Domaine technique
[0001] L'invention se rattache au domaine des sports de glisse sur neige et notamment du
ski alpin.
[0002] L'invention concerne plus particulièrement un élément arrière d'une fixation de sécurité
de ski, généralement appelé « talonnière », et plus spécifiquement une fixation dite
de type « à pivot » ; c'est-à-dire une fixation comportant une plaque pivotante localisée
au niveau du talon d'une chaussure de ski destinée à être retenue de manière sécurisée
par ce type de fixation.
Techniques antérieures
[0003] De manière classique, une fixation à pivot présente, en plus d'une plaque pivotante,
deux oreilles émergeant de la plaque pivotante et accueillent chacune une extrémité
inférieure de deux bras. Un corps suspendu est formé d'une partie supérieure en forme
de manche contenant un ressort de poussée et d'une partie inférieure formant un agrippe-talon
destiné à solidariser la chaussure de ski de la fixation. Ce dernier est supporté
par une extrémité supérieure de chacun des deux bras. Un exemple de fixation à pivot
est décrit dans le document
FR-1.363.895.
[0004] L'agrippe-talon du corps suspendu est mobile entre deux positions. Une position haute
dans laquelle le talon de la chaussure est libre de tout mouvement et une position
basse dans laquelle le talon de la chaussure est bloqué en translation par l'agrippe-talon
dudit corps suspendu.
[0005] Un tel dispositif permet de ne pas gêner la rotation du talon de la chaussure tout
en assurant la libération automatique de la chaussure dans la cas d'une chute vers
l'avant.
[0006] Afin d'adapter une telle fixation à des chaussures de ski de pointures différentes,
il est possible d'ajuster la position longitudinale du corps suspendu en réglant la
longueur des bras localisés de chaque côté dudit corps suspendu.
[0007] Les bras d'une fixation à pivot sont généralement des tiges télescopiques formées
par deux parties vissées l'une sur l'autre afin de permettre le réglage de la longueur
des bras.
[0008] Ce type de pièce mécanique présente l'inconvénient de se déformer et/ou de se dérégler
facilement lors de chocs ou de chutes du skieur. De plus, en cas de dommage, le changement
des bras est une procédure complexe qui nécessite souvent de changer la totalité de
la fixation arrière. Ce qui engendre des dépenses plus élevées.
[0009] Par ailleurs, le réglage de la position du corps suspendu est délicat puisqu'il demande
de modifier la longueur de chaque bras à l'identique. Un mauvais réglage de la longueur
des bras a pour effet de déséquilibrer le système de maintien de la chaussure de ski.
La chaussure de ski est donc moins bien retenue au niveau de l'agrippe-talon, ce qui
engendre des problèmes de sécurité. Des repères sont souvent présents sur les tiges
télescopiques pour faciliter le réglage mais celui-ci reste laborieux et peu précis.
[0010] Il apparait donc comme avantageux de pouvoir régler la position longitudinale du
corps suspendu sans modifier la longueur des bras.
Exposé de l'invention
[0011] Pour résoudre les problèmes évoqués ci-dessus, le Demandeur a mis au point un élément
arrière d'une fixation de sécurité destiné à être monté sur un ski qui comporte :
- une plaque pivotante par rapport au ski;
- un corps suspendu, deux bras montés de chaque côté du corps suspendu et deux oreilles
émergeant de la plaque pivotante. Une extrémité supérieure de chacun des bras est
reliée au corps suspendu et une extrémité inférieure de chacun desdits bras est reliée
aux oreilles ;
- un dispositif de réglage de la position longitudinale dudit corps suspendu.
[0012] Conformément à l'invention, un tel élément arrière d'une fixation de sécurité est
caractérisé en ce que :
- la plaque pivotante comporte un évidement accueillant une pièce réglable en translation
selon un axe longitudinal de la fixation;
- les oreilles forment les extrémités d'une barrette mobile en translation par rapport
à la plaque pivotante. La barrette est ainsi rendue solidaire de la pièce réglable
en translation de sorte que le déplacement de la pièce réglable en translation permet
également de modifier la position longitudinale du corps suspendu.
[0013] En d'autres termes, le Demandeur a réalisé une fixation à pivot dans laquelle les
oreilles latérales sont reliées pour former une barrette. Cette barrette est mobile
en translation pour permettre de régler la position longitudinale du corps suspendu,
c'est-à-dire la longueur de la fixation à pivot sans modifier la longueur des bras.
