[0001] L'invention concerne une couverture flottante pour le bassin d'une piscine, et plus
particulièrement une couverture du type comprenant une pluralité de lames homologues,
disposées parallèlement les unes aux autres et assemblées entre elles de manière articulée.
[0002] Les couvertures de ce type sont également appelées "volet" dans la technique.
[0003] Un volet comprend classiquement un panneau flottant destiné à recouvrir le bassin.
Un tel panneau est également appelé "tablier" dans la technique. Ce tablier, généralement
rectangulaire, est constitué de lames, réalisées chacune sous la forme d'un tronçon
de profilé et disposées transversalement au tablier. Le profilé en question comprend
au moins une portion conformée en un module de flottaison. Souvent, ce module de flottaison
correspond à une portion du profilé de section creuse, dont on vient boucher les extrémités
longitudinales de manière étanche pour permettre à la lame de flotter à la surface
de l'eau. Typiquement, le profilé est réalisé en matière plastique rigide, par extrusion.
Un exemple de volet de ce type est décrit dans
EP 1 233 125 A1 au nom de la Demanderesse. On connaît également, par exemple de
EP 1 999 321 B1, des lames dont le module de flottaison est conformé en une portion pleine du profilé.
[0004] Lorsque le bassin est utilisé, pour la baignade par exemple, le tablier se trouve
enroulé sur le tambour d'un enrouleur. Pour que ce tablier épouse au mieux le profil
généralement circulaire du tambour et faciliter son enroulement, les lames sont étroites,
idéalement le plus étroites possible.
[0005] En pratique, au-dessus d'une certaine largeur de lame, que l'on peut estimer à 90
centimètres environ, l'enroulement du volet s'apparente plus à un polygone qu'à un
cercle, surtout dans les premiers tours de l'enroulement. Comme le périmètre de l'enroulement
augmente à chaque tour, dans les tours suivants, le tablier vient alors s'enrouler
de manière de plus en plus chaotique.
[0006] Un volet du type mentionné en introduction peut être utilisé en tant que dispositif
de protection contre les noyades. On parle de "volet de sécurité". À ce titre, le
tablier est destiné à recouvrir le bassin sans possibilité de baignade ni d'immersion
involontaire d'individus. Pour cette raison, l'on recherche des volets dont la flottabilité
du tablier est accrue.
[0007] Pour une longueur de bassin donnée, plus les lames sont étroites, plus le tablier
comporte de lames et, par conséquent, d'articulations entre ces lames. Généralement,
ces articulations ne contribuent pas à la flottabilité du tablier. De ce point de
vue, il n'est pas souhaitable que les lames soient trop étroites.
[0008] Pour assurer un enroulement correct du tablier autour du tambour, il est également
connu d'agir sur l'articulation des lames entre-elles.
[0009] Classiquement, cette articulation est réalisée grâce à un jeu important, de l'ordre
de quelques millimètres, typiquement de 1 à 3 millimètres, dans une liaison entre
des parties rigides de lames analogues les unes aux autres. Il s'agit typiquement
d'une partie mâle et d'une partie femelle mutuellement conformées de manière à être
reçues l'une dans l'autre, comme dans
EP 1 233 125 A1 par exemple. Ce jeu autorise un pivotement relatif entre des lames adjacentes, permettant
ainsi l'enroulement du tablier.
[0010] FR 2 719 862 A1 divulgue une configuration différente, dans laquelle les lames sont reliées entre
elles par l'engagement en force d'une partie mâle dans une partie femelle dont les
dimensions internes sont légèrement inférieures aux dimensions externes de la partie
mâle. Cet engagement est dépourvu de jeu. L'articulation se fait grâce à une partie
mâle réalisée en matériau souple, c'est-à-dire capable de se déformer en comparaison
du reste du profilé, en particulier du module de flottaison et de la partie femelle.
[0011] Les articulations par liaison de parties souples sont plus performantes du point
de vue de la flottabilité que celles par liaison de parties rigides, notamment celles
réalisées par coopération de parties mâles/femelles. Les articulations souples sont
généralement plus étroites et dépourvues de jeu, en sorte que l'on peut réaliser des
tabliers avec une plus grande proportion, en surface, de modules de flottaison que
dans le cas de liaisons par parties rigides.
[0012] De
FR 2 719 862 A1 par exemple, il est connu de réaliser le tablier d'un volet en assemblant des lames
de grande largeur les unes aux autres au moyen de liaisons souples. Chaque lame comprend
plusieurs modules de flottaison articulés entre eux par une partie souple venue de
matière avec le reste de la lame.
[0013] Pour ajuster le tablier à la longueur du bassin, on peut retirer un ou plusieurs
modules de flottaison d'une lame, en sectionnant la partie souple qui relie ces modules
au reste de la lame.
[0014] Malgré cela, il subsiste généralement un jour entre le tablier et le bord du bassin,
dont la dimension est comprise entre quelques millimètres et la largeur d'un module
de flottaison. Pour cette raison, l'on cherche à éviter des modules de flottaison
trop larges.
[0015] En pratique, les lames de grande largeur présentent généralement des modules de flottaison
plus étroits que ceux des lames à liaison rigide et, par conséquent, le tablier plus
d'articulations. Il en résulte une flottabilité plus faible de ce tablier, que l'on
peut compenser par des profilés plus épais. Cette augmentation d'épaisseur s'accompagne
de plus grands diamètres d'enroulement et de contraintes de stockage.
[0016] Un volet de ce type est divulgué par
EP 1 541 784 B1. La liaison entre deux lames adjacentes du tablier est réalisée par l'emboîtement
mutuel à force de leurs modules de flottaison d'extrémités. Ce volet présente les
mêmes inconvénients que celui de
FR 2 719 862 A1, en particulier en ce qui concerne l'ajustement du tablier à la longueur du bassin.
[0017] L'invention vise à améliorer la situation.
[0018] On propose un élément de volet pour le bassin d'une piscine du type comprenant un
tronçon de profilé comprenant au moins deux portions rigides, conformées chacune en
un module de flottaison respectif, et au moins une portion souple reliant à chaque
fois deux modules de flottaison entre eux. L'élément comprend en outre une portion
d'un premier type et une portion d'un second type capable de s'engager, au moins partiellement,
avec la portion du premier type d'un élément homologue adjacent. La portion du premier
type et la portion du second type sont au moins partiellement rigides et conformées
de telle sorte que leur engagement mutuel autorise un débattement latéral de l'élément
de volet par rapport à l'élément de volet adjacent.
[0019] L'élément proposé permet de constituer un tablier qui présente à la fois une bonne
flottabilité et un enroulement aisé. En outre, le débattement latéral prévu permet
d'ajuster le tablier à la longueur du bassin, entre une dimension minimale où le tablier
est comprimé longitudinalement et une dimension maximale où ce tablier est tendu longitudinalement.
