DOMAINE DE L'INVENTION
[0001] L'invention appartient au domaine de la construction et du bâtiment, et plus spécifiquement
à la réalisation de dalles, planchers en béton, poutre, coffrage, ou encore platelages
de circulation et recette à matériaux. Elle concerne plus spécifiquement un dispositif
apte à supporter provisoirement au moins un élément, tel que par exemple une poutrelle
permettant la réalisation de telles structures, notamment sur un chantier de construction.
ETAT ANTERIEUR DE LA TECHNIQUE
[0002] Les opérations de pose en hauteur d'éléments reposant sur des structures porteuses
telles que des poutres ou des dalles notamment, sont soumises à des exigences très
strictes en termes de sécurité. Typiquement, la pose de dalles préfabriquées ou non,
nécessite le renforcement temporaire des appuis au niveau de la structure porteuse,
en l'espèce un mur, un poteau ou une poutre, par l'adjonction de poutrelles sous les
dalles.
[0003] Traditionnellement, de telles poutrelles sont reçues à l'extrémité supérieure d'étais
reposant sur le sol. Or, une telle configuration engendre un encombrement au sol du
chantier, qui peut s'avérer rédhibitoire dans les passages étroits tels que couloirs,
escaliers, etc. Cet encombrement, outre qu'il occasionne une gêne pour les opérateurs,
constitue également un frein pour les équipes de secours, le cas échéant dépêchées
sur place. Par ailleurs, dans le cadre des chantiers de grande hauteur, la mise en
œuvre de tels étaiements engendre un grand nombre de manipulations, tout particulièrement
chronophages pour les opérateurs.
[0004] Afin de s'affranchir de ces inconvénients, il a été proposé de remplacer les étais
ou structure d'étaiement par des sabots d'étaiement, également dénommés dans le domaine
considéré par corbeaux ou consoles.
[0005] Ces dispositifs sont constitués traditionnellement d'une paroi d'appui fixée contre
le mur ou contre toute structure porteuse, à proximité du niveau où doit se positionner
la poutrelle à recevoir, et présentent une paroi de support qui porte une tige de
vérin manuelle, à déplacement vertical en service, et dont l'extrémité supérieure
reçoit une platine sur laquelle doit reposer ladite poutrelle. Un tel dispositif a
par exemple été écrit dans le document
US 3,900,179.
[0006] Si, incontestablement, ces sabots d'étaiement ou corbeaux, dimensionnés en conséquence,
remplissent leurs fonctions et permettent de libérer le chantier des étais traditionnels,
leur mise en œuvre se heurte à un certain nombre de difficultés.
[0007] Parmi celles-ci figure tout d'abord leur réglage en hauteur selon une horizontalité
rendue nécessaire par les contraintes du chantier et, plus particulièrement, par celles
de l'horizontalité de la dalle, par exemple, destinée à être reçue sur les poutrelles.
[0008] D'autre part, les sabots d'étaiement traditionnels comportent, comme déjà dit, une
platine verticale, destinée à venir se fixer réversiblement contre la structure de
soutien et notamment le mur porteur, au voisinage du niveau de réception desdites
poutrelles et, corollairement, de la dalle, laissant traditionnellement, nonobstant
la course verticale de la tige du vérin, peu de place pour permettre, après séchage
de la dalle ou scellement de l'élément préfabriqué, leur enlèvement. Dit autrement,
ces dispositifs nécessitent tant pour leur mise en place que pour leur retrait un
débattement vertical minimum, rendant plus complexe et moins pratique leur mise en
œuvre.
[0009] En outre, ces dispositifs s'avèrent d'un poids relativement conséquent, constituant
un frein à leur manipulation, et notamment à leur mise en place et à leur démontage,
les rendant dès lors peu pratiques, et en outre de mise en œuvre chronophage.
[0010] Enfin, ces dispositifs s'avèrent peu ergonomiques.
[0011] L'objectif recherché par la présente invention est de proposer un dispositif du type
en question, de manipulation simple, tant lors du montage que du démontage, notamment
en raison de l'accessibilité optimisée du système de fixation, et dont le poids des
éléments unitaires constitutifs du dispositif est relativement réduit.
EXPOSE DE L'INVENTION
[0012] A cet effet, l'invention vise un dispositif de soutien provisoire d'au moins un élément
entrant dans le processus de réalisation d'une partie d'un ouvrage, en d'autres termes
un sabot d'étaiement, apte à être fixé amoviblement sur une structure porteuse, et
notamment un mur, un poteau, une poutre, et destiné à supporter au moins ledit élément
en vue de la réalisation de dalles ou prédalles en béton, de poutres, de platelages,
etc.
