[0001] La présente invention concerne une pièce d'horlogerie comportant un mobile denté,
un dispositif d'indexation comprenant un sautoir et des moyens élastiques agencés
pour rappeler la tête du sautoir contre la denture du mobile denté de façon à indexer
ce dernier, et une tige de mise à l'heure qui est mobile en translation entre une
position neutre et au moins une première position tirée dans laquelle il est possible
d'actionner le mobile denté en rotation en faisant tourner la tige de mise à l'heure.
ART ANTERIEUR
[0002] On connait de nombreuses pièces d'horlogerie qui correspondent à la définition ci-dessus.
À titre d'exemple non limitatif, le mobile indexé par un sautoir peut être un organe
d'affichage sautant, notamment un organe d'affichage du quantième ou du jour de la
semaine. Contrairement à d'autres organes de commande actionnables manuellement, comme
les poussoirs par exemple, une tige de mise à l'heure n'impose aucune contrainte quant
à la manière de l'actionner. Elle transmet tous les efforts auxquels elle est soumise,
indépendamment de leur durée et de leur intensité. Cette caractéristique n'est pas
totalement dénuée d'inconvénients. En effet, un utilisateur voulant régler manuellement
la position du mobile indexé, en se servant de la tige de mise à l'heure, ne dispose
d'aucun repère lui permettant de doser son effort. Il lui est donc très difficile,
par exemple, d'entraîner le mobile indexé d'un nombre de pas déterminé.
[0003] De façon traditionnelle, de nombreuses montres-calendriers offrent la possibilité
de corriger à volonté l'heure indiquée par les aiguilles en faisant tourner manuellement
la couronne de remontage/mise à l'heure, vers l'avant ou vers l'arrière, en position
tirée de la tige. Chaque fois qu'au cours de la correction, l'heure indiquée par les
aiguilles passe par minuit, l'organe indicateur du quantième pivote d'un pas dans
le sens correspondant. Ce qui a pour effet d'incrémenter ou de décrémenter l'indication
de la date. La demanderesse a pu observer toutefois que, lors d'une correction, le
passage de l'aiguille des heures par minuit entraînait parfois des sauts multiples
de l'organe indicateur du quantième. En effet, lors d'une mise à l'heure, les aiguilles
des heures et des minutes se déplacent beaucoup plus vite que durant la marche normale
de la montre. Dans ces conditions, lorsqu'elles passent par minuit, les aiguilles
actionnent l'organe indicateur du quantième avec beaucoup d'énergie. L'élan qui anime
l'organe indicateur du quantième au moment de l'incrémention de la date peut même
être tel qu'il effectue plusieurs sauts consécutifs avant de s'immobiliser.
BREF EXPOSE DE L'INVENTION
[0004] Un but de la présente invention est de remédier aux inconvénients de l'art antérieur
qui viennent d'être expliqués. La présente invention atteint ce but ainsi que d'autres
en fournissant une pièce d'horlogerie qui est conforme à la revendication 1 annexée.
[0005] Conformément à l'invention, la pièce d'horlogerie comporte un système de freinage
comprenant un ressort solidaire du sautoir et une surface d'appui fixée au ressort,
et comprenant également un bras commutateur agencé pour être commandé par la tige
de mise à l'heure, le système de freinage étant agencé pour se trouver dans un état
inactif, dans lequel le bras commutateur n'interagit pas avec la surface d'appui,
lorsque la tige de mise à l'heure est en position neutre, et pour se trouver dans
un état actif, dans lequel le bras commutateur déforme le ressort en exerçant une
force sur la surface d'appui, lorsque la tige de mise à l'heure est dans ladite première
position tirée.
[0006] On sait qu'un ressort soumis à des contraintes se déforme, et que la déformation
résultante est fonction de ces contraintes. Réciproquement, un ressort qui est maintenu
déformé exerce sur chacun de ses points d'appui une force qui est fonction de sa déformation.
