Domaine technique
[0001] Le présent exposé concerne le domaine général de la plomberie, et plus particulièrement
un dispositif d'évacuation de fluide, par exemple de liquide, tel que des eaux usées.
Un tel dispositif peut être utilisé, notamment, dans des équipements sanitaires tels
que des éviers, lavabos, baignoires, douches, bidets, etc.
Technique antérieure
[0002] Pour limiter la remontée des odeurs par les canalisations, il est connu d'utiliser
un siphon en sortie des équipements sanitaires. Un siphon est un agencement pouvant
prendre de multiples formes et configuré pour permettre l'écoulement des liquides
tout en empêchant ou limitant le passage des gaz. Typiquement, un siphon classique
est configuré pour retenir une partie du liquide qui s'y écoule, cette partie étant
traditionnellement appelée « garde d'eau », de façon à bloquer le passage des gaz.
[0003] Lorsque l'équipement sanitaire n'est pas utilisé pendant un certain temps, le niveau
de la garde d'eau du siphon tend à baisser petit à petit, éventuellement jusqu'à permettre
aux gaz de passer et de véhiculer les mauvaises odeurs. Pour limiter ce phénomène,
les siphons actuels prévoient une garde d'eau de relativement grand volume, afin que
malgré la disparition progressive de la garde d'eau, il reste toujours un volume de
liquide suffisant pour bloquer le passage des gaz.
[0004] Néanmoins, cette solution rend les siphons actuels utilisant une garde d'eau particulièrement
encombrants. Dans le cas d'éviers ou de lavabos, ils occupent un espace important
dans les meubles situés en-dessous. Des efforts ont été réalisés pour rendre les siphons
plus compacts, cependant leur encombrement reste significatif. Il existe donc un besoin
pour un nouveau type de dispositif d'évacuation.
Exposé de l'invention
[0005] A cet effet, le présent exposé concerne un dispositif d'évacuation de fluide, comprenant
une entrée, une sortie et un système de siphon prévu entre l'entrée et la sortie,
le système de siphon définissant un volume de garde d'eau configuré pour retenir au
moins une partie du fluide s'écoulant entre l'entrée et la sortie, et comprenant un
guide s'étendant au moins jusqu'au volume de garde d'eau pour contraindre le fluide
s'écoulant entre l'entrée et la sortie à passer par le volume de garde d'eau, le dispositif
d'évacuation comprenant en outre un frein prévu au moins en partie dans le volume
de garde d'eau, le frein étant au moins en partie mobile par rapport au guide.
[0006] Par la suite, par souci de simplification et sans perte de généralité, on considérera
que le fluide est de l'eau, voire des eaux usées. Toutefois, le terme de fluide est
à comprendre au sens large, pouvant inclure les liquides et les gaz, y compris les
liquides comprenant du gaz dissous et/ou des particules ou objets solides emportés
par le liquide. De même, le volume de garde d'eau est configuré pour retenir un fluide
indépendamment de la nature de ce fluide.
[0007] Le dispositif d'évacuation est configuré pour évacuer de l'eau, entrant par l'entrée,
vers la sortie, via le système de siphon.
[0008] La garde d'eau peut être d'un seul tenant, de façon à ne laisser aucun passage aux
gaz ; dans le cas contraire, on distingue éventuellement plusieurs gardes d'eau, montées
en parallèle ou en série.
[0009] Le volume de garde d'eau est un volume dont la forme et la position sont prévues
pour retenir une partie du fluide qui s'écoule dans le système de siphon, cette partie
étant la garde d'eau. Le volume de garde d'eau désigne le volume nominal occupé par
la garde d'eau ; il s'agit de la quantité maximale d'eau que le dispositif d'évacuation,
en position normale d'utilisation, est configuré pour retenir. Le volume de garde
d'eau est donc un volume de position, forme, configuration et capacité fixes, indépendamment
de la quantité réelle d'eau qu'il contient à un instant donné.
[0010] Comme le guide s'étend au moins jusqu'au volume de garde d'eau, une barrière au passage
des gaz est formée conjointement par le guide, qui est un solide, et le volume de
garde d'eau. Ainsi, le guide contraint le fluide s'écoulant entre l'entrée et la sortie
à passer par le volume de garde d'eau. Lorsque ce fluide est du gaz à la pression
atmosphérique et que la garde d'eau est pleine de liquide, le passage est impossible,
ce par quoi la remontée des mauvaises odeurs est empêchée.
[0011] Les inventeurs ont constaté que la diminution de la garde d'eau avec le temps s'expliquait
principalement non seulement par l'évaporation du liquide, mais aussi par des appels
d'air provoquant des dépressions relatives entre le volume de garde d'eau et la sortie,
par rapport à la pression entre l'entrée et la garde d'eau. Ces dépressions, dont
la force surpasse la force de gravité qui maintient la garde d'eau dans le volume
de garde d'eau, aspirent une partie de la garde d'eau vers la sortie, cette partie
étant alors évacuée.
