Domaine de l'invention
[0001] L'invention s'inscrit dans le domaine des dispositifs de fitness ou stretching destinés
à faciliter l'étirement des muscles humains. Plus particulièrement, l'invention concerne
un dispositif polyvalent permettant à un utilisateur d'étirer différents muscles de
son corps suivant une amplitude variable définie par ledit utilisateur.
Contexte
[0002] Depuis quelques années, les activités physiques telles que les méthodes Pilate ou
le yoga connaissent un véritable succès. Elles comprennent notamment des activités
d'étirement du corps, en particulier ciblés sur des muscles ou chaines musculaires
particulières (e.g. antérieure, postérieure, etc.). La plupart du temps, ces exercices
sont réalisés sans accessoire. Des exercices d'étirement similaires sont aussi effectués
par des personnes non sportives, afin de simplement se maintenir en forme. De tels
exercices sont notamment de plus en plus recommandés par les professionnels de la
santé à des personnes qui travaillent toute la journée assis afin de prévenir des
problèmes de dos par exemple. Ces positions sont assez difficiles à maintenir sans
aide extérieure si l'on désire les maintenir correctement, i.e. sans relâchement durant
le maintien de la position. De plus, à l'aide du seul corps humain, il est difficile
voire impossible d'incrémenter petit à petit l'amplitude des étirements dans une optique
d'amélioration continue.
[0003] La demanderesse a jugé utile de développer un dispositif simple et facilement transportable
qui permet de maintenir le corps humain dans des positions optimales d'étirement pour
différents muscles ou chaines musculaires.
Solution de l'invention
[0004] A cette fin, l'invention concerne un dispositif d'étirement comprenant :
- une structure centrale comprenant au moins un axe principal de travail agencé pour
former un angle avec l'horizontal en mode opérationnel, et
- une poignée s'étendant de part et d'autre de la structure centrale, agencée de manière
à être mobile le long de l'axe principal de la structure centrale et comprenant des
moyens de blocage de la poignée sur la structure.
[0005] Le dispositif permet avant tout à l'utilisateur de bloquer sa position par rapport
au dispositif afin de faire varier l'amplitude de l'étirement de manière graduelle
grâce à la poignée dont la position peut évoluer au cours de l'étirement. Une fois
que la poignée a atteint une position souhaitée, il est possible pour l'utilisateur
de se maintenir dans la position correspondante sans effort.
[0006] Pour faciliter le maintien de la position de l'utilisateur par rapport au dispositif,
des moyens de butée peuvent être agencés de part et d'autre de la structure centrale,
sur lesquels l'utilisateur vient poser ses pieds.
[0007] Le dispositif est facilement transportable.
[0008] Une structure centrale désigne ici l'élément rigide principal sur lequel vont être
fixés les autres éléments mécaniques (poignée, butées, ...) destinés à rendre le dispositif
opérationnel. La structure centrale peut être de formes diverses. La structure a une
allure globale de « poutrelle » le long de l'axe principal, i.e. que la longueur caractéristique
de la section de la poutrelle est bien plus faible que sa longueur caractéristique.
[0009] De préférence, la structure centrale comprend également, au moins à chaque extrémité
de l'axe principal, des retours de hauteurs différentes, permettant de positionner
l'axe principal au-dessus du niveau du sol, selon un angle.
[0010] Ces retours peuvent être connectés par une autre poutrelle, la structure centrale
étant alors une structure continue et évidée formant une sorte de cadre.
[0011] La structure centrale peut alors être décrite comme le balayage d'une section définie
(e.g. rectangulaire ou circulaire) le long d'une trajectoire fermée (e.g. un rectangle,
un trapèze, une ellipse, un triangle etc.) pour former un cadre.
[0012] La structure centrale se caractérise par au moins un axe principal de travail. Cet
axe est agencé de manière à former un angle avec l'horizontal du sol en mode opérationnel.
[0013] Il est qualifié d'axe de travail car c'est l'axe qui va permettre le mouvement de
la poignée à l'origine de l'étirement des muscles de l'utilisateur.
