(19)
(11) EP 4 033 053 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
27.07.2022  Bulletin  2022/30

(21) Numéro de dépôt: 22151318.7

(22) Date de dépôt:  13.01.2022
(51) Int. Cl.: 
E04H 4/10(2006.01)
(52) Classification Coopérative des Brevets (CPC) :
E04H 4/101
(84) Etats contractants désignés:
AL AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC MK MT NL NO PL PT RO RS SE SI SK SM TR
Etats d'extension désignés:
BA ME
Etats de validation désignés:
KH MA MD TN

(30) Priorité: 22.01.2021 FR 2100634

(71) Demandeur: Annonay Productions France
07100 Annonay (FR)

(72) Inventeur:
  • CHAPATON, Clément
    69300 CALUIRE ET CUIRE (FR)

(74) Mandataire: Cabinet Laurent & Charras 
Le Contemporain 50 Chemin de la Bruyère
69574 Dardilly Cedex
69574 Dardilly Cedex (FR)

   


(54) ENROULEUR-DÉROULEUR AUTOMATIQUE DE BACHE AU-DESSUS DE LA SURFACE DU BASSIN D'UNE PISCINE


(57) L'invention concerne un enrouleur-dérouleur (100) de bâche comprenant un tube d'enroulement (11), une bâche, un moteur (33), deux modules (20, 30) de déplacement comportant chacun une roue motrice (35), une roue non-motrice (37) et des moyens de transmission du couple du moteur aux roues motrices. Ces moyens incluent une poulie haute (32), entrainée par le moteur, une poulie basse (39), fixée à une roue motrice, une organe de transmission (36) reliant les deux poulies et un mécanisme de roue libre (34) interposé entre la poulie haute et le moteur et durant toute la phase de déroulement, le rapport de réduction entre la poulie haute et la poulie basse est inférieur au rapport entre le rayon d'enroulement maximal (RTmax) de la bâche autour du tube d'enroulement et le rayon (RR) de la roue motrice de sorte que l'organe de transmission patine sur la poulie basse.




Description

Domaine technique



[0001] La présente invention concerne le domaine des systèmes de couverture de surfaces à protéger. En particulier, l'invention concerne un enrouleur-dérouleur automatique de bâche au-dessus de la surface d'une piscine.

[0002] L'invention permet avantageusement de dérouler et enrouler la bâche de piscine sans requérir l'intervention d'un utilisateur. L'invention permet en outre de sécuriser la piscine et de la protéger contre les intempéries et la saleté.

Art antérieur



[0003] Il existe de nombreuses solutions permettant de couvrir une piscine. Par exemple, il est possible d'utiliser une bâche en matière imperméable, souple ou rigide ou encore formée de lattes reliées entre elles par une jonction flexible permettant d'enrouler la bâche sur elle-même. On connait encore les bâches à barres, formées d'une couverture souple traversée par des barres rigides permettant de reposer sur les margelles bordant la piscine.

[0004] De manière conventionnelle, les bâches comportent des moyens d'attache au sol permettant de fixer une première extrémité de la bâche sur la margelle d'un bord extrême de la piscine. Dans les installations les plus basiques, le déroulement d'une telle bâche est généralement effectué manuellement, soit par déroulement de la bâche sur les margelles latérales de la piscine, soit par traction d'une sangle fixée à l'autre extrémité de la bâche, au-dessus de la piscine. Cependant cette méthode a été jugée contraignante car elle demande une grande force physique et requiert parfois plusieurs personnes pour dérouler la bâche. Par ailleurs, cette méthode entraine souvent une usure prématurée la bâche du fait du frottement contre les margelles. Pour pallier ces inconvénients, il existe des enrouleurs-dérouleurs de bâches positionnés à une extrémité de la piscine, comportant un châssis fixe munis d'un tube rotatif motorisé, sur lequel il est possible d'enrouler la bâche. Ainsi, lors des phases d'enroulement et de déroulement, le tube entre en rotation pour enrouler/dérouler la bâche dans la piscine. Toutefois, ce type d'enrouleurs-dérouleurs ne permet pas de maitriser totalement la direction de déroulement de la bâche ni son positionnement sur la piscine. Par conséquent, même si ce système permet de limiter les efforts physiques et de simplifier la manœuvre, il manque de contrôle et peut entrainer des plis sur la bâche ainsi que des frottements contre les bordures qui tendent à dégrader la bâche.

