[0001] La présente invention concerne un mécanisme de sonnerie pour une pièce d'horlogerie.
La sonnerie peut être une répétition à minutes, une sonnerie au passage ou une alarme,
par exemple. Le mécanisme de sonnerie peut être un mécanisme ayant un ou plusieurs
modes de sonnerie, par exemple un mode répétition à minutes et un mode sonnerie au
passage (mécanismes dits de grande sonnerie ou de petite sonnerie), ou un mode répétition
à minutes et un mode alarme comme dans le document
CH 703635.
[0002] Dans de nombreux mécanismes de sonnerie connus, lors du déclenchement de la sonnerie,
une crémaillère des heures, une pièce des quarts et une pièce des minutes chutent
respectivement sur des limaçons des heures, des quarts et des minutes sous l'impulsion
de ressorts de rappel respectifs pour prendre l'information du nombre de coups à sonner.
Le déclenchement de la sonnerie s'effectue soit à la demande par l'actionnement d'un
organe de commande manuel tel qu'un poussoir ou une targette, soit automatiquement
(« au passage ») à des heures déterminées. De tels mécanismes utilisent généralement
une pièce appelée « surprise » qui est coaxiale au limaçon des minutes et dont la
fonction est d'allonger l'appui pour le palpeur de la pièce des minutes lorsque celui-ci
palpe l'échelon 0 d'une des quatre branches du limaçon des minutes, c'est-à-dire lorsque
l'heure à sonner est sans minute.
[0003] La surprise permet ainsi d'éviter que la pièce des minutes tombe intempestivement
sur le quatorzième échelon de la branche adjacente du limaçon des minutes. La surprise
est activée, c'est-à-dire positionnée angulairement par rapport au limaçon des minutes,
par un sautoir des quarts lors de la chute de la crémaillère des heures et des pièces
des quarts et des minutes. Cependant, selon le nombre de coups sonnés lors de la précédente
sonnerie, la pièce des minutes peut se trouver très proche du limaçon des minutes
et le temps de chute de la pièce des minutes jusqu'à atteindre le limaçon des minutes
peut être trop court pour permettre au sautoir des quarts d'activer la surprise.
[0004] La présente invention vise à remédier à cet inconvénient et propose à cette fin un
mécanisme de sonnerie pour pièce d'horlogerie comprenant un limaçon des heures, un
limaçon des quarts, un limaçon des minutes, une surprise coaxiale au limaçon des minutes,
une crémaillère des heures, une pièce des quarts, une pièce des minutes et un sautoir
des quarts, la crémaillère des heures et les pièces des quarts et des minutes étant
agencées pour chuter sur les limaçons des heures, des quarts et des minutes, respectivement,
sous l'impulsion de ressorts de rappel respectifs lors du déclenchement de la sonnerie
pour prendre l'information du nombre de coup(s) à sonner, le sautoir des quarts étant
agencé pour se diriger vers la surprise lors de la chute de la crémaillère des heures
et/ou de la pièce des quarts afin d'activer la surprise lorsque l'heure à sonner est
sans minute, caractérisé en ce qu'il comprend en outre un bloqueur des minutes agencé
pour bloquer la pièce des minutes jusqu'à ce que le sautoir des quarts se soit dirigé
vers la surprise et pour ensuite libérer la pièce des minutes pour qu'elle puisse
chuter sur le limaçon des minutes.
[0005] Des modes de réalisation particuliers sont définis dans les revendications dépendantes
annexées.
[0006] La présente invention propose en outre une pièce d'horlogerie, notamment une montre-bracelet,
une montre de poche, une montre pendentif ou une pendulette, comprenant un tel mécanisme
de sonnerie.
[0007] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la
lecture de la description détaillée suivante faite en référence aux dessins annexés
dans lesquels :
- la figure 1 est une vue de dessus (côté cadran) d'une pièce d'horlogerie, en l'occurrence
une montre, selon l'invention ;
- la figure 2 est une vue en perspective de dessous (côté ponts) d'une partie d'un mécanisme
de sonnerie à répétition à minutes et alarme de la pièce d'horlogerie selon l'invention,
ladite partie comprenant un barillet de sonnerie, une fusée, un rouage de sonnerie,
un régulateur de vitesse, des timbres et des marteaux ;
- la figure 3 est un schéma-bloc montrant le fonctionnement du mécanisme de sonnerie
à répétition à minutes et alarme de la pièce d'horlogerie selon l'invention ;
- les figures 4 à 6 montrent respectivement en perspective, en perspective éclatée et
en coupe, le barillet de sonnerie et la fusée du mécanisme de sonnerie ;
- les figures 7 et 8 sont des vues en perspective de dessous et de dessus montrant la
coopération entre une crémaillère de commande et le barillet de sonnerie ;
- la figure 9 est une vue en perspective d'un mobile d'embrayage unidirectionnel interposé
entre la crémaillère de commande et le barillet de sonnerie ;
- la figure 10 est une vue de dessous d'un tambour du barillet de sonnerie logeant un
ressort moteur à bride glissante ;
- la figure 11 est une vue de dessus d'une pièce des quarts et du rouage de sonnerie
du mécanisme de sonnerie ;
- les figures 12 et 13 sont des vues de dessus du mécanisme de sonnerie montrant le
passage d'un état répétition à minutes sélectionnée à un état répétition à minutes activée du mécanisme de sonnerie ; sur ces figures, un limaçon des minutes a été retiré pour
rendre visible une surprise ;
- la figure 14 est une vue de dessus d'une partie du mécanisme de sonnerie comprenant
la pièce des quarts, une pièce des minutes, une crémaillère des heures, un bloqueur
des minutes, des limaçons et la surprise ;
- la figure 15 est une demi-vue en perspective d'une roue à colonnes du mécanisme de
sonnerie ;
- la figure 16 est une vue de dessus d'un étage de colonnes de la roue à colonnes ;
- la figure 17 est une vue de dessous d'un chapeau de la roue à colonnes ;
- les figures 18 et 19 sont des vues de dessus d'un dispositif de mise en attente du
mécanisme de sonnerie, accompagnées chacune d'une vue de détail en perspective, montrant
ledit dispositif dans la configuration où il se trouve lorsque le mécanisme de sonnerie
est respectivement dans l'état répétition à minutes sélectionnée et dans un état alarme sélectionnée ;
- la figure 20 est une vue en perspective de dessous montrant la coopération entre la
roue à colonnes et une bascule de déclenchement d'alarme secondaire du dispositif
de mise en attente ;
- la figure 21 est une vue de dessus du dispositif de mise en attente montrant ce dernier
dans la configuration où il se trouve juste avant de déclencher la sonnerie de l'alarme
;
- la figure 22 est une vue en coupe d'un différentiel d'alarme du mécanisme de sonnerie
;
- la figure 23 est une vue en perspective de dessus d'un mécanisme de réglage de l'heure
courante et de l'heure d'alarme ;
- la figure 24 est une vue de dessus montrant la coopération entre un oiseau, un bloqueur
des quarts et la roue à colonnes ;
- les figures 25 et 26 sont des vues de dessus du mécanisme de sonnerie montrant le
passage d'un état alarme activée à un état répétition à minutes sélectionnée du mécanisme de sonnerie ;
- les figures 27 à 29 sont des vues de dessus montrant la coopération entre la crémaillère
de commande et la fusée faisant intervenir un système élastique de protection ; à
la figure 27, la crémaillère de commande est au repos ; à la figure 28, elle actionne
un rochet de détente de la fusée pour activer un mode répétition à minutes ou un mode alarme du mécanisme de sonnerie ; à la figure 29, le mode alarme est déjà activé mais la crémaillère de commande est quand même actionnée (par l'utilisateur
au moyen d'un verrou d'activation) ; le système élastique de protection entre alors
en jeu pour éviter de la casse ;
- les figures 30 à 33 sont des vues de dessus d'un mécanisme d'affichage de l'état du
mécanisme de sonnerie commandé par la pièce des quarts et par la roue à colonnes ;
à la figure 31, un disque d'affichage a été retiré pour rendre visible ce qui se trouve
dessous ; à la figure 30, le mécanisme d'affichage indique le mode répétition à minutes ; aux figures 31 et 32, il indique l'état alarme sélectionnée ; à la figure 33, il indique l'état alarme activée ;
- les figures 34 et 35 sont des vues de dessus montrant un organe du mécanisme d'affichage
autorisant une mise à l'heure tant que la sonnerie n'est pas déclenchée (figure 34)
et empêchant une telle mise à l'heure dès que la sonnerie est déclenchée (figure 35)
;
- les figures 36 et 37 sont des vues de dessus montrant un organe du mécanisme d'affichage
autorisant un changement de mode du mécanisme de sonnerie tant que la sonnerie n'est
pas déclenchée (figure 36) et empêchant un tel changement de mode dès que la sonnerie
est déclenchée (figure 37) ;
- les figures 38 et 39 sont des vues de dessus montrant des dispositifs d'isolation
autorisant respectivement la sélection du mode répétition à minutes ou alarme et la sonnerie de l'alarme lorsqu'une tige de remontoir de la pièce d'horlogerie
est dans une position axiale de remontage (figure 38) et empêchant respectivement
la sélection du mode répétition à minutes ou alarme et la sonnerie de l'alarme lorsque la tige de remontoir est dans une position axiale
de mise à l'heure (figure 39).
[0008] En référence à la figure 1, une pièce d'horlogerie selon l'invention, qui dans l'exemple
illustré est une montre-bracelet, comprend une boîte 2 renfermant un mouvement de
base, un mécanisme de sonnerie relié au mouvement de base, un cadran 8 et des aiguilles
indicatrices ou autres organes indicateurs associés au cadran 8. Les aiguilles indicatrices
comprennent typiquement une aiguille indicatrice des heures 10, une aiguille indicatrice
des minutes 12 et une aiguille indicatrice des secondes 14 actionnées par le mouvement
de base, ainsi qu'une aiguille d'heure d'alarme 16.
