervention.

[0055] En outre, les situations d'intervention sont souvent des situations d'urgence au cours desquelles les systèmes automatisés doivent être le plus réactif possible.

[0056] Pour ce faire, l'appairage des moyens de communication sans fil peut être réalisé en amont des situations d'urgence, par exemple en transmettant une requête avec des moyens d'identification tels qu'un code dédié. Cependant, plusieurs chariots et plusieurs ambulances peuvent évoluer simultanément dans un environnement restreint, par exemple dans un hôpital. Dans cet environnement restreint, un ambulancier transportant un chariot peut choisir d'utiliser l'une ou l'autre des ambulances. En fonction du choix de l'ambulancier, un appairage dynamique doit être réalisé afin que le chariot utilisé par l'ambulancier puisse communiquer sans fil avec le récepteur disposé dans l'ambulance sélectionnée sans que l'ambulancier n'ait besoin de passer par un procédure d'appairage.

[0057] De préférence, les moyens de communication sans fil intègrent des moyens d'appairage automatique par une connexion infrarouge entre le récepteur et le chariot.

[0058] Ce mode de réalisation permet de réaliser un appairage dynamique en fonction de l'ambulance sélectionnée par l'ambulancier. Pour éviter qu'un chariot soit appairé avec une autre ambulance proche et distincte de celle sélectionnée par l'ambulancier, les moyens d'appairage automatique par une connexion infrarouge sont directifs.

[0059] Par exemple, l'appairage d'un protocole Bluetooth par une connexion infrarouge est décrite dans la publication scientifique « Rapid Heterogeneous Connection Establishment: Accelerating Bluetooth Inquiry Using IrDA » Woodings, Ryan & Joos, Derek & Clifton, Trevor & Knutson, Charles (2001).

[0060] Lorsque l'appairage est réalisé, l'organe de supervision peut commander le déplacement du récepteur dans une position d'attente de chargement, de sorte que l'ambulancier est informé que le chariot est effectivement prêt à être tracté par le récepteur de l'ambulance. En outre, l'appairage peut être conditionné à certains modèles de chariot de sorte que seuls les chariots autorisés peuvent être chargés dans une ambulance intégrant un récepteur spécifique.

[0061] De préférence, chaque béquille comporte un capteur de position permettant de détecter le moment où la béquille est dans la position repliée, respectivement dépliée. Ce mode de réalisation permet de contrôler le déplacement des béquilles entre les positions repliée et dépliée lors des phases de chargement et d'extraction. Par exemple, lors de l'extraction, une alarme peut être activée si la béquille arrière n'est pas dépliée correctement et que le chariot ne peut pas être supporté par la béquille arrière.

[0062] De la même manière, lors du chargement, des éléments externes au système peuvent venir se loger entre les montants et le brancard porté par le chariot. Ces éléments externes sont ainsi susceptibles d'empêcher le déplacement automatique des béquilles dans la position repliée. Le capteur de position permet d'informer l'organe de supervision d'un retard dans le pliage d'une béquille afin, le cas échéant, de stopper la traction du chariot sur le récepteur.

[0063] De préférence, les béquilles présentent des roues pivotantes et des moyens de blocage du pivotement des roues. Selon un mode de réalisation, au moins un moteur assure le verrouillage des moyens de blocage du pivotement des roues, l'organe de supervision étant configuré pour automatiser le chargement du chariot avec une étape de commande du moteur pour verrouiller le pivotement des roues avant d'effectuer une traction du chariot sur le récepteur.

[0064] Ce mode de réalisation permet de bloquer le pivotement des roues pour faciliter l'insertion des roues sur le récepteur. En outre, lors du transport en ambulance, les roues pivotantes peuvent bouger et occasionner des nuisances sonores ou des chocs si elles ne sont pas verrouillées.

[0065] Par ailleurs, l'ambulance peut être garée dans une rue en pente lorsque l'ambulancier souhaite procéder au chargement ou à l'extraction du chariot. En fonction de la pente de la rue, il peut être nécessaire de plier ou déplier plus ou moins tôt les béquilles. Pour résoudre ce problème, un capteur d'inclinaison est préférentiellement disposé sur le récepteur et/ou le chariot.

[0066] Ainsi, selon un mode de réalisation, le système comporte un capteur d'inclinaison du récepteur et/ou du chariot, au moins une position de déverrouillage avant ou arrière est déterminée en fonction de ladite inclinaison.

[0067] De préférence, pour éviter d'alimenter électriquement les moyens de translation pour maintenir le chariot en position haute, des moyens d'ancrage sont utilisés lorsque le chariot est en position haute. A cet effet, le récepteur comporte une base intégrant des moyens d'ancrage du chariot sur la base, le système d'automatisation du récepteur étant monté sur cette base de manière amovible ; l'organe de supervision est configuré pour automatiser le chargement du chariot avec une étape d'ancrage de ce dernier dans la position haute.

[0068] En utilisant un système d'automatisation amovible par rapport à la base, le système d'automatisation peut être rapporté dans une ambulance déjà équipée avec la base compatible.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES



[0069] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement de la description qui en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif, en référence aux dessins annexés, dans lesquels :

La figure 1 illustre une vue schématique en perspective d'un chariot de l'état de la technique ;

La figure 2 illustre une vue schématique partielle de dessus du chariot de la figure 1 dans une première position ;

La figure 3 illustre une vue schématique partielle de dessus du chariot de la figure 1 dans une seconde position ;

La figure 4 illustre une vue schématique partielle, en section longitudinale du chariot de la figure 1 au cours de son introduction dans une ambulance ;

La figure 5 illustre une vue schématique partielle, en section longitudinale du chariot de la figure 1 dans une position d'introduction plus profonde dans l'ambulance ;

La figure 6 illustre une vue schématique de détail en perspective du chariot de la figure 1 ;

Les figures 7 à 12 illustrent schématiquement des vues de côté du chariot de la figure 1 dans différentes phases successives d'introduction dans une ambulance ;

Les figures 13 à 15 illustrent schématiquement des vues de côté du chariot de la figure 1 dans différentes positions d'abaissement ;

La figure 16 illustre une vue schématique de côté d'un chariot selon un mode de réalisation de l'invention ;

La figure 17 illustre une vue schématique de dessous du chariot de la figure 16 ;

La figure 18 illustre une vue schématique de dessous en perspective d'une béquille du chariot de la figure 16 ;

