[0001] L'invention a trait au domaine des cosmétiques, et concerne notamment et plus particulièrement
les rouges à lèvres.
[0002] Le rouge à lèvres est un produit largement consommé. Il est estimé qu'environ 27
tubes de rouge à lèvres sont achetés chaque seconde dans le monde.
[0003] Un rouge à lèvres se compose essentiellement de corps gras d'origine végétale, animale
ou synthétique sous forme liquide (les huiles, par exemple huile de ricin, de jojoba
ou d'amande douce), pâteuse (les graisses, par exemple les triglycérides, l'ester
de glycérine) ou solide (les cires, par exemple cire d'abeille) et de charges (pigments
et nacres) pour donner la coloration et la couvrance du film. Des conservateurs (par
exemple phénoxyéthanol) permettent d'améliorer la durée de vie du rouge à lèvres.
[0004] Les cires peuvent être d'origine synthétique (cires de polyéthylène, cires de silicone),
animale (cire d'abeilles), minérale (cires ozokérites, paraffines) ou végétale (candelilla,
carnauba).
[0005] Les corps gras et les gélifiants confèrent au rouge à lèvres ses caractéristiques
de fondant, de souplesse et de tenue mécanique lors de l'étalement du film gras sur
les lèvres.
[0006] La prise en compte de préoccupations environnementales a conduit à la formulation
de rouges à lèvres « bio », dans lesquels les produits issus de la pétrochimie sont
évités (ozokérite, huile de paraffine), de même que certains conservateurs comme les
parabènes, ainsi que certaines huiles, comme par exemple l'huile de squalène.
[0007] Il est connu d'utiliser des testeurs de rouges à lèvres dans les boutiques. L'utilisation
de tels testeurs a toutefois été l'objet de quelques contentieux. Selon certains plaignants,
les tubes et flacons mis à disposition des clientes dans les magasins de cosmétiques
pourraient contenir des bactéries, comme les staphylocoques dorés ou les salmonelles,
ou encore le virus de l'herpès.
[0008] Les testeurs de rouges à lèvres ne sont d'ailleurs pas utilisés sur les muqueuses,
mais plutôt sur le dos de la main ou sur l'avant-bras, et les testeurs sont souvent
régulièrement désinfectés.
[0009] Les crises sanitaires récentes, et en particulier celle du coronavirus, ont renforcé
la demande de sécurité chez les consommateurs.
[0010] Il est connu par ailleurs depuis des décennies de délivrer aux consommateurs des
échantillons de rouge à lèvres sous la forme d'applicateurs à usage unique.
[0011] Dans une conception connue, les échantillons sont disposés dans un emballage ressemblant
à une pochette d'allumettes à détacher. On peut se référer, par exemple, aux documents
US2042584 (Bustamante),
US2547252 (The Lipmatch Company),
US2568853 (Nash),
US2012/0266910 (HCT),
US2009/0095316 (Gensch),
FR1012605 (Politzer),
GB710695 (Kocen),
FR2535588 (Loreal),
FR2517529 (Loreal),
CN 207084429U (Lin),
US4714160 (Rjs).
[0012] Les emballages ressemblant aux pochettes d'allumettes, proposés depuis des décennies,
et dont il existe à ce jour des versions vintage, présentent de nombreux inconvénients.
[0013] En premier lieu, le produit cosmétique n'est pas protégé contre les contaminations.
Le rouge à lèvres placé en extrémité des bâtonnets est exposé aux poussières et aux
agents bactériens.
[0014] En deuxième lieu, le produit cosmétique n'est pas protégé contre les risques de dégradation,
par frottement, écrasement, ou par la chaleur, par exemple lorsque la pochette est
placée dans un vêtement.
[0015] Or, les rouges à lèvres sont sensibles à la température.
[0016] Les corps gras pâteux fondent à la température de la peau (de l'ordre de 32°C), pour
permettre l'application du film gras sur les lèvres.
[0017] Une élévation de température peut conduire à l'exsudation à la surface de petites
gouttes, des traces pouvant persister à la surface, ce qui rend le produit moins attrayant.
[0018] En troisième lieu, le détachement manuel des bâtonnets peut s'avérer difficile, avec
les risques d'un contact direct des doigts sur la partie des bâtonnets portant le
produit cosmétique.