[0013] Ce dispositif comprend :
■ une platine, pourvue d'une face plane, apte à être fixée contre la structure porteuse
en question, pourvue au voisinage de son extrémité supérieure d'un orifice traversant
destiné à coopérer avec un organe de fixation sur ladite structure porteuse, et munie
au voisinage de son extrémité inférieure d'un organe mâle de réception, orienté sensiblement
perpendiculairement par rapport à la platine, et percé de deux orifices traversants
en vis-à-vis ;
■ une console escamotable, munie d'un moyen de réception et de guidage orienté en
service verticalement d'un organe de réglage en hauteur, et typiquement d'un vérin
manuel, muni à son extrémité supérieure de moyens de réception dudit élément, et pourvue
d'un organe femelle apte à coopérer avec l'organe mâle de réception de la platine,
ledit organe femelle étant pourvu d'un rebord d'appui contre ladite platine, et étant
également percés de deux orifices traversants en vis-à-vis, destinés, lorsque la console
est reçue sur la platine, à être sensiblement alignées avec les orifices traversants
de l'organe mâle de réception de la platine ;
■ un axe amovible apte à traverser simultanément les orifices traversants, respectivement
des organes mâle et femelle de la console et de la platine lorsque la console est
en place sur la platine, et ainsi à solidariser réversiblement la console et la platine.
[0014] En d'autres termes, l'invention consiste, tout d'abord, à proposer un tel support
d'étaiement en deux parties essentielles distinctes, indépendantes l'une de l'autre,
et solidarisables l'une à l'autre réversiblement, une platine de fixation et une console,
l'organe de réglage en hauteur de cette dernière pouvant également être indépendant
de ladite console. Ce faisant, on diminue le poids de l'ensemble ainsi constitué,
puisqu'aussi bien, les différents éléments unitaires sont manipulés séparément l'un
de l'autre.
[0015] En second lieu, ainsi qu'il sera vu infra, on facilite le positionnement et le démontage
du sabot d'étaiement, puisqu'aussi bien, on procède tout d'abord à la fixation de
la seule platine sur la structure porteuse considérée lors du montage, et on escamote
ladite platine en l'absence de la console et du vérin associé lors du démontage, avec
un accès aisé à l'orifice de fixation, le retrait de la console s'effectuant par un
simple mouvement horizontal.
[0016] Selon d'autres caractéristiques avantageuses de l'invention :
■ la platine est pourvue d'un raidisseur longitudinal, orienté perpendiculairement
par rapport au plan général dans lequel elle s'inscrit, s'étendant parallèlement à
sa dimension principale depuis l'organe mâle de réception en direction de son extrémité
supérieure, et corollairement, l'organe femelle de la console est muni d'un évidement
ou encoche apte à autoriser l'emboitement dudit organe femelle sur l'organe mâle pour
permettre au rebord d'appui de la console de prendre appui contre la platine.
■ l'organe mâle de la platine et l'organe femelle de la console peuvent être de section
transversale circulaire ;
■ l'organe mâle de la platine et l'organe femelle de la console peuvent être de section
transversale carrée ou rectangulaire, leurs faces latérales respectives orientées
verticalement en service étant percées de lumières traversantes de section rectangulaire.
■ les lumières traversantes des faces parallèles d'un même côté, respectivement de
l'organe mâle de réception de la platine et de l'organe femelle de la console sont
situées à un niveau différent en service des lumières traversantes des faces parallèles
de l'autre côté des organes en question.
■ l'axe amovible apte à traverser simultanément les lumières traversantes, respectivement
des organes mâle et femelle de la console et de la platine est constitué d'une clavette,
avantageusement munie au voisinage de l'une de ses extrémités d'une saillie de dimension
supérieure à l'une au moins des dimensions de l'une des lumières traversantes de l'organe
femelle de la console.
■ l'orifice traversant ménagé au voisinage de l'extrémité supérieure de la platine
est de forme oblongue, et typiquement en forme de serrure, et notamment de largeur
plus réduite au niveau de son extrémité supérieure que de sa base.