La figure 19 illustre une vue schématique de dessous en perspective d'un doigt de verrouillage du chariot de la figure 16 ;

La figure 20 illustre une vue schématique en perspective d'une poignée du chariot de la figure 16 ;

La figure 21 illustre une vue schématique en perspective éclatée de la poignée de la figure 20 ;

La figure 22 illustre une vue schématique en perspective d'une base d'un récepteur de l'état de la technique ;

La figure 23 illustre une vue schématique en perspective d'un récepteur selon un mode de réalisation de l'invention ;

La figure 24 illustre une vue schématique en perspective éclatée du récepteur de la figure 23 ;

La figure 25 illustre une vue schématique de dessus d'une variante des moyens de translation automatisés de la figure 23 ;

La figure 26 illustre une vue schématique de détail en perspective et en coupe d'une bride des moyens de translation automatisés de la figure 25 ;

La figure 27 illustre une vue schématique de détail en perspective de la bride des moyens de translation automatisés de la figure 25 ;

Les figures 28 et 29 illustrent des vues schématiques en perspective éclatée des moyens d'arrimage du récepteur de la figure 23 ;

Les figures 30 à 32 illustrent des vues schématiques en perspective éclatée des moyens d'arrimage du récepteur de la figure 23 dans plusieurs positions ;

La figure 33 illustre une vue schématique en perspective d'une variante des moyens d'arrimage de la figure 23 ;

Les figures 34 à 37 illustrent des vues schématiques en section des moyens d'arrimage de la figure 33 dans plusieurs positions ;

Les figures 38 et 39 illustrent des vues schématiques en section d'une variante des moyens d'arrimage de la figure 33 dans plusieurs positions ;

La figure 40 illustre une vue schématique de dessus des moyens d'arrimage de la figure 38 dans une position ouverte ;

La figure 41 illustre une vue schématique en perspective des moyens d'arrimage de la figure 38 dans la position ouverte ;

La figure 42 illustre une vue schématique de dessus des moyens d'arrimage de la figure 38 dans une position fermée ;

La figure 43 illustre une vue schématique en perspective des moyens d'arrimage de la figure 38 dans la position fermée ;

La figure 44 illustre une vue schématique en perspective de côté des moyens d'arrimage de la figure 38 liés à une barre d'un chariot ;

La figure 45 illustre une vue schématique en perspective de dessous des moyens d'arrimage de la figure 38 liés à une barre d'un chariot ; et

Les figures 46 à 49 illustrent des vues schématiques en section des moyens d'arrimage de la figure 38 dans plusieurs positions.


DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION



[0070] La présente invention concerne un système d'automatisation du chargement et de l'extraction d'un chariot 61 sur un récepteur 62. Le chariot 61 est configuré pour porter un brancard 80 destiné à transporter un patient. Ce brancard 80 est fixé ou posé sur un cadre 81 monté sur un corps 82 intégrant les différents mécanismes de soutien et de déplacement des béquilles 3 et des roues 4 du chariot 61. En dehors du chargement ou de l'extraction du chariot 61 sur un récepteur 62, le fonctionnement mécanique du chariot 61 est similaire à celui décrit en référence aux figures 1 à 15 de l'état de la technique.

[0071] En effet, le chariot 61 présente également des longerons 10 formés de part et d'autre du corps 82 et dans lesquels sont montés en translation des coulisseaux 11 et 13. Les béquilles 3 avant et arrières sont montées en rotation sur des coulisseaux 11, et elles sont également maintenues par des jambes de force 12 montées entre une traverse 84 et les coulisseaux 11.

[0072] Une poignée 20 est également prévue à l'arrière du chariot 61 pour régler manuellement la hauteur des béquilles 3 du chariot 61. Le corps 82 remplace les traverses 25 et 27, illustrés sur les figures 1 à 15, assurant la liaison entre les deux longerons 10. Le corps 82 est plein entre les deux longerons 10 et permet d'intégrer les moyens formant ressort et la butée 14 des jambes de force 12 de chaque béquille 3.

[0073] Plus précisément, tel qu'illustré sur les figures 18 et 19, chaque béquille 3 comporte deux montants 86 symétriques, à l'extrémité des desquels les deux roues 4 sont montées. Le corps 82 présentant une largeur inférieure à celle du brancard 80, les montants 86 s'écartent dans la largeur depuis le corps 82 jusqu'aux roues 4 de sorte à garantir la stabilité du chariot 61.

[0074] Un premier montant 86 est monté dans un longeron 10 disposé à gauche du corps 82, et un second montant 86 est monté dans un longeron 10 disposé à droite du corps 82. Les deux montants 86 sont reliés par deux traverses 84 et 85. Une traverse inférieure 85 est disposée juste au-dessus des points de fixation 72 des roues 4, et une traverse supérieure 84 est disposée sensiblement au milieu de la hauteur des deux montants 86.

[0075] Les deux jambes de force 12 sont montées en rotation sur cette traverse supérieure 84 et s'étendent respectivement jusqu'à une platine 88 fixée à un coulisseau 13. En outre, les deux platines 88 sont reliées ensemble par une traverse 94 montée en translation sur une barre 89 positionnée sensiblement au centre du corps 82. Cette traverse 94 est destinée à coopérer avec la butée 14 montée sur la barre 89.

[0076] Tel qu'illustré sur la figure 19, le maintien de la traverse 94 contre cette butée 14 est assuré par un doigt de verrouillage 83 présentant un ergot 97 destiné à bloquer la traverse 94 reliant les platines de fixation 88, de sorte à limiter les mouvements de translation des coulisseaux 13.

[0077] Selon l'invention, un moteur 63 est configuré pour déplacer le doigt de verrouillage 83 de sorte à libérer la traverse 94 de la butée 14. En déplaçant l'ergot 97 au-dessus de la traverse 94, cette dernière peut être déplacée en translation sur la barre 89 et permettre le repliage de la béquille 3 correspondante.

[0078] Tel qu'illustré sur la figure 17, le moteur 83 peut être disposé au centre du corps 82 et permettre de commander les doigts de verrouillage 83 des deux béquilles 3 avant et arrière en effectuant une rotation dans un premier sens, pour déplacer l'ergot 97 de la butée avant 14, et une rotation dans un second sens pour déplacer l'ergot 97 de la butée avant 14. En variante, tel qu'illustré sur la figure 18, un moteur 163 dédié à chaque doigt de verrouillage 83 peut être disposé à côté de la butée 14 correspondante.

