DISPOSITIF ENTREBÂILLEUR POUR MENUISERIE

Abstract

 L'invention concerne un dispositif entrebâilleur, comportant une embase de fixation (10) comprenant un premier côté (11) d'application en feuillure de dormant (4) ou d'ouvrant (3) de menuiserie (2), de type porte ou fenêtre, et un second côté opposé (12) sur lequel est monté articulé, autour d'un axe de pivotement (13) perpendiculaire au plan de ladite embase de fixation (10), une première extrémité (15) d'un bras d'entrebâillement (16) pourvu, dans une partie d'extrémité opposée (18), d'une ouverture longitudinale (19) définie pour accueillir un doigt d'accrochage (20 équipant, respectivement, l'ouvrant (3) ou le dormant (4). Plus particulièrement, à sa première extrémité (15), montée pivotante sur l'embase de fixation (10), le bras d'entrebâillement (16) est encore monté mobile dans sa direction longitudinale (26), perpendiculaire à l'axe de pivotement (13), selon une course (27) de longueur définie.

Description

[0001] La présente invention concerne un dispositif d'entrebâilleur de menuiserie, de type conçu pour prendre position en feuillure de menuiserie de porte, fenêtre ou similaire.

[0002] La présente invention concerne le domaine des ferrures de menuiserie de type porte ou fenêtre et a trait, plus particulièrement, aux dispositifs d'entrebâilleur en mesure de coopérer avec une ferrure de verrouillage équipant une telle menuiserie pour, dans une position définie de déverrouillage, contribuer à maintenir un ouvrant dans une position entrebâillée par rapport à son dormant.

[0003] De manière usuelle, une menuiserie, de type porte fenêtre, est équipée d'une ferrure de verrouillage dont la commande permet, selon le cas, de maintenir le ou les ouvrants de cette porte ou fenêtre refermés sur le cadre dormant ou, au contraire, l'ouverture de ce ou ces ouvrants par rotation autour d'un axe vertical, voire horizontal par rapport audit cadre dormant. Certaines de ces ferrures de verrouillage sont susceptibles d'occuper deux positions de déverrouillage autorisant deux modes d'ouvertures distincts.

[0004] Ainsi, dans le cas d'une porte fenêtre à ouvrant oscillo-battant, une première position de déverrouillage, partant de la position verrouillée, permet, fréquemment, une ouverture d'un ouvrant par rotation autour d'un axe vertical, tandis que la seconde position de déverrouillage conduit à une ouverture limitée en abattant d'au moins un ouvrant, correspondant à une position entrebâillée de ce dernier.

[0005] Ces ferrures de verrouillage pour ouvrant oscillo-battants sont complexes et, donc, coûteuses, sans compter qu'elles peuvent s'avérer inadaptées dans certaines circonstances, par exemple, en application à des ouvrants lourds.

[0006] Aussi, il a été développé des dispositifs d'entrebâilleur aptes à équiper tout type de menuiserie et dont la fonctionnalité n'est pas dépendante de deux modes d'ouverture d'une telle menuiserie.

[0007] De manière usuelle, ces dispositifs d'entrebâilleur comportent une embase de fixation souvent définie pour prendre position en feuillure de la menuiserie, selon le cas sur le dormant ou l'ouvrant. Sur cette embase de fixation est rapportée de manière pivotante, une extrémité d'un bras d'entrebâillement dont l'extrémité opposée coopère, avec une certaine mobilité, avec un doigt d'accrochage équipant, inversement, l'ouvrant ou le dormant.

[0008] A cette extrémité opposée à celle montée pivotante sur l'embase de fixation, ce bras d'entrebâillement comporte une ouverture longitudinale, le long de laquelle peut se déplacer le doigt d'accrochage, lorsque l'ouvrant est repoussé, depuis sa position de fermeture, dans sa position d'ouverture entrebâillée et inversement.