[0005] Pour pallier ce manque de contrôle, certains enrouleurs-dérouleurs comprennent des roues motrices permettant de mouvoir l'enrouleur-dérouleur le long de la piscine. Un moteur et des moyens de couplage, comme par exemple une chaine, permettent de coupler la rotation du tube avec celle des roues motrices. Néanmoins, de tels enrouleur-dérouleurs présentent généralement des problèmes de déroulement de la couverture. En effet, le moteur est entrainé à une vitesse de rotation constante. Or la vitesse de déroulement de la bâche est variable en fonction du diamètre de la couverture enroulée sur le tube d'enroulement. Ainsi, à mesure que le diamètre de la couverture enroulée diminue avec le déploiement de la couverture, cela entraine également une diminution de la vitesse des roues et donc du déroulement de la bâche. Pour pallier cet inconvénient, il a été proposé d'employer de moyens de synchronisation de la vitesse d'avancement de l'enrouleur-dérouleur à la vitesse de déroulement de la couverture. La synchronisation est obtenue par des moyens de patinage, localisés au niveau des roues motrices de l'enrouleur-dérouleur.

[0006] Selon un premier exemple, ce sont les roues motrices qui patinent directement sur le sol. Selon un second exemple, le document FR3084095 décrit un kit d'assemblage pour enrouleur-dérouleur comprenant des moyens de synchronisation se présentant sous la forme d'une roue incluant une âme, logée dans la roue et apte à pivoter au sein de la roue. Ainsi, lors de la phase d'enroulement, lorsque la vitesse imposée à la roue dépasse un certain seuil, l'âme se découple de la jante et se met à patiner de sorte que la roue n'est plus entrainée.

[0007] Cependant, ces systèmes provoquent une usure prématurée des roues motrices, pièce coûteuse et difficile à remplacer.

[0008] Ainsi, le problème technique que se propose de résoudre l'invention est de mettre au point un enrouleur-dérouleur de bâche dont le système de patinage est plus simple mécaniquement, moins coûteux à mettre en place et plus facile à remplacer.

Résumé de l'invention



[0009] Pour répondre à ce problème technique, le Demandeur a mis au point un enrouleur-dérouleur automatique de bâche au-dessus de la surface du bassin d'une piscine, ledit enrouleur-dérouleur comprenant :
  • un tube d'enroulement,
  • une bâche apte à être enroulée autour du tube d'enroulement,
  • un moteur apte à mettre en rotation dans les deux sens ledit tube d'enroulement pour dérouler la bâche au cours d'une phase de déroulement et enrouler la bâche au cours d'une phase d'enroulement, et
  • deux modules de déplacement agencés pour prendre appui sur la périphérie dudit bassin, les modules étant disposés aux extrémités du tube d'enroulement, les modules comportant chacun une roue motrice, une roue non-motrice et des moyens de transmission du couple du moteur aux roues motrices,
lesdits moyens de transmission incluant :
  • une poulie haute, entrainée par le moteur,
  • une poulie basse, fixée à au moins une roue motrice, et
  • un organe de transmission reliant les deux poulies,


[0010] Un tel enrouleur-dérouleur est caractérisé en ce que les moyens de transmission incluent en outre un mécanisme de roue libre interposé entre la poulie haute et le moteur, ledit mécanisme de roue libre permettant, d'une part, l'entrainement de la poulie haute par le moteur lors de la phase de déroulement et d'autre part, la désolidarisation de la poulie haute et du moteur lors de la phase d'enroulement.

[0011] Un tel enrouleur-dérouleur est également caractérisé en ce que durant toute la phase de déroulement, le rapport de réduction entre la poulie haute et la poulie basse est inférieur au rapport entre le rayon d'enroulement maximal de la bâche autour du tube d'enroulement et le rayon de la roue motrice de sorte que l'organe de transmission patine sur la poulie basse.

[0012] Au sens de l'invention, le rapport de réduction entre la poulie haute et la poulie basse est égal au rapport entre le rayon de la poulie haute et celui de la poulie basse.

[0013] De plus, le rayon d'enroulement maximal de la bâche est défini comme le rayon du cercle passant par le point appartenant à la bâche le plus éloigné du centre du tube d'enroulement. A titre d'exemple, si la bâche inclut des barres, celle-ci n'a pas une forme strictement cylindrique une fois enroulée. Dans ce cas, le cercle défini précédemment est virtuel et passe par le point de la barre le plus éloigné du centre du tube d'enroulement.