[0012] Face à ce problème, le présent exposé propose de prévoir un frein qui soit au moins
en partie dans le volume de garde d'eau, le frein étant au moins en partie mobile
par rapport au guide. Le frein vise à former un obstacle aux mouvements de l'eau en
réponse aux dépressions mentionnées ci-dessus. Le frein limite donc la vidange de
la garde d'eau sous l'effet des dépressions. Cependant, comme le frein est au moins
en partie mobile, notamment par rapport au guide, mais aussi au volume de garde d'eau,
il n'entrave pas le bon fonctionnement du système de siphon. Typiquement, le frein
peut être configuré pour se déplacer en réponse à un écoulement de liquide en provenance
de l'entrée.
[0013] Le fait que le frein soit au moins en partie mobile signifie que l'intégralité ou
une partie du frein peut se déplacer par rapport au guide. Ce déplacement peut comprendre
une déformation du frein. La partie mobile du frein peut se trouver uniquement dans
le volume de garde d'eau, uniquement hors du volume de garde d'eau (étant rappelé
que lors d'un écoulement, le niveau de liquide dépasse le volume de garde d'eau),
ou encore à la fois dans le volume de garde d'eau et hors de ce volume.
[0014] La présence du frein permet donc de ralentir la disparition de la garde d'eau au
cours du temps. Il est donc possible de diminuer la marge de quantité de liquide devant
rester dans le système de siphon, donc de prévoir un volume de garde d'eau réduit.
Cela permet d'obtenir,
in fine, un encombrement réduit du système de siphon.
[0015] Dans certains modes de réalisation, le frein comprend une membrane plus souple que
le guide. Ainsi, le guide peut être sensiblement indéformable sous l'effet de la pression
du fluide dans l'écoulement entre l'entrée et la sortie, par exemple au moins jusqu'à
3 bars, tandis que la membrane du frein peut se déformer, notamment pour permettre
le bon écoulement de l'entrée vers la sortie, même pour des pressions inférieures
à 3 bars.
[0016] Dans certains modes de réalisation, le frein est prévu entre le guide et la sortie.
Dans ces modes de réalisation, non seulement le guide n'entrave pas le mouvement du
frein vers la sortie pour permettre l'écoulement du fluide vers la sortie, mais de
plus, le frein est apte à freiner une plus grande proportion de la garde d'eau que
s'il était prévu entre l'entrée et le guide.
[0017] Dans certains modes de réalisation, le frein est configuré pour permettre le passage
des gaz de part et d'autre du frein, hors du volume de garde d'eau. Ce passage peut
se faire via une ouverture dans une partie du frein hors du volume de garde d'eau,
et/ou via une ouverture prévue autour du frein. Grâce au passage des gaz, le frein
n'est pas directement mis en mouvement lui-même par une dépression en aval, ce qui
le rend plus efficace pour retenir la garde d'eau.
[0018] Dans certains modes de réalisation, le frein comprend un anneau et un panneau suspendu
à l'intérieur de l'anneau par au moins une liaison articulée ou déformable. L'anneau
peut être immobile par rapport au guide, tandis que le panneau, via la liaison, peut
être mobile par rapport au guide. Le panneau peut comprendre la membrane précitée.
[0019] Dans certains modes de réalisation, le dispositif d'évacuation comprend un bol et
une conduite montée démontable sur le bol, le système de siphon étant formé conjointement
par le bol et la conduite. En particulier, le volume de garde d'eau peut être formé
conjointement par le bol et la conduite. Ces modes de réalisation permettent d'accéder
facilement au système de siphon, voire au volume de garde d'eau, notamment pour les
nettoyer. D'autres composants peuvent contribuer à former, ou non, le système de siphon
et/ou le volume de garde d'eau.
[0020] Dans certains modes de réalisation, le frein est monté entre le bol et la conduite.
Le frein est facilement accessible et peut donc être remplacé et/ou nettoyé sans difficulté.
[0021] Dans certains modes de réalisation, le frein comprend une partie formant joint d'étanchéité
entre le bol et la conduite. Ladite partie a donc la double fonction de contribuer
à l'étanchéité et de maintenir le frein par rapport au bol et à la conduite. La partie
formant joint d'étanchéité peut être l'anneau précité, ou plus généralement une partie
du frein fixe par rapport au guide.
[0022] Dans certains modes de réalisation, la conduite comprend au moins une portion coudée
dans laquelle la profondeur du volume de garde d'eau décroît en direction de la sortie.
L'eau est ainsi mieux conduite vers la sortie, ce qui facilite l'évacuation et évite
de piéger des solides dans la garde d'eau, ce qui pourrait gêner le mouvement du frein.