■ les moyens de réception dudit au moins un élément sont constitués d'une platine,
éventuellement prolongée verticalement en service d'une double fourche permettant,
selon une direction, de recevoir un élément, et par exemple une poutrelle simple,
et dans la direction perpendiculaire, de recevoir deux éléments, et par exemple deux
poutrelles.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0017] La manière dont l'invention peut être réalisée et les avantages qui en découlent
ressortiront mieux de l'exemple de réalisation qui suit, donné à titre indicatif et
non limitatif, à l'appui des figures annexées.
La figure 1 est une représentation schématique en perspective du sabot d'étaiement
de l'invention en position désassemblée.
La figure 2 est une représentation schématique du sabot d'étaiement de l'invention
en position partiellement assemblée.
La figure 3 est une vue schématique en perspective du sabot d'étaiement conforme à
l'invention en position assemblée.
La figure 4 illustre schématiquement une première étape de positionnement de la platine
du sabot d'étaiement de l'invention.
La figure 5 représente schématiquement une seconde étape de positionnement du sabot
d'étaiement de l'invention.
La figure 6 représente schématiquement une troisième étape de positionnement du sabot
d'étaiement de l'invention.
La figure 7 est une représentation schématique illustrant le positionnement de deux
poutrelles sur le sabot d'étaiement de l'invention lors de la phase de coulage de
la dalle en béton.
La figure 8 représente une vue analogue à la figure 7 après séchage du béton de la
dalle et décintrage des poutrelles et de la peau de coffrage.
La figure 9 est une vue schématique illustrant la mise en œuvre du sabot d'étaiement
de l'invention dans le cadre de la réalisation d'une dalle au sein d'un couloir.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION
[0018] La description qui suit est plus particulièrement orientée vers la réalisation d'une
dalle en béton réalisée au niveau d'un couloir d'un bâtiment. Il doit cependant être
bien compris que l'invention ne se limite pas à ce seul exemple.
[0019] Les figures 1 à 3 illustrent donc le sabot d'étaiement de l'invention.
[0020] Fondamentalement, celui-ci est constitué de deux parties essentielles distinctes,
solidarisables et désolidarisables l'une de l'autre, respectivement :
- une platine (1), destinée à venir prendre appui et se fixer contre un mur (20), et
- une console (2), destinée à venir être solidarisée réversiblement sur ladite platine
(1), et à recevoir un vérin manuel (13) et munie à son extrémité supérieure de moyens
de réception de poutrelles (22) et (23), en l'espèce constitués d'une double fourche
(15).
[0021] La platine (1) est de forme générale rectangulaire et présente une face d'appui plane
(3) contre le mur (20).
[0022] La platine (1) est pourvue, au voisinage de son extrémité supérieure, d'un orifice
traversant (4), destiné à permettre le passage d'une vis de fixation (10), typiquement
une vis à béton, avantageusement préalablement insérée dans le mur considéré, ainsi
qu'il sera décrit ultérieurement. Cet orifice traversant (4) présente avantageusement
une forme particulière en forme de serrure, et typiquement une zone inférieure de
section circulaire, se prolongeant par une rainure supérieure, dont la largeur correspond
au jeu près au diamètre de la vis béton (10) considérée, ce, dans un souci de facilité
de pose de la platine d'une part, et de précision de ladite pose d'autre part.
[0023] Au voisinage de son extrémité inférieure, la face opposée à la face d'appui plane
(3) de la platine (1) présente un organe mâle (5, 6, 7), typiquement de section transversale
carrée, et s'étendant perpendiculairement par rapport au plan général dans lequel
s'inscrit la platine (1). La face supérieure (5) de l'organe mâle se prolonge par
un raidisseur longitudinal (9) jusqu'à une zone en forme de U supérieure (26), agissant
également en tant que raidisseur.
[0024] Enfin, les faces latérales (6) et (7) de l'organe mâle sont percées de lumières traversantes
(8), de section typiquement rectangulaire, et avantageusement non situées au même
niveau. Plus précisément, la lumière traversante (8) est située au voisinage de la
paroi (5) alors que la lumière antagoniste, non visible sur la figure, est située
à un niveau inférieur en service, pour une raison qui sera décrite ultérieurement.