[0014] En d'autres termes, l'enrouleur-dérouleur selon l'invention comprend un système de patinage mécaniquement plus simple par rapport aux mécanismes existants. En effet, le patinage a lieu entre la poulie basse, montée sur l'axe central de la roue motrice, et la courroie reliant poulie haute et poulie basse. Le rapport de réduction entre la poulie haute et la poulie basse est calculé de telle sorte que la vitesse de rotation de la roue motrice soit toujours supérieure au cours du temps à la vitesse de déroulement de la couverture. C'est ainsi que l'organe de transmission patine sur la poulie basse.

[0015] Ces pièces mécaniques sont courantes et faciles d'approvisionnement, contrairement aux moyens employés dans l'art antérieur. Par ailleurs, les frottements de l'organe de transmission sur la poulie basse peuvent entrainer une usure de l'organe de transmission. L'arrangement des pièces de l'enrouleur-dérouleur de l'invention permet de remplacer facilement la pièce usée à moindre coût.

[0016] Avantageusement, l'organe de transmission est une courroie car elle présente des performances supérieures, à savoir, un meilleur rapport entrainement/puissance, et demande moins d'entretien qu'une chaîne, par exemple, qui nécessite un graissage régulier de ses maillons.

[0017] Selon une caractéristique de l'invention, l'enrouleur-dérouleur comporte en outre un dispositif tendeur apte à tendre la courroie. Un tendeur a plusieurs avantages. Il permet de contrôler précisément le degré de tension de la courroie pour en optimiser l'entrainement par les poulies hautes et basses, de sorte à ce que le patinage n'ait lieu que lorsqu'il est nécessaire. Par ailleurs, la présence d'un dispositif tendeur permet également d'absorber les vibrations inhérentes au système ainsi que celles liées à la présence d'obstacles sur le trajet de l'enrouleur-dérouleur. Ainsi, la longévité de la courroie est globalement augmentée.

[0018] Avantageusement, la courroie est une courroie à section trapézoïdale. La courroie peut également comprendre une surface d'entraînement plane. La surface plane de la courroie permet une transmission à forte vitesse pour des efforts faibles. Les courroies trapézoïdales offrent les meilleures combinaisons de performances en traction, vitesse et durée de vie. La section en V de la courroie trapézoïdale suit le plus souvent une rainure ménagée dans les poulies haute et basse, ce qui fait que la courroie ne peut pas glisser et la transmission du couple est globalement améliorée. La forme trapézoïdale de la courroie permet donc un auto-centrage de la courroie lors du mouvement de rotation autour des poulies haute et basse.

[0019] Selon un mode de réalisation préférentiel, les moyens de transmission incluent un axe de transmission entre les roues motrice des deux modules de déplacement. Autrement dit, les roues motrices sont reliées par un axe afin de permettre leur synchronisation. En effet, si chaque roue motrice était mue par un moteur indépendant, l'enrouleur-dérouleur adopterait une démarche en crabe due à la désynchronisation des roues. Par ailleurs, la présence d'un axe de transmission permet également de renforcer la structure de l'enrouleur-dérouleur et d'empêcher que des pièces se tordent ou se déforment pendant le déplacement de l'enrouleur-dérouleur ou encore que la bâche s'enroule en formant des plis.

[0020] Avantageusement, les roues non-motrices des deux modules sont également reliées par un axe. Ceci permet d'apporter un renfort supplémentaire à la structure.

[0021] Selon une autre caractéristique, les modules de déplacement comportent en outre des balais aptes à venir au contact au moins en partie de la périphérie du bassin. Les balais permettent ainsi de chasser les débris présents sur la périphérie de la piscine, débris qui pourraient représenter un obstacle à l'avancée de l'enrouleur-dérouleur.

[0022] Par ailleurs, dans une forme préférée, l'enrouleur-dérouleur comporte en outre une batterie rechargeable agencée pour alimenter le moteur. La présence d'une batterie permet de se libérer des inconvénients de la présence d'un câble d'alimentation. En effet, les câbles d'alimentation ont une longueur fixe, qui limite les déplacements de l'enrouleur-dérouleur. De plus, le fil tend souvent à s'emmêler et peut parfois faire obstacle à l'avancée de l'enrouleur-dérouleur.

