[0001] La présente invention concerne une pièce d'horlogerie comportant un dispositif de
commande à verrou et poussoir, le dispositif de commande comprenant :
- une glissière aménagée dans la surface extérieure de la boîte de la pièce d'horlogerie
;
- un verrou comportant une partie extérieure agencée pour être guidée par la glissière
de façon à pouvoir coulisser sur la surface extérieure de la boîte de la pièce d'horlogerie
entre une position de repos et une position de fin de course, et comportant une partie
intérieure agencée à l'intérieur de la boîte et reliée cinématiquement à la partie
extérieure ;
- un poussoir comportant une partie de traversée qui est insérée dans un perçage traversant
la paroi de la boîte de la pièce d'horlogerie, le perçage débouchant dans la glissière
ou dans le prolongement de cette dernière et étant orienté sensiblement perpendiculairement
à la glissière, le poussoir comportant en outre une partie de tête qui est agencée
à l'extérieur de la boîte pour coopérer avec la partie de traversée.
ART ANTERIEUR
[0002] On connaît des montres compliquées qui comportent un ou plusieurs mécanismes auxiliaires
qui ne fonctionnent pas en permanence, mais sont prévus pour être mis en marche par
le porteur de la montre. A titre d'exemple, on peut citer notamment les mécanismes
de chronographe et les mécanismes de sonnerie à répétition minute. Ces mécanismes
auxiliaires peuvent être conçus pour être entraînés à partir du barillet du mouvement
de la montre, mais il en existe également qui possèdent leur propre ressort-moteur.
Les montres qui contiennent un mécanisme auxiliaire de ce dernier type sont le plus
souvent équipées d'un verrou d'armage. La fonction de ce verrou est de permettre au
porteur d'une montre d'armer le ressort-moteur du mécanisme auxiliaire et souvent
également de faire démarrer du même coup ce dernier.
[0003] Une montre compliquée peut comprendre un nombre important d'organes de commande (boutons,
poussoirs, verrous, tiges, correcteurs et autres levier) qui sont généralement agencés
le long de la circonférence de la boîte de montre, à mi-hauteur de sa carrure. La
plupart des organes de commande sont conçus pour se déplacer axialement à l'intérieur
de perçages radiaux qui traversent la carrure. On sait toutefois que les verrous font
exception à cette règle, puisqu'ils sont habituellement mobiles le long de la circonférence
de la carrure de la montre. Du fait qu'ils se déplacent ainsi sur la surface de la
boîte de montre, les verrous ont besoin de plus de place que les autres organes de
commande. On comprendra donc que la présence d'un verrou, peut rendre encore plus
ardue la tâche de trouver un agencement des organes de commande d'une montre compliquée,
qui concilie esthétique et ergonomie.
BREF EXPOSE DE L'INVENTION
[0004] Un but de la présente invention est de remédier aux inconvénients de l'art antérieur
qui viennent d'être expliqués. La présente invention atteint ce but ainsi que d'autres
en fournissant, conformément à son premier aspect, un dispositif de commande à verrou
et poussoir qui est conforme à la revendication 1 annexée. Elle atteint également
les mêmes buts en fournissant, conformément à son deuxième aspect, une pièce d'horlogerie
qui comporte un dispositif de commande à verrou et poussoir, et qui est conforme à
la revendication 10 annexée.
[0005] Conformément à l'invention, lorsque le verrou est en position de repos la longueur
extérieure totale du dispositif de commande, mesurée parallèlement à la glissière,
est égale à la longueur de la partie extérieure du verrou. Grâce à cette caractéristique,
il est possible d'agencer un verrou et un poussoir dans l'espace qui est normalement
nécessaire pour accueillir uniquement un verrou. Il en résulte un gain de place appréciable.
[0006] Conformément à un mode de réalisation particulier dont les caractéristiques distinctives
relèvent du premier aspect de l'invention, la partie de traversée du poussoir est
noyée dans la paroi de la boîte, alors que la partie de tête est agencée pour se déplacer
le long de la glissière solidairement de la partie extérieure du verrou, tout en étant
également mobile dans une direction sensiblement transversale à la glissière. De plus,
la partie de tête du poussoir est agencée pour pouvoir coopérer avec la partie de
traversée lorsque le verrou est en position de repos.
[0007] Conformément à une première variante du mode de réalisation ci-dessus, la partie
extérieure du verrou comporte une ouverture agencée de façon à se trouver dans le
prolongement du perçage traversant lorsque le verrou est en position de repos. De
plus, la partie de tête du poussoir est montée sur la partie extérieure du verrou,
de manière à faire saillie au-dessus de l'ouverture que comporte cette dernière.
