Domaine technique de l'invention
[0001] L'invention relève du domaine de l'horlogerie, et notamment des dispositifs de commande
de mouvement horlogers de pièces d'horlogerie, telle que des montres.
[0002] L'invention concerne en particulier un dispositif de commande d'un mouvement horloger
avec retour tactile et une pièce d'horlogerie, notamment une montre, comprenant un
tel dispositif de commande.
Arrière-plan technologique
[0003] Dans le domaine de l'horlogerie, les dispositifs de commande, tels que les boutons
poussoirs ou les couronnes à poussoir, permettent la commande et/ou le réglage de
mouvements horlogers mécaniques ou électroniques disposés à l'intérieur d'un boitier
d'une pièce d'horlogerie, par exemple d'une montre.
[0004] Plus particulièrement, les dispositifs de commande peuvent être destinés, par exemple,
au remontage, à la mise à l'heure ou au réglage de toute fonction d'un mouvement horloger.
[0005] Les dispositifs de commande de l'état de la technique sont au moins déplaçables en
translation par rapport au boitier entre une position active, de réglage et/ou de
commande, et une position inactive, de repos. A cet effet, les dispositifs de commande
comprennent généralement une tête s'étendant radialement à l'extérieur du boitier
de sorte à pouvoir être manipulée par un utilisateur.
[0006] Typiquement, la tête est reliée à la tige de réglage, qui est adaptée à agir, directement
ou non, sur le mouvement horloger lors du déplacement de ladite tête.
[0007] Il existe un besoin pour l'utilisateur de ressentir lorsqu'il provoque le changement
de position du dispositif de commande par la manipulation de la tête. Ce besoin est
d'autant plus notable lorsque la pièce d'horlogerie comporte un mouvement horloger
électronique.
[0008] En effet, généralement, les dispositifs de commande de mouvements horlogers mécaniques
actionnent des mobiles dudit dispositif lorsqu'ils atteignent leurs positions active
et/ou inactive, de sorte que l'utilisateur ressente un retour tactile sous la forme
d'une légère résistance.
[0009] Toutefois, cette résistance peut ne pas être suffisante pour provoquer un retour
tactile remarquable pour l'utilisateur, c'est-à-dire qu'il peut ne pas le ressentir.
Résumé de l'invention
[0010] L'invention répond à ce besoin en fournissant une solution de dispositif de commande
d'un mouvement horloger procurant un retour tactile à un utilisateur lorsque ce dernier
modifie la position dudit dispositif de commande, ledit retour tactile étant d'une
intensité suffisante pour être ressenti par un utilisateur.
[0011] Plus précisément, l'invention concerne un dispositif de commande d'un mouvement horloger
caractérisé en ce qu'il comporte d'une part, une première partie comprenant un tube
de guidage en coulissement destiné à être fixe par rapport audit mouvement horloger
et un module d'activation, et d'autre part, une seconde partie mobile guidée en coulissement
par le tube de guidage selon une direction dite « direction axiale », relativement
à ladite première partie, entre une position active dans laquelle elle est apte à
être solidaire, par le biais d'une tige de réglage, à un composant du mouvement horloger,
et une position inactive dans laquelle ladite tige de réglage est destinée à libérer
le composant du mouvement horloger, ladite seconde partie comprenant un coulisseau
fixé à la tige de réglage et coopérant avec le module d'activation de sorte qu'ils
exercent l'un sur l'autre des contraintes mécaniques lorsque la seconde partie évolue
entre les positions active et inactive, et de sorte que ces contraintes mécaniques
soient libérées lorsque la seconde partie atteint l'une des positions active ou inactive.
[0012] Ce changement d'état contraint et non contraint lors du déplacement de la seconde
partie provoque une sensation de retour tactile à l'utilisateur et plus précisément,
une sensation d'indexation.
[0013] Dans des modes particuliers de réalisation, l'invention peut comporter en outre l'une
ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises isolément ou selon toutes les
combinaisons techniquement possibles.
[0014] Dans des modes particuliers de réalisation, le module d'activation exerce des contraintes
mécaniques sur le coulisseau en réponse au déplacement dudit coulisseau lorsque la
seconde partie évolue entre les positions active et inactive et libère les contraintes
mécaniques lorsque la seconde partie atteint la position inactive.
