Domaine de l'invention
[0001] L'invention concerne un réceptacle pour la réception d'un ensemble horloger et sa
manipulation sur une machine réglante.
[0002] L'invention concerne le domaine des mécanismes de réglage de pièces d'horlogerie.
Arrière-plan de l'invention
[0003] En horlogerie, certains réglages fins, notamment le réglage de fréquence d'un oscillateur,
ou le réglage de marche d'une montre, sont des opérations peu automatisées, confiées
à du personnel hautement qualifié, et qui nécessitent souvent plusieurs réglages élémentaires
successifs.
[0004] L'obtention d'une haute qualité chronométrique est, ainsi, une opération coûteuse.
Résumé de l'invention
[0005] L'invention se propose de réaliser l'automatisation de réglages fins sur des mouvements
d'horlogerie, ou sur des têtes de montre, dites couramment « watch head » ou « WH
», qui sont des ensembles terminés, et de réaliser cette automatisation au niveau
d'un poste de travail compact, qui puisse par exemple être installé sur un établi
d'horloger.
[0006] Les moyens mis en œuvre sont prévus pour assurer la propreté de ce poste de travail,
ce qui est important en raison de la manipulation de têtes de montre terminées ou
des mouvements terminés.
[0007] Cette installation doit garantir les performances attendues en matière de sensibilité,
précision, digitalisation, flexibilisation et reproductibilité des réglages. Sa numérisation
doit permettre de garantir des temps de cycle courts, et l'atteinte de hautes précisions,
avec un poste de travail ergonomique et simple d'utilisation.
[0008] Si de nombreuses applications de l'invention sont possibles dans le domaine de l'horlogerie,
l'invention est particulièrement bien adaptée au réglage fin d'un oscillateur, notamment
par action sur des vis réglantes, directement dans le mouvement ou la tête de montre.
[0009] Le but est un réglage fiable lors d'une opération unique.
[0010] A cet effet, l'invention concerne un réceptacle pour la réception d'un ensemble horloger
et sa manipulation sur une machine réglante, selon la revendication 1.
[0011] Ce réceptacle est conçu pour recevoir un mouvement ou une tête de montre, pour son
maintien pendant l'opération de réglage et/ou d'ajustement sur une machine réglante.
Description sommaire des dessins
[0012] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description détaillée qui va suivre, en référence aux dessins annexés, où :
- la figure 1 représente, de façon schématisée, et en perspective, sans son carter,
une machine réglante, qui comporte, sur un bâti, différents modules qui sont représentés
indépendamment les uns des autres dans les figures suivantes, et dont un module de
positionnement est fixé directement sur le bâti et comporte un chariot à mouvements
croisés portant une table qui porte elle-même un réceptacle d'un ensemble horloger,
et dont un module d'acquisition est mobile par rapport à un montant vertical non représenté,
sous la forme d'une colonne en porte-à-faux, et comporte des moyens de vison et des
moyens laser pour la détermination de position du réceptacle et de son contenu; le
bâti porte directement un module de réglage et/ou ajustement, qui comporte une pince
agencée pour manœuvrer un mobile ou un composant d'un ensemble disposé sur le réceptacle
; un module d'entraînement comporte un entraîneur agencé pour entraîner ce mobile
ou composant ; un module de maintien et/ou d'appui comporte un doigt d'appui agencé
pour appuyer sur ce mobile ou composant ;
- la figure 2 représente, de façon similaire à la figure 1, un module de réglage et/ou
ajustement, agencé pour effectuer un réglage et/ou un ajustement sur un mobile ou
un composant d'un ensemble porté par un réceptacle disposé sur la table du module
de positionnement, ce module de réglage et/ou ajustement comporte une pince ici monolithique,
dont l'ouverture et la fermeture sont motorisées, et qui est manœuvrable en rotation
et/ou en translation ;
- la figure 3 représente, de façon schématisée, et en plan, la pince de la figure
2 ;
- la figure 4 représente, de façon similaire à la figure 2, un module d'entraînement
agencé pour entraîner, au moins en rotation par le moyen d'un entraîneur rotatif,
un tel composant ou mobile ;
- la figure 5 représente, de façon similaire à la figure 2, un module de maintien
et/ou d'appui, comportant un doigt d'appui agencé pour exercer un appui sensiblement
axial sur ce mobile ou composant ;
- la figure 6 représente, de façon schématisée, et en perspective, un réceptacle qui
est un posage, portant ici une tête de montre disposée en position pour son réglage
sur la machine réglante ;
- la figure 7 représente, de façon schématisée, partielle et en perspective, un autre
réceptacle qui est un posage, portant ici un mouvement d'horlogerie disposé en position
pour son réglage sur la machine réglante ;
- les figures 8 à 10 illustrent successivement, de façon schématisée, et en perspective
:
- en figure 8, la préparation du posage de la figure 6 pour la réception d'une tête
de montre, avec deux brides ou cales de blocage qui sont des fourches agencées pour
prendre appui sur des cornes de la tête de montre ;
- - en figure 9, la dépose de la tête de montre sur un mécanisme à ressort et en appui
sur une surface d'appui dans une position angulaire où les cornes sont en dehors des
bras des fourches 102 ;
- en figure 10, la fixation de la tête de montre sur son réceptacle, après une rotation
de la tête de montre jusqu'à une position d'appui de butée angulaire d'une des cornes
sur une goupille ;
- la figure 11 représente, de façon schématisée, et en perspective, la coopération
du module d'entraînement de la figure 4, et du module de maintien et/ou d'appui de
la figure 5, avec un balancier que comporte la tête de montre monté sur le réceptacle
selon la figure 10 ;
- la figure 12 est une vue similaire à la figure 11, où seul le doigt d'appui coopère
en appui avec le balancier, tandis que l'entraîneur est en position dégagée par rapport
à la tête de montre ;
- la figure 13 est une vue similaire à la figure 11 où le doigt d'appui coopère en
appui avec le balancier, tandis que la pince est en position de réglage d'une vis
réglante ;
- la figure 14 est un schéma de principe, en élévation, d'une variante de la machine
réglante de la figure 1, cartérisée et montée sur un établi d'horloger, et comportant
une pluralité de modules optiques ;
- la figure 15 est un schéma de principe, en élévation, d'un détail d'une variante
de la machine réglante de la figure 1 ou 14, comportant un palettiseur permettant
l'échange d'un réceptacle entre la table du module de positionnement d'une part, et
d'un analyseur de fréquence, ou d'un dispositif de contrôle de la marche non représenté,
d'autre part ;
- la figure 16 est un logigramme des étapes de réglage des vis réglantes d'un balancier
que comporte un oscillateur balancier-spiral, sur la machine réglante , dans une première
variante en boucle ouverte ;
- la figure 17 est un logigramme des étapes de réglage des vis réglantes d'un balancier
que comporte un oscillateur balancier-spiral, sur une machine réglante comportant
un analyseur de fréquence et/ou un dispositif de contrôle de la marche, dans une variante
en boucle fermée.