[0019] Enfin, lorsqu'une pochette d'applicateurs a été entamée, l'utilisateur ne peut pas
savoir si le bâtonnet qu'il prélève dans la pochette a été ou non pollué.
[0020] Dans une autre conception, les échantillons sont des versions « mini », modèles réduits
des produits proposés à la vente. On peut se référer par exemple aux documents
US3591298 (Green),
WO2013118969 (Yonwoo).
[0021] De tels échantillons présentent plusieurs inconvénients. En particulier, leurs dimensions
ne permettent pas une expérience sensorielle semblable à celle qui serait obtenue
avec le produit proposé à la vente. Par ailleurs, la fabrication des versions mini,
par exemple mini rouge à lèvres, est onéreuse.
[0022] La présente invention vise à pallier les inconvénients de l'état de la technique
présentés ci-dessus.
[0023] La présente invention a notamment pour objet de fournir des moyens permettant au
consommateur de faire l'expérience d'un produit, tel qu'un rouge à lèvres, en totale
confiance et en totale sécurité.
[0024] La présente invention a également pour objet de fournir des moyens permettant au
consommateur de faire l'expérience d'un produit, tel qu'un rouge à lèvres, à partir
d'un échantillon, aussi bien sur un lieu de vente qu'à domicile, avec une expérience
sensorielle aussi proche que possible de celle vécue avec le produit commercialisé.
[0025] A ces fins, il est proposé, selon un premier aspect, un applicateur jetable de produit
cosmétique comprenant : une première pièce pourvue d'une première partie portant un
produit cosmétique pouvant être coulé à chaud ; une deuxième pièce formant un emballage
clos, la première pièce étant disposée à l'intérieur de l'emballage clos, avant une
première utilisation de l'applicateur, la première partie étant logée dans une cavité
de l'emballage; la première pièce étant pourvue d'une deuxième partie portant une
saillie de préhension manuelle ou d'assemblage.
[0026] La saillie de préhension manuelle permet avantageusement d'extraire de l'emballage
la première pièce portant le produit cosmétique, sans risque de contact manuel avec
le produit cosmétique.
[0027] La saillie d'assemblage permet avantageusement le montage de la première pièce sur
tube de rouge à lèvres conventionnel, à la place du raisin, pour extraire de l'emballage
la première pièce portant le produit cosmétique, sans risque de contact manuel avec
le produit cosmétique. Le matériau formant l'emballage clos peut être opaque, semi-transparent,
translucide ou transparent. Dans certaines mises en œuvre, le matériau formant l'emballage
clos est teinté dans la masse ou revêtu d'une peinture, d'une laque ou vernis.
[0028] L'emballage clos protège le produit cosmétique de toute contamination, poussière
ou agent bactérien. Le cas échéant, un traitement, par exemple un traitement par rayonnement,
est effectué pour assurer un conditionnement aseptique.
[0029] L'emballage clos forme avantageusement une coque, protégeant le produit cosmétique
des dégradations par choc ou écrasement. L'applicateur peut ainsi être transporté
dans un sac ou une poche de vêtement, sans risque de dégradation du produit cosmétique.
Avantageusement, la première partie et la deuxième partie sont séparées par une partie
intermédiaire formant butée d'appui de la première pièce dans l'emballage.
[0030] Dans certaines mises en œuvre, la saillie de préhension manuelle est formée par une
languette articulée. La languette est avantageusement repliée avant la première ouverture
de l'emballage.
[0031] Avantageusement, la deuxième pièce est en matériau thermoformé.
[0032] Dans certaines mises en œuvre, le matériau thermoformé est un matériau polymère.
Dans d'autres mises en œuvre, le matériau thermoformé est un matériau cellulosique
tel que du papier, ou un multicouche comprenant par exemple un matériau cellulosique
et un matériau polymère.
[0033] Le thermoformage peut résulter de la chauffe d'un film en polymère dans un moule
(thermoformage négatif) ou sur un moule (thermoformage positif).
[0034] Lorsque le matériau thermoformé est un polymère, le matériau polymère peut être un
matériau amorphe ou semi-cristallin.