[0014] Il existe différents modes opérationnels du dispositif. Une caractéristique commune
aux deux premiers modes d'utilisation est que le dispositif d'étirement est en mode
opérationnel lorsque la structure centrale de celui-ci repose sur une surface plane,
un sol, de façon à ce que l'axe principal soit surélevé par rapport au sol et forme
un angle non nul par rapport à l'horizontale.
[0015] L'angle formé par l'axe principal et le plan du sol est un angle aigu. De préférence,
cet angle est compris entre 0 et 60 degrés, de préférence entre 1 et 50 °, de préférence
encore entre 5 et 40°. Un angle non-nul permet d'optimiser la position d'étirement
en épousant au mieux la forme du corps humain.
[0016] L'angle est tel que la poignée se rapproche du sol lorsqu'elle s'éloigne de l'utilisateur.
[0017] Le cœur inventif de la présente invention est que le dispositif comprend une poignée
s'étendant de part et d'autre de la structure centrale, agencée de manière à être
mobile le long de l'axe principal de la structure centrale et comprenant des moyens
de blocage de la poignée sur la structure.
[0018] Bien que solidaire de la structure centrale, la poignée est donc mobile le long de
l'axe principal de ladite structure. L'axe principal peut alors supporter ou être
confondu avec un système de glissière ou de crémaillère ou tout autre moyen mécanique
connu de l'homme du métier permettant des mouvements en translation.
[0019] La poignée est rendue solidaire de la structure centrale par une pièce d'assemblage.
Dans ce cas, c'est cette pièce d'assemblage qui sera responsable de la guidance du
mouvement de la poignée le long de l'axe principal de la structure.
[0020] Dans le cas d'une structure centrale en forme de cadre, la poignée peut être agencée
vers l'intérieur du cadre ou vers l'extérieur.
[0021] La poignée comprend des moyens de blocage de celle-ci sur la structure centrale.
En d'autres mots, la poignée est mobile le long de l'axe principal mais son déplacement
peut être arrêté et sa position bloquée. L'endroit du blocage ou immobilisation de
la poignée est choisi par l'utilisateur.
[0022] A cette fin, la pièce d'assemblage de la poignée la reliant à la structure peut comprendre
un mécanisme à cliquet. En effet, celui-ci permet de contraindre le déplacement en
translation de la pièce d'assemblage à un déplacement incrémental et à sens unique.
Ce sens unique correspondant au déplacement de la poignée qui engendre la mise en
extension du muscle ou de la chaine musculaire. Lors de ce déplacement, la poignée
se rapproche donc du sol en s'éloignant du corps de l'utilisateur.
[0023] Pour activer ce mécanisme à cliquet, la poignée peut par exemple comprendre un degré
de liberté en rotation autour d'elle-même. Le déplacement en translation le long de
l'axe principal de la poignée étant alors associé à la rotation de ladite poignée.
En d'autres mots, un incrément en rotation de la poignée correspond à un incrément
de déplacement longitudinal le long de l'axe principal. Ceci est rendu possible par
une crémaillère logée dans la structure centrale par exemple.
[0024] A chaque incrément de rotation dans la poignée correspond donc un avancement « à
sens unique » de celle-ci le long de l'axe de la structure centrale. Ceci a pour effet
qu'il est facile pour l'utilisateur d'augmenter l'amplitude de son étirement petit
à petit et d'ensuite maintenir sa position. L'augmentation de l'amplitude d'étirement
par le biais d'une rotation des poignées permet de maintenir constamment une tension
dans le muscle ou les chaines musculaires en train d'être étirées.
[0025] Un mécanisme à cliquet est ici présenté mais les moyens de blocage de la poignée
sur la structure pourraient être tout autre. Par exemple, un bouton qui permette d'activer
et de désactiver une force de frottement suffisante pour bloquer la poignée sur la
structure.
