[0001] La présente invention concerne des emballages, et plus particulièrement des barquettes
et boîtes notamment destinées à contenir des aliments. Ces emballages présentent un
conteneur offrant un espace ou volume intérieur délimité par un fond et des côtés
latéraux, généralement en matière plastique et fabriqué de manière classique par exemple
par thermoformage. Ils comportent ensuite un moyen de fermeture, par un couvercle
ou par un film scellé ou non. Pour que les manipulations de ces emballages, lorsqu'ils
sont remplis, ne soient pas rendues malaisées par le poids du contenu, le conteneur
doit présenter une tenue mécanique qui impacte au moins certaines de ses dimensions,
en particulier les épaisseurs des parois qui le délimitent.
[0002] Cependant, on cherche de manière générale à réduire les quantités de matière plastique
utilisées, en vue de réduire notamment les bilans dits carbone qui leur sont associées.
Ces bilans sont notamment impactés par les opérations de traitement des déchets, l'exigence
d'un recyclage le plus abouti possible y participant largement. Réduire les bilans
carbone a évidemment aussi une incidence économique directe, les coûts de traitement
se répercutant évidemment sur les prix des emballages, que supportent
in fine les consommateurs.
[0003] Pour ces raisons, l'industrie de l'emballage cherche à diminuer la quantité de plastique
employée dans la fabrication des barquettes, boîtes et autres contenants. Parmi les
solutions proposées, il est notamment préconisé d'utiliser une structure externe en
matériau cartonné, qui renforce la rigidité de l'emballage lorsque les épaisseurs
des parois sont amincies. La structure de renforcement externe mise en œuvre améliore
la tenue mécanique globale du conteneur en compensant le manque de rigidité résultant
du déficit de matière plastique. Or, il existe déjà des filières de recyclage pour
le carton et il est prévu que tous les emballages plastique puissent être recyclés
prochainement.
[0004] Cependant, les solutions basées sur une structure cartonnée présentent encore de
multiples inconvénients, en termes de procédé de fabrication d'abord, mais aussi sur
les questions environnementales liées au recyclage. Certaines configurations proposées
nécessitent en effet un collage de la structure cartonnée sur les parois externes
du récipient, ce qui a pour conséquence de rendre la fabrication plus complexe, et
par conséquent plus onéreuse. C'est par exemple le cas de la configuration décrite
dans le document
WO2015187016. Un second inconvénient de cette solution tient à la colle elle-même, qui est une
substance potentiellement nocive pour l'environnement au moment du recyclage des emballages,
lesquels sont souvent brûlés à cette occasion. Enfin, ce type de configuration empêche,
ou à tout le moins rend problématique le recyclage sélectif de l'emballage car il
est difficile de séparer le conteneur en plastique de la structure extérieure de renforcement,
sans même mentionner l'existence de résidus de colle sur l'un ou l'autre élément en
cas de séparation.
[0005] Dans une tentative de trouver une réponse à ces questions, certaines solutions sont
dépourvues de colle entre le conteneur en plastique et la structure en carton, mais
cette dernière doit faire l'objet d'un préformage (passage d'une configuration en
deux dimensions à un configuration en trois dimensions) avant d'être appliquée sur
le conteneur. Ce préformage peut nécessiter, dans certaines configurations proposées,
l'emploi de colle non pas entre le plastique et le carton, mais entre des parties
de la structure cartonnée à fixer l'une à l'autre pour lui conférer la forme tridimensionnelle.
C'est le cas notamment dans la solution décrite dans le document
WO2015187016 ou dans celle qui apparaît dans le document
FR 2 979 329.
[0006] Dans d'autres cas, cependant, ce préformage en trois dimensions peut se passer de
colle et simplement résulter de la conception initiale d'un flan cartonné plat comportant
des découpes et des rainages permettant un pliage et un assemblage tridimensionnel,
comme c'est le cas par exemple de la configuration décrite dans le document
WO9323297.
[0007] Toutes ces structures cartonnées comportent un fond et des parois périphériques,
lesdites parois comportant alors des pans qui se chevauchent lors du formage en trois
dimensions, puisqu'ils doivent être assemblés mécaniquement l'un à l'autre. Ensuite,
leur fixation aux conteneurs en plastique résulte en général de surfaces ou d'arêtes
s'interpénétrant pour les verrouiller l'une à l'autre en empêchant tout déplacement
relatif dans une direction perpendiculaire au plan du fond du récipient.