[0015] Dans des modes particuliers de réalisation de l'invention, le module d'activation
comporte un fourreau fixé au tube de guidage coopérant avec le coulisseau de sorte
à le guider en translation sans degré de liberté en rotation, le module d'activation
comprenant en outre un manchon relié cinématiquement avec le fourreau selon une liaison
hélicoïdale et étant configuré, sous l'action d'un organe élastique à appliquer des
contraintes mécaniques au coulisseau lorsque la seconde partie évolue entre les positions
active et inactive.
[0016] Dans des modes particuliers de réalisation de l'invention, le manchon et le fourreau
comportent respectivement au moins une fente s'étendant axialement, destinée à recevoir
une tige radiale du coulisseau lorsque la seconde partie évolue entre les positions
active et inactive.
[0017] Dans des modes particuliers de réalisation de l'invention, la fente du manchon débouche
par une ouverture sur une extrémité dudit manchon et comporte, au niveau de cette
ouverture, un profil de guidage formé par une augmentation de section de la fente,
le profil de guidage étant configuré de sorte que lorsque la seconde partie se déplace
depuis la position inactive vers la position active, la tige radiale exerce des efforts
contre le profil de guidage entraînant un déplacement du manchon à l'encontre d'efforts
exercés par l'organe élastique.
[0018] Dans des modes particuliers de réalisation de l'invention, le fourreau comporte une
collerette radiale à l'une de ses extrémités dans le prolongement de la fente ladite
collerette radiale étant ajourée de sorte à recevoir la tige radiale lorsque la seconde
partie est en position inactive.
[0019] La collerette peut avantageusement constituer une butée contre laquelle s'appuie
le manchon lorsque la seconde partie est en position inactive.
[0020] Dans des modes particuliers de réalisation de l'invention, le fourreau et le tube
de guidage définissent un volume annulaire dans lequel est agencé le manchon.
[0021] Dans des modes particuliers de réalisation de l'invention, le manchon comporte préférentiellement
au moins un suiveur s'étendant radialement vers le fourreau ledit fourreau comportant
au moins une lumière hélicoïdale agencée de sorte à recevoir ledit suiveur et constituant
un chemin de coulissement dudit suiveur.
[0022] Dans des modes particuliers de réalisation de l'invention, le tube de guidage présente
une forme de cylindre étagé, comprenant une première portion cylindrique dont une
paroi périphérique est guidé en translation par une paroi périphérique d'une cavité
borgne de la tête et comprenant une seconde portion cylindrique dont une paroi périphérique
guidant en translation la tige de réglage le module d'activation étant logé dans le
volume interne de la première portion cylindrique.
[0023] Dans des modes particuliers de réalisation de l'invention, le tube de guidage comporte
une paroi de fond formant épaulement entre ses deux portions cylindriques ladite paroi
de fond recevant en appui l'organe élastique.
[0024] Selon un autre aspect, la présente invention concerne une pièce d'horlogerie comprenant
un dispositif de commande tel que précédemment décrit, un boitier dans lequel est
logé un mouvement horloger, et à travers lequel est inséré ledit dispositif de commande
la tige de réglage étant reliée audit mouvement horloger.
Brève description des figures
[0025] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description détaillée suivante donnée à titre d'exemple nullement limitatif, en
référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 représente une vue en coupe longitudinale d'un dispositif de commande
d'un mouvement horloger selon un exemple préféré de réalisation de l'invention, ledit
dispositif de commande comportant deux parties en position inactive ;
- figure 2 représente une vue en coupe longitudinale du dispositif de commande de la
figure 1 dans laquelle les deux parties sont en position active ;
- la figure 3 représente une vue en perspective de détail d'un module d'activation coopérant
avec un coulisseau du dispositif de commande de la figure 1 ;
- la figure 4 représente une vue éclatée de la figure 3 ;
- la figure 5 représente une vue en perspective de détail d'un module d'activation coopérant
avec un coulisseau du dispositif de commande de la figure 2 ;
- la figure 6 représente une vue éclatée de la figure 5.
Description détaillée de l'invention
[0026] Les figures 1 et 2 montrent un exemple de réalisation préféré d'un dispositif de
commande 10 d'un mouvement horloger selon la présente invention.