[0020] L'élément proposé est plus performant que les éléments dont les liaisons sont dépourvues
de jeu. Avec des tabliers réalisés avec des liaisons sans jeu, on se contente d'approcher
la longueur du tablier de celle du bassin en retirant un ou plusieurs modules de flottaison.
Pour autant, il subsiste le plus souvent une longueur de bassin non couverte par le
volet, dont la dimension dépend de la largeur des modules de flottaison.
[0021] On propose également un tablier de volet pour le bassin d'une piscine, comprenant
au moins un élément du type proposé ci-dessus, et un volet pour le bassin d'une piscine,
comprenant ce tablier.
[0022] On propose enfin un kit pour former un tablier de volet pour le bassin d'une piscine.
Ce kit comprend un premier élément du type comprenant un tronçon de profilé comprenant
au moins deux portions rigides, conformées chacune en un module de flottaison respectif,
et au moins une portion souple reliant à chaque fois deux modules de flottaison entre
eux. Ce premier élément comprend en outre une portion d'un premier type et une portion
d'un second type. Le kit comprend en outre un second élément, homologue au premier.
La portion du second type du premier élément est capable de s'engager, au moins partiellement,
avec la portion du premier type du second élément. La portion du premier type et la
portion du second type sont au moins partiellement rigides et conformées de telle
sorte que leur engagement mutuel autorise un débattement latéral du premier élément
et du second élément l'un par rapport à l'autre.
[0023] Des caractéristiques optionnelles de l'invention, de remplacement ou complémentaires
sont énoncées ci-après :
- L'une au moins de la portion du premier type et de la portion du second type est reliée
à un module de flottaison adjacent par une portion souple tandis que l'autre de la
portion du premier type et la portion du second type est liée rigidement à un module
de flottaison adjacent.
- La portion souple qui relie l'une au moins de la portion du premier type et de la
portion du second type au module de flottaison adjacent est analogue à la portion
souple qui relie à chaque fois deux modules de flottaison entre eux.
- L'une au moins de la portion du premier type et de la portion du second type présente
une allure symétrique par rapport à un plan médian du profilé.
- Les modules de flottaison présentent chacun une allure symétrique par rapport à un
plan médian du profilé et les portions souples sont disposées en partie au moins dans
ce plan médian.
- L'élément comprend au maximum dix modules de flottaison, de préférence trois ou quatre.
- Une amplitude du débattement latéral est comprise entre 1 et 10 pour cent de la largeur
d'un module de flottaison, environ.
- La largeur d'un module de flottaison d'extrémité et de la portion du second type associée
est inférieure, ou égale, à largeur d'un module de flottaison d'extrémité proche de
la portion du premier type, ou d'un module de flottaison intercalaire, et d'une portion
souple associée.
- Une largeur de la portion souple est supérieure ou égale à une amplitude du débattement
latéral.
- Le tablier comprend en outre un second élément, homologue du premier, et le premier
élément et le second élément présentent un nombre de modules de flottaison différent
l'un de l'autre.
- Le second élément présente un unique module de flottaison.
- Le premier élément et le second élément présentent des modules de flottaison dont
les portions rigides respectives sont de largeur différente d'un élément à l'autre.
- Le premier élément et le second élément d'un tablier présentent des modules de flottaison
dont les portions rigides respectives sont de largeur sensiblement égale d'un élément
à l'autre.
- Le volet comporte en outre une pluralité de pièces au moins partiellement en forme
d'ailettes, rapportées en regard des modules de flottaison des éléments homologues,
chaque
[0024] pièce étant apte à interdire une translation longitudinale d'un élément relativement
à un élément adjacent homologue, et les ailettes présentent une longueur sensiblement
égale les unes aux autres.
- Le volet comporte en outre une pluralité de bouchons, chaque bouchon étant apte à
étancher un module de flottaison respectif, et les bouchons sont analogues les uns
aux autres.
[0025] D'autre caractéristiques et avantages de l'invention apparaitront à la lecture de
la description détaillée ci-après, faite en relation avec les dessins, sur lesquels
:
- la figure 1 représente une lame de volet selon l'invention, vue en coupe transversale
;
- la figure 2 représente une partie d'un volet selon l'invention, vue en coupe longitudinale
;
- la figure 3 représente en détail une partie de la lame de la figure 1 ;
- la figure 4 représente en détail une autre partie de la lame de la figure 1 ;
- la figure 5 représente en détail une partie de la lame de la figure 1 ;
- la figure 6 représente un détail VI du volet de la figure 2 ;
- la figure 7 est analogue à figure 6, le volet se trouvant dans une position différente
de celle de la figure 2 ;
- la figure 8 représente une autre lame pour un volet selon l'invention, vue en coupe
transversale ;
- la figure 9 représente une partie d'un volet selon une variante de l'invention, vue
en coupe longitudinale ;
- la figure 10 représente une lame de volet selon une variante de l'invention, vue en
coupe transversale ;
- la figure 11 représente en détail une partie de la lame de la figure 10 ;
- la figure 12 représente en détail une autre partie de la lame de la figure 10 ;
- la figure 13 représente une autre lame encore pour un volet selon l'invention, vue
en coupe transversale ;
- la figure 14 représente une portion de volet selon l'invention, vue en perspective
isométrique ;
- la figure 15 est analogue à la figure 14 ;
- la figure16 représente un élément de la portion des figures 14 et 15 ;
- la figure17 représente une portion de volet, vue en coupe longitudinale ; et
- la figure18 représente la portion de la figure 17 dans une position différente.
[0026] Les dessins et la description ci-après contiennent pour l'essentiel des éléments
de caractère certain. Ils pourront donc non seulement servir à mieux faire comprendre
la présente invention, mais aussi contribuer à sa définition, le cas échéant.
[0027] On fait référence aux figures 1 à 5.
[0028] Une lame élémentaire 1 est destinée à être assemblée avec une ou plusieurs lames
homologues pour former un tablier flottant, adapté au bassin d'une piscine.
[0029] La lame 1 comprend une pluralité de modules de flottaison homologues, disposés parallèlement
les uns aux autres et présentant chacun une structure rigide, essentiellement creuse,
ici de type alvéolaire. Ces modules de flottaison s'étendent sur toute la longueur
de la lame 1.
[0030] En particulier, la lame 1 comprend un premier module de flottaison 10 disposé au
voisinage d'une extrémité latérale de la lame 1, ici à gauche de la figure 1, et un
second module de flottaison 20 disposé au voisinage de l'extrémité latérale opposée
au premier module 10. Ici, la lame 1 comprend en outre deux modules de flottaison
intercalaires 30, disposés entre le premier module 10 et le second module 20 selon
une direction latérale de la lame 1. Une lame du type de la lame 1 peut être dépourvue
de module de flottaison intercalaire ou en comporter au moins un ou plus de deux.
