DOMAINE TECHNIQUE
[0001] L'invention concerne un système permettant d'automatiser le chargement et l'extraction
d'un chariot portant un brancard sur un récepteur monté au sein d'une ambulance.
[0002] L'invention vise plus particulièrement à simplifier le montage et l'extraction du
chariot dans et hors d'une ambulance en limitant les actions à réaliser par l'ambulancier.
ART ANTERIEUR
[0003] Une ambulance est un véhicule notamment destiné à recevoir un chariot portant un
brancard, recevant lui-même un individu.
[0004] Pour limiter les troubles musculo-squelettiques des ambulanciers, les ambulances
sont de plus en plus fréquemment pourvues d'un récepteur automatisé, configuré pour
déplacer automatiquement le chariot portant le brancard lorsque le chariot, supportant
l'individu est inséré dans ou extrait hors de l'ambulance.
[0005] Les dispositifs permettant le chargement et l'extraction du chariot sont généralement
pourvus d'un bras mobile disposé sous une table de réception du chariot, tel que par
exemple décrit dans le document
WO 2009/135803. Cependant, la cinématique de déplacement du bras impose un espacement relativement
important entre la table de réception et le plancher de l'ambulance. En raison de
la présence de ce bras, ces dispositifs sont généralement lourds et encombrants. Ils
peuvent être intégrés dans une ambulance de grand volume, par exemple les ambulances
des hôpitaux, mais il n'est actuellement pas possible d'intégrer ce type de dispositif
dans une ambulance de faible volume, par exemple les ambulances privées.
[0006] D'autres dispositifs de chargement sont réalisés avec un treuil et présentent un
encombrement et un poids plus réduits. Cependant, ces dispositifs ne permettent pas
d'assister l'extraction du chariot hors de l'ambulance, et l'ambulancier est toujours
soumis à des efforts lors de cette phase d'extraction, susceptibles de générer des
troubles musculo-squelettiques.
[0007] Quel que-soit le type de dispositif mis en œuvre, bras motorisé ou treuil, le chargement
et l'extraction d'un chariot dans et hors de l'ambulance nécessitent plusieurs actions
de l'ambulancier. Tout d'abord, l'ambulancier doit accrocher le chariot sur un ou
plusieurs crochets du récepteur. Pour ce faire, l'ambulancier doit adapter la hauteur
du chariot avec la hauteur de récepteur, notamment lorsque l'ambulance est garée en
pente. Ensuite, au cours de la traction du chariot, l'ambulancier doit manuellement
replier la béquille avant, puis la béquille arrière dont est traditionnellement muni
un tel chariot afin de permettre son déplacement, pour permettre l'introduction dudit
chariot au sein de l'ambulance. Pour ce faire, l'ambulancier doit par deux fois cesser
la progression du chariot afin de déverrouiller et replier correctement les deux béquilles.
[0008] En ce qui concerne la problématique d'adaptation de la hauteur du chariot avec la
hauteur du récepteur, le document
WO 2015/164147 propose un récepteur motorisé, dont la hauteur est variable. Ce récepteur motorisé
comporte une caméra permettant de détecter le point d'accrochage du chariot afin d'adapter
la hauteur du récepteur en fonction de la hauteur détectée du point d'accrochage du
chariot. Ce récepteur permet ainsi de faciliter l'accrochage du chariot sur le récepteur.
Cependant, même avec ce type de récepteur, l'ambulancier doit encore intervenir manuellement
lors de plusieurs étapes de traction du chariot par le récepteur.
[0009] Pour remédier à ce problème, il est possible de coupler une traction automatisée
du chariot avec des moyens mécaniques de verrouillage et de déverrouillage automatisés
des béquilles. Par exemple, le brevet
EP 1 245 212 détaille en référence aux figures 1 à 15 de l'état de la technique, une solution
mécanique particulièrement efficace pour verrouiller ou déverrouiller les béquilles
lors de l'insertion ou l'extraction dans une ambulance. La figure 1 représente un
chariot
1 permettant de porter un brancard, non représenté. Par exemple, le chariot
1 peut être utilisé pour transporter un patient se trouvant sur un brancard depuis
une ambulance vers une chambre d'hôpital, et inversement. Ce chariot
1 comprend un châssis
2 propre à recevoir un brancard, deux béquilles
3 équipées de roues
4, montées pivotantes sur le châssis
2, et un mécanisme manuel de commande du dépliage et repliage de chaque béquille
3.
[0010] Les béquilles
3 sont mobiles entre une position dépliée, illustrée sur les figures 1 et 7 notamment,
permettant le roulement du chariot
1, et une position repliée contre le châssis
2, illustrée sur la figure 12, permettant l'introduction du chariot
1 dans une ambulance. Les béquilles
3 sont légèrement inclinées dans leur position dépliée, du côté des extrémités du châssis
2.
[0011] En outre, ces béquilles
3 peuvent être immobilisées dans différentes positions d'inclinaison, dont trois, illustrées
sur les figures 13 à 15, permettent de régler la hauteur du châssis
2 et, le cas échéant, lorsque les inclinaisons des béquilles
3 ne sont pas identiques, de placer le brancard en position proclive ou déclive selon
les besoins du patient.
[0012] En référence aux figures 1 à 6, il apparaît que le châssis
2 comprend deux longerons
10 de section circulaire, et que le mécanisme d'actionnement de chaque béquille
3 comprend un premier coulisseau
11, une jambe de force
12, un deuxième coulisseau
13, une butée
14, trois ressorts de rappel
15, 16 et
17, un tirant
18 à éléments télescopiques
35, 36, comprenant des moyens d'immobilisation de ces éléments télescopiques l'un par rapport
à l'autre selon plusieurs positions, une poignée
20 de commande de ces moyens d'immobilisation, un palpeur avant
21, un palpeur arrière
22, et deux paires de galets
23, 24 de roulement du châssis
2 sur le plancher
100 d'une ambulance.
[0013] Chaque béquille
3 est reliée de manière pivotante à une traverse
25 solidaire, à ses extrémités, de deux manchons
26 engagés à coulissement sur les longerons
10. Cette traverse
25 et ces manchons
26 constituent le premier coulisseau
11.
[0014] La jambe de force
12 relie la béquille
3 au châssis
2. Cette jambe de force
12 est reliée par une extrémité, de manière pivotante, à une traverse que comprend la
béquille
3 et est reliée par son autre extrémité, de manière pivotante, à une traverse
27 dont les extrémités sont solidaires de deux manchons
28 engagés à coulissement sur les longerons
10. Cette traverse
27 et ces manchons
28 constituent le deuxième coulisseau
13.
[0015] Tel qu'illustré plus particulièrement les figures 4 et 5, la jambe de force
12 est en outre solidaire à sa partie supérieure d'un cadre
29 engagé autour de l'élément extérieur
35 du tirant
18. Le montant inférieur
29a de ce cadre
29 coulisse le long de cet élément extérieur
35 lors du mouvement de la béquille 3 et comprend une lumière
30 dont la fonction sera explicitée plus loin.
[0016] La butée
14 est constituée par un bloc fixé sur l'un des longerons
10. Elle permet de limiter le coulissement du deuxième coulisseau
13 dans la position illustrée sur les figures 1 et 4, correspondant à la position dépliée
de la béquille
3.
[0017] Un ressort de rappel
15 relie la traverse
31 de l'extrémité avant du châssis
2 au coulisseau
11 correspondant. Il tend normalement à rappeler ce coulisseau
11 dans la position illustrée sur la figure 1, correspondant à la position dépliée de
la béquille
3.
[0018] Un ressort de rappel
16 relie la traverse
31 au coulisseau
13 correspondant. Il tend normalement à rappeler ce coulisseau
13 contre la butée
14.
[0019] Un ressort de rappel
17 relie les traverses
25 et
27 des coulisseaux
11 et
13 situés du côté de l'arrière du châssis
2.