[0027] Le dispositif de commande 10 peut prendre la forme d'une couronne à poussoir, d'une
couronne de remontoir ou de toute couronne ou bouton permettant d'agir sur le mouvement
horloger par une pression de l'utilisateur.
[0028] Le dispositif de commande 10 est destiné à être engagé à travers une carrure d'un
boitier (non représenté) d'une pièce d'horlogerie, en particulier d'une montre, de
façon connue de l'homme du métier, dans lequel est logé le mouvement horloger.
[0029] Plus particulièrement, à cet effet, le dispositif de commande 10 selon l'invention
comporte une première partie 100 comprenant un tube de guidage 101 en coulissement
destiné à être engagé fixement dans un orifice traversant s'étendant radialement dans
la carrure. Autrement dit, le tube de guidage 101 est destiné à être fixe par rapport
au mouvement horloger.
[0030] La première partie 100 comprend en outre un module d'activation 120, représenté en
détail sur les figures 3 à 6, permettant la génération d'une sensation de retour tactile
d'un utilisateur, tel que décrit plus loin en détail.
[0031] Par ailleurs, le dispositif de commande 10 comporte une seconde partie 200, mobile,
comprenant une tige de réglage 201 s'étendant à travers le tube de guidage 101. Ladite
tige est fixée, à l'une de ses extrémités, par l'intermédiaire d'un coulisseau 202,
à une tête 203 coiffant le tube de guidage 101.
[0032] La tige de réglage 201 est engagée en coulissement selon une direction axiale à travers
le tube de guidage 101, de sorte que la seconde partie 200 coulisse par rapport à
la première partie 100 entre une position active, représentée sur la figure 2, dans
laquelle la tige de réglage 201 est apte à être solidaire d'un composant du mouvement
horloger, et une position inactive, représentée sur la figure 1, dans laquelle la
tige de réglage 201 est apte à libérer le composant du mouvement horloger, c'est-à-dire
qu'elle n'est pas solidaire de ce dernier.
[0033] Dans le présent texte, on entend par le terme « solidaire », que deux pièces sont
reliées cinématiquement ensemble de sorte que l'une puisse transmettre un mouvement
ou un effort à l'autre. Autrement dit, lorsque la tige de réglage 201 est solidaire
du mouvement horloger, elle peut agir sur ce dernier.
[0034] Plus particulièrement, lorsque la seconde partie 200 occupe la position active, elle
est rétractée, telle que visible sur la figure 2, et lorsque la seconde partie 200
occupe la position inactive, elle est déployée, telle que visible sur la figure 1.
[0035] Le changement de position de la seconde partie 200 est provoqué par un utilisateur
par le déplacement de la tête 203 le long de la direction axiale. Plus particulièrement,
dans l'exemple préféré de réalisation de l'invention, la seconde partie 200 est entraînée
en position inactive par un organe élastique 208 décrit en détail dans la suite du
texte, et est destinée à être entraînée en position active sur pression de l'utilisateur.
[0036] Avantageusement, le coulisseau 202 coopère avec le module d'activation 120 de sorte
qu'ils exercent l'un sur l'autre des contraintes mécaniques lorsque la seconde partie
200 évolue entre les positions active et inactive, et de sorte que ces contraintes
mécaniques soient libérées lorsque la seconde partie 200 atteint l'une des positions
active ou inactive, en particulier la position inactive dans l'exemple préféré de
réalisation décrit dans le présent texte.
[0037] Grâce à cette caractéristique, lorsque l'utilisateur presse la tête 203 de sorte
à translater la seconde partie 200 jusqu'à sa position active, il va agir à l'encontre
des efforts résultant des contraintes mécaniques que le coulisseau 202 et le module
d'activation 120 exercent l'un contre l'autre. L'utilisateur ressent donc une résistance
mécanique tout au long de la course de la seconde partie 200.
[0038] Par ailleurs, lorsque l'utilisateur relâche la pression qu'il exerce sur la tête
203, ou tire ladite tête 203, selon la présence ou non d'un organe de retour élastique,
de sorte à déplacer la seconde partie 200 vers la position inactive, il ressent une
résistance tout au long de la course de la seconde partie 200, jusqu'à ce que ladite
seconde partie 200 atteigne la position inactive, les contraintes mécaniques étant
alors subitement libérées, l'utilisateur ressent un relâchement soudain de ces efforts.