Description détaillée des modes de réalisation préférés
[0013] L'invention concerne un réceptacle 10, agencé pour porter au moins un ensemble horloger
1 sur une machine réglante 1000 d'horlogerie, qui est conçue pour effectuer au moins
un réglage et/ou ajustement sur au moins un tel ensemble horloger 1. Ce réceptacle
10 est plus particulièrement un posage, qui est agencé pour la réception d'un tel
ensemble 1 qui est une montre, ou une tête de montre, ou un mouvement d'horlogerie,
ou un organe réglant, ou un balancier, ou un pont de balancier, ou similaire.
[0014] Cette machine réglante 1000 comporte des moyens de pilotage 3000, pour coordonner
de façon automatisée les mouvements et/ou le fonctionnement d'au moins un module,
en particulier d'au moins un module de positionnement 100.
[0015] L'invention sera décrite plus particulièrement pour l'utilisation de cette machine
réglante 1000 pour procéder au réglage d'un oscillateur mécanique de montre, de type
balancier-spiral, par action sur des vis réglantes que comporte classiquement le balancier
de cet oscillateur. Ces vis réglantes sont généralement à pas différentiel, pour rattrapage
du jeu ; ainsi elles restent en position une fois réglées. Cette application n'est
nullement limitative.
[0016] Les figures illustrent une variante particulière, non limitative, où les axes sont
définis classiquement par un système orthogonal : l'axe Z est la verticale du lieu,
l'axe X correspond à une direction longitudinale, l'axe Y correspond à une direction
transversale, tel que visible sur la figure 1 qui représente une machine réglante
1000, équipée de tous les modules de base et de tous les modules réglants qui vont
être décrits ci-après.
[0017] Ce module de positionnement 100 comporte des moyens de manœuvre, qui sont agencés
pour mouvoir dans l'espace un réceptacle 10 selon l'invention, sur commande des moyens
de pilotage 3000, pour l'amener sous un au moins un module de la machine réglante
100, notamment sous un module de réglage et/ou d'ajustement 400 décrit plus loin,
dans une position de réglage et/ou d'ajustement par rapport à un bâti 2000 que comporte
la machine réglante 1000, et pour l'amener sous au moins un module d'acquisition 200.
Ce bâti 2000 peut être une embase propre à la machine réglante 1000 qui est alors
facilement déplaçable, ou être constitué par un établi d'horloger 4000, qui est alors
intégré à la machine réglante 1000.
[0018] Le bâti 2000 porte directement ou indirectement au moins un module réglant, et les
moyens de pilotage 3000 sont agencés pour coordonner de façon automatisée les mouvements
et/ou le fonctionnement de chaque module réglant, que comporte la machine réglante
1000.
[0019] La machine réglante 1000 comporte de préférence un carter 5000, englobant la totalité
des modules qui la composent, et qui peut être mis en dépression ou en surpression
pour garantir la propreté des équipements. Ce carter 5000 porte notamment les moyens
de pilotage 3000, qui comportent classiquement une interface utilisateur 3001 tel
qu'écran/clavier ou similaire, et une liaison avec un système de gestion de production
et/ou un système de gestion de qualité. Plus particulièrement l'interface utilisateur
3001 est utilisable pour la visualisation à fort grossissement de la zone de travail
pendant l'intervention des différents modules, quand la machine réglante 1000 comporte
un module optique 700 équipé d'un microscope numérique ou similaire, ce qui facilite
les réglages et validations.
[0020] L'étude montre que les étapes de travail et les déplacements dans une version manuelle
assistée nécessitent au moins 29 étapes fonctionnelles, 37 déplacements, et 9 axes.
Le choix d'une machine entièrement numérique permet d'assurer une conduite parfaite
du processus, avec des opérations reproductibles, et des réglages facilement paramétrables
; de surcroît une version numérique permet seule de réduire le temps de cycle ; dans
la variante particulière non limitative illustrée par les figures, ces moyens de pilotage
3000 pilotent 13 axes numériques, ce qui permet de réduire le nombre d'étapes fonctionnelles
et de déplacements.
[0021] Naturellement le nombre et la disposition des axes dépendent de la configuration
choisie pour la machine, qui comporte ici une colonne en porte-à-faux mobile en Z
; mais la mobilité en Z pourrait également être au niveau du module de positionnement
100. Les mouvements verticaux peuvent aussi être liés à un portique en lieu et place
d'une colonne. L'avantage de la colonne en porte-à-faux est de dégager assez largement
l'espace devant la colonne, pour les différentes entraîneurs et préhenseurs, et pour
faciliter la vision ou le passage de faisceaux laser.
[0022] Plus particulièrement, le module de positionnement 100 est mobile par rapport au
bâti 2000 au moins selon la direction longitudinale X. Le déplacement d'une table
109 portant un réceptacle 10 selon la direction longitudinale X se fait en au moins
trois positions remarquables : position de repos, position de mesure laser, position
de retouche de vis réglante. Ce module de positionnement 100 comporte avantageusement
un axe rotatif Θ0 pour la rotation de la table 109. Dans une variante telle qu'illustrée,
ce module de positionnement 100 est mobile par rapport au bâti 2000 à la fois selon
la direction longitudinale X et selon la direction transversale Y, ce qui permet d'aller
au-delà de la course excentrique permise par l'axe rotatif Θ0.
[0023] Le module d'acquisition 200 comporte des moyens de mesure et/ou de contrôle, qui
sont agencés pour l'identification et la détermination de la position dans l'espace
d'un réceptacle 10, et/ou d'un au moins un ensemble horloger 1 fixé sur un réceptacle
10, par rapport au bâti 2000, et pour communiquer aux moyens de pilotage 3000 les
informations pour la commande ou/et la correction de position du module de positionnement
100.
[0024] Le module d'acquisition 200 comporte notamment un chariot 209 mobile selon la direction
verticale Z. Ce chariot 209 porte des moyens de vision et un faisceau laser orienté
ici selon la direction verticale Z. Ce module est conçu pour l'ajustement automatique
des positions focales vision et laser, par rapport aux différents ensembles 1, mouvements
ou têtes de montre, portés par un réceptacle 10 selon l'invention. Cet ajustement
focal du système de vision et du système de mesure laser se fait selon un cycle de
réglage qui comporte : position de centrage balancier, position zones dégagées, position
mesure en Z au laser, position orientation des vis réglantes.
