Domaine technique de l'invention
[0001] La présente invention concerne le domaine horloger, en particulier des pièces d'horlogerie
munies d'une lunette tournante.
Arrière-plan technologique
[0002] On connaît de la demande de brevet
EP 2 998 799 une pièce d'horlogerie munie d'une lunette tournante dont les positions angulaires
stables sont définies par deux rangées d'aimants agencés circulairement l'une en face
de l'autre, ces deux rangées d'aimants étant fixées respectivement à la lunette tournante
et à une carrure supportant la lunette tournante. Pour obtenir 60 positions angulaires
stables permettant de positionner la lunette tournante dans 60 positions différentes
correspondant à 60 minutes, il est prévu dans une variante deux rangées de 60 aimants,
soit 120 aimants, et dans une autre variante une première rangée de 60 aimants et
une deuxième rangée avec un moindre nombre d'aimants, de sorte à diminuer un effort
résistant pour passer d'une position angulaire stable à une suivante. Cette réalisation
demande, en particulier dans la première variante, beaucoup d'aimants. Ensuite, toutes
les positions angulaires stables sont semblables, c'est-à-dire que l'effort résistif
pour passer d'une position angulaire stable à une suivante est identique pour toutes
les positions angulaires stables. Aucune différentiation n'est prévue, notamment pour
marquer les positions correspondant à un multiple de cinq minutes, au niveau du couple
de force que doit appliquer un utilisateur qui actionne la lunette tournante.
Résumé de l'invention
[0003] Le but de la présente invention est de résoudre les inconvénients mentionnés dans
l'arrière-plan technologique, et particulier de proposer une pièce d'horlogerie munie
d'une lunette tournante avec un dispositif magnétique entre la lunette et la partie
d'habillage supportant cette lunette tournante qui soit agencé de telle sorte que
le couple magnétique résistant présente une variation en fonction de la position angulaire
stable, c'est-à-dire au moins deux niveaux / deux valeurs différentes pour la pluralité
de positions angulaires stables prévues. De plus, la présente invention se propose
d'atteindre le but susmentionné au moyen d'un dispositif magnétique qui soit peu complexe,
relativement peu onéreux et peu encombrant, et qui soit aisément réalisable dans un
boîtier aux dimensions classiques pour une montre à lunette tournante.
[0004] A cet effet, la présente invention concerne une pièce d'horlogerie comprenant une
lunette tournante montée sur une partie d'un habillage de cette pièce d'horlogerie
et actionnable en rotation par un utilisateur, cette lunette tournante ayant N positions
angulaires stables, N étant un nombre entier supérieur à deux, qui présentent entre
elles un pas angulaire α égal à 360° divisé par N (α = 360°/ N). Ensuite, la pièce
d'horlogerie comprend un dispositif magnétique composé d'un premier ensemble de premières
parties polaires portés fixement par la lunette tournante et d'un deuxième ensemble
de deuxièmes parties polaires portés fixement par la partie d'habillage. Le premier
ensemble de premières parties polaires et le deuxième ensemble de deuxièmes parties
polaires sont agencés chacun circulairement de manière que les premières parties polaires
présentent une interaction magnétique avec les deuxièmes parties polaires qui engendre
sur la lunette tournante un couple magnétique résistant lorsque cette lunette tournante
est entraînée en rotation, au moins dans un sens donné, depuis une quelconque des
N positions angulaires stables vers une position angulaire stable suivante, c'est-à-dire
adjacente, ce couple magnétique résistant s'exerçant sur au moins une partie du parcours
angulaire, égale à un pas angulaire, qui sépare ces deux positions angulaires stables.
[0005] La pièce d'horlogerie selon l'invention est caractérisée en ce que le nombre Z1 de
premières parties polaires est supérieur à un et inférieur à N (1 < Z1 < N) et le
nombre Z2 de deuxièmes parties polaires est aussi supérieur à un et inférieur à N
(1 < Z2 < N) ; et en ce que le premier ensemble des Z1 premières parties polaires
est distribué parmi N premières positions angulaires, liées à la lunette tournante
et présentant entre elles ledit pas angulaire, avec au plus une première partie polaire
par première position angulaire, et le deuxième ensemble des Z2 deuxièmes parties
polaires est distribué parmi N deuxièmes positions angulaires, liées à ladite partie
d'habillage et présentant entre elles ledit pas angulaire, avec au plus une deuxième
partie polaire par deuxième position angulaire, de manière que ledit couple magnétique
résistant présente une variation en fonction de la position angulaire stable de la
lunette tournante, parmi les N positions angulaires stables, au moins selon ledit
sens donné pour la rotation de cette lunette tournante.
[0006] L'expression 'couple magnétique résistant' est compris comme étant un couple résistant
exercé sur la lunette tournante qui résulte des forces magnétiques entre les deux
ensembles de parties polaires. Ainsi, ce couple magnétique résistant peut être formé
au moins en partie par un couple résistant provenant d'une force de frottement entre
la lunette tournante et une partie d'habillage qui résulte desdites forces magnétiques.
[0007] Selon un mode de réalisation général de l'invention, les premières parties polaires
sont magnétiquement semblables et les deuxièmes parties polaires sont magnétiquement
semblables. Ensuite, les nombres Z1 et Z2 sont sélectionnés et la distribution du
premier ensemble de Z1 premières parties polaires, parmi les N premières positions
angulaires, ainsi que la distribution du deuxième ensemble de Z2 deuxièmes parties
polaires, parmi les N deuxièmes positions angulaires, sont réalisées de sorte que
ladite variation du couple magnétique résistant est périodique.
[0008] Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, le dispositif magnétique est
agencé de manière que la variation périodique du couple magnétique résistant présente
une période angulaire égale à un nombre entier K de pas angulaires, ce nombre entier
K étant supérieur à un et sélectionné de sorte que la division du nombre entier N
par le nombre K est égale à un nombre entier positif M. Ensuite, les nombres Z1 et
Z2 sont sélectionnés et ladite distribution du premier ensemble de Z1 premières parties
polaires ainsi que la distribution du deuxième ensemble de Z2 deuxièmes parties polaires
sont réalisées de sorte que ladite variation du couple magnétique résistant présente,
pour ledit sens de rotation donné de la lunette tournante, sensiblement deux valeurs
distinctes non nulles.
[0009] Divers modes de réalisation et diverses variantes avantageuses seront présentés dans
la description détaillée de l'invention qui suit.
Brève description des figures
[0010] L'invention sera décrite ci-après de manière plus détaillée à l'aide des dessins
annexés, donnés à titre d'exemples nullement limitatifs, dans lesquels :
- la Figure 1 est une coupe transversale partielle d'une montre selon un premier mode
de réalisation de l'invention;
- la Figure 2 montre, de manière simplifiée, une première variante d'un dispositif magnétique
associé à la lunette tournante de la montre de la Figure 1 avec, d'une part, un premier
ensemble de premières parties polaires qui sont solidaires de la lunette tournante
ou d'une carrure qui la supporte et, d'autre part, un deuxième ensemble de deuxièmes
parties polaires qui sont solidaires de l'autre de ces deux parties d'habillage de
la montre;
- la Figure 3 est une représentation linéaire schématique de la première variante du
dispositif magnétique de la Figure 2;
- la Figure 4 montre, de manière simplifiée, une deuxième variante du dispositif magnétique
associé à la lunette tournante de la montre de la Figure 1 ;
- la Figure 5 montre, de manière simplifiée, une troisième variante du dispositif magnétique
associé à la lunette tournante de la montre de la Figure 1 ;
- la Figure 6 est une coupe transversale partielle d'une montre selon un deuxième mode
de réalisation de l'invention;
- la Figure 7 montre, de manière simplifiée, une première variante d'un dispositif magnétique
associé à la lunette tournante de la montre de la Figure 6 avec, d'une part, un premier
ensemble de premières parties polaires qui sont solidaires de la lunette tournante
ou d'une carrure qui la supporte et, d'autre part, un deuxième ensemble de deuxièmes
parties polaires qui sont solidaires de l'autre de ces deux parties d'habillage de
la montre;
- la Figure 8 est une représentation linéaire schématique de la première variante du
dispositif magnétique de la Figure 7;
- les Figures 9 et 10 montrent, de manière simplifiée, une deuxième variante et une
troisième variante du dispositif magnétique associé à la lunette tournante de la montre
de la Figure 6, ces variantes étant magnétiquement équivalentes à la première variante
des Figures 7 et 8.
