Domaine technique
[0001] L'invention concerne un mécanisme de sonnerie d'une montre. Ledit mécanisme est susceptible
de générer un ou plusieurs sons pour signaler une alarme ou des répétitions minutes.
Arrière-plan technologique
[0002] Dans les montres mécaniques pourvues d'un système de répétitions minutes, ledit système
comprend traditionnellement un ou plusieurs timbres constitués chacun par un fil métallique
généralement de forme circulaire et placé dans un plan parallèle au cadran de la montre.
Le fil métallique de chaque timbre est généralement disposé autour du mouvement de
la montre, dans la cage de la montre et au-dessus d'une platine sur laquelle les différentes
parties du mouvement sont montées. Une extrémité ou plusieurs extrémités de chaque
timbre sont fixées, par exemple par brasure, à un porte-timbre solidaire de la platine,
par exemple, qui peut être unique pour tous les timbres. L'autre extrémité de chaque
timbre peut être généralement libre.
[0003] Le mécanisme de sonnerie comprend au moins un marteau actionné à la demande de l'utilisateur,
pour indiquer l'heure par une série de bruits d'impact du marteau sur le timbre. Chaque
marteau est muni d'un ressort de rappel permettant de le faire retomber sur les timbres.
La réserve d'énergie pour une série de frappes provient d'un ressort-barillet, qui
est rechargé régulièrement par l'utilisateur. Ce type de mécanisme est assez complexe
et volumineux et l'énergie des impacts est limitée et souvent décroissante avec la
décharge mécanique du ressort, l'intervalle entre les impacts est également dépendant
de la décharge du ressort. L'autonomie du ressort-barillet est finalement limitée,
et ce dernier doit souvent être réarmé une fois l'alarme ou l'indication sonore terminée.
[0004] On connaît également les montres électroniques du type quartz ou autres, pourvues
d'un système de sonnerie et/ou de répétitions minutes, dans lesquels un actionneur
piézo-électrique fait office de haut-parleur. La sonnerie a lieu à l'aide d'un circuit
intégré lié à l'actionneur. Le haut-parleur produit une série de sons pour une alarme,
ou pour indiquer l'heure à la demande de l'utilisateur. Il est clair que ce système
est moins complexe et que l'autonomie de ce type de sonnerie, ainsi que les volumes
sont plus importants que dans le cas d'une montre mécanique. Néanmoins, le son produit
par ce mécanisme est synthétique et peu attractif comparé au son naturel d'un timbre
mécanique. De plus, dans le volume spatial limité d'une montre, il est difficile d'implémenter
un haut-parleur qui est capable de reproduire un son qui se rapproche du son du timbre
mécanique.
Résumé de l'invention
[0005] L'invention a donc pour but de pallier aux inconvénients de l'état de la technique
en fournissant un mécanisme de sonnerie d'une montre, qui utilise un nouveau principe
pour la génération d'un ou plusieurs sons d'au moins un timbre.
[0006] A cet effet, l'invention concerne une montre pourvue d'un mécanisme de sonnerie ainsi
qu'une méthode pour produire des sons par le mécanisme, comprenant les caractéristiques
définies dans les revendications.
[0007] Une montre selon l'invention comprend un mécanisme de sonnerie, comprenant au moins
un timbre fixé et au moins un marteau, ainsi qu'un accumulateur d'énergie électrique,
tel qu'une batterie. Le mécanisme comprend encore un circuit intégré alimenté par
l'accumulateur d'énergie électrique et configuré pour produire des impulsions de courant,
et un actionneur électrodynamique, qui est lié au circuit intégré et qui est apte
à recevoir lesdites impulsions, l'actionneur étant solidaire du marteau ou relié au
marteau de manière à générer en réponse auxdites impulsions un mouvement du marteau
à partir d'une position de repos de celui-ci, ledit mouvement étant apte à produire
un impact du marteau sur le timbre. Le mécanisme comprend également un moyen de rappel,
tel qu'un ressort lié au marteau de manière à faire revenir le marteau vers sa position
de repos après l'impact.
[0008] Une montre selon l'invention peut comprendre un mouvement horloger de base mécanique
ou électronique. Dans les deux cas, la montre devient une montre hybride qui surmonte
les inconvénients décrits ci-dessus. Dans le premier cas, la montre comprend une majorité
de composants mécaniques complétés par un mécanisme de sonnerie électromécanique,
qui est plus compact et apte à augmenter l'autonomie, ainsi que l'énergie et l'uniformité
des impacts par rapport à l'état de la technique. Dans le deuxième cas, la montre
comprend une majorité de composants électroniques et/ou électromécaniques, ainsi qu'un
timbre qui génère un son naturel au lieu des sons synthétiques produits par les montres
électroniques de l'état de la technique.