[0025] La console (2) comporte un moyen de réception et de guidage orienté en service verticalement
d'un organe de réglage en hauteur, et typiquement du vérin manuel (13), ce moyen de
réception et de guidage étant typiquement constitué d'un tube (12) à section transversale
circulaire ou carrée, destiné à recevoir la tige (13) dudit vérin manuel, ladite tige
étant filetée pour coopérer avec un écrou à ailettes (14) de réglage de la hauteur
dudit vérin. A son extrémité supérieure, la tige (13) reçoit les moyens (15) de réception
de la ou des poutrelles (22, 23), en l'espèce en forme de double fourche, permettant
ainsi de réceptionner une poutrelle selon une première direction, ou deux poutrelles
dans la direction perpendiculaire.
[0026] Le tube (12) est solidarisé à un organe femelle (11) de coopération avec l'organe
mâle (5, 6, 7) de la platine (1). Plus précisément, cet organe femelle (11) est de
forme complémentaire à celle de l'organe mâle (5, 6, 7) de la platine (1), de telle
sorte à venir s'emmancher sur ce dernier, notamment par un simple déplacement horizontal
de la console en direction de la platine, lorsque cette dernière a été fixée contre
le mur (20). Cet emmanchement est en outre rendu possible en raison de la présente
d'une encoche (18) ménagée sur la face supérieure dudit organe mâle, permettant le
passage de part et d'autre du raidisseur longitudinal (9). En mode assemblé, l'extrémité
libre dudit organe femelle (11) constituant rebord d'appui (19) vient prendre appui
contre la face ad hoc de la platine (1).
[0027] Cet organe femelle (11) de la console (2) comporte également deux faces latérales,
qui lorsque la platine (1) est assemblée à la console (2), s'étendent parallèlement
aux faces latérales (6) et (7) de l'organe mâle de réception émanant de la platine
(1).
[0028] Les faces latérales de l'organe femelle (11) sont également chacune munie d'une lumière
traversante, dont on a représenté l'une d'entre elles sur les figures 2 et 3 par la
référence (17). Ces lumières traversantes, également de section transversale rectangulaire,
sont également situées à deux niveaux différents, à l'instar de ce qui a été décrit
en relation avec les lumières traversantes (8) des faces latérales (6) et (7) de l'organe
mâle de réception de la platine (1).
[0029] Lorsque la console (2) est positionnée sur et contre la platine (1), les lumières
traversantes respectives coïncident, lui permettant l'insertion d'une clavette amovible
(16), traversant de facto simultanément ces quatre lumières traversantes. La différence
de niveau entre les lumières traversantes induit que la clavette (16), lors de l'assemblage
de la console sur la platine, est inclinée, et demeure ainsi par simple gravité, évitant
l'adjonction ou la mise en œuvre d'un élément de fixation réversible supplémentaire,
et favorisant dès lors la manipulation du sabot d'étaiement de l'invention et sa mise
en œuvre.
[0030] Avantageusement, l'extrémité libre de ladite clavette est pourvue d'une saillie (non
représentée), destinée à interdire l'escamotage totale de ladite clavette par coopération
de la saillie en question avec limitativement la paroi latérale (27) de l'organe femelle
(11). On peut d'ailleurs observer, par exemple sur la figure 1, que la lumière traversante
ménagée au sein de cette face ou paroi latérale (27) est de dimension plus réduite,
à tout le moins en largeur que celle de la lumière traversante (8) ménagée au sein
de la face latérale (6) de l'organe mâle de réception de la platine (1). Ce faisant,
ladite clavette (16) est imperdable, ce qui s'avère utile sur les chantiers.
[0031] Typiquement, en raison du poids qu'est réputé supporter le sabot d'étaiement de l'invention,
en l'espèce 1,5 tonne, la vis béton (10) présente un diamètre de l'ordre de 14 millimètres,
et la rainure correspondante de l'orifice traversant (4) présente une largeur voisine
de 18 millimètres.
[0032] Corollairement, la plage de réglage de la hauteur du vérin est voisine de 20 centimètres.
[0033] Il va être décrit, en relation avec les figures 4 à 6, l'opération de montage du
sabot d'étaiement de l'invention.
[0034] En premier lieu, sur la face du mur (20) considéré, on trace au cordeau une ligne
d'horizontalité (21). Puis, on perce le mur en question au niveau de cette ligne (21),
selon les espacements souhaités, afin de mettre en place une pluralité de vis béton
(10) considérée, en prenant soin de laisser dépasser lesdites vis d'environ 2 centimètres,
c'est-à-dire d'une distance supérieure à l'épaisseur de la platine (1).
[0035] On insère alors ladite platine au niveau de la vis à béton par la portion circulaire
de l'orifice traversant (4), puis on laisse glisser ladite platine par la rainure
supérieure jusqu'à ce qu'elle prenne appui sur ladite vis béton (10).