[0008] L'invention propose une solution considérablement simplifiée pour aboutir au même
résultat, avec une configuration double à structure externe en matériau de type carton
ou autre matériau bio-sourcé et à emballage plastique interne, recyclables, conçue
pour rendre l'assemblage beaucoup plus facile et, par conséquent, bien plus aisément
intégrable à une ligne industrielle de fabrication automatisable. Le produit fini
est un emballage bi-matière, typiquement en plastique, garantissant l'alimentarité,
renforcé par du carton, ne nécessitant aucune opération de collage et permettant une
séparation facile des deux éléments de sorte que le tri et le recyclage ne posent
aucun problème. L'emballage obtenu est rigide bien que les épaisseurs de plastique
soient sensiblement réduites au moins au niveau des côtés latéraux, la perte de résistance
liée à la réduction d'épaisseur des feuilles plastiques étant compensée par la couche
externe en un matériau suffisamment rigide de type carton ou autre matériau bio-sourcé.
En outre, l'utilisation de la structure de renforcement cartonnée ouvre de nombreuses
perspectives en termes de décoration/communication sur ce type d'emballages.
[0009] L'utilisation de carton permet ainsi d'implémenter l'impression/couleur sur le carton
recto/verso, mais aussi de faire de l'embossage en relief sur le carton pendant le
formage, et enfin d'avoir un pas d'empilage constant. Pour ce qui concerne l'emballage
plastique, l'existence d'une structure externe cartonnée selon l'invention n'a pas
d'impact sur la conception des modes de fermeture possibles, et l'emballage peut ainsi
être doté d'un couvercle séparé, d'un couvercle à charnière, d'un film scellable,
d'un film de fermeture étirable etc...
[0010] De fait, pour synthétiser, l'emballage de l'invention, notamment apte à contenir
des aliments, comporte classiquement d'une part un conteneur en matériau de type plastique
doté d'un fond et d'une paroi périphérique continue. Le bord supérieur de la paroi
périphérique opposé au fond délimite une ouverture et est muni d'un rebord périphérique
s'étendant radialement vers l'extérieur. L'emballage de l'invention comporte d'autre
part un revêtement extérieur dont la découpe est réalisée dans un flan plan en matériau
recyclable de type carton et disposé au contact de la face extérieure de la paroi
périphérique à l'état assemblé. Il présente également de manière connue des moyens
de liaison détachable du revêtement au conteneur.
[0011] Selon l'invention, lesdits moyens de liaison consistent en une gorge périphérique
parcourant la face externe de la paroi périphérique du conteneur, s'ouvrant en direction
du fond du conteneur et étant délimitée par deux parois d'allure parallèle respectivement
constituées par une bande supérieure de la paroi périphérique du conteneur jouxtant
le bord supérieur et par une paroi extérieure du rebord périphérique en regard de
ladite bande, ladite gorge délimitant un espace de logement ajusté pour une bordure
supérieure du revêtement de forme adaptée à la forme de la gorge.
[0012] Cette solution met en œuvre une fixation purement mécanique qui entoure le conteneur
et peut donc s'exercer de manière continue sur la périphérie de l'emballage. Il s'agit
de fait d'un sertissage plastique en partie supérieure du revêtement, qui maintient
en place l'habillage constitué par ce dernier. L'enveloppe en matériau cartonné est
conformée pour s'adapter au volume du conteneur, et est enserrée entre les deux parois
d'une gorge étroite, ce qui aboutit de fait à répartir la contrainte de fixation du
revêtement au conteneur sur tout le pourtour. La fixation sur toute la périphérie
n'impose par ailleurs pas de conformer tri-dimensionnellement le revêtement avant
assemblage sur le conteneur, il peut suffire de l'insérer dans le moule avant thermoformage.
[0013] Sur un plan purement mécanique, cette répartition des efforts due au sertissage périphérique
supprime de plus la nécessité de solutions mécaniques plus complexes, qui sont à l'inverse
nécessaires si la fixation détachable ne prend place qu'en quelques endroits discrets
de l'emballage : il faut dès lors y atteindre une efficacité de fixation plus élevée,
le cas échéant en combinaison avec des moyens d'attacher entre elles certaines parties
du revêtement.