[0009] Cette ouverture longitudinale peut être configurée sous forme d'une boutonnière. En particulier, elle peut être pourvue d'une ouverture de dégagement au travers de laquelle le doigt d'accrochage peut s'échapper du bras d'entrebâillement pour permettre l'ouverture complète de l'ouvrant par rapport au dormant.

[0010] D'ailleurs, à la manière d'un organe de verrouillage mobile en translation sous l'impulsion d'une tringle de manœuvre actionnée par un mécanisme de verrouillage d'une ferrure de type crémone ou crémone-serrure, le doigt d'accrochage peut être solidaire d'une telle tringle de manœuvre et, par conséquent, mobile en translation sous l'impulsion de cette dernière.

[0011] Une telle solution est par exemple décrite dans le document EP2708684. En particulier, dans une première position déverrouillée de la ferrure de verrouillage, cette tringle de manœuvre peut repousser ce doigt d'accrochage dans l'ouverture longitudinale du bras d'entrebâillement dans une position le situant au droit de l'ouverture de dégagement. Ainsi, en tentant d'ouvrir la porte ou fenêtre ce doigt accrochage peut s'échapper sans contrainte du bras d'entrebâillement pour une libre rotation de l'ouvrant par rapport à son cadre dormant.

[0012] Au contraire, dans une seconde position déverrouillée le doigt d'accrochage est amené dans une position le long de l'ouverture longitudinale du bras d'entrebâillement ne lui permettant pas de s'en échapper. Dans ce cas, lorsque l'opérateur tente d'ouvrir la porte ou fenêtre l'ouvrant vient à pivoter par rapport à son cadre dormant selon une amplitude délimitée par le bras d'entrebâillement.

[0013] On connaît, tout particulièrement par le document EP3237708, un dispositif d'entrebâilleur répondant à la description qui précède, mais dont l'embase de fixation définit une gâche dans laquelle le doigt d'accrochage, à la manière d'un organe de verrouillage, est en mesure de s'engager sous l'impulsion de la tringle de manœuvre lorsque la ferrure de verrouillage est amenée dans sa position verrouillée. En somme, l'avantage procuré par cette solution consiste en ce que le dispositif d'entrebâilleur contribue, en dehors de la fonction de maintenir entrebâillé l'ouvrant par rapport au cadre dormant dans une position déverrouillée de la ferrure de verrouillage, au verrouillage de la menuiserie lorsque cette ferrure est, au contraire, amenée en position verrouillée. Ainsi, ce dispositif d'entrebâilleur peut améliorer la sécurité procurée par la ferrure de verrouillage ou remplacer une gâche existante.

[0014] Un tel dispositif d'entrebâilleur n'en présente pas moins quelques inconvénients.

[0015] En particulier, si l'amplitude d'entrebâillement est habituellement dépendante exclusivement de la longueur du bras d'entrebâillement et de l'ouverture longitudinale dans ce dernier, la longueur de l'embase de fixation en devient également dépendante pour pouvoir remplir la fonction de gâche. En effet, le positionnement de cette dernière dépend nécessairement de la course communiquée au doigt d'accrochage par la tringle de manœuvre de la ferrure de verrouillage entre sa position verrouillée et ses différentes positions de déverrouillage.

[0016] Un autre inconvénient de ces dispositifs d'entrebâilleur consiste en ce qu'ils sont susceptibles de générer des erreurs de manipulation. En particulier, lorsqu'ils sont accessibles à l'usager, une fois la porte ou fenêtre ouverte, une erreur de manipulation de ces dispositifs d'entrebâilleur ayant pour conséquence de repousser le bras d'entrebâillement dans une position écartée de l'axe de l'embase de fixation, peut, non seulement, empêcher la fermeture de cette porte ou fenêtre, mais, en outre, provoquer la déformation du bras d'entrebâillement voire des dégradations au niveau de la ferrure de verrouillage.

[0017] C'est dans le cadre d'une première démarche inventive que l'on a imaginé associer la fonction de gâche à un dispositif d'entrebâilleur, sans que cela puisse avoir une quelconque influence sur l'amplitude de l'entrebâillement qu'il procure.