[0008] On comprendra que, conformément à cette première variante, la partie de tête du poussoir
se présente sous la forme d'un bouton de poussoir qui, bien que monté sur la partie
extérieure du verrou, peut présenter lui-même une forme traditionnelle.
[0009] Conformément à une deuxième variante particulière du mode de réalisation ci-dessus,
la partie extérieure du verrou comprend une base agencée pour être guidée par la glissière,
un capot qui est monté pivotant sur la base de manière à être mobile entre une position
angulaire entrebâillée et une position angulaire complètement rabattue, et un ressort
agencé pour rappeler le capot vers sa position angulaire entrebâillée. Le capot porte
une tige qui se déplace dans la direction sensiblement transversale à la glissière
lorsque le capot pivote par rapport à la base, et cette dernière présente en outre
une ouverture agencée pour offrir un passage à la tige à travers la base.
[0010] On comprendra que, conformément à cette deuxième variante, on peut actionner le poussoir
en exerçant une pression sur le capot de manière à le faire pivoter et à l'amener
en position complètement rabattue. Un avantage de cette deuxième variante est qu'elle
permet de limiter le nombre de pièces tout en offrant un choix plus étendu en matière
de forme et d'agencement.
[0011] Conformément à une troisième variante particulière du mode de réalisation ci-dessus,
la glissière le long de laquelle la partie extérieure du verrou est agencée pour coulisser
est délimitée de part et d'autre par deux bords surélevés parallèles qui présentent
chacun une rainure latérale qui s'étend parallèlement à la glissière, les deux rainures
latérales étant agencées en regard l'une de l'autre. De plus, la partie extérieure
du verrou comporte au moins une première et une deuxième paire de parties saillantes,
les deux parties saillantes de chaque paire étant respectivement destinées à être
insérées dans les deux rainures latérales de manière à coopérer avec ces dernières
pour guider le verrou.
[0012] On comprendra que conformément à cette troisième variante, la partie extérieure du
verrou peut se déplacer le long de la glissière à la manière d'un chariot équipé de
patins.
[0013] Conformément à un mode de réalisation avantageux de la troisième variante ci-dessus,
les deux parties saillantes de la première paire sont agencées sur une même droite
perpendiculaire à un plan de symétrie entre les deux rainures latérales. De plus,
les rainures latérales comportent chacune au moins un embranchement donnant naissance
à une rainure secondaire qui s'écarte de la rainure latérale en direction du fond
de la glissière. Enfin, les deux parties saillantes de la deuxième paire sont situées
chacune à l'endroit d'un embranchement lorsque le verrou se trouve en position de
repos.
[0014] On comprendra que, grâce à ces caractéristiques, les deux parties saillantes de la
deuxième paire peuvent s'abaisser le long des rainures secondaires lorsque le verrou
est en position de repos. L'abaissement des parties saillantes de la deuxième paire
permet à la partie extérieure du verrou tout entière de pivoter autour de la droite
commune aux deux parties saillantes de la première paire. Conformément à ce mode de
réalisation avantageux, il est possible d'actionner le poussoir en exerçant une pression
sur la partie extérieure du verrou de manière à la rabattre contre le fond de la glissière
en la faisant pivoter. Un avantage de ce dernier mode de réalisation est qu'il permet
de réduire encore le nombre de pièce en comparaison avec la deuxième variante.
[0015] Conformément à un mode de réalisation particulier dont les caractéristiques distinctives
relèvent du deuxième aspect de l'invention, la pièce d'horlogerie comporte un mécanisme
auxiliaire comprenant un ressort-moteur dédié, et le verrou du dispositif de commande
à verrou et poussoir est agencé pour armer le ressort-moteur dédié.