[0020] Le tirant
18 comprend deux éléments télescopiques
35, 36, dont celui extérieur est relié à une platine
37 solidaire de la traverse
31, et dont celui intérieur est relié à la traverse
25. L'élément
35 comprend un trou latéral tandis que l'élément
36 comprend une série de trous latéraux dont chacun est apte à venir en regard du trou
latéral de l'élément
35 lors du coulissement de l'élément
36 par rapport à l'élément
35. Comme le montrent plus particulièrement les figures 2 et 3, le tirant
18 comprend un loquet de verrouillage
40 muni d'un pion apte à être engagé dans le trou latéral de l'élément
35 et dans les trous latéraux de l'élément
36, un ressort (non visible sur les figures) tendant normalement à maintenir ce loquet
40 dans la position d'engagement de ce pion dans ces trous. Ce loquet
40 est relié à la poignée
20 par l'intermédiaire d'une tringle
41, cette poignée
20 étant montée sur la platine
37. L'ensemble se trouve normalement dans la position montrée sur la figure 2, dans laquelle
les éléments
35, 36 sont immobilisés l'un par rapport à l'autre par le loquet
40, et la poignée
20 peut être actionnée manuellement dans la position montrée sur la figure 3, dans laquelle
le pion du loquet est effacé et donc dans laquelle le coulissement de l'élément
36 par rapport à l'élément
35 est libéré.
[0021] Les poignées
20 permettent, ainsi, de régler la distance entre le coulisseau
11 et la platine
37, c'est-à-dire la hauteur de chaque côté du chariot
1, et cette distance reste fixe dans les positions dépliée et repliée des béquilles
3. Pour passer de la position dépliée à repliée ou inversement, ce document propose
de modifier la distance entre les coulisseaux
11 et
13 au moyen d'une détection mécanique du plancher
100 d'une ambulance.
[0022] Pour ce faire, en référence plus particulièrement aux figures 4 à 6, il apparaît
que le palpeur
21 comprend un bras
45 et une paire de galets
46, et que le chariot
1 comprend un levier pivotant
47 actionné par le bras
45 lors du pivotement du palpeur
21.
[0023] Le bras
45 est relié par une extrémité à une tige transversale pivotante
50, formant l'axe de pivotement des galets
24.
[0024] La paire de galets
46 est montée sur l'extrémité libre du bras
45.
[0025] Le levier
47 est monté pivotant sur l'élément
35. Du côté de la tige
50, il présente une extrémité recourbée destinée à venir en contact avec le bras
45. Son extrémité opposée à cette tige
50 comporte un ergot propre, dans la position non active du palpeur
21 illustré sur la figure 4, à être engagé dans la lumière
30 du cadre
29.
[0026] Un ressort 48 est placé entre le levier 47 et l'élément extérieur 35 de manière à
maintenir normalement le levier 47 dans cette position d'engagement de l'ergot dans
la lumière 30.
[0027] Le palpeur arrière 22 comprend un bras 45 et des galets 46 très similaires à ceux
du palpeur 21, le bras 45 étant monté pivotant sur la traverse 25. Ce palpeur 22 actionne
un levier 47 très similaire au levier 47 du palpeur 21 mais ayant une longueur et
une course adaptées à la position et à la course particulière du bras 45 du palpeur
22.
[0028] Les galets
23 sont montés directement sur les longerons
10, tandis que les galets
24 sont montés sur la tige
50, celle-ci traversant des pattes
51 solidaires des longerons
10, faisant saillie vers le bas par rapport à ces derniers.
[0029] En pratique, tel qu'illustré sur les figures 7 à 12, le chariot
1 devant être chargé dans une ambulance est présenté à l'arrière de l'ambulance ; les
béquilles
3 sont alors en position dépliée, dans laquelle elles sont verrouillées par immobilisation
des coulisseaux
11 et
13, respectivement au moyen des tirants
17 et des leviers
47 et cadres
29.
[0030] Les galets
23 puis
24 viennent rouler contre le plancher
100 de l'ambulance, ce qui soulève légèrement la béquille
3 avant ; le palpeur
21 passe alors de sa position inactive montrée sur la figure 4 à sa position active
montrée sur la figure 6, c'est-à-dire libère le cadre
29 et donc le coulisseau
13 correspondant. La venue en butée de la béquille
3 puis de la jambe de force
12 contre le plancher
100 permet de réaliser le repliage de la béquille
3 et l'étirement du ressort
16.
[0031] Le palpeur
22 rencontre à son tour le plancher
100 et libère le coulisseau
13 arrière, ce qui permet le repliage de la béquille
3 et provoque l'étirement du ressort
17.
[0032] Lors de l'extraction du chariot
1 de l'ambulance, les ressorts
16 et
17 favorisent le dépliage des béquilles
3, jusqu'au verrouillage des cadres
29 par les leviers
47.
[0033] Pour abaisser le châssis
2, tel qu'illustré sur les figures 13 à 15, à partir de la position dépliée des béquilles
3 dans laquelle les coulisseaux
13 sont immobilisés, les poignées
20 sont actionnées pour libérer le coulissement des éléments
36 par rapport aux éléments
35 et pour provoquer ainsi le déplacement des coulisseaux
11 par rapport aux coulisseaux
13. Du fait de l'inclinaison précitée des béquilles
3, ce déplacement des coulisseaux
11 est facile à initier. L'étirement des ressorts
15 et
17 qui en résulte favorise le retour du châssis
2 en position de dépliage des béquilles
3.
[0034] Pour l'obtention d'une position proclive ou déclive du châssis
2, des inclinaisons différentes sont données aux béquilles
3 au moyen des tirants
17.
[0035] Ainsi, le dispositif de verrouillage/déverrouillage mécanique des béquilles
3, tel que décrit dans le document
EP 1 245 212, nécessite une détection par contact du plancher
100 de l'ambulance. Ce dispositif est donc conformé pour être utilisé dans un certain
type de véhicule et ne peut pas s'adapter facilement à tous types de véhicules. En
outre, la détection par contact peut être activée par erreur, risquant un déverrouillage
intempestif du charriot.
[0036] Le problème technique que la présente invention propose de résoudre, est de pouvoir
fournir un système d'automatisation du chargement et de l'extraction d'un chariot
sur un récepteur en limitant les actions à réaliser par l'ambulancier et plus sûr
et plus facile à intégrer que les dispositifs existants.
EXPOSE DE L'INVENTION
[0037] Pour résoudre ce problème, l'invention propose de combiner un récepteur motorisé
intégrant des moyens de détection de la position de traction avec un chariot intégrant
au moins un moteur contrôlant le verrouillage ou le déverrouillage des béquilles.
Un organe de supervision communiquant entre le chariot et le récepteur peut ainsi
automatiser le déverrouillage des béquilles lors de la traction du chariot sur le
récepteur afin de réduire les actions de l'ambulancier et les risques de déverrouillage
intempestif en dehors de la phase de traction.
[0038] A cet effet, l'invention concerne un système d'automatisation du chargement et de
l'extraction d'un chariot sur un récepteur monté au sein d'une ambulance, le chariot
comportant des béquilles avant et arrière mobiles entre deux positions, respectivement
une position dépliée et une position repliée, des moyens de déverrouillage des béquilles
dans la position dépliée, et au moins un moteur assurant le déverrouillage des moyens
de déverrouillage.
[0039] Selon l'invention, le récepteur comporte des moyens d'arrimage d'une partie avant
du chariot, des moyens de translation automatisés du chariot sur le récepteur et des
moyens de détection d'une position du chariot sur le récepteur.
[0040] Ce système intègre au moins un organe de supervision configuré pour communiquer entre
le chariot et le récepteur afin d'automatiser le chargement du chariot selon les étapes
suivantes :
- détection d'un arrimage de la partie avant du chariot avec les moyens d'arrimage du
récepteur ;
- activation d'un moteur pour déverrouiller les moyens de déverrouillage de la béquille
avant du chariot ;
- traction du chariot sur le récepteur jusqu'à atteindre une position de déverrouillage
arrière ;
- activation d'un moteur pour déverrouiller les moyens de déverrouillage de la béquille
arrière du chariot ; et
- traction du chariot sur le récepteur jusqu'à atteindre une position haute.
[0041] L'invention permet de limiter les actions de l'ambulancier, car il n'est plus nécessaire
de déverrouiller les béquilles, l'une après l'autre, lors de la traction. Pour ce
faire, l'organe de supervision gère automatiquement le déverrouillage successif des
béquilles en fonction de la position du chariot sur le récepteur, de sorte à garantir
la stabilité du chariot lorsque les béquilles sont déverrouillées.
[0042] L'invention permet ainsi d'obtenir une plus grande sécurité des patients, car il
n'est plus possible à l'ambulancier de déverrouiller trop tôt ou trop tard les béquilles.
En effet, lorsque les béquilles sont déverrouillées trop tôt lors de la traction,
il existe un risque de chute du chariot, et, lorsque les béquilles sont déverrouillées
trop tard, il existe un risque de blocage du système car une béquille peut buter contre
le récepteur ou le bas de caisse de l'ambulance portant le récepteur.