[0018] Dans une seconde démarche inventive, on a pensé à une solution permettant de maintenir, voire de rappeler le dispositif d'entrebâilleur dans sa position inactive, sensiblement dans le plan de la menuiserie à laquelle il est rapporté, tant qu'il n'est pas sollicité dans sa fonction d'entrebâillement d'un ouvrant par rapport à son cadre dormant. Ainsi, son bras d'entrebâillement ne risque pas de quitter cette position inactive et si c'était inopinément le cas, il est automatiquement rappelé dans cette position, en évitant tout risque de fausse manipulation ou dégradation ultérieure.

[0019] À cet effet, l'invention concerne un dispositif entrebâilleur, comportant une embase de fixation comprenant un premier côté d'application en feuillure de dormant ou d'ouvrant de menuiserie, de type porte ou fenêtre, et un second côté opposé sur lequel est monté articulé, autour d'un axe de pivotement perpendiculaire au plan de ladite embase de fixation, une première extrémité d'un bras d'entrebâillement pourvu, dans une partie d'extrémité opposée, d'une ouverture longitudinale définie pour accueillir un doigt d'accrochage équipant, respectivement, l'ouvrant ou le dormant, caractérisé par le fait qu'à son extrémité montée pivotante sur l'embase de fixation, le bras d'entrebâillement est encore monté mobile dans une direction longitudinale, perpendiculaire à l'axe de pivotement, selon une course de longueur définie.

[0020] Selon encore une autre particularité de l'invention, dans l'axe longitudinal de l'embase de fixation celle-ci comporte une encoche en forme de gâche pour la réception d'un galet de blocage équipant le bras d'entrebâillement.

[0021] Avantageusement, le dispositif d'entrebâillement comporte des moyens de rappel élastique définis pour ramener par rotation le bras d'entrebâillement sensiblement dans le plan longitudinal de l'embase de fixation depuis une position angulaire écartée de ce plan.

[0022] Les avantages découlant de la présente invention consistent en ce qu'au travers de sa mobilité en translation longitudinale par rapport à son axe de pivotement, le bras d'entrebâillement est susceptible d'occuper, en dehors d'une position de libre rotation par rapport à l'embase de fixation, une position de blocage en rotation sur cette embase de fixation grâce à la coopération d'un galet de blocage avec une encoche en forme de gâche que comporte cette dernière.

[0023] Cette configuration présente l'avantage, en comparaison à l'état la technique, à rendre indépendantes les longueurs de l'embase de fixation, d'une part, et du bras d'entrebâillement, d'autre part, pour assurer cette fonction de gâche que vient remplir également le dispositif d'entrebâilleur.

[0024] Évidemment, en étant rappelé, voire maintenu dans le prolongement longitudinal de l'embase de fixation, le bras d'entrebâillement ne risque guère d'être amené malencontreusement dans une position dans laquelle il peut contrarier la fermeture d'une porte ou fenêtre.

[0025] D'autres buts avantagent la présente invention apparaîtront au cours de la description qui va suivre se rapportant à un exemple de réalisation donné à titre indicatif et non limitatif.

[0026] La compréhension de cette description sera facilitée en se référant aux dessins joints en annexe dans lesquels :

• la figure 1 est une représentation schématisée d'une menuiserie, sous forme d'une fenêtre, équipée d'un dispositif entrebâilleur selon l'invention ;
• La figure 2 est une représentation schématisée et en perspective du dispositif selon l'invention dans une disposition correspondant à la position verrouillée d'une ferrure de verrouillage avec laquelle est amenée à coopérer ce dispositif ;
• la figure 3 est une représentation similaire à la figure 2 dans une disposition correspondant à une première position déverrouillée de la ferrure de verrouillage ;
• la figure 4 illustre, en plan, le dispositif entrebâilleur dans une disposition d'entrebâillement ;
• la figure 5 est une représentation schématisée et en perspective du dispositif entrebâilleur tel que représenté dans la figure 4 ;
• la figure 6 est une représentation schématisée et en perspective du dispositif entrebâilleur dans sa configuration correspondant à la figure 2 ;
• la figure 7 est une représentation schématisée et en plan du dispositif entrebâilleur dans cette même configuration correspondant aux figures 2 et 6 ;
• la figure 8 est une représentation schématisée, en perspective et éclatée du dispositif entrebâilleur selon l'invention.