[0031] La lame 1 comprend une ou plusieurs attaches souples 40, qui relient les modules
de flottaison 10, 20 et 30 longitudinalement deux à deux. À chaque fois, une attache
40 relie deux modules de flottaison 10, 20 et 30 mutuellement adjacents. Les attaches
40 sont conformées chacune en un tronçon de bande, ici de faible épaisseur, de l'ordre
du millimètre. Les attaches 40 sont de préférence les plus fines possibles en considération
du matériau utilisé pour leur réalisation. Les modules de flottaison 10, 20 et 30
sont réalisés en une matière plastique rigide et les attaches 40 une matière plastique
souple. La structure et le matériau des attaches 40 leur confèrent une capacité de
déformation en comparaison des modules de flottaison 10, 20 et 30 notamment.
[0032] Par matériau souple, on entend ici un matériau apte à conférer aux attaches 40 une
capacité de déformation élastique à l'usage d'un tablier intégrant une lame du type
de la lame 1. Il s'agit en particulier de permettre à deux modules de flottaison reliés
par une attache 40 de pivoter l'un par rapport à l'autre à l'enroulement du tablier,
comme s'ils étaient reliés par une articulation de type charnière.
[0033] Par rigide, on entend au contraire un matériau qui ne confère pas de capacité de
déformation élastique particulière aux modules de flottaison à l'usage du tablier.
[0034] Par matière plastique, on entend toute matière synthétique à base de polymère susceptible
d'être moulée ou extrudée.
[0035] La lame 1 présente une allure de profilé. La lame 1 est réalisée d'un seul tenant,
par exemple par extrusion.
[0036] Chaque module 10, 20 et 30 présente une structure creuse 100 comprenant des alvéoles
longitudinaux. Ces alvéoles s'étendent sur toute la longueur des modules 10, 20 et
30. Ici, par exemple, ces alvéoles comprennent deux alvéoles d'un premier type, ou
premiers alvéoles 102, disposés chacun au voisinage d'une extrémité latérale respective
du module de flottaison, et deux alvéoles d'un second type, ou seconds alvéoles 104,
intercalés latéralement entre les premiers alvéoles 102.
[0037] Les premiers alvéoles 102 et les seconds 104 sont venus de matière avec la structure
creuse 100 et leur module de flottaison 10, 20 ou 30 respectif. Les premiers alvéoles
102 et les seconds 104 présentent des sections transversales de forme assez simple
et mutuellement analogues, par exemple d'allure généralement rectangulaire, comme
ici, ou carrée.
[0038] La lame 1 comprend en outre une paire d'ailes d'articulation, disposées latéralement
d'un côté du premier module 10 et d'un côté du second module 20, respectivement. La
paire d'ailes comprend une aile de type mâle 200, qui s'attache au module de flottaison
disposé au voisinage d'une extrémité latérale de lame 1 et une aile de type femelle
300 qui se raccorde au module de flottaison disposé au voisinage de l'extrémité latéralement
opposée. Ici, l'aile mâle 200 est attachée au premier module 10 et l'aile femelle
300 au second module 20. L'aile mâle 200 et l'aile femelle 300 s'étendent chacune
sur pratiquement toute la longueur de la lame 1.
[0039] L'aile mâle 200 et l'aile femelle 300 sont conformées en correspondance l'une de
l'autre de manière à pouvoir s'engager, au moins partiellement, avec l'aile femelle
300 et l'aile mâle 200 respectivement de lames adjacentes homologues. L'aile mâle
200 et l'aile femelle 300 sont venues de matière avec le reste de la lame 1, en particulier
ses modules de flottaison 10, 20 et 30 et les attaches 40.
[0040] On fait référence aux figures 2, 5 et 6.
[0041] L'aile mâle 200 comprend une paroi mince 202 qui s'étend latéralement à partir d'un
bord du premier alvéole 102 du premier module 10 latéralement opposé au bord auquel
se raccorde l'attache 40. Cette paroi mince 202 est souple. La structure et le matériau
de la paroi mince 202 lui confèrent une capacité de déformation élastique à l'usage
de la lame 1. La paroi mince 202 est réalisée en un matériau souple, de préférence
un matériau analogue à celui des attaches 40. La paroi mince 202 présente ici une
structure analogue à celle des attaches 40.
[0042] L'aile mâle 200 comprend en outre une paire de crochets 204 analogues qui se raccordent
chacun à une extrémité de la paroi mince 202 latéralement opposée au premier module
10. Les crochets 204 sont rigides. La structure et le matériau des crochets204 les
privent de capacité de déformation élastique à l'usage de la lame 1. Les crochets
204 sont réalisés en un matériau rigide, de préférence un matériau analogue à celui
des modules de flottaison 10, 20 ou 30. Les crochets 204 sont orientés en opposition
mutuelle de telle sorte que l'aile mâle 200 présente une allure de T dont la tête
présente des branches recourbées. Ici, les crochets 204 sont conformés de manière
analogue l'un à l'autre. En variante, des crochets du type des crochets 204 peuvent
présenter des formes légèrement différentes l'un de l'autre, afin, notamment, de favoriser
un sens de pivotement d'une lame du tablier par rapport à la lame adjacente. Les crochets
204 peuvent être droits, privant la tête du T de courbure.
[0043] On fait référence aux figures 2, 4 et 6.
[0044] L'aile femelle 300 se présente sous la forme d'un alvéole supplémentaire 302, qui
se raccorde au premier alvéole 102 du second module 200 éloigné de l'attache 40. L'alvéole
supplémentaire 302 présente une ouverture latérale 304. L'aile femelle 300 comprend
en outre une paire de lèvres 306 analogues qui bordent l'ouverture 304 de l'alvéole
supplémentaire 302. Les lèvres 306 sont recourbées l'une vers l'autre et dirigées
vers l'intérieur de l'alvéole supplémentaire 302. En variante, les lèvres 306 présentent
des formes légèrement différentes l'une de l'autre, afin, notamment, de favoriser
un sens de pivotement d'une lame du tablier par rapport à la lame adjacente, ce sens
correspondant à un sens d'enroulement.
[0045] Les lèvres 306 sont rigides. La structure et le matériau des lèvres 306 les privent
de capacité de déformation élastique à l'usage de la lame 1. Les lèvres 306 sont réalisée
en un matériau rigide, de préférence un matériau analogue à celui des crochets 204.
[0046] On fait référence aux figures 6 et 7.