[0009] Sur le pourtour de la boîte 2, plus précisément de sa carrure, font saillie trois
organes de commande manuels, à savoir une couronne de remontoir 18, un poussoir de
sélection 20 et un verrou d'activation 22. La couronne de remontoir 18 peut occuper
trois positions axiales : une position poussée, une position intermédiaire et une
position tirée. En position poussée, une rotation de la couronne de remontoir 18 dans
le sens horaire remonte le mouvement de base. En position intermédiaire, une rotation
de la couronne de remontoir 18 dans le sens horaire ou antihoraire permet de régler
une heure d'alarme. En position tirée, une rotation de la couronne de remontoir 18
dans le sens horaire ou antihoraire permet de régler l'heure courante (heure du mouvement
de base). Dans l'exemple illustré, le poussoir de sélection 20 traverse coaxialement
la couronne de remontoir 18 et est mobile axialement par rapport à celle-ci. Le poussoir
de sélection 20 pourrait néanmoins être séparé de la couronne de remontoir 18.
[0010] En référence aux figures 1 et 3, le mécanisme de sonnerie présente un mode de fonctionnement
répétition à minutes et un mode de fonctionnement
alarme, le passage d'un mode à l'autre s'effectuant au moyen du poussoir de sélection 20.
[0011] Dans le mode
répétition à minutes, un actionnement du verrou d'activation 22, c'est-à-dire un glissement du verrou d'activation
22 sur le pourtour de la boîte 2 entre une position de repos et une position de bout
de course, fait passer le mécanisme de sonnerie d'un état
répétition à minutes sélectionnée (bloc a) à un état
répétition à minutes activée (bloc b) en déclenchant la sonnerie des heures, des quarts et des minutes de l'heure
courante. Une fois la sonnerie terminée, le mécanisme de sonnerie reste dans le mode
répétition à minutes jusqu'à ce que le poussoir de sélection 20 soit actionné.
[0012] Dans le mode
alarme, un actionnement du verrou d'activation 22 fait passer le mécanisme de sonnerie d'un
état
alarme sélectionnée (bloc c), où le mécanisme de sonnerie est inactif, à un état
alarme activée (bloc d), où le mécanisme de sonnerie attend que l'heure courante atteigne une heure
d'alarme déterminée avant de déclencher la sonnerie des heures, des quarts et des
minutes de ladite heure d'alarme (bloc e). Une fois que l'heure d'alarme a été sonnée,
le mécanisme de sonnerie revient dans son état
alarme sélectionnée (bloc c).
[0013] Ladite heure d'alarme déterminée peut être une heure d'alarme programmée par l'utilisateur,
indiquée par l'aiguille d'heure d'alarme 16, ou une heure d'alarme dépendant d'une
heure d'alarme programmée par l'utilisateur. De préférence, l'heure d'alarme ne peut
être réglée par l'utilisateur que par pas de quinze minutes sur douze heures, soit
à l'heure pleine, l'heure et un quart, l'heure et la demie ou l'heure et trois quarts,
et ladite heure d'alarme déterminée à laquelle est déclenchée la sonnerie est l'heure
d'alarme programmée par l'utilisateur moins une ou deux minutes, afin d'augmenter
le nombre de coups à sonner et rendre l'indication horaire particulièrement audible
par l'utilisateur.
[0014] Tant que le verrou d'activation 22 n'a pas été actionné, il est possible de passer
d'un mode de fonctionnement à l'autre, de
répétition à minutes à
alarme et inversement, en appuyant sur le poussoir de sélection 20.
[0015] Lorsque le mécanisme de sonnerie est dans l'état
alarme activée (bloc d) et que la sonnerie n'a pas encore été déclenchée, l'utilisateur peut, en
appuyant sur le poussoir de sélection 20, revenir en mode
répétition à minutes où il pourra à tout moment faire sonner l'heure courante en actionnant le verrou
d'activation 22.
[0016] Quel que soit le mode de fonctionnement choisi,
répétition à minutes ou
alarme, il n'est pas possible d'arrêter la sonnerie lorsque celle-ci a été déclenchée. L'utilisateur
doit attendre la fin de la sonnerie avant de pouvoir procéder à une nouvelle manoeuvre
sur la pièce d'horlogerie.
[0017] La course du verrou d'activation 22 dans le mode
alarme est la même que dans le mode
répétition à minutes et ne dépend pas du nombre de coups à sonner, comme cela sera expliqué plus loin.
En outre, les deux modes de fonctionnement utilisent une même source d'énergie constituée
par un barillet de sonnerie 24 (cf. figure 2) indépendant du barillet du mouvement
de base.
[0018] Le mouvement de base et le mécanisme de sonnerie sont montés sur un bâti (non représenté)
formé classiquement d'une platine et de ponts.
[0019] Le mouvement de base (non représenté) est de type traditionnel. Il est situé du côté
ponts et comprend un barillet faisant office de source d'énergie, un rouage de finissage,
un échappement et un balancier-spiral ou autre résonateur. Le mouvement de base peut
être complété par un mécanisme de remontage automatique agencé pour armer le barillet
en utilisant l'énergie dispensée par les mouvements du porteur de la pièce d'horlogerie.
[0020] Le mécanisme de sonnerie, désigné par 6 sur les dessins, est situé en partie du côté
ponts et en partie du côté cadran, mais principalement du côté cadran. Du côté ponts
(figure 2), on trouve des marteaux 40, 42 et des timbres 44, 46, ainsi que le barillet
de sonnerie 24, un régulateur de vitesse 48, par exemple de type volant inertiel,
et un rouage de sonnerie 50 reliant le barillet de sonnerie 24 au régulateur de vitesse
48. Le reste du mécanisme de sonnerie 6 (cf. figure 12) est situé du côté cadran.
[0021] Le barillet de sonnerie 24 (cf. figures 4, 5, 6 et 10) se compose d'un tambour de
barillet 52 logeant un ressort de barillet 54 en spirale et d'une denture 56 solidaire
du tambour de barillet 52. Le tambour de barillet 52 est traversé, de manière libre
en rotation, par un arbre de barillet 58 auquel est accrochée l'extrémité intérieure
du ressort de barillet 54, l'extrémité extérieure du ressort de barillet 54 étant,
elle, couplée à la paroi du tambour de barillet 52 par une bride glissante 60, comme
cela sera expliqué plus loin.
[0022] Sur l'arbre de barillet 58, au-dessus du barillet de sonnerie 24, sont montés également,
dans l'ordre, une roue de fusée 62 solidaire en rotation de l'arbre de barillet 58,
un rochet de détente 64 libre en rotation par rapport à l'arbre de barillet 58 et
qu'un ressort 66 (visible à la figure 27) empêche de reculer, et un plateau d'entraînement
68 solidaire en rotation de l'arbre de barillet 58. Le rochet de détente 64 est maintenu
axialement par deux vis à portée 70 qui traversent des trous allongés 72 du rochet
de détente 64 pour être vissées dans le plateau d'entraînement 68. Les trous allongés
72 autorisent une rotation limitée du rochet de détente 64 par rapport au plateau
d'entraînement 68. Le plateau d'entraînement 68 porte un cliquet de détente 74 et
un ressort de rappel 76 du cliquet de détente. Une goupille 78 portée par le rochet
de détente 64 traverse une ouverture 80 du plateau d'entraînement 68 assez grande
pour ne pas entraver la rotation de ce dernier. Cette goupille 78 a pour fonction
de faire mouvoir vers l'extérieur le cliquet de détente 74 dont l'extrémité présente
à cet effet une surface inclinée 82.
[0023] Le cliquet de détente 74 est agencé pour coopérer, par un ergot d'engagement 84 qu'il
comprend, avec un rochet à canon 86 libre en rotation autour d'un canon 88 du plateau
d'échappement 68. Autour du canon du rochet à canon 86 sont montés un rochet des heures
90, un pignon de crémaillère sur fusée 92, un pignon de pièce des quarts 94 et un
doigt de commande de pièce des quarts 96. Le rochet des heures 90, le pignon de crémaillère
sur fusée 92 et le doigt de commande de pièce des quarts 96 sont solidaires en rotation
du rochet à canon 86. Le pignon de pièce des quarts 94 est, lui, libre en rotation
par rapport au rochet à canon 86 mais est commandé par le doigt de commande de pièce
des quarts 96 par l'intermédiaire d'une goupille 98 portée par le pignon de pièce
des quarts 94. L'ensemble 64, 68, 86, 90, 92, 94, 96 est maintenu axialement dans
un sens par un épaulement 100 de l'arbre de barillet 58 contre lequel peut s'appuyer
le plateau d'entraînement 68 et dans l'autre sens par un écrou 102 vissé sur une extrémité
de l'arbre de barillet 58. Typiquement, l'ensemble 64, 68, 86, 90, 92, 94, 96 est
situé du côté cadran tandis que le barillet de sonnerie 24 et la roue de fusée 62
sont situées du côté ponts.
[0024] L'ensemble 64, 68, 86, 90, 92, 94, 96 constitue une fusée à détente du type de celles
que l'on trouve dans les mécanismes de grande sonnerie où la sonnerie peut être déclenchée
manuellement (à la demande) ou automatiquement (au passage). Il permet de découpler
le barillet de sonnerie 24 des pièces servant à actionner les marteaux 40, 42 pour
autoriser la prise d'information du nombre de coups à sonner et de coupler le barillet
de sonnerie 24 auxdites pièces servant à actionner les marteaux 40, 42 après la prise
d'information pour faire retentir la sonnerie.
