Domaine technique
[0001] L'invention concerne les caloducs, appareils de transfert thermique, notamment pour
le refroidissement d'un organe chauffant.
Contexte
[0002] Un caloduc comprend généralement un canal axial central dans lequel se déplace du
fluide de travail sous forme de vapeur, et des rainures longitudinales s'étendant
axialement et autour du canal axial central, destinées à faire avancer le fluide de
travail sous forme de liquide selon une direction opposée à celle de la vapeur.
[0003] Dans le cas d'une charge thermique non régulièrement répartie autour du caloduc,
les rainures travaillent de manière très différenciée et les rainures les plus sollicitées
peuvent s'assécher alors que les autres ne travaillent que faiblement. Ce phénomène
peut également être la conséquence d'une répartition inégale et évolutive des sources
chaudes et froides le long du caloducs, comme c'est fréquemment le cas dans un grand
nombre de cas d'application des caloducs (réseaux de caloducs, étalement de chaleur
sur les radiateurs, uniformisation de la température sur une surface relativement
grande, etc ...)
[0004] Ce constat amène en pratique à surdimensionner le caloduc pour éviter un assèchement
de rainure dans le cas d'un chargement thermique non régulièrement réparti, voire
qui peut évoluer avec le temps.
[0005] Les inventeurs ont cherché à améliorer cette situation.
Exposé de l'invention
[0006] A cet effet, il est proposé un caloduc (1) configuré pour être utilisé sous gravité
faible ou nulle, comprenant un corps profilé (10) obtenu généralement par extrusion,
ledit corps profilé s'étendant le long d'un parcours longitudinal (PX), ledit corps
profilé formant un corps creux fermé à au moins deux extrémités par des éléments de
fermeture, formant ainsi un espace intérieur isolé hermétiquement de l'environnement
extérieur, et empli d'un volume prédéfini de fluide de travail diphasique,
ledit corps profilé comprenant une pluralité de canaux longitudinaux (3) (réalisés
en pratique comme des rainures longitudinales), chacun desdits canaux ayant une section
délimitée par un fond (76) formé par une paroi tubulaire périphérique (75) du corps
profilé, et latéralement par deux murets longitudinaux (2) qui s'étendent radialement
vers l'intérieur depuis la paroi tubulaire périphérique, les canaux longitudinaux
entourant un canal axial (15) (convoyant de la vapeur), les canaux longitudinaux étant
ouverts en direction du canal axial,
caractérisé en ce qu'il est prévu, à au moins une première position (P1) le long du parcours longitudinal
(PX), un canal circonférentiel de transfert (6), agencé transversalement à la direction
axiale locale (X), et mettant en communication fluide tout ou partie de la pluralité
des canaux longitudinaux entre eux, et en ce que les murets longitudinaux sont interrompus,
partiellement ou totalement, à l'endroit du canal circonférentiel.
[0007] Grâce à ces dispositions, le canal circonférentiel de transfert permet de faire contribuer
les rainures voisines de la ou des rainures les plus sollicitées, pour la fonction
d'alimentation en fluide liquide. Du liquide transite par le canal circonférentiel
de transfert depuis une rainure moins sollicitée vers une rainure plus sollicitée.
On contribue ainsi à repousser les limites de charge thermique qui pourraient conduire
à un assèchement partiel ou total d'une ou plusieurs rainures, les plus sollicitées.
Les parties les plus sollicitées thermiquement sont celles où le flux/débit de vaporisation
est le plus important.
[0008] Il faut noter que le parcours longitudinal (PX) peut être rectiligne ou non rectiligne.
Si le parcours n'est pas rectiligne, la direction axiale est donc locale et non une
direction absolue.
[0009] Il faut noter que le canal circonférentiel de transfert (6) se présente généralement
comme un passage annulaire. En pratique, il se présente souvent comme une gorge annulaire.
[0010] Il faut noter que les canaux longitudinaux sont réalisés comme des rainures longitudinales,
obtenues généralement par extrusion et venues de matière avec le corps profilé principal.
[0011] Il faut noter que le canal circonférentiel de transfert peut mettre en communication
fluide tous les canaux longitudinaux, auquel le passage annulaire fait en effet un
tour complet. Mais il n'est pas exclu que dans des configurations particulières avec
des charges thermiques connues à l'avance, le canal circonférentiel de transfert mette
en communication fluide les canaux longitudinaux sur la moitié de la circonférence
(un demi-tour seulement) ou sur une ou plusieurs plages angulaires quelconques.
[0012] Il faut noter que la section des canaux longitudinaux peut présenter diverses formes
possibles, le fond n'étant pas forcément plat, les murets n'étant pas forcément droits.
Dans un exemple particulier la section des canaux longitudinaux présente une concavité
générale. Dans un exemple particulier la section des canaux longitudinaux peut être
généralement en arc de cercle ou en arc d'ovale. Dans un exemple particulier, la section
des canaux longitudinaux peut être trapézoïdale.