[0079] En outre, chaque doigt de verrouillage 83 peut également être déplacé par des moyens mécaniques de sorte à permettre à un utilisateur de déverrouiller manuellement chaque doigt de verrouillage 83 s'il ne souhaite pas, ou s'il ne peut pas utiliser le moteur 63. De préférence, chaque doigt de verrouillage 83 et muni d'un capteur 91 permettant de détecter un mouvement du doigt de verrouillage 83. En outre, un ressort 99 est monté entre la barre 89 et une partie arrière du doigt de verrouillage 83 pour déplacer le doigt de verrouillage 83 dans la position fermée lorsque le moteur n'agit pas sur le doigt de verrouillage 83.

[0080] La forme avant de l'ergot 97 présente un biais de sorte que le coulissement de la traverse 94 sur la face avant de l'ergot 97 entraine une ouverture du doigt de verrouillage 83. Par exemple, lorsque la béquille 3 est dépliée, le déplacement des coulisseaux 13 entraine la traverse 94 et ouvre le doigt de verrouillage 83 jusqu'à ce que la traverse 94 se retrouve au contact de la butée 14. Dans cette position, le ressort 99 déplace l'ergot 97 devant la traverse 94 et bride la béquille 3 dans la position dépliée. Durant ce bridage purement mécanique, le capteur 91 peut détecter un déplacement du doigt de verrouillage 83 et, ainsi, indiquer un bridage de la béquille 3 dans la position dépliée.

[0081] Les moyens formant ressort entre les deux coulisseaux 11 et 13 comportent un lien élastique du type sandow (tendeur) 92 monté sur trois poulies 93 et fixé, d'une part, aux coulisseaux 11 et, d'autre part, aux coulisseaux 13. Ainsi, ce sandow (tendeur) 92 tend à rapprocher les coulisseaux 13 des coulisseaux 11. De préférence, un capteur d'effort 90, tel que par exemple une jauge de contrainte, est également positionné à l'extrémité de la barre de translation 89 et au contact du sandow (tendeur) 92, de sorte à mesurer la tension du sandow 92. Le capteur 90 permet d'indiquer la distance entre les deux coulisseaux 11 et 13 et d'estimer la position de la béquille 3.

[0082] Au niveau des points de fixation 72 des roues 4, le charriot 61 présente également des moyens de blocage 73 du pivotement des roues. En effet, les roues 4 ne sont pas nécessairement alignées avec la dimension principale du chariot 61 et une roue 4 peut être pivotante, c'est-à-dire décalée angulairement par rapport à la longueur du chariot 61, tel qu'illustré par la roue 5 de la figure 17.

[0083] Les moyens de blocage 73 peuvent être constitués d'un doigt qui pénètre dans une lumière du point de fixation 72 pour limiter les mouvements de pivotement et contraindre la roue 4 correspondante à être alignée suivant la longueur du chariot 61. De préférence, un moteur 74 est disposé sur la traverse inférieure 85 afin de commander les moyens de blocage 73 de pivotement de chaque roue 4.

[0084] Outre ces éléments mécaniques assurant le déplacement des béquilles 3 et des roues 4, le chariot 61 présente également des galets 23 et 24 montés sur le cadre 81 à l'extrémité avant du chariot 61 et destinés à coopérer avec une tablette du récepteur 62 lors des phases de chargement chariot 61. En outre, le déplacement du chariot 61 sur le récepteur 62 est également guidé mécaniquement par des galets 32 montés sur le corps 82, sensiblement au milieu de la longueur du chariot 61.

[0085] En ce qui concerne les éléments électroniques intégrés dans le chariot 61, la partie centrale du chariot 61 intègre un organe de supervision 68 comportant une carte électronique, et des moyens de communication sans fil permettant d'interagir avec le récepteur 62. De préférence, cette carte électronique intègre un microcontrôleur ou un microprocesseur ainsi qu'une mémoire. De préférence, les moyens de communication sans fil utilisent le protocole Bluetooth. En outre, un émetteur récepteur infrarouge 75 est, de préférence, utilisé pour réaliser l'appairage du protocole Bluetooth avec le récepteur 62. Pour ce faire, l'émetteur récepteur infrarouge 75 est monté à l'avant du chariot 61. De préférence, cette partie avant du chariot 61 intègre également les batteries 78 nécessaires au fonctionnement des moteurs 63, 74 et de l'organe de supervision 68.

[0086] Le contrôle de cet organe de supervision 68 peut être réalisé par une interface homme-machine 70 disposée à l'arrière du chariot 61. De préférence, cette interface homme-machine 70 comporte un écran et un ensemble de boutons permettant d'interagir avec l'organe de supervision 68. Par exemple, l'écran peut afficher une interface sur laquelle l'ambulancier peut constater le niveau de charge des batteries 78 ainsi qu'une information selon laquelle une connexion a été réalisé ou non avec un récepteur 62. Outre ces informations classiques, l'écran peut également afficher la position de chacune des béquilles 3 estimée à partir de la jauge de contrainte 90 et la position des roues 4, pivotantes ou non, en fonction d'une position mesurée des moyens de blocage 73.

[0087] Pour ce faire, les signaux provenant des différents capteurs et actionneurs du chariot 61 sont acheminés jusqu'à l'organe de supervision 68, et celui-ci est connecté à l'interface homme-machine 70. De préférence, ces signaux sont transmis par des moyens filaires intégrés dans le chariot 61.

[0088] Outre l'interface homme-machine 70, l'organe de supervision 68 peut également recevoir des ordres d'un ambulancier au moyen d'une poignée 69.

[0089] Cependant, cette poignée ne peut pas toujours être connectée de manière filaire avec l'organe de supervision 68 puisque certaines applications nécessitent de pouvoir désolidariser le brancard 80 du chariot.

[0090] Ainsi, cette poignée 69 est préférentiellement autonome et intègre ses propres batteries 95 et son propre circuit électronique 96. Sur ce circuit électronique 96, la poignée 69 comporte des moyens de communication sans fil avec l'organe de supervision 68, et des boutons de commande 71 permettant de transmettre les ordres de l'ambulancier à l'organe de supervision 68. Par exemple, les boutons de commande 71 peuvent commander le déplacement en hauteur de la béquille avant et ou de la béquille arrière du chariot 61 en installant un moteur au niveau des coulisseaux 11 de chaque béquille 3. Le déplacement en hauteur du chariot 61 est alors similaire à celui obtenu mécaniquement et décrit en référence aux figures 13 à 15.