[0043] En outre, contrairement à un système dans lequel le déverrouillage est commandé en
fonction d'une butée mécanique sur l'ambulance, l'invention n'utilise pas de butée
mécanique et le nombre de pièces mécaniques est réduit. Les risques de détérioration
sont donc limités et l'invention est exempte du risque de déverrouillage intempestif
des béquilles. En outre, les dispositifs de verrouillage/déverrouillage mécaniques
fonctionnent au moyen d'une butée, telle que décrite dans l'état de la technique,
destinée à coopérer avec une partie de l'ambulance. Ces dispositifs sont donc conformés
avec une forme précise d'ambulance alors que l'invention permet de s'adapter à tous
les types de véhicule.
[0044] Outre le chargement, l'organe de supervision peut également gérer l'extraction du
chariot du récepteur en sécurisant le dépliage successif des béquilles respectivement
arrières puis avants.
[0045] Pour ce faire, le récepteur comportant un capteur de position des moyens de déverrouillage
l'au moins un organe de supervision est configuré pour automatiser l'extraction du
chariot selon les étapes suivantes :
- traction du chariot sur le récepteur jusqu'à atteindre une position de verrouillage
arrière ;
- lorsque le verrouillage de la béquille arrière est détecté par le capteur de position,
traction du chariot sur le récepteur jusqu'à atteindre une position de verrouillage
avant ; et
- lorsque le verrouillage de la béquille avant est détecté par le capteur de position,
traction du chariot sur le récepteur jusqu'à atteindre une position de déchargement.
[0046] Le système peut comporter un seul organe de supervision embarqué, soit dans le chariot,
soit dans le récepteur, avec des moyens permettant à l'organe de supervision de communique
entre le récepteur et le chariot.
[0047] Au sens de l'invention, un organe de supervision correspond à un dispositif électronique
intégrant des moyens informatiques, tel qu'un microcontrôleur programmé pour réaliser
des fonctions précises, ou un processeur exécutant un système d'exploitation.
[0048] De préférence, au lieu d'utiliser un seul organe de supervision, le système comporte
un premier organe de supervision intégré dans le récepteur et un second organe de
supervision intégré dans le chariot ; le premier organe de supervision est configuré
pour récupérer la position des moyens d'arrimage et pour commander les moyens de translation
automatisés en fonction d'une commande du chariot ; le second organe de supervision
est configuré pour récupérer les commandes d'un utilisateur au moyens d'une interface
homme-machine et pour commander le moteur assurant le déverrouillage des moyens de
déverrouillage en fonction de la position transmisse par le premier organe de supervision.
[0049] Ce mode de réalisation permet d'obtenir une grande flexibilité d'utilisation du chariot
indépendamment du récepteur, car l'organe de supervision du chariot peut alors être
utilisé pour motoriser des actions de l'ambulancier, tel que le réglage en hauteur
du chariot. En outre, ce mode de réalisation permet également d'utiliser le récepteur
indépendamment du chariot, par exemple pour des opérations de maintenance du récepteur.
[0050] De préférence, l'interface homme-machine correspond à au moins une poignée d'un brancard
monté sur le chariot ; la poignée comporte des boutons de commande et des moyens de
transmission sans fil des commandes jusqu'au second organe de supervision. Ce mode
de réalisation est particulièrement avantageux car un ambulancier positionne naturellement
ses mains au niveau des poignées et l'utilisation de commandes à cet endroit est particulièrement
commode pour l'ambulancier.
[0051] Certains brancards peuvent être désolidarisés du charriot, notamment les brancards
des pompiers, et l'utilisation de commandes sans fil permet d'extraire le charriot
du brancard sans avoir à déconnecter le brancard du charriot.
[0052] Selon un mode de réalisation alternatif ou complémentaire, l'interface homme-machine
correspond à une console montée à l'arrière du chariot. L'avantage d'une console est
qu'elle peut intégrer un écran sur lequel l'ambulancier peut obtenir des retours d'informations,
par exemple lorsqu'une anomalie a été détectée.
[0053] Selon un mode de réalisation, le premier et le second organe de supervision intègrent
des moyens de communication sans fil aptes à transmettre au moins la position des
moyens d'arrimage et les commandes utilisateur. La communication sans fil peut être
réalisée par tous les protocoles connus : Infrarouge, Wifi, RFID, Zigbee... De préférence,
le protocole Bluetooth est utilisé car il comporte un mode de consommation réduit.
En outre, le protocole Bluetooth peut être utilisé avec plusieurs appareils connectés
en même temps de sorte à connecter sur l'organe de supervision du chariot à la fois
le récepteur et une à quatre poignées connectées du brancard monté sur le charriot.
[0054] De préférence, les quatre poignées du brancard correspondent à des poignées de commande
connectées à l'organe de supervision du chariot de sorte à autoriser les ambulanciers
à poser le brancard dans n'importe quel sens sur le chariot lors d'une intervention.
[0055] En outre, les situations d'intervention sont souvent des situations d'urgence au
cours desquelles les systèmes automatisés doivent être le plus réactif possible.
[0056] Pour ce faire, l'appairage des moyens de communication sans fil peut être réalisé
en amont des situations d'urgence, par exemple en transmettant une requête avec des
moyens d'identification tels qu'un code dédié. Cependant, plusieurs chariots et plusieurs
ambulances peuvent évoluer simultanément dans un environnement restreint, par exemple
dans un hôpital. Dans cet environnement restreint, un ambulancier transportant un
chariot peut choisir d'utiliser l'une ou l'autre des ambulances. En fonction du choix
de l'ambulancier, un appairage dynamique doit être réalisé afin que le chariot utilisé
par l'ambulancier puisse communiquer sans fil avec le récepteur disposé dans l'ambulance
sélectionnée sans que l'ambulancier n'ait besoin de passer par un procédure d'appairage.
[0057] De préférence, les moyens de communication sans fil intègrent des moyens d'appairage
automatique par une connexion infrarouge entre le récepteur et le chariot.
[0058] Ce mode de réalisation permet de réaliser un appairage dynamique en fonction de l'ambulance
sélectionnée par l'ambulancier. Pour éviter qu'un chariot soit appairé avec une autre
ambulance proche et distincte de celle sélectionnée par l'ambulancier, les moyens
d'appairage automatique par une connexion infrarouge sont directifs.
[0060] Lorsque l'appairage est réalisé, l'organe de supervision peut commander le déplacement
du récepteur dans une position d'attente de chargement, de sorte que l'ambulancier
est informé que le chariot est effectivement prêt à être tracté par le récepteur de
l'ambulance. En outre, l'appairage peut être conditionné à certains modèles de chariot
de sorte que seuls les chariots autorisés peuvent être chargés dans une ambulance
intégrant un récepteur spécifique.
[0061] De préférence, chaque béquille comporte un capteur de position permettant de détecter
le moment où la béquille est dans la position repliée, respectivement dépliée. Ce
mode de réalisation permet de contrôler le déplacement des béquilles entre les positions
repliée et dépliée lors des phases de chargement et d'extraction. Par exemple, lors
de l'extraction, une alarme peut être activée si la béquille arrière n'est pas dépliée
correctement et que le chariot ne peut pas être supporté par la béquille arrière.
[0062] De la même manière, lors du chargement, des éléments externes au système peuvent
venir se loger entre les montants et le brancard porté par le chariot. Ces éléments
externes sont ainsi susceptibles d'empêcher le déplacement automatique des béquilles
dans la position repliée. Le capteur de position permet d'informer l'organe de supervision
d'un retard dans le pliage d'une béquille afin, le cas échéant, de stopper la traction
du chariot sur le récepteur.
[0063] De préférence, les béquilles présentent des roues pivotantes et des moyens de blocage
du pivotement des roues. Selon un mode de réalisation, au moins un moteur assure le
verrouillage des moyens de blocage du pivotement des roues, l'organe de supervision
étant configuré pour automatiser le chargement du chariot avec une étape de commande
du moteur pour verrouiller le pivotement des roues avant d'effectuer une traction
du chariot sur le récepteur.
[0064] Ce mode de réalisation permet de bloquer le pivotement des roues pour faciliter l'insertion
des roues sur le récepteur. En outre, lors du transport en ambulance, les roues pivotantes
peuvent bouger et occasionner des nuisances sonores ou des chocs si elles ne sont
pas verrouillées.