[0025] Ce module d'acquisition 200 peut encore, porter un chariot secondaire, également
mobile selon la direction verticale Z et porté par le chariot 209, pour dissocier,
pour certaines applications particulières, les mouvements du système de vision et
du système laser. Dans une variante particulière non illustrée, ce module d'acquisition
200 peut comporter une autre source laser, non dévolue à la mesure, mais à des opérations
d'ablation sur le balancier ou sur le spiral.
[0026] Dans l'application de la machine réglante 1000 au réglage d'un oscillateur à balancier-spiral,
le module d'acquisition 200 sert essentiellement à détecter le centre du balancier
pour garantir la fiabilité du process de retouche des vis réglantes, pour garantir
le bon centrage d'une pince de réglage 600, exposée ci-après, sur l'axe des vis réglantes
du balancier.
[0027] Plus particulièrement, la machine réglante 1000 comporte au moins un module réglant
qui est un mécanisme de réglage et/ou ajustement 400. Ce mécanisme de réglage et/ou
ajustement comporte un module de réglage et/ou ajustement 400, lequel comporte des
moyens de réglage et/ou d'ajustement, qui sont agencés pour effectuer un réglage et/ou
un ajustement sur au moins un ensemble 1 porté par un réceptacle 10, et/ou sur au
moins un composant ou un mobile que comporte un ensemble 1, sur commande des moyens
de pilotage 3000.
[0028] Plus particulièrement, ce module de réglage et/ou ajustement 400 est un module de
retouche angulaire, dont les moyens de réglage et/ou d'ajustement comportent une pluralité
d'axes motorisés qui sont agencés pour mouvoir, ouvrir et fermer, dans un plan de
pince, de préférence mais non limitativement dans un plan vertical passant par la
verticale du lieu, ce plan de pince étant perpendiculaire à une direction de rotation
de pince DF, DG, une pince 600, qui est agencée pour entraîner ou déformer un mobile
ou un composant que comporte un ensemble 1 porté par un réceptacle 10.
[0029] Plus particulièrement, cette pince 600 est agencée pour permettre le serrage/desserrage
de tout type de profil de tête de vis: « Torx® », hexagonale, avec fente, sans tête,
« Imbus », conique, avec portée, ou autre.
[0030] Plus particulièrement, le module de réglage et/ou ajustement 400 est mobile par rapport
au bâti 2000 de la machine réglante 1000 au moins selon la direction verticale Z.
[0031] Plus particulièrement, dans l'agencement non limitatif illustré en particulier par
la figure 2, le module de réglage et/ou ajustement 400 comporte un corps porte-pince
401, qui est agencé pour porter une pince 600, et qui est mobile en rotation autour
d'un axe de rotation de pince DH, parallèle à la direction de rotation de pince DF,
DG, selon un axe rotatif de manœuvre de pince Θ2, par rapport à un chariot de pince
403. Ce chariot de pince 403 est mobile selon une direction verticale Z parallèle
à la verticale du lieu par rapport à une structure 404 laquelle est, ou bien fixée
au bâti 2000, ou bien mobile selon une direction horizontale X perpendiculaire à la
verticale du lieu, ou encore selon une direction verticale Z parallèle à la verticale
du lieu, par rapport à une embase de pince 405 fixée au bâti 2000.
[0032] De façon particulière et avantageuse, la pince 600 est monolithique, dans un matériau
élastique. Plus particulièrement, la pince 600 est en silicium et/ou oxyde de silicium,
acier à ressort, ou similaire. En effet, dans ses applications préférées, la pince
600 est de très petites dimensions, son volume est similaire à celui d'un mouvement,
et cette contrainte est difficilement compatible avec un mécanisme articulé pour un
fonctionnement sans jeu, et avec une valeur répétitive d'efforts d'appui de faible
intensité pour préserver les composants concernés.
[0033] Plus particulièrement, ce module de réglage et/ou ajustement 400 comporte un corps
de commande de pince 406 comportant un galet 407, notamment un galet 407 formant came,
qui est agencé pour exercer un effort sur une surface de la pince 600 et déformer
la pince dans un mouvement d'ouverture ou de fermeture. Ce corps de commande de pince
406 est notamment mobile en rotation, selon un axe rotatif de commande d'ouverture/fermeture
de pince Θ1, soit autour d'un axe de rotation de pince DH, soit autour d'un axe de
galet DF parallèle à un axe de rotation de pince DH, par rapport à un chariot de pince
403 lequel est mobile selon une direction verticale Z parallèle à la verticale du
lieu par rapport à une structure 404 laquelle est, ou bien fixée au bâti 2000, ou
bien mobile selon une direction horizontale X perpendiculaire à la verticale du lieu
par rapport à une embase de pince 405 fixée au bâti 2000.
[0034] Plus particulièrement, le corps de commande de pince 406 est agencé pour mouvoir
le galet 407 sur 360° pour la commande d'ouverture ou de fermeture de la pince 600.
[0035] Plus particulièrement, le corps de commande de pince 406 est mobile en rotation autour
de l'axe de rotation de pince DH, de façon à pouvoir dans certaines positions angulaires,
exercer un appui décalé par rapport à un plan de symétrie PS que comporte la pince
600.
[0036] La pince 600 comporte des bras de pince 601 pour la manœuvre d'un composant ou mobile
de l'ensemble 1, notamment une vis réglante de balancier. Dans le mode d'utilisation
non limitatif illustré par les figures, chaque bras de pince 601 est mobile dans un
plan de pince, notamment un plan vertical passant par la verticale du lieu, ce plan
de pince étant perpendiculaire à un axe de rotation de pince DH ou à un axe de galet
DF parallèle à un axe de rotation de pince DH. Bien sûr, pour d'autres applications
on peut mouvoir dans l'espace le plan commun aux bras de pince 601.
[0037] Les bras de pince 601 sont conçus pour serrer le diamètre extérieur des vis réglantes
de tous les types de balanciers, même les plus petites.
[0038] Plus particulièrement, la pince 600 est élastique, et comporte au moins une portion
d'appui 602 qui est soumise à l'action d'un actionneur ou d'un galet 407 ou d'un excentrique
et/ou d'un poussoir, que comporte le module de réglage et/ou ajustement 400, et dont
toute déformation de cette au moins une portion d'appui 602 modifie la position relative
des bras 601 entre eux, et déforme la pince 600, ce qui permet d'utiliser la pince
600 comme un outil pour procéder à un réglage.
[0039] Plus particulièrement, la pince 600 est symétrique par rapport à un plan de symétrie
PS, et comporte des premiers bras élastiques 607 et/ou des deuxièmes bras élastiques
604.
[0040] Plus particulièrement, la pince 600 comporte une zone de fixation 603 qui est plus
rigide que les premiers bras élastiques 607 et les deuxièmes bras élastiques 604,
pour la fixation de la pince 600 à un corps porte-pince 401 que comporte le module
de réglage et/ou ajustement 400 ; cette fixation peut être réalisée par la combinaison
d'au moins une goupille de positionnement chassée dans un trou de goupille 6030 visible
sur la figure 3, et d'au moins une vis ou similaire fixée au niveau d'une implantation
608.