[0023] Dans certains modes de réalisation, le frein comprend un indicateur ou un détrompeur
de position de montage. L'indicateur de position de montage peut être une inscription
sur le frein, informant l'installateur de la position dans laquelle monter le frein.
L'indicateur, tel qu'une flèche ou tout autre signe, peut devoir être mis en correspondance
avec un indicateur analogue prévu sur une autre pièce du dispositif d'évacuation,
par exemple le bol ou la conduite.
[0024] Le détrompeur de position de montage peut être une partie du frein qui empêche son
montage par rapport à une autre pièce du dispositif d'évacuation, par exemple le bol
ou la conduite, dans une position autre qu'une position souhaitée. Le détrompeur de
position de montage, généralement un élément brisant une symétrie, peut devoir être
mis en correspondance avec un détrompeur analogue prévu sur l'autre pièce du dispositif.
[0025] Dans certains modes de réalisation, le dispositif d'évacuation de fluide comprend
en outre un râteau ou une grille. Un râteau présente une base, rectiligne ou non,
à partir de laquelle s'étendent transversalement des picots ayant une extrémité fixée
à la base et l'autre extrémité libre. Les picots peuvent s'étendre tous dans la même
direction ou bien dans des directions différentes. Une grille peut définir des ouvertures
dont le contour est fermé. La grille peut être plane ou non, par exemple courbe ou
bien plane par morceaux. Le râteau ou la grille permet d'attraper des cheveux et autres
solides, et sont des exemples d'organe de filtrage.
[0026] Dans certains modes de réalisation, le râteau ou la grille est monté démontable.
Ainsi, son nettoyage est facilité.
[0027] Dans certains modes de réalisation, le râteau ou la grille est monté entre l'entrée
et le guide. Par suite, les solides peuvent être retenus avant d'entrer dans le système
de siphon, afin de ne pas boucher le système de siphon. Plus particulièrement, le
râteau ou la grille peut être monté en aval de l'entrée, le cas échéant, en aval d'un
élément d'obturation de l'entrée tel qu'un clapet.
[0028] Le présent exposé concerne également un équipement sanitaire comprenant un dispositif
d'évacuation tel que précédemment décrit.
Brève description des dessins
[0029] D'autres caractéristiques et avantages de l'objet du présent exposé ressortiront
de la description suivante de modes de réalisation, donnés à titre d'exemples non
limitatifs, en référence aux figures annexées.
[Fig. 1] La figure 1 représente, en perspective, une vue en coupe d'un dispositif
d'évacuation de fluide selon un mode de réalisation.
[Fig. 2] La figure 2 est une vue en perspective éclatée du dispositif d'évacuation
de fluide selon le mode de réalisation de la figure 1.
[Fig. 3] La figure 3 est une vue de face d'un frein selon le mode de réalisation de
la figure 1.
[Fig. 4] La figure 4 est une vue en coupe du dispositif d'évacuation de fluide selon
le mode de réalisation de la figure 1, en présence d'un écoulement.
Description détaillée
[0030] Un dispositif d'évacuation de fluide 10 selon un mode de réalisation est décrit en
référence aux figures 1 à 4. Comme indiqué précédemment, le dispositif d'évacuation
10 comprend une entrée 12 et une sortie 14, le fluide s'écoulant d'amont en aval depuis
l'entrée 12 vers la sortie 14, comme symbolisé par les flèches de circulation C sur
la figure 1. Dans ce mode de réalisation, la section de passage de l'entrée 12 est
supérieure ou égale à la section de passage de la sortie 14.
[0031] Le dispositif d'évacuation 10 est prévu pour permettre l'évacuation de fluide d'un
équipement sanitaire tel qu'un évier, lavabo, baignoire, douche, bidet, etc. Un tel
équipement peut avoir une paroi percée d'un trou d'évacuation sur lequel peut être
monté le dispositif d'évacuation 10. En l'espèce, en prenant comme référence le fait
que la verticale correspond à la direction de la gravité, l'entrée 12 peut être prévue
pour être sensiblement horizontale en position d'utilisation du dispositif d'évacuation,
comme illustré sur la figure 1. Toutefois, d'autres configurations de l'entrée 12
sont prévues, par exemple lorsqu'il s'agit d'un trop-plein.
[0032] Un système de siphon est prévu entre l'entrée 12 et la sortie 14, le système de siphon
définissant un volume de garde d'eau 16. En l'occurrence, le volume de garde d'eau
16 comprend le volume situé en-dessous d'une ligne de niveau (orthogonale à la direction
de la gravité) critique, la ligne de niveau critique étant définie telle que si le
niveau d'eau dans le système de siphon dépasse la ligne de niveau critique, l'eau
s'écoule naturellement, par gravité, pour sortir par la sortie 14.
