[0001] L'invention porte sur une machine pour traitement non invasif du corps humain de
type massage, construite à l'aide d'une pompe à dépression et de têtes d'application
de l'aspiration, reliées à la pompe chacune par un tuyau et un système de régulation
comprenant des électrovannes et un régulateur électronique.
[0002] On connait du document
FR2967893_A1 un appareil de massage comportant un système d'aspiration, distinguant une source
d'aspiration, un tuyau d'aspiration et une chambre d'aspiration inclue dans un corps
creux à bord périphérique. La source d'aspiration est couplée à un système informatique
permettant de programmer les aspirations, en réglant les intensités, prévoyant des
aspirations continues ou discontinues, et en réglant des durées d'opérations. Il est
prévu d'utiliser deux corps creux pour traiter un patient sur deux côtés. Il n'est
pas prévu de gestion individualisée de la dépression dans un des deux corps creux.
[0003] Pour résoudre ce problème, il est proposé que chacune des têtes d'application soit
contrôlée indépendamment par deux électrovannes, une nourrice de distribution séparant
le flux d'aspiration en voies, un régulateur de vide piloté faisant varier pour chacune
des voies la dépression suivant une consigne donnée par une carte électronique, des
voies amenant la dépression chacune à deux têtes d'application par deux tuyaux en
aval du régulateur.
[0004] Plus en détail, une électrovanne marche/arrêt et une électrovanne d'échappement sont
insérées en série sur la ligne menant à chaque tête d'application, chacune étant commandée
au travers d'une électronique de gestion par des boutons placés sur l'attache de la
tête d'application au tuyau, trois positions étant envisageables pour chacune des
têtes d'application qui est contrôlée indépendamment, la première position étant définie
par l'électrovanne marche/arrêt ouverte et l'électrovanne d'échappement sans échappement
pour l'application de l'aspiration sur le corps du patient, la deuxième étant définie
par l'électrovanne marche/arrêt fermée, tête décollée pouvant être posée à côté du
patient ou à côté de la table et y rester, et la troisième étant définie par l'électrovanne
d'échappement en position avec échappement, le praticien manipulant la tête et maintenant
le bouton commandant l'électrovanne d'échappement appuyé le temps de la manipulation.
[0005] Grâce à cette gestion individualisée de la dépression dans chaque tête d'application,
le soin apporté au patient est plus complet, adaptable et facile à mettre en œuvre
pour le praticien.
[0006] De manière optionnelle et avantageuse,
- une voie dite directe peut comprendre un unique tuyau et une unique tête d'aspiration,
et est pilotée par un potentiomètre manuel pour trouver une valeur seuil, un deuxième
potentiomètre permettant de brider la machine à la valeur seuil trouvée, pour ne pas
la dépasser, la voie directe commandée manuellement sous le contrôle du praticien,
étant la seule voie à ne pas être bridée ;
le bouton de l'électrovanne marche/arrêt peut avoir deux position stables, son basculement
de l'une à l'autre de ces deux positions ouvrant et fermant le circuit d'aspiration
à l'entrée du tuyau, sans affecter l'aspiration dans le deuxième tuyau relié au régulateur
de vide piloté de la voie, le bouton de l'électrovanne d'échappement ayant une unique
position stable, et le bouton de l'électrovanne marche/arrêt étant surpassé dans la
commande de l'électrovanne marche/arrêt, en cas d'appui prolongé sur le bouton d'échappement
à partir de sa position stable pour créer un échappement, par le bouton de l'électrovanne
d'échappement, permettant en fermant le circuit d'aspiration une remise à pression
ambiante de l'intérieur de la tête d'application ;
la dépression de la pompe peut être dirigée vers un régulateur manuel de pression
limitant la valeur maximale de dépression admissible, en amont d'une nourrice de distribution
;
la pompe peut être une pompe à piston bicylindre alimentée par un contacteur commandé
par une carte électronique.
[0007] La description va être poursuivie en relation avec les figures.
[0008] La figure 1 montre la machine pour traitement non invasif du corps humain de manière
schématique et dans son ensemble.
[0009] La figure 2 montre un aspect particulier de la machine, à savoir le bridage de sécurité
de la dépression.
[0010] [Fig. 1] En relation avec la figure 1, le premier élément de la machine est une pompe
à piston bicylindre 1. La pompe est démarrée et arrêtée via le bouton marche/arrêt
d'une interface homme machine mise à disposition du praticien qui utilise la machine.
La pompe est alimentée par un contacteur lui-même commandé par une carte électronique.
Elle a pour rôle de créer une dépression et délivre -930 mbars environ.