[0091] En outre, une poignée 69, gauche ou droite, peut présenter un bouton supérieur pour commander le déplacement du chariot 61 sur un récepteur 62 vers l'intérieur d'une ambulance alors qu'une poignée 69 opposée peut présenter un bouton supérieur pour commander le déplacement du chariot 61 sur un récepteur 62 vers l'extérieur d'une ambulance.

[0092] Bien entendu, ces moyens mécaniques et électroniques ne sont pas limitatifs et d'autres dispositifs peuvent être intégrés sur le chariot 61 sans changer l'invention. Par exemple, le corps 82 peut intégrer un capteur de poids permettant de mesurer le poids du patient sur le brancard 80 et, le cas échéant, de détecter une variation de poids, si le patient venait à tomber du brancard 80. En outre, le brancard 80 peut être équipé de sangles dont la fermeture est contrôlée par un capteur de position connectée à l'organe de supervision 68 de sorte à détecter si une sangle est ouverte et à informer l'ambulancier.

[0093] En ce qui concerne le récepteur 62, tel qu'illustré sur les figures 22 et suivantes, celui-ci comporte une base 76 destinée à être fixée sur le plancher 100 d'une ambulance. Cette base 76 correspond à l'invention décrite dans le document FR 2 830 437. Elle permet de fixer un chariot 61 dans une ambulance au moyens de trois points d'ancrage 77. Tel que décrit dans le document FR 2 830 437 précité, une commande manuelle unique 120 permet de commander mécaniquement l'ouverture des trois points d'ancrage 77.

[0094] L'invention peut être rapportée sur cette base 76 connue de sorte à pouvoir équiper simplement et rapidement les ambulances qui intègrent déjà cette base 76.

[0095] Pour ce faire, cette base 76 est équipée de deux montants latéraux 127 et de moyens de translation automatisés 65 couplés à des moyens d'arrimage 64 d'une barre avant 31 du chariot 61.

[0096] Tel qu'illustré sur la figure 24, les moyens de translation automatisés 65 comportent une navette 121 déplacée en translation par une vis sans fin 122 intégrée sous la navette 121. La navette 121 comporte un profilé présentant deux gorges 123 juxtaposées et reliées par un rebord central 124. Les montants externes du profilé sont insérés à l'intérieur des montants latéraux 127. De préférence, les montants latéraux 127 présentent un rebord venant au-dessus des montants externes du profilé de la navette 121 de sorte que cette dernière est uniquement mobile en translation. Le déplacement en translation de la navette 121 est commandé par la vis sans fin 122, la navette 121 étant munie à cet effet d'un écrou à bille coopérant avec ladite vis sans fin 122.

[0097] Dans chaque gorge 123, un galet 126 est fixé aux deux extrémités et une courroie 125 est tendue entre les deux galets 126, ces derniers étant montés libres en rotation. Par exemple, la courroie 125 peut présenter une face crantée, et les galets 126 peuvent former un pignon sur lequel engrène la courroie 125.

[0098] Chaque courroie 125 est fixée dans une bride 128 disposée sur les montants latéraux 127, sensiblement à la moitié de la longueur de la vis sans fin 122. Cette bride 128 est fixe par rapport aux déplacements de la navette 121 de sorte que le déplacement de la navette 121 engendre un déplacement des courroies 125. Chaque courroie 125 est également fixée à une platine 129 portant les moyens d'arrimage 64. Ainsi, le déplacement des courroies 125 est commandé par le déplacement de la navette 121, de sorte à réaliser une démultiplication de la course de la platine 129 par rapport à la course de la navette 121.

[0099] En variante, les courroies 125 et les galets 126 peuvent être remplacés par tous type de boucles tendues montées entre deux points de rotation. Par exemple, un câble dont les extrémités sont solidaires peut former la boucle. Ce câble est alors monté entre deux poulies. De préférence, le câble est réalisé en fibres d'acier, d'aramide ou de polyester afin de présenter une tension et une résistance évitant le risque de rupture ou le risque d'allongement. En outre, tout autre type de torseurs d'actions mécaniques transmissibles peut être utilisé, tel qu'une chaîne montée entre deux pignons dentés.

[0100] Dans l'exemple des figures 23 et 24, les galets 126 sont montés sur un axe perpendiculaire aux montants internes de la navette 121.

[0101] En variante, tel qu'illustré sur les figures 25 à 27, un récepteur 62 peut comporter une navette 121 sur laquelle est montée mobile une platine 129 au moyen de deux câbles 130, chaque câble 130 étant tendu entre deux poulies 131.

[0102] Les poulies 131 sont montées sur un axe perpendiculaire au fond des gorges 123 et s'étendent dans la largeur des gorges 123 de sorte à limiter l'encombrement en hauteur des poulies 131 dans les gorges 123.

[0103] Pour assurer la liaison entre les montants latéraux 127 et chaque câble 130, une bride 128 peut comporter deux lumières à l'intérieur desquelles passent les deux extrémités du câble 130 jusqu'à atteindre un écrou 133 visé dans un filetage de la bride 128.

[0104] Le câble 130 est ainsi solidaire de la base 76 et l'écrou 133 permet de régler la tension du câble 130 entre les poulies 131.

[0105] Pour assurer la liaison entre la barre 31 disposée à l'avant du chariot 61 et le récepteur 62, les moyens d'arrimage 64 peuvent présenter deux crochets 135, tel qu'illustré sur les figures 28 à 32. En variante, tel qu'illustré sur les figures 33 à 43, l'invention peut être réalisée avec des moyens d'arrimage 64 utilisant un seul crochet 165.

[0106] Dans le mode de réalisation des figures 28 à 32, une extrémité de chaque crochet 135 présente un logement destiné à réceptionner la barre 31 du chariot 61. Lorsque le chariot 61 est tracté sur le récepteur 62, la barre 31 du chariot 61 est maintenue dans le logement au moyen d'une gâche 136 qui vient obturer l'ouverture du logement et garantir le positionnement de la barre 31 dans les crochets 135. Les crochets 135 sont articulés sur un axe 137 relié à une platine 129.