[0014] Selon l'invention, de préférence, au moins la bande supérieure de la paroi périphérique
du conteneur et la paroi extérieure en regard de ladite bande sont inclinées d'un
angle compris entre 5° et 45° par rapport à la verticale. La pente donnée aux flancs
du conteneur, autorisant une fabrication par thermoformage en contredépouille du matériau
plastique, permet bien de solidariser l'ensemble sans additif quelconque (colle, laque...).
Elle facilite de plus la désolidarisation des deux éléments de manière aisée en vue
du recyclage de chacun des éléments. De fait, le conteneur plastique, grâce à sa thermoformabilité,
vient enserrer la partie supérieure du carton positionné dans le moule avant thermoformage,
par effet de contre-dépouille sur tout ou partie de la périphérie.
[0015] Il est à noter que l'effet des contre-dépouilles est particulièrement efficace dans
les angles, où s'effectue un renforcement naturel du fait de l'existence de contre-dépouilles
dans deux directions différentes, dans l'hypothèse de contenants polygonaux à pente
latérale. L'existence d'arêtes dans lesdits angles y rend le plastique, et par conséquent
la contre-dépouille, plus rigide, de sorte que le maintien du carton sur le plastique
est plus performant.
[0016] Dans la présente invention, de préférence encore, la largeur de la gorge périphérique
est égale à l'épaisseur du flan du revêtement extérieur. Il n'est en effet et comme
mentionné nul besoin de prévoir une forme de revêtement comportant des portions qui
se chevauchent lors que le revêtement est au contact de l'emballage, créant ainsi
des surépaisseurs et obligeant à l'utilisation d'une surface de carton supérieure
à la surface de l'emballage à recouvrir.
[0017] Par ailleurs, la gorge peut être prévue axialement discontinue, bien que toujours
périphérique : quelle que soit sa forme exacte et le nombre des interruptions, elle
parcourt le pourtour de l'emballage. En d'autres termes, quelle que soit la forme
prévue, la nature générale de la gorge reste périphérique. Ainsi, ladite gorge peut
comporter une succession de créneaux, la fréquence du crénelage devant rester compatible
avec l'exigence de parcours périphérique.
[0018] Selon une configuration possible, les créneaux peuvent être de forme trapézoïdale,
le plus petit des côtés parallèles des trapèzes étant dans l'alignement du fond de
la gorge crénelée. Cette forme spécifique procure également des contre-dépouilles
aboutissant à renforcer le sertissage et à garantir le maintien du revêtement externe
autour du conteneur plastique.
[0019] Dans la même perspective, l'une au moins des parois formant la gorge peut comporter
des reliefs dépassant vers l'intérieur de la gorge, créant également des contre-dépouilles
bien marquées renforçant encore la qualité et la pérennité du sertissage. Selon une
possibilité, ces reliefs peuvent s'insérer dans des orifices ou fentes de formes correspondantes
pratiqués dans la bordure supérieure du revêtement. Dans ce cas, les reliefs et les
orifices dans lesquels ils s'insèrent réalisent de fait une sorte de rivetage. Alternativement,
les reliefs peuvent se loger dans des embossages de formes correspondantes pratiqués
dans la bordure supérieure du revêtement, et dont ils épousent la forme.
[0020] De fait, la découpe du flan du revêtement extérieur peut comporter au moins une portion
de forme et de surface égales à la forme et à la surface de la paroi périphérique
du conteneur. En d'autres termes, le revêtement de la paroi périphérique peut être
entièrement couvrant et ne comporter que des pans ou portions qui ne se recouvrent
pas lorsqu'ils sont au contact celle-ci. Additionnellement, la découpe du flan peut
comporter une portion de forme et de surface égales à la forme et à la surface du
fond du conteneur. Ainsi, le revêtement peut aller jusqu'à couvrir le fond et la paroi
périphérique du conteneur. Dans tous les cas, l'absence de portions chevauchantes
le cas échéant munies de moyens de fixation mutuelle permet d'utiliser un modèle plan
de découpe du revêtement le plus simple possible, facile à fabriquer et à utiliser,
économe en surface de carton.
[0021] Lorsque le conteneur comporte un fond polygonal, par exemple rectangulaire, et des
côtés latéraux formant la paroi périphérique, le revêtement peut par exemple en pratique
comporter un fond polygonal de même surface que le fond du conteneur, séparé par des
rainages de pans latéraux de surfaces égales aux surfaces des côtés latéraux du conteneur
incluant la paroi de la gorge.