[0023] En outre, selon un mode de réalisation de l'invention, l'enrouleur-dérouleur comporte un panneau photovoltaïque, ledit panneau photovoltaïque étant apte à recharger la batterie. La présence d'un panneau photovoltaïque permet d'augmenter l'autonomie de fonctionnement de l'enrouleur-dérouleur. En effet, celui-ci est utilisé de préférence pendant la saison ensoleillée, au cours de laquelle le panneau photovoltaïque est le plus utile. Ainsi, il n'est pas nécessaire de recharger la batterie en la branchant sur le secteur.

[0024] Avantageusement, le panneau photovoltaïque est fixé sur l'axe reliant les deux roues non-motrices. Ainsi, le panneau photovoltaïque est exposé de manière optimale aux rayons du soleil. Selon une autre caractéristique de l'invention, les deux modules comportent un châssis identique. En d'autres termes, le squelette des deux modules est identique même si les modules finaux ne le sont pas. Cette caractéristique permet de limiter le nombre de pièces différentes à produire. Elle permet également de rendre l'enrouleur-dérouleur réversible et de pouvoir monter les moyens de transmission sur l'un ou l'autre des modules, selon les besoins de l'utilisateur et selon la géométrie de la piscine.

Brève description des figures



[0025] La manière de réaliser l'invention, ainsi que les avantages qui en découlent, ressortiront bien de la description des modes de réalisation qui suivent, à l'appui des figures annexées dans lesquelles :

La figure 1 est une représentation en perspective vue de face de l'enrouleur-dérouleur selon un mode de réalisation de l'invention ;

La figure 2 est une représentation en perspective vue de face d'un châssis métallique de la figure 1 ;

La figure 3 est une représentation en perspective éclatée de la pièce de fixation du tube d'enroulement sur le châssis métallique de la figure 2 ;

La figure 4 est une représentation vue de face du premier module de déplacement de la figure 1;

La figure 5 est une représentation vue de face du second module de déplacement de la figure 1;

La figure 6 est une représentation en perspective vue de derrière de l'enrouleur-dérouleur de la figure 1 ;

La figure 7 est une représentation en perspective vue de dessus des moyens de transmission entre le moteur et le tube d'enroulement de la figure 1 ; et

La figure 8 est représentation partielle vue de face du premier module de la figure 4, incluant le tube d'enroulement et la bâche.


Description des modes de réalisation de l'invention



[0026] Tel qu'illustré sur la figure 1, l'enrouleur-dérouleur 100 de l'invention comporte un tube d'enroulement 11 encadré par deux modules 20, 30 de déplacement.

[0027] Le tube d'enroulement 11 présente des dimensions fixes telles qu'un diamètre compris entre 12 et 20 cm et une longueur un peu supérieure à la largeur de la piscine, typiquement entre 4,4 et 4,7m pour une piscine de taille standard de 8x4m ou encore entre 5,4 et 5,7m pour une piscine de taille standard de 10x5m etc...

[0028] Le tube d'enroulement 11 est de préférence un tube creux afin d'alléger la structure de l'enrouleur-dérouleur 100 et dont le matériau externe est d'une épaisseur comprise entre 0,5 et 2 cm. De plus, le tube d'enroulement 11 est réalisé dans un matériau résistant à la déformation et à la corrosion, typiquement en aluminium ou en acier inoxydable.

[0029] Le tube d'enroulement 11 comporte également des moyens d'attache de la bâche sur le tube d'enroulement 11. Ces moyens d'attache sont par exemple des boucles permettant d'insérer des sangles reliées à la bâche.

[0030] La bâche est typiquement une couverture en PVC renforcé d'une largeur supérieur à la largeur de la piscine, par exemple dépassant de 25 à 30 cm de chaque côté de la piscine. La couverture PVC est percée de premières ouvertures sur sa largeur, permettant d'insérer des barres en aluminium anodisé, ainsi que d'autres ouvertures permettant l'évacuation des eaux pluvieuses. Les barres ont également une largeur supérieure à la largeur de la piscine, de sorte à venir reposer sur les margelles bordant la piscine. De ce fait, la largeur du tube d'enroulement 11 est supérieure à la largeur de la bâche et des barres afin de permettre à celles-ci de s'enrouler correctement autour du tube d'enroulement 11.