[0033] Un guide 24 plonge dans le volume de garde d'eau 16 (ou, plus généralement, s'étend
au moins jusqu'au volume de garde d'eau 16) et empêche le passage des gaz lorsque
la garde d'eau est suffisamment haute, comme décrit précédemment. En d'autres termes,
le guide 24 contraint le fluide s'écoulant entre l'entrée 12 et la sortie 14 à passer
par le volume de garde d'eau 16.
[0034] Par ailleurs, comme indiqué précédemment, un frein 50 est prévu au moins en partie
dans le volume de garde d'eau 16. En l'espèce, comme illustré, le frein 50 est prévu
en aval du guide 24, plus précisément entre le guide 24 et la sortie 14. Le frein
50 peut s'étendre dans le volume de garde d'eau 16 au-delà du guide 24. Le frein 50
est configuré pour opposer une résistance aux mouvements de la garde d'eau sous l'effet
de dépressions au niveau de la sortie 14.
[0035] Un mode de réalisation des composants du dispositif d'évacuation 10 va maintenant
être détaillé.
[0036] Dans ce mode de réalisation, le dispositif d'évacuation 10 comprend un bol 20. Comme
illustré sur la figure 2, le bol 20 comprend un corps principal 22 en forme de réceptacle.
Le corps principal 22 est ici de forme générale cylindrique, notamment à section circulaire.
Le corps principal 22 comprend une paroi de fond 23 fermant une extrémité d'une paroi
latérale 25, tubulaire. La paroi de fond 23, ici sensiblement plane, peut être orthogonale
ou non, comme illustré sur la figure 1, à la paroi latérale 25. En l'espèce, la paroi
de fond 23 est inclinée de façon à s'éloigner de l'entrée 12 lorsqu'on la parcourt
vers la sortie 14. Dans ce mode de réalisation, la paroi de fond 23 est dépourvue
d'ouverture.
[0037] La paroi latérale 25 peut être pourvue d'une ou plusieurs ouvertures, notamment au
moins une ouverture de sortie 26 conduisant vers la sortie 14. L'ouverture de sortie
26 sera décrite par la suite. Optionnellement, au moins une des ouvertures décrites
ci-après peut aussi être prévue.
[0038] Une ouverture d'actionnement 27 permet le passage d'une tige d'actionnement, par
exemple pour un mécanisme d'obturation de l'entrée 12. La tige peut être articulée,
par exemple autour d'un pivot ou d'une rotule montée sur un raccord fileté 27a, ici
faisant saillie à l'extérieur du corps principal 22. En actionnant directement ou
indirectement la tige, un utilisateur déplace le mécanisme d'obturation de l'entrée
12 de façon à obturer ou non l'entrée 12. On note que l'ouverture d'actionnement 27
peut être prévue totalement, comme illustré, ou partiellement en dehors du volume
de garde d'eau 16, afin de limiter l'interaction de l'eau avec l'articulation de la
tige d'actionnement.
[0039] Le présent dispositif d'évacuation 10 est toutefois compatible avec des mécanismes
d'obturation ne nécessitant pas de tige d'actionnement, par exemple qui s'ouvrent
et se ferment par simple pression de l'utilisateur directement sur le clapet (mécanismes
dit « clic-clac » en référence au son qu'ils produisent, lequel son est généralement
lié au rappel d'un ressort et à une came à parcours cœur). Dans ce cas, il suffit
de boucher l'ouverture 27, par exemple au moyen d'un simple bouchon vissé sur le raccord
fileté 27a.
[0040] Une ouverture de filtrage 28 permet le passage d'un organe de filtrage 60, par exemple
un râteau 62 ou une grille, destiné à retenir certains éléments solides entrant dans
le dispositif d'évacuation 10. L'organe de filtrage 60 peut être monté sur un raccord
fileté 28a, ici faisant saillie à l'extérieur du corps principal 22. De même que pour
le mécanisme d'obturation, mais indépendamment, s'il n'est pas souhaité utiliser un
organe de filtrage 60, l'organe de filtrage 60 peut être remplacé par un simple bouchon.
[0041] D'autres ouvertures, non illustrées ici, sont encore possibles, par exemple pour
raccorder au bol un système de trop-plein.
[0042] Le corps principal 22 peut être d'un seul tenant, voire venu de matière avec les
raccords filetés 27a, 28a.
[0043] Le bol 20 comprend en outre une embase 30 définissant une ouverture, l'embase 30
étant ici annulaire autour de l'ouverture. L'embase 30 peut prendre la forme d'un
écrou, comme illustré, ayant un taraudage 31. Le taraudage 31 peut être configuré
pour se visser sur une évacuation de l'équipement sanitaire sur lequel le dispositif
d'évacuation 10 est monté. L'embase 30 peut présenter des pans extérieurs ou toute
autre caractéristique facilitant son serrage sur ladite évacuation, pour une bonne
étanchéité.