[0025] Le tambour de barillet 52, par sa denture 56, engrène avec la roue 104 d'un mobile
d'embrayage unidirectionnel 106 (cf. figures 7 et 8). Le pignon 108 du mobile d'embrayage
unidirectionnel 106, couplé à la roue 104 par un système débrayable à cliquet, est
en prise avec un secteur denté 110 d'une crémaillère de commande 112 actionnable par
le verrou d'activation 22. La crémaillère de commande 112 est pivotante autour d'un
point 114 et présente une lumière 116 dans laquelle est engagée une goupille fixe
118 (visible à la figure 27) faisant office de butée définissant deux positions limites
de la crémaillère de commande 112, à savoir une position de repos et une position
de bout de course. Un ressort de rappel de crémaillère 120 agit sur la crémaillère
de commande 112 pour la maintenir dans sa position de repos lorsqu'elle n'est pas
actionnée par le verrou d'activation 22. La crémaillère de commande 112 sert à armer
le ressort de barillet 54 par l'intermédiaire du tambour de barillet 52. Un cliquet
122 engagé dans la denture 56 sous l'action d'un ressort de rappel de cliquet 123
empêche le barillet de sonnerie 24 de se dévider par le tambour de barillet 52. La
crémaillère de commande 112 sert en outre à actionner un cliquet d'armage 124 positionné
par un ressort de cliquet d'armage 126 - le cliquet d'armage 124 et le ressort de
cliquet d'armage 126 sont visibles à la figure 27 - pour mettre en mouvement le rochet
de détente 64 et dégager ainsi le cliquet de détente 74, plus précisément son ergot
d'engagement 84, de la denture du rochet à canon 86 au moyen de la goupille 78 portée
par le rochet de détente 64.
[0026] Par le système débrayable à cliquet qui les relie, la roue 104 et le pignon 108 du
mobile d'embrayage unidirectionnel 106 sont solidaires en rotation dans un sens et
libres en rotation l'un par rapport à l'autre dans l'autre sens. Le déplacement de
la crémaillère de commande 112 par le verrou d'activation 22 fait tourner le pignon
108 dans le sens dans lequel il est solidaire de la roue 104. La roue 104 entraînée
par le pignon 108 entraîne à son tour le tambour de barillet 52, ce qui arme le ressort
de barillet 54. Ainsi, chaque actionnement du verrou d'activation 22 remonte le barillet
de sonnerie 24. Dès que le verrou d'activation 22 est relâché, la crémaillère de commande
112 est abandonnée à l'action de son ressort 120 et revient à sa position de repos
en faisant tourner le pignon 108 mais pas la roue 104 qui, dans ce sens, est débrayée
du pignon 108 et retenue par la denture 56 elle-même retenue par le cliquet 122.
[0027] Pour son entraînement par le verrou d'activation 22, la crémaillère de commande 112
comprend un bras 128 qu'une goupille (non représentée) portée par le verrou d'activation
22 peut pousser contre l'action du ressort de rappel de crémaillère 120 et contre
l'action d'un ressort de rappel du verrou d'activation 22. Le verrou d'activation
22 est déplaçable entre une position de repos où son ressort de rappel le plaque contre
une butée de la boîte 2 et une position de bout de course où il est en appui contre
la crémaillère de commande 112 elle-même en bout de course contre la goupille 118
(cf. figure 28).
[0028] Le mobile d'embrayage unidirectionnel 106 (cf. figure 9) est par exemple tel que
décrit dans la demande de brevet internationale n°
PCT/IB2020/060506 de la demanderesse. En plus de sa denture extérieure, 130, la roue 104 comprend une
denture intérieure 132 à dents asymétriques qui délimite un logement 134 dans lequel
se trouvent un cliquet rigide 136, un organe d'entraînement rigide 138 et une lame
élastique 140 reliant le cliquet rigide 136 à l'organe d'entraînement rigide 138.
L'organe d'entraînement rigide 138 est solidaire en rotation du pignon 108. La roue
104 est montée folle autour de l'axe 142 du pignon 108 et est rendue solidaire du
pignon 108 dans un sens de rotation par le cliquet rigide 136 bloqué par l'organe
d'entraînement rigide 138 contre une dent de la denture intérieure 132. Dans l'autre
sens de rotation, le cliquet rigide 136 décliquète et désolidarise ainsi la roue 104
du pignon 108.
[0029] Comme déjà indiqué, le barillet de sonnerie 24 est à bride glissante 60. Il s'agit
donc d'un barillet qui ressemble à celui des montres à remontage automatique, la bride
glissante 60 servant à éviter toute surtension dans le ressort de barillet 54. En
effet, contrairement aux mécanismes de répétition à minutes classiques où le degré
d'armage du barillet de sonnerie dépend du nombre de coups à sonner, le barillet de
sonnerie 24 dans la présente invention est armé à fond à chaque actionnement du verrou
d'activation 22, ceci afin de garantir une énergie suffisante pour le nombre maximum
de coups que le mécanisme de sonnerie 6 peut devoir sonner selon l'heure d'alarme
que l'utilisateur a programmée.
[0030] Dans la majorité des cas, donc, après une sonnerie il reste de l'énergie dans le
barillet de sonnerie 24. Comme la course du verrou d'activation 22 est la même quel
que soit le nombre de coups à sonner et le mode de fonctionnement, l'actionnement
du verrou d'activation 22 pour la sonnerie suivante apporte un surplus d'énergie qu'il
est utile d'évacuer pour éviter une rupture du ressort de barillet 54. C'est le rôle
de la bride glissante 60 qui, jusqu'à un certain seuil de tension du ressort de barillet
54, assujettit l'extrémité extérieure du ressort de barillet 54 à la paroi du tambour
de barillet 52 et, dès que le seuil de tension est dépassé, glisse avec ladite extrémité
extérieure d'un certain angle par rapport à la paroi du tambour de barillet 52 pour
détendre partiellement le ressort de barillet 54.
[0031] Cette bride glissante 60 est représentée à la figure 10. Elle peut comporter des
protubérances 144 coopérant avec des encoches correspondantes ménagées dans la paroi
du tambour de barillet 52 pour indexer des positions de la bride glissante 60 le long
de ladite paroi entre lesquelles la bride glissante 60 peut glisser en cas de surtension
du ressort de barillet 54.
[0032] En référence aux figures 5 et 11, la roue de fusée 62 est reliée cinématiquement
au régulateur de vitesse 48 par l'intermédiaire du rouage de sonnerie 50, dit également
« petit rouage », qui est un rouage multiplicateur. Le régulateur de vitesse 48 permet
de réguler la vitesse de rotation du rouage de sonnerie 50 et de l'arbre de barillet
58. Une hélice 146 pour le blocage et déblocage du rouage de sonnerie 50 est coaxiale
et solidaire du régulateur de vitesse 48. Le couple en sortie du rouage de sonnerie
50 est très faible, de sorte qu'un simple contact tangent sur l'hélice 146 suffit
pour arrêter tout le rouage de sonnerie 50 et l'arbre de barillet 58. Ce contact tangent
est assuré par un levier d'arrêt d'hélice 148 lorsque celui-ci est contraint par une
pièce des quarts 150 comme montré à la figure 11.
[0033] La pièce des quarts 150 comprend sur son pourtour deux séries 152, 154 de trois dents.
La première série 152 est destinée à entraîner une première levée des quarts (non
représentée) soulevant un petit marteau 42 frappant un timbre aigu 46 (cf. figures
11 et 3), et la deuxième série 154 est destinée à entraîner une deuxième levée des
quarts (non représentée) soulevant un gros marteau 40 frappant un timbre grave 44.
La pièce des quarts 150 présente en outre une denture intérieure 156 en prise avec
le pignon de pièce des quarts 94. La pièce des quarts 150 présente encore un palpeur
des quarts 158. Ce palpeur des quarts 158 est agencé pour venir s'appuyer sur les
échelons d'un limaçon des quarts 160 (cf. figures 11 à 14) sous l'impulsion d'un ressort
de rappel de pièce des quarts 162 après que le cliquet de détente 74 et le rochet
à canon 86 ont été débrayés par un actionnement du verrou d'activation 22, afin de
déterminer le nombre de quarts à sonner et déclencher la sonnerie de la répétition
à minutes ou de l'alarme selon le mode sélectionné. Le limaçon des quarts 160 est
coaxial à la chaussée du mouvement de base. De plus, il porte une goupille 164 qui,
à chaque tour de la chaussée, fait avancer d'une dent une étoile à douze branches
166 portant un limaçon des heures 168.
[0034] Dans l'état de repos du mécanisme de sonnerie 6 (état
répétition à minutes sélectionnée ou
alarme sélectionnée)
, le rochet à canon 86 est solidarisé à l'arbre de barillet 58 par la coopération entre
le cliquet de détente 74 et le rochet à canon 86, et la pièce des quarts 150 soumise
à l'action de l'arbre de barillet 58 par l'intermédiaire du rochet à canon 86, du
doigt de commande de pièce des quarts 96 et du pignon de pièce des quarts 94 est bloquée
par l'hélice 146 dans une position haute, éloignée du limaçon des quarts 160, contre
la force du ressort de rappel de pièce des quarts 162.
[0035] Un limaçon des minutes 170 (cf. figure 14) est coaxial et solidaire de la chaussée.
Sur les échelons de ce limaçon des minutes 170 peut venir s'appuyer un palpeur des
minutes 172 d'une pièce des minutes 174 pour déterminer le nombre de minutes à sonner.
La pièce des minutes 174 est montée sur le même axe 176 que la pièce des quarts 150
et est soumise à l'action d'un ressort de rappel de pièce des minutes 178. La pièce
des minutes 174 est munie d'un premier secteur denté 180 de quatorze dents destinées
à entraîner une levée des minutes soulevant le petit marteau 42. Pour son entraînement,
la pièce des minutes 174 comporte un deuxième secteur denté 182 qui coopère de manière
traditionnelle avec un crochet des minutes 184 porté par la pièce des quarts 150.
[0036] Le rochet des heures 90 est destiné à entraîner une levée des heures soulevant le
gros marteau 40. Le pignon de crémaillère sur fusée 92, solidaire du rochet des heures
90, engrène avec le secteur denté 186 d'une crémaillère ou râteau des heures 188 (cf.
figures 4 à 6 et 12) soumise à l'action d'un ressort de rappel de crémaillère des
heures 190 et qui comporte un palpeur des heures 192 apte à venir s'appuyer sur les
échelons du limaçon des heures 168 pour déterminer le nombre d'heures à sonner. Une
goupille 194 portée par la pièce des quarts 150 sert à retenir la crémaillère des
heures 188 pendant un certain temps lors de la chute de la pièce des quarts 150 vers
le limaçon des quarts 160.