[0014] Ainsi, les bras peuvent être réalisés d'un seul tenant dans un matériau plus rigide
et résistant aux chocs et aux déformations.
[0015] De plus, le réglage de la position de la barrette et donc des deux bras se fait alors
de manière simultanée, alors que dans les solutions existantes, il est nécessaire
de régler la longueur de chaque bras l'un après l'autre et à l'identique. Le réglage
est donc rendu plus précis et plus rapide.
[0016] Plusieurs mécanismes peuvent être envisagés pour fixer la pièce réglable en translation
sur la barrette.
[0017] La pièce réglable en translation peut comporter des moyens de verrouillage sur la
barrette. Les moyens de verrouillage sont manœuvrables pour permettre le mouvement
de ladite pièce réglable en translation par rapport à la barrette.
[0018] En pratique, on peut prévoir des éléments d'emboitement complémentaires pour permettre
de rendre solidaire la pièce réglable en translation et la barrette de sorte que le
déplacement de la pièce réglable en translation permet également de modifier la position
longitudinale de la barrette.
[0019] Il est possible d'envisager plusieurs configurations pour bloquer la barrette.
[0020] Avantageusement, la barrette est positionnée en dessous de la plaque pivotante pour
permettre une meilleure résistance à l'arrachement.
[0021] La largeur de la barrette peut également être choisie de sorte que les oreilles de
la barrette viennent au contact des arêtes latérales de la plaque pivotante. De cette
façon, la barrette est maintenue par la plaque pivotante.
[0022] De plus, la fixation à pivot peut également comporter une embase destinée à venir
au contact de la face supérieure du ski, et accueillant la plaque pivotante. Ainsi,
toutes ces configurations permettent de bloquer la barrette verticalement entre l'embase
et la plaque pivotante. Elle n'est alors mobile que dans l'axe longitudinal de la
fixation.
[0023] Selon une autre caractéristique, l'embase peut également comporter une plaque de
renfort sur sa face supérieure de sorte que la fixation présente une meilleure résistance
aux efforts.
[0024] En pratique, la plaque pivotante comporte un trou oblong permettant la rotation de
la plaque pivotante autour d'un axe perpendiculaire au ski.
[0025] Avantageusement, la plaque pivotante est recouverte par une plaque d'appui destinée
à recevoir une chaussure de ski. Cette plaque d'appui protège la plaque pivotante
des chocs et agressions extérieures. Par exemple, la plaque d'appui protège la pièce
réglable en translation et les vis insérées à travers la plaque rotative.
[0026] Plusieurs modes de réalisations peuvent être envisagés pour réaliser une fixation
à pivot selon l'invention. Un premier mode de réalisation permet un réglage continu
de la position longitudinale du corps suspendu via l'utilisation d'un mécanisme de
tige fileté et un second mode de réalisation permet un réglage discret grâce à un
mécanisme cranté.
[0027] Selon le premier mode de réalisation, un tel élément arrière d'une fixation de sécurité
est caractérisé en ce que la plaque pivotante comporte :
- un mécanisme de tige filetée comprenant une tige filetée et un écrou. La tige filetée
est orientée selon l'axe longitudinal de la fixation et tout ou partie de la tige
filetée est positionné dans une épaisseur de l'évidement ;
- des moyens de blocage en translation de la tige filetée ;
- l'écrou du mécanisme de tige filetée étant apte à se déplacer sur la longueur de ladite
tige filetée ;
- ledit écrou étant solidaire de ladite barrette de sorte à entraîner ladite barrette
dans un mouvement de déplacement selon l'axe longitudinal de la fixation.
[0028] Ainsi, le déplacement de l'écrou le long de la tige filetée permet un réglage continu
de la longueur de la fixation. Un réglage continu apporte une plus grande précision
dans le réglage.
[0029] La liaison entre l'écrou et la barrette peut être réalisée selon plusieurs cas de
figure.
[0030] Dans un premier cas de figure, l'écrou est muni sur sa tranche d'un élément d'emboitement
coopérant avec la barrette de manière à entraîner la barrette dans un mouvement de
déplacement selon l'axe longitudinal de la fixation.