[0022] Pour de tels emballages à volume prismatique, le sertissage peut être renforcé de
manière particulière, au niveau des coins : au moins un relief dépassant de la paroi
du conteneur peut équiper chaque angle de la gorge, les pans latéraux du revêtement
étant alors munis de fentes épousant la portion de ces reliefs présente dans la section
de gorge de leur côté latéral d'insertion.
[0023] La gorge de sertissage est de fait au moins partiellement pratiquée dans le rebord
s'étendant radialement vers l'extérieur à partir du bord supérieur du conteneur, lequel
peut aussi avoir pour fonction, au moins dans certaines configurations de l'emballage,
de permettre la fermeture d'un couvercle par exemple par clipsage d'un profilé périphérique
d'un couvercle dans une gouttière de forme correspondante réalisée dans le rebord
périphérique du conteneur.
[0024] Ainsi, selon une configuration possible, la paroi extérieure de la gorge peut appartenir
à une gouttière de section transversale trapézoïdale, qui présente une paroi oblique
de même inclinaison que la portion de paroi périphérique du conteneur auquel elle
fait face. Le parallélisme des deux parois de la gorge se retrouve bien dans cette
configuration, et la distance de la paroi de la gouttière à la paroi périphérique
du conteneur est prévue du même ordre de grandeur que l'épaisseur du flan cartonné
à partir duquel le revêtement est réalisé.
[0025] Dans certaines configurations d'emballages, ladite gouttière peut être prévue axialement
discontinue. Il s'agit par exemple des emballages sans couvercles attenants, ceux
qui sont operculés au moyen d'un film scellé sur les rebords du récipient. Dans une
telle hypothèse, les rebords du conteneur servent de support de fixation. Une gouttière
axialement discontinue renforce la rigidité de la surface de scellage. Il est donc
prévu de ne pas faire courir la gouttière de manière continue, mais de l'interrompre
régulièrement.
[0026] Selon une possibilité applicable à toutes les configurations d'emballage présentées
auparavant, le revêtement peut présenter des découpes, par exemple des figures géométriques
simples, ayant une première vocation décorative et permettant notamment de pouvoir
voir le produit emballé. Il est d'ailleurs à noter que l'utilisation de revêtements
cartonnés permet une utilisation extensive de ce support à des fins de décoration
ou d'information, par impression sur les faces du revêtement, découpes de multiples
formes, réalisation d'emboutissages décoratifs etc. En fait, les parois latérales
de l'habillage peuvent bénéficier de toutes sortes de traitements permettant un effet
marketing plus appuyé, pouvant d'ailleurs le cas échéant renforcer sa solidarisation
au conteneur.
[0027] Ainsi, secondairement, on peut par exemple prévoir que la paroi périphérique du conteneur
présente des reliefs localisés aux niveaux des découpes du revêtement, et dimensionnées
pour s'y insérer. Dans ce cas, un blocage supplémentaire dudit revêtement périphérique
est réalisé selon une orientation parallèle aux côtés du conteneur, dans la direction
du fond de celui-ci.
[0028] D'autres buts et avantages de la présente invention apparaîtront au cours de la description
qui va suivre se rapportant à des modes de réalisation qui ne sont donnés qu'à titre
d'exemples indicatifs et non limitatifs.