[0037] Autour de l'axe commun de la chaussée, du limaçon des quarts 160 et du limaçon des
minutes 170 est montée librement une surprise 196. Une goupille 198 (cf. figures 12
et 14) implantée dans le limaçon des minutes 170 et engagée dans un trou 200 de plus
grande taille de la surprise 196 limite la mobilité en rotation de la surprise 196
par rapport au limaçon des minutes 170. Le limaçon des quarts 160 est solidaire de
la surprise 196 et définit un ressort 202 qui agit sur la goupille 198. Ce ressort
202 tend à aligner angulairement la surprise 196 avec le limaçon des minutes 170.
[0038] Comme cela est connu, une surprise a pour fonction de rallonger l'échelon 0 de chaque
branche du limaçon des minutes lorsqu'aucune minute n'est à sonner, afin d'éviter
que le palpeur des minutes tombe intempestivement sur le quatorzième échelon de la
branche adjacente. La surprise 196 est activée avant chaque sonnerie, lorsque l'heure
à sonner est une heure sans minute à sonner ou une heure qui précède légèrement (typiquement
d'une ou deux minutes) une heure sans minute à sonner, par un sautoir des quarts 204
qui la décale angulairement par rapport au limaçon des minutes 170 contre l'action
du ressort 202. Après la sonnerie, la surprise 196 revient en position de repos.
[0039] Plus de détails sur la surprise 196 et son fonctionnement, de même que sur les pièces
des quarts 150 et des minutes 174 et les limaçons 160, 168, 170 peuvent être trouvés
dans l'ouvrage « Les montres compliquées » de François Lecoultre.
[0040] Dans la présente invention, l'activation de la surprise 196 ne se produit pas lors
de l'actionnement du verrou d'activation 22, comme dans une répétition à minutes classique,
mais pendant la chute des pièces des quarts 150 et des minutes 174 et de la crémaillère
des heures 188 sur leurs limaçons 160, 170, 168, plus précisément pendant la chute
de la crémaillère des heures 188. Pour ce faire, le sautoir des quarts 204 est commandé
par la crémaillère des heures 188 par l'intermédiaire d'une goupille 206 portée par
la crémaillère des heures 188 et contre laquelle s'appuie un bras du sautoir des quarts
204 sous l'action d'un ressort de rappel de sautoir des quarts 208. A chaque fois
que la crémaillère des heures 188 chute vers le limaçon des heures 168, elle autorise
le sautoir des quarts 204 à s'approcher de la surprise 196. Ce mouvement du sautoir
des quarts 204 n'a la plupart du temps aucun effet sur la surprise 196 compte tenu
de la position angulaire de celle-ci, mais lorsque l'heure à sonner est une heure
sans minute à sonner ou une heure qui précède légèrement une heure sans minute à sonner,
le sautoir des quarts 204 entre en contact avec la surprise 196 pour la décaler angulairement
par rapport au limaçon des minutes 170.
[0041] Du fait qu'il est commandé par la crémaillère des heures 188, le sautoir des quarts
204 ne se trouve sur le chemin de la surprise 196 que pendant la phase de déclenchement
de la sonnerie et n'a pas besoin d'être soulevé tous les quarts d'heure par la surprise
196 entre le moment où l'alarme est activée par l'actionnement du verrou d'activation
22 et le moment où l'heure courante coïncide avec l'heure d'alarme déterminée. La
consommation d'énergie est ainsi réduite.
[0042] Selon le nombre de coups sonnés lors de la précédente sonnerie, la pièce des minutes
174 peut se trouver très proche du limaçon des minutes 170. Le temps de chute de la
pièce des minutes 174 jusqu'à atteindre le limaçon des minutes 170 peut être trop
court pour permettre à la crémaillère des heures 188 d'activer la surprise 196. Pour
remédier à cet inconvénient, le mécanisme de sonnerie 6 est pourvu d'un bloqueur des
minutes 210 agencé pour retarder la chute de la pièce des minutes 174 jusqu'à ce que
la surprise 196 soit activée par la crémaillère des heures 188.
[0043] Le bloqueur des minutes 210 est particulièrement visible à la figure 14. Il pivote
autour d'un point 212 et sa position de repos est définie par une goupille 214 contre
laquelle il s'appuie sous l'action d'un ressort de rappel 216. Un premier bras 218
du bloqueur des minutes 210 sert de butée à une goupille 220 portée par la pièce des
minutes 174 pour arrêter la pièce des minutes 174 lors de la chute de la pièce des
quarts 150, de la pièce des minutes 174 et de la crémaillère des heures 188. Un deuxième
bras 222 du bloqueur des minutes 210 est heurté par la goupille 206 de la crémaillère
des heures 188 après que la crémaillère des heures 188 a laissé le sautoir des quarts
204 se diriger vers la surprise 196 pour l'activer ou non selon l'heure à sonner.
Cette coopération entre la crémaillère des heures 188 et le bloqueur des minutes 210
soulève le bloqueur des minutes 210 et libère la pièce des minutes 174 qui peut ainsi
tomber sur le limaçon des minutes 170 pour prendre l'information du nombre de minutes
à sonner.
[0044] Pour la sélection de son mode de fonctionnement,
répétition à minutes ou
alarme, le mécanisme de sonnerie 6 comprend (cf. figures 15 à 20) une roue à colonnes 224
se composant d'un rochet 226, d'un étage de colonnes 228 et d'un chapeau 230, ces
trois éléments 226, 228, 230 étant montés solidaires autour d'un axe de roue à colonnes
232. La roue à colonnes 224 est positionnée par un sautoir 234 coopérant avec le rochet
226. Elle est pilotée par le poussoir de sélection 20 via, successivement, une bascule
intermédiaire 236, une commande 238 et un crochet de commande 240 (plus visible à
la figure 36) engagé dans la denture du rochet 226. Le rochet 226 possède douze dents
et l'étage de colonnes 228 six colonnes. Les faces actives RM des colonnes de l'étage
de colonnes 228 correspondent au mode
répétition à minutes tandis que les vides AL entre deux colonnes correspondent au mode
alarme.
[0045] Le chapeau 230 est situé dans l'exemple illustré entre le rochet 226 et l'étage de
colonnes 228. Il présente dans sa face inférieure, c'est-à-dire la face la plus éloignée
de l'étage de colonnes 228, une creusure 242 qui entoure l'axe de roue à colonnes
232. Les deux parois qui délimitent latéralement la creusure 242 constituent des cames
en forme d'étoile pour la paroi intérieure 244 et de forme générale polygonale pour
la paroi extérieure 246. Les sommets RM de l'étoile et du polygone sont alignés angulairement
avec les faces actives RM des colonnes et correspondent aussi au mode
répétition à minutes. Les zones AL de la creusure 242 entre les sommets RM correspondent au mode
alarme.
[0046] Chaque actionnement du poussoir de sélection 20 déplace la roue à colonnes 224 d'une
dent de rochet et fait passer le mécanisme de sonnerie 6 d'un mode de fonctionnement
à l'autre.
[0047] Le principe de la sélection du mode de fonctionnement est d'autoriser la pièce des
quarts 150 à tomber immédiatement après l'actionnement du verrou d'activation 22 lorsque
le mécanisme de sonnerie 6 se trouve dans le mode
répétition à minutes, pour déclencher la sonnerie des heures, des quarts et des minutes de l'heure courante,
et d'empêcher la pièce des quarts 150 de tomber au-delà d'une position intermédiaire
d'attente, jusqu'à ce que l'heure courante corresponde à l'heure d'alarme déterminée,
lorsque le mécanisme de sonnerie 6 se trouve dans le mode
alarme.
[0048] Pour ce faire (cf. figures 18 et 19), on utilise une bascule de déclenchement d'alarme
secondaire 248 pivotée autour d'un point 250 et qui porte à une extrémité une première
goupille 252 et à une autre extrémité une deuxième goupille 254 (figure 20) engagée
dans la creusure 242 du chapeau 230. Sur la première goupille 252 agit un sautoir
de bascule de déclenchement d'alarme 256 soumis à l'action d'un ressort de sautoir
258. Le sautoir de bascule de déclenchement d'alarme 256 présente deux surfaces inclinées
260, 262 faisant un angle entre elles. Lorsque le sautoir de bascule de déclenchement
d'alarme 256 appuie contre la première goupille 252 par sa première surface inclinée
260 (figure 18), il tend à faire tourner la bascule de déclenchement d'alarme secondaire
248 dans le sens horaire des figures 18 et 19 et à appliquer la deuxième goupille
254 contre la paroi extérieure 246 de la creusure 242. Lorsque le sautoir de bascule
de déclenchement d'alarme 256 appuie contre la première goupille 252 par sa deuxième
surface inclinée 262 (figure 19), il tend à faire tourner la bascule de déclenchement
d'alarme secondaire 248 dans le sens antihoraire des figures 18 et 19 et à appliquer
la deuxième goupille 254 contre la paroi intérieure 244 de la creusure 242.
[0049] Dans le mode
répétition à minutes (figure 18), l'appui de la première surface inclinée 260 du sautoir de bascule de
déclenchement d'alarme 256 sur la première goupille 252 maintient la deuxième goupille
254 en appui contre la paroi extérieure 246 de la creusure 242 dans une zone RM et
maintient la première goupille 252 hors du chemin de giration d'une butée 264 définie
par une extension 266 de la pièce des quarts 150 - butée 264 qui est en arc de cercle
concentrique avec la pièce des quarts 150. La pièce des quarts 150 est libre de tomber
sur le limaçon des quarts 160 dès l'actionnement du verrou d'activation 22. La bascule
de déclenchement d'alarme secondaire 248 empêche une bascule de déclenchement d'alarme
primaire 268 de toucher une came de sortie 270 d'un différentiel d'alarme 272, comme
cela sera expliqué plus loin. La partie purement « alarme » du mécanisme de sonnerie
6 est ainsi déconnectée du reste du mécanisme 6 et n'induit aucune consommation d'énergie
dans le mouvement de base.
[0050] Dans le mode
alarme (figure 19), l'appui de la deuxième surface inclinée 262 du sautoir de bascule de
déclenchement d'alarme 256 sur la première goupille 252 maintient cette dernière dans
le chemin de giration de la butée 264 de la pièce des quarts 150 et empêche donc la
pièce des quarts 150 de tomber sur le limaçon des quarts 160 et de déclencher la sonnerie.