[0041] Et, plus particulièrement, la pince 600 comporte au moins une telle portion d'appui
602, qui est plus rigide que les premiers bras élastiques 607 et les deuxièmes bras
élastiques 604.
[0042] Avantageusement, les premiers bras élastiques 607 sont sensiblement alignés avec
les bras de pince 601.
[0043] Le système peut fonctionner sans butée sur des surfaces complémentaires. Le cas échéant,
le design du galet 407, notamment une came, permet une rotation de 360° sans risque
pour la pince 600.
[0044] Dans une variante particulière, la zone de fixation 603 comporte des surfaces de
limitation 605, qui sont agencées pour coopérer en appui de butée avec des surfaces
complémentaires de limitation 606 que comporte la portion d'appui 602, de façon à
limiter la déformation de la pince 600.
[0045] Dans une exécution particulière correspondant aux figures 1 à 3, la pince 600 est
maintenue en référence par deux goupilles et une vis de serrage. La forme de la pince
600 est optimisée pour ne pas dépasser la contrainte limite élastique du matériau
ainsi que la valeur maximale de la force exercée par le galet 407, notamment une came.
Dans l'application particulière de l'ajustement d'un organe réglant, notamment l'action
sur une vis de réglage de balancier, le profil (épaisseur, position angulaire) des
bras 601 et 604 est défini pour être compatible avec la place à disposition pour venir
serrer la vis réglante dans le balancier, pour permettre un pivotement angulaire de
la pince 600 pour effectuer son process de réglage, sans venir toucher la boîte de
montre, et, dans une exécution particulière et non limitative, permettre de disposer
d'un effort de serrage allant jusqu'à 40 N par bras en bout de course de came (0.6mm
environ).
[0046] En somme, l'axe vertical Z permet de gérer la descente en position de la pince 600
au niveau d'une vis réglante, la commande de l'axe rotatif de commande d'ouverture/fermeture
de pince Θ1 déclenche l'ouverture de la pince 600 pour enserrer une vis réglante,
puis la fermeture de la pince 600 autour de cette vis réglante. La manœuvre de l'axe
rotatif de manœuvre de pince Θ2 commande le vissage ou le dévisage de la vis réglante,
comme le ferait l'horloger.
[0047] Pour d'autres applications que les vis réglantes, la pince 600 peut être utilisée
aussi bien comme un outil de manœuvre en rotation que comme un outil à mouvement linéaire
tel qu'une bouterolle, une cheville, un chasse-goupille, un burin, un mandrin, ou
autre. La pince 600 peut alors être utilisée comme un outil de déformation ou de gravage.
[0048] Plus particulièrement, la machine réglante 1000 comporte encore au moins un autre
module réglant qui est un module d'entraînement 300. Ce module d'entraînement 300
comporte des moyens d'entraînement 301, qui sont agencés pour entraîner, au moins
en rotation, au moins un composant ou un mobile, que comporte un tel ensemble horloger
1 porté par un réceptacle 10, sur commande des moyens de pilotage 3000.
[0049] Plus particulièrement, ce module d'entraînement 300 est un module d'entraînement
de balancier, illustré par la figure 4. Ce module d'entraînement 300 comporte un corps
310 mobile au moins selon une direction verticale Z parallèle à la verticale du lieu,
et par rapport auquel est mobile de façon articulée un entraîneur 301 motorisé, qui
est rotatif autour d'un axe d'entraîneur DC parallèle à la direction verticale Z,
ou sensiblement parallèle à la direction verticale Z.
[0050] Plus particulièrement, dans l'agencement non limitatif illustré par la figure 4,
ce corps 310 comporte des moyens de positionnement 340, qui sont agencés pour positionner
en rotation, autour d'un axe DMN parallèle à la direction verticale Z, au moins un
bras de renvoi 303, 304, par rapport auquel est monté pivotant, autour d'un axe intermédiaire
DB parallèle à l'axe d'entraîneur DC, un bras d'entraîneur 302 portant l'entraîneur
301.
[0051] Et ce corps 310 porte des moyens d'entraînement 330 pour l'entraînement en rotation
de l'entraîneur 301, par l'intermédiaire de moyens de transmission 320 à courroie,
ou chaîne, ou engrenage, ou cardan, ou similaire.
[0052] Plus particulièrement, les moyens de positionnement 340 sont agencés pour positionner
angulairement au moins un bras de renvoi 304, auquel est articulé un bras de renvoi,
qui est le bras d'entraîneur 302, ou un avant-bras 303 auquel est articulé le bras
d'entraîneur 302.
[0053] La figure 4 illustre ainsi, d'une part un premier moteur 310 qui fait tourner des
courroies 320 qui entraînent en rotation l'arbre entraîneur 301, et d'autre part un
deuxième moteur 340, qui fait tourner autour de son axe DN l'ensemble complet 310,
304-303-302, 301-320-330.
[0054] Le bras peut être escamoté à l'aide du corps autour de son axe moteur. Ce bras est
réglable manuellement autour des 2 axes DA et DGB. Le réglage est défini en fonction
du calibre à régler.
[0055] Plus particulièrement, le corps 3440 est porté par une table à mouvements croisés
XZ dans un plan vertical passant par la verticale du lieu, comportant un chariot 350
qui est porté par un chariot 360 mobile par rapport à une embase de table 370 fixée
au bâti 2000.
[0056] Le module d'entraînement 300 comporte avantageusement un axe rotatif Θ40 pour la
rotation des moyens de transmission 320, et l'entraîneur 301 est mobile en rotation
selon un axe rotatif Θ4.
[0057] Cet agencement permet un positionnement optimal du doigt entraîneur de rotation 301
par rapport au balancier.
[0058] Plus particulièrement, la machine réglante 1000 comporte encore au moins un autre
module réglant qui est un module de maintien et/ou d'appui 500, notamment un module
doigt d'appui, et qui comporte des moyens de maintien et/ou d'appui 501.
[0059] Ces moyens de maintien et/ou d'appui 501 sont agencés pour exercer un appui sensiblement
axial sur un mobile ou un composant d'un ensemble 1 pendant ou après un réglage et/ou
un ajustement effectué sur un ensemble 1 par le module de réglage et/ou ajustement
400, ou bien pour maintenir sans contact le mobile ou composant par l'action d'un
champ magnétique ou électrostatique, selon une direction DE qui, dans une application
particulière est parallèle à la verticale du lieu, ou qui fait un angle inférieur
à 10° avec la direction verticale du lieu.