[0035] Dans certaines mises en œuvre, le matériau polymère formant la coque est biodégradable
et est par exemple un acide polylactique (PLA), un polyacétate de vinyle (PVAc), un
alcool polyvinylique (PVOH), ou un polyester biodégradable choisi parmi l'acide polylactique,
l'acide polyglycolique, l'acide polyhydroxybutyrique, l'acide polyhydroxyproprionique,
l'acide polyhydroxyvalérianique, les copolymères de deux au moins des polyesters précités,
ainsi que les dérivés et sels des polymères et copolymères précités.
[0036] La deuxième pièce est par exemple réalisée en un matériau choisi dans la liste comprenant
les matériaux cellulosiques, le polystyrène (PS), le polychlorure de vinyle (PVC),
le polyacryl butadiène styrène (ABS), le polyméthylméthacrylate (PMMA), le polycarbonate
(PC), le polypropylène (PP), le polyéthylène téréphtalate (PET), le polyéthylène,
le polyéthylène haute densité (PEHD), l'acide polylactique (PLA), le polyacétate de
vinyle (PVAc), l'alcool polyvinylique (PVOH).
[0037] Dans certaines mises en œuvre, la deuxième pièce comprend un opercule pelable, le
détachement de l'opercule pelable ouvrant l'emballage clos, lors de la première utilisation
de l'applicateur.
[0038] Dans d'autres mises en œuvre, la deuxième pièce comprend un opercule scellable, le
perçage de l'opercule scellable ouvrant l'emballage clos, lors de la première utilisation
de l'applicateur.
[0039] Dans certaines réalisations, la première partie comporte une cavité contenant le
produit cosmétique pouvant être coulé à chaud.
[0040] Dans d'autres réalisations, la première partie porte une masse de produit cosmétique
pouvant être coulée à chaud dans la cavité de l'emballage. La première pièce peut
être en papier, en carton, en bois, en matériau polymère, en matériau composite ou
en alliage métallique.
[0041] D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de la description
de modes de réalisations, faite ci-après en référence aux dessins annexés dans lesquels
:
[Fig. 1] est une vue en perspective d'un applicateur, selon un premier mode de réalisation
;
[Fig. 2] est une vue en perspective de l'applicateur représenté en figure 1, selon
un autre angle de vue ;
[Fig. 3] est une vue latérale de l'applicateur représenté en figures 1 et 2 ;
[Fig. 4] est une vue de dessus de l'applicateur représenté en figures 1 à 3 ;
[Fig. 5] est une vue en perspective d'un ensemble comprenant un applicateur et son
emballage, selon un deuxième mode de réalisation, l'applicateur étant sorti de son
emballage ;
[Fig. 6] est une vue latérale de l'ensemble représenté en figure 5 ;
[Fig. 7] est une vue latérale de l'emballage représenté en figures 5 et 6, l'emballage
étant représenté dans une position intermédiaire entre un état fermé et un état de
complète ouverture ;
[Fig. 8] est une vue latérale de l'emballage représenté en figure 7, l'emballage étant
représenté dans un état fermé ;
[Fig. 9] est une vue de dessus de l'emballage représenté en figures 5 à 8, l'emballage
étant vu en un état de complète ouverture ;
[Fig. 10] est une vue de dessus de l'emballage représenté en figures 5 à 8, l'emballage
étant vu dans un état fermé ;
[Fig. 11] est une vue en perspective de l'emballage représenté en figures 5 à 10,
l'emballage étant vu dans un état fermé ;
[Fig. 12] est une vue en perspective de l'ensemble représenté en figure 5, monté sur
un tube de rouge à lèvres ;
[Fig. 13] est une vue en perspective de l'applicateur représenté en figures 5 et 6,
monté sur un tube de rouge à lèvres ;
[Fig. 14 et 15] sont des vues en perspectives, selon deux angles de vue, d'une variante
de réalisation d'un applicateur ;
[Fig. 16] est une vue de face de l'applicateur représenté en figures 14 et 15.
[0042] L'applicateur 1 comprend une première pièce 1a (représentée en figures 1 à 5) et
une deuxième pièce formant emballage clos pour la première pièce 1a.