[0047] L'aile mâle 200 d'une lame du type de la lame 1 décrite en relation avec les figures
1 et 5 peut être insérée dans l'alvéole 302 de l'aile femelle 300 d'une lame homologue.
Les crochets 204 de l'aile mâle 200 sont alors logés à l'intérieur de l'alvéole supplémentaire
302 de l'aile femelle 300, tandis que la paroi mince 202 de l'aile mâle 200 traverse
l'ouverture 304 de l'aile femelle 300. Les lèvres 306 délimitent entre elles une ouverture
304 assez large pour autoriser une translation de l'aile mâle 200 par rapport à l'aile
femelle 300 selon une direction latérale. Les lèvres 306 laissent cette ouverture
304 suffisamment étroite pour interdire un retrait des crochets 204 de l'aile mâle
200 de l'alvéole supplémentaire 302 de l'aile femelle 300, y compris lorsque la paroi
mince 202 de l'aile mâle 200 se déforme.
[0048] Il en résulte un engagement de l'aile mâle 200 de la lame dans l'aile femelle 300
de la lame homologue qui autorise un débattement relatif de ces ailes, latéralement,
à la manière d'une liaison glissière. Une fois l'aile mâle 200 et l'aile femelle 300
engagées l'une dans l'autre, les lames homologues se trouvent assemblées l'une à l'autre
au moyen d'une liaison qui se comporte comme une liaison de type charnière, avec possibilité
de débattement latéral Le pivotement relatif des lames homologues résulte principalement
de la souplesse de la paroi mince 202 de l'aile mâle 200.
[0049] L'alvéole supplémentaire 302 de l'aile femelle 300 et la paroi mince 202 de l'aile
mâle 200 sont suffisamment larges pour, une fois mutuellement engagée, permettre un
débattement latéral de l'aile mâle 200 et l'aile femelle 300 l'une par rapport à l'autre
entre :
- une première position relative, visible sur la figure 6, où les crochets 204 viennent
buter contre les lèvres 306 ;
- une seconde position relative, montrée en figure 7, où les crochets 204 viennent buter
contre une partie de l'alvéole supplémentaire 302 latéralement opposée à l'ouverture
304, ou l'extrémité du premier alvéole 102 adjacent.
[0050] La distance séparant latéralement la première position de la seconde correspond à
l'amplitude du débattement 600 de la lame 1. De préférence, cette amplitude est comprise
entre 1 et 10 pour cent de la largeur d'un module de flottaison, environ. L'amplitude
est supérieure à 1 millimètre et, de préférence, inférieure à 5 millimètres.
[0051] De préférence également, la largeur des attaches 40 est supérieure ou égale à cette
amplitude du débattement latéral 600.
[0052] Dans cette seconde position, le pivotement des lames 1 adjacentes l'une par rapport
à l'autre reste autorisé du fait de la souplesse de la paroi mince 202.
[0053] Lorsque l'aile mâle 200 et l'aile femelle 300 se trouvent dans leur première position
relative, les lames adjacentes sont éloignées l'une de l'autre. Lorsque l'aile mâle
200 et l'aile femelle 300 se trouvent dans leur seconde position relative, les lames
adjacentes sont proches l'une de l'autre. La liaison que l'on vient de décrire permet
d'adapter l'écartement entre deux lames adjacentes. En assemblant les unes aux autres
des lames du type de la lame 1 décrite en relation avec la figure 1, on obtient un
tablier flottant dans lequel le pas des lames peut varier entre une valeur minimale
où les lames adjacentes sont proches les unes des autres et une valeur maximale où
les lames adjacentes sont éloignées les unes des autres.
Exemple 1
[0054] On considère un bassin de 8 mètres de longueur à recouvrir d'un tablier à base de
lames dont le profil correspond à la lame 1 décrite en relation avec la figure 1.
[0055] La lame en question comporte quatre modules de flottaison, présentant chacun une
structure creuse analogue. Cette structure 100 avec une attache 40 ou une paroi mince
202 associée présente une largeur 110 (cf. figure 3) de 77 millimètres. Le pas minimal
s'élève à 308 millimètres et l'amplitude du débattement latéral entre deux lames adjacentes
à 3 millimètres.
[0056] Le tablier va comporter vingt-cinq lames : une couverture de vingt-six lames agencées
selon le pas minimal présenterait une longueur (26 x 308 = 8 008 millimètres) supérieure
à celle du bassin.
[0057] Ces vingt-cinq lames agencées selon le pas minimal représentent une longueur de 7
700 millimètres (25 x 308). Il reste à couvrir une longueur de bassin de 300 millimètres
(8 000 ― 7 700). Pour ce faire, on peut ajouter, à une extrémité de l'agencement,
une lame à trois modules de flottaison, par exemple obtenue en retirant le premier
module 10 ou le second module 20 d'une lame analogue aux vingt-cinq lames à quatre
modules.
[0058] Vingt-cinq lames à quatre modules et une lame à trois modules, agencées selon le
pas minimal, présentent ensemble une longueur de 7 931 millimètres (25,75 x 308).
Un tel agencement comporte vingt-cinq articulations de type charnière avec possibilité
de débattement latéral, ce qui correspond à une capacité d'extension longitudinale
du tablier de 75 millimètres (25 x 3) par rapport à l'agencement selon le pas minimal.
[0059] Il en résulte un tablier capable, grâce à sa capacité d'extension longitudinale,
de couvrir l'ensemble du bassin (7 931 + 75 = 8 006), contrairement aux tabliers classiques,
en particulier du type connu par
EP 1 999 321 B1 et
FR 2 719 862 A1.
[0060] On fait référence aux figures 8 et 9.
[0061] Une lame élémentaire d'un second type, ou seconde lame 5, comporte un unique module
de flottaison 50, avec une structure creuse 100 analogue à celle des modules 10, 20
et 30 de la lame décrite en relation avec la figure 1, ou première lame 1.
[0062] Cette seconde lame 5 comporte une aile mâle 200 et une aile femelle 300 analogues
à celles de la première lame 1.
[0063] En vue de former le tablier d'un volet de sécurité, la seconde lame 5 peut être assemblée
à une ou plusieurs lames homologues, en particulier une lame analogue ou une lame
du type de la première lame 1, par l'engagement de son aile mâle 200 dans l'aile femelle
300 de la lame homologue et/ou de son aile femelle 300 avec l'aile mâle 200 de cette
lame.
Exemple 2
[0064] On considère un bassin de 8 mètres de longueur à équiper d'un volet avec un tablier
réalisé à partir de lames dont le profil correspond à la lame de l'exemple 1.
[0065] Le tablier va comporter vingt-cinq premières lames. Il reste à couvrir une longueur
de bassin de 300 millimètres.