[0107] La platine 129 présente préférentiellement une forme de « U » munie de deux montants latéraux s'étendant en direction de la base 76 du récepteur 62. Des patins 138 sont montés de part et d'autres des montants de cette platine 129 et coopèrent avec un rebord de la navette, de sorte que la platine 129 est uniquement mobile en translation sur la navette 121. Ces montants latéraux forment également une bride pour chaque courroie 125. Les déplacements des courroies 125 engendrent ainsi le déplacement en translation de la platine 129. De préférence, une partie supérieure de la navette 121 est recouverte par un cache 181 qui est placé sur la platine 129.

[0108] Lorsqu'aucune barre 31 d'un chariot 61 n'est reçue dans les crochet 135, ces derniers tombent dans la gorge 123. Une entretoise 139 relie préférentiellement les deux crochets 135 entre eux, de sorte à éviter que lesdits crochets 135 ne touchent le fond de la gorge 123.

[0109] Cette position escamotée permet de limiter l'impact de la présence des moyens d'arrimage 64 lorsqu'ils ne sont utilisés pour tracter un chariot 61. Par exemple, le récepteur 62 peut être utilisé avec un chariot qui n'est pas tracté et qui est déplacé manuellement sans que la présence des moyens d'arrimage 64 ne perturbe le déplacement manuel de ce chariot.

[0110] Dans la cas d'un chariot 61 dont la traction est automatisée, la gâche 136 assure la fixation de la barre 31 du chariot 61 dans chaque crochet 135. Cette gâche 136 est articulée sur un axe 141 fixé dans chaque crochet 135. Sur cet axe 141, un ressort 142 est monté de façon à contraindre la position de la gâche 136 en position fermée, c'est-à-dire dans les positions illustrées sur les figures 30 et 32 dans lesquelles la gâche 136 bloque l'accès au logement. Ce faisant, l'arrimage de la barre 31 du chariot 61 dans le récepteur 62 de l'ambulance est assuré. Cette gâche 136 est en outre reliée à une biellette 143 par un point de fixation disposé sous l'axe. Cette biellette 143 est montée sur une came 144, elle-même fixée sur un axe monté sur les crochets 135 entre l'axe 137 et l'axe 141.

[0111] Cette came 144 est destinée à coopérer avec une butée 140 montée dans la gorge 123 de sorte à contraindre un déplacement en rotation des crochets 135 lorsque la came 144 monte le long d'une pente ménagée sur la butée 140. Dans l'exemple des figures 28 à 32, le dispositif d'arrimage 64 est symétrique et deux butées 140 sont disposées dans les deux gorge 123 pour déplacer les crochets 135 avec deux cames 144. En variante, il est possible d'utiliser une seule butée 140 disposée dans une seule des deux gorges 123 et d'utiliser l'entretoise 139 pour monter les deux crochets 135 simultanément.

[0112] L'ouverture ou la fermeture de la gâche 136 est commandée par la biellette 143. Pour ce faire, la biellette 143 présente un pion 145 disposé à l'une de ses extrémités, opposée à l'extrémité fixée avec la gâche 136. Chaque pion 145 est destiné à coopérer avec une butée 140.

[0113] Pour ce faire, la biellette 143 est montée contre un bouton limitant le déplacement en hauteur de la biellette 143 et contraignant cette biellette 143 à se déplacer en translation lorsque la butée 140 déplace le pion 145.

[0114] Lorsque le pion 145 entre au contact avec la butée 140, et que la platine 129 est déplacée vers l'avant du récepteur 62, la biellette 143 déplace la gâche 136 et ouvre le logement pour permettre l'insertion d'une barre 31 d'un chariot 61 portant un brancard.

[0115] Le pion 145 s'étend à l'opposé de la came 144, si bien que les butées 140 peuvent être juxtaposées dans chaque gorge 123 pour commander le déplacement en rotation des crochets 135 ou l'ouvertures des gâches 136.

[0116] Ce mode de commande du déplacement en hauteur des crochets 135 et d'ouverture ou de fermeture des gâches 136 permet de définir des positions des moyens d'arrimage 64 dans lesquelles les crochets 135 sont relevés et les gâches 136 sont ouvertes ou fermées.

[0117] Dans le mode de réalisation des figures 33 à 37, les moyens d'arrimage 64 sont constitués d'un crochet unique 165 destiné à être disposé au centre de la largeur de la navette 121. Pour ce faire, le crochet 165 est monté sur une platine 129 présentant des montants latéraux destinés à guider le déplacement de la platine 129 et à former une bride pour les moyens de translation de la platine 129.

[0118] La platine 129 présente également une ouverture centrale 166 formée sur la partie avant de la platine 129. La partie arrière de la platine 129 est, quant à elle, occupée par une pièce de support 167 permettant d'assurer la liaison mécanique entre les deux côtés de la platine 129 et de porter un axe autour duquel le crochet 165 est mobile. Le crochet 165 se présente sous la forme d'un corps 168 sensiblement parallélépipédique, à l'extrémité avant duquel s'étend une lèvre destinée à former un logement avec la hauteur du corps 168. Le corps 168 présent un évitement central permettant de monter le corps 168 autour de la pièce de support 167. Plus précisément, le corps 168 est monté sur un axe de la pièce de support 167 de sorte à être mobile en rotation par rapport à la platine 129.

[0119] En regard de la lèvre, le crochet 165 présente également une gâche 136 mobile entre une position ouverte et une position fermée. Pour ce faire, la gâche 136 est montée sur un axe 169 fixé dans le corps 168. En outre, dans ce mode de réalisation et tel que décrit en référence aux figures 44 à 49, le déplacement en hauteur du crochet 165 est assuré par cet axe 169 qui s'étend de part et d'autre du corps 168, de sorte à coopérer avec des spatules 190 du chariot 61.

[0120] La gâche 136 et la partie avant du corps 168 forment un logement destiné à recevoir une barre 31 d'un chariot 61. En outre, dans ce logement, s'étend également une pièce de contre-appui 170 traversant une lumière centrale du corps 168. Le déplacement de cette pièce de contre-appui 170 est guidé dans une lumière ménagée dans la partie interne du corps 168 avec une butée. Ainsi, le déplacement de cette pièce de contre-appui 170 est autorisé uniquement dans la longueur du corps 168. Cette pièce de contre-appui 170 entraîne une biellette 143 montée entre un axe de déplacement manuel 174 et un point de fixation de la gâche 136.

[0121] Ainsi, le déplacement de la pièce de contre-appui 170 vers l'arrière du corps 168 engendre un déplacement de la gâche 136 dans la position fermée.