[0016] Selon une variante avantageuse du mode de réalisation ci-dessus, le mécanisme auxiliaire
est agencé de sorte que lorsqu'on actionne le verrou du dispositif de commande pour
armer le ressort-moteur, on ne provoque pas, du même coup, le démarrage du mécanisme
auxiliaire. Pour faire démarrer ce dernier, on doit encore actionner le poussoir du
dispositif de commande après avoir armé le ressort-moteur. Cette variante présente
l'avantage de permettre de faire démarrer le mécanisme auxiliaire au moment souhaité
par l'utilisateur après l'armage. Selon une variante préférée, la pièce d'horlogerie
est une montre-bracelet et le dispositif de commande à verrou et poussoir est agencé
sur le côté gauche de la boîte de montre. Un avantage de cette variante préférée est
qu'elle permet de manipuler le dispositif de commande avec le pouce uniquement ; main
droite immobile.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0017] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la
lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif,
et faite en référence aux dessins schématiques annexés dans lesquels :
- les figures 1A et 1B sont des vues en coupe, illustrant une montre coupée selon son
plan horizontal médian, la montre étant équipée d'un dispositif de commande à verrou
et poussoir conforme à un premier mode de réalisation particulier de l'invention,
et les figures 1A et 1B montrant respectivement le verrou du dispositif de commande
en position de repos et en position de fin de course ;
- la figure 2 est une vue en perspective illustrant une carrure de la montre de la figure
1 avec le dispositif de commande à verrou et poussoir ;
- la figure 3 est une vue en coupe selon un plan vertical radial montrant plus particulièrement
le poussoir du dispositif de commande à verrou et poussoir ;
- la figure 4 est un agrandissement d'une partie de la figure 1B montrant plus particulièrement
le dispositif de commande à verrou et poussoir ;
- la figure 5 est une vue en coupe similaire aux vues des figures 1A et 1B, la montre
représentée étant équipée d'un dispositif de commande à verrou et poussoir conforme
à un deuxième mode de réalisation particulier de l'invention ;
- les figures 6 et 7 sont des vues partielles, respectivement en coupe partielle et
en perspective, montrant un dispositif de commande à verrou et poussoir qui est conforme
à un troisième mode de réalisation particulier de l'invention ;
- la figure 8 est une vue en perspective montrant l'élément principal de la partie extérieure
du dispositif à verrou et poussoir des figures 6 et 7;
- la figure 9 illustre en vue de dessus une séquence d'utilisation d'une montre munie
du dispositif à verrou et poussoir selon l'invention.
DESCRIPTION DETAILLEE DE MODES DE REALISATION
[0018] Dans la description qui suit les expressions « sens horaire » et « sens antihoraire
» sont à comprendre comme s'appliquant à des pièces d'horlogerie et des dispositifs
de commande à verrou et poussoir orientés comme dans les figures 1A, 1B et 5. De plus,
les expressions « vers le haut » et « vers le bas » sont à comprendre comme s'appliquant
à des dispositifs de commande orientés comme dans les figures 3, 4, 5, 6 et 8.
[0019] On va maintenant décrire un premier mode de réalisation exemplaire du dispositif
de commande à verrou et poussoir de l'invention en faisant référence aux figures 1A
à 4. Pour commencer, les figures 1A et 1B sont des vues schématiques en coupe qui
illustrent le dispositif de commande à verrou et poussoir du présent exemple, ainsi
que son intégration dans une boîte de montre. On comprendra que ces figures montrent
uniquement le dispositif de commande et la carrure (référencée 1), le reste de la
boîte n'étant pas visible, et l'intérieur de cette dernière étant généralement référencé
23.
[0020] Les figures 1A et 1B illustrent respectivement le verrou du dispositif de commande
en position de repos et en position de fin de course. Ce verrou comporte une partie
extérieure 11 comprenant une targette 13 agencée pour coulisser sur la surface extérieure
de la carrure 1 le long d'une glissière 15. On peut voir que la face exposée (extérieure)
de la targette 13 présente une arête transversale 14 et que sa face intérieure (tournée
vers la carrure) porte un doigt (référencé 17 dans la figure 4) qui est dirigé radialement
vers l'intérieur de la pièce d'horlogerie. Une courte gorge (référencée 16 dans la
figure 4) est encore formée dans la carrure 1 pour recevoir l'extrémité distale du
doigt 17. La longueur de la gorge est au moins égale à la longueur de la course de
la targette 13, de façon à permettre au doigt 17 d'accompagner les déplacements de
cette dernière en parcourant la gorge 16.
[0021] Conformément à l'invention, le verrou comporte encore une partie intérieure 19 qui
est reliée cinématiquement à la partie extérieure 11, tout en étant logée à l'intérieur
23 de la boîte de montre. Comme le montrent les figures 1A, 1B et 4, dans l'exemple
illustré, la partie intérieure 19 du verrou comporte, de manière connue en soi, une
tige d'actionnement 21 engagée dans un perçage borgne 24 qui s'enfonce dans l'épaisseur
de la carrure 1. La tige d'actionnement 21 est guidée par une bague de guidage 26
qui est munie d'un joint d'étanchéité annulaire 27 et qui est agencée à l'embouchure
du perçage borgne 24 en direction de la gorge 16. Un ressort hélicoïdal 29 tend à
maintenir la tige d'actionnement 21 contre le doigt 17. Le perçage borgne 24 s'ouvre
sur l'intérieur 23 de la boîte de montre pour laisser passer un bras radial 33 solidaire
d'une collerette 22 de la tige d'actionnement 21, ce bras radial 33 étant agencé pour
coopérer avec une dent 36 d'un râteau 35 agencé pivotant à l'intérieur de la boîte.