[0027] Telle que représentée dans les figures des dessins ci-joints, la présente invention concerne un dispositif entrebâilleur 1 d'application à une menuiserie de type porte ou fenêtre.

[0028] Dans la figure 1 il est illustré, à titre d'exemple, une fenêtre 2 comportant un ouvrant 3 monté, dans ce cas, pivotant autour d'un axe vertical sur un dormant 4.

[0029] Cette menuiserie, en l'occurrence cette fenêtre 2 est équipée d'une ferrure de verrouillage 5, sous forme d'une crémone ou crémone serrure, implantée en feuillure de l'ouvrant 3. Cette ferrure de verrouillage 5 comporte un mécanisme de commande 6 agissant sur une ou plusieurs tringles de manœuvre 6A (visible dans les figures 2 et 3) s'étendant le long du montant avant 7 de l'ouvrant 3, voire de la ou des traverses supérieures et inférieures 8.

[0030] Dans cet exemple d'application, le dispositif entrebâilleur 1, selon l'invention, est implanté en feuillure de menuiserie au niveau de la traverse supérieure 9 du dormant 4.

[0031] Ce dispositif entrebâilleur 1 comporte une embase de fixation 10 présentant un premier côté d'application 11 prévu pour être rapporté en feuillure de menuiserie. Dans l'exemple illustré dans la figure 1, cette embase de fixation 10 est rapportée en feuillure de la traverse supérieure 9 du dormant 4.

[0032] À ce propos, il convient de comprendre qu'une inversion cinématique est possible. En particulier, si la ferrure de verrouillage 5 venait équiper le dormant, l'embase de fixation 10 serait préférentiellement rapportée sur l'ouvrant.

[0033] La présente invention n'est donc pas limitée à l'exemple d'implantation illustrée dans les figures.

[0034] Cette embase de fixation 10 comporte encore un second côté opposé 12 sur lequel une première extrémité 15 d'un bras d'entrebâillement 16 est montée articulée autour d'un axe de pivotement 13, perpendiculaire au plan 14 de ladite embase de fixation 10.

[0035] En somme, si l'axe longitudinal 17 de l'embase de fixation 10 s'étend parallèlement au plan P de la menuiserie 2, équipée en feuillure d'un tel dispositif entrebâilleur 1, le bras d'entrebâillement 16, en venant pivoter autour de l'axe 13, part d'une position sensiblement parallèle à l'axe longitudinal 17 pour s'étendre dans un plan perpendiculaire à celui P de cette menuiserie 2.

[0036] Ce bras d'entrebâillement 16 est par ailleurs pourvu, dans une portion d'extrémité 18 à l'opposé de la première extrémité 15, d'une lumière 19 de forme oblongue. Elle est définie pour accueillir un organe d'accrochage 20, préférentiellement, sous forme d'un galet en T. Celui-ci équipe l'ouvrant 3 ou le dormant 4, selon que l'embase de fixation 10 du dispositif entrebâilleur 1 est rapportée, inversement, sur le dormant 4 ou l'ouvrant 3.

[0037] Cet organe d'accrochage 20 est défini mobile en translation sous l'impulsion d'une tringle de manœuvre 6A actionnée par le mécanisme de commande 6 de la ferrure de verrouillage 5. Ainsi, en agissant sur cette ferrure de verrouillage 5, cet organe accrochage 20 est susceptible d'occuper, préférentiellement, au moins une position verrouillée 21 et, successivement en partant de cette dernière, au moins deux positions distinctes, dont une première et une seconde position de déverrouillage 22, 23.