[0065] Par ailleurs, l'ambulance peut être garée dans une rue en pente lorsque l'ambulancier
souhaite procéder au chargement ou à l'extraction du chariot. En fonction de la pente
de la rue, il peut être nécessaire de plier ou déplier plus ou moins tôt les béquilles.
Pour résoudre ce problème, un capteur d'inclinaison est préférentiellement disposé
sur le récepteur et/ou le chariot.
[0066] Ainsi, selon un mode de réalisation, le système comporte un capteur d'inclinaison
du récepteur et/ou du chariot, au moins une position de déverrouillage avant ou arrière
est déterminée en fonction de ladite inclinaison.
[0067] De préférence, pour éviter d'alimenter électriquement les moyens de translation pour
maintenir le chariot en position haute, des moyens d'ancrage sont utilisés lorsque
le chariot est en position haute. A cet effet, le récepteur comporte une base intégrant
des moyens d'ancrage du chariot sur la base, le système d'automatisation du récepteur
étant monté sur cette base de manière amovible ; l'organe de supervision est configuré
pour automatiser le chargement du chariot avec une étape d'ancrage de ce dernier dans
la position haute.
[0068] En utilisant un système d'automatisation amovible par rapport à la base, le système
d'automatisation peut être rapporté dans une ambulance déjà équipée avec la base compatible.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0069] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement de
la description qui en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif,
en référence aux dessins annexés, dans lesquels :
La figure 1 illustre une vue schématique en perspective d'un chariot de l'état de
la technique ;
La figure 2 illustre une vue schématique partielle de dessus du chariot de la figure
1 dans une première position ;
La figure 3 illustre une vue schématique partielle de dessus du chariot de la figure
1 dans une seconde position ;
La figure 4 illustre une vue schématique partielle, en section longitudinale du chariot
de la figure 1 au cours de son introduction dans une ambulance ;
La figure 5 illustre une vue schématique partielle, en section longitudinale du chariot
de la figure 1 dans une position d'introduction plus profonde dans l'ambulance ;
La figure 6 illustre une vue schématique de détail en perspective du chariot de la
figure 1 ;
Les figures 7 à 12 illustrent schématiquement des vues de côté du chariot de la figure
1 dans différentes phases successives d'introduction dans une ambulance ;
Les figures 13 à 15 illustrent schématiquement des vues de côté du chariot de la figure
1 dans différentes positions d'abaissement ;
La figure 16 illustre une vue schématique de côté d'un chariot selon un mode de réalisation
de l'invention ;
La figure 17 illustre une vue schématique de dessous du chariot de la figure 16 ;
La figure 18 illustre une vue schématique de dessous en perspective d'une béquille
du chariot de la figure 16 ;
La figure 19 illustre une vue schématique de dessous en perspective d'un doigt de
verrouillage du chariot de la figure 16 ;
La figure 20 illustre une vue schématique en perspective d'une poignée du chariot
de la figure 16 ;
La figure 21 illustre une vue schématique en perspective éclatée de la poignée de
la figure 20 ;
La figure 22 illustre une vue schématique en perspective d'une base d'un récepteur
de l'état de la technique ;
La figure 23 illustre une vue schématique en perspective d'un récepteur selon un mode
de réalisation de l'invention ;
La figure 24 illustre une vue schématique en perspective éclatée du récepteur de la
figure 23 ;
La figure 25 illustre une vue schématique de dessus d'une variante des moyens de translation
automatisés de la figure 23 ;
La figure 26 illustre une vue schématique de détail en perspective et en coupe d'une
bride des moyens de translation automatisés de la figure 25 ;
La figure 27 illustre une vue schématique de détail en perspective de la bride des
moyens de translation automatisés de la figure 25 ;
Les figures 28 et 29 illustrent des vues schématiques en perspective éclatée des moyens
d'arrimage du récepteur de la figure 23 ;
Les figures 30 à 32 illustrent des vues schématiques en perspective éclatée des moyens
d'arrimage du récepteur de la figure 23 dans plusieurs positions ;
La figure 33 illustre une vue schématique en perspective d'une variante des moyens
d'arrimage de la figure 23 ;
Les figures 34 à 37 illustrent des vues schématiques en section des moyens d'arrimage
de la figure 33 dans plusieurs positions ;
Les figures 38 et 39 illustrent des vues schématiques en section d'une variante des
moyens d'arrimage de la figure 33 dans plusieurs positions ;
La figure 40 illustre une vue schématique de dessus des moyens d'arrimage de la figure
38 dans une position ouverte ;
La figure 41 illustre une vue schématique en perspective des moyens d'arrimage de
la figure 38 dans la position ouverte ;
La figure 42 illustre une vue schématique de dessus des moyens d'arrimage de la figure
38 dans une position fermée ;
La figure 43 illustre une vue schématique en perspective des moyens d'arrimage de
la figure 38 dans la position fermée ;
La figure 44 illustre une vue schématique en perspective de côté des moyens d'arrimage
de la figure 38 liés à une barre d'un chariot ;
La figure 45 illustre une vue schématique en perspective de dessous des moyens d'arrimage
de la figure 38 liés à une barre d'un chariot ; et
Les figures 46 à 49 illustrent des vues schématiques en section des moyens d'arrimage
de la figure 38 dans plusieurs positions.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION
[0070] La présente invention concerne un système d'automatisation du chargement et de l'extraction
d'un chariot
61 sur un récepteur
62. Le chariot
61 est configuré pour porter un brancard
80 destiné à transporter un patient. Ce brancard
80 est fixé ou posé sur un cadre
81 monté sur un corps
82 intégrant les différents mécanismes de soutien et de déplacement des béquilles
3 et des roues
4 du chariot
61. En dehors du chargement ou de l'extraction du chariot
61 sur un récepteur
62, le fonctionnement mécanique du chariot
61 est similaire à celui décrit en référence aux figures 1 à 15 de l'état de la technique.
[0071] En effet, le chariot
61 présente également des longerons
10 formés de part et d'autre du corps
82 et dans lesquels sont montés en translation des coulisseaux
11 et
13. Les béquilles
3 avant et arrières sont montées en rotation sur des coulisseaux
11, et elles sont également maintenues par des jambes de force
12 montées entre une traverse
84 et les coulisseaux
11.
[0072] Une poignée
20 est également prévue à l'arrière du chariot
61 pour régler manuellement la hauteur des béquilles
3 du chariot
61. Le corps
82 remplace les traverses
25 et
27, illustrés sur les figures 1 à 15, assurant la liaison entre les deux longerons
10. Le corps
82 est plein entre les deux longerons
10 et permet d'intégrer les moyens formant ressort et la butée
14 des jambes de force
12 de chaque béquille
3.
[0073] Plus précisément, tel qu'illustré sur les figures 18 et 19, chaque béquille
3 comporte deux montants
86 symétriques, à l'extrémité des desquels les deux roues
4 sont montées. Le corps
82 présentant une largeur inférieure à celle du brancard
80, les montants
86 s'écartent dans la largeur depuis le corps
82 jusqu'aux roues
4 de sorte à garantir la stabilité du chariot
61.
[0074] Un premier montant
86 est monté dans un longeron
10 disposé à gauche du corps
82, et un second montant
86 est monté dans un longeron
10 disposé à droite du corps
82. Les deux montants
86 sont reliés par deux traverses
84 et
85. Une traverse inférieure
85 est disposée juste au-dessus des points de fixation
72 des roues
4, et une traverse supérieure
84 est disposée sensiblement au milieu de la hauteur des deux montants
86.
[0075] Les deux jambes de force
12 sont montées en rotation sur cette traverse supérieure
84 et s'étendent respectivement jusqu'à une platine
88 fixée à un coulisseau
13. En outre, les deux platines
88 sont reliées ensemble par une traverse
94 montée en translation sur une barre
89 positionnée sensiblement au centre du corps
82. Cette traverse
94 est destinée à coopérer avec la butée
14 montée sur la barre
89.
[0076] Tel qu'illustré sur la figure 19, le maintien de la traverse
94 contre cette butée
14 est assuré par un doigt de verrouillage
83 présentant un ergot
97 destiné à bloquer la traverse
94 reliant les platines de fixation
88, de sorte à limiter les mouvements de translation des coulisseaux
13.
[0077] Selon l'invention, un moteur
63 est configuré pour déplacer le doigt de verrouillage
83 de sorte à libérer la traverse
94 de la butée
14. En déplaçant l'ergot
97 au-dessus de la traverse
94, cette dernière peut être déplacée en translation sur la barre
89 et permettre le repliage de la béquille
3 correspondante.