[0022] On peut voir que le perçage borgne 24 est agencé dans le prolongement de la gorge
16 et qu'il s'enfonce dans l'épaisseur de la carrure 1 selon une direction approximativement
tangente à cette dernière. Le perçage borgne 24 débouche dans la gorge 16, de sorte
qu'il est en communication avec l'extérieur de la boîte de montre, en plus d'être
en communication avec l'intérieur 23 de la boîte de montre. Le joint annulaire 27
entoure la tige d'actionnement 21 de manière à isoler l'intérieur 23 de la boîte de
montre de l'extérieur, tout en permettant à la tige d'actionnement 21 de coulisser
longitudinalement.
[0023] Le fonctionnement du verrou est le suivant, un utilisateur peut faire coulisser la
targette 13 le long de la glissière 15 de la position de repos (Figure 1A) jusqu'à
la position de fin de course (Figure 1B) en poussant l'arête 14 de la targette dans
le sens horaire à l'aide de son pouce. Lorsque la targette 13 est déplacée ainsi par
l'utilisateur, elle entraîne avec elle le doigt 17 qui parcourt la gorge 16 en repoussant
devant lui l'extrémité de la tige d'actionnement 21. Cette dernière se trouve ainsi
repoussée vers le fond du perçage borgne 24 à l'encontre du ressort hélicoïdal 29
et actionne le râteau 35 par l'intermédiaire du bras radial 33.
[0024] La partie intérieure 19 du verrou illustrée sur les dessins pourrait être remplacée
par d'autres formes de partie intérieure de verrou connues de l'homme du métier, y
compris des parties intérieures monobloc avec la partie extérieure du verrou. Le râteau
35 pourrait aussi être remplacé par un autre organe de transmission.
[0025] La figure 3 est un agrandissement d'une partie de la figure 1A montrant plus particulièrement
le poussoir du dispositif de commande à verrou et poussoir du présent exemple. En
se référant simultanément aux figures 1A, 1B et 3, on peut voir que le poussoir comporte
une partie de tête 38 qui est montée sur la targette 13 et une partie de traversée
(dite aussi "traversée") 39 qui est noyée dans la carrure 1. Comme déjà mentionné,
la targette 13 est engagée dans la glissière 15, cette dernière étant formée dans
la surface de la carrure 1. En se référant plus particulièrement à la figure 3, on
peut voir tout d'abord que la glissière présente deux rainures 31 agencées en regard
l'une de l'autre, et que les faces latérales de la targette 13 présentent deux arrêtes
en saillie qui sont respectivement engagées dans les deux rainures. On peut comprendre
que la coopération des arêtes avec les rainures empêche la partie extérieur 11 du
verrou de sortir de la glissière 15. La figure 3 montre d'autre part que la targette
13 présente un perçage 41 muni d'un lamage 42, et que la partie de tête 38 du poussoir
comporte un tube de poussoir 44 qui est muni d'un collet 45. Le tube de poussoir 44
est engagé dans le perçage 41 de manière que le collet 45 vienne se loger dans le
lamage 42. Un bouton de poussoir comportant un embout 47 et un capuchon 48 est inséré
dans le tube 44 de manière à être guidé axialement pour se déplacer entre une position
de repos et une position active. Le capuchon 48 dépasse au-dessus du tube 44. On peut
voir de plus qu'il présente une creusure annulaire 50 qui entoure une portion cylindrique
centrale dans laquelle vient se visser l'extrémité filetée de l'embout 47. Le capuchon
48 est rappelé en position de repos par un ressort hélicoïdal 51 qui entoure la portion
cylindrique centrale du capuchon.