Après l'actionnement du verrou d'activation 22, en effet, la pièce des quarts 150
s'arrête sur la première goupille 252, ce qui correspond à la position intermédiaire
d'attente mentionnée plus haut. Dans cette position, la deuxième goupille 254 n'est
en contact avec aucune des deux parois 244, 246 de la creusure 242 et la bascule de
déclenchement d'alarme secondaire 248 est retenue par la bascule de déclenchement
d'alarme primaire 268 qui, ici, est en contact avec la came de sortie 270 du différentiel
d'alarme 272.
[0051] Pour sa coopération avec la bascule de déclenchement d'alarme primaire 268, la bascule
de déclenchement d'alarme secondaire 248 est munie d'une patte 274. La bascule de
déclenchement d'alarme secondaire 248 comprend en outre un doigt 276 apte à coopérer
avec un écrou sur chaussée 278, coaxial et solidaire de la chaussée du mouvement de
base, présentant quatre encoches 280 (cf. figure 21) représentatives des quarts à
sonner dans le mode
alarme.
[0052] Comme montré à la figure 21, la bascule de déclenchement d'alarme primaire 268 comprend
sur son pourtour deux pattes 282, 284 aptes à interagir avec la patte 274 de la bascule
de déclenchement d'alarme secondaire 248 et un bras 286 passant sous la came de sortie
270 du différentiel d'alarme 272 et dont l'extrémité est surmontée d'un ergot 288
agencé pour coopérer avec cette came de sortie 270. Dans l'exemple représenté, la
bascule de déclenchement d'alarme primaire 268 est pivotée non pas autour d'un axe
physique mais autour d'un axe virtuel au moyen d'un guidage flexible 290 la suspendant
à une base fixe 292.
[0053] Le différentiel d'alarme 272 sert à comparer l'heure courante à l'heure d'alarme
déterminée. Deux encoches 294 diamétralement opposées pratiquées dans la came de sortie
270 définissent deux positions angulaires de la came de sortie 270 (une par douze
heures) dans lesquelles l'heure courante coïncide avec l'heure d'alarme déterminée.
La grande vitesse de rotation de la chaussée par rapport à la came de sortie 270 permet
aux quatre encoches 280 de l'écrou sur chaussée 278 d'affiner la détermination du
moment où la sonnerie de l'alarme doit être déclenchée. Typiquement, l'écrou sur chaussée
278 est indexé par rapport au limaçon des minutes 170 pour un déclenchement une ou
deux minutes avant le quart. La came de sortie 270 est indexée pour que le déclenchement
primaire se fasse un peu avant le déclenchement sur l'écrou sur chaussée 278.
[0054] En référence aux figures 22 et 23, le différentiel d'alarme 272 comprend, autour
d'un axe de différentiel 296, une roue de programmation 298, un pignon de programmation
300, une roue de satellite 302, une roue de sortie 304 et la came de sortie 270 solidaire
de la roue de sortie 304. La roue et le pignon de programmation 298, 300 sont solidaires
de l'axe de différentiel 296 et leur position angulaire est maintenue par un sautoir
306 agissant sur la roue de programmation 298. La roue de satellite 302 et la roue
de sortie 304 sont, elles, montées folles. La roue de satellite 302 porte un satellite
308 qui engrène d'une part avec le pignon de programmation 300 et d'autre part avec
la roue de sortie 304. La roue de sortie 304 et la came de sortie 270 tournent à raison
d'un tour par vingt-quatre heures.
[0055] La roue de programmation 298 et la roue de satellite 302 sont les deux entrées du
différentiel d'alarme 272. Elles représentent respectivement l'heure d'alarme programmée
par l'utilisateur et l'heure courante. La roue de satellite 302 est reliée cinématiquement,
par deux renvois 310, à la roue des heures 312 du mouvement de base, coaxiale à la
chaussée. De manière traditionnelle, la roue des heures 312 engrène avec un pignon
de minuterie 314 et la chaussée engrène avec une roue de minuterie 316.
[0056] Une roue d'affichage d'alarme 318 est montée coaxialement à la roue des heures 312
et à la chaussée et de manière libre en rotation par rapport à celles-ci. Cette roue
d'affichage d'alarme 318 est reliée cinématiquement à la roue de programmation 298
par un renvoi 320. Cette roue d'affichage d'alarme 318 porte l'aiguille d'heure d'alarme
16 indiquant sur le cadran 8 l'heure d'alarme programmée par l'utilisateur (cf. figure
1) et se déplaçant de préférence par pas d'un quart d'heure.
[0057] Selon une autre caractéristique de l'invention, visible aux figures 12, 13 et 24,
un levier de blocage appelé « oiseau » 322, monté pivotant autour d'un point 324,
comprend un premier bec 326 qui coopère avec un bec 328 de la pièce des quarts 150
en mode
répétition à minutes pour empêcher la pièce des quarts 150 de chuter tant que le verrou d'activation 22
n'est pas arrivé en bout de course (cf. figure 12). Cette caractéristique permet de
garantir le bon déroulement de la séquence en évitant que la pièce des quarts 150,
après avoir été libérée, remonte sous l'action du barillet de sonnerie 24 sans avoir
pu palper le limaçon des quarts 160.
[0058] L'oiseau 322 est couplé à un bloqueur des quarts 330 qui est pivoté autour d'un point
332 et qu'un ressort de rappel 333 tend à faire tourner dans le sens horaire des figures
12 et 13. Le couplage de l'oiseau 322 et du bloqueur des quarts 330 est réalisé par
l'axe physique de rotation de l'oiseau 322 qui traverse un trou oblong 334 du bloqueur
des quarts 330 et par une goupille 336 portée par l'oiseau 322 qui traverse un autre
trou oblong 338 du bloqueur des quarts 330, les deux trous oblongs 334, 338 ayant
des orientations différentes.
[0059] Le bloqueur des quarts 330 comprend une partie principale - la partie couplée à l'oiseau
322 - et un bras 340 lié rigidement à la partie principale et passant par-dessus la
roue à colonnes 224. L'extrémité du bras 340 comporte sur sa face inférieure un ergot
342 qui coopère avec l'étage de colonnes 228 de la roue à colonnes 224. Le bloqueur
des quarts 330 est ainsi commandé par la roue à colonnes 224. Cependant, pour la fonction
dévolue à l'oiseau 322, les rôles respectifs des colonnes et des vides entre les colonnes
sont inversés, les colonnes correspondant au mode
alarme et les vides entre les colonnes au mode
répétition à minutes.
[0060] En mode
répétition à minutes, dans la dernière partie de la course de la crémaillère de commande 112 (cf. figure
13), une goupille 344 portée par la crémaillère de commande 112 agit sur un doigt
de l'oiseau 322 pour faire pivoter l'oiseau 322 et libérer la pièce des quarts 150.
En mode
alarme (cf. figure 25), le bloqueur des quarts 330 est positionné par la roue à colonnes
224 de telle sorte que l'oiseau 322 soit éloigné du bec 328 de la pièce des quarts
150 et ne puisse pas retenir la pièce des quarts 150. La fonction de l'oiseau 322
est en effet remplie, dans le mode
alarme, par la bascule de déclenchement d'alarme secondaire 248 et sa goupille 252.
[0061] L'oiseau 322 permet en outre au mécanisme de sonnerie 6 de revenir dans le mode
répétition à minutes lorsque l'utilisateur actionne le poussoir de sélection 20 alors que le mécanisme
de sonnerie 6 se trouve dans l'état
alarme activée (passage du bloc d au bloc a à la figure 3). Comme déjà expliqué, dans l'état
alarme activée, tant que l'heure d'alarme déterminée n'a pas été atteinte la pièce des quarts 150
est bloquée par la goupille 252 de la bascule de déclenchement d'alarme secondaire
248. Une rotation d'un pas de la roue à colonnes 224 provoquée par l'actionnement
du poussoir de sélection 20 fait pivoter le bloqueur des quarts 330 qui lui-même actionne
l'oiseau 322 pour qu'un deuxième bec 346 de ce dernier, adjacent au premier bec 326,
vienne se placer dans le chemin du bec 328 de la pièce des quarts 150 (cf. figure
26), empêchant ainsi la pièce des quarts 150 de chuter. Ce placement du deuxième bec
346 dans le chemin du bec 328 de la pièce des quarts 150 s'effectue avant que la bascule
de déclenchement d'alarme secondaire 248, commandée par le chapeau 230 de la roue
à colonnes 224, sorte la goupille 252 du chemin de la butée 264 de la pièce des quarts
150.
[0062] Le deuxième bec 346 de l'oiseau 322 retient la pièce des quarts 150 dans une position
plus basse que sa position haute de repos et que sa position sur le premier bec 326
de l'oiseau 322. Dans sa position haute de repos et dans sa position sur le premier
bec 326 de l'oiseau 322, la pièce des quarts 150 bloque l'hélice 146, et donc le régulateur
de vitesse 48 et l'arbre de barillet 58, par l'intermédiaire du levier d'arrêt d'hélice
148. Dans sa position intermédiaire d'attente (état
alarme activée)
, l'hélice 146 est bloquée par une patte 348 de la bascule de déclenchement d'alarme
secondaire 248. Lorsque la pièce des quarts 150 est retenue par le deuxième bec 346
de l'oiseau 322 (passage de l'état
alarme activée au mode
répétition à minutes)
, l'hélice 146 est libérée et l'arbre de barillet 58 entraîne le plateau d'entraînement
68 ce qui fait replonger le cliquet de détente 74 dans la denture du rochet à canon
86 et fait remonter la pièce des quarts 150 à sa position haute de repos, l'oiseau
322 s'effaçant lorsque le bec 328 de la pièce des quarts 150 passe le premier bec
326.
[0063] On va maintenant décrire le fonctionnement du mécanisme de sonnerie 6.