[0009] Selon des formes d'exécution particulières, le marteau subit une ou plusieurs pré-oscillations
avant d'arriver à l'impact. Selon une forme particulière, le marteau et le timbre
sont pourvus respectivement d'aimants en attraction.
Brève description des figures
[0010] L'invention sera décrite ci-après de manière plus détaillée à l'aide des dessins
annexés, donnés à titre d'exemples nullement limitatifs, dans lesquels :
- la figure 1 représente un mécanisme de répétitions minutes intégré dans une montre
à mouvement mécanique selon l'invention,
- la figure 2 représente un mécanisme de répétitions minutes intégré dans une montre
à mouvement électronique selon l'invention,
- la figure 3 représente un schéma de principe d'un marteau pourvu de son actionneur
électrodynamique tel qu'il est applicable dans une montre selon l'invention,
- la figure 4a représente un schéma des impulsions et des mouvements du marteau en appliquant
une seule impulsion de courant. Les figures 4b et 4c représentent des schémas, des
impulsions et des mouvements du marteau dans le cas d'une ou deux pré-oscillations
du marteau, et
- la figure 5 représente un prototype d'un mécanisme de sonnerie applicable dans une
montre selon la présente invention.
Description détaillée de l'invention
[0011] A la figure 1, on voit les composants principaux d'un mécanisme de répétitions minutes
intégré dans une montre à mouvement mécanique selon l'invention. Les aiguilles 1 et
2 des heures et des minutes sont liées à un mouvement mécanique traditionnel 3 représenté
sans détails. Le système de répétitions minutes comprend un timbre 4 fixé à la platine
(non-représentée) de la montre par un porte-timbre 5. Le timbre 4 peut être réalisé
selon un mode d'exécution connu de l'état de la technique. Le mécanisme de répétitions
minutes comprend en outre un accumulateur d'énergie électrique 6, tel qu'une batterie,
et un circuit intégré 7 alimenté par l'accumulateur d'énergie électrique 6, ainsi
que des détecteurs 8 et 9 de la position des axes des aiguilles 1 et 2. Ces détecteurs
sont également connus en soi. Ils peuvent être configurés pour détecter par exemple,
mais non limité à la position d'une série de dents pourvus sur les axes respectifs.
[0012] Un marteau 15 est monté de manière rotative autour d'un axe de rotation 16, de sorte
que le marteau puisse impacter le timbre 4. La rotation du marteau 15 est actionnable
par un actionneur électrodynamique 17, qui est connecté au circuit intégré 7. Le marteau
15 est muni d'un ressort (non-représenté) qui ramène le marteau vers sa position de
repos après l'impact. L'actionneur 17 reçoit des impulsions de courant générées par
le circuit intégré 7, sur base de la position détectée par les détecteurs 8 et 9,
de manière à annoncer l'heure sur demande de l'utilisateur, par une série de sons
spécifiques. De préférence, un deuxième timbre 4' et un deuxième marteau pourvu de
son actionneur électromécanique (non-représentés) sont présents pour générer des sons
distincts. Les dimensions de l'actionneur 17 et du marteau 15 ne sont représentées
que de manière indicative, mais il est clair que l'ensemble de ces composants n'occupera
qu'une fraction de l'espace occupé par un mécanisme de sonnerie purement mécanique,
qui généralement occupe la surface complète du cadran.
[0013] La figure 2 représente une montre électronique du type quartz selon l'invention,
comprenant également deux timbres mécaniques 4 et 4' et des marteaux 15 et actionneurs
électrodynamiques 17 correspondants (un seul marteau et un seul actionneur est montré),
du même type et dimensions que dans le cas de la figure 1. Les aiguilles 1 et 2 sont
mises en rotation par un moteur 20 alimenté par un accumulateur d'énergie électrique
6, tel qu'une batterie, à l'aide d'un circuit intégré 7 lié à un quartz 21, lesdits
composants faisant partie du mouvement électronique de la montre, tel qu'il est connu
de l'état de la technique. L'actionneur électrodynamique 17 reçoit des impulsions
du circuit intégré 7 du mouvement électronique. La présence de détecteurs 8 et 9 de
la position des axes des aiguilles 1 et 2 est optionnelle dans cette forme d'exécution.