[0031] Dans un autre cas de figure, l'écrou et la barrette forment une pièce monobloc de
sorte qu'il est possible d'agir sur n'importe quelle partie de la pièce pour la déplacer
selon l'axe longitudinal de la fixation.
[0032] En pratique, la tige filetée présente une tête équipée d'une empreinte conçue pour
coopérer avec un outil. La tête de la tige filetée est alors accessible à l'arrière
de la plaque pivotante pour faciliter le réglage longitudinal de la fixation.
[0033] Selon un second mode de réalisation, un tel élément arrière d'une fixation de sécurité
est caractérisé en ce que l'évidement est cranté et la pièce réglable en translation
présente un crantage complémentaire. La pièce réglable en translation peut alors adopter
deux positions :
- une position de travail dans laquelle le crantage de la pièce réglable en translation
est enclenché dans le crantage de l'évidement. Le mouvement de la pièce réglable en
translation et de la barrette est alors bloqué ; et
- une position de réglage dans laquelle le crantage de la pièce réglable en translation
est dégagé de l'évidement. Le mouvement de la pièce réglable en translation et de
ladite barrette est alors possible selon l'axe longitudinal.
[0034] Autrement dit, la pièce réglable en translation se déplace de cran en cran. Ce réglage
discret permet de modifier la position du corps suspendu.
[0035] Selon une autre caractéristique, la barrette comporte deux excroissances traversant
l'évidement et venant au contact des faces avant et arrière de la pièce réglable en
translation. Ces excroissances permettent de rendre solidaire la pièce mobile en translation
de la barrette.
[0036] L'invention concerne également un ski équipé d'une fixation telle que décrite précédemment.
Description sommaire des dessins
[0037] La manière de réaliser l'invention, ainsi que les avantages qui en découlent, ressortiront
bien de la description des modes de réalisation qui suivent, à l'appui des figures
annexées dans lesquelles :
La figure 1 est une vue d'ensemble en perspective sommaire d'un élément arrière de
fixation selon un premier mode de l'invention, associé à une embase.
La figure 2 est une vue éclatée de l'élément de la figure 1, dans laquelle le corps
suspendu et les bras ne sont pas représentés.
La figure 3 est une vue en perspective sommaire partielle de l'ensemble représenté
à la figure 2.
La figure 4 est une vue analogue à la figure 3 dans laquelle la plaque d'appui n'est
pas représentée.
Les figures 5a et 5b sont des vues du dessous en perspective sommaire montrant l'ensemble
d'une plaque pivotante d'une barrette et d'une pièce mobile en translation selon un
premier mode de l'invention dans lequel la barrette est respectivement dans une première
et une seconde position.
Les figures 5a et 5b sont des vues du dessous en perspective sommaire montrant l'ensemble
d'une plaque pivotante d'une barrette et d'une pièce mobile en translation selon un
premier mode de l'invention dans lequel la barrette est respectivement dans une première
et une seconde position.
La figure 6 est une vue éclatée en perspective sommaire montrant l'ensemble d'une
plaque pivotante d'une barrette et d'une pièce mobile en translation selon un deuxième
mode de l'invention.
La figure 7 est une vue analogue à la figure 6 dans laquelle l'ensemble des pièces
est représenté assemblé.
Manières de réaliser l'invention
[0038] Comme illustré sur la figure 1, une fixation à pivot
100 comporte une plaque pivotante
1, deux bras
5 montés de part et d'autre de la plaque pivotante
1 et reliés à un corps suspendu
6, contenant le ressort de déclenchement, non représenté sur la figure 1. Une fixation
à pivot
100 repose sur une embase
7 destinée à être montée sur un ski. Un axe longitudinal de la fixation
A2 parallèle à la longueur du ski peut également être défini pour faciliter la compréhension
des différents modes de réalisation de l'invention.
[0039] Une plaque de renfort
11, également visible sur la figure 2, présente une forme globalement parallélépipédique
prolongée par une languette à l'arrière de la pièce. La plaque de renfort
11 est positionnée dans un évidement
16 de l'embase
7 de forme complémentaire à celle de la plaque de renfort
11.