[0122] Le déplacement de la gâche 136 et de la biellette 143 est également guidé par un pion 145 s'étendant dans l'ouverture centrale 166 de la platine 129. Ce pion 145 est également fixé au niveau de la butée 140 et au niveau de l'axe de déplacement manuel 174.

[0123] Ainsi, une butée 140 disposée sur le trajet de la platine 129 peut entrer en coopération avec le pion 145 pour déplacer la biellette 143 et commander l'ouverture ou la fermeture de la gâche 136.

[0124] Tel qu'illustré sur les figures 34 à 37, lorsqu'un chariot 61 est inséré sur le récepteur 62, la barre 31 est introduite dans le logement en écartant la gâche 136 en raison de la forme courbée de la partie avant de la gâche 136. En pénétrant dans le logement, la barre 31 pousse la pièce de contre-appui 170 jusqu'à une position extrême dans laquelle ladite pièce de contre-appui 170 déplace la biellette 143 pour refermer automatiquement la gâche 136 autour de la barre 31.

[0125] Ainsi, dans la position illustrée sur la figure 37, la gâche 136 forme un appui solide pour la barre 31 de sorte que la traction de la platine 129 peut être réalisée sans risque d'extraction de la barre 31 hors du logement. Le récepteur 62 comporte également au moins une position dans laquelle l'ouverture de la gâche 136 est automatisée. Pour ce faire, une butée est disposée en regard du pion 129 et le déplacement de ce pion 129 induit à la fois une ouverture de la gâche 136 par la biellette 143, et un déplacement de la pièce de contre-appui 170 vers l'extrémité avant du corps 168.

[0126] En outre, un déverrouillage manuel peut être requis en cas de dysfonctionnement électrique du récepteur 62. Pour ce faire, l'axe de déplacement manuel 174 s'étend à l'extérieur du corps 168 et permet de déplacer à la fois la gâche 136 et la pièce de contre-appui 170, de sorte à commander manuellement l'extraction de la barre 31 du logement.

[0127] Bien entendu, la cinématique du déplacement du crochet 136 n'est pas limitative et, même dans le cas d'un crochet central, d'autres formes et d'autres moyens de déplacement peuvent être mis en œuvre.

[0128] Par exemple, les figures 38 à 43 illustrent un autre mode de réalisation de moyens d'arrimage 64 avec un crochet central 165.

[0129] La différence avec le mode de réalisation des figures 33 à 35 réside dans la cinématique de déplacement de la gâche 136 entre une position fermée et une position ouverte. En effet, la gâche 136 est déplacée par une biellette 143 dont l'extrémité est commandée par un câble 170 relié à une poulie 176 montée dans une lumière de la pièce de support 167 et autour de l'axe sur lequel le corps 168 est monté en rotation.

[0130] En sortie de la poulie 176, le câble 170 est connecté à un pion 145 mobile en rotation sur un axe ménagé au centre de la platine 129.

[0131] Ainsi, le déplacement du pion 145 par une butée 140 disposée sur le trajet de la platine 129 entraîne l'ouverture ou la fermeture de la gâche 136 par l'intermédiaire du câble 175.

[0132] Contrairement à l'utilisation d'une pièce de contre-appui 170, tel qu'illustré sur les figures 33 à 37, la gâche 136 des figures 38 à 43 est déplacée en position fermée au moyen de deux ressorts, dont une première extrémité est fixée sur une partie avant du corps 168 et une seconde extrémité est fixée sur un axe disposé à l'extrémité de la biellette 143.

[0133] Cet axe de la biellette 143 est contraint en déplacement en translation dans une lumière ménagée dans le corps 168. Cet axe peut également être déplacé par une poignée 174 reliée à une roue, de sorte à imposer un déplacement de l'axe vers l'arrière du corps 168 pour obtenir une ouverture manuelle du logement en cas de dysfonctionnement électrique du récepteur 62.

[0134] Dans ces deux modes de réalisation illustrés aux figures 33 à 41, les moyens d'arrimage 64 ne comportent pas de moyens pour déplacer en rotation automatiquement le crochet 165 pour s'adapter à la hauteur de la barre 31 d'un chariot 61. Pour ce faire, l'axe 141 de la gâche 136 s'étend de part et d'autres du corps 168 pour coopérer avec des spatules 190, tel qu'illustré sur les figures 44 à 49.

[0135] Le but des spatules 190 et de faire correspondre la hauteur du crochet 165 avec la hauteur de la barre 31 du chariot 61. Les figures 46 à 49 illustrent une approche d'arrimage dans laquelle un angle de 13° est imposé entre le chariot 61 et le récepteur 62. En effet, il n'est pas rare qu'une ambulance soit stationnée sur une route en pente ou que le chariot 61 soit utilisé avec un angle d'inclinaison apte à maintenir un patient en toute sécurité sur le chariot. Il est donc nécessaire que le chariot puisse 61 être inséré dans l'ambulance avec une variation de l'angle d'attaque d'au moins 10°. Pour gérer ces variations d'angle d'attaque, la barre 31 du chariot 61 est pourvue de spatules 190 montées en rotation sur la barre 31 et de part et d'autre de la zone de la barre 31 destinée à être insérée dans le crochet 165. Chaque spatule 190 présente une forme en « C » avec une partie inférieure plus grande que la partie supérieure et une partie centrale formant un logement destiné à guider les déplacements de l'axe 141.

[0136] En outre, une partie arrière de la spatule 190 est destinée à coopérer avec une butée du chariot 61 de sorte à limiter le déplacement en rotation possible de la spatule 190 autour de la barre 31.

[0137] Tel qu'illustré sur la figure 46, lorsqu'un chariot 61 est inséré sur le récepteur 62, les galets 23 et 24 roulent tout d'abord sur une tablette et, lorsque le chariot 61 arrive au niveau du crochet 165, le premier élément qui entre en contact est constitué par les parties inférieures des spatules 190 et l'axe 141. Ces parties inférieures présentent un biais destiné à entraîner l'axe 141 dans le logement formé par la forme en C de chaque spatule 190. Lors des déplacements du chariot 61 en direction du récepteur 62, la forme spécifique des spatules 190 entraîne un déplacement en rotation du crochet 165 par rapport à la platine 129 de sorte à adapter la hauteur de la barre 141 avec la hauteur du logement.