Au lieu d'avoir les détecteurs 8 et 9, il est possible également de configurer le
circuit intégré 7 de sorte qu'il puisse déterminer le temps à annoncer par les marteaux.
[0014] De manière avantageuse, une montre selon l'invention combine un ou plusieurs timbres
mécaniques avec un marteau actionné par un actionneur électrodynamique. Par rapport
aux montres purement mécaniques, cette solution permet d'avoir une autonomie bien
plus importante, une intensité sonore plus élevée, une répétabilité des impulsions
améliorée, un intervalle constant entre les impulsions, ainsi qu'une occupation spatiale
du système de sonnerie qui est bien inférieure aux systèmes de sonnerie mécaniques.
Dans une montre électronique, l'invention permet d'implémenter un son naturel des
alarmes et/ou des répétitions minutes.
[0015] Le volume sonore des bruits d'impact dépend de la performance de l'actionneur électrodynamique
utilisé. Des essais utilisant un vibreur électrodynamique existant ont été faits.
Comme on peut le voir plus loin, le constat est que l'énergie d'un seul impact est
comparable, mais encore inférieure à l'énergie de l'impact d'un actionneur mécanique.
Or, des formes d'exécution particulières de l'invention sont liées à la manière dont
les impulsions de courant envoyées à l'actionneur 17 sont configurées par rapport
à la position de repos du marteau 15, et par rapport à un nombre de paramètres du
mécanisme de sonnerie. Un schéma de principe du mécanisme est représenté à la figure
3. Le marteau 15 est solidaire d'un aimant 25 lié à la platine 26 de la montre par
un moyen de rappel 27, qui peut être un ressort. Une bobine 28 entoure l'aimant 25
et reçoît les impulsions de courant l(t) générées par un signal de tension U(t), qui
actionnent des mouvements axiaux du marteau 15, selon la direction x. L'ensemble de
l'aimant 25, de la bobine 28 et du ressort 27 constitue l'actionneur électrodynamique
17. La distance entre le timbre 4 et le marteau 15 en position de repos est la distance
xo indiquée sur le dessin. En cette position, le ressort 27 n'est pas précontraint.
Selon la direction du courant I, le mouvement du marteau 15 a lieu en direction +x
ou -x. Quand le courant est interrompu, le ressort 27 ramène le marteau vers la position
de repos après un nombre d'oscillations déterminé par les caractéristiques du système
masse-ressort. Le système représenté à la figure 3 est équivalent au système représenté
aux figures 1 et 2, dans la mesure où dans ce dernier, le ressort pourrait être un
ressort de torsion ou un ressort à lame et l'actionneur est configuré pour actionner
une rotation du marteau autour de l'axe 16.
[0016] Il est à noter que le moyen de rappel 27 peut aussi être une came mécanique, ou encore
une force électromagnétique, ou un autre moyen.
[0017] La figure 4a représente l'évolution en fonction du déplacement du marteau 15 pour
le cas d'une seule impulsion 31 de courant qui actionne un mouvement du marteau vers
le timbre 4 jusqu'à l'impact au moment ti. Les hypothèses suivantes permettent d'étudier
le mouvement du marteau et de calculer l'énergie de l'impact :
- La tension induite par le mouvement est négligeable par rapport à la tension appliquée,
- Tension, courant et force électromécanique Fem sont considérés constants sur la durée de l'impulsion (on parle aussi de valeurs
crête). L'impulsion 31 est effectivement représentée à la figure comme une impulsion
de force Fem.
- Les frottements sont négligés,
- L'horaire x(t) est sinusoïdal avec une période correspondant à la fréquence propre
f0 d'oscillation du système masse-ressort, f0 étant donné par la formule

avec k la constante ressort (N/m) et m la masse du marteau + aimant (kg).
[0018] L'ampleur de la force électromécanique F
em appliquée par l'impulsion est telle que la force actionne une oscillation 30 d'amplitude
2x
0. Cette oscillation est illustrée par la courbe 30 jusqu'au moment de l'impact ti.
Si le timbre n'était pas présent, l'oscillation suivrait la courbe pointillée. Le
temps entre t=0 et le maximum de la courbe pointillée correspond à

avec
τ = 1/fo. On voit que dans la forme représentée, la durée de l'impulsion 31 est telle
que l'impact a lieu environ au moment où la vitesse du marteau est maximale. Ceci
implique que la durée de l'impulsion vaut environ

[0019] La loi de la conservation d'énergie permet de relier le travail de la force F
em, sur le chemin x
0 à l'énergie cinétique E
cin reçue par l'actionneur. Le bilan électrique est également évalué. On peut montrer
que l'énergie cinétique de l'impact et l'énergie électrique consommée valent respectivement


avec R la résistance électrique (Ohm), et k
u le facteur de couplage bobine-aimant (N/A).