[0011] Le moteur qui fait tourner la pompe produit de la chaleur qui est évacuée par un
échappement extérieur 3 et deux ventilateurs latéraux 2. La pompe est protégée par
deux disjoncteurs thermiques, le premier intégré dans la pompe, le second monté en
panneau sur la face arrière de la machine, tous deux surveillant une surconsommation
électrique. La pression positive produite par la pompe est évacuée à l'arrière de
la machine via un filtre silencieux 3.
[0012] La dépression est dirigée vers un régulateur manuel de pression (appelé IRV ou limiteur)
4. Ce régulateur limite la valeur maximum de dépression admissible par les autres
composants, par exemple à -800 mbars.
[0013] Une nourrice de distribution sépare le flux d'aspiration en 3, 4, ou 5 voies selon
la version de l'appareil. Ces voies sont appelées voie 1, voie 2, voie 3, voie 4 et
voie D pour voie directe. Toutes les voies ont un fonctionnement identique à l'exception
de la voie directe.
[0014] Pour chacune des voies, le flux de vide (dépression) passe dans un régulateur de
vide piloté appelé ITV 5. Ce régulateur fait varier la pression de -50 à -800 mbars
suivant une consigne variant dans le temps et donnée par la carte électronique (CPU).
Les voies 1 à 4 sont pilotées indépendamment et unitairement par des programmes sélectionnables
via l'interface homme machine. Ces programmes ont été établis pour des protocoles
basés sur la variation de la dépression en fonction du temps, et adaptés au soin des
patients.
[0015] [Fig. 2] En relation avec la figure 2, la voie directe, qui comprend un unique tuyau
et une unique tête d'aspiration 7 (aussi appelée ventouse), est pilotée par un potentiomètre
manuel gradué de 0 à 10. En début de séance, le praticien utilise cette voie directe
pour tester et déterminer le seuil de douleur du patient en augmentant pas à pas la
dépression transmise à une tête d'application unique, appliquant l'aspiration sur
le corps du patient. Une fois cette limite de douleur atteinte, un deuxième potentiomètre
conservant les mêmes graduations permet de brider la machine à la valeur trouvée,
pour ne pas la dépasser.
[0016] Pour éviter toute situation inconfortable en cas de dysfonctionnement informatique
ou d'une mauvaise sélection de programme, le système est ainsi pourvu d'une sécurité
matérielle, fondée sur un étalonnage initial mené par le praticien, jugeant du seuil
de douleur acceptable. Cette sécurité est implantée physiquement sur la carte électronique.
La voie directe étant commandée manuellement sous le contrôle du praticien, elle est
la seule à ne pas être bridée par le potentiomètre « seuil de douleur »
[0017] La figure 2 montre la limitation à la valeur du seuil de douleur REF de la consigne
donnée par la carte électronique PRGME au régulateur de vide piloté ITV.
[0018] En revenant à la figure 1, on précise que pour protéger le système et respecter l'hygiène,
une filtration fine 6 est placée en amont du système, pour isoler des pollutions toutes
les parties du reste de la machine.
[0019] Les voies 1, 2, 3 et 4 amènent la dépression chacune à deux têtes d'application 7
(aussi appelées ventouses), par deux tuyaux en aval du régulateur de vide piloté,
à l'entrée desquels une même dépression est appliquée par le régulateur. Cette dépression
est définie par le régulateur de vide piloté de la voie, sur la base de la commande
définie en figure 2.
[0020] Chacune des têtes d'application est indépendamment contrôlée par une robinetterie
électropneumatique, composée de deux électrovannes EV.
[0021] Sur chaque ligne menant à une tête d'application, sont insérées en série, en amont
du tuyau flexible rattachant la tête au corps de la machine, une électrovanne marche/arrêt
et une électrovanne d'échappement.
[0022] Chaque électrovanne est commandée au travers d'une électronique de gestion située
sur la carte électronique, par des boutons placés sur l'attache de la tête d'application
au tuyau, et ainsi facilement accessibles au praticien.
[0023] Le bouton de l'électrovanne marche/arrêt la plus en amont sur le circuit d'aspiration
(EV1 ci-après, ou encore EV2, ou encore EVD1 pour les autres voies) a deux positions
stables. Le basculement du bouton entre l'une ou l'autre de ses deux positions, qui
sont toutes les deux stables, ouvre et ferme le circuit d'aspiration à l'entrée du
tuyau, sans affecter l'aspiration dans le deuxième tuyau relié au même régulateur
de vide piloté.