[0040] La plaque de renfort
11 de l'embase
7 comporte quatre filetages
26-27 destinés à accueillir des vis permettant de visser la plaque de renfort
11 et l'embase
7 sur le ski. Un premier type de filetage
26 laisse la tête des vis dépasser de la plaque de renfort
11. Un second type de filetage
27 présente un diamètre plus fin au niveau de la face inférieure de la plaque de renfort
11 afin d'accueillir le corps des vis et un diamètre plus large au niveau de la face
supérieure de la plaque de renfort
11 afin d'intégrer la tête des vis dans le corps de la plaque de renfort
11. Sur les figures 1 et 2, la plaque de renfort
11 et l'embase
7 sont deux pièces distinctes de sorte que la plaque de renfort peut être réalisée
dans un matériau solide, typiquement en métal et l'embase peut être réalisée dans
un matériau plus léger, typiquement un polymère plastique. Alternativement, la plaque
de renfort
11 et l'embase
7 peuvent former une pièce monobloc.
[0041] Une plaque pivotante
1 présente une forme rectangulaire dont les deux angles avant ont été rabotés pour
permettre l'accès aux vis destinées à coopérer avec les filetages
26. Cette plaque pivotante
1 est montée sur la plaque de renfort
11, pivotante autour d'un axe de rotation
A1, perpendiculaire à l'embase
7. La plaque pivotante
1 comporte ainsi un trou oblong
12, localisé entre les deux angles rabotés, pour permettre une telle rotation.
[0042] Sur la figure 1, une plaque d'appui
8 est positionnée au-dessus de la plaque pivotante
1. La plaque d'appui
8 possède également une forme globalement parallélépipédique. La plaque d'appui
8 ne recouvre pas le trou oblong
12. Ce dernier est protégé par un capot
17 de forme sensiblement triangulaire venant se clipser ou se visser sur le trou oblong
12. Alternativement, la plaque d'appui
8 et le capot
17 peuvent former une pièce unique.
[0043] La plaque pivotante
1 et la plaque d'appui
8 comprennent également deux trous
18 de même diamètre de sorte qu'il est possible d'aligner les trous
18 de la plaque pivotante
1 avec ceux de la plaque d'appui
8 et avec les filetages
27 de la plaque de renfort
11 pour permettre un accès, depuis le dessus de la fixation
100, à la tête des vis destinées à fixer la plaque de renfort
11 sur l'embase
7.
[0044] Le talon d'une chaussure de ski peut ainsi venir s'appuyer sur cette plaque d'appui
8. Une torsion de la chaussure entraine un mouvement de rotation de l'ensemble formé
par la plaque pivotante
1, la plaque d'appui
8 et le capot
17 autour de l'axe
A1. Une pièce de recentrage
15 associée à un système de ressorts de poussée
14 permet d'exercer à la fois un effort de recentrage sur la plaque pivotante
1 vers l'axe longitudinal
A2 de la fixation
100 pour des faibles torsions de la chaussure et un effort de poussée sur l'arrière de
la chaussure pour permettre le bon fonctionnement de la butée avant de la fixation.
[0045] Une barrette
4 présentant deux oreilles
3 à ses extrémités est localisée entre la plaque pivotante
1 et l'embase
7 recevant la plaque de renfort
11. Les oreilles
3 sont positionnées au contact des arêtes latérales de la plaque pivotante
1. Cependant, les oreilles peuvent émerger de la plaque pivotante via des rainures longitudinales
réalisées dans la plaque pivotante.
[0046] La barrette
4 comporte une base rectangulaire ou des bords longs de forme arrondie sans changer
l'invention. Les oreilles
3 émergent perpendiculairement par rapport à la base de la barrette
4, de préférence au niveau des extrémités de la base. Cependant, on peut prévoir que
les oreilles émergent dans toute autre région de la surface supérieure de la base
de la barrette
4. Les oreilles
3 peuvent présenter une forme de demi-cercle ou une forme rectangulaire sans changer
l'invention. En pratique, la barrette est réalisée un matériau très rigide, de type
métal voire composite, ce qui lui permet en outre de posséder une faible épaisseur,
pour une bonne résistance mécanique. La barrette présente dans sa portion transversale
une épaisseur de l'ordre du millimètre, ce qui impacte très faiblement l'épaisseur
globale de la talonnière.
[0047] Les oreilles
3 sont traversées par un rivet
9 permettant de solidariser les oreilles
3 et les extrémités inférieures des deux bras
5. De manière alternative, les rivets
9 sont remplaçables par tout autre dispositif permettant de relier les oreilles
3 aux bras
5 tout en permettant aux bras
5 d'être mobiles en rotation autour de l'axe des oreilles
3.