[0036] On finalise alors le serrage de la vis béton (10), pour assurer la fixation effective
de la platine (1) contre le mur (20).
[0037] Il sera souligné à cet effet que ladite platine n'est fixée au mur (20) que par une
seule et unique vis de fixation (10).
[0038] On procède alors (figures 5 et 6) au positionnement de la console (2) sur la platine
(1), par emmanchement de l'organe femelle de ladite console sur l'organe mâle de ladite
platine, jusqu'à ce que le rebord (19) de l'organe femelle (11) vienne prendre appui
contre la platine (1). On insère alors la clavette (16) dans les lumières traversantes
respectives, ainsi que décrit supra. On peut observer, notamment sur la figure 6,
que cette clavette est bel est bien traversante, garantissant le positionnement correct
de la console sur la platine.
[0039] Le sabot d'étaiement est ainsi monté, et il ne reste donc plus qu'à réaliser le réglage
de la fourche (15) en agissant sur le vérin manuel (13) au moyen de l'écrou à ailettes
(14), ce, de manière parfaitement connue. On peut alors procéder au positionnement
des poutrelles (22) et (23), au positionnement d'une peau de coffrage (25), typiquement
en contreplaqué, sur les poutrelles (23), puis au coulage de la dalle en béton supérieure
(24) (figure 7).
[0040] Une fois le béton de la dalle séché, il convient de retirer la peau de coffrage,
les poutrelles et les sabots d'étaiement. A cet effet (figure 8), on abaisse la fourche
(15) en actionnant l'écrou à ailettes (14), induisant de facto l'arrêt de l'appui
de la dalle (24) sur notamment les poutrelles (22 et 23). On enlève la peau de coffrage
(25), les poutrelles (23) puis les poutrelles (22).
[0041] On retire alors la clavette (16), puis on désolidarise la console (2) de la platine
(1) par un simple mouvement horizontal, rendu possible par l'agencement des organes
respectivement mâle et femelle de la platine (1) et de la console (2). Ce faisant,
il devient alors extrêmement simple de dévisser la vis (10) et d'ôter la platine du
mur (20), sans être gêné par la console ou le vérin qu'elle comporte.
[0042] On conçoit ainsi tout l'intérêt du sabot d'étaiement de l'invention, en raison principalement
de sa facilité de manipulation et de pose, et plus spécifiquement encore de sa facilité
de démontage, tel qu'indiqué précédemment. L'ergonomie de ce sabot d'étaiement résulte
en outre sans ambiguïté de la description qui précède.
[0043] Ce sabot d'étaiement s'avère donc particulièrement d'application pour les coffrages
de couloir, afin de laisser la circulation libre, pour l'étaiement de paliers d'escalier
là encore pour la libre circulation, l'étaiement de rives de prédalles, de poutres
préfabriquées ou encore l'étaiement de platelage ou recette à matériaux. Il s'avère
en outre extrêmement bénéfique dans le cadre d'étaiement de grande hauteur.
1. Dispositif de soutien provisoire d'au moins un élément (22, 23) entrant dans le processus
de réalisation d'une partie d'un ouvrage, apte à être fixé amoviblement sur une structure
porteuse (20) et destiné à supporter au moins ledit élément en vue de la réalisation
de dalles (24) ou prédalles en béton, de poutres, de platelages, et de manière générale
d'éléments de structure d'un bâtiment, comprenant :
■ une platine (1), pourvue d'une face d'appui plane (3) apte à être fixée contre la
structure porteuse, et au voisinage de son extrémité supérieure d'un orifice traversant
(4) destiné à coopérer avec un organe de fixation (10) sur ladite structure porteuse
(20), et munie au voisinage de son extrémité inférieure d'un organe mâle de réception
(6, 7, 8), orienté sensiblement perpendiculairement par rapport à la platine, et percé
de deux orifices traversants (8) en vis-à-vis ;
■ une console escamotable (2), munie d'un moyen de réception et de guidage (12) orienté
en service verticalement d'un organe de réglage en hauteur (13) muni à son extrémité
supérieure de moyens de réception (15) dudit élément (22, 23), et pourvue d'un organe
femelle (11) apte à coopérer avec l'organe mâle de réception (6, 7, 8) de la platine
(1), ledit organe femelle étant pourvu d'un rebord d'appui (19) contre ladite platine,
et étant également percés de deux orifices traversants (17) en vis-à-vis, destinés,
lorsque la console est reçue sur la platine, à être sensiblement alignées avec les
orifices traversants (8) de l'organe mâle de réception de la platine ;
■ un axe amovible (16) apte à traverser simultanément les orifices traversants (8,
17), respectivement des organes mâle (5, 6, 7) et femelle (11) de la console et de
la platine lorsque la console est en place sur la platine, et ainsi à solidariser
réversiblement la console et la platine.