[0066] Une lame du type de la seconde lame décrite en relation avec la figure 8 présente
un pas minimal de 80 millimètres et une capacité de débattement latéral avec une lame
homologue de 3 millimètres.
[0067] En assemblant trois secondes lames aux vingt-cinq premières lames, on obtient un
tablier de 7 940 millimètres (25 x 308 + 3 x 80), considéré dans un état comprimé.
Il reste encore à couvrir une longueur de bassin de 60 millimètres
[0068] Le tablier résultant présente vingt-sept articulations, lesquelles lui confèrent
une capacité d'extension longitudinale de 81 millimètres (25 x 3 + 2 x 3). Cette capacité
d'extension est supérieure à la longueur de bassin qu'il reste à couvrir.
Exemple 3
[0069] On considère un bassin de 5 mètres de longueur à équiper d'un tablier à base de lames
dont le profil correspond à la lame de l'exemple 1.
[0070] Le tablier peut comporter seize lames. Considéré dans son état comprimé, ce tablier
couvre une longueur de bassin de 4 928 millimètres. Et il reste une longueur de bassin
de 72 millimètres à couvrir.
[0071] La capacité d'extension de ce tablier de seize lames, soit 45 millimètres, est inférieure
à la longueur de bassin qu'il reste à couvrir.
[0072] Dans ce cas, on peut remplacer dans le tablier une ou plusieurs lames du premier
type chacune par plusieurs lames du second type, de manière telle que le nombre d'articulations
entre les lames du tablier confère à ce dernier la capacité d'extension longitudinale
suffisante pour combler la longueur restante du bassin.
[0073] En remplaçant deux des seize lames du premier type par huit lames du second type,
on obtient un tablier de 4 952 millimètres de longueur à l'état comprimé, doté d'une
capacité d'extension longitudinale de 63 millimètres (21 x 3). Cette capacité est
supérieure à la longueur restant à couvrir, laquelle s'élève à 48 millimètres (5 000
- 4 952). Le tablier résultant comprend soixante-quatre modules de flottaison, autant
que seize lames du premier type comme envisagé initialement pour ce tablier.
[0074] On fait référence aux figures 10 à 12.
[0075] Une variante de lame élémentaire 7 se distingue de la lame élémentaire décrite en
relation avec la figure 1, ou première lame 1, par la conformation de son aile mâle
400 et de son aile femelle 500.
[0076] L'aile mâle 400 et l'aile femelle 500 de la lame 7 sont semblables, respectivement,
à l'aile mâle et l'aile femelle de la première lame.
[0077] L'aile mâle 400 comprend une paroi mince 402 analogue à celle de la première lame
à l'exception que la paroi mince 402 est rigide. En particulier, la paroi mince 402
est réalisée en matière plastique rigide, typiquement dans la même matière que le
premier module de flottaison 10.
[0078] L'aile mâle 400 comprend en outre une paire de crochets 404 agencée à une extrémité
latérale de la paroi mince 402. Les crochets 404 sont arrondis et orientés en opposition
mutuelle, de telle sorte que l'aile mâle 400 présente sensiblement la forme d'un T
dont la tête est arrondie. Les crochets 404 sont décalés latéralement l'un par rapport
à l'autre. Les crochets 404 présentent des formes légèrement différentes l'un de l'autre,
afin de faciliter leur engagement avec l'aile femelle 500 et un pivotement des lames
les unes par rapport aux autres dans un sens qui correspond à l'enroulement. Ici,
l'aile mâle 400 comprend en outre une section de raccordement 406 qui relie la paroi
mince 402 au premier module de flottaison 10. La section 406 s'étend d'un côté de
la paroi mince 402, avec un profil général en angle droit. La section 406 délimite,
conjointement à la paroi mince 402, un alvéole supplémentaire 408. Cet alvéole 408
est adossé au premier module de flottaison 10, au voisinage d'un premier alvéole 102,
à l'extérieur de ce module. La section 406 est rigide.
[0079] L'aile femelle 500 se présente sous la forme d'un alvéole 502 ouvert latéralement,
avec deux lèvres 506 recourbées l'une vers l'autre et dirigées vers l'intérieur de
cet alvéole 502. Ces lèvres 506 laissent un faible espace entre elles, de telle sorte
que l'aile mâle 400 d'une lame homologue puisse s'y insérer et y rester maintenue
par l'intermédiaire de ses crochets 404.
[0080] Les lèvres 506 laissent une ouverture 304 assez large pour autoriser un pivotement
de l'aile mâle 400 par rapport à l'aile femelle 500, en plus de leur débattement latéral.
Les lèvres 506 laissent une ouverture 504 suffisamment étroite pour interdire un retrait
des crochets 404 de l'aile mâle 400 de l'alvéole supplémentaire 502 de l'aile femelle
500, y compris lorsque l'aile mâle 400 pivote par rapport à l'aile femelle 500.
[0081] On fait référence à la figure 13.
[0082] Une variante de lame élémentaire, ou troisième lame 9, est analogue à la seconde
lame 5 décrite en relation avec la figure 8, à l'exception que cette troisième lame
9 comporte une aile mâle 400 et une aile femelle 500 du genre décrit en relation avec
les figures 10 à 12 et un unique module 90, comprenant deux alvéoles d'un premier
type 902 et un alvéole d'un second type 904 intercalé entre les premiers alvéoles
902.
[0083] On fait référence aux figures 17 et 18.
[0084] L'engagement de l'aile mâle 400 d'une lame, par exemple une troisième lame 9, dans
l'aile femelle 500 d'une lame homologue, par exemple une autre troisième lame 9, autorise
un débattement angulaire de ces ailes l'une par rapport en l'autre, en plus du débattement
latéral. Une fois l'aile mâle 400 et l'aile femelle 500 engagées l'une dans l'autre,
les lames homologues se trouvent assemblées l'une à l'autre au moyen d'une articulation
de type charnière, avec possibilité de débattement latéral.
[0085] Le débattement angulaire de l'aile mâle 400 relativement à l'aile femelle 500 reste
autorisé lorsque les crochets 404 sont en butée contre les lèvres 506, du fait d'une
ouverture 504 suffisamment large 11.
[0086] La section 406 et la chambre 408 qui en résulte confèrent une asymétrie à l'aile
mâle 400, dont il résulte une capacité de débattement angulaire de moindre étendue
dans un sens (figure 18) que dans le sens opposé (figure 17), ce dernier correspondant
à l'enroulement. Dans le sens contraire à l'enroulement, la section 406 vient buter
contre une lèvre 506. On améliore ainsi la portance du tablier, ce qui permet d'affiner
la structure des modules de flottaison de ses lames.