[0031] Les modules 20, 30 de déplacement sont formés d'un châssis métallique 42 identique, illustré sur la figure 2, typiquement réalisé en aluminium ou en acier inoxydable. Les châssis métallique 42 sont de préférence recouverts d'un boitier de protection, non représenté sur les figures, ayant des propriétés esthétiques ainsi qu'un but de protection des pièces mécaniques et électroniques contre les chocs et les intempéries.

[0032] Le châssis métallique 42 est composé d'une plaque 421, par exemple en forme de demi-cercle, venant au contact des extrémités du tube d'enroulement 11, d'une plaque de support 425, perpendiculaire à la plaque 421 et de deux pièces de maintien 426, 427, permettant de solidariser la plaque 421 de la plaque de support 425. La plaque de support 425 et la plaque perpendiculaire 421 peuvent constituer deux pièces distinctes solidarisées entre-elles par des moyens de fixation ou encore être formées à partir d'une unique pièce obtenue par pliage.

[0033] La plaque 421 est percée d'un trou 422 au niveau duquel le tube d'enroulement 11 est fixé, rotatif par rapport à la plaque 421. La fixation est réalisée par le biais d'une pièce 51, visible sur la figure 3, formée d'un axe cylindrique 52 d'un diamètre compris entre 1 et 5 cm et d'une longueur comprise entre 25 et 50cm, comprenant, en une première extrémité, un disque de diamètre compris entre 10 et 15 cm, soit un diamètre légèrement inférieur au diamètre du tube d'enroulement, et d'une épaisseur comprise entre 2 et 5 cm. L'axe cylindrique 52 comporte également un second disque 53, identique au premier, positionné à une distance comprise entre 10 et 15 cm de son autre extrémité.

[0034] Cette pièce 51 est insérée de chaque côté du tube d'enroulement 11, de sorte que la portion libre 56 de l'axe cylindrique 52 dépasse du tube d'enroulement 11 et que le disque 53 permette de rendre le tube d'enroulement 11 imperméable à la pénétration d'eau ou de saleté qui pourraient l'alourdir et/ou l'endommager.

[0035] La pièce 51 est rendue solidaire du tube d'enroulement 11 par le biais de vis 57 traversant le tube d'enroulement 11 et venant se ficher dans les disques 54 et 53.

[0036] L'ensemble formé par le tube d'enroulement 11 et les pièces 51 fixées aux extrémités du tube d'enroulement 11 est ensuite monté, libre en rotation, sur les châssis métalliques 42 en logeant les axes cylindrique 52 dans les trous 422, ménagés au niveau des plaques 421 des châssis métalliques 42. Les tiges cylindriques 52 sont maintenues aux châssis métalliques 42 par l'association de deux pièces de maintien 58, 59, positionnées de part et d'autre de la plaque 421 et solidarisées l'une à l'autre par la présence de vis traversant la plaque 421 du châssis métallique 42.

[0037] Tel qu'illustré sur la figure 2, la plaque de support 425 comporte également deux ouvertures 428, 429 permettant de loger les roues 25, 35, 27, 37.

[0038] Tel qu'illustré sur la figure 1, l'enrouleur-dérouleur 100 comporte à cet effet deux roues motrices 25, 35 d'un diamètre compris entre 25 et 40 cm. Les roues motrices 25, 35 sont composées d'un revêtement 251, de préférence en caoutchouc, monté sur une jante 252, de préférence réalisée en plastique, traversée en son centre par un axe de rotation 253, tel qu'illustré sur la figure 5. La partie inférieure de la roue motrice 25, 35 est insérée dans l'ouverture 428 du châssis métallique 42 et l'axe 253 est logé dans les ouvertures circulaires 254 et 255, visibles sur la figure 2. L'axe 253 est maintenu par des pièces de maintien similaires à la pièce 58.

[0039] L'enrouleur dérouleur comporte également deux roues non-motrices 27, 37 d'un diamètre compris entre 10 et 15 cm. Les roues non-motrices 27, 37 sont composées d'un revêtement 271, de préférence en caoutchouc, monté sur une jante 272, préférence réalisée en plastique, traversée en son centre par un axe de rotation 273, tel qu'illustré sur la figure 5. La partie inférieure de la roue non-motrices 27, 37 est insérée dans l'ouverture 429 du châssis métallique 42 et l'axe 253 est logé dans les ouvertures circulaires 274 et 275, visibles sur la figure 2. L'axe 273 est maintenu par des pièces de maintien telles qu'une goupille et un clip de retenue 276.