[0029] La compréhension de cette description sera d'ailleurs facilitée en se référant aux
dessins joints en annexe, qui représentent des configurations de l'invention, et dans
lesquels :
La figure 1 représente une vue de dessus en perspective d'un emballage filmable conforme
à l'invention ;
La figure 2 montre, en vue en section, le même emballage ;
La figure 3 illustre le fonctionnement de la gorge périphérique dans la version des
figures 1 et 2 ;
La figure 4 illustre une découpe de revêtement cartonné pour un tel emballage, en
vue en élévation ;
La figure 5 représente une variante, en vue perspective côté ouverture du conteneur,
d'un emballage à opercule scellable muni d'un revêtement cartonné identique aux configurations
précédentes ;
La figure 6 montre le même emballage, en vue perspective côté fond ;
La figure 7 montre, en vue en section, l'emballage des figures 5 et 6 ;
La figure 8 en illustre un détail agrandi, en vue en section, au niveau de la gorge
périphérique réalisant le sertissage du revêtement cartonné ;
La figure 9 représente, en vue perspective par-dessus, une variante d'emballage à
couvercle à gouttière de fermeture périphérique, le couvercle étant figuré en position
ouverte ;
La figure 10 montre le même emballage, en vue perspective par en dessous ;
La figure 11 illustre, en vue en section, la variante des figures 9 et 10, le couvercle
étant figuré en position fermée ;
La figure 12 montre un agrandissement d'une section du même emballage au niveau de
la gorge périphérique réalisant le sertissage du revêtement cartonné, le couvercle
étant figuré en position fermée ;
La figure 13 représente un agrandissement analogue, côté charnière, le couvercle étant
en position ouverte ;
La figure 14 représente, en vue perspective, une variante de l'emballage des figures
1 à 3 avec une gorge à reliefs en plots/cupules dépassant dans l'intérieur de ladite
gorge et coopérant avec des orifices/embossages circulaires pratiqués dans la bordure
supérieure des pans du revêtement ;
La figure 15 montre le même emballage en vue en section ;
La figure 16 est un agrandissement de la section de la gorge périphérique d'un tel
emballage avec renfort de la solidarisation du revêtement cartonné par des plots traversants
coopérant avec des orifices de la bordure supérieure des pans du revêtement ;
La figure 17 montre le même agrandissement de la section de la gorge périphérique,
le renforcement du sertissage étant réalisé par des paires de cupules/embossages arrondis
;
La figure 18 représente une variante de l'emballage des figures 1 à 3 avec des reliefs
de coins ;
La figure 19 illustre une variante avec une gorge discontinue crénelée ;
La figure 20 montre le même emballage en vue en section ; et
La figure 21 représente un détail agrandi, en vue en perspective, d'un tel emballage
à gorge discontinue crénelée.
[0030] En référence d'abord aux figures 1 à 4, une première variante d'emballage de l'invention
comporte un conteneur 1 filmable présentant un fond 4 en l'occurrence rectangulaire
et quatre côtés 5 formant une paroi périphérique continue et dont le bord supérieur
6 se prolonge radialement vers l'extérieur par un rebord 7 muni d'une gorge 8 périphérique
dont le fond forme le bord 6. Le revêtement cartonné 40 (voir en figure 4) épouse
de fait les faces externes du fond 4 et des côtés latéraux 5, les chants latéraux
de chaque pan 41 à 44 se rejoignant au niveau des arêtes d'angle de la paroi périphérique
5 continue du conteneur 1. Les rainages 46 à 49 marquant les lignes de pliage entre
le fond 45 et les pans latéraux 41 à 44 du revêtement 40 cartonné recouvrent les arêtes
de liaison fond 4/paroi périphérique 5 du conteneur 1. La bordure extérieure desdits
pans 41 à 44 est sertie dans la gorge 8, entre une bande supérieure 51 des côtés latéraux
5 et la paroi extérieure 81 qui relie le bord supérieur 6 et la partie radiale du
rebord périphérique 7.
[0031] Plus précisément, la gorge périphérique 8 comporte une paroi 81 d'allure parallèle
et en regard d'une bande supérieure 51 de chaque côté 5, ces deux parois et le rebord
6 qui les relie constituant de fait une gorge 8 de largeur égale à l'épaisseur de
chaque côté cartonné 41, 43 du revêtement 40. Sur la totalité de la périphérie de
l'emballage, le revêtement cartonné 40 est dès lors enserré dans la gorge 8 périphérique,
et par conséquent mécaniquement bien tenu sur tout le pourtour du conteneur 1. Ce
mode de fixation interdit que les pans 41 à 44 comportent des portions se recouvrant,
puisqu'il n'y a de place que pour une seule épaisseur de carton dans la gorge 8.
[0032] Le revêtement cartonné 40 (voir en figure 4) est de fait réalisé à partir d'un flan
plan découpé et rainé de sorte que le fond 45 et les pans 41 à 44 constituant les
côtés latéraux soient séparés par des rainages 46 à 49 qui constituent les lignes
de pliage entre eux. Il n'y a, contrairement aux solutions de l'art antérieur, pas
de moyens mécaniques de fixation mutuelle des pans 41 à 44, par exemple via des liaisons
pattes/incisions ou par collage, qui nécessiterait dans tous les cas des pans ou excroissances
permettant un recouvrement plus ou moins partiel des pans entre eux, permettant la
mise en œuvre pratique d'une liaison mécanique.