La tête du sautoir vient en appui contre la denture du mobile denté, et le sautoir
est également solidaire du ressort du système de freinage. Dans ces conditions, on
peut comprendre que l'intensité de la force exercée par la tête du sautoir sur la
denture dépend de la déformation du ressort du système de freinage. De plus, de façon
connue en soi, la force exercée par la tête du sautoir sur la denture est à l'origine
d'un couple résistant qui s'oppose à la rotation du mobile denté. Ainsi, la déformation
du ressort, qui est causée par le bras commutateur dans l'état actif du système de
freinage, fait augmenter ledit couple résistant. En revanche, le système de freinage
n'a aucune influence sur le couple résistant lorsqu'il est dans l'état inactif.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0007] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la
lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif,
et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- les figures 1, 2A et 3 sont trois vues en plan montrant le dispositif d'indexation,
la tige de mise à l'heure et le système de freinage d'une pièce d'horlogerie qui est
conforme à un premier mode de réalisation particulier, les trois vues montrant respectivement
la tige de mise à l'heure en position neutre, en première position tirée et en deuxième
position tirée;
- la figure 2B est une vue en plan semblable à celle de la figure 2A, et qui montre
encore le mobile denté de la même pièce d'horlogerie;
- la figure 4 est une vue semblable à celle de la figure 2B montrant le mobile denté,
le dispositif d'indexation, la tige de mise à l'heure et le système de freinage d'une
pièce d'horlogerie conforme à un deuxième mode de réalisation particulier; la tige
de mise à l'heure étant montrée en première position tirée.
DESCRIPTION DETAILLEE DE MODES DE REALISATION
[0008] Dans la description qui suit, les expressions « sens horaire » et « sens antihoraire
» font référence aux vues en plan des figures annexées.
[0009] Les figures 1, 2A et 3 illustrent le dispositif d'indexation, la tige de mise à l'heure
et le système de freinage d'une pièce d'horlogerie qui est conforme à un premier mode
de réalisation exemplaire. Le dispositif d'indexation illustré est formé d'un sautoir
11 monté pivotant sur un axe 13 et de moyens élastiques constitués par une première
lame-ressort 15 agencée pour rappeler le sautoir 11 dans le sens antihoraire. De façon
connue de l'homme du métier, la tige de mise à l'heure (référencée 17) est actionnable
manuellement en translation entre une position neutre (Figure 1), une première position
tirée (Figure 2A) et une deuxième position tirée (Figure 3), et elle est également
actionnable en rotation. Les figures montrent encore un deuxième ressort à lame 19
qui est solidaire du sautoir 11 et qui, conformément à ce qui sera expliqué plus loin,
fait partie du système de freinage. On peut voir que le ressort 19 présente une partie
repliée plusieurs fois, de manière à constituer une surface d'appui 21 formant saillie
et délimitée de part et d'autre par deux épaulements. Les figures montrent également
un levier de commande 23 qui dans le présent exemple est constitué par une tirette
comportant un premier et un deuxième bras (référencés respectivement 25 et 27) qui
s'étendent de part et d'autre d'un axe de pivotement 41. La tirette 23 porte encore
un bras supplémentaire (référencé 29). Comme le montre plus particulièrement la figure
2A, l'extrémité distale du bras 29 porte une goupille 31 qui est agencée pour coopérer
avec la surface d'appui 21. Le bras supplémentaire 29 constitue un bras commutateur
qui fait partie du système de freinage susmentionné. La tirette 23 et le bras commutateur
29 sont agencés pour être commandés par la tige 17 de manière à se trouver dans une
première position (Figure 1) lorsque la tige est en position neutre, à se trouver
dans une deuxième position (Figure 2A) lorsque la tige est en première position tirée
et à se trouver dans une troisième position (Figure 3) lorsque la tige est en deuxième
position tirée. A cet effet, le premier bras 25 de la tirette 23 du présent exemple
porte un plot (non représenté) qui est engagé dans une gorge (non représentée) de
la tige 17.