[0040] Tel qu'illustré sur la figure 1, la roue motrice 35 du module 30 de déplacement est reliée à la seconde roue motrice 25 du second module de déplacement 20 par un axe de transmission 41. Les roues non-motrices 27, 37 sont également reliées par un axe 43, visible sur la figure 6. Ces roues 27, 37 sont entrainées lors des déplacements de l'enrouleur-dérouleur 100. L'axe 43 peut présenter une section en forme de cercle ou de polygone sans changer l'invention.

[0041] Tel qu'illustré sur la figure 4, la mise en rotation des roues motrices 25, 35 et du tube d'enroulement 11 est rendue possible par la présence d'un moteur 33, localisé sur le module 30 de déplacement. Le moteur 33 est contrôlé via le boitier de commande 41. Ce dernier comporte par exemple des moyens de réception d'un signal radio, tel qu'un signal Bluetooth, ou d'un signal infrarouge provenant d'une télécommande, d'un smartphone ou d'une tablette et permettant d'initier l'enroulement et/ou le déroulement de la bâche. Avantageusement, l'enrouleur-dérouleur peut être commandé via une application, installée sur le smartphone ou la tablette. Des moyens de commande peuvent également être présents directement sur le boitier de commande 41, comme par exemple des boutons et/ou interrupteurs.

[0042] L'alimentation de l'enrouleur-dérouleur 100 peut être assurée par branchement sur le secteur via une liaison filaire ou encore par une batterie 40, dont la charge peut être effectuée en la branchant sur le secteur et/ou par le biais d'un panneau photovoltaïque 44. De préférence, le panneau photovoltaïque 44 est fixé sur l'axe 43 reliant les roues non-motrices 27, 37, tel qu'illustré sur la figure 6.

[0043] Tel qu'illustré sur la figure 7, la transmission entre le moteur 33 et le tube d'enroulement 11 est réalisée par l'intermédiaire de deux roues dentées 61, 62. La première roue dentée 62 est solidaire de l'axe de rotation du moteur 33 et la seconde roue dentée 61 est reliée à la portion libre 56 de l' axe cylindrique 52. Lorsque la première roue dentée 62 est entrainée en rotation par le moteur 33, celle-ci entraine la seconde roue dentée 61 par effet d'engrenage. De cette manière, le tube d'enroulement 11 est également entraîné en rotation par le moteur 33.

[0044] La portion libre 56 de l'axe cylindrique 52 comporte également un mécanisme de roue libre 34, surmontée d'une poulie haute 32, non représentée sur la figure 7, mais visible sur les figures 1 et 4.

[0045] Le mécanisme de roue libre 34 est configurée pour transmettre le couple du moteur 33 à la poulie haute 32 lors de la phase de déroulement. Le mécanisme de roue libre 34 est également configurée pour empêcher la transmission du couple du moteur 33 à la poulie haute 32 lors de la phase d'enroulement, de sorte que les roues motrices 25, 35 entrent librement en rotation sous l'effet de la force de traction exercée par la bâche, reliée à une extrémité de la piscine, lors de l'avancement de l'enrouleur-dérouleur 100.

[0046] Tel qu'illustré sur la figure 4, la roue motrice 35 est équipée d'une poulie basse 39, fixée sur son axe de rotation 273. La poulie haute 32 et la poulie basse 39 sont, quant à elles, reliées par un organe de transmission, typiquement une courroie 36. La courroie 36 est, par exemple, une courroie plate voire une courroie crantée positionnée sur la périphérie plane d'une poulie. Avantageusement, la courroie 36 est de section trapézoïdale et de surface plane permettant de s'insérer dans l'encoche de forme également trapézoïdale des poulies haute et basse 32, 39. Avantageusement, la courroie 36 est maintenue en tension au niveau de son bras supérieur par un dispositif tendeur 38 comportant une portion fixe 381, reliée au châssis métallique 42 par le biais d'une vis par exemple. Le dispositif tendeur 38 comporte également une portion mobile 482 incluant un système de ressort permettant de venir en appui sur la courroie 36. Le système de ressort permet de continuer à exercer le même effort sur la courroie 36 à mesure que celle-ci se détend.