[0043] La première pièce 1a est pourvue d'une première partie 2, supérieure, et une deuxième
partie 3, inférieure, séparées par une partie intermédiaire 4.
[0044] La première partie 2 supérieure forme une cavité 5, contenant une petite quantité
de produit cosmétique 6, par exemple un rouge à lèvres.
[0045] Dans le mode de réalisation représenté, la cavité 5 est délimitée latéralement par
une paroi 7 cylindrique, de révolution autour d'un axe AA.
[0046] Dans d'autres modes de réalisation, non représentés, la cavité contenant la petite
quantité de produit cosmétique est délimitée par une paroi de section carrée, rectangulaire,
polygonale, ou bien encore ovale, ou elliptique.
[0047] Dans une mise en œuvre, l'ouverture de la cavité 5 s'étend suivant un plan incliné
par rapport à l'axe AA, la masse de produit cosmétique 6 s'étendant en saillie suivant
un plan sensiblement parallèle au plan d'ouverture de la cavité 5.
[0048] Dans une autre mise en œuvre, la masse de produit cosmétique 6 forme un plan supérieur
incliné par rapport à l'axe AA. L'angle est par exemple de 25° environ.
[0049] Par ces dispositions, une grande surface de produit cosmétique 6 est apparente sur
l'applicateur 1, et le produit cosmétique 6 se présente sous une forme analogue à
celle du produit proposé à la vente, par exemple un raisin de rouge à lèvres.
[0050] La deuxième partie 3, inférieure, est avantageusement pourvue d'une languette 8 de
préhension.
[0051] Avantageusement, cette languette 8 est articulée par rapport à la partie intermédiaire
4, entre une position pliée, dans laquelle la languette 8 est rabattue dans un logement
9 et une position dépliée. En position pliée de la languette 8, l'applicateur 1 est
compact, et la première pièce 1a peut être posée à plat.
[0052] L'articulation de la languette 8 par rapport à la partie intermédiaire 4 peut résulter
d'un amincissement, ou d'une ligne de pliage, rainage, rainurage ou d'une ligne de
perforations.
[0053] Dans certaines mises en œuvre, la languette 8 est pourvue de reliefs facilitant une
prise en main ferme.
[0054] La première pièce 1a peut être réalisée en matériau polymère, ou bien encore en matériau
composite ou alliage métallique.
[0055] Dans certaines mises en œuvre, la première pièce 1a est en bois, en papier, en carton,
ou en matériau polymère biodégradable.
[0056] Dans certaines mises en œuvre, la première pièce 1a est issue de moulage, par exemple
par injection.
[0057] Avantageusement, la première pièce 1a est placée dans un emballage de type blister.
[0058] Par blister, on désigne ici une coque ou un emballage-coque, par exemple en matériau
polymère, carton ou un multicouche. Le matériau polymère est par exemple en polyéthylène
téréphtalate (PET), ou bien en chlorure de polyvinyle (PVC), en polypropylène (PP),
polystyrène (PS), polyacryl butadiène styrène (ABS), polyméthylméthacrylate (PMMA),
polycarbonate (PC), polyéthylène, notamment polyéthylène haute densité (PEHD), ou
un complexe de polyester amorphe (APET)/polyéthylène (PE), un acide polylactique (PLA),
un polyacétate de vinyle (PVAc), un alcool polyvinylique (PVOH).
[0059] La coque forme un emballage clos contenant la première pièce 1a de l'applicateur
1.
[0060] Dans une mise en œuvre avantageuse, la coque est transparente, semi transparente
ou translucide. Cette disposition permet de laisser apparente le produit cosmétique
6.
[0061] Avantageusement, l'ouverture du blister est obtenue par enlèvement manuel d'un opercule
pelable, ou par perforation d'un opercule scellable ou soudé.
[0062] L'expression « opercule soudé » est employée ici pour désigner le fait que l'opercule
est scellé sur la coque, par exemple par soudage à chaud, soudage haute fréquence,
soudage à ultrasons, collage. Une soudure par ultrasons apporte une forte pression
et une forte chaleur sur une surface très petite, permettant de réaliser une soudure
définitive localisée. L'opercule et la coque sont avantageusement réalisés en un matériau
multicouche. Dans certaines mises en œuvre, une couche non métallique est en regard
du produit cosmétique, et une couche extérieure est formée d'une ou plusieurs couches
accolées de matériaux thermoplastiques tels que polymères vinyliques, polyester, polyoléfines,
polyamides. L'opercule porte avantageusement une impression, par exemple une marque,
une couleur identique ou proche de celle du produit cosmétique 6.