[0060] Plus particulièrement, dans la variante illustrée par la figure 1 et qui est particulièrement
compacte, cet au moins un module de maintien et/ou d'appui 500, notamment un module
doigt d'appui, est porté par le au moins un module de positionnement 100. Il peut
toutefois en être indépendant, et fixé directement sur le bâti 2000 de la machine
réglante 1000, ou sur un chariot mobile que comporte cette machine réglante 1000.
[0061] Plus particulièrement, dans l'agencement non limitatif illustré par la figure 5,
cet au moins un module de maintien et/ou d'appui 500 comporte un corps 520, qui est
rotatif selon un axe rotatif Θ3 pour la rotation par rapport à une direction verticale
DD parallèle à la verticale du lieu et qui entraîne un bras porteur 502 qui porte,
de façon fixe ou de façon articulée, les moyens de maintien et/ou d'appui 501.
[0062] La conception de cet appui utilise un principe similaire à la pince de réglage 600,
c'est-à-dire l'utilisation de l'élasticité de la matière. Dans l'application de la
machine réglante 1000 au réglage d'un oscillateur à balancier-spiral, il est impératif,
afin d'éviter des contraintes sur les antichocs du balancier, d'exercer une force
d'appui la plus faible et la plus maîtrisée possible.
[0063] Une première variante d'appui comporte un arbre avec guidage par palier bronze, qui
appuie par son propre poids sur le balancier pour le bloquer en rotation, et nécessite
un réglage parfait du jeu de guidage pour assurer que l'arbre tombe de son propre
poids, tout en évitant tout blocage du balancier, ou encore une contrainte axiale
néfaste sur le balancier.
[0064] Une variante, correspondant aux figures, applique un principe d'appui par guidage
élastique qui répond à ces exigences. De préférence ce système d'appui est légèrement
incliné pour ne pas générer une zone d'ombre sur le balancier, qui puisse perturber
la détection de la vis réglante par des moyens optiques que comporte la machine réglante
1000, ce qui explique l'intérêt d'une direction DE légèrement inclinée.
[0065] Dans une variante, les moyens de maintien et/ou d'appui 501 comportent un doigt d'appui
qui est une masse, maintenue guidée par des moyens de guidage élastique 503, fixés
au bras porteur 502 et qui sont agencés pour maintenir la masse en appui sur un mobile
ou composant par l'application d'un effort sensiblement vertical. Ces moyens de guidage
élastique 503 peuvent notamment consister, tel que visible sur la figure 5, par deux
lames flexibles sensiblement parallèles l'une à l'autre et légèrement inclinées par
rapport à l'horizontale, et qui constituent un parallélogramme déformable avec le
doigt d'appui 501 et la structure qui le porte.
[0066] Dans une autre variante non illustrée, les moyens de maintien et/ou d'appui 501 comportent
un doigt d'appui qui est une masse guidée dans un logement du bras porteur 502 et
qui est agencée pour maintenir par son propre poids un mobile ou composant.
[0067] De façon avantageuse lors de l'utilisation de moyens de mesure et/ou de contrôle
du module d'acquisition 200 qui sont des moyens optiques, le module de maintien et/ou
d'appui 500 est agencé pour orienter lesdits moyens de maintien et/ou d'appui 501
selon une direction DE légèrement inclinée par rapport à la verticale, afin de dégager
le champ de vision de ces appareils.
[0068] Plus particulièrement, le corps 520 est mobile en rotation par rapport à un corps
510, lequel est mobile selon une direction verticale Z parallèle à la verticale du
lieu, par rapport à une structure 590 qui est, ou bien fixée au bâti 2000, ou bien
fixée à un chariot 530, 570, mobile par rapport à une embase 580 fixée au bâti 2000.
[0069] Dans une variante, ce corps 510 est mobile selon la direction verticale Z par rapport
à un chariot porté par un chariot de base 570 à mouvement horizontal Y, ou X, ou à
mouvements croisés XY dans un plan horizontal perpendiculaire à la verticale du lieu,
par rapport à une embase 580 fixée au bâti 2000.
[0070] Dans une autre variante illustrée par la figure 5, le corps 510 est mobile rapport
à une structure 590 qui est, ou bien fixée au bâti 2000, ou bien fixée à un chariot
530, 570 mobile par rapport à une embase 580 fixée au bâti 2000, sous l'action conjuguée
d'un galet de roulement 560 porté par le corps 510 et d'une rampe 550 que comporte
un chariot de rampe 540 mobile par rapport à un chariot de base 570 selon une direction
horizontale X dans un plan horizontal perpendiculaire à la verticale du lieu.
[0071] En somme, le module de maintien et/ou d'appui 500 est agencé pour maintenir en position
sensiblement axiale, selon la direction verticale Z ou selon une telle direction DE,
un mobile ou composant d'un ensemble 1 pendant ou après l'entraînement du mobile ou
composant par les moyens d'entraînement de cet au moins un module d'entraînement 300.
Ce maintien en position axiale est approprié à la fin de l'entraînement de ce mobile
ou de ce composant.
[0072] Le module de maintien et/ou d'appui 500 fournit une alternative sûre à des mécanismes
de type stop-secondes traditionnels, dont les lames risquent d'endommager le balancier.
L'axe Z permet la descente du doigt d'appui 501, et l'axe Θ3 permet la rotation du
bras 502.
[0073] Plus particulièrement, le module d'acquisition 200 comporte des moyens de vision
agencés pour scruter la zone de travail. En particulier, dans l'application de la
machine réglante 1000 au réglage d'un oscillateur à balancier-spiral, les moyens de
vision sont agencés pour détecter toute la surface du balancier, ou toute zone nécessaire
pour le réglage des vis réglantes. Ces moyens de vision permettent encore la détection
du numéro ou du type d'une vis réglante, ou la lecture d'un gravage effectué sur la
serge du balancier pour déterminer le nombre et le type des vis réglantes.
[0074] Plus particulièrement, le module d'acquisition 200 est mobile au moins selon une
direction verticale Z parallèle à la verticale du lieu, et comporte des moyens de
vision agencés pour déterminer la position d'une surface d'un mobile ou composant,
et/ou pour déterminer la nature et la position d'au moins un organe de réglage que
comporte un ensemble 1, tel que vis de réglage, masselotte, piton, raquette, ou similaire
[0075] Plus particulièrement, le module d'acquisition 200 est mobile au moins selon une
direction verticale Z parallèle à la verticale du lieu, et comporte des moyens de
vision et des moyens de mesure laser, et un dispositif d'ajustement automatique des
positions focale vision et laser par rapport à un mobile ou composant d'un ensemble
1 porté par un réceptacle 10, pour la détermination exacte de la position de la surface
supérieure du mobile ou composant selon la direction verticale.