[0048] Les bras
5 sont formés d'une tige cylindrique d'une longueur comprise de préférence entre 5
et 10cm
[0049] De manière alternative, la tige peut avoir une section plane ou polygonale sans changer
l'invention.
[0050] L'extrémité supérieure des bras
5 est reliée à un corps suspendu
6 via un axe de rotation
10 du corps suspendu
6. Le corps suspendu
6 comprend une extrémité supérieure en forme de manche et une extrémité inférieure
élargie formant l'agrippe-talon
13 destiné à s'appuyer sur le trottoir arrière de la chaussure de ski afin de bloquer
tout mouvement vertical du talon de la chaussure de ski.
[0051] Le manche du corps suspendu
6 peut être actionné par un utilisateur afin de faire basculer le corps suspendu
6 autour de l'axe de rotation
10 entre une position ouverte où le manche est dans une position basse et le talon de
la chaussure est libre de tout mouvement et une position fermée dans laquelle le manche
adopte une position haute et l'agrippe-talon
13 vient appuyer sur le trottoir arrière de la chaussure de ski de sorte à bloquer verticalement
la chaussure de ski. Le basculement du manche du corps suspendu
6 peut être réalisé avec le pied, la main ou le bâton de ski ou tout autre outil, pour
passer d'une position à l'autre et inversement.
[0052] L'ensemble formé par la plaque pivotante
1, la barrette
4, les bras
5 et le corps suspendu
6 peut ainsi pivoter autour de l'axe
A1 sous l'effet d'une torsion du talon de la chaussure de ski.
[0053] Plusieurs modes de réalisation permettent le réglage longitudinal de la position
du corps suspendu
6.
[0054] Les figures 1 à 5 sont des représentations d'un premier mode de l'invention dans
lesquelles la plaque pivotante
1 présente un évidement
2a. L'évidement
2a est pratiqué dans la longueur de la plaque pivotante
1 de sorte à pouvoir accueillir un mécanisme de tige filetée
18. Par mécanisme de tige filetée s'entend un système vis-écrou dans lequel un écrou
18b se déplace en translation sur le corps d'une tige filetée
18a lorsque celle-ci est entrainée en rotation. L'entrainement en rotation peut être
réalisé au niveau de la tête de la tige filetée qui comporte une empreinte destinée
à coopérer avec un outil tel qu'un tournevis, une clé Allen, une pince ou tout autre
outil permettant d'entrainer en rotation la tige filetée
18a.
[0055] L'évidement
2a comporte également deux excroissances
21-22 permettant de loger des moyens de verrouillage en translation
19 de la tige filetée
18a. Les moyens de verrouillages
19 sont des cales, des écrous ou toute autre pièce indépendantes ou solidaires de la
plaque pivotante
1, dont le diamètre intérieur est fixé de sorte à permettre la rotation de la tige filetée
18a mais à empêcher tout mouvement de translation de celle-ci.
[0056] L'écrou
18b et les moyens de verrouillage en translation
19 dépassent de la partie supérieure de l'évidement
2a et sont recouverts par la plaque d'appui
8 qui doit alors adopter une forme de capot pour permettre d'accommoder l'écrou
18b et les moyens de verrouillage en translation
19.
[0057] L'écrou
18b comprend sur sa tranche une partie mâle
20a d'un mécanisme d'emboitement
20a-20b dont l'empreinte est similaire à deux hexagones disposés côte à côte. Cette partie
mâle vient coopérer avec une partie femelle
20b réalisée dans la barrette
4 et de forme complémentaire de sorte à rendre solidaire l'écrou
18b et la barrette
4. Toute autre forme d'emboitement des pièces mâle
20a et femelle
20b peut être utilisée sans toutefois sortir du cadre de l'invention. De telles formes
peuvent comprendre une empreinte carrée, ronde, ovale ou en forme de croix... Le diamètre
de la vis de réglage est faible, de l'ordre de grandeur de l'épaisseur de la plaque
pivotante ou à peine plus épaisse. De la sorte, la talonnière reste d'une épaisseur
analogue à celles de l'art antérieur, en intégrant en plus le système de réglage caractéristique.