[0010] En se référant toujours aux mêmes figures, on peut voir que la tirette 23 et le bras
commutateur 29 pivote progressivement dans le sens horaire, lorsque la tige de mise
à l'heure 17 est amenée d'abord de sa position neutre (Figure 1) à la première position
tirée (Figure 2A), et amenée ensuite de la première position tirée à la deuxième (Figure
3). La goupille 31 étant fixée à l'extrémité du bras commutateur 29, elle accompagne
le pivotement de la tirette en se déplaçant le long d'un court arc de cercle (représenté
par un trait interrompu et référencé 35 dans la Figure 1) qui est centré sur l'axe
41. Dans le mode de réalisation illustré, le court arc de cercle 35 peut sensiblement
être assimilé à un segment de droite qui s'étend parallèlement à la lame du deuxième
ressort 19. On notera de plus, qu'en suivant la trajectoire 35, la goupille 31 intercepte
la partie repliée du ressort. Si on se reporte à nouveau à la Figure 1, on peut voir
que lorsque la tirette 23 est en première position, la goupille 31 se trouve à l'écart
du deuxième ressort 19 et de sa surface d'appui 21, de sorte que le bras commutateur
29 n'interagit pas avec la surface d'appui 21. En se reportant ensuite à la figure
2A, on peut voir que lorsque la tirette est en deuxième position, la goupille 31 se
trouve en appui contre la surface d'appui 21, de sorte que la goupille fait fléchir
le ressort 19 en le repoussant. En se reportant enfin à la figure 3, on peut voir
que lorsque la tirette 23 est en troisième position, la goupille 31 se trouve au-delà
de la partie repliée du ressort 19 de sorte que le bras commutateur 29 n'interagit
plus avec la surface d'appui 21 et n'exerce pratiquement plus aucune contrainte sur
le deuxième ressort 19. Enfin, en revenant à la figure 2A, on peut voir en outre que
la force exercée par la goupille 31 sur le ressort 19 est orientée de manière à rappeler
le sautoir 11 dans le sens antihoraire. On comprendra donc que, lorsque la tirette
23 est en deuxième position, la force de rappel exercée par le deuxième ressort 19
sur le sautoir 11 s'ajoute à la force de rappel exercée par la première lame-ressort
15.
[0011] La figure 2B montre tous les éléments déjà décrits en relation avec les figures 1,
2A et 3, et elle montre encore un mobile denté constitué par un disque des quantièmes
37 muni d'une denture intérieure. On notera de plus que la Figure 2B illustre la tige
de mise à l'heure 17 en première position tirée, la configuration illustrée dans la
figure 2B étant donc identique à celle de la figure 2A. Le disque des quantièmes 37
est agencé pour être commandé à partir du mouvement (non représenté) de la pièce d'horlogerie
de manière à être incrémenté une fois par jour. De manière connue en soi, le disque
des quantièmes 37 peut par exemple être entraîné à partir de la roue des heures (non
représentée) par l'intermédiaire d'une roue 24 heures (non représentée) munie d'un
doigt entraîneur agencé pour actionner à chaque tour une des dents 39 de la denture
intérieure du disque des quantièmes 37.
[0012] Comme déjà mentionné, la pièce d'horlogerie du présent exemple comporte un dispositif
d'indexation constitué par le sautoir 11 et par une première lame-ressort 15 agencée
pour rappeler la tête du sautoir 11 contre la denture intérieure du disque des quantièmes
37. Comme le montre les figures, la tête du sautoir 11 présente deux pans inclinés
en sens contraires. Lorsqu'un pan appuie contre la pointe d'une dent 39 du disque
des quantièmes, la force exercée sur la dent par le sautoir engendre un couple qui
tend à ramener le disque des quantièmes vers une position stable dans laquelle les
deux pans appuient simultanément contre deux dents 39 consécutives (comme illustré
dans la figure 2B). On comprendra que la fonction du sautoir est d'assurer que le
disque des quantièmes avance exactement de la valeur d'une dent chaque fois qu'il
est actionné par le doigt entraîneur (non représenté).