[0020] Comme illustré à la figure 5, le prototype d'essai testé utilisait pour l'ensemble
actionneur - marteau - ressort, un vibreur 50 frappant un timbre mécanique monté sur
une base en laiton 51. La direction x est indiquée sur le dessin. Les dimensions sont
indiquées en mm par exemple le diamètre du timbre peut être de 35.6 mm, la base 51
peut être de 44 mm sur 44 mm, et le vibreur peut être de longueur 24.15 mm et de largeur
9.56 mm. Les valeurs des paramètres qui apparaissent dans les formules (1) et (2)
ont été établies comme suit :

[0021] Avec ces paramètres, l'énergie cinétique de l'impact réalisé par le prototype selon
la forme d'exécution de la figure 4a a été calculée comme 15,3 µJ. Ceci est du même
ordre de grandeur que l'impact réalisé par un système de sonnerie mécanique, estimé
à 50 µJ, mais clairement inférieur au dernier. Pour augmenter cette énergie, on peut
appliquer des impulsions de courant plus puissantes et/ou optimiser l'actionneur en
modifiant ses paramètres tels que la masse, la constante ressort et le facteur de
couplage. Mais comme on peut le voir ci-dessous, le simple fait d'ajouter des impulsions
de pré-oscillation augmente beaucoup cette énergie, même en cas d'actionneur non-optimisé.
[0022] Selon une autre forme d'exécution, l'énergie de l'impact générée par une force électromécanique
égale à ou moins que la force F
em appliquée pour le cas précédent qui utilise une seul impulsion, est augmentée en
actionnant le marteau d'une manière différente, illustrée par exemple à la figure
4b. Selon cette forme, on applique d'abord une première impulsion inverse 35 de même
ampleur F
em que l'impulsion unique de la forme précédente. L'impulsion inverse 35 actionne donc
une préoscillation négative 30, ayant une amplitude de 2x
0 dans la direction -x. Au moment où le marteau arrive au point extrême à la position
-2x
0 (auquel la distance entre le marteau et le timbre égale 3 fois x
0), la première impulsion est suivie par une deuxième impulsion positive 36 de même
ampleur F
em, qui génère une oscillation 38 qui va lancer le marteau 15 en direction du timbre
4 jusqu'à l'impact au moment ti, qui arrive à

[0023] En raisonnant de façon similaire qu'auparavant, on obtient cette fois pour les énergies
:


[0024] La figure 4c représente les impulsions et déplacements lors d'une double pré-oscillation.
Une première impulsion positive 40 d'ampleur F
em/2 est appliquée de sorte que le marteau s'approche du timbre sans le toucher par
une première pré-oscillation 43, suivi à

par une deuxième impulsion négative 41 d'ampleur F
em, de sorte qu'une deuxième pré-oscillation 44 ramène le marteau à une distance de
-3x
0 de la position de repos. Au point extrême à -3x
0 (auquel la distance entre le marteau et le timbre égale 4 fois x
0), à t =
τ, une troisième impulsion positive 42 d'ampleur F
em génère l'oscillation finale 45 qui lance le marteau vers le timbre jusqu'au moment
d'impact ti arrivant à

[0025] Les énergies sont données dans ce cas par les expressions suivantes :


[0027] La colonne de droite exprime le facteur multiplicatif à appliquer à la consommation
électrique du mode en question, pour arriver à la même énergie cinétique qu'avec 3
impulsions (Figure 4c).
Exemple :
[0028] E
cin (1 imp) requiert une force EM 8.5x plus grande pour arriver à E
cin (3 imp). Or, la consommation va être 8.5^2 = 72x plus grande. Mais comme le rapport
des consommations vaut 1.75 / 0.5 = 3.5, on obtient finalement 8.5^2 / 3.5 = 20.6x.
[0029] On voit clairement le gain énergétique important par l'application de 1 ou 2 pré-oscillations,
au lieu d'une seule impulsion directe. Par exemple, la consommation augmenterait d'un
facteur 20.6/2.5 = 8 x dans le cas où l'on cherche à obtenir la même énergie cinétique
avec une seule impulsion, qu'avec 2 impulsions.