[0033] Les côtés latéraux du conteneur 1 sont inclinés, dans toutes les versions présentées,
car cela procure un effet de contre-dépouille sur la périphérie, de manière renforcée
dans les angles du volume du fait de la double direction de la pente et de la plus
grande rigidité du récipient qui en résulte dans cette région. Cette contre-dépouille,
en pratique d'un angle de 5° et 45°, améliore sensiblement la solidarisation du revêtement
cartonné 40 tel que montré à la figure 4 au volume plastique du conteneur 1. Mécaniquement,
les forces de contact au niveau de la paroi 81 présentent une composante principalement
horizontale, mais aussi une composante verticale, moins importante compte tenu du
degré d'inclinaison de la face oblique, laquelle est parallèle aux côtés 5 latéraux.
[0034] Cette composante verticale orientée vers le haut matérialise les contraintes s'appliquant
au revêtement externe 40 en vue de le maintenir dans la gorge périphérique 8. Ces
figures montrent par ailleurs que le revêtement 40, qui épouse la totalité du fond
4 et des parois latérales 5 du conteneur 1, présente une épaisseur qui le rend apte
à procurer une augmentation significative de la rigidité de l'emballage.
[0035] Les figures 5 à 8 montrent une configuration d'emballage sans couvercle mais fermées
par un film scellé sur le rebord 17 périphérique du conteneur 1, qui nécessite une
surface de dimensions appropriées pour que le scellage de l'opercule sur le conteneur
soit « efficace ». La gorge 8 est, dans cette configuration, réalisée entre une gouttière
18 discontinue qui parcourt la totalité de la périphérie du rebord 17 et les côtés
latéraux 5 de la paroi périphérique du conteneur 1. Ce qui apparaît comme une gouttière
discontinue en figure 5 s'avère en pratique créer des bornes délimitant la partie
externe de la gorge 8, telles que visibles en figure 6, créant de facto une paroi
externe 81 de gorge 8 discontinue.
[0036] La gouttière 18 est notamment prévue discontinue pour augmenter la rigidité du rebord
17 et permettre une bonne qualité de scellage. Par ailleurs, la partie extérieure
du rebord 17 orienté parallèlement au fond 4 est prolongée par une jupe périphérique
20 d'allure perpendiculaire audit fond 4.
[0037] L'opercule de fermeture de l'emballage, non représenté, est fixé sur la totalité
de la périphérie du conteneur 1, sur toute la zone de rebord 17 plane disponible.
La solidarisation du revêtement périphérique 40 au conteneur 1 se fait exactement
de la même manière que pour les emballages filmables ou à couvercle, la gorge 8 obéissant
aux mêmes caractéristiques dimensionnelles que dans la version précédente d'emballage,
au moins en largeur et profondeur, et courant également tout au long du pourtour de
l'emballage, de manière cependant discontinue. Compte tenu des contraintes de fixation
nécessaires à retenir le revêtement dans la gorge 8, ce mode de fixation est cependant
tout à fait approprié, la répartition périphérique des efforts étant certes moins
aboutie mais largement suffisante.
[0038] La configuration d'emballage des figures 9, 10 et 11 présente un couvercle 2 articulé
apte à se refermer élastiquement sur le conteneur 1, à l'aide de profilés homologues
qui viennent se clipser l'un dans l'autre. Le couvercle 2 et le conteneur 1 sont reliés
par une charnière 3 d'un seul tenant avec ces deux volumes. Le profilé qui équipe
le rebord périphérique 7 du conteneur 1 prend la forme d'une gouttière 18 d'une section
sensiblement équivalente à celle de la variante précédente, mais continue.
[0039] Le couvercle 2 bombé, de forme similaire à celle du conteneur 1, comporte un rebord
homologue 20 doté d'un profilé 21 périphérique dont la forme est dimensionnellement
très proche de celle de la gouttière 18, et qui est prévu pour s'y loger. Les dimensions
respectives de la gouttière 18 et du profilé 21 permettent une liaison à engagement
élastique ajusté de l'un dans l'autre, un clipsage aboutissant à ce que les rebords
7 et 20 soient au contact ou quasiment au contact l'un de l'autre. Dans cette configuration,
le couvercle 2 bombé définit un volume additionnel pour l'emballage lorsqu'il est
fermé.