[0026] En se référant toujours à la figure 3, on peut voir que la partie de traversée 39
est de construction tout à fait analogue à celle de certains correcteurs (connus en
tant que tels) qui sont généralement noyés dans la carrure d'une montre à complication
et qu'on actionne avec un outil prévu à cet effet. La figure 3 montre un tube de traversée
56 présentant la forme d'une chambre cylindrique ouverte à une extrémité de manière
à déboucher à l'extérieur de la carrure 1 au niveau de la glissière 15. L'autre extrémité
du tube de traversée 56 est munie d'un fond qui est percé d'un orifice de guidage
concentrique avec le tube. La partie mobile de la traversée 39 est constituée par
l'assemblage d'un bouchon 58 en forme de pastille cylindrique et d'une barre d'actionnement
60. Le bouchon 58 est inséré dans le tube 56 avec interposition d'un joint torique
61, de manière à permettre au bouchon de coulisser axialement. La barre d'actionnement
60 est fixée par une extrémité au centre de la face inférieure du bouchon 58 en forme
de pastille cylindrique, alors que l'autre extrémité de la barre 60 est insérée dans
l'orifice de guidage, de manière à dépasser de la carrure 1 à l'intérieur 23 de la
boîte de montre. Un ressort de compression hélicoïdal 63 est agencé à l'intérieur
du tube de traversée 56 de manière à entourer la barre d'actionnement 60. Le ressort
63 vient en appui par l'une de ses extrémités contre le bouchon 58 et par son autre
extrémité contre le fond du tube de traversée 56.
[0027] L'homme du métier comprendra sans peine que le poussoir du dispositif de commande
du présent exemple fonctionne uniquement lorsque le verrou est en position de repos
et que la partie de tête 38 du poussoir se trouve donc positionnée dans le prolongement
de la partie de traversée 39. Le fonctionnement du poussoir est le suivant. Lorsqu'un
utilisateur presse sur la partie de tête 38 du poussoir, il fait coulisser la partie
cylindrique du capuchon 48 et l'embout 47 à l'intérieur du tube de poussoir 44, de
sorte que l'extrémité libre de l'embout 47 fait saillie de la face intérieure de la
targette 13. Comme la forme de l'embout 47 est complémentaire de celle de la face
supérieure du bouchon 58 en forme de pastille cylindrique, l'embout 47 peut coopérer
avec le bouchon 58 de manière à le repousser à l'encontre du ressort hélicoïdal 63
en direction de l'intérieur de la boîte de montre. La barre d'actionnement 60 étant
fixée au bouchon 58, son extrémité libre se déplace axialement à l'intérieur de la
boîte de montre. Un problème avec la plupart des poussoirs connus est que la force
que l'utilisateur exerce avec son doigt ou son pouce sur la partie de tête 38 du poussoir
possède presque toujours une composante qui agit transversalement à l'axe du poussoir.
Autrement dit, la pression exercée par l'utilisateur sur le poussoir s'accompagne
presque toujours d'efforts parasites. Le fait que, dans le présent exemple, la partie
de traversée 39 est actionnée indirectement, par l'intermédiaire d'une partie de tête
38 distincte de la partie de traversée, permet de remédier à ce problème en évitant
que les efforts parasites engendrés par l'utilisateur ne soient communiqués à la partie
de traversée. Il en résulte une amélioration de l'étanchéité de la partie de traversée
39.
[0028] La figure 5 est une vue en coupe qui illustre une montre équipée d'un dispositif
de commande à verrou et poussoir conforme à un deuxième mode de réalisation exemplaire
de l'invention. À l'instar de ce qui était déjà le cas dans les figures 1A et 1B et
4, la vue en coupe de la figure 5 est faite selon le plan horizontal médian de la
montre. Cette dernière peut être d'un modèle quelconque. Il s'agira donc généralement
d'un modèle différent de celui de la montre qui figurait dans le premier exemple.
Toutefois, pour simplifier la description, nous supposerons que la montre illustrée
dans la figure 5 est du même modèle que celle du premier exemple. Il n'y a donc que
le dispositif de commande à verrou et poussoir qui est différent. C'est la raison
pour laquelle, les éléments de la figure 5 qui sont identiques ou semblables à des
éléments qui ont déjà été décrits en relation avec les figures 1A à 4 sont désignés
par les mêmes numéros de référence.
[0029] En se référant toujours à la figure 5, on peut voir que la partie intérieure 19 du
verrou ressemble à la partie intérieure du verrou du premier exemple. En revanche,
la partie extérieure 111 du verrou comprend une base 113 et un capot 148 monté pivotant
sur la base. Cette dernière est agencée pour coulisser le long de la glissière 15
entre une position de repos (figure 5) et une position de fin de course (non représentée).
Comme le montre la figure, l'articulation entre le capot 148 et la base 113 est réalisée
par l'entremise d'un axe 121 qui est agencé proche de l'extrémité de la base qui se
trouve à l'avant lorsque le verrou se déplace en direction de sa position de fin de
course. Le capot 148 recouvre au moins partiellement la base 113 et il est agencé
pour pouvoir pivoter par rapport à ce dernier à l'intérieur d'un petit intervalle
angulaire délimité de part et d'autre par une position entrebâillée (illustrée dans
la figure) et une position complètement rabattue (non représentée). La partie externe
111 comprend en outre un ressort de rappel (non représenté) qui est agencé pour rappeler
le capot 148 vers sa position entrebâillée. La figure 5 montre encore que l'extrémité
distale du capot forme une proéminence 114 en forme d'arête sur le verrou. On comprendra
qu'un utilisateur peut actionner le verrou en poussant l'arête 114 dans le sens horaire.