[0087] On vient de décrire des exemples de lames élémentaires en tant qu'éléments d'une
couverture pour le bassin d'une piscine. Ces éléments sont constitués d'un tronçon
de profilé comprenant au moins deux portions rigides, conformées chacune en un module
de flottaison respectif.
[0088] Ces modules de flottaison sont reliés les uns aux autres par une portion souple.
Chaque lame comprend en outre une portion de type mâle et une portion de type femelle,
toutes deux sous la forme d'aile. Ces ailes sont conformées de telle sorte que l'aile
femelle soit capable de s'engager, au moins partiellement, avec l'aile mâle d'une
lame adjacente homologue.
[0089] Deux lames mutuellement homologues présentent des portions mâles et femelles semblables,
c'est-à-dire au moins compatibles entre elles, et des modules de flottaison, et le
cas échéant des attaches, analogues au moins en ce qui concerne leur forme. Deux lames
homologues peuvent présenter un nombre de modules de flottaison différent l'une de
l'autre. De préférence, deux lames homologues présentent des modules de flottaison
semblables l'une de l'autre. On peut toutefois envisager que ces modules diffèrent
sensiblement d'une lame à l'autre, non par leur allure générale mais par leurs dimensions,
en particulier leur largeur. Il en est de même des attaches qui relient deux modules
de flottaison entre eux.
[0090] L'aile mâle et l'aile femelle sont au moins partiellement rigides et conformées de
telle sorte que leur engagement mutuel autorise un débattement latéral de la lame
en question et de lame adjacente l'une par rapport à l'autre.
[0091] Une lame du type de la lame 1 décrite en relation avec la figure 1 peut également
être vue comme un tablier à elle seule du fait qu'elle comporte plusieurs modules
de flottaison.
[0092] On a décrit plus haut comment assembler plusieurs lames homologues les unes des autres
afin de réaliser le tablier d'une couverture flottante. Outre l'engagement mutuel
des portions mâles et femelles des lames adjacentes, il convient en outre d'étancher
les extrémités longitudinales des modules de flottaison et d'interdire aux lames de
se déplacer les unes par rapport aux autres selon leur direction longitudinale.
[0093] Cela peut se faire en particulier au moyen, respectivement, d'un bouchon d'étanchéité
et d'un capuchon rapporté sur ce bouchon et présentant une partie destinée à venir
en regard d'une aile d'articulation de la lame associée, tandis que le bouchon est
disposé à l'écart de cette aile, comme décrit par exemple dans
FR 2 820 771 A1.
[0094] La fonction du capuchon peut être, en remplacement, assurée par une pièce au moins
partiellement en forme d'ailette, qui vient se fixer au bouchon.
[0095] On fait référence aux figures 14 à 16.
[0096] Une lame à plusieurs modules de flottaison, du type de la lame décrite en relation
avec les figures 1 et 2, ou lame large 11, est assemblée avec une lame à un unique
module, du type de la lame décrite en relation avec la figure 8, lame étroite 13.
Les modules de flottaison 10, 20 et 30 de la lame large 11 présentent des structures
creuses 100 analogues au module de flottaison 50 de la lame étroite 13.
[0097] Chaque structure creuse 100 des modules de flottaison de la lame large 11 et de la
lame étroite 13 est étanchée au moyen d'un bouchons 15 rapporté à chacune des extrémités
longitudinales de cette structure. On utilise ici des bouchons 15 analogues les uns
aux autres pour les modules de la lame large 11, qu'ils soient du type du premier
module 10, du second module 20 ou des modules intercalaires 30, et l'unique module
50 de la lame étroite 13.
[0098] Sur chaque bouchon 15 est rapportée une ailette 17 respective, par exemple par clipsage,
destinée, entre autres choses, à contribuer au guidage du tablier sur les bords du
bassin.
[0099] Chaque ailette 17 présente une portion latérale agencée de manière à pouvoir venir
en regard de l'aile femelle 300 de la lame large 11 ou de la lame étroite 13 associée,
tandis que le bouchon 15 reste à l'écart de cette aile femelle 300, lorsqu'elle est
rapportée sur le bouchon 15 du premier module 10 ou de l'unique module 50. Chaque
ailette 17 est capable ainsi de bloquer l'aile mâle 200 dans son engagement avec l'aile
femelle 300. Les ailettes 17 présentent une allure effilée, au moins sur la portion
latérale destinée à venir en regard d'une aile femelle 300. Une ailette, et plus généralement
toute pièce rapportée sur les bouchons 15 présentant une portion latérale effilée,
offrent de meilleures capacités d'enroulement au tablier en s'abstenant d'interférer
avec une ailette adjacente lors de cet enroulement. Cela permet en outre de ne pas
contrecarrer l'effet des attaches souples lors de l'enroulement.
[0100] Lorsqu'une ailette 17 est rapportée sur le bouchon 15 du second module 20 ou d'un
module intercalaire 30, cette ailette 17 vient en regard d'une attache 40 respective,
découverte par le bouchon 15 associé. L'ailette 17 interdit aux lames de se déplacer
les unes par rapport aux autres selon leur direction longitudinale.
[0101] Dans la mesure où la largeur d'un second module d'extrémité 20 et d'une aile femelle
300 associée est inférieure, ou égale, à largeur d'un premier module d'extrémité 10,
ou d'un module intercalaire 30, et d'une attache 40 associée, on utilise des ailettes
17 de même type pour tous les modules 10, 20 et 30 de la grande lame 11.
[0102] Comme la largeur de l'unique module 50 associé à l'aile mâle 200 et l'aile femelle
300 de la lame étroite 13 correspond à la largeur des éléments homologues de la grande
lame 11, on utilise une ailette 17 de même type également pour la lame étroite.
[0103] Il en résulte que l'on peut utiliser des bouchons et des ailettes identiques pour
l'ensemble du tablier.
[0104] À chaque fois que l'aile femelle est rapportée sur l'un des modules de flottaison
d'extrémité d'une lame, comme c'est le cas par exemple de la lame 1 décrite en relation
avec la figure 1, des bouchons de même type peuvent être utilisés pour tous les modules,
qu'ils soient du type du premier module 10, du second module 20 ou des modules intercalaires
30.
[0105] On pourra utiliser des ailettes de deux type analogues, différents l'un de l'autre
par leur largeur : une ailette d'une première longueur, ou ailette A, pour les modules
du type du premier module 10 et des modules intercalaires 30, une ailette d'une seconde
longueur, supérieure, ou ailette B, pour les modules du type du second module 20.
Comme on l'a vu ; on peut aussi n'utiliser que des ailettes de type B dans la mesure
où la largeur des seconds modules 20 associés à leur aile femelle 300 respective correspond
à largeur d'un premier module 10, ou d'un module intercalaire30, et d'une attache
40 associée.