[0078] Tel qu'illustré sur la figure 17, le moteur
83 peut être disposé au centre du corps
82 et permettre de commander les doigts de verrouillage
83 des deux béquilles
3 avant et arrière en effectuant une rotation dans un premier sens, pour déplacer l'ergot
97 de la butée avant
14, et une rotation dans un second sens pour déplacer l'ergot
97 de la butée avant
14. En variante, tel qu'illustré sur la figure 18, un moteur
163 dédié à chaque doigt de verrouillage
83 peut être disposé à côté de la butée
14 correspondante.
[0079] En outre, chaque doigt de verrouillage
83 peut également être déplacé par des moyens mécaniques de sorte à permettre à un utilisateur
de déverrouiller manuellement chaque doigt de verrouillage
83 s'il ne souhaite pas, ou s'il ne peut pas utiliser le moteur
63. De préférence, chaque doigt de verrouillage
83 et muni d'un capteur
91 permettant de détecter un mouvement du doigt de verrouillage
83. En outre, un ressort
99 est monté entre la barre
89 et une partie arrière du doigt de verrouillage
83 pour déplacer le doigt de verrouillage
83 dans la position fermée lorsque le moteur n'agit pas sur le doigt de verrouillage
83.
[0080] La forme avant de l'ergot
97 présente un biais de sorte que le coulissement de la traverse
94 sur la face avant de l'ergot
97 entraine une ouverture du doigt de verrouillage
83. Par exemple, lorsque la béquille
3 est dépliée, le déplacement des coulisseaux
13 entraine la traverse
94 et ouvre le doigt de verrouillage
83 jusqu'à ce que la traverse
94 se retrouve au contact de la butée
14. Dans cette position, le ressort
99 déplace l'ergot
97 devant la traverse
94 et bride la béquille
3 dans la position dépliée. Durant ce bridage purement mécanique, le capteur
91 peut détecter un déplacement du doigt de verrouillage
83 et, ainsi, indiquer un bridage de la béquille
3 dans la position dépliée.
[0081] Les moyens formant ressort entre les deux coulisseaux
11 et
13 comportent un lien élastique du type sandow (tendeur)
92 monté sur trois poulies
93 et fixé, d'une part, aux coulisseaux
11 et, d'autre part, aux coulisseaux
13. Ainsi, ce sandow (tendeur)
92 tend à rapprocher les coulisseaux
13 des coulisseaux
11. De préférence, un capteur d'effort
90, tel que par exemple une jauge de contrainte, est également positionné à l'extrémité
de la barre de translation
89 et au contact du sandow (tendeur)
92, de sorte à mesurer la tension du sandow
92. Le capteur
90 permet d'indiquer la distance entre les deux coulisseaux
11 et
13 et d'estimer la position de la béquille
3.
[0082] Au niveau des points de fixation
72 des roues
4, le charriot
61 présente également des moyens de blocage
73 du pivotement des roues. En effet, les roues
4 ne sont pas nécessairement alignées avec la dimension principale du chariot
61 et une roue
4 peut être pivotante, c'est-à-dire décalée angulairement par rapport à la longueur
du chariot
61, tel qu'illustré par la roue
5 de la figure 17.
[0083] Les moyens de blocage
73 peuvent être constitués d'un doigt qui pénètre dans une lumière du point de fixation
72 pour limiter les mouvements de pivotement et contraindre la roue
4 correspondante à être alignée suivant la longueur du chariot
61. De préférence, un moteur
74 est disposé sur la traverse inférieure
85 afin de commander les moyens de blocage
73 de pivotement de chaque roue
4.
[0084] Outre ces éléments mécaniques assurant le déplacement des béquilles
3 et des roues
4, le chariot
61 présente également des galets
23 et
24 montés sur le cadre
81 à l'extrémité avant du chariot
61 et destinés à coopérer avec une tablette du récepteur
62 lors des phases de chargement chariot
61. En outre, le déplacement du chariot
61 sur le récepteur
62 est également guidé mécaniquement par des galets
32 montés sur le corps
82, sensiblement au milieu de la longueur du chariot
61.
[0085] En ce qui concerne les éléments électroniques intégrés dans le chariot
61, la partie centrale du chariot
61 intègre un organe de supervision
68 comportant une carte électronique, et des moyens de communication sans fil permettant
d'interagir avec le récepteur
62. De préférence, cette carte électronique intègre un microcontrôleur ou un microprocesseur
ainsi qu'une mémoire. De préférence, les moyens de communication sans fil utilisent
le protocole Bluetooth. En outre, un émetteur récepteur infrarouge
75 est, de préférence, utilisé pour réaliser l'appairage du protocole Bluetooth avec
le récepteur
62. Pour ce faire, l'émetteur récepteur infrarouge
75 est monté à l'avant du chariot
61. De préférence, cette partie avant du chariot
61 intègre également les batteries
78 nécessaires au fonctionnement des moteurs
63, 74 et de l'organe de supervision
68.
[0086] Le contrôle de cet organe de supervision
68 peut être réalisé par une interface homme-machine
70 disposée à l'arrière du chariot
61. De préférence, cette interface homme-machine
70 comporte un écran et un ensemble de boutons permettant d'interagir avec l'organe
de supervision
68. Par exemple, l'écran peut afficher une interface sur laquelle l'ambulancier peut
constater le niveau de charge des batteries
78 ainsi qu'une information selon laquelle une connexion a été réalisé ou non avec un
récepteur
62. Outre ces informations classiques, l'écran peut également afficher la position de
chacune des béquilles
3 estimée à partir de la jauge de contrainte
90 et la position des roues
4, pivotantes ou non, en fonction d'une position mesurée des moyens de blocage
73.
[0087] Pour ce faire, les signaux provenant des différents capteurs et actionneurs du chariot
61 sont acheminés jusqu'à l'organe de supervision
68, et celui-ci est connecté à l'interface homme-machine
70. De préférence, ces signaux sont transmis par des moyens filaires intégrés dans le
chariot
61.
[0088] Outre l'interface homme-machine
70, l'organe de supervision
68 peut également recevoir des ordres d'un ambulancier au moyen d'une poignée
69.
[0089] Cependant, cette poignée ne peut pas toujours être connectée de manière filaire avec
l'organe de supervision
68 puisque certaines applications nécessitent de pouvoir désolidariser le brancard
80 du chariot.
[0090] Ainsi, cette poignée
69 est préférentiellement autonome et intègre ses propres batteries
95 et son propre circuit électronique
96. Sur ce circuit électronique
96, la poignée
69 comporte des moyens de communication sans fil avec l'organe de supervision
68, et des boutons de commande
71 permettant de transmettre les ordres de l'ambulancier à l'organe de supervision
68. Par exemple, les boutons de commande
71 peuvent commander le déplacement en hauteur de la béquille avant et ou de la béquille
arrière du chariot
61 en installant un moteur au niveau des coulisseaux
11 de chaque béquille
3. Le déplacement en hauteur du chariot
61 est alors similaire à celui obtenu mécaniquement et décrit en référence aux figures
13 à 15.
[0091] En outre, une poignée
69, gauche ou droite, peut présenter un bouton supérieur pour commander le déplacement
du chariot
61 sur un récepteur
62 vers l'intérieur d'une ambulance alors qu'une poignée
69 opposée peut présenter un bouton supérieur pour commander le déplacement du chariot
61 sur un récepteur
62 vers l'extérieur d'une ambulance.
[0092] Bien entendu, ces moyens mécaniques et électroniques ne sont pas limitatifs et d'autres
dispositifs peuvent être intégrés sur le chariot
61 sans changer l'invention. Par exemple, le corps
82 peut intégrer un capteur de poids permettant de mesurer le poids du patient sur le
brancard
80 et, le cas échéant, de détecter une variation de poids, si le patient venait à tomber
du brancard
80. En outre, le brancard
80 peut être équipé de sangles dont la fermeture est contrôlée par un capteur de position
connectée à l'organe de supervision
68 de sorte à détecter si une sangle est ouverte et à informer l'ambulancier.