Description détaillée de l'invention
[0011] En référence aux Figures 1 à 5, on décrira un premier mode de réalisation d'une pièce
d'horlogerie selon l'invention. La montre 2 comprend un boîtier 4 muni d'une lunette
tournante 6, actionnable en rotation par un utilisateur, et un dispositif magnétique
20 associé à cette lunette tournante. La lunette tournante et le dispositif magnétique
sont agencés de sorte que la lunette tournante peut être positionnée dans soixante
positions angulaires stables qui présentent entre elles un pas angulaire α égal à
6° (égal à 360°/60). Ainsi, un point de référence de la lunette tournante peut être
positionné à n'importe quelle minute d'une graduation des minutes centrée sur l'axe
de rotation de la lunette tournante, comme ceci est usuel pour une montre mécanique
ou électromécanique qui est équipée d'une lunette tournante. On notera que, de manière
générale, l'invention s'applique à N positions angulaires stables, N étant un nombre
entier supérieur à deux, qui présentent entre elles un pas angulaire α égal à 360°
divisé par N (α = 360°/ N).
[0012] La lunette tournante 6 est montée sur une carrure 8, formant une partie d'habillage
de la montre, et maintenue en place au moyen d'un ressort 10 inséré en partie dans
une rainure latérale interne de la carrure et en partie dans une rainure latérale
interne de la lunette tournante. A la Figure 1 sont aussi représenté partiellement
un verre 12, porté par une lunette interne fixe formée par une partie supérieure de
la carrure 8, ainsi qu'un rehaut tronconique 14 et un cadran 16 agencé sur un mouvement
18. Le dispositif magnétique 20 est agencé à l'intérieur du boîtier 4 de la montre
et est composé d'un premier ensemble de premières parties polaires 22, qui sont agencées
fixement dans la lunette tournante 6, et d'un deuxième ensemble de deuxièmes parties
polaires 24 qui sont agencées fixement dans la carrure 8. Plus précisément, le premier
ensemble de premières parties polaires 22 et le deuxième ensemble de deuxièmes parties
polaires 24 sont agencés chacun circulairement et globalement l'un en face de l'autre
de sorte que les premières parties polaires présentent une interaction magnétique
avec les deuxièmes parties polaires, cette interaction magnétique engendrant sur la
lunette tournante un couple magnétique résistant non nul lorsque cette lunette tournante
est soumise à un couple d'entraînement en rotation, dans un sens ou l'autre, depuis
une quelconque des soixante positions angulaires stables. On notera que la lunette
est ici bidirectionnelle, c'est-à-dire tournante dans les deux sens. Dans une variante,
la lunette peut être unidirectionnelle, de sorte qu'elle tourne alors seulement dans
un sens donné.
[0013] Selon une variante générale de l'invention, les premières parties polaires sont magnétiquement
semblables et les deuxièmes parties polaires sont aussi magnétiquement semblables.
Le premier mode de réalisation est caractérisé par le fait que le premier ensemble
de premières parties polaires et le deuxième ensemble de deuxièmes parties polaires
sont formés de matériaux engendrant une attraction magnétique entre ce premier ensemble
et ce deuxième ensemble. Ensuite, les N positions angulaires stables correspondent
chacune par un positionnement de premières parties polaires respectivement en face
de deuxièmes parties polaires. En l'absence de dispositif mécanique associé au dispositif
magnétique, le positionnement angulaire de la lunette tournante est obtenu grâce au
dispositif magnétique qui engendre un couple de rappel sur la lunette tournante autour
de chacune de ses positions angulaires stables. On remarquera que, dans des modes
de réalisation non décrits ici en détails, il est possible d'associer un dispositif
mécanique au dispositif magnétique pour obtenir précisément les positions angulaires
stables de la lunette tournante, un tel dispositif mécanique pouvant participer à
une force de rappel vers chaque position angulaire stable.
[0014] Dans une première variante principale représentée aux figures, le premier ensemble
de premières parties polaires 22 et le deuxième ensemble de deuxièmes parties polaires
24 sont tous deux formés d'aimants permanents, le deuxième ensemble d'aimants 24 étant
agencés en attraction magnétique avec le premier ensemble d'aimants 22. Dans une deuxième
variante principale, non représentée, un ensemble parmi le premier ensemble de premières
parties polaires et le deuxième ensemble de deuxièmes parties polaires est formé d'aimants
permanents, alors que l'autre ensemble est formé de parties en matériau ferromagnétique.
La première variante principale est avantageuse par le fait que la force d'attraction
magnétique peut être plus élevée que dans la deuxième variante principale pour des
aimants permanents identiques. La deuxième variante principale peut être intéressante
car elle permet de diminuer le coût et l'encombrement du dispositif magnétique selon
la direction axiale, les parties ferromagnétiques pouvant présenter une hauteur relativement
petite. Dans la variante représentée à la Figure 1, l'agencement des aimants 22 et
des aimants 24 est axial, c'est-à-dire qu'ils sont alignés selon la direction de l'axe
de rotation de la lunette tournante et que l'orientation des axes magnétiques de ces
aimants est sensiblement parallèle à cet axe de rotation.
[0015] Un agencement axial des deux ensembles de parties polaires, engendrant globalement
une force d'attraction entre la lunette tournante 4 et la carrure 8, présente l'avantage
de plaquer la lunette tournante contre la carrure et de participer ainsi au maintien
en place de la lunette tournante. On pourrait ainsi théoriquement éliminer la ressort
10 qui maintient la lunette assemblée à la carrure. En pratique, il est préférable
de conserver le ressort pour des raisons de sécurité. Toutefois, la force axiale de
ce ressort sur la lunette peut être prévue relativement faible, voire nulle de sorte
que la force de frottement statique, puis la force de frottement dynamique à vaincre
lors d'un actionnement de la lunette tournante est peu élevée. Si la force de frottement
entre la lunette tournante et la carrure est trop élevée, cette force de frottement
peut alors conduire, lorsqu'un couple de rappel vers chaque position angulaire stable
est insuffisant pour vaincre le couple résistant engendré par cette force de frottement,
à un positionnement angulaire imprécis de la lunette tournante dans les positions
angulaires stables prévues. Pour éviter que la force magnétique axiale perturbe, via
la force de frottement qu'elle engendre, un positionnement angulaire précis de la
lunette tournante, on peut prévoir que le ressort 10 soit agencé de manière à exercer
sur la lunette tournante une force axiale de sens contraire à la force magnétique
axiale. Comme déjà indiqué, il est envisageable d'associer au dispositif magnétique
un dispositif mécanique complémentaire pour obtenir un positionnement précis de la
lunette tournante dans les positions angulaires stables prévues. Pour résoudre le
problème indiqué ici, dans une autre variante du premier mode de réalisation, les
deux ensembles d'aimants sont agencés dans un même plan général avec une orientation
radiale de leurs axes magnétiques respectifs (de manière similaire à la variante du
deuxième mode de réalisation représentée à la Figure 6). A noter que dans une variante
particulière, les deux ensembles de parties polaires sont agencés obliquement de manière
à pouvoir régler ainsi la valeur d'une force magnétique axiale appliquée à la lunette
tournante.