[0106] Cette correspondance est réalisée dès lors que la largeur d'une attache 40 est supérieure
ou égale à la valeur du débattement. Chaque ailette 17 d'une lame doit en outre dépasser
du second module 20 de manière à se trouver en regard de l'aile mâle 200 de la lame
adjacente sur tout le débattement de ces lames entre elles et dépasse du second module
20 de la valeur de ce débattement, au moins.
[0107] En variante, le module de flottaison d'extrémité qui est doté d'une aile femelle,
par exemple le second module d'extrémité 20 dans la lame 1 de la figure 1, peut être
conformé de manière que sa largeur, y compris l'aile femelle, corresponde à celle
des autres modules de flottaison de la lame, typiquement en réduisant la largeur de
sa structure creuse 100 par rapport à celle des autres lames. On pourra alors utiliser
uniquement des ailettes de type A, à condition de prévoir des bouchons différents
pour la structure creuse du second module d'extrémité d'une part et, d'autre part,
la structure creuse des autres modules.
[0108] Les volets sont généralement utilisés pour couvrir des bassins dont la surface est
comprise entre 4 et 250 mètres carrés. Un bassin classique présente une longueur d'environ
8 mètres sur une largeur d'environ 4 mètres, soit une surface de 32 mètres carrés.
[0109] Il existe une tendance actuelle à construire des piscines dont le bassin est de plus
en plus petit, du fait notamment de la réduction de la surface des terrains. En particulier,
des bassins dont la surface est inférieure à 10 mètres carrés sont de plus en plus
fréquents, car il n'est pas nécessaire d'obtenir un permis de construire pour ce type
de piscine. Il s'agit typiquement de bassins de 4 mètres par 2.
[0110] Dans un volet, la longueur de chaque lame correspond à la largeur du bassin auquel
cette lame est destinée. Il en résulte des lames de longueur comprise entre 2 et 12
mètres, classiquement 4 mètres.
[0111] Le module de flottaison présente généralement une largeur comprise entre 40 et 95
millimètres, typiquement 80 millimètres.
[0112] Dans un volet dont les modules présentent un unique module de flottaison, on envisage
un pas comprimé compris entre 40 et 95 millimètres, typiquement 80 millimètres.
[0113] Pour une lame comprenant plusieurs modules de flottaison, cette valeur du pas est
classiquement comprise entre 100 et 200 millimètres. Selon l'invention, on envisage
une lame à quatre modules de flottaison, dont le pas comprimé est voisin de 335 millimètres.
Cela ne constitue cependant pas une limite à l'invention. On peut envisager des lames
dont le pas comprimé atteint 500 millimètres voire plus.
[0114] Du fait que l'un des modules de flottaison d'une lame se trouve associé à une liaison
de type femelle, la largeur de la lame peut être supérieure à la somme des largeurs
de ses modules de flottaison.
[0115] La hauteur d'une lame est comprise entre 10 et 20 millimètres, typiquement voisine
de 15 millimètres ou 11 millimètres.
[0116] Il convient de dimensionner le débattement entre deux lames adjacentes. Le débattement
nécessaire est lié à la largeur de ces lames et à la longueur du bassin.
[0117] Plus le bassin est long, plus le tablier qui lui est destiné comporte de lames et
de liaisons autorisant un débattement latéral. Il en résulte un tablier pourvu d'une
capacité d'extension longitudinale, qui correspond à la somme des amplitudes des débattements
autorisés, d'autant plus importante.
[0118] Plus une lame est large, moins le tablier comporte de liaisons entre lames, pour
un bassin de longueur donnée. Il en résulte une capacité d'extension longitudinale
de ce tablier d'autant moins importante.
[0119] Si l'on note L la longueur du bassin auquel le volet est destiné, P le pas minimal
des lames et D l'amplitude du débattement autorisé entre deux lames adjacentes, suivant
la longueur du bassin, alors l'inégalité suivante doit être satisfaite :

où [x] représente la partie entière du nombre x.
[0120] La grandeur [L / P] correspond au nombre maximum de lames pouvant équiper le tablier
du fait de la longueur L du bassin.
[0121] Pour une lame dont le pas comprimé est de 75 millimètres, il faut prévoir un débattement
minimum de 0,46 millimètre pour un bassin de 12 mètres de long. Dans le cas d'un bassin
plus court, de 4 mètres de long, l'amplitude minimale de ce débattement augmente à
1,41 millimètre. À défaut d'une amplitude de débattement réelle supérieure à l'amplitude
minimale, il subsistera une longueur de bassin non couverte par le tablier.
[0122] Avec une lame d'un pas comprimé P de 335 millimètres, soit une lame beaucoup plus
large que celle de l'exemple précédent, l'amplitude de débattement minimale s'élève
à 9,5 millimètres pour un bassin de 12 mètres de long, sous réserve que l'on s'interdise
de couper la lame entre deux modules de flottaison et que l'on ne dispose pas de lame
d'ajustement, de pas inférieur.
[0123] Dans le cas d'un bassin de 4 mètres de long, cette amplitude minimale du débattement
D atteint 30 millimètres. En pareil cas, il est avantageux de prévoir une lame d'ajustement
d'un pas comprimé P' inférieur. Ceci permet de réduire le débattement nécessaire entre
deux lames.
[0124] Ce pas P' correspond à la longueur maximale de bassin qu'il reste à combler en considérant
le tablier au maximum de son extension longitudinale.
[0125] L'amplitude du débattement D vérifie alors l'inégalité suivante :

[0126] Dans le cas précédent, où les lames présentent un pas minimal P de 335 millimètres,
une lame d'ajustement d'un pas minimal P' de 87 millimètres permet de réduire considérablement
l'amplitude minimale du débattement D, à 2,4 millimètres pour le bassin de 12 mètres
et 7,9 pour celui de 4 mètres.
[0127] Dans le cas où l'amplitude réelle du débattement reste inférieure à l'amplitude minimale,
il reste possible d'augmenter la capacité d'extension longitudinale du tablier, en
remplaçant une ou plusieurs lames de pas P par des lames d'un pas inférieur P'.
[0128] Pour l'heure, la Demanderesse envisage des lames offrant un débattement latéral de
3 millimètres d'amplitude, sans que cela ne restreigne en quoi que ce soit l'invention.
Cette amplitude apparaît particulièrement adaptée aux bassins de longueur inférieure
à 8 mètres.
[0129] Il convient de noter qu'en pratique, la longueur de bassin restant à combler peut
être inférieure au pas P', par exemple de 20 millimètres, car on peut tolérer fonctionnellement
une longueur de bassin non couverte, de 20 millimètres dans cet exemple.