[0044] L'embase 30 est assemblée au corps principal 22 du bol 20, à l'opposé de la paroi
de fond 23. L'embase 30 peut être prolongée par une jupe 30a annulaire, en direction
du corps principal 22, notamment pour sa fixation au corps principal 22. L'assemblage
entre l'embase 30 et le corps principal 22 peut être fait par encliquetage. L'assemblage
entre l'embase 30 et le corps principal 22 peut être prévu de sorte que l'embase 30
conserve une possibilité de rotation par rapport au corps principal 22, de façon à
ne pas imposer d'orientation relative entre le corps principal 22 et l'embase 30.
En effet, l'embase 30 ayant une orientation déterminée par rapport à l'équipement
sanitaire, via le taraudage 31, il est souhaitable de pouvoir ensuite monter le corps
principal 22 sur l'embase 30 selon l'orientation souhaitée, et non imposée, pour faciliter
les branchements au niveau de la sortie 14. L'embase 30 forme donc une pièce intermédiaire
configurée pour permettre à l'installateur de sélectionner l'orientation entre l'équipement
sanitaire et le dispositif d'évacuation 10, en rotation dans un plan dans cet exemple.
[0045] Un premier joint 32, en l'espèce un joint torique, par exemple monté dans une rainure
de l'embase 30, et plus particulièrement ici une rainure de la jupe 30a, assure l'étanchéité
entre l'embase 30 et le corps principal 22.
[0046] Par ailleurs, un deuxième joint 34, ici annulaire autour de l'entrée 12, est prévu
pour assurer l'étanchéité entre le dispositif d'évacuation 10 et l'équipement sanitaire
sur lequel il est monté. Dans ce mode de réalisation, le deuxième joint 34 est monté
sur une surface de l'embase 30 opposée au corps principal 22.
[0047] L'ouverture de sortie 26 est prolongée par un tronçon 36, tubulaire, permettant le
raccord du bol 20, plus particulièrement du corps principal 22, à une conduite 40.
Dans ce mode de réalisation, comme illustré sur la figure 1, le tronçon 36 fait saillie
à l'extérieur du corps principal 22, à partir de l'ouverture de sortie 26. Le tronçon
36 peut être venu de matière avec le corps principal 22.
[0048] Le guide 24 peut être situé à l'interface entre le corps principal 22 et le tronçon
36. Le guide 24 prend ici la forme d'un prolongement de la paroi latérale 25 dans
l'ouverture de sortie 26. En l'espèce, le guide 24 obture au moins la partie de l'ouverture
de sortie 26 qui est hors du volume de garde d'eau 16. Dans ce mode de réalisation,
le guide 24 a une forme en partie de disque. Le guide fait saillie d'une portion supérieure
du tronçon 36 vers le volume de garde d'eau 16.
[0049] Par ailleurs, la conduite 40 est montée démontable sur le bol 20, en l'espèce via
un montage à baïonnette dans lequel des ergots 41 prévus à l'extérieur de la conduite
40 s'engagent dans des fentes prévues 37 à l'intérieur du tronçon 36. Les ergots 41
et fentes 37 pourraient être intervertis entre la conduite 40 et le bol 20, et/ou
leur caractère intérieur/extérieur pourrait être interverti. Le nombre d'ergots 41
et de fentes 37, ici trois, peut en outre être modifié, de même que leur disposition,
ici angulairement équirépartie. Par ailleurs, comme on le voit sur la figure 1, les
fentes 37 peuvent être au moins en partie traversantes dans l'épaisseur du tronçon
36. En effet, comme on le verra par la suite, l'étanchéité entre la conduite 40 et
le bol 20 peut être réalisée en amont des fentes 37. Alternativement, les fentes 37
peuvent être borgnes en tout ou partie.
[0050] Un détrompeur de position de montage peut être prévu, qui prend en l'occurrence la
forme d'une collerette 42 de la conduite 40. La collerette est ici prévue à l'extérieur
de la conduite 40. La collerette 42 présente un ajour 42a configuré pour permettre
le passage d'une languette 38 faisant saillie du tronçon 36, ici en direction de la
conduite 40. L'ajour 42a et la languette 38 peuvent présenter une symétrie différente
du mécanisme de baïonnette précédemment décrit, de sorte que la conduite 40 ne puisse
être montée sur le bol 20, compte-tenu de la baïonnette et du détrompeur, que dans
une unique position. Cette position est celle représentée sur la figure 1. On note
que l'ajour 42a est suffisamment étendu pour permettre la rotation de la conduite
40 par rapport au bol 20 lors du montage de type baïonnette.
[0051] Selon une variante, le montage à baïonnette peut faire directement office de détrompeur,
notamment lorsque les fentes 37 et/ou ergots 41 ne sont pas équirépartis angulairement.