[0013] Dans l'exemple illustré la tige de mise à l'heure 17 permet notamment de corriger
l'heure indiquée par les aiguilles (non représentées) lorsqu'elle se trouve en première
position tirée. Lorsque, durant la correction, l'heure indiquée par les aiguilles
passe par minuit, le doigt entraîneur (non représenté) porté par la roue 24 heures
vient repousser une des dents 39 du disque des quantièmes 37 de manière à entraîner
ce dernier. Comme déjà mentionné, un inconvénient d'un tel système de correction est
que l'utilisateur de la pièce d'horlogerie risque de provoquer des sauts multiples
du disque des quantièmes 37 s'il manipule trop énergétiquement la tige de mise à l'heure
17. En effet, lors d'une mise à l'heure, le doigt entraîneur, qui est relié aux aiguilles,
se déplace beaucoup plus vite que durant la marche normale de la pièce d'horlogerie.
Dans ces conditions, lorsque le doigt vient percuter une dent 39 du disque des quantièmes
37, il communique une impulsion considérable à ce dernier. L'élan du disque des quantièmes
à ce moment précis peut même être tel que, sans la présence du système de freinage,
il effectuerait plusieurs sauts consécutifs avant d'être immobilisé par le sautoir
11.
[0014] Conformément au présent mode de réalisation, la correction de l'heure s'effectue
avec la tige de mise à l'heure 17 dans sa première position tirée comme illustré dans
les Figures 2A et 2B. Comme déjà mentionné, dans la configuration illustrée par ces
deux figures, la goupille 31 exerce sur le ressort 19 une force qui est orientée de
manière à rappeler le sautoir 11 dans le sens antihoraire. Cette force s'ajoute donc
à la force de rappel exercée par la première lame-ressort 15. On comprendra donc que
la force avec laquelle la tête du sautoir 11 appuie contre la denture intérieure du
disque des quantièmes 37 est plus grande lorsque la tige de mise à l'heure 17 se trouve
en première position tirée que lorsqu'elle se trouve dans l'une ou l'autre de ses
deux autres positions axiales. Comme déjà mentionné, la force exercée par la tête
du sautoir 11 sur les dents 39 du disque des quantièmes 37 est à l'origine d'un couple
résistant qui s'oppose à la rotation du disque. De plus, ce couple résistant augmente
lorsque la tige de mise à l'heure 17 est amenée en première position tirée, en raison
de la force exercée par le bras commutateur 29 sur le deuxième ressort 19.
[0015] Conformément à ce qui vient d'être expliqué, le deuxième ressort à lame 19, sa surface
d'appui 21, le bras commutateur 29 et la goupille 31 forment ensemble un système de
freinage, et on comprendra que ce dernier se trouve dans un état actif lorsque la
tige de mise à l'heure 17 est en première position tirée, et qu'il se trouve en revanche
dans un état inactif lorsque la tige de mise à l'heure 17 est en position neutre,
ainsi que lorsqu'elle est en deuxième position tirée. Dans l'état actif, le bras commutateur
29 déforme le ressort 19 en exerçant une force sur la surface d'appui 21, alors que
dans l'état inactif, le bras commutateur 29 n'interagit pas avec la surface d'appui
21.
[0016] La figure 4 est une vue partielle qui montre le mobile denté, le dispositif d'indexation,
la tige de mise à l'heure et le système de freinage d'une pièce d'horlogerie conforme
à un deuxième mode de réalisation exemplaire. Ce deuxième mode de réalisation possède
de nombreuses caractéristiques en commun avec le premier. C'est la raison pour laquelle,
la description qui va suivre se bornera à décrire les caractéristiques du deuxième
mode qui n'ont pas déjà été décrites en relation avec le premier. On notera de plus
que les éléments illustrés dans la figure 4, qui sont identiques ou équivalents à
des éléments illustrés dans les figures 1, 2A, 2B et 3, sont désignés par les mêmes
numéros de référence additionnés de cent.