[0063] Le produit cosmétique 6 est ainsi placé dans un emballage clos, protégé contre les
chocs, et la présence de l'opercule forme témoin d'ouverture. Dans certains modes
de réalisations, la première pièce est montée flottante dans la coque. En d'autres
termes, la première pièce n'est pas fixée à la coque, mais est libre de se déplacer
légèrement, par exemple sur quelques dixièmes de millimètres. Cette disposition permet
avantageusement de tenir compte des tolérances de fabrication.
[0064] Dans d'autres modes de réalisation, la première pièce est montée fixe sur la coque,
par exemple par encliquetage, ou à l'aide d'un adhésif sensible à la pression.
[0065] A titre d'exemple et de manière uniquement indicative, les dimensions de la première
pièce 1a peuvent être les suivantes :
- diamètre externe D4 de la partie intermédiaire 4 : 16.5 mm
- diamètre externe D7 de la paroi cylindrique 7 : 11.45 mm.
[0066] Le produit cosmétique 6 peut être coulé à chaud dans la cavité 5. Avantageusement,
l'applicateur 1 est un applicateur de maquillage à usage unique, le produit cosmétique
étant un rouge à lèvres. L'applicateur 1 peut être présenté en blister unitaire ou
en blister détachables. Entre deux blisters s'étend alors avantageusement une ligne
d'affaiblissement, par exemple une ligne de rainage, rainurage, ou une ligne de perforations.
[0067] L'utilisation de l'applicateur est très intuitive et naturelle. Dans un premier temps,
l'utilisateur ouvre la coque contenant l'applicateur, avantageusement en enlevant
l'opercule pelable.
[0068] L'utilisateur a alors avantageusement accès manuel direct à la languette 8 de préhension,
et retire manuellement l'applicateur logé dans la coque. L'applicateur peut être directement
utilisé pour tester le produit cosmétique, par exemple un rouge à lèvres. Le produit
cosmétique 6 est avantageusement disposé dans la cavité 5 de sorte à former un angle
analogue à celui d'une extrémité d'un raisin.
[0069] L'applicateur représenté en figures 1 à 5 peut être utilisé à domicile ou sur un
lieu de vente.
[0070] La partie intermédiaire 4 forme appui pour une paroi interne de la coque qui épouse
les formes de l'applicateur, sans contact avec le produit cosmétique.
[0071] L'applicateur est ainsi protégé contre les chocs ou l'écrasement par la raideur de
la coque.
[0072] L'échantillon de produit cosmétique peut ainsi être proposé sur les lieux de vente,
pour être emporté dans une poche de vêtement, ou dans un sac, ou bien encore être
expédié par voie postale ou analogue.
[0073] L'on se reporte maintenant aux figures 9 et suivantes qui illustrent un deuxième
mode de réalisation.
[0074] Dans le mode de réalisation représenté en figure 9, l'applicateur 11 comprend une
première pièce 11a, et une deuxième pièce 11b formant emballage clos pour la première
pièce 11a.
[0075] La première pièce 11a comprend une première partie 12, supérieure, une deuxième partie
13, séparées par une partie intermédiaire 14.
[0076] La première partie 12 porte une masse de produit cosmétique 16. Dans certaines mises
en œuvre, la première partie 12 est semblable à la première partie 2 décrite en référence
au premier mode de réalisation. Dans d'autres modes de réalisation, la première partie
12 porte un téton 12a d'ancrage d'une petite masse de produit cosmétique, par exemple
coulé à chaud.
[0077] La deuxième partie 13 porte un moyen 20 de montage sur un bâton de rouge à lèvres
conventionnel. Le montage est par exemple obtenu par encliquetage, emmanchement ou
enfichage. Le moyen 20 de montage est avantageusement assemblé sur un bâton de rouge
à lèvres, en lieu et place du raisin.