[0093] En ce qui concerne le récepteur
62, tel qu'illustré sur les figures 22 et suivantes, celui-ci comporte une base
76 destinée à être fixée sur le plancher
100 d'une ambulance. Cette base
76 correspond à l'invention décrite dans le document
FR 2 830 437. Elle permet de fixer un chariot
61 dans une ambulance au moyens de trois points d'ancrage
77. Tel que décrit dans le document
FR 2 830 437 précité, une commande manuelle unique
120 permet de commander mécaniquement l'ouverture des trois points d'ancrage
77.
[0094] L'invention peut être rapportée sur cette base
76 connue de sorte à pouvoir équiper simplement et rapidement les ambulances qui intègrent
déjà cette base
76.
[0095] Pour ce faire, cette base
76 est équipée de deux montants latéraux
127 et de moyens de translation automatisés
65 couplés à des moyens d'arrimage
64 d'une barre avant
31 du chariot
61.
[0096] Tel qu'illustré sur la figure 24, les moyens de translation automatisés
65 comportent une navette
121 déplacée en translation par une vis sans fin
122 intégrée sous la navette
121. La navette
121 comporte un profilé présentant deux gorges
123 juxtaposées et reliées par un rebord central
124. Les montants externes du profilé sont insérés à l'intérieur des montants latéraux
127. De préférence, les montants latéraux
127 présentent un rebord venant au-dessus des montants externes du profilé de la navette
121 de sorte que cette dernière est uniquement mobile en translation. Le déplacement
en translation de la navette
121 est commandé par la vis sans fin
122, la navette
121 étant munie à cet effet d'un écrou à bille coopérant avec ladite vis sans fin
122.
[0097] Dans chaque gorge
123, un galet
126 est fixé aux deux extrémités et une courroie
125 est tendue entre les deux galets
126, ces derniers étant montés libres en rotation. Par exemple, la courroie
125 peut présenter une face crantée, et les galets
126 peuvent former un pignon sur lequel engrène la courroie
125.
[0098] Chaque courroie
125 est fixée dans une bride
128 disposée sur les montants latéraux
127, sensiblement à la moitié de la longueur de la vis sans fin
122. Cette bride
128 est fixe par rapport aux déplacements de la navette
121 de sorte que le déplacement de la navette
121 engendre un déplacement des courroies
125. Chaque courroie
125 est également fixée à une platine
129 portant les moyens d'arrimage
64. Ainsi, le déplacement des courroies
125 est commandé par le déplacement de la navette
121, de sorte à réaliser une démultiplication de la course de la platine
129 par rapport à la course de la navette
121.
[0099] En variante, les courroies
125 et les galets
126 peuvent être remplacés par tous type de boucles tendues montées entre deux points
de rotation. Par exemple, un câble dont les extrémités sont solidaires peut former
la boucle. Ce câble est alors monté entre deux poulies. De préférence, le câble est
réalisé en fibres d'acier, d'aramide ou de polyester afin de présenter une tension
et une résistance évitant le risque de rupture ou le risque d'allongement. En outre,
tout autre type de torseurs d'actions mécaniques transmissibles peut être utilisé,
tel qu'une chaîne montée entre deux pignons dentés.
[0100] Dans l'exemple des figures 23 et 24, les galets
126 sont montés sur un axe perpendiculaire aux montants internes de la navette
121.
[0101] En variante, tel qu'illustré sur les figures 25 à 27, un récepteur
62 peut comporter une navette
121 sur laquelle est montée mobile une platine
129 au moyen de deux câbles
130, chaque câble
130 étant tendu entre deux poulies
131.
[0102] Les poulies
131 sont montées sur un axe perpendiculaire au fond des gorges
123 et s'étendent dans la largeur des gorges
123 de sorte à limiter l'encombrement en hauteur des poulies
131 dans les gorges
123.
[0103] Pour assurer la liaison entre les montants latéraux
127 et chaque câble
130, une bride
128 peut comporter deux lumières à l'intérieur desquelles passent les deux extrémités
du câble
130 jusqu'à atteindre un écrou
133 visé dans un filetage de la bride
128.
[0104] Le câble
130 est ainsi solidaire de la base
76 et l'écrou
133 permet de régler la tension du câble
130 entre les poulies
131.
[0105] Pour assurer la liaison entre la barre
31 disposée à l'avant du chariot
61 et le récepteur
62, les moyens d'arrimage
64 peuvent présenter deux crochets
135, tel qu'illustré sur les figures 28 à 32. En variante, tel qu'illustré sur les figures
33 à 43, l'invention peut être réalisée avec des moyens d'arrimage
64 utilisant un seul crochet
165.
[0106] Dans le mode de réalisation des figures 28 à 32, une extrémité de chaque crochet
135 présente un logement destiné à réceptionner la barre
31 du chariot
61. Lorsque le chariot
61 est tracté sur le récepteur
62, la barre
31 du chariot
61 est maintenue dans le logement au moyen d'une gâche
136 qui vient obturer l'ouverture du logement et garantir le positionnement de la barre
31 dans les crochets
135. Les crochets
135 sont articulés sur un axe
137 relié à une platine
129.
[0107] La platine
129 présente préférentiellement une forme de « U » munie de deux montants latéraux s'étendant
en direction de la base
76 du récepteur
62. Des patins
138 sont montés de part et d'autres des montants de cette platine
129 et coopèrent avec un rebord de la navette, de sorte que la platine
129 est uniquement mobile en translation sur la navette
121. Ces montants latéraux forment également une bride pour chaque courroie
125. Les déplacements des courroies
125 engendrent ainsi le déplacement en translation de la platine
129. De préférence, une partie supérieure de la navette
121 est recouverte par un cache
181 qui est placé sur la platine
129.
[0108] Lorsqu'aucune barre
31 d'un chariot
61 n'est reçue dans les crochet
135, ces derniers tombent dans la gorge
123. Une entretoise
139 relie préférentiellement les deux crochets
135 entre eux, de sorte à éviter que lesdits crochets
135 ne touchent le fond de la gorge
123.
[0109] Cette position escamotée permet de limiter l'impact de la présence des moyens d'arrimage
64 lorsqu'ils ne sont utilisés pour tracter un chariot
61. Par exemple, le récepteur
62 peut être utilisé avec un chariot qui n'est pas tracté et qui est déplacé manuellement
sans que la présence des moyens d'arrimage
64 ne perturbe le déplacement manuel de ce chariot.
[0110] Dans la cas d'un chariot
61 dont la traction est automatisée, la gâche
136 assure la fixation de la barre
31 du chariot
61 dans chaque crochet
135. Cette gâche
136 est articulée sur un axe
141 fixé dans chaque crochet
135. Sur cet axe
141, un ressort
142 est monté de façon à contraindre la position de la gâche
136 en position fermée, c'est-à-dire dans les positions illustrées sur les figures 30
et 32 dans lesquelles la gâche
136 bloque l'accès au logement. Ce faisant, l'arrimage de la barre
31 du chariot
61 dans le récepteur
62 de l'ambulance est assuré. Cette gâche
136 est en outre reliée à une biellette
143 par un point de fixation disposé sous l'axe. Cette biellette
143 est montée sur une came
144, elle-même fixée sur un axe monté sur les crochets
135 entre l'axe
137 et l'axe
141.
[0111] Cette came
144 est destinée à coopérer avec une butée
140 montée dans la gorge
123 de sorte à contraindre un déplacement en rotation des crochets
135 lorsque la came
144 monte le long d'une pente ménagée sur la butée
140. Dans l'exemple des figures 28 à 32, le dispositif d'arrimage
64 est symétrique et deux butées
140 sont disposées dans les deux gorge
123 pour déplacer les crochets
135 avec deux cames
144. En variante, il est possible d'utiliser une seule butée
140 disposée dans une seule des deux gorges
123 et d'utiliser l'entretoise
139 pour monter les deux crochets
135 simultanément.
[0112] L'ouverture ou la fermeture de la gâche
136 est commandée par la biellette
143. Pour ce faire, la biellette
143 présente un pion
145 disposé à l'une de ses extrémités, opposée à l'extrémité fixée avec la gâche
136. Chaque pion
145 est destiné à coopérer avec une butée
140.
[0113] Pour ce faire, la biellette
143 est montée contre un bouton limitant le déplacement en hauteur de la biellette
143 et contraignant cette biellette
143 à se déplacer en translation lorsque la butée
140 déplace le pion
145.
[0114] Lorsque le pion
145 entre au contact avec la butée
140, et que la platine
129 est déplacée vers l'avant du récepteur
62, la biellette
143 déplace la gâche
136 et ouvre le logement pour permettre l'insertion d'une barre
31 d'un chariot
61 portant un brancard.