[0064] Lorsque l'utilisateur sélectionne le mode
répétition à minutes par une pression sur le poussoir de sélection 20, la roue à colonnes 224, par l'intermédiaire
du bloqueur des quarts 330, met l'oiseau 322 dans le chemin du bec 328 de la pièce
des quarts 150 et, en collaboration avec le sautoir de bascule de déclenchement d'alarme
256, met la bascule de déclenchement d'alarme secondaire 248 et sa goupille 252 hors
du chemin de la butée 264 de la pièce des quarts 150. L'utilisateur peut ensuite,
à tout moment, déclencher la sonnerie de la répétition à minutes en faisant glisser
le verrou d'activation 22 sur le pourtour de la boîte 2 de sa position de repos jusqu'à
sa position de bout de course.
[0065] Ce déplacement du verrou d'activation 22 arme le barillet de sonnerie 24 par l'intermédiaire
de la crémaillère de commande 112 et du mobile d'embrayage unidirectionnel 106. Sur
les derniers degrés de course de la crémaillère de commande 112, une goupille 350
montée sur la crémaillère de commande 112 actionne le cliquet d'armage 124. Le cliquet
d'armage 124 entraîne le rochet de détente 64 sur lequel est monté la goupille 78.
La goupille 78 soulève le cliquet de détente 74 contre l'action de son ressort de
rappel 76 pour le faire sortir de la denture du rochet à canon 86. Le pignon de crémaillère
sur fusée 92, devenu libre en rotation, est entraîné par la crémaillère des heures
188 elle-même entraînée par le ressort de rappel de crémaillère des heures 190. Le
pignon de pièce des quarts 94 est entraîné par la pièce des quarts 150 elle-même entraînée
par le ressort de rappel de pièce des quarts 162. Par l'intermédiaire de sa goupille
194, la pièce des quarts 150 retient la crémaillère des heures 188. Le premier bec
326 de l'oiseau 322 arrête la pièce des quarts 150 afin de ne pas déclencher la sonnerie
avant la fin de l'armage du barillet de sonnerie 24. La crémaillère de commande 112
entraîne ensuite l'oiseau 322 via sa goupille 344, ce qui libère la pièce des quarts
150 qui chute sous l'impulsion du ressort de rappel de pièce des quarts 162. La pièce
des quarts 150 entraîne la pièce des minutes 174 via le crochet des minutes 184. Après
quelques degrés de chute de la pièce des quarts 150, la crémaillère des heures 188
est libérée par la pièce des quarts 150 et chute sous l'impulsion du ressort de rappel
de crémaillère des heures 190. Le crochet des minutes 184 rencontre un élément fixe
qui le dégage du deuxième secteur denté 182 de la pièce des minutes 174, désolidarisant
ainsi la pièce des quarts 150 et la pièce des minutes 174 qui chutent alors séparément
sous l'impulsion de leurs ressorts de rappel respectifs 162, 178. Durant sa chute,
la pièce des minutes 174 est ralentie par le bloqueur des minutes 210 jusqu'à ce que
le sautoir des quarts 204 commandé par la crémaillère des heures 188 chute vers la
surprise 196 pour l'activer ou non selon l'heure à sonner.
[0066] La pièce des quarts 150, la crémaillère des heures 188 et la pièce des minutes 174
palpent alors leurs limaçons respectifs 160, 168, 170 pour lire le nombre de coups
à sonner. Lors de la chute de la pièce des quarts 150 consécutive au pivotement de
l'oiseau 322 par la crémaillère de commande 112, le régulateur de vitesse 48, le rouage
de sonnerie 50 et l'arbre de barillet 58 sont libérés. Sous l'action du ressort de
barillet 54, le plateau d'entraînement 68 solidaire de l'arbre de barillet 54 se met
à tourner. Le cliquet de détente 74 qu'il porte s'éloigne de la goupille 78 montée
sur le rochet de détente 64 et plonge dans la denture du rochet à canon 86. Les éléments
86, 90, 92 et 96 sont à nouveau solidaires en rotation de l'arbre de barillet 58.
Le pignon de crémaillère sur fusée 92 fait remonter la crémaillère des heures 188
et le rochet des heures 90 actionne la levée des heures pour sonner les heures (un
coup par heure). Le doigt de commande de pièce des quarts 96 rattrape la goupille
98 portée par le pignon de pièce des quarts 94 et entraîne ce dernier pour faire remonter
la pièce des quarts 150 jusqu'à sa position haute de repos où elle bloquera de nouveau
le régulateur de vitesse 48, le rouage de sonnerie 50 et l'arbre de barillet 58. Pendant
sa remontée, la pièce des quarts 150 actionne les levées des quarts pour sonner les
quarts (deux coups par quart) puis entraîne la pièce des minutes 174 par l'intermédiaire
du crochet des minutes 184 qui est retombé dans le deuxième secteur denté 182 de la
pièce des minutes 174. La pièce des minutes 174 actionne alors la levée des minutes
pour sonner les minutes (un coup par minute).
[0067] Dès que le verrou d'activation 22 est relâché par l'utilisateur, le ressort de rappel
de crémaillère 120 ramène la crémaillère de commande 112 en position de repos, ce
retour étant rendu possible par le débrayage réalisé par le mobile d'embrayage unidirectionnel
106.
[0068] Lorsque, maintenant, l'utilisateur sélectionne le mode
alarme par une pression sur le poussoir de sélection 20 (état
alarme sélectionnée)
, la roue à colonnes 224, par l'intermédiaire du bloqueur des quarts 330, met l'oiseau
322 hors du chemin du bec 328 de la pièce des quarts 150 et, en collaboration avec
le sautoir de bascule de déclenchement d'alarme 256, met la bascule de déclenchement
d'alarme secondaire 248, plus précisément sa première goupille 252, dans le chemin
de la butée 264 de la pièce des quarts 150. L'utilisateur peut ensuite, à tout moment,
enclencher l'alarme en faisant glisser le verrou d'activation 22 sur le pourtour de
la boîte 2 de sa position de repos jusqu'à sa position de bout de course.
[0069] Ce déplacement du verrou d'activation 22 arme le barillet de sonnerie 24 par l'intermédiaire
de la crémaillère de commande 112 et du mobile d'embrayage unidirectionnel 106. Sur
les derniers degrés de course de la crémaillère de commande 112, la goupille 350 montée
sur la crémaillère de commande 112 actionne le cliquet d'armage 124. Le cliquet d'armage
124 entraîne le rochet de détente 64 sur lequel est montée la goupille 78. La goupille
78 soulève le cliquet de détente 74 contre l'action de son ressort de rappel 76 pour
le faire sortir de la denture du rochet à canon 86. Le pignon de crémaillère sur fusée
92, devenu libre en rotation, est entraîné par la crémaillère des heures 188 elle-même
entraînée par le ressort de rappel de crémaillère des heures 190. Le pignon de pièce
des quarts 94 est entraîné par la pièce des quarts 150 elle-même entraînée par le
ressort de rappel de pièce des quarts 162. La pièce des quarts 150 entraîne la pièce
des minutes 174 via le crochet des minutes 184. Par l'intermédiaire de sa goupille
194, la pièce des quarts 150 retient la crémaillère des heures 188. La pièce des quarts
150 s'arrête sur la première goupille 252 de la bascule de déclenchement d'alarme
secondaire 248, ce qui arrête aussi la crémaillère des heures 188 et la pièce des
minutes 174. La pièce des quarts 150 reste dans cette position intermédiaire d'attente
jusqu'à ce que l'heure courante coïncide avec l'heure d'alarme déterminée.
[0070] Dans cet état
alarme activée, la bascule de déclenchement d'alarme primaire 268 s'appuie par son ergot 288 contre
la périphérie de la came de sortie 270 du différentiel d'alarme 272 et la bascule
de déclenchement d'alarme secondaire 248 est retenue par la bascule de déclenchement
d'alarme primaire 268 tant que l'ergot 288 ne se trouve pas en face d'une encoche
294 de la came de sortie 270. Lorsque l'ergot 288 tombe dans l'une des deux encoches
294, la bascule de déclenchement d'alarme secondaire 248 chute sous l'impulsion du
sautoir de bascule de déclenchement d'alarme 256 et de son ressort 258 jusqu'à ce
que le doigt 276 de la bascule de déclenchement d'alarme secondaire 248 bute sur la
périphérie de l'écrou sur chaussée 278. La pièce des quarts 150 est à ce moment encore
bloquée par la première goupille 252 de la bascule de déclenchement d'alarme secondaire
248.
[0071] Lorsqu'ensuite le doigt 276 tombe dans l'une des quatre encoches 280 de l'écrou sur
chaussée 278 - ce qui signifie que l'heure courante a atteint l'heure d'alarme déterminée,
c'est-à-dire de préférence l'heure d'alarme programmée par l'utilisateur moins une
ou deux minutes comme déjà expliqué -, le déplacement supplémentaire de la bascule
de déclenchement d'alarme secondaire 248 que cela provoque amène la goupille 252 en
face d'une rainure 352 (visible à la figure 18) de l'extension 266 de la pièce des
quarts 150, rainure 352 en arc de cercle concentrique avec la pièce des quarts 150.
La pièce des quarts 150 est ainsi libérée et peut chuter sur le limaçon des quarts
160. La chute de la pièce des quarts 150, de la crémaillère des heures 188 et de la
pièce des minutes 174 sur leurs limaçons respectifs puis leur remontée pour actionner
les levées et frapper les timbres sont identiques à celles décrites plus haut en relation
avec le mode
répétition à minutes. A la fin de la remontée de la pièce des quarts 150, un disque de commande 354 qui
sera décrit plus loin ou, en variante, une extension 149 (cf. figure 11) du levier
d'arrêt d'hélice 148 contraint par la pièce des quarts 150 fait remonter la bascule
de déclenchement d'alarme secondaire 248 dans sa position de l'état
alarme sélectionnée où sa goupille 252 est dans le chemin de la butée 264 de la pièce des quarts 150.