[0024] Le bouton de l'électrovanne la plus en aval sur le circuit d'aspiration (l'électrovanne
EV3, ou EV4 ou encore EVD2 pour les autres voies) a une unique position stable. Par
ailleurs, le bouton de l'électrovanne la plus en amont (EV1) peut être surpassé, dans
la commande de l'électrovanne la plus en amont, par le bouton de l'électrovanne la
plus en aval (EV3), qui commande alors par conséquent les deux électrovannes. Ce bouton
est qualifié de bouton d'échappement.
[0025] L'appui prolongé sur le bouton d'échappement, à partir de son unique position stable
permet de libérer la prise de la tête d'application sur le corps du patient, en créant
un échappement, par l'électrovanne EV3. Simultanément, l'électrovanne marche-arrêt
EV1 est fermée, ce qui permet un échappement complet et une remise à pression ambiante
de l'intérieur de la tête d'application.
[0026] Comme mentionné plus haut, l'attache de la tête d'application au tuyau qui lui apporte
la dépression porte les deux boutons de commande électrique accessibles aisément par
le praticien, et il y a un câblage électrique souple qui chemine le long du tuyau,
caché sous sa gaine, jusqu'aux électrovannes EV1 et EV3 qui sont dans le caisson de
la machine.
[0027] Chaque bouton a deux positions et uniquement deux positions P11 et P12 pour B1, et
P31 et P32 pour B3.
[0028] Le premier bouton B1 commande EV1, et le deuxième bouton B3 commande EV3, et de plus
commande EV1 en surpassant dans une de ses deux positions le bouton B1.
[0029] Chacune des positions P11 et P12 du bouton B1 est stable : le praticien peut relâcher
le bouton B1, celui-ci reste toujours dans la position dans laquelle il avait été
amené préalablement.
[0030] Par contre, l'une des positions du bouton B3 est instable et dès que le praticien
relâche B3, celui-ci revient dans l'autre position. Ainsi, la position P31 est stable,
mais la position P32 doit être maintenue, et si elle ne l'est pas, le bouton B3 revient
en position P31.
[0031] EV1 est une vanne qui ouvre ou ferme le circuit pneumatique entre le régulateur et
le tuyau.
[0032] EV3 est une vanne qui ouvre ou ferme un échappement du circuit pneumatique vers l'extérieur
entre le régulateur et le tuyau.
[0033] Sur cet échappement est monté un silencieux.
[0034] EV1 et EV3 sont montées en série et EV3 est en amont de EV1.
[0035] Le régulateur de vide piloté aspire dans le tuyau. Si EV1 est ouverte et EV2 sans
échappement (boutons en positions P11 et P31), la tête de massage aspire sur la peau
du patient, dans une phase de traitement.
[0036] A partir de la phase de traitement, le praticien peut appuyer sur le bouton B3 commandant
EV3, ce qui en même temps, commande EV1, et dans ce cas, l'aspiration est interrompue
au niveau de la peau du patient, la dépression s'évacue par entrée d'air dans la tête
de massage par l'échappement sous l'action de EV3 et la tête de massage peut aisément
être décollée par le praticien.
[0037] S'il garde la tête de massage en main en maintenant le bouton B3 enfoncé, il peut
repositionner soigneusement la tête sur une autre partie du corps du patient, puis
relâcher le bouton B3 et l'aspiration reprend alors.
[0038] S'il souhaite poser la tête d'application sur la machine, il lui suffit de basculer
le bouton B1 commandant l'électrovanne EV1 dans sa deuxième position stable. Il peut
alors lâcher le bouton B3 et la tête d'application, et vaquer à d'autres activités.
[0039] Les EV d'une tête de massage sont commandées indépendamment des EV de la tête de
massage liée à la même ITV. Le rectangle qui sur le schéma encadre EV1 et EV2 désigne
un espace de rangement (rack) dans lesquels EV1 et EV2 sont placées ensemble.
[0040] La machine dispose de plus d'une sécurité matérielle, qui est un aspect indépendant
des aspects présentés précédemment. Elle a été discutée précédemment.
[0041] Le régulateur de vide piloté a notamment la fonction d'appliquer un programme informatique
qui fait évoluer l'intensité d'aspiration en fonction du temps, pour deux têtes qui
avantageusement sont disposées symétriquement des deux côtés du corps du patient allongé
(côté gauche et côté droit).
[0042] Le fait de faire appliquer la même aspiration en fonction du temps à deux têtes de
massage est avantageux car cela correspond aux deux côtés du corps du patient (gauche
et droite). Ainsi un traitement symétrique est appliqué au patient.
[0043] Comme mentionné plus haut, l'une des positions de l'un des boutons commande l'autre
bouton.
[0044] Plus précisément, quand l'électrovanne échappement EV3 est en position échappement,
l'électrovanne principale EV1 est fermée. Ainsi, la deuxième tête de massage reliée
à l'ITV n'est pas impactée : la dépression y est maintenue constante.