[0115] Le pion
145 s'étend à l'opposé de la came
144, si bien que les butées
140 peuvent être juxtaposées dans chaque gorge
123 pour commander le déplacement en rotation des crochets
135 ou l'ouvertures des gâches
136.
[0116] Ce mode de commande du déplacement en hauteur des crochets
135 et d'ouverture ou de fermeture des gâches
136 permet de définir des positions des moyens d'arrimage
64 dans lesquelles les crochets
135 sont relevés et les gâches
136 sont ouvertes ou fermées.
[0117] Dans le mode de réalisation des figures 33 à 37, les moyens d'arrimage
64 sont constitués d'un crochet unique
165 destiné à être disposé au centre de la largeur de la navette
121. Pour ce faire, le crochet
165 est monté sur une platine
129 présentant des montants latéraux destinés à guider le déplacement de la platine
129 et à former une bride pour les moyens de translation de la platine
129.
[0118] La platine
129 présente également une ouverture centrale
166 formée sur la partie avant de la platine
129. La partie arrière de la platine
129 est, quant à elle, occupée par une pièce de support
167 permettant d'assurer la liaison mécanique entre les deux côtés de la platine
129 et de porter un axe autour duquel le crochet
165 est mobile. Le crochet
165 se présente sous la forme d'un corps
168 sensiblement parallélépipédique, à l'extrémité avant duquel s'étend une lèvre destinée
à former un logement avec la hauteur du corps
168. Le corps
168 présent un évitement central permettant de monter le corps
168 autour de la pièce de support
167. Plus précisément, le corps
168 est monté sur un axe de la pièce de support
167 de sorte à être mobile en rotation par rapport à la platine
129.
[0119] En regard de la lèvre, le crochet
165 présente également une gâche
136 mobile entre une position ouverte et une position fermée. Pour ce faire, la gâche
136 est montée sur un axe
169 fixé dans le corps
168. En outre, dans ce mode de réalisation et tel que décrit en référence aux figures
44 à 49, le déplacement en hauteur du crochet
165 est assuré par cet axe
169 qui s'étend de part et d'autre du corps
168, de sorte à coopérer avec des spatules
190 du chariot
61.
[0120] La gâche
136 et la partie avant du corps
168 forment un logement destiné à recevoir une barre
31 d'un chariot
61. En outre, dans ce logement, s'étend également une pièce de contre-appui
170 traversant une lumière centrale du corps
168. Le déplacement de cette pièce de contre-appui
170 est guidé dans une lumière ménagée dans la partie interne du corps
168 avec une butée. Ainsi, le déplacement de cette pièce de contre-appui
170 est autorisé uniquement dans la longueur du corps
168. Cette pièce de contre-appui
170 entraîne une biellette
143 montée entre un axe de déplacement manuel
174 et un point de fixation de la gâche
136.
[0121] Ainsi, le déplacement de la pièce de contre-appui
170 vers l'arrière du corps
168 engendre un déplacement de la gâche
136 dans la position fermée.
[0122] Le déplacement de la gâche
136 et de la biellette
143 est également guidé par un pion 145 s'étendant dans l'ouverture centrale
166 de la platine
129. Ce pion
145 est également fixé au niveau de la butée
140 et au niveau de l'axe de déplacement manuel
174.
[0123] Ainsi, une butée
140 disposée sur le trajet de la platine
129 peut entrer en coopération avec le pion
145 pour déplacer la biellette
143 et commander l'ouverture ou la fermeture de la gâche
136.
[0124] Tel qu'illustré sur les figures 34 à 37, lorsqu'un chariot
61 est inséré sur le récepteur
62, la barre
31 est introduite dans le logement en écartant la gâche
136 en raison de la forme courbée de la partie avant de la gâche
136. En pénétrant dans le logement, la barre
31 pousse la pièce de contre-appui
170 jusqu'à une position extrême dans laquelle ladite pièce de contre-appui
170 déplace la biellette
143 pour refermer automatiquement la gâche
136 autour de la barre
31.
[0125] Ainsi, dans la position illustrée sur la figure 37, la gâche
136 forme un appui solide pour la barre
31 de sorte que la traction de la platine
129 peut être réalisée sans risque d'extraction de la barre
31 hors du logement. Le récepteur
62 comporte également au moins une position dans laquelle l'ouverture de la gâche
136 est automatisée. Pour ce faire, une butée est disposée en regard du pion
129 et le déplacement de ce pion
129 induit à la fois une ouverture de la gâche
136 par la biellette
143, et un déplacement de la pièce de contre-appui
170 vers l'extrémité avant du corps
168.
[0126] En outre, un déverrouillage manuel peut être requis en cas de dysfonctionnement électrique
du récepteur
62. Pour ce faire, l'axe de déplacement manuel
174 s'étend à l'extérieur du corps
168 et permet de déplacer à la fois la gâche
136 et la pièce de contre-appui
170, de sorte à commander manuellement l'extraction de la barre
31 du logement.
[0127] Bien entendu, la cinématique du déplacement du crochet
136 n'est pas limitative et, même dans le cas d'un crochet central, d'autres formes et
d'autres moyens de déplacement peuvent être mis en œuvre.
[0128] Par exemple, les figures 38 à 43 illustrent un autre mode de réalisation de moyens
d'arrimage
64 avec un crochet central
165.
[0129] La différence avec le mode de réalisation des figures 33 à 35 réside dans la cinématique
de déplacement de la gâche
136 entre une position fermée et une position ouverte. En effet, la gâche
136 est déplacée par une biellette
143 dont l'extrémité est commandée par un câble
170 relié à une poulie
176 montée dans une lumière de la pièce de support
167 et autour de l'axe sur lequel le corps
168 est monté en rotation.
[0130] En sortie de la poulie
176, le câble
170 est connecté à un pion
145 mobile en rotation sur un axe ménagé au centre de la platine
129.
[0131] Ainsi, le déplacement du pion
145 par une butée
140 disposée sur le trajet de la platine
129 entraîne l'ouverture ou la fermeture de la gâche
136 par l'intermédiaire du câble
175.
[0132] Contrairement à l'utilisation d'une pièce de contre-appui
170, tel qu'illustré sur les figures 33 à 37, la gâche
136 des figures 38 à 43 est déplacée en position fermée au moyen de deux ressorts, dont
une première extrémité est fixée sur une partie avant du corps
168 et une seconde extrémité est fixée sur un axe disposé à l'extrémité de la biellette
143.
[0133] Cet axe de la biellette
143 est contraint en déplacement en translation dans une lumière ménagée dans le corps
168. Cet axe peut également être déplacé par une poignée
174 reliée à une roue, de sorte à imposer un déplacement de l'axe vers l'arrière du corps
168 pour obtenir une ouverture manuelle du logement en cas de dysfonctionnement électrique
du récepteur
62.
[0134] Dans ces deux modes de réalisation illustrés aux figures 33 à 41, les moyens d'arrimage
64 ne comportent pas de moyens pour déplacer en rotation automatiquement le crochet
165 pour s'adapter à la hauteur de la barre
31 d'un chariot
61. Pour ce faire, l'axe
141 de la gâche
136 s'étend de part et d'autres du corps
168 pour coopérer avec des spatules
190, tel qu'illustré sur les figures 44 à 49.
[0135] Le but des spatules
190 et de faire correspondre la hauteur du crochet
165 avec la hauteur de la barre
31 du chariot
61. Les figures 46 à 49 illustrent une approche d'arrimage dans laquelle un angle de
13° est imposé entre le chariot
61 et le récepteur
62. En effet, il n'est pas rare qu'une ambulance soit stationnée sur une route en pente
ou que le chariot
61 soit utilisé avec un angle d'inclinaison apte à maintenir un patient en toute sécurité
sur le chariot. Il est donc nécessaire que le chariot puisse
61 être inséré dans l'ambulance avec une variation de l'angle d'attaque d'au moins 10°.
Pour gérer ces variations d'angle d'attaque, la barre
31 du chariot
61 est pourvue de spatules
190 montées en rotation sur la barre
31 et de part et d'autre de la zone de la barre
31 destinée à être insérée dans le crochet
165. Chaque spatule
190 présente une forme en « C » avec une partie inférieure plus grande que la partie
supérieure et une partie centrale formant un logement destiné à guider les déplacements
de l'axe
141.
[0136] En outre, une partie arrière de la spatule
190 est destinée à coopérer avec une butée du chariot
61 de sorte à limiter le déplacement en rotation possible de la spatule
190 autour de la barre
31.