2. Dispositif de soutien provisoire d'au moins un élément (22, 23) entrant dans le processus
de réalisation d'une partie d'un ouvrage selon la revendication 1, dans lequel la
platine (1) est pourvue d'un raidisseur longitudinal (9), orienté perpendiculairement
par rapport à la face d'appui plane (3), s'étendant parallèlement à la dimension principale
de ladite platine depuis l'organe mâle de réception (5, 6, 7) en direction de son
extrémité supérieure, et dans lequel la console (2) est munie d'un évidement ou encoche
(18) apte à autoriser l'emboitement ou emmanchement dudit organe femelle (11) sur
l'organe mâle de réception (5, 6, 7) pour permettre au rebord d'appui (19) dudit organe
femelle (11) de la console de prendre appui contre la platine.
3. Dispositif de soutien provisoire d'au moins un élément (22, 23) entrant dans le processus
de réalisation d'une partie d'un ouvrage selon l'une des revendications 1 et 2, dans
lequel l'organe mâle de réception (5, 6, 7) de la platine (1) et l'organe femelle
(11) de la console (2) sont de section transversale circulaire.
4. Dispositif de soutien provisoire d'au moins un élément (22, 23) entrant dans le processus
de réalisation d'une partie d'un ouvrage selon l'une des revendications 1 et 2, dans
lequel l'organe mâle de réception (5, 6, 7) de la platine (1) et l'organe femelle
(11) de la console (2) sont de section transversale carrée ou rectangulaire.
5. Dispositif de soutien provisoire d'au moins un élément (22, 23) entrant dans le processus
de réalisation d'une partie d'un ouvrage selon la revendication 4, dans lequel les
faces latérales respectives de l'organe mâle de réception et de l'organe femelle orientées
verticalement en service sont percées de lumières traversantes (8, 17) de section
rectangulaire.
6. Dispositif de soutien provisoire d'au moins un élément (22, 23) entrant dans le processus
de réalisation d'une partie d'un ouvrage selon l'une des revendications 4 et 5, dans
lequel les lumières traversantes des faces parallèles d'un même côté, respectivement
de l'organe mâle de réception et de l'organe femelle (11) sont situés à un niveau
différent des lumières traversantes des faces parallèles de l'autre côté des organes
en question.
7. Dispositif de soutien provisoire d'au moins un élément (22, 23) entrant dans le processus
de réalisation d'une partie d'un ouvrage selon l'une des revendications 1 à 6, dans
lequel l'orifice traversant (4) ménagé au voisinage de l'extrémité supérieure de la
platine (1) est de forme oblongue et notamment de largeur plus réduite au niveau de
son extrémité supérieure que de sa base.
8. Dispositif de soutien provisoire d'au moins un élément (22, 23) entrant dans le processus
de réalisation d'une partie d'un ouvrage selon l'une des revendications 1 à 7, dans
lequel l'axe amovible (16) apte à traverser simultanément les lumières traversantes,
respectivement des organes mâle et femelle de la console et de la platine est constitué
d'une clavette.
9. Dispositif de soutien provisoire d'au moins un élément (22, 23) entrant dans le processus
de réalisation d'une partie d'un ouvrage selon la revendication 8, dans lequel la
clavette (16) est munie au voisinage de l'une de ses extrémités d'une saillie de dimension
supérieure à l'une au moins des dimensions de l'une des lumières traversantes de l'organe
femelle de la console.
10. Dispositif de soutien provisoire d'au moins un élément (22, 23) entrant dans le processus
de réalisation d'une partie d'un ouvrage selon l'une des revendications 1 à 9, dans
lequel les moyens de réception (15) dudit au moins un élément, positionnés à l'extrémité
supérieure du moyen de réception et de guidage (12) orienté en service verticalement,
sont en forme de double fourche permettant, selon une direction, de recevoir un élément
simple, et dans la direction perpendiculaire, de recevoir deux éléments.