[0026] La poignée de l'invention peut avoir des formes diverses, elle est de préférence
ergonomique et destinée de manière à permettre une préhension facile par l'utilisateur.
[0027] De préférence, la poignée est un ensemble de deux courts cylindres ou manches agencés
de part et d'autre de la structure centrale, à la manière d'un guidon de vélo.
[0028] Afin de réinitialiser le mouvement ou simplement lorsque l'utilisateur décide de
faire marche-arrière de quelques incréments, la pièce d'assemblage peut intégrer des
moyens de déblocage de la poignée comme par exemple une gâchette prévue à cet effet,
i.e. une gâchette qui libère temporairement la poignée du mécanisme de retenue.
[0029] Des moyens de butée sont agencés de part et d'autre de la structure centrale. Ces
moyens de butée servent notamment à maintenir le dispositif en place à l'aide des
pieds. Pour les modes opérationnels pour lesquels les pieds de l'utilisateur ne sont
pas utilisés, les moyens de butées augmentent la stabilité de la structure centrale.
Ces moyens de butée sont fixes par rapport à la structure centrale durant l'étirement.
Cependant, ces moyens de butées peuvent être déplaçables à différentes positions sur
la structure centrale.
[0030] Les moyens de butée sont ici entendus comme tous éléments rigides fixés à la structure
centrale capable de résister à une certaine contrainte mécanique sans se déformer
ni se casser.
[0031] Dans un mode de réalisation de l'invention, ces moyens de butée correspondent à un
assemblage de deux palettes de part et d'autre de la structure centrale. Les palettes
sont solidaires l'une de l'autre à l'aide d'une pièce rigide mécanique, par exemple
une tige ou un cylindre creux.
[0032] L'assemblage palettes-tige peut également avoir un degré de liberté en rotation «
sur lui-même », cela permet de régler l'inclinaison des palettes par rapport à la
structure centrale avant un exercice, pour faire varier l'étirement au niveau des
jambes, particulièrement au niveau du mollet.
[0033] L'ensemble palettes-tige est rendu solidaire de la structure principale à l'aide
d'une pièce d'assemblage. Cette pièce d'assemblage peut également contenir un mécanisme
de blocage à cliquet contraignant la rotation des palettes dans un sens unique, dans
la même idée que la poignée présentée ci-dessus. La rotation des palettes peut être
couplée ou dissociée. Une rotation dissociée permet d'étirer les mollets de façon
différente, ce qui peut être intéressante en cas de faiblesse d'une jambe ou dans
un contexte de rééducation qui n'implique pas nécessairement un étirement symétrique.
[0034] L'invention concerne également trois méthodes d'utilisation du dispositif décrit
ci-dessus. Pour les deux premières méthodes, le dispositif est en mode opérationnel,
i.e. que la structure centrale de celui-ci repose sur une surface plane (un sol par
exemple). Pour la troisième méthode, le dispositif est utilisé à des fins de stabilisation
et n'est pas considéré comme étant en mode opérationnel.
[0035] La première méthode est une méthode d'utilisation du dispositif selon l'invention
pour étirer la chaîne musculaire postérieure selon laquelle :
- un utilisateur s'assoit avec le dispositif entre ses jambes, la partie la plus haute
du dispositif vers lui,
- il saisit la poignée à l'aide de ses mains,
- il déplace la poignée le long de l'axe principal de travail jusqu'à mettre en tension
sa chaîne musculaire postérieure.
[0036] Lorsque le dispositif utilisé comprend des moyens de butée, avant de saisir la poignée,
l'utilisateur place ses pieds sur les moyens de butée.
[0037] Une seconde méthode d'utilisation pour étirer la chaîne musculaire antérieure comprend
les étapes de :
- un utilisateur s'installe couché sur le dos avec le dispositif dans le prolongement
de sa tête, la partie haute du dispositif vers lui ;
- l'utilisateur saisit la poignée et la déplace le long de l'axe principal de travail
pour mettre en tension sa chaîne musculaire antérieure.