[0040] Les figures 12 et 13 montrent, en section, la fixation mécanique du revêtement 40
au conteneur 1 dans la solution à couvercle des figures 9, 10 et 11. Elle obéit au
même schéma de sertissage que les modalités de fixation des variantes précédentes,
et se fait donc au niveau de la bordure supérieure des pans 41 à 44, laquelle est
insérée entre la bande supérieure 51 des côtés latéraux 5 du conteneur 1 et la paroi
81 qui lui fait face et qui appartient en l'espèce à la gouttière 18, de manière uniforme
sur tous les côtés 5.
[0041] La gouttière 18 (et le profilé 21) présente un tracé trapézoïdal, précisément pour
qu'une de ses parois 81 soit orientée parallèlement à un côté 5 latéral en vue réaliser
une gorge 8 de largeur uniforme dans la profondeur autant que sur l'ensemble de la
périphérie, largeur qui est prévue pour assurer la fixation du revêtement de manière
uniformément répartie sur le pourtour du récipient. Cette même forme trapézoïdale
permet concomitamment d'assurer une fermeture par couvercle de bien meilleure tenue
mécanique.
[0042] La configuration des figures 14 à 16 reprend celle de la figure 1, avec l'adjonction
de reliefs dépassant des parois 51, 81 de la gorge 8 vers l'intérieur en vue de renforcer
la solidarisation du revêtement 40 au conteneur 1. Plus précisément, des plots 30
en regard (voir en figure 16) dépassant respectivement des parois 81, 51 s'insèrent
dans des orifices 52 de même forme pratiqués dans la bordure supérieure du revêtement
40 cartonné, aboutissant à retenir ledit revêtement dans la gorge 8. Ces moyens de
rétentions supplémentaires s'ajoutent à l'effet de contre-dépouille mentionné auparavant.
En variante (voir figure 17), les plots 30 peuvent être remplacés par des cupules
31 en forme de portions de sphères qui exercent une contrainte dans des évidements
de forme correspondante emboutis ou matricés aux emplacements correspondants dans
la bordure supérieure du revêtement 40.
[0043] La variante de la figure 18 comporte des reliefs 32 pratiqués dans les angles du
conteneur, qui retiennent les pans 41 à 44 au moyen de fentes pratiquées dans les
portions supérieures de leurs chants latéraux (non représentées).
[0044] La variante des figures 19 à 21, qui est également proche de la configuration des
figures 1 à 3, comporte une gorge 8 crénelée surplombant le rebord 7 : ladite gorge
8 n'est donc pas continue mais interrompue par des créneaux 33 régulièrement espacés.
Ainsi, dans la section transversale de la figure 20, la partie supérieure gauche montre
le pan 41 du revêtement inséré dans la gorge 8 alors que dans la partie supérieure
droite, la section est au niveau d'un créneau et le pan 43 ne comporte donc pas de
partie insérée dans une gorge à cet endroit. Compte tenu des contraintes de fixation
nécessaires à retenir le revêtement 40 dans la gorge 8, ce mode de fixation est cependant
tout à fait approprié, la répartition périphérique des efforts étant largement suffisante
notamment du fait de la forme trapézoïdale des créneaux, qui créent un effet supplémentaire
de contre-dépouille.
[0045] Les exemples apparaissant sur les figures ne sont cependant pas exhaustifs de l'invention,
qui englobe également des variantes de forme notamment mais non exclusivement pour
la gouttière et ses sections possibles, pour la forme et le volume géométrique du
conteneur et de son couvercle, le cas échéant, la forme et le nombre des reliefs dans
les gorges, les découpes dans le revêtement etc..