[0016] On constate donc que dans des variantes avec un agencement axial ou oblique des deux
ensembles de parties polaires présentant entre eux une attraction magnétique, deux
composantes des forces magnétiques s'exerçant sur les parties polaires du premier
ensemble associé à la lunette tournante sont à considérer dans l'agencement de la
lunette tournante et du dispositif magnétique, à savoir la composante axiale et la
composante tangentielle. La composante axiale, si elle n'est pas compensée, engendre
une force de frottement entre la lunette tournante et la carrure qui s'oppose toujours
au mouvement de rotation de cette lunette et engendre ainsi une partie d'un premier
couple magnétique résistant qui s'exerce sur tout le parcours angulaire, soit sur
un pas angulaire, de la lunette tournante entre deux positions angulaires stables
adjacentes quelconques (c'est-à-dire entre une positon angulaire stable quelconque
et une position angulaire stable suivante dans le sens de rotation de la lunette tournante).
La composante tangentielle définit un couple de rappel magnétique qui tend à positionner
la lunette tournante dans l'une ou l'autre des positions angulaires stables prévues
et qui forme un deuxième couple magnétique résistant sur seulement une première partie
du parcours angulaire susmentionné. En effet, sur une seconde partie du parcours angulaire,
la composante tangentielle des forces magnétiques s'exerçant respectivement sur les
parties polaires du premier ensemble de parties polaires change de sens et engendre
alors un couple d'entraînement vers la position angulaire suivante. Ainsi, sur la
première partie dudit parcours angulaire, un couple magnétique résistant s'applique
toujours globalement sur la lunette tournante, alors que sur la seconde partie de
ce parcours angulaire le couple magnétique global (c'est-à-dire résultant des forces
magnétiques entre les deux ensembles de parties polaires) peut être résistant sur
une première zone angulaire et devenir entraînant sur une seconde zone angulaire si
le couple de rappel magnétique devient supérieur au couple de frottement d'origine
magnétique.
[0017] De manière générale, le dispositif magnétique selon l'invention est caractérisé en
ce que le nombre Z1 de premières parties polaires dans le premier ensemble est supérieur
à un et inférieur à N (soit 1 < Z1 <N) et le nombre Z2 de deuxièmes parties polaires
dans le deuxième ensemble est aussi supérieur à un et inférieur à N (soit 1 <Z2<N).
Ensuite, le premier ensemble des Z1 premières parties polaires est distribué parmi
N premières positions angulaires, liées à la lunette tournante et présentant entre
elles ledit pas angulaire, avec au plus une première partie polaire par première position
angulaire, et le deuxième ensemble des Z2 deuxièmes parties polaires est distribué
parmi N deuxièmes positions angulaires, liées à la carrure et présentant entre elles
ledit pas angulaire, avec au plus une deuxième partie polaire par deuxième position
angulaire, de manière que le couple magnétique résistant engendré par le dispositif
magnétique présente une variation en fonction de la position angulaire stable de la
lunette tournante, parmi les N positions angulaires stables, au moins selon un sens
donné pour la rotation de cette lunette tournante.
[0018] La variation du couple magnétique résistant selon l'invention n'est pas en lien avec
l'éloignement angulaire de la lunette tournante, à l'intérieur d'un pas angulaire,
depuis une quelconque position angulaire stable, mais cette variation est en lien
avec la position angulaire stable elle-même, c'est-à-dire que le couple magnétique
résistant lors d'un actionnement en rotation de la lunette tournante depuis une position
angulaire stable vers une position angulaire stable suivante, pour un éloignement
nul et/ou au moins un certain éloignement donné à l'intérieur du pas angulaire séparant
ces deux positions angulaire stables, varie en fonction de la position angulaire stable
depuis laquelle l'actionnement en rotation est effectué, au moins pour un sens de
rotation donné. En effet, le couple magnétique résistant engendré par le dispositif
magnétique 20 varie, depuis n'importe quelle position angulaire stable, en fonction
de l'éloignement de la lunette relativement à cette position angulaire stable dans
la demande de brevet
EP 2 998 799. Mais ceci n'est pas la variation objet de la caractéristique principale de la présente
invention, car cette variation du couple magnétique résistant est une variation ressentie
par l'utilisateur lors du passage entre une première position angulaire stable et
une position angulaire stable suivante relativement au passage entre une deuxième
position angulaire stable et une position angulaire stable suivante. Les variantes
décrites ci-après permettront de bien comprendre la variation du couple magnétique
résistant qui concerne la présente invention.
[0019] Dans les variantes du dispositif magnétique selon l'invention qui seront décrites
par la suite, le nombre Z1 de premières parties polaires et le nombre Z2 de deuxièmes
parties polaires sont sélectionnés et la distribution de ces Z1 premières parties
polaires, parmi les N premières positions angulaires liées à la lunette, ainsi que
la distribution de ces Z2 deuxièmes parties polaires, parmi les N deuxièmes positions
angulaires liées à la carrure, sont réalisées de sorte que la variation du couple
magnétique résistant est périodique, c'est-à-dire qu'elle se répète après un certain
nombre de pas angulaires.
[0020] La variation périodique du couple magnétique résistant présente une période angulaire
β égale à un nombre entier K de pas angulaires, soit β = K·α, ce nombre entier K étant
supérieur à un (K> 1) et sélectionné de sorte que la division du nombre entier N par
le nombre K est égale à un nombre entier positif M (soit M = N/K). De préférence,
les nombres Z1 et Z2 sont sélectionnés et ladite distribution du premier ensemble
des Z1 premières parties polaires ainsi que ladite distribution du deuxième ensemble
des Z2 deuxièmes parties polaires sont réalisées de sorte que la variation du couple
magnétique résistant présente, pour au moins un sens de rotation donné de la lunette
tournante, seulement deux valeurs distinctes non nulles. La période angulaire β de
la variation du couple magnétique résistant est avantageusement prévue égale à cinq
fois le pas angulaire α, soit β = 5·α. De préférence, le dispositif magnétique est
agencé de sorte que le couple magnétique résistif est à nouveau plus fort après une
rotation égale à la période angulaire (soit toutes les cinq minutes), c'est-à-dire
tous les 30° lors d'une rotation de la lunette tournante.
[0021] En référence aux Figures 2 et 3, on décrira plus particulièrement le dispositif magnétique
20 incorporé dans une première variante du premier mode de réalisation selon l'invention.
Dans cette première variante, comme dans les autres variantes qui seront décrites
par la suite, le nombre N de positions angulaires stables P
v, où v = 1 à N, de la lunette tournante est égal à soixante (N=60) et le nombre K
est égal à cinq (K=5). Ainsi le nombre M est un nombre pair, égal à douze (M=12).
A noter que le nombre N de positions angulaires stables P
v correspond au nombre N de positions angulaires qui est prévu pour le placement des
parties polaires de la lunette et également pour le placement des parties polaires
de la carrure.
[0022] On remarquera que la Figure 2 (comme les Figures similaires qui seront décrites par
la suite) a une représentation simplifiée, de manière séparée, de la lunette tournante
6 et de la carrure 8, pour pouvoir représenter clairement l'agencement circulaire
des parties polaires 22 dans la lunette et des parties polaires 24 dans la carrure.
Dans la variante représentée aux Figures 2 et 3, toutes les parties polaires 22 et
24 sont formées par des aimants sensiblement identiques, chaque aimant 22 étant agencé
en attraction magnétique relativement aux aimants 24 lorsque cet aimant 22 est placé
en face de n'importe quel aimant 24. On remarquera encore que la Figure 3 (comme la
Figure 8 qui est similaire) est une représentation linéaire partielle du dispositif
magnétique 20 de la Figure 1. La Figure 3 correspond à l'agencement des aimants 22
et 24 dans une surface cylindrique avec une orientation axiale de ces aimants (La
Figure 8 correspond à l'agencement des aimants dans un plan général perpendiculaire
à l'axe de rotation de la lunette tournante, avec une orientation radiale de ces aimants
comme montré à la Figure 6).