[0038] Indépendamment de la méthode utilisée, l'utilisateur peut déplacer la poignée à intervalle
régulier un peu plus loin sur l'axe principal de travail pour augmenter l'étirement.
[0039] La troisième méthode consiste à utiliser le dispositif selon l'invention comme un
moyen de stabilisation du corps de l'utilisateur lorsque celui-ci s'étire certains
muscles de la jambe, particulièrement les muscles psoas.
[0040] La méthode comprend alors les étapes de :
- un utilisateur s'installe au sol une jambe fléchie vers l'avant et en appui sur le
pied et l'autre jambe vers l'arrière en appui sur le pied ou le genou, de manière
à étirer ses muscles psoas, et
- l'utilisateur dispose le dispositif devant lui et y prend appui pour se stabiliser.
[0041] L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description suivante en référence
au dessin sur lequel :
- La figure 1 est une vue en perspective du dispositif selon l'invention.
- la figure 2 illustre un mode d'utilisation du dispositif selon l'invention, et
- la figure 3 illustre un autre mode d'utilisation du dispositif selon l'invention.
- la figure 4 illustre un autre mode d'utilisation du dispositif selon l'invention.
[0042] Sauf mention contraire, le sens « vers l'avant » est défini comme le sens vers lequel
la poignée produit un étirement du muscle ou des chaines musculaires de l'utilisateur.
[0043] Un étirement correspond à une mise en tension d'un muscle ou d'une chaine musculaire,
son allongement.
[0044] En référence à la figure 1, un dispositif d'étirement 1 selon l'invention comprend
une structure centrale 10, des moyens de butées 11 et une poignée 12.
[0045] La structure centrale 10 comprend trois arêtes 101, 102, 103 et trois éléments de
jonction d'angle 104. Ces arêtes et éléments de jonction sont de section rectangulaire.
Ceux-ci sont assemblés entre eux afin de former un cadre de forme globalement triangulaire.
Les éléments de jonctions sont arrondis pour des raisons esthétiques. Les arêtes et/ou
les éléments de jonction d'angle peuvent également être recouverts d'un revêtement
antidérapant afin de faciliter l'adhérence du dispositif au sol lors de son utilisation.
[0046] L'arête supérieure 102 de la structure centrale 10 est disposée le long d'un axe
principal de travail 106 agencé de manière à former un angle α avec l'arête 101 disposée
le long d'un axe 105, parallèle au sol en mode opérationnel. De préférence, l'angle
α est compris entre 0 et 60 degrés, de préférence entre 5 et 30 degrés.
[0047] Les arêtes 101 et 102 sont ici rainurées tout du long sur leurs faces interne et
latérales. Ces rainures ont un rôle de guidance mais peuvent également comprendre
un mécanisme de glissière ou de crémaillère qui est en partie responsable du mouvement
de la poignée 12.
[0048] En mode opérationnel, l'axe 105 (de facto l'arête 101) est parallèle à la surface
plane sur laquelle le dispositif est installé tandis que l'axe 106 (de facto l'arête
102) est incliné par rapport à l'horizontal d'un angle α. Une telle disposition permet
au dispositif d'épouser la forme naturelle du corps en mode opérationnel, i.e. pendant
l'étirement.
[0049] Les différentes pièces de la structure centrale peuvent être faites en aluminium,
en PVC ou tout autre matériau adéquat connu de l'homme du métier. La structure peut
être faite d'une seule pièce ou par assemblage de plusieurs pièces.
[0050] Les moyens de butées 11 sont installés sur l'arête 101 au moyen d'une pièce d'assemblage
110. Les moyens de butée 11 comprennent deux palettes 111 fixées de part et d'autre
de la structure 10 par le biais d'une tige rigide 112, elle-même solidaire de la pièce
d'assemblage 110. Les deux palettes 111 sont destinées à recevoir les pieds d'un utilisateur,
le cas échéant. Les palettes sont ici des plaques de forme rectangulaire et identiques
mais ces palettes peuvent avoir toute autre forme adéquate comme une la forme d'un
pied humain ou d'une chaussure, voire être absentes, la tige 112 servant alors de
moyen de butée.