[0076] Plus particulièrement, la machine réglante 1000 comporte au moins un module optique
700, qui est porté directement ou indirectement par le bâti 2000, ou par le module
de positionnement 100, ou le module d'acquisition 200, ou l'un des modules réglants
300, 400, 500, que comporte la machine réglante 1000. Ce module optique 700 est interfacé
avec les moyens de pilotage 3000, pour le contrôle optique d'un composant ou un mobile
pendant son réglage ou pendant une oscillation à laquelle il est soumis.
[0077] Plus particulièrement, le module de positionnement 100, et/ou le module d'acquisition
200, comporte des moyens d'identification pour l'identification d'un réceptacle 10
selon l'invention, qui comporte avantageusement un marquage ou un repérage ou un composant
d'identification de réceptacle, et pour l'identification de chaque ensemble 1 que
porte le réceptacle 10, lequel ensemble 1 comporte avantageusement un marquage ou
un repérage ou un composant d'identification de produit.
[0078] Plus particulièrement, la machine réglante 1000 comporte au moins un tel module optique
700 porté directement ou indirectement par le bâti 2000, et interfacé avec les moyens
de pilotage 3000, pour le contrôle optique d'un mobile ou composant pendant son réglage
ou pendant une oscillation à laquelle il est soumis, et/ou pour constituer des moyens
d'identification d'un réceptacle 10 et pour l'identification de chaque ensemble 1
que porte le réceptacle 10.
[0079] Plus particulièrement, chaque réceptacle 10 selon l'invention comporte, pour la réception
d'un ensemble 1, une surface d'appui 190, qui, dans une position de service horizontale
s'étend de façon sensiblement plane selon un plan horizontal perpendiculaire à une
direction verticale Z parallèle à la verticale du lieu.
[0080] Naturellement, la machine réglante 1000 peut comporter un manipulateur pour mouvoir
un tel réceptacle 10 dans l'espace, ce qui permet alors, dans le cas où l'ensemble
1 comporte un oscillateur dont on veut tester les propriétés chronométriques, de présenter
cet ensemble 1 dans les positions normalisées de contrôle chronométrique, en position
statique dans les différents angles, ou encore lors d'un contrôle dynamique passant
par les positions et orientations normalisées, notamment tel que décrit dans le document
EP3486734 au nom de MONTRES BREGUET.
[0081] Le réceptacle 10 selon l'invention comporte des moyens de positionnement et d'orientation
par rapport à la table 109 du module de positionnement 100.
[0082] Plus particulièrement, ce réceptacle 10 est un posage qui comporte, sous sa surface
d'appui 190, un mécanisme à ressort 180 pour la réception d'un ensemble 1, et, au-dessus
de la surface d'appui 190, des cales de blocage 102 d'un ensemble 1. Ce réceptacle
10 comporte encore, entre la surface d'appui et les cales de blocage 102, des moyens
d'orientation angulaire 103 pour l'orientation angulaire en appui de butée d'un chant
de l'ensemble 1 sur le posage.
[0083] Les figures 8 à 10 illustrent successivement la préparation du posage pour la réception
d'une tête de montre, avec deux brides ou cales de blocage 102 qui sont des fourches
agencées pour prendre appui sur des cornes 101 de la tête de montre, la dépose de
la tête de montre 1 sur le mécanisme à ressort 180 et en appui sur la surface d'appui
190 et dans une position angulaire où les cornes 101 sont en dehors des bras des fourches
des cales de blocage 102, puis enfin la rotation de la tête de montre 1 jusqu'à une
position d'appui de butée angulaire d'une des cornes 101 sur une goupille 103 formant
les moyens d'orientation angulaire, guidée dans un logement de goupille 105, position
d'appui de butée dans laquelle le mécanisme à ressort 180 assure un bon maintien.
Le maintien de la tête de montre selon la direction verticale Z est assuré par les
cales de blocage 102, dont la surface inférieure 104 prend appui sur les cornes 101
de la tête de montre. L'appui de la tête de montre se fait ici sur la glace de montre,
un centrage est effectué au niveau de la lunette ou de la boîte de montre. Le mécanisme
à ressort 180 garantit une force d'appui maîtrisée. Plus particulièrement, le réceptacle
10 comporte des blocs interchangeables 110 porteurs des cales de blocage 102 et des
logements de goupilles 105, et qui sont, chacun, adapté à un type particulier de mouvement
ou de tête de montre.
[0084] On comprend qu'un tel réceptacle peut alors être géré comme une palette d'un centre
d'usinage, et être déplacé entre une station d'entrée, un magasin éventuel, et une
station de sortie, en passant par une position de réglage et/ou d'ajustement sur la
machine réglante 1000. A cet effet, le réceptacle 10 peut, dans une variante non illustrée
par les figures, comporter, notamment sur sa face inférieure, des moyens de préhension
analogues à ceux que comportent des palettes de centres d'usinage : cône Mors ou ISO
ou SA, rainure à té, queue d'aronde, ou similaire, et des moyens de positionnement
également similaires : alésages, goupilles, rainures, ou autres.
[0085] Plus particulièrement, la machine réglante 1000 comporte un mécanisme de palettisation,
pour l'échange automatique de réceptacles 10 au niveau du module de positionnement
100.
[0086] Dans une variante, une palettisation simple, par exemple un palettiseur 900, transfère
le réceptacle 10 vers un analyseur de fréquence 800, sans modification de la position
du module de positionnement, et un retour éventuel du réceptacle 10 pour affinage
de la correction du balancier, est effectué après redépose du réceptacle 10 sur la
table du poste dont la position n'a pas changé.
[0087] Dans une autre variante, la machine réglante 1000 est directement équipée d'un dispositif
de lancement de l'oscillation, et comporte des moyens optiques 700 avec une caméra
et une horloge, pour un contrôle optique de la fréquence.
[0088] Avantageusement la machine réglante 1000 est équipée d'un dispositif de contrôle
de la marche après réglage. Un tel palettiseur 900 est aussi utilisable pour transporter
le réceptacle 10 sur un tel dispositif.
[0089] Plus particulièrement, et quand l'ensemble 1 comporte un oscillateur, la machine
réglante 1000 comporte un analyseur de fréquence 800 et/ou un appareil de contrôle
de chronométrie couplé aux moyens de pilotage 3000, lesquels sont programmés pour
déclencher une itération de réglage sur un organe réglant jusqu'à l'entrée dans une
tolérance requise de fréquence et/ou de marche.