[0038] La lumière 19 comporte, avantageusement, une ouverture d'échappement 240 au travers de laquelle l'organe accrochage 20 peut se dégager latéralement, sensiblement suivant une direction perpendiculaire au plan P de la menuiserie 2, lorsque cet organe d'accrochage 20 occupe la première position de déverrouillage 22, entre la position verrouillée 21 et la position de déverrouillage 23, tel que représenté dans la figure 3.

[0039] De part et d'autre de cette ouverture d'échappement 240, la lumière 19 dans le bras d'entrebâillement 16 décrit des encoches 24, 25 dont l'une 24 plus proche de la première extrémité 15 de ce bras d'entrebâillement 16 et une encoche 25 plus éloignée. L'organe accrochage 20, dans sa position verrouillée 21, vient s'engager dans l'encoche 24, comme illustré dans les figures 2 et 6, et, au contraire, gagne l'encoche 25 lorsqu'il est repoussé dans la seconde position de déverrouillage 23 comme visible dans les figures 4 et 7.

[0040] Selon une particularité de la présente invention, le bras d'entrebâillement 16 est encore monté mobile dans une direction longitudinale 26, perpendiculaire à l'axe de pivotement 13, selon une course de longueur définie 27. Dans ce but à son extrémité 15, le bras d'entrebâillement 16 peut être pourvu d'une lumière oblongue au travers de laquelle il est monté sur l'axe de pivotement 13.

[0041] Au travers de cette particularité, le bras d'entrebâillement 16 est apte à être repoussé longitudinalement depuis une position 28 de blocage en rotation par rapport à l'embase de fixation 10 dans une position de libre rotation autour de l'axe pivotement 13 et inversement.

[0042] Dans ce but, le bras d'entrebâillement 16 comporte des moyens de blocage en rotation 29 apte à coopérer avec des moyens de blocage complémentaire 30 ménagés au niveau de l'embase de fixation 10.

[0043] Avantageusement, les moyens de blocage en rotation 29 sont définis par un galet 31 s'étendant sous le bras d'entrebâillement 16 en direction de l'embase de fixation 10. Ce galet 31 est défini en mesure de s'engager dans une encoche en forme de gâche 32 que comporte cette embase de fixation 10 en tant que moyen de blocage complémentaire 30, ceci lorsque ledit bras d'entrebâillement 16 est repoussé dans sa position de blocage en rotation 28.

[0044] Plus particulièrement, ces moyens de blocage en rotation 29 et les moyens de blocage complémentaire 30 sont à même de coopérer les uns avec les autres lorsque le bras d'entrebâillement 16 est amené dans sa position 28 de blocage par déplacement longitudinal, mais, en outre, à la condition que le bras d'entrebâillement 16 se trouve dans une position angulaire 33 définie par rapport à l'embase de fixation 10. Cette position angulaire 33 est celle occupée par ce bras d'entrebâillement 16 dans sa position inactive, c'est-à-dire dans un plan sensiblement parallèle à celui de la menuiserie 2, soit sensiblement dans l'alignement longitudinale de l'embase de fixation 10. Cette position angulaire 33 est notamment celle occupée par ce bras d'entrebâillement 16 lorsque la fenêtre 2 est refermée, c'est-à-dire lorsque l'ouvrant 3 est repoussé contre le cadre dormant 4.

[0045] Dans cette position de la menuiserie, la ferrure de verrouillage 5 est susceptible d'être actionnée, en particulier pour verrouiller l'ouvrant 3 sur le cadre dormant 4. Cette action conduit l'organe d'accrochage 20 à gagner sa position verrouillée 21 en s'engageant dans l'encoche 24 de la lumière 19. C'est finalement sous l'action de cet organe accrochage 20, repoussé en position verrouillée 21, et son interaction avec le fond 34 de cette encoche 24 que le bras d'entrebâillement 16 est repoussé dans sa position de blocage 28 par déplacement perpendiculaire à l'axe de pivotement 13 et engagement du galet 31 dans l'encoche en forme de gâche 32.