[0013] Dans divers modes de réalisation de l'invention concernant le procédé, on peut éventuellement
avoir recours en outre à l'une et/ou à l'autre des dispositions suivantes, prises
isolément ou en combinaison.
[0014] Selon une option, le canal circonférentiel de transfert fait tout le tour et met
en communication fluide tous les canaux longitudinaux. Ceci permet d'avoir un comportement
homogène et prédictible quelle que soit la répartition de chargement sur le pourtour
du caloduc. Quelle que soit la partie la plus chargée thermiquement de la circonférence,
la ou les rainures les plus sollicitées thermiquement reçoivent du liquide complémentaire
en provenance des autres rainures via le canal circonférentiel de transfert.
[0015] Selon une option, on peut prévoir plusieurs canaux circonférentiels de transfert,
agencés les uns à la suite des autres dans le sens longitudinal. Moyennant quoi, on
peut multiplier l'effet de redistribution de liquide et augmenter la pression capillaire
sur toute une zone.
[0016] Selon une option, selon des dimensions particulières de rainure, en particulier des
rainures circonférentielles fines par exemple, on peut se passer de la bague de couverture
dont il est question juste après ici.
[0017] Selon une option, le canal circonférentiel de transfert peut être délimité radialement
vers l'intérieur par une bague de couverture, la bague de couverture étant alors interposée
entre le canal circonférentiel de transfert et le canal axial. Avantageusement, la
présence de la bague de couverture permet de favoriser la formation de ménisque de
liquide sur sa paroi et les parois de murets adjacents. La présence de la bague de
couverture permet d'augmenter la pression capillaire à cette position axiale du caloduc.
Avantageusement, la conception de la bague est optimisée pour limiter les pertes de
charges locales dans l'écoulement longitudinal, sur le liquide ou sur la vapeur.
[0018] Selon une option, le canal circonférentiel peut être agencé à une position intermédiaire,
les murets (2) étant interrompus sur une longueur (L6) prédéfinie à cet endroit. Ainsi,
pour un canal circonférentiel en position intermédiaire, on peut le réaliser comme
passage annulaire moyennant une opération d'enlèvement de matière avec un outil de
révolution comme une fraise centrifuge, ou par électro-érosion ou autre technique
générale d'usinage.
[0019] Selon une option, à l'endroit du canal circonférentiel, la matière des murets (2)
est enlevée de préférence sur une hauteur (H6) comprise entre 50% et 100% de la hauteur
(H2) des murets.
[0020] Selon une option, à l'endroit du canal circonférentiel, il reste une semelle de muret
sur une hauteur résiduelle (H7) comprise entre 0% et 50% de la hauteur normale (H2)
des murets. La conservation d'une semelle de muret permet de garder des lignes de
contact longitudinales pour canaliser le liquide par capillarité nonobstant la présence
du canal circonférentiel de transfert.
[0021] Selon une option, les murets peuvent comprendre une première zone de portée (B1)
pour recevoir une première extrémité longitudinale de la bague de couverture (4) et
une deuxième zone de portée (B2) pour recevoir une deuxième extrémité longitudinale
de la bague de couverture. Moyennant quoi la bague est maintenue bien en place sur
les zones de portée par rapport aux murets, de part et d'autre du canal circonférentiel
de transfert.
[0022] Selon une option, la bague de couverture (4) peut comprendre une surépaisseur centrale
(45) formant un épaulement radialement extérieur reçu entre les murets à l'endroit
des première et deuxième zones de portée (B1 ,B2). Ceci est une solution simple et
robuste, car en effet l'usinage de la gorge annulaire est relativement simple à réaliser
et on peut obtenir une telle bague avec surépaisseur par tournage/décolletage standard.
[0023] Selon une option, la bague de couverture (4) peut avoir une épaisseur constante et
les première et deuxième zones de portée sont alors formées comme des méplats (14)
en retrait du sommet des murets. Moyennant l'utilisation d'une fraise adaptée ou de
deux passes d'usinage pour former le canal circonférentiel, la bague est alors un
simple cylindre obtenu par sciage d'un tube, composant très bon marché.
[0024] Selon une option, la bague de couverture (4) peut être réalisée dans un matériau
déformable, soit dans le domaine élastique soit dans le domaine plastique, de manière
que la bague de couverture peut être introduite depuis une extrémité du corps profilé
jusqu'aux première et deuxième zones de portée, de sorte qu'en position cible la bague
de couverture ferme le canal circonférentiel de transfert radialement vers l'intérieur.
A la position cible, on relâche l'effort élastique ou on pratique un effort plastique
(déformation) vers l'extérieur pour réaliser le positionnement définitif.