1. Emballage notamment apte à contenir des aliments comportant d'une part un conteneur
(1) en matériau de type plastique doté d'un fond (4) et d'une paroi périphérique (5)
continue, le bord supérieur (6) de la paroi périphérique (5) opposé au fond (4) délimitant
une ouverture et étant muni d'un rebord périphérique (7) s'étendant radialement vers
l'extérieur, et d'autre part un revêtement extérieur (40) dont la découpe est réalisée
dans un flan plan en matériau recyclable de type carton et disposé au contact de la
face extérieure de la paroi périphérique (5), des moyens de liaison détachable du
revêtement (40) au conteneur (1) étant prévus, caractérisé en ce que lesdits moyens de liaison consistent en une gorge périphérique (8) parcourant la
face externe de la paroi périphérique (5) du conteneur (1), s'ouvrant en direction
du fond (4) du conteneur (1) et étant délimitée par deux parois (51, 81) d'allure
parallèle respectivement constituées par une bande supérieure (51) de la paroi périphérique
(5) du conteneur (1) jouxtant le bord supérieur (6) et par une paroi extérieure (81)
du rebord périphérique (7) en regard de ladite bande (51), ladite gorge (8) délimitant
un espace de logement ajusté pour une bordure supérieure du revêtement (40) de forme
adaptée à la forme de la gorge (8).
2. Emballage apte à contenir des aliments selon la revendication 1, caractérisé en ce que au moins la bande supérieure (51) de la paroi périphérique (5) du conteneur (1) et
la paroi extérieure (81) en regard de ladite bande (51) sont inclinées d'un angle
compris entre 5° et 45° par rapport à la verticale.
3. Emballage apte à contenir des aliments selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que la largeur de la gorge périphérique (8) est égale à l'épaisseur du flan du revêtement
extérieur (40).
4. Emballage apte à contenir des aliments selon l'une des revendications précédentes,
caractérisée en ce que la gorge (8) est axialement discontinue.
5. Emballage apte à contenir des aliments selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la gorge (8) comporte une succession de créneaux (33).
6. Emballage apte à contenir des aliments selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les créneaux (33) sont de forme trapézoïdale, le plus petit des côtés parallèles
des trapèzes étant dans l'alignement du fond de la gorge (8) crénelée.
7. Emballage apte à contenir des aliments selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que l'une au moins des parois (51, 81) formant la gorge (8) comporte des reliefs (30,
31) dépassant vers l'intérieur de la gorge (8).
8. Emballage apte à contenir des aliments selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les reliefs (30, 31) s'insèrent dans des orifices (52) ou fentes de formes correspondantes
pratiqués dans la bordure supérieure du revêtement (40).
9. Emballage apte à contenir des aliments selon la revendication 7, caractérisé en ce que les reliefs (31) se logent dans des embossages de formes correspondantes pratiqués
dans la bordure supérieure du revêtement (40).
10. Emballage apte à contenir des aliments selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que la découpe du flan du revêtement extérieur (40) comporte au moins une portion de
forme et de surface égales à la forme et à la surface de la paroi périphérique (5)
du conteneur (1).
11. Emballage apte à contenir des aliments selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la découpe du flan comporte une portion (45) de forme et de surface égales à la forme
et à la surface du fond (4) du conteneur (1).
12. Emballage apte à contenir des aliments selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que le conteneur (1) comporte un fond polygonal (4) et des côtés latéraux formant la
paroi périphérique (5), et en ce que le revêtement (40) comporte un fond (45) de même surface polygonale que le fond (4)
du conteneur (1), séparé par des rainages (46 à 49) de pans latéraux (41 à 44) de
surfaces correspondant aux surfaces des côtés latéraux du conteneur (1) incluant la
paroi (51) de la gorge (8).
13. Emballage apte à contenir des aliments selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'au moins un relief (32) équipe chaque angle de la gorge (8), les pans latéraux (41,
42, 43, 44) du revêtement (40) étant munis de fentes épousant la portion de ces reliefs
(32) présente dans la section de gorge (8) de leur côté latéral (5) d'insertion.
14. Emballage apte à contenir des aliments selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que la paroi (81) extérieure de la gorge appartient à une gouttière (18) pratiquée dans
le rebord périphérique (7), de section transversale trapézoïdale et présentant une
paroi oblique (81) de même inclinaison que la bande (51) de paroi périphérique (5)
du conteneur (1) auquel elle fait face.
15. Emballage apte à contenir des aliments selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la gouttière (18) est axialement discontinue.
16. Emballage apte à contenir des aliments selon l'une des revendications précédentes,
caractérisée en ce que le revêtement (40) présente des découpes.
17. Emballage apte à contenir des aliments selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la paroi périphérique (5) du conteneur (1) présente des reliefs localisés aux niveaux
des découpes du revêtement (40), et dimensionnés pour s'y insérer.