Conformément au mode de réalisation illustré, le capot 148 remplit également la fonction
de tête de poussoir. A cet effet, il est muni d'une tige 147 qui se trouve dans l'axe
de la partie de traversée 39 du poussoir lorsque le verrou est en position de repos,
et la base 113 comporte une ouverture (non représentée) qui est agencée de manière
à permettre le passage de la tige 147 de façon que cette dernière puisse venir coopérer
avec le bouchon 58 lorsque le verrou est en position de repos et qu'un utilisateur
presse sur le capot 148 pour l'amener en position complètement rabattue.
[0030] Les figures 6, 7 et 8 sont des vues partielles d'un dispositif de commande à verrou
et poussoir qui est conforme à un troisième mode de réalisation particulier de l'invention.
Le verrou du dispositif de commande qui fait l'objet de ce troisième exemple comprend
une partie extérieure et une partie intérieure. La partie intérieure n'est toutefois
pas montrée dans les figures. On peut voir que la partie extérieure 211 du verrou
comprend une base 213 et un capot 248 qui est fixé rigidement sur la base de manière
à la recouvrir. La partie extérieure du verrou est agencée pour coulisser le long
de la glissière 15 entre une position de repos (figures 6 et 7) et une position de
fin de course (non représentée). Elle est en outre munie d'une tige 247 qui se trouve
dans l'axe de la partie de traversée 239 du poussoir lorsque le verrou est en position
de repos. Deux rainures latérales (référencées 219 dans la figure 7) parallèles à
la glissière 15 sont aménagées dans les bords surélevés de la glissière en regard
l'une de l'autre.
[0031] La partie extérieure du verrou présente une première 221a, une deuxième 221b, une
troisième 221c et une quatrième paire 221d de parties saillantes. Les deux parties
saillantes formant chaque paire sont arrangées de part et d'autre du verrou, de manière
à coopérer avec les deux rainures latérales 219 pour guider le verrou. De plus, les
deux parties saillantes 221a de la première paire sont alignées sur une droite (verticale
dans la figure 7) perpendiculaire au plan de symétrie longitudinal de la glissière
15. Les parties saillantes de chacune des trois autres paires 221b, 221c et 221d peuvent
également être alignées sur des droites perpendiculaires au plan de symétrie susmentionné.
En se référant plus particulièrement à la figure 7, on peut voir que les parties saillantes
situées du même côté de la partie extérieure 211 du verrou sont arrangées le long
d'une ligne arrondie correspondant à la jonction entre la base 213 et le capot 248.
[0032] Les rainures latérales 219 comportent chacune des embranchements donnant naissance
à trois rainures secondaires 217b, 217c et 217d qui s'écartent de la rainure latérale
en direction du fond de la glissière 15, et les parties saillantes de la deuxième
221b, de la troisième 221c et de la quatrième paire 221d sont situées chacune à un
embranchement lorsque le verrou se trouve en position de repos. Grâce à ces caractéristiques,
les parties saillantes des deuxième, troisième et quatrième paires peuvent s'abaisser
le long des rainures secondaires lorsque le verrou est en position de repos. L'abaissement
des parties saillantes permet à la partie extérieure du verrou tout entière de pivoter
autour de la droite commune aux deux parties saillantes de la première paire. Il est
ainsi possible d'actionner le poussoir en exerçant une pression sur la partie extérieure
du verrou de manière à rabattre la tige 247 en direction du fond de la glissière 15
de façon que la tige 247 puisse venir coopérer avec la partie de traversée 239. On
peut voir enfin que, dans l'exemple illustré, les parties saillantes 221a, 221b, 221c
et 221d sont constituées par des billes qui sont logées chacune dans un trou aménagé
sur un côté de la partie supérieure du verrou. Les trous dans lesquels les billes
sont logées sont situés à la jonction entre la base et le capot. Ces trous sont peu
profonds, de sorte que les billes dépassent des trous. Un avantage associé à l'utilisation
de billes pour réaliser les paires de parties saillantes est que les frottements sont
réduits, ce qui rend plus aisé de maitriser la force à exercer sur le verrou.