[0025] Selon une option, la première position (P1) est choisie au voisinage d'une portion
d'évaporation (71) du caloduc couplé à une source chaude (81). Ainsi on optimise l'effet
de l'égalisation des pressions de la phase liquide dans les canaux longitudinaux au
plus près de la zone où il convient d'éviter l'assèchement sous forte charge thermique.
[0026] Selon une option, la première position (P1) est une position intermédiaire sur le
parcours longitudinal. Ladite position intermédiaire étant quelconque sur le parcours
longitudinal, on a ainsi toute liberté de positionner le canal circonférentiel de
transfert (ou les canaux circonférentiels) au plus près du besoin.
[0027] Selon une option, la première position (P1) est une position d'extrémité sur le parcours
longitudinal. Dans cette configuration, il est plus aisé d'enlever de la matière sur
les murets pour former la gorge annulaire formant le canal de transfert.
[0028] Selon une option, le canal circonférentiel est formé dans un bouchon d'extrémité
(5) fixé à une extrémité du corps profilé. Dans cette configuration, on ne pratique
aucune opération de reprise sur le corps profilé issu d'extrusion. La complexité des
formes et de la fixation est portée par le bouchon d'extrémité.
[0029] Selon une option, il est prévu un ou plusieurs autres canaux circonférentiels sur
le parcours, à des positions axiales distinctes et différentes de la première position.
Les multiples positions peuvent être déterminées avantageusement en fonction de l'application
ou être réparties régulièrement dans le sens longitudinal, sur la totalité ou une
partie du caloduc.
[0030] Selon une option, le caloduc peut comprendre une combinaison de canaux circonférentiels,
certains agencés en position longitudinale intermédiaire et certains agencés en position
d'extrémité. Autrement dit, il n'y a pas d'incompatibilité à faire coexister plusieurs
canaux circonférentiels de type différent.
[0031] Selon une option, le caloduc peut comprendre une combinaison de différents types
de canaux circonférentiels. Par exemple on peut avoir des canaux annulaires (360°)
du côté du condenseur mais aussi des canaux partiellement annulaires (<360°) du côté
de l'évaporateur. Si le chargement thermique est connu on peut adapter les canaux
circonférentiels pour optimiser les performances thermo-hydrauliques.
[0032] Selon une option, il peut être prévu une pluralité de canaux circonférentiels sur
le parcours, à des positions (P2,P3,P4) axiales régulièrement espacées, avec un pas
prédéterminé, par exemple tous les 300 mm. Ceci permet d'égaliser les pressions de
la phase liquide dans toutes les rainures à intervalles réguliers le long du caloduc.
[0033] Selon une option, il peut être prévu sur le parcours du caloduc, une ou plusieurs
intersections, avec deux canaux circonférentiels agencés de part et d'autre de chaque
intersection. Ainsi on minimise l'effet a priori néfaste de l'intersection du point
de vue de la continuité hydraulique entre les canaux.
[0034] Selon une option, le caloduc peut se présenter comme un objet en trois dimensions.
Il s'étend en alors dans l'espace dans les trois dimensions cartésiennes et pas seulement
dans un plan. Avantageusement on obtient ainsi une liberté totale de design et configuration
pour répondre parfaitement à toutes les applications possibles.
[0035] Avantageusement dans les solutions proposées, il n'y a pas de couche poreuse, de
masse poreuse, ou de revêtement poreux dans les caloducs proposés, ni ponctuellement
ni généralement sur la longueur du caloduc. Dit autrement, les caloducs proposés sont
dépourvus de matériau poreux capillaire destiné à assurer un pompage capillaire.
Description des figures
[0036] D'autres aspects, buts et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la
description suivante d'un mode de réalisation de l'invention, donné à titre d'exemple
non limitatif. L'invention sera également mieux comprise en regard des dessins joints
sur lesquels :
La figure 1 représente schématiquement un caloduc couplé à une source chaude d'un
côté et à une source froide du côté opposé.
La figure 2 représente schématiquement un caloduc couplé à une source chaude dans
une position intermédiaire d'un côté et couplé à 2 sources froides aux extrémités.
La figure 3 représente schématiquement un caloduc couplé à une source froide continue
sur la longueur, en partie supérieure du caloduc, et couplé à des sources chaudes
en partie inférieure du caloduc, dans une configuration dite 'Heat Spreader'.
La figure 4 représente une section transversale générale du corps profilé selon un
mode de réalisation, selon la ligne de coupe IV illustrée à la figure 7.
La figure 5 représente une section longitudinale du corps profilé.
La figure 6 montre une section transversale du caloduc au voisinage du canal circonférentiel
de transfert, selon la ligne de coupe VI illustrée à la figure 7.
La figure 7 représente une section longitudinale du caloduc à l'endroit du canal circonférentiel
de transfert.
La figure 8 montre une section transversale du caloduc à l'endroit du canal circonférentiel
de transfert, selon la ligne de coupe VIII illustrée à la figure 7.