[0045] Donc il y a trois positions envisageables :
[0046] EV1 ouverte et EV3 en position sans échappement : l'aspiration est appliquée sur
le corps du patient
[0047] EV1 fermée, tête décollée : la tête de massage peut être posée rapidement et aisément
à côté du patient ou à côté de la table, et y rester autant que nécessaire, pendant
que le praticien va faire autre chose
[0048] EV3 en position avec échappement, le praticien manipulant la tête et maintenant le
bouton B3 d'EV3 appuyé le temps de la manipulation : la tête peut être décollée du
corps et repositionnée, sans que la tête associée, qui est toujours sur le corps du
patient, ne soit impactée par une modification de dépression.
[0049] Grâce à ces caractéristiques, le praticien peut aisément appliquer les têtes d'application
par paires sur le côté droit et le côté gauche du patient allongé sur la table de
massage, et déplacer une par une les têtes, en les décollant grâce au bouton d'échappement.
[0050] Par ailleurs, comme cela a été exposé plus haut, le système est sécurisé de par l'application
d'un bridage de l'aspiration au niveau du seuil d'aspiration provoquant une douleur.
1. Machine pour traitement non invasif du corps humain de type massage, construite à
l'aide d'une pompe à dépression (1) et de têtes d'application de l'aspiration (7),
reliées à la pompe chacune par un tuyau et un système de régulation comprenant des
électrovannes et un régulateur électronique, chacune des têtes d'application étant
contrôlée indépendamment par deux électrovannes, une nourrice de distribution séparant
le flux d'aspiration en voies, un régulateur de vide piloté (5) faisant varier pour
chacune des voies la dépression suivant une consigne donnée par une carte électronique,
des voies amenant la dépression chacune à deux têtes d'application par deux tuyaux
en aval du régulateur, une électrovanne marche/arrêt (EV1) et une électrovanne d'échappement
(EV3) étant insérées en série sur la ligne menant à chaque tête d'application, chacune
étant commandée au travers d'une électronique de gestion par des boutons placés sur
l'attache de la tête d'application (7) au tuyau, trois positions étant envisageables
pour chacune des têtes d'application qui est contrôlée indépendamment, la première
position étant définie par l'électrovanne marche/arrêt ouverte et l'électrovanne d'échappement
sans échappement pour l'application de l'aspiration sur le corps du patient, la deuxième
étant définie par l'électrovanne marche/arrêt fermée, tête décollée pouvant être posée
à côté du patient ou à côté de la table et y rester, et la troisième étant définie
par l'électrovanne d'échappement en position avec échappement, le praticien manipulant
la tête et maintenant le bouton commandant l'électrovanne d'échappement appuyé le
temps de la manipulation.
2. Machine pour traitement non invasif du corps humain de type massage selon la revendication
1, caractérisée en ce qu'une voie dite directe comprend un unique tuyau et une unique tête d'aspiration, et
est pilotée par un potentiomètre manuel pour trouver une valeur seuil, un deuxième
potentiomètre permettant de brider la machine à la valeur seuil trouvée, pour ne pas
la dépasser, la voie directe commandée manuellement sous le contrôle du praticien,
étant la seule voie à ne pas être bridée.
3. Machine pour traitement non invasif du corps humain de type massage selon la revendication
1 ou la revendication 2, caractérisée en ce que le bouton de l'électrovanne marche/arrêt a deux position stables, son basculement
de l'une à l'autre de ces deux positions ouvrant et fermant le circuit d'aspiration
à l'entrée du tuyau, sans affecter l'aspiration dans le deuxième tuyau relié au régulateur
de vide piloté de la voie, le bouton de l'électrovanne d'échappement ayant une unique
position stable, et le bouton de l'électrovanne marche/arrêt étant surpassé dans la
commande de l'électrovanne marche/arrêt, en cas d'appui prolongé sur le bouton d'échappement
à partir de sa position stable pour créer un échappement, par le bouton de l'électrovanne
d'échappement, permettant en fermant le circuit d'aspiration une remise à pression
ambiante de l'intérieur de la tête d'application.
4. Machine pour traitement non invasif du corps humain de type massage selon l'une des
revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la dépression de la pompe est dirigée vers un régulateur manuel de pression (4) limitant
la valeur maximale de dépression admissible, en amont d'une nourrice de distribution.
5. Machine pour traitement non invasif du corps humain de type massage selon l'une des
revendications 1 à 4, caractérisée en ce que la pompe (1) est une pompe à piston bicylindre alimentée par un contacteur commandé
par une carte électronique.