[0023] Dans la première variante du premier mode de réalisation, le nombre Z2 d'aimants
24 est égal à M qui vaut douze, soit Z2 = M = N/K = 12, et ces douze aimants sont
distribués régulièrement avec une période angulaire β = K·α = 30°. En d'autres termes,
les douze aimants 24 sont placés dans une série S5 de douze positions angulaires liées
à la carrure (c'est-à-dire dans un référentiel de coordonnées polaires lié à la carrure)
et présentant entre elles la période angulaire β = 30°. Le nombre Z1 d'aimants 22
est égal à M+[K-1]·M/2, soit Z1 = 12 + 4·6 = 36. Un sous-ensemble de douze aimants
22 est placé dans une première série S0 de douze positions angulaires liées à la lunette
(c'est-à-dire dans un référentiel de coordonnées polaires lié à la lunette) et présentant
entre elles la période angulaire β = 30°. Les vingt-quatre aimants 22 restants sont
répartis de manière que quatre sous-ensembles de six aimants sont respectivement placés
dans les quatre autres séries S1, S2, S3, S4 de douze positions angulaires qui sont
aussi liées à la lunette (c'est-à-dire dans le référentiel de coordonnées polaires
lié à la lunette) et qui présentent entre elles également la période angulaire β =
30°. Ces quatre autres séries et la première série sont décalées angulairement entre
elles du pas angulaire α = 360°/N = 6°. Ces vingt-quatre aimants 22 restants sont
avantageusement répartis dans les quatre séries S1 à S4 de manière régulière, en présentant
entre eux une distance angulaire ou un intervalle égal au double de la période angulaire
(2·β).
[0024] On remarquera que, étant donné que les Z1 aimants du premier ensemble sont placés
parmi N positions angulaires présentant entre elles le pas angulaire α = 360°/N, seules
K séries distinctes de M positions angulaires présentant entre elles la période angulaire
β = K·α, avec M = N/K, existent. Ces K séries distinctes sont décalées angulairement
entre elles du pas angulaire α. L'agencement du dispositif magnétique selon la première
variante permet d'obtenir seulement deux valeurs distinctes non nulles pour le couple
magnétique résistant (à savoir deux valeurs maximales du couple magnétique résistant
sur un parcours angulaire d'un pas angulaire entre deux positions angulaires stables
adjacentes) lorsque l'on applique un couple d'entraînement sur la lunette tournante
depuis une ou l'autre de ses positions angulaires stables, à savoir une première valeur
lorsque la série S5 d'aimants 24 de la lunette tournante est située initialement en
face de la série S0 d'aimants 22 de la carrure (comme représenté à la Figure 3), ce
qui correspond à un positionnement initial de la lunette tournante dans une quelconque
des positions angulaires stables P
0+nK avec n = 0 à 11, et une deuxième valeur, inférieur à la première valeur, lorsque
la série S5 d'aimants 24 est située initialement en face de l'une ou l'autre des séries
S1 à S4, ce qui correspond à un positionnement initial de la lunette tournante dans
une quelconque des positions angulaires stables P
q+nK avec q = 1 à 4 et n = 0 à 11. On a donc une variation du couple magnétique résistant,
c'est-à-dire de son intensité, en fonction de la position angulaire stable dans laquelle
se trouve initialement la lunette tournante. Dans l'exemple donné, étant donné que
les séries S1 à S4 comprennent deux fois moins d'aimants 22 que la série S0, le couple
magnétique résistant varie sensiblement d'un facteur deux, la deuxième valeur susmentionnée
étant sensiblement égale à la moitié de la première valeur susmentionnée.
[0025] On remarquera premièrement que soit la série S5 d'aimants, soit les cinq séries S0
à S4 d'aimants peut/ peuvent, dans une autre variante, être remplacée(s) par des parties
en matériau ferromagnétique. Ainsi, dans une variante particulière, le premier ensemble
de parties polaires associé à la lunette tournante est formé par la denture d'une
couronne en matériau ferromagnétique dont on a enlevé quelques dents pour obtenir
un profil similaire à celui de la pièce supérieure représentée à la Figure 3. On notera
que les trous vides peuvent être éliminés dans une variante de la Fig. 3. On remarquera
ensuite qu'il est possible d'inverser l'agencement des parties polaires, c'est-à-dire
que le premier ensemble de parties polaires peut être lié à la carrure alors que le
deuxième ensemble de parties polaires peut être lié à la lunette tournante sans que
ceci ne change le fonctionnement du dispositif magnétique. Ainsi, dans une variante,
la série S5 peut être composée d'aimants 22 agencés dans la lunette tournante, les
séries S0 à S4 étant alors composées d'aimants 24 agencés dans la carrure. On remarquera
encore que, dans plusieurs variantes à la première variante décrite précédemment,
le lot de six aimants 22 placés dans chacune des quatre séries S1 à S4 peut être placé
selon toutes les possibilités de placer six aimants identiques parmi les douze positions
angulaires de la série considérée. On remarquera encore que les quatre sous-ensembles
d'aimants placés respectivement dans les quatre séries S1 à S4 peuvent avoir chacun
un même nombre d'aimants différent de M/2 = 6 pour autant que ce nombre soit inférieur
au nombre M, et ainsi toujours réaliser la condition liée à la variation du couple
magnétique résistant selon l'invention. On remarquera finalement que, dans une autre
variante moins avantageuse, il est possible de placer moins de M aimants dans la série
S0, pour autant que le nombre d'aimants dans les autres séries S1 à S4 reste inférieur
à celui de la série S0.
[0026] Les diverses remarques précédentes nous amènent à formuler une variante générale
couvrant la première variante décrite ci-avant. Dans cette variante générale, un des
deux nombres Z1 et Z2 est égal à M (M = N/K) et les M parties polaires correspondantes,
constituant l'ensemble concerné de parties polaires, sont distribuées régulièrement
en présentant entre elles la période angulaire β, alors que l'autre des deux nombres
Z1 et Z2 est égal à M+[K-1]·Y, où Y est un nombre entier positif inférieur à M et
K est le nombre de pas angulaires dans la période angulaire. Ensuite, un sous-ensemble
de M parties polaires, lesquelles correspondent audit autre des deux nombres Z1 et
Z2 et sont des parties polaires de l'ensemble y relatif, sont placées dans une première
série de M positions angulaires respectives présentant entre elles la période angulaire.
Finalement, les [K-1]·Y parties polaires restantes sont réparties de manière que Y
parties polaires sont placées dans chacune de K-1 autres séries de M positions angulaires
présentant entre elles la période angulaire β, la première série et les K-1 autres
séries étant décalées angulairement entre elles dudit pas angulaire.
[0027] Dans une variante particulière de la variante générale décrite ci-avant, le nombre
M est un nombre pair et le nombre Y est égal à M/2. De plus, les Y parties polaires
placées dans chacune desdites K-1 autres séries sont de préférence distribuées régulièrement
en présentant entre elles des intervalles égaux à deux fois la période angulaire,
soit à 2·β.