La figure 9 représente une demi-coupe longitudinale du caloduc à l'endroit du canal
circonférentiel de transfert.
La figure 10 est analogue à la figure 7 et représente pour une variante de réalisation,
une section longitudinale du caloduc à l'endroit du canal circonférentiel de transfert.
La figure 11 montre une section transversale du caloduc, selon la ligne de coupe XI
illustrée à la figure 12.
La figure 12 représente une section longitudinale du caloduc au voisinage d'une extrémité
avec un bouchon rapporté, selon la ligne de coupe XII illustrée à la figure 11.
La figure 13 déclinée selon les figures 13A,13B,13C représente diverses formes du
ménisque de la phase liquide du fluide de travail à l'intérieur d'un canal longitudinal.
La figure 14 déclinée selon les figures 14A,14B représente diverses formes du ménisque
de la phase liquide du fluide de travail à l'intérieur du canal circonférentiel de
transfert.
La figure 15 représente, dans une variante de réalisation, une section longitudinale
du caloduc au voisinage d'une extrémité, avec un bouchon rapporté.
La figure 16 représente une section transversale du corps profilé selon un second
mode de réalisation.
La figure 17 illustre plus en détail un exemple de géométrie du canal longitudinal
et des murets qui le bordent.
La figure 18 illustre l'exemple de parcours général d'un caloduc dans lequel l'invention
peut être mise en œuvre.
La figure 19 représente une demi-coupe longitudinale du caloduc au voisinage d'un
raccordement à angle droit avec 2 canaux circonférentiels de transfert.
La figure 20 représente une demi-coupe longitudinale du caloduc au voisinage d'un
raccordement en croix avec 4 canaux circonférentiels de transfert.
Description détaillée
[0037] Sur les différentes figures, les mêmes références désignent des éléments identiques
ou similaires. Pour des raisons de clarté de l'exposé, certains éléments ne sont pas
nécessairement représentés à l'échelle.
[0038] Sur la
figure 1, il est représenté un caloduc
1 qui prélève des calories depuis une source chaude
81 et les rejette vers une source froide
82. La source chaude
81 est en contact avec le caloduc au niveau d'une portion d'évaporation
71. La source froide
82 est en contact avec le caloduc au niveau d'une portion de condensation
72.
[0039] Le caloduc 1 se présente comme un dispositif allongé fermé à une première extrémité
11 par un élément de fermeture
50, et à une deuxième extrémité
12 par un deuxième élément de fermeture
50.
[0040] Sur la
figure 2, un autre exemple est illustré où le caloduc reçoit les calories dans une portion
intermédiaire et rejette les calories dans deux portions d'extrémité.
[0041] Sur la
figure 3, un autre exemple est illustré où le caloduc reçoit les calories d'un côté de l'axe
du caloduc (par-dessous dans l'exemple illustré) et rejette les calories de l'autre
côté de l'axe du caloduc (par-dessus dans l'exemple illustré). Il s'agit d'une configuration
connue dans le métier sous le vocable « Heat Spreader ».
[0042] Le caloduc
1 se comprend généralement un canal axial central
15 dans lequel se déplace du fluide de travail sous forme de vapeur, et des rainures
longitudinales s'étendant axialement et autour du canal axial central. Comme illustré
aux
figures 4 et 5, les rainures longitudinales, aussi appelées canaux longitudinaux
3 sont destinées à faire avancer le fluide de travail sous forme de liquide selon une
direction opposée à celle de la vapeur.
[0043] Le caloduc
1 est configuré pour être utilisé sous gravité faible ou nulle. Par exemple ce type
de caloduc est utilisé dans les engins et appareils envoyés dans l'espace. En particulier,
ce type de caloduc est utilisé dans les satellites de communication, les satellites
de surveillance, les satellites ayant tous types d'autres fonctions. Le caloduc 1
peut être utilisé en apesanteur totale ou dans une situation de gravité faible par
exemple à la surface d'un corps céleste comme la Lune ou Mars. Le caloduc 1 peut être
utilisé avec une pression extérieure nulle ou très basse.
Profilé de base
[0044] Le caloduc
1 comprend un corps profilé
10 obtenu par extrusion. Des opérations complémentaires peuvent être réalisées comme
il sera vu plus loin. Toutefois, l'opération d'extrusion est l'opération principale
de la fabrication. Grâce à une presse, on pousse un alliage d'aluminium au travers
d'une filière ayant les formes désirées pour obtenir le corps profilé en sortie de
filière.
[0045] Dans l'exemple illustré aux
figures 4 à 11, le corps profilé forme un corps creux qui délimite un espace intérieur isolé hermétiquement
de l'environnement extérieur, et qui va être mis à contribution pour contenir du fluide
de travail.