[0030] Le tableau suivant est une application numérique des 6 formules ci-dessus, avec les
données du prototype de la figure 5.
Mode d'excitation |
Energie cinétique |
Energie électrique consommée |
Rendement Ecin/Eel |
1 impulsion |
15.3 µJ |
2.06 mJ |
0.7 % |
2 impulsions |
192 µJ |
6.17 mJ |
3.1 % |
3 impulsions |
347 µJ |
7.19 mJ |
4.8 % |
[0031] Il est clair que l'énergie de 50 µJ de la sonnerie mécanique est largement dépassée
avec 2 ou 3 impulsions.
[0032] Puisque dans la réalité, les simplifications mentionnées ci-dessus ne sont qu'approchées
(p.ex. les frottements et la tension induite ne sont pas nuls, la fréquence n'est
pas exactement f
0), on peut formuler les formes d'exécution qui incluent au moins une pré-oscillation
comme suit : le marteau est actionné de sorte qu'il subisse au moins deux oscillations
avant d'arriver à l'impact, dont au moins une est désignée 'pré-oscillation', la ou
les pré-oscillations étant suivies par une oscillation finale qui mène à l'impact.
Dans ce contexte, le terme 'oscillation' désigne le mouvement entre deux positions
extrêmes consécutives d'une vibration subie par le marteau. Les oscillations sont
générées par une série d'impulsions de signes opposés, de sorte qu'à partir de la
deuxième impulsion, chaque impulsion est appliquée environ au moment où le marteau
arrive à un point extrême de l'oscillation générée par l'impulsion précédente. De
façon générale, les ampleurs des impulsions qui génèrent les pré-oscillations sont
égales à ou inférieures à l'ampleur de l'impulsion qui génère l'oscillation finale.
[0033] Le nombre de pré-oscillations peut être supérieur à deux, pourvu que l'ampleur des
impulsions soit adaptée de manière à éviter des impacts lors des pré-oscillations.
[0034] Par extension à de multiples pré-oscillations, on voit bien que le signal alternatif
appliqué, de forme carrée ou autre, doit avoir une fréquence proche de la fréquence
propre d'oscillation du système masse-ressort, de sorte à amplifier efficacement les
oscillations. Ce phénomène de résonance est bien connu de l'homme de métier.
[0035] Selon encore une autre forme d'exécution, le marteau 15 et le timbre 4 sont pourvus
d'aimants en attraction, un aimant étant monté de manière fixe sur le timbre 4 et
l'autre aimant étant monté de manière fixe sur le marteau 15, de sorte que les aimants
entrent en contact physique au moment de l'impact du marteau sur le timbre. La force
d'attraction est telle que le marteau et le timbre restent en contact pendant la vibration
du timbre, jusqu'au moment où une impulsion inverse appliquée à l'actionneur électrodynamique
fait reculer le marteau, rompant le contact entre les aimants. Ce contact prolongé
entre le marteau et le timbre est apte à améliorer le transfert d'énergie cinétique
du marteau vers le timbre. Cette forme d'exécution peut être combinée avec les méthodes
décrites ci-dessus selon lesquelles la sonnerie est opérée sans ou avec pré-oscillations.
Dans le cas de plusieurs pré-oscillations, il faut ajuster leurs amplitudes pour éviter
que les aimants ne collent le marteau au timbre avant le moment d'impact souhaité.
1. Montre pourvue d'un mécanisme de sonnerie, le mécanisme comprenant au moins un timbre
fixé (4) à un porte-timbre (5), et au moins un marteau (15) destiné à activer le timbre
pour le mettre en vibration,
caractérisée en ce que le mécanisme de sonnerie comprend en outre :
- un accumulateur d'énergie électrique (6),
- un circuit intégré (7) alimenté par l'accumulateur d'énergie électrique (6) et configuré
pour produire des impulsions de courant,
- un actionneur électrodynamique (17) qui est lié au circuit intégré et qui est apte
à recevoir lesdites impulsions, l'actionneur étant solidaire du marteau ou relié au
marteau de manière à générer en réponse auxdites impulsions un mouvement du marteau
à partir d'une position de repos de celui-ci, ledit mouvement étant apte à actionner
un impact du marteau sur le timbre (4),
- un moyen de rappel (27) lié au marteau de manière à faire retourner le marteau vers
sa position de repos après l'impact.