[0090] L'utilisation de la machine réglante 1000 pour le réglage de vis réglantes de balancier
est simple, il suffit de dégager au préalable la masse oscillante éventuelle de la
zone de travail. Le réceptacle 10 est positionné sous les moyens de vision du module
d'acquisition 200, qui définit la position de l'axe du balancier en XY, et qui commande
un déplacement XY du réceptacle 10 si nécessaire, ou, dans une variante, un déplacement
angulaire de ce réceptacle, ou encore un déplacement plus complexe combinant rotation(s)
et translation(s). La recherche de la vis réglante se fait par entraînement par friction
de la serge du balancier par l'entraîneur 301. Une descente en Z suit. Une fois la
vis réglante en position de réglage dans le plan, on mesure sa position verticale
: la mesure de position en Z d'une vis réglante au laser peut se faire sur une portée
ou sur un plat d'une vis réglante, dont les paramètres géométriques sont connus et
gérés par les moyens de pilotage 3000. Il s'agit en effet de positionner précisément
les bras 601 de la pince 600 en symétrie par rapport à l'axe de la vis réglante, pour
ne pas créer d'autre couple sur la vis que le couple de vissage ou de dévissage. On
bloque alors le balancier en position avec le doigt d'appui 501, pour maintenir la
position du balancier et car la fermeture de la pince génère une légère contrainte
sur le balancier qui peut se traduire par un mouvement en Z de l'ordre de 30 micromètres
au maximum ; on dégage alors l'entraîneur 301. On effectue ensuite le réglage par
vissage ou dévissage de la vis réglante.
[0091] L'invention permet la mise en œuvre aisée d'un procédé d'utilisation d'une telle
machine réglante 1000. Ce procédé comporte des mouvements relatifs entre les différents
modules de la machine réglante 1000, il est ici décrit pour la machine réglante illustrée
par les figures, l'homme du métier saura l'extrapoler à des architectures voisines,
selon la mobilité ou non de chaque module, et l'agencement des axes de travail pour
les différentes unités. Tous ces mouvements sont donc des mouvements relatifs.
[0092] Selon ce procédé :
- on équipe au moins un réceptacle 10 d'au moins un ensemble 1 qui est un mouvement
d'horlogerie ou une montre de direction axiale A, et dont on veut régler et/ou ajuster
au moins un mobile ou un composant de cet ensemble 1 ;
- on aligne sa direction axiale A avec la verticale du lieu,
- on dégage en fin de course le module d'acquisition 200, le module de réglage et/ou
ajustement 400, et chaque module réglant 300, 500, que comporte la machine réglante
1000, de façon à dégager une zone de travail pour la mesure, le réglage et/ou l'ajustement
;
- on charge un réceptacle 10 sur le module de positionnement 100;
- on fait coïncider la position du réceptacle 10 avec celle de la zone de travail, et
pour ce faire, selon la configuration de la machine réglante 1000, soit on amène le
réceptacle 10 dans la zone de travail, soit on amène tout ou partie des modules constituant
cette machine réglante 1000 au-dessus du réceptacle 10 ;
- on amène le module de positionnement 100 au-dessous du module d'acquisition 200 ;
- on détermine une valeur cible de réglage d'au moins un paramètre ;
- on transmet aux moyens de pilotage 3000 la valeur du au moins paramètre mesurée sur
cet au moins un ensemble 1 ;
- on choisit un cycle de programmation du module d'acquisition 200 pour mesurer au moins
la position de la surface supérieure du mobile ou composant selon la direction verticale
du lieu ;
- on transmet la position et toute mesure effectuée selon le cycle de programmation
aux moyens de pilotage 3000 lesquels génèrent, selon le cycle de programmation choisi,
des mouvements de positionnement du module de positionnement 100 pour mettre l'ensemble
1 dans une position imposée, et/ou des ordres de mouvement et de fonctionnement à
chaque module réglant 300, 400, 500, que comporte la machine réglante 1000, selon
une séquence programmée au niveau de la zone de travail.
[0093] Plus particulièrement, on équipe la machine réglante 1000 d'au moins un module de
maintien et/ou d'appui 500, qui est agencé pour exercer un appui sur un mobile ou
composant d'un ensemble 1 pendant ou après un réglage et/ou un ajustement effectué
sur un ensemble 1 par un autre module réglant 300, 400, 500, ou bien pour maintenir
sans contact le mobile ou composant par l'action d'un champ magnétique ou électrostatique,
notamment selon une direction verticale DE parallèle à la verticale du lieu. Ce maintien
en appui est approprié à la fin de l'entraînement de ce mobile ou de ce composant.
[0094] Plus particulièrement, on équipe la machine réglante 1000 d'au moins un module d'entraînement
300, qui comporte un entraîneur 301 motorisé rotatif autour d'un axe d'entraîneur
DC parallèle à la direction verticale Z pour l'entraînement du mobile ou composant.
[0095] Plus particulièrement, on équipe la machine réglante 1000 d'au moins un module de
réglage et/ou ajustement 400, qui comporte une pince 600 pour entraîner ou déformer
le mobile ou composant, et on procède au réglage du paramètre par action de la pince
600 sur au moins un mobile ou composant de l'ensemble 1.
[0096] Plus particulièrement, on équipe la machine réglante 1000 d'au moins un module optique
700 pour le contrôle optique du mobile ou composant pendant son réglage ou pendant
une oscillation à laquelle il est soumis.
[0097] Plus particulièrement, on équipe la machine réglante 1000 d'au moins un moyen de
mesure du paramètre, interfacé avec les moyens de pilotage 3000, et on réitère le
cycle de réglage du paramètre jusqu'à l'obtention d'une valeur du paramètre compatible
avec la valeur cible.
[0098] Plus particulièrement, on équipe la machine réglante 1000 d'au moins un palettiseur
900 pour sortir le réceptacle 10 de la machine réglante 1000 dans une position de
sortie que l'on mémorise, on utilise le palettiseur pour soumettre le réceptacle 10
au moyen de mesure du paramètre, puis pour ramener le réceptacle 10 dans la position
de sortie pour reprendre le cycle de réglage et/ou d'ajustement de l'ensemble 1.
[0099] Plus particulièrement, on équipe la machine réglante 1000 d'au moins un moyen de
mesure du paramètre, pour procéder à la mesure de la valeur du paramètre avant de
reprendre le cycle de réglage et/ou d'ajustement de l'ensemble 1.
[0100] Dans l'application au réglage d'un oscillateur à balancier-spiral, la mise en œuvre
la plus simple du procédé est en boucle ouverte : on réceptionne un ensemble 1 mesuré
au préalable, on connaît la valeur des corrections à effectuer, on entre la valeur
cible et la valeur réelle de la montre ou du mouvement ; on effectue ensuite la correction
sur la machine des vis réglantes, et on restitue l'ensemble 1 sans contrôle.