[0046] Le corps profilé présente une section, qui après extrusion, s'étend à l'identique
le long de l'axe longitudinal noté
X. Le corps profilé pourra ensuite être cintré, de sorte que le caloduc fini n'est
pas nécessairement rectiligne.
[0047] D'une façon générale, le corps profilé
10 s'étend le long d'un parcours longitudinal
PX. Le parcours longitudinal
PX peut être rectiligne ou courbe.
[0048] La longueur du parcours
PX peut être comprise entre 0,5 mètre et 10 mètres.
[0049] Le corps profilé
10 comporte une paroi tubulaire périphérique
75, à partir de laquelle s'étendent radialement vers l'extérieur, deux pieds
16,
17 diamétralement opposés. Ces pieds se terminent chacun par un plan d'appui adapté
pour échanger des calories avec la source froide ou chaude
82,
81.
[0050] Dans une autre configuration, il ne pourrait y avoir qu'un seul pied et un seul plan
d'appui pour couplage thermique, un pied conçu pour intégrer des fonctions d'intégration
ou des fonctions mécaniques, ou pas de pied du tout.
[0051] Dans une autre configuration, il pourrait avoir quatre plans d'interface, et dans
un cas particulier la délimitation extérieure du corps pourrait être substantiellement
carrée ou totalement cylindrique.
[0052] Dans encore une autre configuration, les éléments de couplage thermique pourraient
être distincts et rajoutés, comme illustré à la
figure 16. Dans ce cas, le profilé est généralement de révolution autour de l'axe X, avec à
l'intérieur une répétition du motif [rainure + muret] dans la direction circonférentielle.
[0053] Le corps profilé comprend une pluralité de canaux longitudinaux
3. En pratique, les canaux longitudinaux sont réalisés comme des rainures longitudinales.
[0054] Chacun desdits canaux longitudinaux présente une section délimitée par un fond
76 formé par une paroi tubulaire périphérique
75 du corps profilé, et latéralement par deux murets longitudinaux
2 qui s'étendent radialement vers l'intérieur depuis la paroi tubulaire périphérique.
[0055] Les canaux longitudinaux entourent le canal axial central
15 convoyant de la vapeur. Les canaux longitudinaux
3 généralement sont ouverts en direction du canal axial,
[0056] Dans l'exemple illustré, nous avons seize murets longitudinaux
2 et seize canaux longitudinaux
3. D'une manière générale, le nombre de canaux longitudinaux est compris entre 6 et
48.
[0057] Les canaux longitudinaux
3 sont disposées annulairement autour de l'axe. Toutefois, des dispositions non circulaires
sont aussi possibles.
[0058] La paroi tubulaire périphérique
75 présente un diamètre extérieur primitif
D0. D0 peut être compris entre 3 millimètres et 50 millimètres.
[0059] Le diamètre
D1 représente la dimension intérieure de la paroi tubulaire périphérique
75, autrement dit le diamètre pris au niveau du fond des rainures.
[0060] Le diamètre
D2 représente la dimension intérieure du canal axial, autrement dit le diamètre du cercle
circonscrit passant par le sommet 77 des murets.
[0061] On remarque que tout du long du corps profilé, l'espace intérieur est parfaitement
isolé hermétiquement de l'environnement extérieur, car le profilé est monobloc et
venu de matière d'extrusion, il entoure de matière continue l'espace intérieur, sans
orifice.
[0062] Ainsi, la problématique d'étanchéité doit être gérée uniquement au niveau des extrémités
longitudinales
11,
12. On verra plus loin le cas des raccordements d'aboutage de profilé à profilé.
[0063] Le fluide de travail peut être de l'ammoniac, du propylène, du méthanol ou tout autre
média présentant un équilibre liquide vapeur en condition de saturation aux pressions
d'utilisation définie par la température. On introduit une quantité prédéterminée
de fluide de travail au travers d'un des éléments d'extrémité équipé d'un orifice
de remplissage scellable. La pression régnant dans l'espace intérieur du caloduc peut
aller de 0.1 bar jusqu'à plusieurs dizaines de bars.
[0064] La quantité prédéterminée de fluide de travail est définie pour avoir de préférence
un excès de liquide limité du côté froid/condenseur, i.e. les rainures sont totalement
remplies et cas échéant, emplissent l'extrémité du canal axial, côté froid.
[0065] Il faut noter que la section des canaux longitudinaux
3 peut présenter toute forme adaptée, le fond
76 n'étant pas forcément plat, les murets n'étant pas forcément droits. Dans un préféré,
la section des canaux longitudinaux présente une concavité générale. Dans un exemple
particulier, la section des canaux longitudinaux peut être généralement en arc de
cercle ou en arc d'ovale, ou encore une forme de goutte ouverte vers le canal axial
15. Dans l'exemple illustré aux figures, la section se présente comme une section trapézoïdale.
Passage/canal circonférentiel
[0066] Avantageusement, on prévoit au moins un canal circonférentiel de transfert
6, agencé transversalement à la direction axiale locale. Le canal circonférentiel de
transfert
6 se situe à une première position
P1 le long du parcours longitudinal
PX.