[0047] Durant la phase de déroulement de la bâche, cet agencement mécanique permet au moteur 33 d'entrainer en rotation la poulie haute 32, puis la poulie basse 39, par l'intermédiaire de la courroie 36. Comme la roue motrice 35 est solidaire de la poulie basse 39, celle-ci est également entrainée en rotation par le moteur 33. De même, le couple du moteur 33 est également transmis à la seconde roue motrice 25 via l'axe de transmission 41.

[0048] Par ailleurs, de manière optionnelle, les modules 20, 30 comportent des balais 45 localisés sous la plaque de support 425, permettant de nettoyer la surface sur laquelle l'enrouleur-dérouleur 100 se déplace afin d'éviter de dévier et/ou d'enrayer sa trajectoire.

[0049] Pour résumer, l'enrouleur-dérouleur présente deux phases différentes : une phase d'enroulement et une phase de déroulement de la bâche.

[0050] Lors de la phase d'enroulement de la bâche, le mécanisme de roue libre 34 bloque la transmission entre le moteur 33 et la poulie haute 32. Dans cette phase, le moteur 33 entraine donc seulement le tube d'enroulement 11. Les roues motrices 25, 35 sont quant à elles laissées libre en rotation. Ainsi, lorsque l'enrouleur-dérouleur 100 avance le long de la périphérie de la piscine, le tube d'enroulement 11 est mis en rotation par le moteur 33 et enroule la bâche, retenue à une extrémité. La traction exercée par la bâche tendue permet ainsi de mettre en rotation les roues motrices 25, 35.

[0051] Lors de la phase de déroulement de la bâche, le mécanisme de roue libre 34 ne bloque pas la transmission entre le moteur 33 et la poulie haute 32. Dans cette phase, le moteur 33 entraine donc à la fois les roues motrices 25, 35, par l'intermédiaires des deux poulies 32, 39 et de la courroie 36, et le tube d'enroulement 11, par l'intermédiaire des deux roues dentées 61, 62. Pour coordonner l'avancement des roues 25, 35 avec l'enroulement du tube 11, le rapport de réduction entre les deux poulies 32, 39 permet de faire tourner les roues motrices 25, 35 à plus grande vitesse. Le réglage de la condition de patinage permet de faire patiner la courroie 36 sur la poulie basse 39 lorsque la vitesse des roues motrices 25, 35 dépasse un certain seuil.

[0052] La figure 8 permet de traduire la condition de patinage de la courroie 36 sur la poulie basse 39. Pour ce faire, on définit RT(t), le rayon de la bâche. Ce rayon RT(t) diminue au cours du temps, à mesure que la bâche 12 est déroulée. Rh est le rayon de la poulie haute 32 et Rb est le rayon de la poulie basse 39. Enfin, RR est le rayon de la roue motrice 35.

[0053] Dans les calculs qui suivent, on fait l'approximation d'une bâche 12 se déroulant parallèlement au sol, sans former d'angle avec l'axe horizontal passant par le centre du tube de rotation 11.

[0054] Ainsi, la vitesse d'enroulement VE d'un point de l'extrémité enroulée de la bâche est égale au rayon de la bâche RT(t) multiplié par la vitesse angulaire WH du tube d'enroulement 11, soit RT(t)* WH. De même, puisque les roues motrices 25, 35 sont idéalement synchronisées avec l'enroulement de la bâche 12, la vitesse d'avancement VE d'un point de l'extrémité de la roue motrice 25, 35 est aussi égale au rayon RR de la roue motrice 25, 35 multiplié par la vitesse angulaire WR de la roue motrice 25, 35, soit RR*WR. On obtient alors la relation VE = RR*WR=RT(t)* WH (1).

[0055] Par ailleurs, la courroie étant inextensible, les vitesses de rotation des poulies haute et basse 32, 39 sont reliées par l'équation : RB*WB=RH*WH (2).

[0056] Pour que la courroie 36 patine sur la poulie basse 39 pendant toute la durée du déroulement, on doit avoir WR < WB, c'est-à-dire que la vitesse angulaire de la roue WR doit être inférieure à la vitesse angulaire de la poulie basse WB, c'est-à-dire : RH/RB < RT(t)/RR. Ainsi, pour que la courroie 36 patine sur la poulie basse 39, le rapport de réduction entre la poulie haute 32 et la poulie basse 39 est de préférence inférieur au rapport entre le rayon d'enroulement de la bâche RT(t) autour du tube d'enroulement 11 et le rayon de la roue motrice RR.