[0033] La figure 9 montre un exemple de séquence d'utilisation du dispositif de commande
à verrou et poussoir selon l'invention dans le cas d'un chronographe. A la figure
9(a), le verrou et le poussoir sont à l'état de repos. A la figure 9(b), le verrou
est actionné pour armer le ressort-moteur du mécanisme de chronographe. A la figure
9(c), le verrou, relâché par l'utilisateur, est ramené dans sa position de repos par
un ressort de rappel. A la figure 9(d), l'utilisateur actionne le poussoir alors que
le verrou est dans sa position de repos, afin de démarrer le chronométrage. A la figure
9(e), le mécanisme de chronographe est en marche et le poussoir, relâché par l'utilisateur,
est ramené dans sa position de repos par un ressort de rappel. A la figure 9(f), le
poussoir est actionné pour arrêter le chronométrage. A la figure 9(g), le poussoir,
relâché par l'utilisateur, est ramené dans sa position de repos par son ressort de
rappel et le mécanisme de chronographe est à l'arrêt. A la figure 9(h), le poussoir
est de nouveau actionné pour remettre à zéro le chronographe.
[0034] En agençant le dispositif de commande à verrou et poussoir selon l'invention sur
le côté gauche de la boîte de montre, comme cela est représenté à la figure 9, on
permet à l'utilisateur de successivement armer le chronographe, le déclencher, l'arrêter
et le remettre à zéro seulement avec le pouce droit. Le gain qui en découle en matière
d'ergonomie est appréciable.
[0035] D'autres applications qu'un chronographe sont envisageables. Par exemple, le verrou
pourrait servir à armer un mécanisme de sonnerie, typiquement une répétition minutes,
et le poussoir à déclencher la sonnerie. Contrairement aux répétitions minutes connues,
la sonnerie ne se déclencherait donc pas automatiquement après l'armage mais au moment
choisi par l'utilisateur. Les comptes à rebours sont un autre exemple d'application
de l'invention, avec un armage par le verrou et un déclenchement par le poussoir.
[0036] On comprendra en outre que diverses modifications et/ou améliorations évidentes pour
un homme du métier peuvent être apportées aux modes de réalisation qui font l'objet
de la présente description sans sortir du cadre de la présente invention définie par
les revendications annexées. On comprendra notamment que selon d'autres modes de réalisations,
la partie de tête du poussoir n'est pas montée sur la partie extérieure du verrou,
mais qu'elle peut alternativement être montée sur la face extérieure de la paroi de
la boîte de montre dans le prolongement de la partie de traversée. Dans ce cas, la
partie extérieure du verrou et la partie de tête du poussoir sont agencées de manière
à être superposées ou emboîtées lorsque le verrou est en position de repos.
1. Pièce d'horlogerie comportant un dispositif de commande à verrou et poussoir, le dispositif
de commande comprenant une glissière (15) aménagée dans la surface extérieure de la
boîte de la pièce d'horlogerie, un verrou comportant une partie extérieure (11 ; 111
; 211) agencée pour être guidée par la glissière (15) de façon à pouvoir coulisser
sur la surface externe de la boîte de la pièce d'horlogerie entre une position de
repos et une position de fin de course, et comportant une partie intérieure (19) qui
est agencée à l'intérieur de la boîte et reliée cinématiquement à la partie extérieure,
et un poussoir comportant une partie de traversée (39 ; 239) qui est insérée dans
un perçage traversant la paroi de la boîte de la pièce d'horlogerie, le perçage débouchant
dans la glissière (15) ou dans le prolongement de cette dernière et étant orienté
sensiblement perpendiculairement à la glissière, le poussoir comportant en outre une
partie de tête (38 ; 147, 148 ; 213, 247, 248) agencée à l'extérieur de la boîte pour
coopérer avec la partie de traversée (39 ; 239), la longueur extérieure totale du
dispositif de commande, parallèlement à la glissière (15), étant égale à la longueur
de la partie extérieure (11 ; 111 ; 211) du verrou, lorsque le verrou se trouve en
position de repos ; caractérisée en ce que la pièce d'horlogerire comporte un mécanisme auxiliaire comprenant un ressort-moteur
dédié, en ce que le verrou est agencé pour armer le ressort-moteur dédié, et en ce que le poussoir est agencé pour permettre de faire démarrer le mécanisme auxiliaire.
2. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée en ce que la partie de tête (38; 147, 148 ; 213, 247, 248) du poussoir est agencée pour se
déplacer le long de la glissière solidairement de la partie extérieure (11 ; 111 ;
211) du verrou, tout en étant également mobile dans une direction sensiblement transversale
à la glissière, et en ce que la partie de tête (38) du poussoir est conformée de manière à pouvoir coopérer avec
la partie de traversée (39) du poussoir lorsque le verrou est en position de repos.