[0017] La principale caractéristique distinctive du deuxième mode de réalisation exemplaire
par rapport au premier, est que le dispositif d'indexation est constitué par un ressort-sautoir
(référencé 111). On peut voir que dans l'exemple illustré, le ressort-sautoir 111
est formé d'une lame-ressort 119 qui est solidaire du bâti de la pièce d'horlogerie
par une de ses extrémités et dont l'autre extrémité, qui est libre, constitue la tête
133 du sautoir. De façon connue en soi, la tête 133 du sautoir peut être coudée comme
illustré, de façon à comporter deux pans qui sont inclinés en sens opposés et qui
sont agencés pour coopérer avec les dents 139 du disque des quantièmes 137. En se
référant encore à la figure 4, on peut comprendre que, d'une part, la lame-ressort
119 sollicite élastiquement la tête 133 du ressort-sautoir 111 contre les dents 139,
et que d'autre part, la présence des dents empêche la lame-ressort 119 de se détendre
complètement; la lame-ressort étant donc maintenue sous contrainte. Le ressort-sautoir
111 est agencé de manière à permettre d'indexer sélectivement le disque des quantièmes
137 dans une pluralité de positions angulaires. Lorsque les deux pans de la tête 133
du ressort-sautoir appuient simultanément contre deux dents 139 consécutives, comme
illustré dans la figure 4, le disque des quantièmes 137 se trouve dans une de ses
positions stables.
[0018] Le ressort-sautoir 111 du présent exemple est constitué par une lame-ressort 119,
et on comprendra donc que cette dernière remplit tout à la fois la fonction de sautoir
et celle de moyens élastiques agencés pour solliciter la tête 133 du sautoir en direction
de la denture du disque des quantièmes 137. On peut noter en outre que, dans le présent
exemple, la lame-ressort 119 ne fait pas seulement partie du dispositif d'indexation,
mais qu'elle constitue également le ressort du système de freinage de la pièce d'horlogerie.
A cet égard, on peut voir que la lame-ressort 119 présente une partie repliée plusieurs
fois et formant saillie. Cette portion en saillie est délimitée de part et d'autre
par deux épaulements, et on comprendra qu'elle constitue une surface d'appui (référencée
121).
[0019] A l'instar de ce qui était déjà le cas dans l'exemple précédent, la tige de mise
à l'heure 117 est mobile en translation entre une position neutre, une première position
tirée et une deuxième position tirée, et on notera que la figure 4 montre la première
position tirée. La pièce d'horlogerie du présent exemple comporte encore un levier
de commande 123 qui, comme dans l'exemple précédent, est constitué par une tirette
pouvant occuper trois positions prédéfinies ; ces dernières étant respectivement associées
aux trois positions axiales de la tige de mise à l'heure 117. Enfin, la pièce d'horlogerie
comporte un bras commutateur 129 qui est solidaire de la tirette 123 par une de ses
extrémités et dont l'autre extrémité porte une goupille 131 qui est agencée pour coopérer
avec la surface d'appui 121. En se référant toujours à la figure 4, on peut voir que
la goupille 131 est en appui contre la surface d'appui 121. En effet, conformément
au deuxième mode de réalisation exemplaire, le système de freinage se trouve dans
l'état actif lorsque la tige de mise à l'heure est en première position tirée.
[0020] Lorsque la pièce d'horlogerie se trouve dans la configuration illustrée dans la figure
4, et qu'un utilisateur repousse la tige de mise à l'heure 117 en position neutre,
la tirette 123 pivote dans le sens antihoraire, de sorte que la goupille 131 portée
par le bras commutateur 129 se déplace le long d'une courte trajectoire en arc de
cercle. A l'inverse, lorsque, partant de la configuration illustrée, un utilisateur
amène la tige de mise à l'heure 117 en deuxième position tirée, la goupille 131 se
déplace dans l'autre sens, parcourant également une courte trajectoire en arc de cercle.