[0028] En référence à la Figure 4, on décrira une deuxième variante du premier mode de réalisation
de l'invention, laquelle permet d'augmenter le couplage magnétique entre la lunette
et la carrure, sans augmenter l'encombrement de dispositif magnétique. Dans cette
deuxième variante, comme dans la première variante représentée à la Figure 2, le nombre
N de positions angulaires est égal à soixante (N=60) et le nombre K pour la période
angulaire de variation du couple magnétique résistant est égal à cinq (K=5). Le dispositif
magnétique 20A est caractérisé en ce qu'un des deux nombres Z1 et Z2, définis précédemment,
est égal à vingt-quatre (Z1 = 24) et les vingt-quatre parties polaires correspondantes
24 sont disposées dans une première série S5 et une deuxième série S6 de chacune douze
positions angulaires présentant entre elles la période angulaire β = 30°, ces première
et deuxième séries étant décalées du pas angulaire α, alors que l'autre des deux nombres
Z1 et Z2 est égal à trente-six (Z2 = 36), comme dans l'exemple représenté pour la
première variante, et trois sous-ensembles de chacun douze parties polaires correspondantes
22 sont respectivement placés dans trois séries de chacune douze positions angulaires
présentant entre elles la période angulaire β, à savoir une troisième série S0, une
quatrième série S1 et une cinquième série S3. Les troisième et quatrième séries sont
décalées, l'une relativement à l'autre, du pas angulaire α alors que la cinquième
série est décalée de deux pas angulaires, soit de 2·α, par rapport à chacune de ces
troisième et quatrième séries. Les deux autres séries restantes, avec chacune douze
positions angulaires présentant entre elles la période angulaire, sont vides, c'est-à-dire
sans parties polaires.
[0029] Ainsi, on obtient vingt-quatre aimants en face de vingt-quatre autres aimants ou,
dans une variante, en face de vingt-quatre parties ferromagnétiques pour les positions
angulaires stables à fort couple magnétique résistant, lesquelles présentent entre
elles la période angulaire β, mais douze aimants en face de douze autres aimants ou,
dans la variante, de douze parties ferromagnétiques pour les positions angulaires
stables à moindre couple magnétique résistant, lesquelles sont situées entre les positions
angulaires stables à fort couple magnétique résistant. On a donc un rapport de 1/2,
pour le nombre de paires de parties polaires en vis-à-vis, entre les positions angulaires
stables à moindre couple magnétique résistant et les positions angulaires stables
à fort couple magnétique résistant ; ce qui conduit environ au même rapport pour l'intensité
du couple magnétique résistant que dans l'exemple représenté pour la première variante.
On remarquera que, dans une autre variante, ce rapport peut être diminué en ajoutant
des sous-ensembles de parties polaires dans les deux séries de positions angulaires
vides susmentionnées, le nombre de parties polaires par sous-ensemble ajouté étant
identique et inférieur à M, soit inférieur à douze.
[0030] Dans une troisième variante, non représentée aux figures mais équivalente à la deuxième
variante, avec également le nombre N égal à soixante (N=60) et le nombre K égal à
cinq (K=5), un des deux nombres Z1 et Z2 est égal à vingt-quatre et les vingt-quatre
parties polaires correspondantes sont disposées dans une première série et une deuxième
série de chacune douze positions angulaires présentant entre elles la période angulaire
β, ces première et deuxième séries étant décalées de deux pas angulaires, soit de
2·α, alors que l'autre des deux nombres Z1 et Z2 est égal à trente-six et trois sous-ensembles
de chacun douze parties polaires correspondantes sont respectivement placés dans une
troisième série, une quatrième série et une cinquième série de chacune douze positions
angulaires présentant entre elles la période angulaire β. Dans ce cas, la quatrième
série est décalée du pas angulaire α avec la troisième série et également avec la
cinquième série. Les deux autres séries restantes, avec chacune douze positions angulaires
présentant entre elles la période angulaire, sont vides, c'est-à-dire sans parties
polaires. Comme pour la deuxième variante, il est possible, dans une autre variante,
de modifier la variation du couple magnétique résistant en plaçant des sous-ensembles
de parties polaires dans les deux séries vides susmentionnées, le nombre de parties
polaires par sous-ensemble ajouté étant identique et inférieur à M, soit inférieur
à douze, et par exemple égal à six ou quatre parties polaires distribuées régulièrement.
[0031] La deuxième variante et la troisième variante sont très avantageuses car, avec seulement
25% de parties polaires supplémentaires relativement à la première variante, on peut
environ doubler l'intensité du couple magnétique résistant sans autres moyens magnétiques
que deux ensembles de parties polaires distribués chacun le long d'un cercle et respectivement
associés à la lunette tournante et à la carrure. En d'autres termes, pour un certain
couple magnétique résistant donné pour une montre à lunette tournante, avec essentiellement
deux valeurs d'intensité prévues pour ce couple résistant donné en fonction de la
position angulaire stable, il est possible de réduire les dimensions des parties polaires
relativement à la première variante, et donc l'encombrement du dispositif magnétique.
A noter que des variantes similaires aux deuxième et troisième variantes existent
pour d'autres valeurs impaires du nombre K.
[0032] Des variantes à essentiellement deux valeurs d'intensité pour le couple magnétique
résistif existent avec plus de deux séries de M parties polaires sur chacune des deux
pièces (la lunette et la carrure) avec une même distribution parmi les N positions
angulaires, et avec des séries complémentaires de parties polaires sur une seule de
ces deux pièces. Par exemple, pour N égal à soixante (N = 60) et K égal à dix (K =
10), on peut avoir, pour chacune des deux pièces, trois sous-ensembles de six parties
polaires (M=N/K=6) qui sont placés respectivement dans trois séries adjacentes, ayant
chacune six positions angulaires présentant entre elles une période angulaire, et
quatre autres sous-ensembles de six parties polaires qui sont placés respectivement
dans quatre séries, ayant chacune six positions angulaires présentant entre elles
la période angulaire, parmi les sept séries de six positions angulaires restantes
sur une seule de ces deux pièces, ces quatre autres séries formant deux paires de
séries adjacentes, chaque paire de séries adjacentes étant entourée de deux séries
vides, c'est-à-dire sans parties polaires. On obtient ainsi dix-huit parties polaires
d'une des deux pièces en face de dix-huit parties polaires de l'autre pièce pour six
positions angulaires stables séparées par une période angulaire de 60°, et douze parties
polaires d'une des deux pièces qui sont situées en face de douze parties polaires
de l'autre pièce dans les autres positions angulaires stables. On obtient ainsi un
rapport d'environ 2/3 entre les deux valeurs du couple magnétique résistant.
[0033] Une quatrième variante, moins avantageuse en terme d'efficacité du dispositif magnétique,
est représentée à la Figure 5. Cette quatrième variante concerne, comme dans la première
variante, un cas dans lequel le nombre entier K de pas angulaires que présente la
variation périodique du couple magnétique résistant est égal à cinq (K = 5). Cette
quatrième variante se distingue de la première variante par le fait que le dispositif
magnétique 20B présente un nombre Z2 de parties polaires 24 qui est divisé par deux,
ce nombre Z2 étant ainsi égal à M/2, soit à six (Z2 = M/2 = 6). Ces six parties polaires
sont distribuées régulièrement avec une distance angulaire / un intervalle qui est
égal au double de la période angulaire, soit égal à 2·β. Le nombre Z1 de parties polaires
22 est identique au nombre correspondant de l'exemple représenté pour la première
variante (Z1 = 36) et la distribution de ces Z1 parties polaires 22 répond au cas
général de cette première variante décrit précédemment, mais avec une condition supplémentaire
relativement à ce cas général qui est la suivante : Les séries de positions angulaires
S1 à S4 (celles comprenant moins de M parties polaires dans la première variante)
comprennent chacune M/2 parties polaires dans cette quatrième variante (comme dans
l'exemple représenté de la première variante), ces six parties polaires étant distribuées
par paire de parties polaires présentant entre elles, dans la série concernée, un
décalage angulaire égal à un nombre impair, inférieur à M/2, multiplié par la période
angulaire. On a ainsi trois paires d'aimants 22 présentant chacune entre leurs deux
aimants le décalage angulaire susmentionné. On comprend donc que d'autres configurations
que celle de la Figure 5 peuvent être envisagées. On remarquera que dans une autre
variante, le nombre de paires de parties polaires dans chacune des séries S1 à S4
peut être prévu inférieur à trois, à savoir égal à deux ou un. Dans ce dernier cas,
on a une augmentation du rapport des couples magnétiques résistants entre les positions
angulaires périodiques de la lunette tournante présentant un certain couple magnétique
résistant et celles qui présentent un moindre couple magnétique résistant, lequel
est alors inférieur au cas où le nombre de paires de parties polaires est égal à trois
et où ledit rapport est égal à deux.