[0101] Par exemple la séquence suivante décrit les opérations effectuées sur une tête de
montre 1, comportant un balancier équipé de deux vis réglantes, dans une application
où on agit uniquement sur le balancier et ses vis réglanbtes:
- Etape A1 : Chargement de la tête de montre 1 dans le posage du réceptacle 10 ;
- Etape A2 (Station 01): Détection du centre axe balancier, correction de position pour
avoir l'origine machine ;
- Etape A3 (Station 01): Rotation du balancier ;
- Etape A4 (Station 01): Détection de la première vis réglante par système caméra ;
- Etape A5 (Station 01): Blocage du balancier en position ;
- Etape A6 (Station 02): Déplacement sous capteur laser, mesure de la position en Z
du balancier ;
- Etape A7 (Station 03): Serrage de la vis et réglage de la vis ;
- Etape A8 (Station 01): Retour en position détection vis réglante ;
- Etape A9 (Station 01): Rotation du balancier pour détection de la vis réglante par
système caméra ;
- Etape A10 (Station 01): Blocage du balancier en position ;
- Etape A11 (Station 02): Déplacement sous capteur laser, mesure de la position en Z
du balancier ;
- Etape A12 (Station 03): Serrage de la vis et réglage de la vis ;
- Etape A13: Déchargement de la tête de montre du posage.
[0102] Naturellement cette séquence est à adapter selon le nombre de vis réglantes.
[0103] Dans l'exemple ci-dessus la pince 600 agit uniquement sur les vis réglantes : on
serre ou déserre la vis pour modifier l'inertie du balancier. L'ouverture/fermeture
de la pince 600 utilise l'élasticité de la matière, car la pince 600 est de préférence
une pièce monolithique. Un galet 407, notamment à profil de came, piloté par un moteur
réalise l'ouverture/fermeture de la pince 600.
[0104] Le module d'acquisition 200 comporte un laser, qui détecte le plot dans lequel est
placé la vis réglante. Le laser permet de définir la position en Z du balancier pour
amener la pince 600 dans le même axe que la vis réglante, car l'objectif est de serrer/déserrer
la vis dans l'axe pour ne pas exercer de couple parasite. La valeur cible (par exemple
2.5 s/jour) est gérée au niveau des moyens de pilotage 3000. La valeur actuelle de
la marche est rentrée par software. Le système permet un temps de cycle complet réduit,
de l'ordre de 50 à 70 secondes, selon le nombre de vis à régler.
[0105] Une utilisation en boucle fermée oblige à équiper la machine réglante d'un analyseur,
ce qui la complexifie et nécessite davantage d'espace, mais permet d'effectuer sur
le poste la vérification d'atteinte de la valeur cible.
[0106] Il est alors possible d'effectuer le cycle suivant:
- Phase B1 : Entrée de la valeur cible et de la valeur réelle de la montre ;
- Phase B2: Correction sur la machine des vis réglantes selon les étapes A1 à A12 ;
- Phase B3: Libération du mouvement/tête de montre après correction des vis réglantes
;
- Phase B4: Contrôle de la marche sur mouvement ou sur tête de montre sur appareil analyseur
;
- Phase B5: Vérification de l'écart entre valeur cible et valeur réelle ;
- Phase B6:
- si écart nul, validation de la correction effectuée, déchargement selon A13 ;
- si écart positif, nécessité d'une correction supplémentaire, avec alors itération
du processus :
- Phase B7: Entrée de la valeur cible et de la valeur mesurée de la montre ;
- Phase B8: Correction sur la machine des vis réglantes ;
- Phase B9: Libération du mouvement/tête de montre après correction des vis réglantes
;
- Phase B10: Contrôle de la marche sur mouvement ou sur tête de montre sur analyseur
;
- Phase B11: Vérification de l'écart entre valeur cible et valeur réelle ;
- Phase B12:
- si écart nul, validation de la correction effectuée et de l'ensemble 1, déchargement
selon A13 ;
- si écart positif, sortie de l'ensemble 1 sans le valider en poste de contrôle B13.
[0107] La machine réglante 1000 peut, encore, être équipée d'une caméra couplée à une horloge,
pour un contrôle optique de la fréquence.
[0108] La machine réglante est utilisable pour de nombreuses applications horlogères.
[0109] Plus particulièrement, on utilise la machine réglante 1000 pour le réglage d'une
vis réglante qui est une masselotte de balancier ou une vis de réglage de pont de
balancier ou une vis de réglage de piton de spiral, ou une vis de réglage de partagement,
ou une vis de réglage d'alignement, ou pour le réglage d'une raquette.
[0110] Plus particulièrement, on utilise la machine réglante 1000 pour effectuer un réglage
de partagement par ajustement en Z et action sur une vis ou un pointeau, ou un réglage
d'alignement, ou un réglage de position dans un oblong, ou autre.
[0111] Plus particulièrement, on utilise la machine réglante 1000 pour la déformation locale
d'un pont ou d'un spiral ou d'un bras ou d'une serge de balancier.
[0112] En somme, l'invention apporte différents avantages :
- la mise en œuvre d'une pince active pour effectuer le serrage de la vis réglante est
effectué avec une pince sans jeu, car il s'agit d'une pince monolithique, avec fonctionnement
en zone élastique de la matière, ce qui garantit la précision de la valeur de réglage
; une pince telle qu'illustrée est capable d'un effort de serrage de 40 N, dans la
pratique, 20 N suffisent pour manipuler en sécurité une vis réglante sans risque de
la casser ;
- il n'y a pas de limitation de la valeur de correction, et il est possible d'effectuer
plusieurs cycles de vissage ou de dévissage de la vis réglante sans perte de précision
;
- le système numérique de pilotage du process de réglage de la vis réglante garantit
la précision de la valeur de réglage, avec un cycle spécifique de rattrapage du jeu,
et une flexibilité du réglage, puisqu'il est possible de choisir la ou les vis réglantes
à corriger ;
- le réglage est effectué en une fois, et permet d'atteindre des valeurs de l'ordre
de 1/-1 seconde par jour quel que soit le calibre ;
- la détection de la position des vis réglantes est automatique, et permet le réglage
en une fois des deux ou quatre vis réglantes dans les cas usuels ;
- aucune contrainte n'est exercée sur le mouvement, grâce aux axes numériques et au
process automatique de détection du centre du balancier, de la position en Z du balancier,
et de la position des réglantes ;
- aucun outil manuel n'est mis en œuvre, ce qui garantit l'absence d'altération ou de
blessure d'un composant de la montre ;
- absence de contrainte sur le balancier lors du réglage grâce au doigt d'appui ;
- le process entièrement numérique évite tout besoin de comparaison à un balancier étalon
;
- la machine est compatible avec tous les calibres, même les plus petits, car la pince
permet des manipulations impossibles à bien exécuter en toute sécurité avec des brucelles,
une clé, ou un outil spécial de réglage.
[0113] Le poste de travail équipé avec une telle machine réglante très compacte est simple
à utiliser, avec une excellente ergonomie. Les dimensions restreintes de la machine
réglante 1000 facilitent en effet sa combinaison avec un établi horloger 4000 classique,
dont la machine réglante 1000 n'occupe qu'environ la moitié de la longueur.