Les courtes trajectoires en arc de cercle associées à ces deux manipulations de la
tige sont représentées par des traits interrompus et référencées respectivement 135a
et 135b. On comprendra que les portions d'arc de cercle 135a et 135b sont centrées
sur l'axe 141 autour duquel pivote la tirette 123. On peut voir de plus, que dans
l'exemple illustré, les courtes portions d'arc de cercle 135a, 135b peuvent être assimilées
à deux segments de droites qui s'étendent sensiblement parallèlement à la surface
d'appui 121, ainsi qu'à la lame-ressort 119. On comprendra que, lorsque la goupille
se déplace sur une des trajectoires 135a, 135b en arc de cercle, elle peut glisser
(ou éventuellement rouler) contre la surface d'appui 121, jusqu'à ce qu'elle franchisse
un des deux épaulements qui en constituent les limites. Une fois cet épaulement passé,
la goupille 131 se trouve à une certaine distance tant de la surface d'appui 121 que
du reste de la lame-ressort 119. Le bras commutateur 129 n'interagit donc plus avec
la surface d'appui. Conformément au deuxième mode de réalisation exemplaire, le système
de freinage se trouve ainsi dans l'état inactif lorsque la tige de mise à l'heure
est en position neutre, comme lorsqu'elle se trouve en deuxième position tirée.
[0021] On a vu que lorsque la tige de mise à l'heure est en première position tirée, comme
illustré dans la figure 4, le système de freinage est dans l'état actif, avec la goupille
131 en appui contre surface 121. Dans cette configuration, la goupille 131 exerce
sur la surface d'appui 121 une pression tendant à repousser la lame-ressort 119 en
direction de la denture du disque des quantièmes 137. Comme déjà mentionné, la lame-ressort
119 est solidaire du bâti par une de ses extrémités, et son autre extrémité se trouve
en appui contre la denture du disque des quantièmes. Elle est donc retenue par ses
deux extrémités. Dans ces conditions, la pression exercée par la goupille 131 a bien
pour effet de déplacer la surface d'appui 121 en direction du disque des quantièmes
137, mais les extrémités de la lame-ressort 119 sont en revanche dans l'incapacité
de suivre le mouvement. La pression exercée par la goupille 131 sur la surface d'appui
121 a donc pour effet de déformer d'avantage la lame-ressort, et ce surcroît de déformation
a lui-même pour effet d'augmenter la force exercée par la tête 133 du ressort-sautoir
111 sur la denture du disque des quantièmes.
[0022] On comprendra en outre que diverses modifications et/ou améliorations évidentes pour
un homme du métier peuvent être apportées aux modes de réalisation qui font l'objet
de la présente description sans sortir du cadre de la présente invention définie par
les revendications annexées. En particulier, l'invention ne se limite évidemment pas
à des modes de réalisation dans lesquels, le système de freinage se trouve dans l'état
actif lorsque la tige de mise à l'heure est en première position tirée, et se trouve
dans l'état inactif lorsque la tige de mise à l'heure est en position neutre et lorsqu'elle
est en deuxième position tirée. Selon d'autres modes de réalisation, le système de
freinage pourrait par exemple se trouver dans l'état inactif uniquement lorsque la
tige de mise à l'heure est en position neutre, et se trouver dans l'état actif aussi
bien lorsque la tige de mise à l'heure est en deuxième position tirée, que lorsqu'elle
est en première position tirée. Selon encore d'autres modes de réalisation, le système
de freinage pourrait se trouver dans l'état actif uniquement lorsque la tige de mise
à l'heure est en deuxième position tirée. Enfin, le nombre de positions axiales entre
lesquelles la tige de mise à l'heure est mobile pourrait naturellement être différent
de trois.