[0034] En référence aux Figures 6 à 10, on décrira un deuxième mode de réalisation de la
pièce d'horlogerie selon l'invention. Ce deuxième mode de réalisation se caractérise
en ce que le premier ensemble de premières parties polaires et le deuxième ensemble
de deuxièmes parties polaires sont formés chacun d'aimants permanents engendrant une
répulsion magnétique entre ce premier ensemble et ce deuxième ensemble; et en ce que
les N positions angulaires stables de la lunette tournante 6A sont définies chacune
par un positionnement des N premières positions angulaires, dans lesquelles sont placés
les aimants 22A solidaires de cette lunette tournante, avec un décalage angulaire
égal à sensiblement la moitié dudit pas angulaire (a/2) relativement aux N deuxièmes
positions angulaires de la carrure 8A dans lesquelles sont placés les aimants 24A
solidaires de cette carrure.
[0035] Dans la variante représentée à la Figure 6, la montre 32 comprend un boîtier 34 qui
est formé d'une carrure 8A et d'une lunette tournante 6A. Les références déjà décrites
en lien avec la Figure 1 concernent des éléments semblables. La construction du boitier
se distingue de celui de la Figure 1 essentiellement par le fait que la lunette tournante
est montée sur un roulement à billes 36 et par le fait que le dispositif magnétique
20C comprend un premier ensemble d'aimants 22A et un deuxième ensemble d'aimants 24A
qui sont chacun agencé circulairement dans un même plan général du boîtier 34, ce
plan général étant perpendiculaire à l'axe de rotation de la lunette tournante. Comme
déjà évoqué précédemment, un tel agencement permet d'éliminer les forces magnétiques
axiales. De plus, un agencement périodique des aimants dans chacun des premier et
deuxième ensembles d'aimants, avec une période identique ou une deuxième période égale
à un nombre entier positif de fois la première période, permet de rendre nulle ou
très faible la force magnétique radiale globale pour toute position angulaire de la
lunette tournante, de sorte que le roulement à billes n'est pas ou peu perturbé dans
son fonctionnement par des forces de frottement. Les dispositifs magnétiques des variantes
représentées aux Figures 7 à 10 présentent l'agencement périodique des aimants susmentionné,
de sorte que dans ces variantes, seules les forces magnétiques tangentielles entre
les deux ensembles d'aimants sont opérantes et engendrent le couple magnétique résistant
souhaité, lequel correspond à un couple de rappel magnétique.
[0036] Etant donné que le premier ensemble d'aimants est agencé en répulsion magnétique
relativement au deuxième ensemble d'aimants, l'énergie potentielle magnétique est
plus élevée lorsque des aimants de ces deux ensembles sont en vis-à-vis. En l'absence
d'un positionnement mécanique de la lunette tournante, les positions angulaires stables
de la lunette tournante correspondent à des positions de moindre énergie potentielle
magnétique dans le dispositif magnétique 20C. Ces positions angulaires stables correspondent
donc à des positions angulaires où les premier et deuxième ensembles d'aimants sont
sensiblement décalées d'un demi pas angulaire l'un relativement à l'autre. A noter
qu'en l'absence de positionnement mécanique, certaines des positions angulaires stables
risquent de ne pas être très précises, c'est-à-dire de ne pas être parfaitement périodiques,
en particulier chaque position angulaire stable de la lunette tournante qui précède
une position angulaire stable ayant un relativement fort couple magnétique résistant
et celle qui suit cette dernière position angulaire stable. Ainsi, dans une variante
particulière, on peut prévoir en plus du dispositif magnétique 20C, un dispositif
mécanique de positionnement angulaire de la lunette tournante, par exemple une roue
/ couronne dentée fixée à la lunette et associée à un sautoir solidaire de la carrure.
[0037] En référence aux Figures 7 et 8, on décrira une première variante du deuxième mode
de réalisation. Comme pour les variantes du premier mode de réalisation, le nombre
N de positions angulaires stables de la lunette tournante 6A correspond au nombre
de premières positions angulaires liées à la lunette tournante et au nombre de deuxièmes
positions angulaires liées à la carrure pour l'agencement du dispositif magnétique
20C, ce nombre N étant égal à soixante (N=60) et le nombre K, défini précédemment,
est égal à cinq (K=5). La carrure 8A comprend une série de douze aimants 24A (Z2 =
M = N/K = 12) placés dans une série S5 de douze positions angulaires présentant entre
elles la période angulaire β = 30°. La lunette tournante 6A comprend deux sous-ensembles
de douze aimants 22A placés dans deux séries adjacentes S0 et S4 de douze positions
angulaires présentant entre elles la période angulaire β. Ces deux sous-ensembles
d'aimants 22A définissent douze positions angulaires stables dans lesquelles la lunette
tournante subit un couple magnétique résistant relativement fort lors d'un entraînement
dans un sens de rotation ou l'autre, ces douze positions angulaires stables intervenant
lorsque les douze aimants 24A liés à la lunette tournante sont respectivement situés
entre les douze paires d'aimants adjacents 22A formées par les deux sous-ensembles
placés dans les séries S0 et S4. Ce qui est très intéressant dans ce deuxième mode
de réalisation découle du fait que le dispositif magnétique 20C engendre une haute
barrière de potentiel magnétique d'un côté et de l'autre des douze positions angulaires
stables de la lunette tournante qui présentent un fort couple magnétique résistant,
à savoir un fort couple de rappel magnétique qui est engendré par les forces magnétiques
tangentielles dans le dispositif magnétiques 20C. Trois autres sous-ensembles d'aimants
22A, formés chacun de six aimants, sont distribués respectivement dans trois autres
séries S1, S2 et S3 de positions angulaires, chacun de manière régulière avec une
distance angulaire égale au double de la période angulaire. Ainsi, le nombre Z1 d'aimants
portés par la lunette tournante est égal à quarante-deux (Z1 = 42). Etant donné que
ces trois autres séries S1 à S3 comprennent deux fois moins d'aimants que les séries
S0 et S4, le couple magnétique résistant (égal au couple de rappel magnétique dans
la réalisation de la Figure 6) est sensiblement divisé par deux lorsqu'on entraîne
la lunette tournante entre deux positions angulaires stables de moindre couple magnétique
résistant relativement à un entraînement depuis une position angulaire stable de moindre
couple magnétique résistant vers une position angulaire stable avec un fort couple
magnétique résistant ou inversement.
[0038] Dans le cadre du premier mode de réalisation avec un dispositif magnétique prévu
en attraction magnétique, le couple magnétique résistant ressenti, lorsqu'on arrive
avec la lunette tournante à une position angulaire stable présentant un fort couple
magnétique résistant, n'est pas le même que celui ressenti lorsqu'on quitte une telle
position angulaire stable. En effet, dans ce premier mode de réalisation, lorsqu'on
s'approche d'une position angulaire stable avec un fort couple de rappel, le couple
magnétique résistant passe par un maximum avant de diminuer et devenir finalement
un couple entraînant dans la mesure où les forces de frottement ne sont pas trop importantes.