[0046] À noter que, de manière avantageuse, la course 27 dans la direction longitudinale 26 du bras d'entrebâillement 16, perpendiculaire à l'axe de pivotement 13, est plus importante que la course nécessaire pour passer depuis la position 28 de blocage en rotation de ce bras d'entrebâillement 16 par rapport à l'embase de fixation 10, dans une position de libre en rotation autour de l'axe pivotement 13.

[0047] Dans cette position de blocage en rotation 28 du bras d'entrebâillement 16, obtenu par coopération du galet 31 avec l'encoche en forme de gâche 32, l'interaction du dispositif entrebâilleur 1 avec l'organe d'accrochage 20 lui confère une fonction de gâche contribuant au verrouillage de l'ouvrant 3 contre le dormant 4.

[0048] En dehors de cette fonction de verrouillage, ce dispositif entrebâilleur 1 peut avoir pour fonction complémentaire de compression, du moins de réglage en compression de l'ouvrant 3 contre le dormant 4 en position verrouillée de la ferrure de verrouillage 5.

[0049] Dans ce but, le galet 31 est monté en rotation excentrée sur le bras d'entrebâillement 16, permettant son réglage au moins suivant une direction transversale par rapport à la direction longitudinale 26 sur ce bras d'entrebâillement 16. Ainsi, selon le réglage choisi pour ce galet 31, celui-ci, en coopération avec l'encoche en forme de gâche 32, peut, par action sur ledit bras d'entrebâillement 16, conduire à tirer en applique l'ouvrant 3 contre le cadre dormant 4.

[0050] De manière complémentaire ou alternativement à la solution précédente, la première extrémité 15 du bras d'entrebâillement 16 peut former des moyens de blocage en rotation 29A apte à coopérer, en position de blocage 18 dudit bras d'entrebâillement 16, avec des moyens de blocage complémentaire 30A sous forme d'une butée 35 que comporte l'embase de fixation 10, sur son côté 12 sur lequel est monté pivotant le bras d'entrebâillement 16.

[0051] Cette butée 35 est implantée de telle sorte que dans cette position de blocage 28 la première extrémité 15 du bras d'entrebâillement 16 s'étend au droit de cette butée 35 de manière à empêcher la rotation de ce dernier. Au contraire, écartée de cette position de blocage 28, cette première extrémité 15 du bras d'entrebâillement 16 échappe à l'action de la butée 35 autorisant la libre rotation de ce bras 16.

[0052] Grâce à la course de mobilité 27 par rapport à l'axe de pivotement 13, le bras d'entrebâillement 16 peut, en particulier lorsqu'il est disposé dans l'alignement longitudinal de l'embase de fixation 10, être repoussé en position de blocage 28 par l'organe d'accrochage 20 dont le déplacement est commandé par la ferrure de verrouillage 5. A l'inverse, lors d'une commande de déverrouillage de cette dernière, cet organe accrochage 20 peut commander le déplacement longitudinal de ce bras d'entrebâillement 16 pour le dégager de cette position de blocage 28.

[0053] Si au travers de la course effectuée par cet organe d'accrochage 20 entre la position verrouillée 21 et la première position de déverrouillage 22, cet organe accrochage 20 vient essentiellement se dégager de l'encoche 24 pour se positionner au droit de l'ouverture d'échappement 240 que comportent la lumière 19 dans la portion d'extrémité 18 du bras d'entrebâillement 16, dans sa course entre cette première position de déverrouillage 22 et la seconde position de déverrouillage 23, l'organe d'accrochage 20 s'engage dans l'encoche 25 de cette lumière 19. Au cours de cette course, que ce soit par action en fond 36 de cette encoche 25 ou par frottement avec les parois latérales qui délimitent cette dernière, l'organe d'accrochage 20 repousse le bras d'entrebâillement 16 dans une direction de déblocage 37qui a pour fonction de dégager le galet 31 de l'encoche en forme de gâche 32. Dans le mode de réalisation représentée et décrit ici à titre d'exemple, cette action a également pour conséquence de dégager la première extrémité 15 de ce bras d'entrebâillement 16 de la butée 34.