[0058] Ainsi, lorsque la tige filetée
18a est entrainée en rotation, l'écrou
18b se déplace sur la longueur du corps de la tige filetée
18a, entrainant l'ensemble formé par la barrette
4, les bras
5 et le corps suspendu
6 en translation longitudinale. Les figures 5a et 5b montrent deux positions de la
barrette
4 sur la longueur de la tige filetée
18a.
[0059] La position longitudinale de la barrette
4 selon l'axe longitudinal
A2 est choisie pour que l'agrippe talon soit dans une position adéquate pour s'adapter
à la longueur de la chaussure de ski de l'utilisateur.
[0060] La longueur du corps de la tige filetée
18a définit la distance que la barrette
4 peut parcourir pour régler la position longitudinale du corps suspendu
6. Cette longueur peut être comprise entre 2 et 10cm.
[0061] Les figures 6 et 7 sont des représentations d'un second mode de réalisation de l'invention
dans lesquelles la plaque pivotante
1 est percée d'un évidement
2b présentant des crans sur sa longueur. L'évidement
2b est pratiqué dans la longueur de la plaque pivotante
1 suivant l'axe longitudinal
A2 de sorte à pouvoir accueillir une pièce de crantage
23 comportant un crantage complémentaire au crantage de l'évidement
2b.
[0062] Une barrette
4 est munie en son centre de deux excroissances
24 venant traverser l'évidement
2b et se clipser autour de la pièce de crantage
23 tel que représenté sur la figure 7. Ainsi, les excroissances
24 de la barrette
4 ne gênent pas le mouvement de la pièce de crantage
23 dans l'évidement
2b et permettent de rendre solidaire la pièce de crantage
23 et la barrette
4.
[0063] La fixation de la pièce de crantage
23 sur la barrette
4 peut être réalisée grâce à des moyens de solidarisation supplémentaires tels qu'une
vis ou une goupille accessible, via un outil, par le dessus de la fixation.
[0064] La pièce de crantage
23 peut ainsi adopter deux positions : une première position où la pièce est engagée
dans le crantage de l'évidement
2b, immobile en translation selon l'axe longitudinal
A2 de la fixation
100. L'ensemble formé par la barrette
4, les bras
5, le corps suspendu
6, la pièce de crantage
23 et la plaque pivotante
1 est alors solidaire en rotation autour de l'axe
A1.
[0065] Une seconde position où la pièce crantée
23 est dégagée du crantage de l'évidement
2b permet de bouger la barrette
4. L'ensemble formé par la barrette
4, les bras
5, le corps suspendu
6 et la pièce de crantage
23 est alors mobile en translation selon l'axe longitudinal
A2 de la fixation
100.
[0066] En conclusion, les différents modes de réalisation d'une fixation pivot selon l'invention
permettent un réglage rapide réalisé en une unique étape de réglage de la position
longitudinale du corps suspendu sans nécessiter une modification de la longueur des
bras. La talonnière conforme à l'invention présente donc un système de réglage global
intégré dans sa partie centrale, sans impact significatif sur l'épaisseur globale
de la fixation. Ainsi, la fixation pivot selon l'invention présente une sécurité renforcée
pour la retenue de la chaussure de ski.
1. Elément arrière d'une fixation de sécurité (100) destiné à être monté sur un ski comportant
:
- une plaque pivotante (1) par rapport au ski;
- un corps suspendu (6), deux bras (5) montés de chaque côté dudit corps suspendu
(6) et deux oreilles (3) émergeant de ladite plaque pivotante (1); une extrémité supérieure
de chacun desdits bras (5) étant reliée audit corps suspendu (6) et une extrémité
inférieure de chacun desdits bras (5) étant reliée auxdites oreilles (3), et
- un dispositif de réglage de la position longitudinale dudit corps suspendu
caractérisé en ce que :
- ladite plaque pivotante (1) comporte un évidement (2a, 2b) accueillant une pièce
réglable en translation (18b, 23) selon un axe longitudinal (A2) de la fixation (100);
- lesdites oreilles (3) forment les extrémités d'une barrette (4) mobile en translation
par rapport à ladite plaque pivotante (1) ; ladite barrette (4) étant solidaire de
ladite pièce réglable en translation (18b, 23) de sorte que le déplacement de ladite
pièce réglable en translation (18b, 23) permet de modifier la position longitudinale
dudit corps suspendu (6).
2. Elément arrière de fixation suivant la revendication 1, caractérisé en ce que ladite barrette (4) est positionnée en dessous de ladite plaque pivotante (1).