[0052] Optionnellement, un verrou 43, prenant ici la forme d'un ergot faisant saillie de
la conduite 40 du même côté que la collerette 42, peut être prévu. Le verrou 43 est
en l'espèce prévu à proximité d'une extrémité de l'ajour 42a, et, indépendamment,
en aval de l'ajour 42a. Lors du montage de la conduite 40 sur le bol 20, le verrou
43 peut appuyer sur la languette 38, qui se déforme alors élastiquement, ici vers
l'extérieur, pour faire passer le verrou 43. Une fois le verrou 43 passé, la languette
38 se rabat dans sa position d'origine, où elle se retrouve bloquée entre le verrou
43 et une extrémité de l'ajour 42a. Le verrou 43 illustre donc un exemple de verrou
configuré pour verrouiller la conduite 40 en position montée sur le bol 20. Le serrage
et l'étanchéité qui s'ensuit sont donc garantis. Toutefois, le dimensionnement du
verrou 43 et de la languette 38 peut être réalisé de sorte que le mouvement inverse
soit possible moyennant une certaine force, ce en quoi la conduite 40 peut être démontée
du bol 20.
[0053] Comme il ressort en outre de la figure 1, lorsque la conduite 40 est montée sur le
bol 20, la collerette 42 prend appui sur le tronçon 36, ce qui garantit encore davantage
le bon positionnement de la conduite 40 par rapport au bol 20.
[0054] La conduite 40 comprend donc un tronçon de fixation 44 pour sa fixation au bol 20,
en l'espèce au tronçon 36. Les ergots 41, la collerette 42 et/ou le verrou 43 peuvent
se trouver sur le tronçon de fixation 44. Le tronçon de fixation 44 peut être sensiblement
coaxial au tronçon 36. Il se loge en l'espèce à l'intérieur du tronçon 36, mais l'inverse
est également envisageable,
mutatis mutandis.
[0055] La conduite 40 peut comprendre par ailleurs au moins une portion coudée 46 dans laquelle
la profondeur du volume de garde d'eau décroît en direction de la sortie 14, comme
il ressort de la figure 1. Par exemple, la portion coudée 46 peut être connectée au
tronçon de fixation 44 puis s'étendre au moins en partie vers le haut, c'est-à-dire
dans le sens opposé au sens de la gravité.
[0056] La forme intérieure de la conduite 40 peut être réalisée de façon à faciliter sa
fabrication. Par exemple, la forme intérieure de la conduite 40 peut être dépourvue
d'éléments en contredépouille. Lorsque la conduite 40 est fabriquée par moulage par
injection, la forme intérieure est prévue « débrochable », c'est-à-dire de sorte que
les broches du moule puissent être retirées les unes par rapport aux autres. En l'espèce,
la forme intérieure de la conduite 40 peut avoir une section rectangulaire.
[0057] On voit donc que le système de siphon est formé conjointement par le bol 20 et la
conduite 40. Plus particulièrement, le volume de garde d'eau 16 s'étend en partie
dans le bol 20 et en partie dans la conduite 40, notamment dans le tronçon de fixation
44 et la portion coudée 46.
[0058] La conduite 40 peut également comprendre un tronçon de sortie 48. Le tronçon de fixation
44, la portion coudée 46 et le tronçon de sortie 48 peuvent être reliés les uns aux
autres, voire venus de matière, dans cet ordre de l'amont vers l'aval. Le tronçon
de sortie 48 peut comprendre une ouverture formant la sortie 14. Le tronçon de fixation
44 et/ou la portion coudée 46 et/ou le tronçon de sortie 48 est tubulaire, par exemple
de forme générale cylindrique, à section circulaire ou autre.
[0059] Le tronçon de sortie 48 peut être fileté, par exemple à l'extérieur et à son extrémité
aval, de sorte qu'un écrou 49 puisse être monté dessus. L'écrou 49, lorsqu'il est
serré, appuie sur un joint 49a, annulaire, qui, en raison de sa portée conique, se
trouve comprimé à la fois axialement mais aussi radialement. Ainsi, le joint 49a peut
réaliser une bonne étanchéité entre la conduite 40 et une canalisation aval branchée
sur la sortie 42, à l'intérieur de la conduite 40. Bien entendu, de tels moyens d'étanchéité
ou d'autres moyens pourraient alternativement être prévus sur la canalisation aval,
notamment si cette canalisation aval est destinée se brancher à l'extérieur du tronçon
de sortie 48.
[0060] Comme indiqué précédemment, le dispositif d'étanchéité 10 comprend en outre un frein
50, qui est illustré plus particulièrement sur la figure 3.
[0061] Dans ce mode de réalisation, le frein 50 comprend un anneau 52. L'anneau 52 est ici
circulaire. Plus généralement, l'anneau 52 peut avoir une forme correspondant à une
section du tronçon 36 du bol 20 et/ou du tronçon de fixation 44 de la conduite 40.
L'anneau 52 est, dans ce mode de réalisation, analogue à un joint torique.