2. Montre selon la revendication 1, caractérisée en ce que la montre est une montre à mouvement mécanique (3).
3. Montre selon la revendication 1, caractérisée en ce que la montre est une montre à mouvement électronique, et dans laquelle l'accumulateur
d'énergie électrique (6) et le circuit intégré (7) font partie du mouvement de la
montre.
4. Montre selon la revendication 1, caractérisée en ce que le circuit intégré (7) est configuré pour produire une seule impulsion (31) qui génère
une oscillation (30) du marteau (15) à partir de la position de repos, et dans laquelle
l'impact arrive environ à l'instant où la vitesse du marteau lors de ladite oscillation
est maximale.
5. Montre selon la revendication 1,
caractérisée en ce que le circuit intégré (7) est configuré pour produire une série d'impulsions de signes
opposés les uns des autres, de sorte que :
- le marteau (15) subit au moins deux oscillations avant d'arriver à l'impact, dont
au moins une est désignée 'pré-oscillation', la ou les pré-oscillations étant suivies
par une oscillation finale qui mène à l'impact,
- à partir de la deuxième impulsion, chaque impulsion est appliquée environ au moment
où le marteau arrive au point extrême de l'oscillation générée par l'impulsion précédente,
- l'ampleur des impulsions qui génèrent les pré-oscillations est égale à ou inférieure
à l'ampleur de l'impulsion qui génère l'oscillation finale.
6. Montre selon la revendication 5, caractérisée en ce que le marteau (15) subit une seule pré-oscillation (37), suivie par l'oscillation finale
(38).
7. Montre selon la revendication 5, caractérisée en ce que le marteau (15) subit deux pré-oscillations (43, 44), suivie par l'oscillation finale
(45).
8. Montre selon l'une quelconque des revendications 4 à 7, caractérisée en ce que la fréquence de la ou des impulsions est environ égale à la fréquence de résonance
du système masse-ressort qui correspond à l'ensemble du marteau (15) et du moyen de
rappel, tel qu'un ressort (27).
9. Montre selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant en outre
une paire d'aimants en attraction, un aimant étant monté de manière fixe sur le timbre
(4) et l'autre aimant étant monté de manière fixe sur le marteau (15), de sorte que
les aimants entrent en contact physique au moment de l'impact du marteau sur le timbre.
10. Méthode pour générer un son d'impact dans une montre selon la revendication 1, caractérisée en ce que le circuit intégré (7) produit une seule impulsion (31) qui génère une oscillation
(30) du marteau (15) à partir de la position de repos, et dans laquelle l'impact arrive
environ à l'instant où la vitesse du marteau lors de ladite oscillation est maximale.
11. Méthode pour générer un son d'impact dans une montre selon la revendication 1,
caractérisée en ce que le circuit intégré (7) produit une série d'impulsions de signes opposés les uns des
autres, de sorte que :
- le marteau (15) subit au moins deux oscillations avant d'arriver à l'impact, dont
au moins une est désignée 'pré-oscillation', la ou les pré-oscillations étant suivies
par une oscillation finale qui mène à l'impact,
- à partir de la deuxième impulsion, chaque impulsion est appliquée environ au moment
où le marteau arrive au point extrême de l'oscillation générée par l'impulsion précédente,
- l'ampleur des impulsions, qui génèrent les pré-oscillations, est égale à ou inférieure
à l'ampleur de l'impulsion qui génère l'oscillation finale.
12. Méthode selon la revendication 11, caractérisée en ce que le marteau (15) subit une seule pré-oscillation (37), suivie par l'oscillation finale
(38).
13. Méthode selon la revendication 12, caractérisée en ce qu'à la fin de la pré-oscillation (37), le marteau est éloigné du timbre par environ
le triple de la distance (x0) correspondant à la position de repos.
14. Méthode selon la revendication 12, caractérisée en ce que le marteau (15) subit deux pré-oscillations (43,44), suivie par l'oscillation finale
(45).
15. Méthode selon la revendication 14, caractérisée en ce que la première pré-oscillation (43) fait s'approcher le marteau du timbre sans le toucher,
et qu'à la fin de la deuxième pré-oscillation (44), le marteau est éloigné du timbre
par environ le quadruple de la distance (x0) correspondant à la position de repos.
16. Méthode selon l'une quelconque des revendications 10 à 15, caractérisée en ce que la fréquence de la ou des impulsions est environ égale à la fréquence de résonance
du système masse-ressort qui correspond à l'ensemble du marteau (15) et du moyen de
rappel, tel qu'un ressort (27).