[0051] Les palettes 111 peuvent être mobiles en rotation autour de l'axe 113, l'axe longitudinal
de la tige 112. En d'autres mots, il est possible pour l'assemblage tige-palettes
de tourner autour de l'axe 113, la pièce d'assemblage 110 jouant alors le rôle de
palier de roulement. Alternativement, chaque palette 111 peut avoir un degré de liberté
en rotation indépendant de l'autre afin de permettre des réglages spécifiques à chaque
pied. La pièce d'assemblage 110 peut également être pourvue d'un mécanisme de type
« à cliquet » afin de contraindre la rotation des palettes dans un sens unique (horloger
ou anti-horloger). En effet, il peut être souhaitable que les pieds de l'utilisateur
soient maintenus fléchis durant l'exercice. Dans ce cas, la pièce d'assemblage 110
peut également comprendre une gâchette 114 permettant de libérer le mouvement en rotation
dudit mécanisme. De plus, l'élément de support 110 peut être déplaçable le long de
l'arête 101 afin de proposer différents réglages et de s'adapter à l'utilisateur.
Dans ce cas, la rainure de l'arête 101 peut être munie de plusieurs encoches (ici
non représentées) correspondant à des préréglages. Par exemple, quatre encoches peuvent
correspondre aux tailles S, M, L et XL de l'utilisateur.
[0052] En référence à la figure 1 toujours, la poignée 12 comprend une pièce d'assemblage
120 sur laquelle sont agencés deux manches 121. La pièce d'assemblage 120 peut être
similaire à la pièce 110. Ces deux manches 121 forment une poignée en forme de guidon
que l'utilisateur peut, en mode opérationnel, saisir avec ses mains. La poignée 12
est mobile le long de l'axe 106, par exemple à l'aide d'un système de glissière ou
de crémaillère, pour se déplacer linéairement le long de l'arête 102. Le déplacement
de cette poignée vers l'avant permet à l'utilisateur d'étirer ses chaînes musculaires,
ce qui est le but principal de la présente invention. Pour la suite, sauf mention
contraire, le sens « vers l'avant » est défini comme le sens vers lequel la poignée
produit un étirement du muscle ou des chaines musculaires de l'utilisateur. A contrario,
lorsque l'utilisateur n'utilise pas le dispositif ou que celui-ci n'est pas utilisé
avec une amplitude d'étirement suffisamment grande, le corps est à l'état de repos.
[0053] Plus particulièrement, ce mouvement n'est rendu possible que dans un unique sens
(le sens de l'étirement) à l'aide par exemple d'un mécanisme à cliquet situé dans
l'élément d'assemblage 120. La contrainte vers l'avant de ce mouvement est un élément
clé de la présente invention car elle permet de rester dans des positions propices
à l'étirement en fournissant moins d'effort que durant un exercice similaire sans
le dispositif. Sans cet aide mécanique, le corps à tendance à reprendre sa position
de repos. La qualité de l'étirement en est donc directement impactée.
[0054] Néanmoins, il est prévu que la contrainte du mécanisme peut être libérée à l'aide
d'une gâchette ad-hoc 122.Ceci permet par exemple un retour en douceur à l'état de
repos du corps.
[0055] Les poignées 121 ont ici un degré de liberté en rotation sur elles-mêmes. Plus particulièrement,
le déplacement linéaire de la poignée 12 le long de l'arête 102 est lié à la rotation
des poignées 121. La pièce d'assemblage 120 joue alors un rôle de palier de roulement.
En référence à la prise de vue de la figure 1, un actionnement dans le sens horloger
des poignées 121 entraine un déplacement de celles-ci vers l'avant, i.e. vers les
moyens de butée 11, et vice-versa. Cependant, comme mentionné précédemment, le mouvement
inverse n'est rendu possible que sous-réserve de libérer la poignée du mécanisme de
retenue.