[0078] La première pièce 11a de l'applicateur 11 est placée dans une coque 30 comprenant
une première demi-coque 31 et une deuxième demi-coque 32, reliées par une bande d'articulation
33.
[0079] La première demi-coque 31 définit une cavité 34 logeant la première partie 12 de
l'applicateur 11.
[0080] La deuxième demi-coque 32 définit une cavité 35 logeant la deuxième partie 13 de
l'applicateur 11.
[0081] La coque 30 est articulée entre une première position, compacte, de fermeture, représentée
en figures 8, 10 et 11, et une position de complète ouverture, représentée en figures
5, 6 et 9.
[0082] Dans certaines mises en œuvre, l'articulation des deux demi-coques 31,32 résulte
d'une épaisseur de matière réduite dans la bande d'articulation 33.
[0083] En variante ou en combinaison, la bande d'articulation 33 comporte au moins une ligne
ou bande de faiblesse, par exemple par rainage, rainurage ou perforation.
[0084] Avantageusement, la coque forme emballage de type blister.
[0085] Par blister, on désigne ici une coque ou un emballage-coque, par exemple en matériau
polymère, carton ou un multicouche. Le matériau polymère est par exemple en polyéthylène
téréphtalate (PET), ou bien en chlorure de polyvinyle (PVC), en polypropylène (PP),
polystyrène (PS), polyacryl butadiène styrène (ABS), polyméthylméthacrylate (PMMA),
polycarbonate (PC), polyéthylène, notamment polyéthylène haute densité (PEHD), ou
un complexe de polyester amorphe (APET)/polyéthylène (PE), un acide polylactique (PLA),
un polyacétate de vinyle (PVAc), un alcool polyvinylique (PVOH).
[0086] La coque forme un emballage clos contenant l'applicateur 11.
[0087] Dans une mise en œuvre avantageuse, la coque est transparente, semi transparente
ou translucide. Cette disposition permet de laisser apparente le produit cosmétique
16.
[0088] Pour faciliter l'ouverture, la première demi-coque 31 est pourvue d'une première
saillie 40, et la deuxième demi-coque 32 est pourvue d'une deuxième saillie 41, les
deux saillies 40, 41 étant radialement écartées l'une de l'autre, lorsque la coque
est en position fermée. L'utilisateur peut alors saisir manuellement la première saillie
40 entre deux doigts d'une main, et la deuxième saillie 41 entre deux doigts de l'autre
main, pour provoquer l'ouverture de la coque 30.
[0089] Lors de l'ouverture de la coque 30, la deuxième partie 13 de l'applicateur est mise
à nu, et les moyens 20 de montage sur un tube de rouge à lèvres conventionnel sont
rendus accessibles.
[0090] L'utilisation de l'applicateur est naturelle et intuitive.
[0091] Le tube de rouge à lèvres conventionnel, dépourvu de raisin, est poussé contre les
moyens 20 de montage, pour aboutir au montage représenté en figure 12.
[0092] Pour sortir l'applicateur de la coque 30, il suffit alors de manœuvrer le tube à
rouge à lèvres, comme pour faire redescendre le raisin. L'on obtient alors le montage
représenté en figure 13.
[0093] Ces dispositions permettent de faire sortir l'applicateur 11 de la coque 30, sans
contact manuel avec le produit cosmétique 16 et sans contact manuel avec l'applicateur
11.
[0094] L'applicateur 11 peut être utilisé, sans modification des gestes et de l'expérience
vécue.
[0095] A la fin du test, l'applicateur 11 peut être récupéré et replacé dans la coque 30
refermable, si le consommateur souhaite emporter l'applicateur 11. Le consommateur
peut s'il le souhaite effectuer une application du produit cosmétique, en serrant
entre deux doigts les moyens 20 placés sur la partie inférieure 13. Les figures 14
à 16 illustrent une variante de réalisation de la première pièce 11a de l'applicateur
11, avec une extrémité amincie de la partie inférieure 13, facilitant la prise en
main entre deux doigts.
[0096] L'invention présente de nombreux avantages.
[0097] Le produit cosmétique peut être testé par le consommateur dans d'excellentes conditions
d'hygiène et de sécurité, avec la même expérience sensorielle qu'avec un produit de
vente, notamment un raisin de rouge à lèvres.