[0138] Même dans le cas d'une différence d'angle entre le récepteur 62 et le chariot 61, les spatules 190 permettent de faire varier la hauteur du crochet 165 en imposant une rotation de ce crochet 165 par rapport à la platine 129.

[0139] Quels que soient les moyens d'arrimage 64 sélectionnés, il est ainsi possible de définir des positions dans lesquelles la gâche 136 est ouverte ou fermée. Le déplacement de la platine 129 dans ces positions est commandé par la vis sans fin 122 actionnée par un moteur 180. Le moteur 180 intègre un codeur de position ou tout autre dispositif permettant de mesurer la position de l'axe du moteur 180 de sorte à pouvoir estimer la position de la platine 129 en fonction des rotations effectuées au cours du temps par la vis sans fin 122.

[0140] Le moteur 180 est commandé par un organe de supervision 67, préférentiellement intégré dans la partie supérieure du récepteur 62. Cet organe de supervision 67 comporte une carte électronique et des moyens de communication sans fil avec l'organe de supervision 68 intégré dans le chariot 61. En outre, pour assurer l'appairage sans fil avec le chariot 61, l'extrémité avant du récepteur 62 est préférentiellement équipée d'un émetteur récepteur infrarouge. L'alimentation électrique de l'organe de supervision 68 peut être assurée avec la batterie de l'ambulance ou une batterie externe. En outre, l'organe de supervision 68 peut être connecté à une interface homme machine disposée dans l'ambulance, à l'avant ou à l'arrière de celle-ci. Une interface homme-machine disposée à l'arrière de l'ambulance peut être utilisée pour retransmettre des informations captées par la chariot 61, tels que le poids du patient, alors qu'une interface homme-machine disposée à l'avant de l'ambulance peut être utilisée pour retransmettre des alertes, notamment si le patient est détaché ou qu'il est tombé du brancard 80 lors de la conduite.

[0141] Ainsi, l'invention ouvre un grand nombre de perspectives compte tenu des informations qui peuvent être échangées entre le chariot 61 et le récepteur 62.

[0142] L'invention concerne plus spécifiquement les informations transmisses lors du chargement ou de l'extraction du chariot 61.

[0143] Ainsi, en combinant le chariot 61 et le récepteur 62, le système de l'invention peut automatiser le chargement du chariot avec les étapes suivantes.

[0144] Dans une première étape, l'ambulancier amène le chariot 61 devant la porte arrière de l'ambulance. Dans cette étape, le récepteur 62 est classiquement dans la position escamotée précédemment décrite. Si la porte arrière est déjà ouverte, l'appairage de la connexion sans fil est réalisé automatiquement au moyens des émetteurs récepteurs infrarouge. Dans le cas contraire, l'ambulancier doit ouvrir la porte arrière du véhicule pour que le chariot 61 puisse être chargé dans l'ambulance. Lorsque la porte arrière est ouverte, les signaux directifs des émetteurs récepteurs infrarouge entrent en contact et permettent d'établir la communication sans fil entre le chariot 61 et le récepteur 62. A cet instant, l'ambulancier peut être informé de cette liaison sur l'interface homme machine 70 disposée à l'arrière du chariot 61.

[0145] Lorsqu'une communication est établie avec un chariot 61, l'organe de supervision 67 du récepteur 62 commande préférentiellement le déplacement des moyens d'arrimage 64 dans une position d'attente de chargement dans laquelle les moyens d'arrimage 64 sont ouverts, c'est-à-dire une position dans laquelle au moins un pion 145 coopère avec une butée 140.

[0146] L'ambulancier peut alors insérer la barre 31 du chariot 61 dans les moyens d'arrimage 64 et pousser le chariot 61 sur quelques centimètres. Cette action manuelle a deux effets. Premièrement, le pion 145 des moyens d'arrimage 64 n'est plus disposé sur la butée 140 et les moyens d'arrimage 64 sont mécaniquement déplacés dans la position fermée. Deuxièmement, le déplacement du chariot 61 entraine un déplacement de la platine 129 qui est retransmis à la vis sans fin 122 par l'intermédiaire de la navette 121. Le codeur de position de la vis sans fin 122, ou tout autre moyens permettant de mesurer la position de la platine 129, peut donc détecter la fermeture des moyens d'arrimage 64 et commander la traction automatisée par actionnement du moteur 180 de la vis sans fin 122.

[0147] Dans le même temps, l'organe de supervision 67 du récepteur 62 peut retransmettre l'information d'arrimage à l'organe de supervision 68 du chariot 61 de sorte que celui-ci commande le moteur 63 pour déverrouiller le doigt de verrouillage 83 avant.

[0148] Ainsi, lorsque le brancardier commande la traction en utilisant la poignée 69 ou l'interface homme machine 70, les jambes de force 12 sont pliées tel qu'illustré les figures 9 et 10.

[0149] La mesure de la position de la platine 129 est ensuite obtenue au cours de la traction de sorte à détecter une position de déverrouillage arrière. Lorsque cette position est détectée, cette information est transmise à l'organe de supervision 68 du chariot 61 qui commande le moteur 63 pour déverrouiller le doigt de verrouillage 83 arrière et le chargement se poursuit tel qu'illustré sur les figures 11 et 12. Dans le même temps, l'organe de supervision 68 du chariot 61 peut commander le blocage du pivotement des roues 4.

[0150] Lorsque la traction est poursuivie et qu'une mesure de la position de la platine 129 indique que le chariot 61 est dans la position haute, tel qu'illustré sur la figure 12, l'organe de supervision 67 du récepteur 62 met préférentiellement en oeuvre les moyens d'arrimage 64 de sorte que la tension sur la vis 122 sans fin peut être relâchée lorsque l'arrimage a bien été détecté. Dans cette position d'arrimage, le récepteur 62 peut mettre en oeuvre des moyens de recharge sans fil de la batterie 78 du chariot 61.