[0056] Afin de pouvoir suivre l'avancée de l'utilisateur, un marqueur visuel peut être présent
sur l'arête 102. Celui-ci peut alors être une languette de couleur avançant avec la
poignée 12 mais restant en place lorsque ladite poignée est reculée jusqu'à sa position
initiale.
[0057] Pour des grandes amplitudes d'étirement, il est prévu que la poignée 12 puisse se
déplacer vers l'avant et dépasser les moyens de butée 11, si ceux-ci sont installés
suffisamment vers l'arrière, ce qui est rendu possible par la forme triangulaire de
la structure centrale 10 et la mobilité des moyens de butée sur l'axe 105.
[0058] Le dispositif peut être utilisé par un utilisateur afin d'étirer différents muscles
ou chaines musculaires, par exemple la chaine musculaire postérieure ou antérieure.
[0059] En référence à la figure 2, lorsqu'une personne désire étirer sa chaine musculaire
postérieure, celle-ci s'installe assise sur une surface plane 23 avec le dispositif
2 (représenté ici de façon schématisée par un cadre trapézoïdal) entre ses jambes.
Le dispositif de l'invention est donc également disposé à plat sur le sol, reposant
sur l'arête 20 disposée dans l'entre-jambe de l'utilisateur. De plus, il place ses
pieds sur les moyens de butée, plus particulièrement sur les palettes 21. Au début
de l'exercice, la poignée est proche du corps, sur la partie plus élevée de l'axe
de travail 24. Pour débuter l'étirement, l'utilisateur agrippe la poignée 22 à l'aide
de ses mains et la fait pivoter sur elle-même pour entrainer le mécanisme permettant
à la poignée de se déplacer vers l'avant (vers ses pieds dans le cas d'un utilisateur
qui manque de souplesse) et de mettre en tension la chaîne musculaire postérieure.
Il peut ensuite tourner les poignées jusqu'à trouver l'amplitude d'étirement recherchée
et maintenir sa position. Pour maintenir sa position, l'utilisateur doit simplement
arrêter de faire pivoter la poignée, un mécanisme anti-retour assure que la poignée
ne va pas revenir en arrière. Pour terminer l'exercice, il suffit à l'utilisateur
de libérer le mécanisme d'anti-retour à l'aide par exemple d'une gâchette ad-hoc.
Il est alors possible de faire reculer la poignée jusqu'à sa position initiale.
[0060] Alternativement, en référence à la figure 3, lorsqu'une personne désire étirer sa
chaine musculaire antérieure, celle-ci s'installe couchée sur une surface plane 23
sur le dos avec le dispositif 2 également posé sur le sol et dans le prolongement
de sa tête. L'arête 20 est proche ou carrément contre le haut du crâne de l'utilisateur
et les moyens de butée 21 étant à l'extrémité de sa tête. L'arête 20 peut d'ailleurs
comprendre un coussinet pour amortir ou adoucir le contact entre la tête de l'utilisateur
et le dispositif. Pour débuter l'étirement, l'utilisateur agrippe la poignée 22 à
l'aide de ses mains et la fait tourner sur elle-même pour entrainer le mécanisme permettant
à la poignée de s'éloigner de sa tête, mettant ainsi la chaine musculaire antérieure
en tension. De manière similaire à la méthode exposée ci-dessus, il peut ensuite tourner
la poignée 22 jusqu'à trouver l'amplitude d'étirement recherchée et maintenir sa position.
Pour terminer l'exercice, il suffit à l'utilisateur de libérer le mécanisme d'anti-retour
à l'aide de la gâchette ad-hoc. Il est alors possible de faire reculer la poignée
22 jusqu'à sa position initiale.
[0061] En référence à la figure 4, le dispositif de l'invention peut aussi être utilisé
comme élément de stabilisation d'un utilisateur lorsque celui-ci effectue des étirements
des jambes, en particulier des muscles psoas. Dans ce cas, le dispositif peut être
utilisé verticalement ou horizontalement en fonction de la taille de l'utilisateur,
avec l'extrémité la plus étroite 40 contre le sol. Utiliser un élément de support
extérieur dans ce genre d'exercice permet à l'utilisateur de concentrer l'exercice
sur l'étirement du muscle concerné sans perdre de l'énergie a également devoir maintenir
son équilibre.