[0054] Finalement, dans cette seconde position de déverrouillage 23 de l'organe accrochage 20, correspondant à une commande imprimée à la ferrure de verrouillage 5 d'ouverture entrebâillée de la menuiserie, l'ouvrant 3 peut être repoussé dans sa position entrebâillée par rapport au cadre dormant 4 par coopération entre l'organe accrochage 20 et l'encoche 25 du bras d'entrebâillement 16 et pivotement de ce dernier sur l'embase de fixation 10 autour de l'axe 13.

[0055] Selon une autre particularité de l'invention, le dispositif d'entrebâillement 1 comporte encore des moyens de rappel élastique 38 définis pour ramener par rotation le bras d'entrebâillement 16 dans le prolongement longitudinal de l'embase de fixation 10 depuis une position angulaire écartée de cet axe. De tels moyens de rappel élastique 38 ont pour fonction essentielle de ramener le bras d'entrebâillement 16 dans une position inactive, sensiblement dans le plan de la menuiserie au cas où il en était écarté autrement qu'au travers de l'organe accrochage 20.

[0056] Ainsi, ceci peut intervenir lorsqu'une commande d'ouverture de libre rotation de l'ouvrant 3 par rapport au cadre dormant 4 a été sollicité au travers de la ferrure de verrouillage 5. Dans ce cas l'organe accrochage 20, repoussé dans sa première position de déverrouillage 22, peut échapper au bras d'entrebâillement 16 autorisant l'usager à ouvrir grandement sa porte ou fenêtre. Le dispositif entrebâilleur 1, alors librement accessible en feuillure, peut-être volontairement ou involontairement actionné et le bras d'entrebâillement 16 peut être écarté du plan P de la menuiserie 2. Ce bras d'entrebâillement 16 peut, par la suite, empêcher l'ouvrant 3 de se refermer sur le cadre dormant 4, voire même se tordre lors de cette action.

[0057] Les moyens de rappel élastique 38 interagissant entre l'embase de fixation 10 et le bras d'entrebâillement 16 viennent remédier à ce risque. Ces moyens de rappel élastique 38 peuvent emprunter différentes formes de réalisation. Leur force de rappel est préférentiellement limitée à leur fonction, c'est-à-dire apte à ramener dans cette position inactive le bras d'entrebâillement 16, sans s'opposer à l'entrebâillement de la porte ou fenêtre.

Revendications

1. Dispositif entrebâilleur, comportant une embase de fixation (10) comprenant un premier côté (11) d'application en feuillure de dormant (4) ou d'ouvrant (3) de menuiserie (2), de type porte ou fenêtre, et un second côté opposé (12) sur lequel est monté articulé, autour d'un axe de pivotement (13) perpendiculaire au plan de ladite embase de fixation (10), une première extrémité (15) d'un bras d'entrebâillement (16) pourvu, dans une partie d'extrémité opposée (18), d'une ouverture longitudinale (19) définie pour accueillir un doigt d'accrochage (20) équipant, respectivement, l'ouvrant (3) ou le dormant (4), caractérisé par le fait qu'à sa première extrémité (15) montée pivotante sur l'embase de fixation (10), le bras d'entrebâillement (16) est encore monté mobile dans sa direction longitudinale (26), perpendiculaire à l'axe de pivotement (13), selon une course (27) de longueur définie.

2. Dispositif d'entrebâilleur selon la revendication 1 caractérisé en ce que la lumière (19) comporte, une ouverture d'échappement (240) définie pour permettre le dégagement latéral, perpendiculaire à la direction longitudinale (26), de l'organe d'accrochage (20), de part et d'autre de cette ouverture d'échappement (240), la lumière (19) comportant des encoches (24), (25), dont l'une (24) plus proche de la première extrémité (15) de ce bras d'entrebâillement (16) et une encoche (25) plus éloignée.