Par contre, lorsque la lunette tournante est entraînée en rotation depuis une position
angulaire stable avec un fort couple magnétique résistant, l'utilisateur ressent alors
ce fort couple magnétique résistant qui s'oppose au mouvement de rotation de la lunette
tournante. Il faut donc être arrivé dans une telle position angulaire stable pour
pouvoir bien ressentir qu'elle est associée à un fort couple magnétique résistant.
A noter qu'il en va de même, dans une moindre mesure, pour toutes les positions angulaires
stables de la lunette tournante dans le premier mode de réalisation.
[0039] Le deuxième mode de réalisation apporte une solution efficace au problème susmentionné
qui intervient dans le premier mode de réalisation, grâce au fait qu'une relativement
haute barrière de potentiel magnétique est située avant et après chacune des douze
positions angulaires stables ayant un fort couple de rappel magnétique. Lorsqu'un
utilisateur actionne la lunette tournante, il a ainsi un même ressenti lorsque cette
lunette tournante effectue un pas angulaire pour arriver dans une position angulaire
stable ayant un fort couple de rappel magnétique que lorsque la lunette tournante
effectue un pas angulaire en partant d'une telle position angulaire stable. Il en
va de même lorsqu'un utilisateur actionne la lunette tournante entre des positions
angulaires stables de moindre couple magnétique résistant. Par contre, on remarquera
qu'un moindre couple magnétique résistant apparaît que dans un sens de rotation pour
les positions angulaires stables qui sont adjacentes à une position angulaire stable
avec un fort couple magnétique résistant, et ceci dans le sens qui s'éloigne de cette
dernière position angulaire stable. En effet, dans l'autre sens, la lunette tournante
tourne en direction de la position angulaire stable adjacente qui présente un fort
couple magnétique résistant et cette lunette tournante est donc soumise à une haute
barrière de potentiel magnétique.
[0040] Aux Figures 7, 9 et 10 sont données les trois alternatives équivalentes, correspondant
à trois configurations du dispositif magnétique 20C, respectivement 20D et 20E, avec
quarante-deux aimants 22A portés par la lunette tournante. Ces trois alternatives
sont magnétiquement semblables, c'est-à-dire qu'elles engendrent un même couple magnétique
résistant pour chaque position angulaire stable de la lunette tournante. On notera
que dans d'autres variantes présentant un niveau du couplage magnétique différent
pour les positions angulaires stables de moindre couple magnétique résistant, on peut
prévoir plus ou moins d'aimants 22A dans les séries S1, S2 et S3 tout en maintenant
un même nombre d'aimants dans chacune de ces séries qui soit inférieur à M, soit ici
à douze. Dans d'autres variantes moins efficace pour le couple magnétique résistant
intervenant en relation avec les positions angulaires stables à fort couple magnétique
résistant, on peut diminuer le nombre de paires d'aimants adjacents dans les séries
S0 et S4, tout en ayant moins d'aimants dans chacune des séries intermédiaires S1
à S3. A noter que dans ce dernier cas, il n'est pas nécessaire d'avoir des paires
d'aimants adjacents dans les séries S0 et S4, car il suffit de prévoir un même nombre
d'aimants dans chacune de ces deux séries.
[0041] Les trois alternatives de la variante décrite précédemment peuvent être généralisées
dans les termes suivants : Un des deux nombres Z1 et Z2 d'aimants est égal à M (M
= N/K) et les M aimants correspondants sont distribués régulièrement en présentant
entre eux des intervalles égaux à la période angulaire (β), alors que l'autre des
deux nombres Z1 et Z2 d'aimants est égal à 2·M+[K-2]·Y, où Y est un nombre entier
positif inférieur à M. Ensuite, des premier et deuxième sous-ensembles de chacun M
aimants correspondants sont placés respectivement dans deux séries de M positions
angulaires, ces deux séries étant décalées entre elles d'un pas angulaire (a) et présentant
chacune la période angulaire entre leurs positions angulaires. Finalement, les [K-2]·Y
aimants correspondants restants sont répartis dans les K-2 autres séries de M positions
angulaires, présentant entre elles la période angulaire, de manière que chacune comprend
Y aimants, ces K-2 autres séries et lesdites deux séries étant décalées entre elles
du pas angulaire (a). Dans une variante spécifique correspondant aux trois alternatives
représentées, le nombre M est un nombre pair et le nombre Y est égal à M/2, les Y
parties polaires placées dans chacune des K-2 autres séries étant distribuées régulièrement
en présentant entre elles des distances angulaires égales à deux fois la période angulaire
(2·β). Une variante encore plus générale peut être définie de la même manière avec
ledit autre des deux nombres Z1 et Z2 qui est prévu égal à 2·W+[K-2]·Y, où W est un
nombre entier positif supérieur à un et inférieur ou égal à M, et où Y est un nombre
entier positif inférieur à W. Ensuite, deux séries adjacentes de positions angulaires
comprennent chacune W aimants et les aimants restants sont répartis de la manière
indiquée ci-dessus.
1. Pièce d'horlogerie comprenant une lunette tournante montée sur une partie d'un habillage
de cette pièce d'horlogerie et actionnable en rotation par un utilisateur, cette lunette
tournante ayant N positions angulaires stables données, N étant un nombre entier supérieur
à deux, qui présentent entre elles un pas angulaire (α) égal à 360° divisé par N (α
= 360°/ N), la pièce d'horlogerie comprenant en outre un dispositif magnétique (6)
composé d'un premier ensemble de premières parties polaires portés fixement par la
lunette tournante et d'un deuxième ensemble de deuxièmes parties polaires portés fixement
par ladite partie d'habillage, le premier ensemble de premières parties polaires et
le deuxième ensemble de deuxièmes parties polaires étant agencés chacun circulairement
de manière que les premières parties polaires présentent une interaction magnétique
avec les deuxièmes parties polaires qui engendre sur la lunette tournante un couple
magnétique résistant, sur au moins une partie dudit pas angulaire, lorsque cette lunette
tournante est entraînée en rotation, au moins dans un sens donné, depuis une quelconque
des N positions angulaires stables vers une position angulaire stable suivante ; caractérisée en ce que le nombre Z1 de premières parties polaires dans ledit premier ensemble est supérieur
à un et inférieur à N (1 < Z1 <N) et le nombre Z2 de deuxièmes parties polaires dans
ledit deuxième ensemble est aussi supérieur à un et inférieur à N (1 < Z2 < N) ; et
en ce que le premier ensemble des Z1 premières parties polaires est distribué parmi N premières
positions angulaires, liées à la lunette tournante et présentant entre elles ledit
pas angulaire, avec au plus une première partie polaire par première position angulaire,
et le deuxième ensemble des Z2 deuxièmes parties polaires est distribué parmi N deuxièmes
positions angulaires, liées à ladite partie d'habillage et présentant entre elles
ledit pas angulaire, avec au plus une deuxième partie polaire par deuxième position
angulaire, de manière que ledit couple magnétique résistant présente une variation
en fonction de la position angulaire stable de la lunette tournante, parmi les N positions
angulaires stables, au moins selon ledit sens donné pour la rotation de cette lunette
tournante.
2. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée en ce que les premières parties polaires sont magnétiquement semblables et les deuxièmes parties
polaires sont magnétiquement semblables ; et en ce que les nombres Z1 et Z2 sont sélectionnés et la distribution du premier ensemble des
Z1 premières parties polaires, parmi les N premières positions angulaires, ainsi que
la distribution du deuxième ensemble des Z2 deuxièmes parties polaires, parmi les
N deuxièmes positions angulaires, sont réalisées de sorte que ladite variation du
couple magnétique résistant est périodique.
3. Pièce d'horlogerie selon la revendication 2, caractérisée en ce que la variation périodique du couple magnétique résistant présente une période angulaire
égale à un nombre entier K de pas angulaires, ce nombre entier K étant supérieur à
un et sélectionné de sorte que la division du nombre entier N par ce nombre K est
égale à un nombre entier positif M.