[0067] Nous verrons ci-après plusieurs possibilités pour cette position
P1 le long du parcours longitudinal
PX.
[0068] Le canal circonférentiel de transfert
6 met en communication fluide tous les canaux longitudinaux entre eux. Plus généralement
Le canal circonférentiel de transfert 6 met en communication tout ou partie de la
pluralité des canaux longitudinaux entre eux.
[0069] Le canal circonférentiel de transfert
6 se présente généralement comme un passage annulaire. En pratique, il se présente
souvent comme une gorge annulaire, qui fait un anneau complet (360°) sans exclure
pour autant une ouverture angulaire plus faible.
[0070] En se référant aux
figures 7, 10 et 17, on remarque que les murets longitudinaux
2 sont interrompus à l'endroit du canal circonférentiel
6. La matière des murets a été enlevée sur une profondeur
H6. Le long de l'axe X, le canal circonférentiel de transfert
6 présente une longueur axiale
L6.
[0071] La longueur axiale
L6 du canal circonférentiel peut être, comme dans l'exemple illustré, supérieure à la
hauteur
H2 des rainures.
[0072] Dans d'autres configurations, la longueur axiale
L6 du canal circonférentiel peut être inférieure à la hauteur
H2 des rainures.
[0073] Dans l'exemple illustré, une partie du muret n'a pas été enlevée (ceci correspond
à la hauteur résiduelle
H7 =
H2 -
H6).
[0074] Par exemple, H6 peut être compris entre 50% et 100% de la hauteur
H2. Par exemple, H6 peut être compris entre 70% et 100% de la hauteur
H2.
[0075] Dans d'autres configurations, on pourrait enlever toute la hauteur du muret (donc
H7=0).
[0076] En pratique, il reste une semelle de muret sur une hauteur résiduelle H7 comprise
entre 0% et 50% de la hauteur H2 des murets. La conservation d'une semelle de muret
permet de garder des lignes de contact longitudinales pour canaliser le liquide par
capillarité nonobstant la présence du canal circonférentiel de transfert.
[0077] On note qu'il peut être prévu plusieurs canaux circonférentiels de transfert, agencés
les uns à la suite des autres dans le sens longitudinal X. On pourrait prévoir de
réaliser une telle succession assez serrée de canaux transverses de petite dimension
longitudinal (
L6 petit).
[0078] On remarque qu'il n'y a pas de couche poreuse, de masse poreuse, ou de revêtement
poreux dans le ou les canaux circonférentiels de transfert, ni ponctuellement ni généralement
sur la longueur du caloduc. Les caloducs proposés sont dépourvus de matériau poreux
capillaire destiné à assurer un pompage capillaire et donc faciles à fabriquer.
Bague de couverture
[0079] Selon une option avantageuse, le canal circonférentiel de transfert
6 est délimité radialement vers l'intérieur par une bague de couverture
4. La bague de couverture
4 est interposée entre le canal circonférentiel de transfert et le canal axial. La
bague de couverture
4 ferme le canal circonférentiel de transfert
6 radialement vers l'axe
X.
[0080] La bague de couverture
4 se présente généralement comme un corps tubulaire
40, autrement appelé manchon.
[0081] La bague de couverture
4 présente une longueur axiale
L5. La longueur axiale
L5 de la bague de couverture est en pratique choisie un peu plus grande que la longueur
axiale
L6 du canal circonférentiel.
[0082] L'épaisseur radiale
E5 de la bague de couverture, au niveau du canal circonférentiel de transfert est comprise
entre 0.1 millimètre et 1 millimètre.
[0083] En position d'utilisation, le diamètre interne de la bague est noté
D4.
[0084] Le diamètre externe de la bague au niveau du canal circonférentiel est noté
D5.
[0085] La bague de couverture
4 peut être réalisée dans un matériau déformable, soit dans le domaine élastique soit
dans le domaine plastique, afin de pouvoir être installée en position pour couvrir
et fermer radialement le canal circonférentiel
6.
[0086] Selon l'option de déformation élastique, on contraint la bague radialement vers l'intérieur
puis on l'insère par enfilement à l'intérieur du canal axial et une fois arrivée à
la bonne position axiale (position cible), on libère la contrainte élastique, ce qui
conduit à une expansion et au positionnement définitif.
[0087] Selon l'option de déformation plastique, on choisit un diamètre initial de la bague
légèrement inférieur à
D2, puis on insère la bague par enfilement à l'intérieur du canal axial et une fois
arrivée à la bonne position axiale (position cible), on provoque une expansion radiale
par introduction d'un outil déformable. Alors la bague de couverture vient plaquer
contre les murets ou les portées/méplats prévus à cet effet.