[0062] Le frein 50 comprend, par ailleurs, un panneau 54. Le panneau 54 peut être suspendu
à l'intérieur de l'anneau 52 par au moins une liaison articulée ou déformable. En
l'occurrence, le panneau 54 est venu de matière avec l'anneau 52 et relié à l'anneau
52 par au moins un, ici deux ponts matériels 53. Les ponts matériels 53 peuvent être
prévus hors du volume de garde d'eau 16. Les ponts matériels 53 peuvent être espacés
les uns des autres. Les ponts matériels 53 peuvent couvrir ensemble, par leur dimension
propre et la dimension des espaces les plus courts qui les séparent, un secteur angulaire
A inférieur ou égal à 240°, de préférence inférieur ou égal à 180°, de préférence
inférieur ou égal à 120°. Par ailleurs, le secteur angulaire A peut être supérieur
ou égal à 45°, de préférence 70°, de préférence 90°. Ainsi, le panneau 54 est bien
maintenu dans l'anneau 52, ce qui évite les risques d'usure voire de déchirement,
sans que son mouvement ne soit néanmoins entravé.
[0063] En effet, du fait de leurs dimensions et/ou de leur matière, les ponts matériels
53 forment une liaison déformable permettant au panneau 54 un certain mouvement par
rapport à l'anneau 52. En particulier, une extrémité 55 du panneau 54 opposée aux
ponts matériels 53 peut se déplacer par rapport à l'anneau 52. Le frein 50 étant déformable
au moins en partie, il est au moins en partie mobile, et en particulier au moins en
partie mobile par rapport au guide 24, comme on le verra par la suite.
[0064] Dans ce mode de réalisation, à l'exception de la liaison, formée ici par les ponts
matériels 53, le panneau 54 est séparé de l'anneau 52 par un interstice 56, ici sensiblement
annulaire.
[0065] L'ensemble du frein 50 est ici fabriqué d'une seule pièce. Le frein 50 est ici en
élastomère, par exemple en thermoplastique tel que le TPU (polyuréthane thermoplastique)
ou en caoutchouc. Par comparaison au guide 24 qui peut être en matière plastique,
par exemple l'ABS (acrylonitrile butadiène styrène), le panneau 54 forme donc une
membrane du frein, la membrane étant plus souple que le guide 24.
[0066] D'autres types de liaisons entre l'anneau 52 et le panneau 54 sont bien sûr envisagés,
par exemple une articulation, par exemple glissière, pivot, rotule, etc. Dans ce cas,
les matériaux de l'articulation peuvent être rigides, par exemple au moins aussi rigides
que le guide 24.
[0067] Par ailleurs, comme indiqué précédemment, le frein 50 peut être configuré pour permettre
le passage des gaz de part et d'autre du frein 50, hors du volume de garde d'eau 16.
En l'espèce, cela est permis par le fait qu'au moins une partie de l'interstice 56
s'étend hors du volume de garde d'eau. Ainsi, la pression des gaz de part et d'autre
du frein 50 est la même.
[0068] En outre, le frein 50 peut comprendre un indicateur de position de montage (par exemple
ayant tout ou partie des propriétés décrites précédemment) et/ou, comme illustré sur
la figure 3, un détrompeur de position de montage. En l'espèce est prévue au moins
une saillie, ici deux saillies 57, 58, n'ayant pas la même symétrie que le reste du
frein 50. Les saillies 57, 58 peuvent s'étendre à partir de l'extérieur du frein 50,
ici à partir de l'anneau 52. Les saillies 57, 58 peuvent avoir des tailles différentes,
notamment radialement et/ou circonférentiellement. Les saillies 57, 58 peuvent coopérer
avec des logements correspondants, prévus ici dans le bol 20 et plus particulièrement
dans le tronçon 36, pour assurer la position et l'orientation du montage du frein
50 par rapport au reste du dispositif d'évacuation 10, et notamment au volume de garde
d'eau 16.
[0069] Comme illustré sur la figure 1, le frein 50 peut être monté entre le bol 20 et la
conduite 40. En particulier, l'anneau 52 peut être coincé entre le tronçon de fixation
44 de la conduite 40 et le tronçon 36 du bol 20. L'anneau 52 peut être comprimé lorsque
le tronçon de fixation 44 est monté sur le tronçon 36 du bol 20, par exemple grâce
au serrage permis par le blocage de la languette 38 par le verrou 43. Ainsi, l'anneau
52 est une partie du frein 50 formant joint d'étanchéité entre le bol 20 et la conduite
40. Comme relevé précédemment, l'anneau 52 est positionné dans le tronçon 36 en amont
des fentes 37 ; les fentes 37 n'ont donc, dans ce mode de réalisation, aucun rôle
d'étanchéité à jouer.