3. Pièce d'horlogerie selon la revendication 2, caractérisée en ce que la partie extérieure (11) du verrou comporte une ouverture (41) agencée de façon
à se trouver dans le prolongement du perçage lorsque le verrou est en position de
repos, et en ce que la partie de tête (38) du poussoir est montée sur la partie extérieure (11) du verrou,
de manière à faire saillie au-dessus de l'ouverture (41) que comporte cette dernière.
4. Pièce d'horlogerie selon la revendication 3, caractérisée en ce que la tête de poussoir (38) comporte un tube de poussoir (44), un capuchon (48) coiffant
une extrémité du tube de poussoir (44) et mobile en translation dans l'axe du tube
de poussoir, des moyens de rappel (53) agencés pour écarter le capuchon (48) de la
boîte, une autre extrémité du tube de poussoir (44) étant insérée dans l'ouverture
(41) de la partie extérieure du verrou de manière à permettre à une partie cylindrique
solidaire du capuchon (48) de coopérer avec la partie de traversée (39) du poussoir
lorsque le verrou se trouve en position de repos et que le bouton de poussoir est
actionné.
5. Pièce d'horlogerie selon la revendication 2, caractérisée en ce que la partie extérieure (111) du verrou comprend une base (113) agencée pour être guidée
par la glissière (15), un capot (148) qui est monté pivotant sur la base de manière
à être mobile entre une position angulaire entrebâillée et une position angulaire
complètement rabattue, et un ressort agencé pour rappeler le capot (148) vers sa position
angulaire entrebâillée, en ce que le capot (148) porte une tige (147) qui se déplace dans la direction sensiblement
transversale à la glissière (15) lorsque le capot pivote par rapport à la base (113),
et en ce que ce dernier comporte une ouverture agencée pour offrir un passage à la tige (147)
à travers la base (113).
6. Pièce d'horlogerie selon la revendication 2, caractérisée en ce que la glissière (15) est délimitée de part et d'autre par deux bords surélevés parallèles,
deux rainures latérales (219) parallèles à la glissière étant ménagées en regard l'une
de l'autre dans les deux bords surélevés, et en ce que la partie extérieure (211) du verrou comporte au moins une première (221a) et une
deuxième (221b) paire de parties saillantes, les deux parties saillantes de chaque
paire étant destinées à être insérées dans les deux rainures latérales de manière
à coopérer avec ces dernières pour guider le verrou.
7. Pièce d'horlogerie selon la revendication 6, caractérisée en ce que les deux parties saillantes de la première paire (221a) sont agencées sur une même
droite perpendiculaire à un plan de symétrie entre les deux rainures latérales (219),
et en ce que les rainures latérales comportent chacune au moins un embranchement donnant naissance
à une rainure secondaire (217b, 217c, 217d) qui s'écarte de la rainure latérale en
direction du fond de la glissière (15), les deux parties saillantes de la deuxième
paire (221b) étant situées chacune au niveau d'un des embranchements lorsque le verrou
se trouve en position de repos.
8. Pièce d'horlogerie selon la revendication 7, caractérisée en ce que la partie extérieure (211) du verrou comporte une troisième (221c) et une quatrième
(221d) paire de parties saillantes, en ce que les rainures latérales comportent chacune trois embranchements donnant naissance
à des rainures secondaires (217b, 217c, 217d), et en ce que les parties saillantes de la deuxième, de la troisième et de la quatrième paire sont
situées chacune au niveau d'un embranchement lorsque le verrou se trouve en position
de repos.
9. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 6, 7 et 8, caractérisée en ce que la partie supérieure (211) du verrou présente au moins une première et une deuxième
paire de trous latéraux, et en ce que les parties saillantes (221a, 221b, 221c, 221d) sont constituées par des billes logées
chacune dans un des trous latéraux de manière à dépasser de ce dernier.
10. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le dispositif de commande à verrou et poussoir est agencé sur le côté gauche de la
boîte de la pièce d'horlogerie, et orienté de manière à ce qu'on actionne le verrou
en le déplaçant dans le sens horaire.
11. Pièce d'horlogerie selon la revendication 10, caractérisée en ce que la partie de traversée du poussoir du dispositif de commande à verrou et poussoir
est agencée à environ 8h sur la carrure de la boîte de la pièce d'horlogerie.
12. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le mécanisme auxiliaire est un mécanisme de chronographe, de sonnerie ou de compte
à rebours.