[0057] Pour que cette relation soit vraie à tout moment du déroulement, on définit RTmax le rayon d'enroulement maximal de la bâche 12 autour du tube d'enroulement 11. Or, RT(t)/RR < RTmax/RR. Donc RH/RB < RTmax/RR à tout instant du déroulement. Ainsi la condition de patinage est obtenue lorsque le rapport de réduction entre la poulie haute 32 et la poulie basse 39 est inférieur au rapport entre le rayon d'enroulement maximal RTmax de la bâche 12 autour du tube d'enroulement 11 et le rayon de la roue motrice RR.

[0058] Pour conclure, l'invention propose donc un enrouleur-dérouleur de bâche dont le système de patinage est plus simple mécaniquement, moins coûteux à mettre en place et plus facile à remplacer.


Revendications

1. Enrouleur-dérouleur (100) automatique de bâche au-dessus de la surface du bassin d'une piscine, ledit enrouleur-dérouleur comprenant :

- un tube d'enroulement (11),

- une bâche (12) apte à être enroulée autour du tube d'enroulement (11),

- un moteur (33) apte à mettre en rotation dans les deux sens ledit tube d'enroulement (11) pour dérouler la bâche au cours d'une phase de déroulement et enrouler la bâche au cours d'une phase d'enroulement, et

- deux modules (20, 30) de déplacement agencés pour prendre appui sur la périphérie dudit bassin, les modules (20, 30) étant disposés aux extrémités du tube d'enroulement (11), les modules (20, 30) comportant chacun une roue motrice (35), une roue non-motrice (37) et des moyens de transmission du couple du moteur (33) aux roues motrices (25, 35),

lesdits moyens de transmission incluant :

- une poulie haute (32), entrainée par le moteur (33),

- une poulie basse (39), fixée à au moins une roue motrice (35), et

- un organe de transmission (36) reliant les deux poulies (32, 39),

caractérisé en ce que les moyens de transmission incluent en outre un mécanisme de roue libre (34) interposé entre la poulie haute (32) et le moteur (33), ledit mécanisme de roue libre (34) permettant, d'une part, l'entrainement de la poulie haute (32) par le moteur (33) lors de la phase de de déroulement, et d'autre part, la désolidarisation de la poulie haute et du moteur lors de la phase d'enroulement,
et en ce que durant toute la phase de déroulement, le rapport de réduction entre la poulie haute (32) et la poulie basse (39) est inférieur au rapport entre le rayon d'enroulement maximal (RTmax) de la bâche (12) autour du tube d'enroulement (11) et le rayon de la roue motrice (RR) de sorte que l'organe de transmission (36) patine sur la poulie basse (39).
 
2. Enrouleur-dérouleur selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'organe de transmission (36) est une courroie.
 
3. Enrouleur-dérouleur selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il comporte en outre un dispositif tendeur (38) apte à tendre la courroie (36).
 
4. Enrouleur-dérouleur selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que la courroie (36) est une courroie à section trapézoïdale.
 
5. Enrouleur-dérouleur selon l'une des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que la courroie (36) est une courroie dont la surface d'entraînement est plane.
 
6. Enrouleur-dérouleur selon la revendication 1 à 5, caractérisé en ce que les moyens de transmission incluent un axe de transmission (41) entre les roues motrice (35,25) des deux modules (20,30) de déplacement.
 
7. Enrouleur-dérouleur selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que les modules (20, 30) de déplacement comportent en outre des balais aptes à venir au contact au moins en partie de la périphérie du bassin.
 
8. Enrouleur-dérouleur selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il comporte en outre une batterie rechargeable agencée pour alimenter le moteur (33).
 
9. Enrouleur-dérouleur selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'il comporte un panneau photovoltaïque, ledit panneau photovoltaïque étant apte à recharger la batterie.
 
10. Enrouleur-dérouleur selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que les roues non-motrices (37) des deux modules sont reliées par un axe (43).
 
11. Enrouleur-dérouleur selon les revendications 9 et 10, caractérisé en ce que le panneau photovoltaïque est fixé sur l'axe reliant les roues non-motrices (37).
 
12. Enrouleur-dérouleur selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que les deux modules (20, 30) comportent un châssis (42) identique.
 




Dessins
















Rapport de recherche









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Références citées

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