3. Elément arrière de fixation suivant la revendication 1, caractérisé en ce que ladite barrette (4) et ladite pièce réglable en translation (18b, 23) comportent
des éléments d'emboitement complémentaires (20a, 20b).
4. Elément arrière de fixation suivant la revendication 1, caractérisé en ce que ladite plaque pivotante (1) est recouverte par une plaque d'appui (8) destinée à
recevoir une chaussure de ski.
5. Elément arrière de fixation suivant la revendication 1,
caractérisé en ce que ladite plaque pivotante (1) comporte :
- un mécanisme de tige filetée (18) comportant une tige filetée (18a) et un écrou
(18b), ladite tige filetée (18a) étant orientée selon ledit axe longitudinal de la
fixation (A2), tout ou partie de ladite tige filetée (18a) étant positionné dans une
épaisseur dudit évidement (2a) ;
- des moyens de blocage en translation (19) de ladite tige filetée (18a) ;
- ledit écrou (18b) du mécanisme de tige filetée (18) étant apte à se déplacer sur
la longueur de ladite tige filetée (18a) ;
- ledit écrou (18b) étant solidaire de ladite barrette (4) de sorte à entraîner ladite
barrette (4) dans un mouvement de déplacement selon ledit axe longitudinal de la fixation
(A2).
6. Elément arrière de fixation suivant la revendication 5, caractérisé en ce que ledit écrou (18b) est muni sur sa tranche d'un élément d'emboitement (20a) coopérant
avec ladite barrette (4) de manière à entraîner ladite barrette (4) dans un mouvement
de déplacement selon ledit axe longitudinal de la fixation (A2).
7. Elément arrière de fixation suivant la revendication 5, caractérisé en ce que ledit écrou (18b) et ladite barrette (4) forment une pièce monobloc.
8. Elément arrière de fixation suivant la revendication 5, caractérisé en ce que ladite tige filetée (18a) présente une tête équipée d'une empreinte conçue pour coopérer
avec un outil, ladite tête étant accessible à l'arrière de la plaque pivotante (1).
9. Elément arrière de fixation suivant la revendication 1,
caractérisé en ce que ledit évidement (2b) est cranté et ladite pièce réglable en translation (23) présente
un crantage complémentaire et peut adopter deux positions :
- une position de travail dans laquelle le crantage de ladite pièce réglable en translation
(23) est enclenché dans le crantage dudit évidement (2b), le mouvement de ladite pièce
réglable en translation (23) et de ladite barrette (4) étant alors bloqué ; et
- une position de réglage dans laquelle le crantage de ladite pièce réglable en translation
(23) est dégagé de l'évidement (2b), le mouvement de ladite pièce réglable en translation
(23) et de ladite barrette (4) étant alors possible selon ledit axe longitudinal (A2).
10. Elément arrière de fixation suivant la revendication 4, caractérisé en ce que ladite barrette (4) comporte deux excroissances (24) traversant l'évidement (2b),
et venant au contact des faces avant et arrière de ladite pièce réglable en translation
(23).
11. Elément arrière de fixation suivant la revendication 1, caractérisé en ce que ladite pièce réglable en translation (23) comporte des moyens de verrouillage sur
ladite barrette (4), lesdites moyens de verrouillage étant manœuvrables pour permettre
le mouvement de ladite pièce réglable en translation (23) par rapport à la barrette
(4).
12. Elément arrière de fixation suivant la revendication 1, caractérisé en ce que les oreilles (3) viennent au contact des arêtes latérales de la plaque pivotante
(1).
13. Elément arrière de fixation suivant la revendication 1, caractérisé en ce que ladite plaque pivotante (1) comporte un trou oblong (12) permettant la rotation de
ladite plaque pivotante (1) autour d'un axe perpendiculaire (A1) audit ski.
14. Elément arrière de fixation suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte une embase (7) destinée à venir au contact de la face supérieure du ski,
et accueillant la plaque pivotante (1), ladite barrette (4) étant bloquée verticalement
entre ladite embase (7) et ladite plaque pivotante (1).
15. Elément arrière de fixation suivant la revendication 1, caractérisé en ce que ladite embase (7) comporte une plaque de renfort (11) sur sa face supérieure.
16. Ski équipé de la fixation selon l'une des revendications précédentes.