[0072] Dans l'état
alarme activée, avant que la sonnerie soit déclenchée, il peut arriver que l'utilisateur, ayant oublié
qu'il a actionné le verrou d'activation 22 ou ne prêtant pas attention à l'état du
mécanisme de sonnerie 6 indiqué par l'affichage de la montre (voir ci-après), actionne
de nouveau le verrou d'activation 22. Pour éviter qu'un tel cas de figure provoque
de la casse dans le mécanisme de sonnerie 6, la goupille 350 (cf. figure 27) qui actionne
le cliquet d'armage 124 est portée par l'extrémité d'un bras élastique 356 de la crémaillère
de commande 112 et le cliquet d'armage 124 est lui-même déformable élastiquement.
Le bras élastique 356 et le cliquet d'armage 124 sont suffisamment rigides pour sensiblement
ne pas fléchir lorsque la goupille 350 actionne le cliquet d'armage 124 au moment
du passage de l'état
répétition à minutes sélectionnée à l'état
répétition à minutes activée ou de l'état
alarme sélectionnée à l'état
alarme activée (cf. figure 28). Lorsque, en revanche, l'utilisateur réactionne le verrou d'activation
22 alors que le mécanisme de sonnerie 6 est dans l'état
alarme activée, l'action de la goupille 350 sur le cliquet d'armage 124 et du cliquet d'armage 124
sur le rochet de détente 64 fait immédiatement buter la paroi des trous allongés 72
du rochet de détente 64 contre les vis à portée 70 vissées dans le plateau d'entraînement
68 pour bloquer le rochet de détente 64 et empêcher la goupille 78 de se rapprocher
de l'ergot d'engagement 84 du cliquet de détente 74. La crémaillère de commande 112
et le verrou d'activation 22 peuvent néanmoins continuer leur course sans engendrer
de casse grâce à l'élasticité du bras 356 et du cliquet d'armage 124 (cf. figure 29).
[0073] Dans l'exemple représenté, à la fois le bras 356 et le cliquet d'armage 124 sont
élastiques pour diminuer l'encombrement, mais on pourrait n'avoir que le bras 356
ou que le cliquet d'armage 124 qui soit élastique. Le ressort de rappel 126 du cliquet
d'armage 124 est typiquement en forme de spirale, comme illustré, et porte à son extrémité
intérieure une goupille 360 qui assujettit cette extrémité intérieure à une base rigide
mobile 362 d'où part la partie active, déformable élastiquement, du cliquet d'armage
124.
[0074] Un mécanisme de remontage et de mise à l'heure permet le remontage du barillet du
mouvement de base et le réglage de l'heure courante et de l'heure d'alarme. Ce mécanisme
de remontage et de mise à l'heure est illustré à la figure 23. Il comprend la couronne
de remontoir 18 coaxiale et solidaire d'une tige de remontoir 364, une tirette 366
commandée par la tige de remontoir 364, une bascule de mise à l'heure 368 commandée
par la tirette 366, un pignon coulant 370 solidaire en rotation de la tige de remontoir
364 mais mobile axialement par rapport à celle-ci, ce pignon coulant 370 étant commandé
par la bascule de mise à l'heure 368, un ressort de rappel 372 de la bascule de mise
à l'heure 368 qui peut être en une pièce avec cette dernière, et un pignon de remontage
374 monté libre en rotation autour de la tige de remontoir 364 et relié cinématiquement
au rochet du barillet du mouvement de base de manière connue. Le mécanisme de remontage
et de mise à l'heure comprend en outre un levier correcteur 376 portant deux renvois
378, 380 qui sont en permanence en prise l'une avec l'autre. Ce levier correcteur
376 est piloté par une extension 382 de la tirette 366 au moyen d'une goupille 384
implantée dans le levier correcteur 376 et pouvant se mouvoir dans une ouverture en
L 386 de l'extension de tirette 382. Le premier renvoi 378 porté par le levier correcteur
376 est destiné à être relié à la roue de programmation 298 par l'intermédiaire d'un
rouage réducteur 388. Le deuxième renvoi 380 est, lui, agencé pour engrener avec la
roue de minuterie 316.
[0075] La couronne de remontoir 18 et la tige de remontoir 364 peuvent prendre ensemble
trois positions axiales indexées de manière connue par un ressort sautoir de tirette
390 agissant sur une goupille 392 portée par la tirette 366. Ces trois positions sont
une position poussée (position 0), une position intermédiaire (position 1) et une
position tirée (position 2).
[0076] La goupille 384 se déplace relativement à la tirette 366 dans l'une des deux branches
de l'ouverture en L 386 lors du passage de la position 0 à la position 1, et inversement,
de la couronne de remontoir 18, et dans l'autre branche de l'ouverture en L 386 lors
du passage de la position 1 à la position 2, et inversement, de la couronne de remontoir
18. L'orientation de l'ouverture en L 386 est telle que le levier correcteur 376 garde
sa position inchangée entre la position 0 et la position 1 de la couronne de remontoir
18 et pivote lors d'un déplacement de la couronne de remontoir 18 entre les positions
1 et 2.
[0077] Dans la position 0 de la couronne de remontoir 18, le pignon coulant 370 est plaqué
par la bascule de mise à l'heure 368 et son ressort de rappel 372 contre le pignon
de remontage 374, de sorte qu'une rotation de la couronne de remontoir 18 dans un
sens déterminé remonte le barillet du mouvement de base.
[0078] Lorsque la couronne de remontoir 18 est tirée de sa position 0 à sa position 1, la
bascule de mise à l'heure 368, sous l'action de la tirette 366, déplace le pignon
coulant 370 pour le dégager du pignon de remontage 374 et le mettre en prise avec
le premier renvoi 378 porté par le levier correcteur 376. Ce premier renvoi 378 est
lui-même en prise avec le rouage réducteur 388 via un renvoi 394. Dans la position
1, une rotation de la couronne de remontoir 18 dans un sens ou dans l'autre modifie
la position angulaire de la roue de programmation 298 et par voie de conséquence de
la roue d'affichage d'alarme 318 et permet ainsi à l'utilisateur de régler l'heure
d'alarme.
[0079] Lorsque la couronne de remontoir 18 est tirée de sa position 1 à sa position 2, l'extension
de tirette 386 fait pivoter le levier correcteur 376 pour amener le deuxième renvoi
380 à s'engager dans la denture de la roue de minuterie 316 et pour dégager le premier
renvoi 378 de la denture du renvoi 394, le pignon coulant 370 étant simultanément
déplacé par la tirette 366 pour rester en contact avec le premier renvoi 378. Ainsi,
dans la position 2, une rotation de la couronne de remontoir 18 dans un sens ou dans
l'autre modifie la position angulaire du mobile de minuterie 314, 316, de la chaussée,
de la roue des heures 312 et de la roue de satellite 302, permettant une mise à l'heure
du mouvement de base et la communication de cette information au différentiel d'alarme
272.
[0080] Le mécanisme de sonnerie 6 comprend en outre un mécanisme d'affichage conçu pour
prendre trois états correspondant respectivement au mode
répétition à minutes, à l'état
alarme sélectionnée et à l'état
alarme activée. Ce mécanisme d'affichage comprend (cf. figure 30) un disque indicateur 396 se divisant
en trois secteurs angulaires 398, 400, 402. Ces trois secteurs angulaires 398, 400,
402 sont typiquement matérialisés par des couleurs différentes sur le disque indicateur
396, à savoir une première couleur identique à celle du cadran 8 pour le mode
répétition à minutes, une deuxième couleur pour l'état
alarme sélectionnée et une troisième couleur pour l'état
alarme activée. Un guichet 404 (voir figure 1) pratiqué dans le cadran 8 et ayant par exemple la
forme d'une cloche rend visible à l'utilisateur la couleur du secteur angulaire qui
se trouve au-dessous de lui.
[0081] Le disque indicateur 396 est coaxial et solidaire d'une denture de positionnement
de disque 406 (cf. figure 31) avec laquelle engrène un râteau entraîneur d'indicateur
408 pivoté autour d'un point 409. Un ressort de rappel 410 agissant sur le râteau
entraîneur d'indicateur 408 tend à appliquer un bec 412 de ce dernier contre l'étage
de colonnes 228 de la roue à colonnes 224. Lorsque le bec 412 est en appui contre
la face active RM d'une colonne (figures 16 et 30), on se trouve dans le mode
répétition à minutes et la position du disque indicateur 396 déterminée par le râteau entraîneur d'indicateur
408 est telle que le secteur angulaire 398 associé au mode
répétition à minutes se trouve sous le guichet 404. Lorsque l'on passe dans le mode
alarme, état
alarme sélectionnée, en faisant tourner d'une dent de rochet la roue à colonnes 224, le bec 412 plonge
dans un vide AL entre deux colonnes mais est arrêté dans sa chute par un dispositif
de blocage 414 (figure 31). Ce déplacement du râteau entraîneur d'indicateur 408 provoque
un déplacement correspondant du disque indicateur 396 et le secteur angulaire 400
associé à l'état
alarme sélectionnée vient se placer sous le guichet 404 (figure 32). Lorsqu'ensuite on passe à l'état
alarme activée en actionnant le verrou d'activation 22, le dispositif de blocage 414 autorise un
déplacement supplémentaire du râteau entraîneur d'indicateur 408 faisant plonger encore
davantage le bec 412 dans le vide AL jusqu'à ce que le râteau entraîneur d'indicateur
408 bute contre une goupille fixe 416 (figure 33). Le disque indicateur 396 pivote
donc encore pour placer le secteur angulaire 402 correspondant à l'état
alarme activée sous le guichet 404.
[0082] Le dispositif de blocage 414 comprend le disque de commande 354 portant trois goupilles
418, 420, 422 et soumis à l'action d'un ressort spiral de rappel 355 (visible à la
figure 35), une bascule de blocage 424 pivotée autour d'un point 426 et dont une fourchette
428 accueille la goupille 420, et un levier d'arrêt 430 pivoté autour d'un point 432
sur le râteau entraîneur d'indicateur 408. La goupille 418 est maintenue en contact
avec l'extension 266 de la pièce des quarts 150 par l'action du ressort spiral de
rappel 355 sur le disque de commande 354. Par la coopération entre la fourchette 428
et la goupille 420, la bascule de blocage 424 est reliée cinématiquement au disque
de commande 354, c'est-à-dire qu'elle pivote lorsque le disque de commande 354 tourne
et est à l'arrêt lorsque le disque de commande 354 est à l'arrêt. Le levier d'arrêt
430 comprend à une extrémité un doigt 434 qui s'appuie sur une goupille 436 implantée
dans le râteau entraîneur d'indicateur 408 et à son autre extrémité une goupille 438
qui coopère avec la bascule de blocage 424.