4. Pièce d'horlogerie selon la revendication 3, caractérisée en ce que les nombres Z1 et Z2 sont sélectionnés et ladite distribution du premier ensemble
de Z1 premières parties polaires ainsi que la distribution du deuxième ensemble de
Z2 deuxièmes parties polaires sont réalisées de sorte que ladite variation du couple
magnétique résistant présente, au moins pour ledit sens de rotation donné de la lunette
tournante, sensiblement deux valeurs distinctes non nulles.
5. Pièce d'horlogerie selon la revendication 3 ou 4, caractérisée en ce qu'un des deux nombres Z1 et Z2 est égal à M et les M parties polaires correspondantes
(24) sont distribuées régulièrement en présentant entre elles ladite période angulaire
(β), alors que l'autre des deux nombres Z1 et Z2 est égal à M+[K-1]·Y, où Y est un
nombre entier positif inférieur à M, et un sous-ensemble de M parties polaires (22)
correspondantes sont placées dans une première série (S0) de M positions angulaires
présentant entre elles la période angulaire, les [K-1]·Y parties polaires correspondantes
restantes étant réparties dans K-1 autres séries de M positions angulaires, présentant
entre elles la période angulaire, de manière que chacune comprend Y parties polaires,
ces K-1 autres séries et la première série étant chacune décalées angulairement dudit
pas angulaire (a) relativement aux deux séries adjacentes.
6. Pièce d'horlogerie selon la revendication 5, caractérisée en ce que le nombre M est un nombre pair et le nombre Y est égal à M/2, les Y parties polaires
placées dans chacune desdites K-1 autres séries étant distribuées régulièrement en
présentant entre elles des intervalles égaux à deux fois la période angulaire (2·β).
7. Pièce d'horlogerie selon une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisée en ce que ledit nombre N est égal à soixante (N=60) et ledit nombre K est égal à cinq (K=5).
8. Pièce d'horlogerie selon la revendication 3 ou 4, caractérisée en ce que ledit nombre N est égal à soixante (N=60) et ledit nombre K est égal à cinq (K=5)
; et en ce qu'un des deux nombres Z1 et Z2 est égal à 2·M, soit à vingt-quatre, et les vingt-quatre
parties polaires correspondantes (24) sont disposées dans une première série (S5)
et une deuxième série (S6) de chacune douze positions angulaires présentant entre
elles la période angulaire (β), ces première et deuxième séries étant décalées dudit
pas angulaire (α), alors que l'autre des deux nombres Z1 et Z2 est égal ou supérieur
à 3·M, soit à trente-six, et trois sous-ensembles de chacun douze parties polaires
correspondantes (22) sont placés respectivement dans une troisième série (S0), une
quatrième série (S1) et une cinquième série (S3) de chacune douze positions angulaires
présentant entre elles la période angulaire, les troisième et quatrième séries étant
décalées dudit pas angulaire (α) alors que la cinquième série est décalée de deux
pas angulaires (2·α) relativement à chacune de ces troisième et quatrième séries,
une sixième série (S2) et une septième série (S4), adjacentes à la cinquième série,
comprenant chacune un même nombre W de parties polaires, ce nombre W étant inférieur
au nombre M, soit inférieur à douze.
9. Pièce d'horlogerie selon la revendication 3 ou 4, caractérisée en ce que ledit nombre N est égal à soixante (N=60) et ledit nombre K est égal à cinq (K=5)
; et en ce qu'un des deux nombres Z1 et Z2 est égal à 2-M, soit à vingt-quatre et les vingt-quatre
parties polaires correspondantes sont disposées dans une première série et une deuxième
série de chacune douze positions angulaires présentent entre elles la période angulaire
(β), ces première et deuxième séries étant décalées de deux pas angulaires (2·α),
alors que l'autre des deux nombres Z1 et Z2 est égal ou supérieur à 3-M, soit à trente-six,
et trois sous-ensembles de chacun douze parties polaires correspondantes sont respectivement
placés dans une troisième série, une quatrième série et une cinquième série de chacune
douze positions angulaires présentant entre elles la période angulaire, ces troisième,
quatrième et cinquième séries étant décalées entre elles dudit pas angulaire (α),
une sixième série et une septième série adjacentes et situées entre la cinquième série
et la troisième série comprenant chacune un même nombre W de parties polaires, ce
nombre W étant inférieur au nombre M, soit inférieur à douze.
10. Pièce d'horlogerie selon la revendication 8 ou 9, caractérisée en ce que ledit nombre W est égal à zéro.
11. Pièce d'horlogerie selon une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le premier ensemble de premières parties polaires et le deuxième ensemble de deuxièmes
parties polaires sont formés de matériaux engendrant une attraction magnétique entre
ce premier ensemble et ce deuxième ensemble ; et en ce que les N positions angulaires stables de la lunette tournante sont définies chacune
par un positionnement de premières parties polaires respectivement en face de deuxièmes
parties polaires.
12. Pièce d'horlogerie selon la revendication 11, caractérisée en ce que le premier ensemble de premières parties polaires et le deuxième ensemble de deuxièmes
parties polaires sont tous deux formés d'aimants permanents.
13. Pièce d'horlogerie selon la revendication 11, caractérisée en ce qu'un ensemble parmi le premier ensemble de premières parties polaires et le deuxième
ensemble de deuxièmes parties polaires est formé d'aimants permanents, alors que l'autre
ensemble est formé de parties en matériau ferromagnétique.
14. Pièce d'horlogerie selon la revendication 3 ou 4, caractérisée en ce que le premier ensemble de premières parties polaires et le deuxième ensemble de deuxièmes
parties polaires sont formés d'aimants permanents engendrant une répulsion magnétique
entre ce premier ensemble et ce deuxième ensemble ; et en ce que les N positions angulaires stables sont définies chacune par un positionnement des
N premières positions angulaires avec un décalage angulaire égal à sensiblement la
moitié dudit pas angulaire (α/2) relativement aux N deuxièmes positions angulaires.
15. Pièce d'horlogerie selon la revendication 14, caractérisée en ce qu'un des deux nombres Z1 et Z2 est égal à M et les M aimants correspondants sont distribués
régulièrement en présentant entre eux des distances angulaires égales à ladite période
angulaire (β), alors que l'autre des deux nombres Z1 et Z2 est égal à 2·M+[K-2]·Y,
où Y est un nombre entier positif inférieur à M, et des premier et deuxième sous-ensembles
de chacun M aimants correspondants sont placés respectivement dans deux séries de
M positions angulaires, ces deux séries étant décalées entre elles dudit pas angulaire
(a) et présentant chacune la période angulaire entre leurs positions angulaires, les
[K-2]·Y aimants correspondants restants étant répartis dans K-2 autres séries de M
positions angulaires, présentant entre elles la période angulaire, de manière que
chacune comprend Y aimants, ces K-2 autres séries et lesdites deux séries étant chacune
décalées entre elles du pas angulaire (α).
16. Pièce d'horlogerie selon la revendication 15, caractérisée en ce que le nombre M est un nombre pair et le nombre Y est égal à M/2, les Y aimants placés
dans chacune desdites K-2 autres séries étant distribués régulièrement en présentant
entre eux des distances angulaires égales à deux fois la période angulaire (2·β).
17. Pièce d'horlogerie selon une quelconque des revendications 14 à 16, caractérisée en ce que ledit nombre N est égal à soixante (N=60) et ledit nombre K est égal à cinq (K=5).
18. Pièce d'horlogerie selon une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le premier ensemble de premières parties polaires et le deuxième ensemble de deuxièmes
parties polaires sont agencés respectivement selon deux cercles concentriques de manière
que la force magnétique radiale soit globalement sensiblement nulle.