1. Pièce d'horlogerie comportant un mobile denté (37 ; 137), un dispositif d'indexation
comprenant un sautoir (11 ; 111) et des moyens élastiques (15 ; 119) agencés pour
rappeler la tête (133) du sautoir contre la denture (39 ; 139) du mobile denté de
façon à indexer ce dernier, et une tige de mise à l'heure (17 ; 117) qui est mobile
en translation entre une position neutre et au moins une première position tirée permettant
d'actionner le mobile denté (37 ; 137) en rotation en faisant tourner la tige de mise
à l'heure, caractérisé en ce qu'elle comporte un système de freinage (19, 21, 29 ; 119, 121, 129) comprenant un ressort
(19 ; 119) solidaire du sautoir (11 ; 111), et une surface d'appui (21 ; 121) fixée
au ressort, et comprenant également un bras commutateur (29 ; 129) agencé pour être
commandé par la tige de mise à l'heure (17 ; 117), le système de freinage étant agencé
pour se trouver dans un état inactif, dans lequel le bras commutateur (29 ; 129) n'interagit
pas avec la surface d'appui (21 ; 121), lorsque la tige de mise à l'heure (17 ; 117)
est en position neutre, et pour se trouver dans un état actif, dans lequel le bras
commutateur (29 ; 129) déforme le ressort (19 ; 119) en exerçant une force sur la
surface d'appui (21 ; 121), lorsque la tige de mise à l'heure est dans ladite première
position tirée.
2. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée en ce que la tige de mise à l'heure (17 ; 117) est mobile en translation entre une position
neutre, une première position tirée et une deuxième position tirée, et en ce que le système de freinage (19, 21, 29 ; 119, 121, 129) est agencé pour se trouver dans
l'état actif, dans lequel le bras commutateur (29 ; 129) déforme le ressort (19 ;
119) en exerçant une force sur la surface d'appui (21 ; 121), lorsque la tige de mise
à l'heure est en première position tirée, et à se trouver dans l'état inactif, dans
lequel le bras commutateur n'interagit pas avec la surface d'appui, lorsque la tige
de mise à l'heure est en position neutre et lorsqu'elle est en deuxième position tirée.
3. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comporte un levier de commande (23 ; 123) agencé pour être commandé par la tige
de mise à l'heure (17 ; 117) de manière à se trouver dans une première position lorsque
la tige de mise à l'heure est en position neutre et à se trouver dans une deuxième
position lorsque la tige de mise à l'heure est en première position tirée, et en ce que le bras commutateur (29 ; 129) du système de freinage (19, 21, 29 ; 119, 121, 129)
est solidaire du levier de commande (23 ; 123).
4. Pièce d'horlogerie selon les revendications 2 et 3, caractérisée en ce que le levier de commande (23 ; 123) est agencé de manière à se trouver dans une troisième
position lorsque la tige de mise à l'heure (17 ; 117) est en deuxième position tirée.
5. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le sautoir (11) du dispositif d'indexation (11, 15) est pivoté autour d'un axe (13),
et que les moyens élastiques (15) sont agencés pour rappeler le sautoir angulairement.
6. Pièce d'horlogerie selon la revendication 5, caractérisée en ce que le ressort (19) du système de freinage (19, 21, 29) est solidaire du sautoir (11)
par une extrémité, le ressort (19) et le sautoir (11) constituant les deux bras d'un
levier d'indexation.
7. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que le sautoir (111) du dispositif d'indexation est un ressort-sautoir constitué par
une lame-ressort (119) dont une extrémité porte la tête (133) du sautoir et dont l'autre
extrémité est fixée au bâti de la pièce d'horlogerie, les moyens élastiques du dispositif
d'indexation étant constitués par la lame-ressort (119) du ressort-sautoir.
8. Pièce d'horlogerie selon la revendication 7, caractérisée en ce que le ressort du système de freinage (119, 121, 129) est constitué par la lame-ressort
(119) du ressort-sautoir (111), la surface d'appui (121) étant solidaire de la lame-ressort
(119).
9. Pièce d'horlogerie selon la revendication 8, caractérisée en ce que le bras commutateur (129) porte un éperon (131) agencée pour se déplacer sur une
trajectoire (135) sensiblement parallèle à la surface d'appui (121) lorsque la tige
de mise à l'heure (117) passe d'une position axiale à une autre, et en ce que la lame-ressort (119) présente une excroissance dont le sommet constitue la surface
d'appui (121).