[0083] Dans la configuration de la figure 31 (état
alarme sélectionnée)
, le ressort spiral de rappel 355 tend à faire tourner le disque de commande 354 dans
le sens horaire mais la pièce des quarts 150, soumise à l'action du barillet de sonnerie
24 et bloquée par l'hélice 146, retient par son extension 266 le disque de commande
354. La bascule de blocage 424 est donc aussi retenue, de même que le levier d'arrêt
430 qui empêche ainsi le râteau entraîneur d'indicateur 408 de pivoter au-delà d'une
position intermédiaire. Dès que le verrou d'activation 22 est actionné, la pièce des
quarts 150 chute jusqu'à sa position intermédiaire d'attente où elle bute contre la
goupille 252 de la bascule de déclenchement d'alarme secondaire 248 (figure 33), permettant
au disque de commande 354 et donc à la bascule de blocage 424, au levier d'arrêt 430
et au râteau entraîneur d'indicateur 408 de tourner d'un certain angle, faisant ainsi
changer l'état d'affichage pour indiquer l'état
alarme activée.
[0084] Après que l'heure d'alarme a été atteinte et la sonnerie déclenchée, la pièce des
quarts 150, en fin de remontée, remet l'affichage dans l'état
alarme sélectionnée. Pendant ce mouvement, la troisième goupille 422 du disque de commande 354 relève
la bascule de déclenchement d'alarme secondaire 248 pour remettre sa goupille 252
dans le chemin de la butée 264 de la pièce des quarts 150. Dans une variante, c'est
une extension 149 (cf. figure 11) du levier d'arrêt d'hélice 148 commandé par la pièce
des quarts 150, et non pas la goupille 422, qui fait remonter la bascule de déclenchement
d'alarme secondaire 248 après la sonnerie de l'heure d'alarme.
[0085] On notera donc que la position angulaire du disque indicateur 396 est liée à la fois
à la position angulaire de la roue à colonnes 224 et à la position angulaire de la
pièce des quarts 150. La roue à colonnes 224 permet le passage de l'état d'affichage
répétition à minutes à
alarme sélectionnée et de l'état d'affichage
alarme sélectionnée ou
alarme activée à
répétition à minutes. Le déplacement de la pièce des quarts 150 permet de passer de l'état d'affichage
alarme sélectionnée à
alarme activée et, après la sonnerie, de revenir à revenir à l'état d'affichage
alarme sélectionnée.
[0086] Le dispositif de blocage 414 du mécanisme d'affichage est également utilisé pour
remplir une fonction d'isolation empêchant une mise à l'heure (du mouvement de base
ou de l'alarme) lorsque la sonnerie est en train de retentir, afin d'éviter de la
casse dans le mécanisme de sonnerie 6, notamment au niveau des limaçons 160, 168,
170 et de la came de sortie 270. On peut voir en effet à la figure 34 que la bascule
de blocage 424 comprend une première patte 440 qui est hors du chemin de la bascule
de mise à l'heure 368 lorsqu'aucune sonnerie ne retentit, c'est-à-dire lorsque la
pièce des quarts 150 est dans sa position haute de repos ou dans sa position intermédiaire
d'attente où elle retient le disque de commande 354. L'utilisateur peut alors librement
tirer la tige de remontoir 364 pour la mettre dans sa position axiale intermédiaire
de réglage de l'heure d'alarme (position 1) ou dans sa position axiale tirée de réglage
de l'heure courante (position 2) et effectuer une mise à l'heure. En revanche, dès
que la pièce des quarts chute (figure 35), sous l'action du ressort de rappel 355
du disque de commande 354, le disque de commande 354 et la bascule de blocage 424
se mettent dans une position où la première patte 440 bloque la bascule de mise à
l'heure 368 et empêche ainsi l'utilisateur de tirer la tige de remontoir 364 depuis
la position axiale poussée de remontage (position 0). La pièce des quarts 150 ne retrouve
le contact avec la goupille 418 du disque de commande 354, libérant ainsi la bascule
de mise à l'heure 368, qu'à la fin de sa remontée.
[0087] Une autre fonction d'isolation est prévue dans le mécanisme de sonnerie 6, qui consiste
à empêcher un changement du mode de fonctionnement (
répétition à minutes ou
alarme) lorsque la sonnerie est en train de retentir, ceci afin d'éviter de la casse, notamment
au niveau de la roue à colonnes 224. Comme montré à la figure 36, la bascule de blocage
424 n'interagit pas avec le crochet de commande 240 lorsqu'aucune sonnerie ne retentit,
c'est-à-dire lorsque la pièce des quarts 150 est dans sa position haute de repos ou
dans sa position intermédiaire d'attente où elle retient le disque de commande 354.
L'utilisateur peut alors librement actionner la roue à colonnes 224 par l'intermédiaire
du poussoir de sélection 20. En revanche, dès que la pièce des quarts 150 chute (figure
37), sous l'action du disque de commande 354 et de son ressort de rappel 355, la bascule
de blocage 424 soulève le crochet de commande 240 pour le sortir de la denture du
rochet 226 de la roue à colonnes 224 et maintient le crochet de commande 240 hors
de la denture du rochet 226 jusqu'à la fin de la remontée de la pièce des quarts 150.
Ceci empêche l'utilisateur de faire tourner la roue à colonnes 224, les pressions
qu'il peut exercer sur le poussoir de sélection 22 n'ayant aucun effet sur celle-ci.
L'interaction entre la bascule de blocage 424 et le crochet de commande 240 s'effectue
au moyen d'une deuxième patte 442 de la bascule de blocage 424 et d'une goupille 444
du crochet de commande 240.
[0088] Le mécanisme de sonnerie 6 comprend en outre un dispositif d'isolation, illustré
aux figures 38 et 39, empêchant la sélection du mode
répétition à minutes /
alarme lors de la mise à l'heure (du mouvement de base ou de l'alarme), ceci aussi afin
d'éviter de la casse, notamment au niveau de la liaison entre les bascules de déclenchement
d'alarme primaire et secondaire 248, 268. Ce dispositif comprend une extension 446
en forme de L (mieux visible sur les figures 34 et 35) de la tirette 366 agencée pour
coopérer avec la goupille 444 du crochet de commande 240. Lorsque la tige de remontoir
364 est en position axiale poussée de remontage (position 0, figure 38), la tirette
366 et son extension 446 n'interagissent pas avec la goupille 444 du crochet de commande
240. Lorsque, en revanche, la tige de remontoir 364 est mise en position axiale intermédiaire
de réglage de l'heure d'alarme (position 1) ou en position axiale tirée de réglage
de l'heure courante (position 2), l'extension 446 de la tirette 366 sort le crochet
de commande 240 du chemin de giration du rochet 226 de la roue à colonnes 224 (figure
39). L'utilisateur peut appuyer sur le poussoir de sélection 20, mais cette action
n'aura aucun effet sur la roue à colonnes 224.
[0089] Enfin, le mécanisme de sonnerie 6 comprend un dispositif d'isolation, illustré lui
aussi aux figures 38 et 39, permettant de désactiver la partie alarme du mécanisme
de sonnerie 6 lors de la mise à l'heure (du mouvement de base ou de l'alarme), ceci
aussi afin d'éviter de la casse, notamment au niveau des bascules de déclenchement
d'alarme primaire et secondaire 248, 268, notamment lors d'une mise à l'heure en arrière.
Ce dispositif comprend une bascule de désactivation 448 coaxiale à la bascule de mise
à l'heure 368, soumise à l'action d'un ressort de rappel 450 et commandée par la tirette
366 et un levier de verrouillage 452 commandé par la bascule de désactivation 448.
Lorsque la tige de remontoir 364 est en position axiale poussée de remontage (figure
38), le levier de verrouillage 452 n'agit pas sur la bascule de déclenchement d'alarme
primaire 268 et la partie alarme du mécanisme de sonnerie 6 peut fonctionner normalement.
Lorsque, en revanche, la tige de remontoir 364 est mise en position axiale de réglage
de l'heure de l'alarme ou en position axiale de réglage de l'heure courante (figure
39), le levier de verrouillage 452 pousse la bascule de déclenchement d'alarme primaire
268 de façon à éloigner l'ergot 288 de la came de sortie 270, empêchant ainsi l'alarme
de se déclencher.
[0090] La présente invention a été décrite ci-dessus dans le contexte d'une répétition à
minutes. Mais il est clair pour l'homme du métier qu'elle peut s'appliquer à toute
autre répétition, par exemple une répétition à quarts ou à cinq minutes. De plus,
la fonction répétition à minutes ou, plus généralement, répétition pourrait être une
partie d'un mécanisme de grande ou petite sonnerie que comporterait la pièce d'horlogerie.
[0091] Par ailleurs, le verrou d'activation 22 pourrait être remplacé par une lunette tournante
ou un poussoir, comme cela est connu en soi. Toutefois, le verrou et la lunette tournante
sont préférés au poussoir car ils demandent moins de force à l'utilisateur pour armer
le barillet de sonnerie 24.
[0092] Bien d'autres modifications sont encore possibles. Par exemple, le remontage du barillet
de sonnerie 24 par la crémaillère de commande 112 pourrait s'effectuer par l'arbre
de barillet 58 plutôt que par le tambour de barillet 52. Dans ce cas, pour l'actionnement
des marteaux 40, 42, la fusée 64, 68, 86, 90, 92, 94, 96 serait couplée par une liaison
cinématique au tambour de barillet 52 plutôt qu'à l'arbre de barillet 58. Une autre
modification pourrait consister à commander le sautoir des quarts 204 et/ou le bloqueur
des minutes 210 par une autre pièce que la crémaillère des heures 188, par exemple
par la pièce des quarts 150.