[0098] Lorsque le matériau formant la coque et/ou le matériau de l'opercule est transparent,
le consommateur peut voir le produit avant essai.
[0099] Le consommateur peut sentir le produit, avec une expérience émotionnelle forte.
[0100] Le conditionnement est compact, peu encombrant, permettant son rangement dans un
tiroir ou une poche de vêtement.
[0101] L'invention permet une utilisation aussi bien à domicile, qu'en transport, ou sur
un lieu de vente, avec une démonstratrice face à une cliente. L'ouverture de l'emballage
et la prise en main de l'échantillon est intuitive et la même gestuelle peut être
conservée lors du test : le contact de la formule sur la bouche et l'odeur qui l'accompagne
sont préservés.
[0102] L'échantillon peut être proposé en blister unique ou en barrettes de blisters prédécoupés.
L'échantillon peut ainsi être rangé dans des tiroirs, dans des présentoirs, ou les
sacoches de démonstratrices.
[0103] Lors de l'ouverture de la coque, les risques de contact des doigts de l'utilisateur
avec le produit cosmétique sont évités.
[0104] L'invention trouve une application particulièrement avantageuse dans le domaine des
rouges à lèvres, mais peut être mise en œuvre pour tout produit cosmétique pouvant
être coulé à chaud, comme les soins pour les sourcils, l'eyeliner, les baumes coulés.
[0105] Dans des mises en œuvre avantageuses, les matériaux utilisés sont choisis pour faciliter
le recyclage.
1. Applicateur (1, 11) jetable de produit cosmétique comprenant :
- une première pièce (1a, 11a) pourvue d'une première partie (2, 12) portant un produit
cosmétique (6, 16) pouvant être coulé à chaud;
- une deuxième pièce (11b) formant un emballage clos, la première pièce (1a, 11a)
étant disposée à l'intérieur de l'emballage clos, avant une première utilisation de
l'applicateur, la première partie (2, 12) étant logée dans une cavité (34) de l'emballage;
l'applicateur (1, 11) étant
caractérisé en ce que la première pièce (1a, 11a) est pourvue d'une deuxième partie (3, 13) portant une
saillie de préhension manuelle ou d'assemblage.
2. Applicateur (1, 11) selon la revendication 1, caractérisé en ce que la première partie (2, 12) et la deuxième partie (3, 13) sont séparées par une partie
intermédiaire (4, 14) formant butée d'appui de la première pièce (1a, 11a) dans l'emballage.
3. Applicateur (1) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la saillie de préhension manuelle est formée par une languette (8) articulée.
4. Applicateur (11) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la saillie d'assemblage comprend au moins un téton apte à insertion dans un tube
de rouge à lèvres, en lieu et place d'un raisin.
5. Applicateur (1, 11) selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la deuxième pièce est en matériau thermoformé.
6. Applicateur (1, 11) selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la deuxième pièce est réalisée en un matériau choisi dans la liste comprenant les
matériaux cellulosiques, le polystyrène (PS), le polychlorure de vinyle (PVC), le
polyacryl butadiène styrène (ABS), le polyméthylméthacrylate (PMMA), le polycarbonate
(PC), le polypropylène (PP), le polyéthylène téréphtalate (PET), le polyéthylène,
le polyéthylène haute densité (PEHD), l'acide polylactique (PLA), le polyacétate de
vinyle (PVAc), l'alcool polyvinylique (PVOH).
7. Applicateur (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la deuxième pièce comprend un opercule pelable, le détachement de l'opercule pelable
ouvrant l'emballage clos, lors de la première utilisation de l'applicateur.
8. Applicateur (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la deuxième pièce comprend un opercule scellable, le perçage de l'opercule scellable
ouvrant l'emballage clos, lors de la première utilisation de l'applicateur.
9. Applicateur (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la première partie (2) comporte une cavité (5) contenant le produit cosmétique (6)
pouvant être coulé à chaud.
10. Applicateur (11) selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la première partie porte une masse de produit cosmétique (16) pouvant être coulée
à chaud dans la cavité (34) de l'emballage.
11. Applicateur (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que la première pièce est en papier, en carton, en bois, en matériau polymère, en matériau
composite ou en alliage métallique.