[0151] Pour automatiser l'extraction du chariot 61, le système peut commencer par mettre en tension la vis sans fin 122 avant de procéder à une désactivation des moyens d'arrimage 64 du récepteur 62. Ensuite, lorsque le brancardier commande la traction en utilisant la poignée 69 ou l'interface homme machine 70, la traction du chariot 61 est effectuée jusqu'à ce que la béquille arrière 3 se déplie automatiquement, en raison de la gravité. Lorsque la béquille arrière 3 est dépliée, le doigt de verrouillage 83 est ouvert mécaniquement car la traverse 94 de la béquille 3 lève l'ergot 97. Le capteur 91 va donc détecter un mouvement du doigt de verrouillage 83 et informer le récepteur 62 que le verrouillage a été réalisé avant de continuer l'extraction vers l'extérieur de l'ambulance. Ensuite, le système peut commander le déplacement du chariot 61 jusqu'à une position dans laquelle la béquille avant est dépliée mécaniquement et dans laquelle les jambes de force 12 reviennent en butée dans le doigt de verrouillage 83 avant. Lorsque le chariot 61 retransmet l'information au récepteur 62 selon laquelle le doigt de verrouillage 83 avant a bien été activé, le récepteur 62 peut finir l'extraction et déplacer les moyens d'arrimage 64 dans une position dans laquelle les moyens d'arrimage 64 sont ouverts, par exemple en faisant coopérer le pion 145 de la biellette 143 avec une butée 140 disposée sur le trajet de la platine 129. Dans cette position, le système peut commander le déverrouillage du blocage directionnel des roues 4 du chariot 61.

[0152] L'invention permet ainsi de faciliter le chargement et l'extraction d'un chariot 61 sur un récepteur 62 monté au sein d'une ambulance.


Revendications

1. Système d'automatisation du chargement et de l'extraction d'un chariot (61) sur un récepteur (62) monté au sein d'une ambulance, le chariot (61) comportant des béquilles (3) avant et arrière mobiles entre deux positions, respectivement une position dépliée et une position repliée, des moyens de déverrouillage (83) des béquilles (3) dans la position dépliée, et au moins un moteur (63) assurant le déverrouillage des moyens de déverrouillage (83),
le récepteur (62) comportant des moyens d'arrimage (64) d'une partie avant (31) du chariot (61), des moyens de translation automatisés (65) du chariot (61) sur le récepteur (62) et des moyens de détection d'une position du chariot (61) sur le récepteur (62),
le système intégrant au moins un organe de supervision (67-68) configuré pour communiquer entre le chariot (61) et le récepteur (62) afin d'automatiser le chargement du chariot (61) selon les étapes suivantes :

- détection d'un arrimage de la partie avant (31) du chariot (61) avec les moyens d'arrimage (64) du récepteur ;

- activation du moteur (63) pour déverrouiller les moyens de déverrouillage (83) de la béquille (3) avant du chariot (61) ;

- traction du chariot (61) sur le récepteur (62) jusqu'à atteindre une position de déverrouillage arrière ;

- activation du moteur (63) pour déverrouiller les moyens de déverrouillage (83) de la béquille (3) arrière du chariot (61) ; et

- traction du chariot (61) sur le récepteur (62) jusqu'à atteindre une position haute.


 
2. Système d'automatisation selon la revendication 1, dans lequel, le récepteur (62) comporte un capteur de position (91) des moyens de déverrouillage (83), le au moins un organe de supervision (67-68) étant configuré pour automatiser l'extraction du chariot (61) selon les étapes suivantes :

- traction du chariot (61) sur le récepteur (62) jusqu'à atteindre une position de verrouillage arrière ;

- lorsque le verrouillage de la béquille (3) arrière est détecté par le capteur de position (91), traction du chariot (61) sur le récepteur (62) jusqu'à atteindre une position de verrouillage avant ; et

- lorsque le verrouillage de la béquille (3) avant est détecté par le capteur de position (91), traction du chariot (61) sur le récepteur (62) jusqu'à atteindre une position de déchargement.


 
3. Système d'automatisation selon l'une des revendications 1 ou 2, dans lequel le système comporte un premier organe de supervision (67) intégré dans le récepteur (62) et un second organe de supervision (68) intégré dans le chariot (61) ;
le premier organe de supervision (67) étant configuré pour récupérer la position des moyens d'arrimage (64) et pour commander les moyens de translation automatisés (65) en fonction d'une commande du chariot (61) ;
le second organe de supervision (68) étant configuré pour récupérer les commandes d'un utilisateur au moyens d'une interface homme-machine (69, 70) et pour commander le au moins un moteur (63) assurant le déverrouillage des moyens de déverrouillage (83) en fonction de la position transmisse par le premier organe de supervision (67).
 
4. Système d'automatisation selon la revendication 3, dans lequel l'interface homme-machine est constitué d'au moins une poignée (69) d'un brancard monté sur le chariot (61), ladite poignée comportant des boutons de commandes (71) et des moyens de transmission sans fil des commandes jusqu'au second organe de supervision (68).
 
5. Système d'automatisation selon la revendication 3 ou 4, dans lequel l'interface homme-machine est constitué d'une console (70) montée à l'arrière du chariot (61).
 
6. Système d'automatisation selon l'une des revendications 3 à 5, dans lequel le premier et le second organe de supervision (67-68) intègrent des moyens de communication sans fil aptes à transmettre au moins la position des moyens d'arrimage (64) et les commandes utilisateur.
 
7. Système d'automatisation selon la revendication 6, dans lequel les moyens de communication sans fil intègrent des moyens d'appairage automatique commandés par une connexion infrarouge (75) entre le récepteur (62) et le chariot (61).
 
8. Système d'automatisation selon l'une des revendications 1 à 7, dans lequel les béquilles présentent des roues pivotantes (4) et des moyens de blocage du pivotement des roues (73), au moins un moteur (74) assurant le verrouillage des moyens de blocage du pivotement des roues (73), l'organe de supervision (67-68) étant configuré pour automatiser le chargement du chariot (61) avec une étape de commande du moteur (74) pour verrouiller le pivotement des roues (4) avant d'effectuer une traction du chariot (61) sur le récepteur (62).
 
9. Système d'automatisation selon l'une des revendications 1 à 8, dans lequel, le système comporte un capteur d'inclinaison du récepteur (62) et/ou du chariot (61), au moins une position de déverrouillage avant ou arrière étant déterminée en fonction de ladite inclinaison.
 
10. Système d'automatisation selon l'une des revendications 1 à 9, dans lequel, le récepteur (61) comporte une base (76) intégrant des moyens d'ancrage (77) du chariot (61) sur la base (76), le système d'automatisation du récepteur (62) étant monté sur cette base (76) de manière amovible ; l'organe de supervision (67-68) étant configuré pour automatiser le chargement du chariot (61) avec une étape d'ancrage de ce dernier dans la position haute.
 




Dessins















































































Rapport de recherche









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Références citées

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