[0137] Tel qu'illustré sur la figure 46, lorsqu'un chariot
61 est inséré sur le récepteur
62, les galets
23 et
24 roulent tout d'abord sur une tablette et, lorsque le chariot
61 arrive au niveau du crochet
165, le premier élément qui entre en contact est constitué par les parties inférieures
des spatules
190 et l'axe
141. Ces parties inférieures présentent un biais destiné à entraîner l'axe
141 dans le logement formé par la forme en C de chaque spatule
190. Lors des déplacements du chariot
61 en direction du récepteur
62, la forme spécifique des spatules
190 entraîne un déplacement en rotation du crochet
165 par rapport à la platine
129 de sorte à adapter la hauteur de la barre
141 avec la hauteur du logement.
[0138] Même dans le cas d'une différence d'angle entre le récepteur
62 et le chariot
61, les spatules
190 permettent de faire varier la hauteur du crochet
165 en imposant une rotation de ce crochet
165 par rapport à la platine
129.
[0139] Quels que soient les moyens d'arrimage
64 sélectionnés, il est ainsi possible de définir des positions dans lesquelles la gâche
136 est ouverte ou fermée. Le déplacement de la platine
129 dans ces positions est commandé par la vis sans fin
122 actionnée par un moteur
180. Le moteur
180 intègre un codeur de position ou tout autre dispositif permettant de mesurer la position
de l'axe du moteur
180 de sorte à pouvoir estimer la position de la platine
129 en fonction des rotations effectuées au cours du temps par la vis sans fin
122.
[0140] Le moteur
180 est commandé par un organe de supervision
67, préférentiellement intégré dans la partie supérieure du récepteur
62. Cet organe de supervision
67 comporte une carte électronique et des moyens de communication sans fil avec l'organe
de supervision
68 intégré dans le chariot
61. En outre, pour assurer l'appairage sans fil avec le chariot
61, l'extrémité avant du récepteur
62 est préférentiellement équipée d'un émetteur récepteur infrarouge. L'alimentation
électrique de l'organe de supervision
68 peut être assurée avec la batterie de l'ambulance ou une batterie externe. En outre,
l'organe de supervision
68 peut être connecté à une interface homme machine disposée dans l'ambulance, à l'avant
ou à l'arrière de celle-ci. Une interface homme-machine disposée à l'arrière de l'ambulance
peut être utilisée pour retransmettre des informations captées par la chariot
61, tels que le poids du patient, alors qu'une interface homme-machine disposée à l'avant
de l'ambulance peut être utilisée pour retransmettre des alertes, notamment si le
patient est détaché ou qu'il est tombé du brancard
80 lors de la conduite.
[0141] Ainsi, l'invention ouvre un grand nombre de perspectives compte tenu des informations
qui peuvent être échangées entre le chariot
61 et le récepteur
62.
[0142] L'invention concerne plus spécifiquement les informations transmisses lors du chargement
ou de l'extraction du chariot
61.
[0143] Ainsi, en combinant le chariot
61 et le récepteur
62, le système de l'invention peut automatiser le chargement du chariot avec les étapes
suivantes.
[0144] Dans une première étape, l'ambulancier amène le chariot
61 devant la porte arrière de l'ambulance. Dans cette étape, le récepteur
62 est classiquement dans la position escamotée précédemment décrite. Si la porte arrière
est déjà ouverte, l'appairage de la connexion sans fil est réalisé automatiquement
au moyens des émetteurs récepteurs infrarouge. Dans le cas contraire, l'ambulancier
doit ouvrir la porte arrière du véhicule pour que le chariot
61 puisse être chargé dans l'ambulance. Lorsque la porte arrière est ouverte, les signaux
directifs des émetteurs récepteurs infrarouge entrent en contact et permettent d'établir
la communication sans fil entre le chariot
61 et le récepteur
62. A cet instant, l'ambulancier peut être informé de cette liaison sur l'interface homme
machine
70 disposée à l'arrière du chariot
61.
[0145] Lorsqu'une communication est établie avec un chariot
61, l'organe de supervision
67 du récepteur
62 commande préférentiellement le déplacement des moyens d'arrimage
64 dans une position d'attente de chargement dans laquelle les moyens d'arrimage
64 sont ouverts, c'est-à-dire une position dans laquelle au moins un pion
145 coopère avec une butée
140.
[0146] L'ambulancier peut alors insérer la barre
31 du chariot
61 dans les moyens d'arrimage
64 et pousser le chariot
61 sur quelques centimètres. Cette action manuelle a deux effets. Premièrement, le pion
145 des moyens d'arrimage
64 n'est plus disposé sur la butée
140 et les moyens d'arrimage
64 sont mécaniquement déplacés dans la position fermée. Deuxièmement, le déplacement
du chariot
61 entraine un déplacement de la platine
129 qui est retransmis à la vis sans fin
122 par l'intermédiaire de la navette
121. Le codeur de position de la vis sans fin
122, ou tout autre moyens permettant de mesurer la position de la platine
129, peut donc détecter la fermeture des moyens d'arrimage
64 et commander la traction automatisée par actionnement du moteur
180 de la vis sans fin
122.
[0147] Dans le même temps, l'organe de supervision
67 du récepteur
62 peut retransmettre l'information d'arrimage à l'organe de supervision
68 du chariot
61 de sorte que celui-ci commande le moteur
63 pour déverrouiller le doigt de verrouillage
83 avant.
[0148] Ainsi, lorsque le brancardier commande la traction en utilisant la poignée
69 ou l'interface homme machine
70, les jambes de force
12 sont pliées tel qu'illustré les figures 9 et 10.
[0149] La mesure de la position de la platine
129 est ensuite obtenue au cours de la traction de sorte à détecter une position de déverrouillage
arrière. Lorsque cette position est détectée, cette information est transmise à l'organe
de supervision
68 du chariot
61 qui commande le moteur
63 pour déverrouiller le doigt de verrouillage
83 arrière et le chargement se poursuit tel qu'illustré sur les figures 11 et 12. Dans
le même temps, l'organe de supervision
68 du chariot
61 peut commander le blocage du pivotement des roues
4.
[0150] Lorsque la traction est poursuivie et qu'une mesure de la position de la platine
129 indique que le chariot
61 est dans la position haute, tel qu'illustré sur la figure 12, l'organe de supervision
67 du récepteur
62 met préférentiellement en oeuvre les moyens d'arrimage
64 de sorte que la tension sur la vis
122 sans fin peut être relâchée lorsque l'arrimage a bien été détecté. Dans cette position
d'arrimage, le récepteur
62 peut mettre en oeuvre des moyens de recharge sans fil de la batterie
78 du chariot
61.
[0151] Pour automatiser l'extraction du chariot
61, le système peut commencer par mettre en tension la vis sans fin
122 avant de procéder à une désactivation des moyens d'arrimage
64 du récepteur
62. Ensuite, lorsque le brancardier commande la traction en utilisant la poignée
69 ou l'interface homme machine
70, la traction du chariot
61 est effectuée jusqu'à ce que la béquille arrière
3 se déplie automatiquement, en raison de la gravité. Lorsque la béquille arrière
3 est dépliée, le doigt de verrouillage
83 est ouvert mécaniquement car la traverse
94 de la béquille
3 lève l'ergot
97. Le capteur
91 va donc détecter un mouvement du doigt de verrouillage
83 et informer le récepteur
62 que le verrouillage a été réalisé avant de continuer l'extraction vers l'extérieur
de l'ambulance. Ensuite, le système peut commander le déplacement du chariot
61 jusqu'à une position dans laquelle la béquille avant est dépliée mécaniquement et
dans laquelle les jambes de force
12 reviennent en butée dans le doigt de verrouillage
83 avant. Lorsque le chariot
61 retransmet l'information au récepteur
62 selon laquelle le doigt de verrouillage
83 avant a bien été activé, le récepteur
62 peut finir l'extraction et déplacer les moyens d'arrimage
64 dans une position dans laquelle les moyens d'arrimage
64 sont ouverts, par exemple en faisant coopérer le pion
145 de la biellette
143 avec une butée
140 disposée sur le trajet de la platine
129. Dans cette position, le système peut commander le déverrouillage du blocage directionnel
des roues
4 du chariot
61.
[0152] L'invention permet ainsi de faciliter le chargement et l'extraction d'un chariot
61 sur un récepteur
62 monté au sein d'une ambulance.