[0130] L'amplitude du débattement D satisfait alors la formule suivante :

soit une amplitude minimale du débattement D de 2,9 millimètres pour un bassin de
8 mètres, qui confirme la pertinence de la valeur retenue pour l'amplitude du débattement
D, de 3 millimètres.
[0131] Finalement :
- pour un bassin d'une longueur de 8 mètres ou plus, on tendra à remplacer une unique
lame de pas minimal P par une ou plusieurs lames de pas minimal P' inférieur, afin
de réduire la longueur de bassin non couverte ;
- pour un bassin de longueur inférieure à 8 mètres, on pourra remplacer en plus plusieurs
lames de pas P par plusieurs lames de pas P' respective, afin d'augmenter la capacité
d'extension longitudinale du tablier par la multiplication des liaisons entre les
lames.
[0132] La formule suivante permet de vérifier qu'un tablier est adapté à un bassin de longueur
L :

[0133] L'invention vient d'être décrit à l'aide de modes de réalisation à titre d'exemple
uniquement. L'invention englobe toutes les variantes que pourra envisager l'homme
de l'art. En particulier :
- Les modules de flottaison peuvent être réalisés pleins, en partie au moins, pour certains
au moins des modules d'une lame.
- Les modules de flottaison d'une lame peuvent différer les uns des autres, extérieurement
ou intérieurement.
- Des modules ou des lames semblables extérieurement peuvent différer l'un de l'autre
par la forme intérieure de leur structure creuse.
- L'aile mâle et l'aile femelle interagissant ensemble pour former une articulation
de type charnière avec capacité de débattement latérale peuvent être remplacées par
toutes ailes d'un premier et d'un second type, respectivement, capables d'une interaction
analogue. En particulier, l'aile du premier type et l'aile du second type peuvent
être analogues l'une à l'autre.
- L'une au moins de l'aile femelle et de l'aile mâle peut être rapportée sur un module
d'extrémité, en particulier sur une portion de celui-ci conformée comme une aile mâle
ou femelle, respectivement. Ceci permet d'utiliser des profils analogues pour les
modules situés aux extrémités latérales des lames.
[0134] De préférence, une lame comprend au maximum dix modules de flottaison, de préférence
trois ou quatre.
1. Élément de volet pour le bassin d'une piscine du type comprenant un tronçon de profilé
(1,7) comprenant au moins deux portions rigides, conformées chacune en un module de
flottaison respectif (10,20,30), et au moins une portion souple (40) reliant à chaque
fois deux modules de flottaison (10,20,30) entre eux, l'élément comprenant en outre
une portion d'un premier type (200) et une portion d'un second type (300) capable
de s'engager, au moins partiellement, avec la portion du premier type (200) d'un élément
de volet homologue adjacent, caractérisé en ce que la portion du premier type (200) et la portion du second type (300) sont au moins
partiellement rigides et conformées de telle sorte que leur engagement mutuel autorise
un débattement latéral (600) de l'élément de volet par rapport à l'élément de volet
adjacent.
2. Élément selon la revendication 1, dans lequel l'une au moins de la portion du premier
type (200) et de la portion du second type (300) est reliée à un module de flottaison
adjacent (10,20) par une portion souple (202) tandis que l'autre de la portion du
premier type (200) et la portion du second type (300) est liée rigidement à un module
de flottaison adjacent (10,20).
3. Élément selon l'une des revendications précédentes, dans lequel l'une au moins de
la portion du premier type (200) et de la portion du second type (300) présente une
allure symétrique par rapport à un plan médian du profilé.
4. Élément selon l'une des revendications précédentes, dans lequel les modules de flottaison
(10,20,30) présentent chacun une allure symétrique par rapport à un plan médian du
profilé et les portions souples (40) sont disposées en partie au moins dans ce plan
médian.
5. Élément selon l'une des revendications précédentes, dans lequel une amplitude du débattement
latéral (600) est comprise entre 1 et 10 pour cent de la largeur d'un module de flottaison,
environ.
6. Élément selon l'une des revendications précédentes, dans lequel la largeur d'un module
de flottaison d'extrémité (20) et de la portion du second type (300) associée est
inférieure, ou égale, à largeur d'un module de flottaison d'extrémité (10) proche
de la portion du premier type (200), ou d'un module de flottaison intercalaire (30),
et d'une portion souple (40) associée.
7. Élément selon l'une des revendications précédentes, dans lequel une largeur de la
portion souple (40) est supérieure ou égale à une amplitude du débattement latéral
(600).
8. Tablier de volet pour le bassin d'une piscine, comprenant au moins un premier élément
selon l'une des revendications précédentes.
9. Tablier selon la revendication 10, comprenant en outre un second élément, homologue
du premier, dans lequel le premier élément et le second élément présentent un nombre
de modules de flottaison (10,20,30,50) différent l'un de l'autre.
10. Tablier selon la revendication 11, dans lequel le second élément présente un unique
module de flottaison (50).
11. Tablier selon l'une des revendications 10 à 13, comprenant dans lequel le premier
élément et le second élément présentent des modules de flottaison (10,20,30,50) dont
les portions rigides respectives (100) sont de largeur sensiblement égale d'un élément
à l'autre.
12. Volet pour le bassin d'une piscine, comprenant un tablier selon l'une des revendications
10 à 14.
13. Volet selon la revendication 15 comportant en outre une pluralité de pièces au moins
partiellement en forme d'ailettes (17), rapportées en regard des modules de flottaison
(10, 20, 30) des éléments homologues (11 ;13), chaque pièce (17) étant apte à interdire
une translation longitudinale d'un élément (11) relativement à un élément adjacent
homologue (13), dans lequel les ailettes (17) présentent une longueur sensiblement
égale les unes aux autres.
14. Volet selon l'une des revendications 15 et 16 comportant en outre une pluralité de
bouchons (15), chaque bouchon (15) étant apte à étancher un module de flottaison (10,20,30,50)
respectif, dans lequel les bouchons (15) sont analogues les uns aux autres.
15. Kit pour former un tablier de volet pour le bassin d'une piscine, comprenant :
- un premier élément du type comprenant un tronçon de profilé (1,7) comprenant au
moins deux portions rigides, conformées chacune en un module de flottaison respectif
(10,20,30), et au moins une portion souple (40) reliant à chaque fois deux modules
de flottaison (10,20,30) entre eux, l'élément comprenant en outre une portion d'un
premier type (200) et une portion d'un second type (300), et
- un second élément (5,9), homologue au premier, dans lequel la portion du second
type (300) du premier élément est capable de s'engager, au moins partiellement, avec
la portion du premier type (200) du second élément, la portion du premier type (200)
et la portion du second type (300) étant au moins partiellement rigides et conformées
de telle sorte que leur engagement mutuel autorise un débattement latéral (600) du
premier élément et du second élément l'un par rapport à l'autre.