[0070] L'extrémité 55 du frein 50 s'étend dans le volume de garde d'eau 16, ce en quoi le
frein 50 est prévu au moins en partie dans le volume de garde d'eau 16.
[0071] La figure 1 illustre le dispositif d'évacuation au repos, lorsqu'aucun fluide ne
s'écoule de l'entrée 12 vers la sortie 14. La situation en présence d'un écoulement
est représentée sur la figure 4. Comme on peut le constater sur cette figure, l'écoulement
dans le dispositif a pour effet de pousser la partie mobile du frein, en l'espèce
le panneau 54, et notamment l'extrémité 55 opposée aux ponts matériels 53, vers l'aval.
Ainsi, le frein 50 n'entrave pas l'écoulement d'eau et permet de conserver un débit
d'évacuation satisfaisant.
[0072] Néanmoins, lorsqu'il se produit une dépression qui se répercute jusqu'à la sortie
14, cette dépression s'équilibre de part et d'autre du frein 50, si bien qu'elle n'a
aucun effet direct sur le frein 50. Le frein 50 peut ainsi freiner l'aspiration de
la garde d'eau contenue dans le volume de garde d'eau 16, ce qui contribue à limiter
la disparition progressive de la garde d'eau.
[0073] Comme indiqué précédemment, le dispositif d'évacuation comprend en outre un organe
de filtrage 60, comprenant ici un râteau 62. Bien qu'on détaille ci-après le cas du
râteau 62, d'autres organes de filtrage sont envisagés, par exemple une grille, pouvant
avoir tout ou partie des caractéristiques présentées au sujet du râteau 62.
[0074] Le râteau 62 peut comprendre une base 63 de laquelle font saillie des picots 64,
ici selon plusieurs rangées autour de la base 63. La base 63 est ici rectiligne mais
pourrait être courbe. Les picots 64 sont ici rectilignes mais pourraient être courbes.
Les picots 64 peuvent être identiques ou non les uns aux autres.
[0075] Le râteau 62 peut être monté dans le bol 20, notamment dans le corps principal 22.
Dans ce mode de réalisation, le râteau 62 est inséré par l'ouverture de filtrage 28.
Le râteau 62 peut être fixé au corps principal 22 par un insert 65 emboîté dans l'ouverture
de filtrage 28 (voir les formes non circulaires sur les figures 1 et 2 pour assurer
un détrompage angulaire), l'étanchéité pouvant ensuite être réalisée par un bouchon
66 vissé sur le raccord fileté 28a, et optionnellement un joint 67. A noter que l'insert
65 peut comprendre un élément de préhension 65a, faisant saillie du côté opposé au
râteau 62, pour faciliter la manipulation du râteau 62.
[0076] Le râteau 62 est donc monté démontable dans le bol 20. En l'espèce, comme illustré,
le râteau 62 est monté entre l'entrée 12 et le guide 24. Le râteau 62 est donc apte
à retenir certains objets solides, par exemple les cheveux, bagues, etc., avant qu'ils
n'encombrent le système de siphon. D'autres montages démontables du râteau 62, que
celui décrit ci-dessus, sont bien sûr envisagés.
[0077] On note que le râteau 62 est excentré par rapport à l'insert 65 et/ou à l'ouverture
28. Dans ce mode de réalisation, le râteau 62 est prévu pour être excentré vers le
côté de la paroi de fond 23. Grâce à ces dispositions, de l'espace est dégagé entre
le râteau 62 et l'entrée 12, par exemple pour loger le mécanisme d'obturation mentionné
précédemment, et ce en conservant un encombrement global réduit du dispositif d'évacuation
10.
[0078] D'ailleurs, grâce au fait que le râteau 62 n'est pas solidaire du bouchon 66, le
râteau 62 peut être extrait du bol 20 par simple translation et non par la rotation
nécessaire pour dévisser le bouchon 66. Grâce à cette propriété, toute interférence
entre le râteau 62 et l'éventuel mécanisme d'obturation, ou tout autre mécanisme prévu
dans le bol 20, est évitée.
[0079] Le râteau 62 et l'insert 65 peuvent être d'un seul tenant, notamment venus de matière,
par exemple fabriqués par moulage.
[0080] Bien que la présente description se réfère à des exemples de réalisation spécifiques,
des modifications peuvent être apportées à ces exemples sans sortir de la portée générale
de l'invention telle que définie par les revendications. Par exemple, bien que certains
moyens d'assemblage aient été décrits, d'autres moyens d'assemblages, réversibles
ou non selon les cas, peuvent être utilisés, par exemple de type vissage, baïonnette,
encliquetage, emboîtement, serrage, etc. En outre, des caractéristiques individuelles
des différents modes de réalisation illustrés ou mentionnés peuvent être combinées
dans des modes de réalisation additionnels. Par conséquent, la description et les
dessins doivent être considérés dans un sens illustratif plutôt que restrictif.