3. Dispositif d'entrebâilleur selon les revendications précédentes, caractérisé en ce que le bras d'entrebâillement (16) est défini pour être repoussé longitudinalement depuis une position (28) de blocage en rotation par rapport à l'embase de fixation (10) dans une position de libre rotation autour de l'axe pivotement (13) et inversement.

4. Dispositif d'entrebâilleur selon la revendication 1 et 3, caractérisé en ce que la course (27) dans la direction longitudinale (26) du bras d'entrebâillement (16), perpendiculaire à l'axe de pivotement (13), est définie plus importante que la course pour passer depuis sa position de blocage en rotation (28) dans une position de libre en rotation autour de l'axe pivotement (13).

5. Dispositif d'entrebâilleur selon la revendication 3, caractérisé en ce que le bras d'entrebâillement (16) comporte des moyens de blocage en rotation (29); (29A) apte à coopérer avec des moyens de blocage complémentaire (30); (30A) ménagés au niveau de l'embase de fixation (10).

6. Dispositif d'entrebâilleur selon la revendication 5, caractérisé en ce que les moyens de blocage en rotation (29) et les moyens de blocage complémentaire (30) sont définis à même de coopérer les uns avec les autres lorsque le bras d'entrebâillement (16) se trouve dans une position angulaire définie (33) par rapport à l'embase de fixation (10).

7. Dispositif d'entrebâilleur selon la revendication 6, caractérisé en ce que la position angulaire définie (33) est celle occupée par le bras d'entrebâillement (16) dans sa position inactive, sensiblement dans l'alignement longitudinale de l'embase de fixation (10).

8. Dispositif d'entrebâilleur selon l'une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que les moyens de blocage en rotation (29) sont définis par un galet (31) s'étendant sous le bras d'entrebâillement (16) en direction de l'embase de fixation (10), ce galet (31) étant défini pour s'engager dans une encoche en forme de gâche (32) que comporte cette embase de fixation (10) en tant que moyen de blocage complémentaire (30), ceci lorsque ledit bras d'entrebâillement (16) est repoussé dans sa position de blocage en rotation (28).

9. Dispositif d'entrebâilleur selon la revendication 8, caractérisé en ce que le galet (31) est monté en rotation excentrée sur le bras d'entrebâillement (16) pour son réglage au moins suivant une direction transversale par rapport à la direction longitudinale (26) de ce bras d'entrebâillement (16).

10. Dispositif d'entrebâilleur selon l'une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que les moyens de blocage en rotation (29A) sont définis par la première extrémité (15) du bras d'entrebâillement (16) apte à coopérer, en position de blocage (28) de ce dernier, avec des moyens de blocage complémentaire (30A) sous forme d'une butée (35) que comporte l'embase de fixation (10), sur son côté (12) sur lequel est monté pivotant le bras d'entrebâillement (16).

11. Dispositif d'entrebâilleur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de rappel élastique (38) définis pour ramener par rotation le bras d'entrebâillement (16) dans le prolongement longitudinal de l'embase de fixation (10) depuis une position angulaire écartée de cet axe.

12. Menuiserie de type porte ou fenêtre, comprenant au moins un ouvrant monté sur un dormant et équipée d'une ferrure de verrouillage, telle une crémone ou crémone-serrure, implantée en feuillure de l'ouvrant (3) ou du dormant (4) et comportant un organe d'accrochage (20) défini mobile en translation sous l'impulsion d'une tringle de manœuvre (6A) actionnée par un mécanisme de commande (6) de la ferrure de verrouillage (5) pour occuper au moins une position verrouillée (21) et, successivement en partant de cette dernière, au moins deux positions distinctes, dont une première et une seconde position de déverrouillage (22), (23), caractérisée en ce qu'elle comporte un dispositif entrebâilleur (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, dont l'ouverture longitudinale (19) est définie pour accueillir ledit doigt d'accrochage (20). 1

Dessins