[0088] Pour recevoir la bague de couverture dans la zone du canal circonférentiel, on aménage
une première zone de portée
B1 pour recevoir une première extrémité longitudinale
41 de la bague de couverture
4 et une deuxième zone de portée
B2 pour recevoir une deuxième extrémité longitudinale
42 de la bague de couverture.
[0089] Selon une
première solution, illustrée aux
figures 7 et 9, la bague de couverture
4 peut comprendre une surépaisseur centrale
45 formant un épaulement radialement extérieur
47. La surépaisseur centrale
45 est reçue entre les murets sur des fronts d'arrêt
44 à l'endroit des première et deuxième zones de portée.
[0090] Dans cette configuration on remarque que
D4 <
D2 <
D5.
[0091] Selon une seconde
solution, illustrée à la
figure 10, la bague de couverture présente une épaisseur constante
E4 et les première et deuxième zones de portée B1, B2 sont formées comme des méplats
14 en retrait du sommet des murets.
[0092] On remarque que dans ce cas, le diamètre
D4 est plus grand que
D2, i.e. la bague est radialement en retrait du sommets
77 des murets.
[0093] Les méplats 14 sont obtenus par enlèvement de matière.
[0094] La bague de couverture forme une ligne de contact supplémentaire qui augmente la
pression capillaire au niveau du canal circonférentiel
6. Ainsi la pression capillaire au niveau du canal circonférentiel
6 est supérieure à la pression capillaire le long des canaux longitudinaux
3. La bague permet la récupération totale de la section hydraulique au niveau du canal
circonférentiel pour assurer la continuité de l'écoulement liquide.
Bouchon
[0095] Dans le cas d'extrémité de caloduc standard, on a des éléments de fermetures
50 qui viennent simplement fermer le corps profilé. La présente invention prévoit toutefois
d'utiliser les éléments de fermetures de manière astucieuse.
[0096] Selon un mode de réalisation, le canal circonférentiel est formé dans un bouchon
d'extrémité
5 fixé à une extrémité du corps profilé.
[0097] Selon une
première solution de bouchon, illustrée à la
figure 12, le bouchon comprend un manchon intérieur
51 et un disque de fermeture
52. On vient souder/sceller le disque sur l'extrémité du corps profilé
10 au niveau d'un joint
53 hermétique de fixation solide. Le disque de fermeture
52 est assez épais pour résister à la pression interne. En revanche, le manchon intérieur
51 ne supporte aucun effort substantiel, et il suffit que la longueur axiale
L65 du manchon soit supérieur à la longueur axiale
L6 du canal circonférentiel, pour venir affleurer sur les sommets
77 des murets 2.
[0098] Le canal circonférentiel
6 est obtenu par enlèvement de matière des murets sur leur portion d'extrémité. Cet
usinage est relativement standard, il suffit d'introduire une fraise au diamètre prescrit
axialement dans la portion d'extrémité du corps
10.
[0099] Selon une seconde
solution de bouchon, illustrée à la
figure 15, le bouchon comprend un manchon intérieur
51. Le manchon intérieur
51 peut être distinct du disque de fermeture
52 ou bien réalisé selon une logique de monopièce. Lorsqu'il est distinct, le manchon
intérieur
51 est reçu dans un logement circulaire
57 de fond du disque de fermeture, et se présente comme une pièce facile à obtenir :
manchon tubulaire simple.
[0100] Là aussi on prévoit un joint de fermeture étanche
53 qui relie la virole extérieure
54 du bouchon
5 au corps profilé 10.
[0101] On note qu'ici aussi les murets
2 longitudinaux sont interrompus à l'endroit du canal circonférentiel. La limite extérieure
du canal circonférentiel est formée par une épaisseur
56 du bouchon faisant saillie radialement vers l'intérieur.
Fonctionnement et autres particularités
[0102] Dans une situation d'apesanteur, les forces de gravité sont négligeables vis-à-vis
des forces engendrées par le phénomène de capillarité. Ainsi le phénomène physique
de capillarité est prépondérant s'agissant des forces et pressions appliquées sur
les différentes parties de liquide présents dans le caloduc.
[0103] La première position
P1 pour le canal circonférentiel de transfert est choisie au voisinage d'une portion
d'évaporation
71 du caloduc couplé à une source chaude. Le canal circonférentiel de transfert est
rempli de liquide et les écarts de pressions des différentes rainures sont égalisés
à cet endroit.
[0104] Des ménisques M se forment dans les canaux longitudinaux, ils sont d'autant plus
creusés que la différence de pression est importante sur la longueur de la rainure,
notamment dans le sens longitudinal, entre les sources froides correspondantes aux
plus basses pressions et les sources chaudes correspondantes aux plus hautes pressions.
[0105] Ainsi à la
figure 13A, le ménisque est quasi plat. A la
figure 13B, le ménisque est plus creusé. A la figure 13C, le ménisque est encore plus creusé.