[0062] Ainsi, avec un dispositif simple, plusieurs exercices de stretching sont réalisables.
L'homme du métier appréciera que de nombreuses variantes techniques sont réalisable
pour obtenir l'effet recherché.
1. Un dispositif d'étirement (1) comprenant :
- une structure centrale (10) comprenant au moins un axe principal de travail (106)
agencé pour former un angle (α) avec l'horizontal du sol en mode opérationnel, et
- une poignée (12) s'étendant de part et d'autre de la structure centrale (10), agencée
de manière à être mobile le long de l'axe principal (106) de la structure centrale
et comprenant des moyens de blocage de la poignée (12) sur la structure.
2. Un dispositif selon la revendication 1, dans lequel la poignée possède un degré de
liberté en rotation sur elle-même, celui-ci étant associé au déplacement longitudinal
de la poignée (12) le long de l'axe principal (106).
3. Un dispositif selon les revendications 1 à 2, dans lequel les moyens de blocage de
la poignée sur la structure comprennent un mécanisme à cliquet.
4. Un dispositif selon les revendications 1 à 3, dans lequel l'angle (a) est de préférence
compris entre 0 et 60°.
5. Un dispositif selon l'une des revendications 1 à 4, comprenant des moyens de butée
(11) agencés de part et d'autre de la structure centrale (10).
6. Un dispositif selon la revendication 5, dans lequel les moyens de butée (11) comprennent
deux palettes (111).
7. Un dispositif selon la revendication 6, dans lequel les palettes sont réglables en
rotation autour d'un axe les reliant.
8. Un dispositif selon l'une des revendications 5 à 7, dans lequel les moyens de butée
(11) sont déplaçables sur la structure centrale (10).
9. Un dispositif selon l'une des revendications précédentes, dans lequel la structure
centrale est un cadre de section rectangulaire.
10. Un dispositif selon l'une des revendications précédentes, dans lequel la poignée est
mobile le long de l'axe principal grâce à une crémaillère.
11. Une méthode d'utilisation du dispositif selon l'une des revendications 1 à 10 pour
étirer au moins un muscle de la chaîne musculaire postérieure selon laquelle :
- un utilisateur s'assoit avec le dispositif (2) entre ses jambes, la partie la plus
haute du dispositif vers lui,
- il saisit la poignée (22) à l'aide de ses mains,
- il déplace la poignée le long de l'axe principal de travail (24) jusqu'à mettre
en tension sa chaîne musculaire postérieure.
12. Méthode selon la revendication 11, dans laquelle, avant de saisir la poignée, l'utilisateur
place ses pieds sur des moyens de butée (21).
13. Une méthode d'utilisation pour étirer au moins un muscle de la chaîne musculaire antérieure
pour laquelle :
- un utilisateur s'installe couché sur le dos avec le dispositif (2) dans le prolongement
de sa tête, la partie haute du dispositif vers lui ; l'utilisateur saisit la poignée
(22) et la déplace le long de l'axe principal de travail (24) pour mettre en tension
sa chaîne musculaire antérieure.
14. Méthode selon l'une des revendications 11 à 13, selon laquelle l'utilisateur déplace
la poignée à intervalle régulier un peu plus loin sur l'axe principal de travail pour
augmenter l'étirement.
15. Une méthode d'utilisation du dispositif selon l'une des revendications 1 à 10 pour
étirer les muscles de la jambe selon laquelle :
- un utilisateur s'installe au sol une jambe fléchie vers l'avant et en appui sur
le pied et l'autre jambe vers l'arrière en appui sur le genou ou sur le pied, de manière
à étirer ses muscles psoas, et
- l'utilisateur dispose le dispositif devant lui et y prend appui pour se stabiliser.