[0106] Un ménisque se forme dans le canal circonférentiel de transfert, ce qui permet à
du liquide de se déplacer dans une direction circonférentielle et de transiter d'un
canal longitudinal à un autre.
[0107] Au moment de l'amorçage, tel qu'illustré à la
figure 14A, la bague autant que le fond du canal longitudinal amorcent un ménisque. La figure
14B illustre le régime établi où tout le volume du canal circonférentiel de transfert
est rempli de liquide.
[0108] Autrement dit le ménisque se forme dans le canal circonférentiel uniquement en transitoire,
et en régime établi, ce sont les ménisques des canaux longitudinaux, plus creusé en
aval qu'en amont, qui génèrent le débit dans la rainure circonférentielle.
[0109] Ainsi, la rainure de recirculation est conçue pour avoir un pompage capillaire supérieur
à la rainure longitudinale pour s'amorcer en liquide correctement.
[0110] En référence à la
figure 16, le canal
C1 est le plus sollicité thermiquement, il reçoit les calories par un chemin conductif
court, c'est à cet endroit que le débit de vaporisation est le plus important. Les
canaux voisins C2, CG participent aussi à la vaporisation, mais légèrement moins.
Les canaux un peu plus éloignés C2, CG et suivants participent un petit peu moins
à la vaporisation, en fonction de l'intensité du flux de chaleur, jusqu'à ne plus
participer du tout à la vaporisation pour les rainures les plus lointaines, lorsque
tout le flux entrant a été vaporisé. Avantageusement la présence d'un canal circonférentiel
de transfert à proximité de la source de chaleur permet de faire transiter vers le
canal C1 du liquide qui n'est pas arrivé par C1 sur sa longueur. Dit autrement les
canaux voisins fournissent du liquide au premier canal C1.
[0111] Non seulement les voisins directs ou indirects, mais tous les autres canaux peuvent
participer à la fourniture de liquide pour éviter un assèchement local au point le
plus sollicité.
[0112] Ainsi dans un cas de chargement par le haut comme illustré à la figure 16, les canaux
CG,C1,C2 seront alimentés par tous les autres canaux, i.e. C3, C4, C5, C6, C7, C8, C9, CA,
CB, CC, CD, CE, CF.
[0113] Exprimé autrement, le canal circonférentiel de transfert a une fonction de mise en
commun et partage de l'approvisionnement en liquide. Il fournit en liquide le canal
longitudinal 3 le plus demandeur, à partir des autres canaux.
Divers autres points
[0114] La bague de fermeture favorise l'approvisionnement en liquide du canal circonférentiel
de transfert.
[0115] Mais aussi la bague favorise aussi le passage en ligne droite dans un canal longitudinal
particulier.
[0116] Si la bague de fermeture est en léger retrait par rapport au sommet des murets, elle
a un effet favorable sur le passage en ligne droite du liquide dans un canal longitudinal.
[0117] En outre il est prévu un ou plusieurs autres canaux circonférentiels sur le parcours,
à des positions (P2,P3,P4) axiales distincte (P2) différentes de la première position.
[0118] Comme illustré la figure 18, le parcours PX peut comporter une ou plusieurs courbes
18, et le cas échéant peut même comporter un ou plusieurs angles droits 19.
[0119] La
figure 19 représente une demi-coupe longitudinale du caloduc au voisinage d'un raccordement
à angle droit avec 2 canaux circonférentiels de transfert. Dans le cas illustré, on
a rabouté deux corps profilés coupés à 45° pour former un angle droit à cet endroit
; il y a un déséquilibre de formation de ménisque entre les rainures extérieures bien
irriguées et les rainures intérieures plutôt asséchées. La présence d'un ou deux canaux
circonférentiels de transfert au voisinage de l'angle permet d'égaliser les pressions
entre les différents canaux longitudinaux.
[0120] La
figure 20 représente une demi-coupe longitudinale du caloduc au voisinage d'un raccordement
en croix avec 4 canaux circonférentiels de transfert. Cette configuration est une
extrapolation du cas précédent illustré la figure 19, avec quatre profilés raboutés
à une intersection en croix. La présence des quatre canaux circonférentiels au voisinage
de l'intersection permet d'égaliser les pressions entre les différents canaux longitudinaux.
[0121] Au niveau des intersections, on prévoit des manchons extérieurs de fixation, permettant
d'assurer la cohésion mécanique et l'étanchéité, généralement obtenue par soudure.
[0122] S'agissant des aspects dimensionnels, on peut choisir
L6 étant compris entre 0,1 D0 et 0,5 D0. On constate aussi D0 > D1 > D2.
[0123] S'agissant de la hauteur des murets, on peut choisir pour
H2 une valeur comprise entre 0,05 D1 et 0,2 D1.