[0039] Ainsi, le dispositif de commande 10 provoque chez l'utilisateur, lorsqu'il manipule
la seconde partie 200 telle décrit précédemment, une sensation de retour tactile,
et plus précisément, une sensation franche d'indexation.
[0040] Un exemple particulier de réalisation de l'invention représenté sur les figures 1
à 6 est décrit plus en détail ci-après.
[0041] Comme le montrent les figures 1 et 2, la tête 203 présente une cavité 204 borgne
de forme sensiblement cylindrique de révolution, définie par une paroi de fond 205
et par une paroi périphérique 206.
[0042] Le coulisseau 202 présente une forme cylindrique de révolution et relie la tête 203
et la tige de réglage 201 par chacune de ses extrémités. Avantageusement, le coulisseau
202 est logé dans la cavité 204 et est fixé contre la paroi de fond 205, par vissage
et/ou collage, ou par tout autre moyen approprié.
[0043] Le coulisseau 202 comporte des organes d'arrêt en rotation agencés pour coopérer
avec des organes complémentaires d'arrêt en rotation du module d'activation 120 de
sorte à interdire la rotation du coulisseau 202, notamment lors du déplacement de
la seconde partie 200.
[0044] Dans l'exemple préféré de réalisation de l'invention représenté sur les figures 1
à 6, les organes d'arrêt en rotation sont formés par au moins une tige radiale 207,
préférentiellement deux tiges radiales 207 diamétralement opposées.
[0045] Le tube de guidage 101 présente préférentiellement deux portées de guidage en translation
par rapport à la seconde partie 200.
[0046] Plus particulièrement, dans l'exemple préféré de réalisation de l'invention représenté
sur les figures 1 et 2, le tube de guidage 101 présente une forme de cylindre étagé
comprenant une première portion cylindrique 102 et une seconde portion cylindrique
103. Comme visible sur les figures 1 et 2, la première portion cylindrique 102 présente
un diamètre supérieur à la seconde portion cylindrique 103.
[0047] La première portion cylindrique 102 est engagée dans la cavité 204 de la tête 203,
ladite première portion cylindrique 102 comportant une paroi périphérique dont la
surface externe coopère en coulissement par ajustement glissant avec la surface interne
de la paroi périphérique 206 de la tête 203. En particulier, la paroi périphérique
peut comprendre une portée annulaire 104 prévue pour glisser contre la paroi périphérique
206 de la tête 203.
[0048] La première portion cylindrique 102 comprend une paroi de fond 105 par laquelle elle
est reliée à la seconde portion cylindrique 103. Ladite paroi de fond 105 forme un
épaulement et définit, avec la paroi périphérique de la première portion cylindrique
102, un volume interne.
[0049] Dans cet exemple de réalisation, tel qu'illustré sur les figures 1 à 6, le module
d'activation 120 est logé dans le volume interne de la première portion cylindrique
102.
[0050] Le module d'activation 120 comporte un fourreau 121 présentant une forme cylindrique
de révolution, fixé de façon concentrique au tube de guidage 101. Le fourreau 121
comporte une paroi périphérique 122 sur laquelle sont agencés des organes complémentaires
d'arrêt en rotation coopérant avec ceux du coulisseau 202. Ces organes complémentaires
d'arrêt en rotation sont, dans l'exemple de réalisation représenté sur les figures
1 à 6, sous la forme d'au moins une fente 123, préférentiellement deux fentes, s'étendant
axialement de sorte à guider les tiges radiales 207 en coulissement lors du déplacement
de la seconde partie 200 entre les positions active et inactive.
[0051] Plus particulièrement, les tiges radiales 207 s'étendent à travers et au-delà des
fentes 123.
[0052] Dans l'exemple de réalisation préféré, les fentes 123 sont diamétralement opposées
l'une de l'autre et débouchent sur une extrémité du fourreau 121 orientée vers la
tête 203, ladite extrémité étant appelée « extrémité distale » dans la suite du texte.
[0053] Les termes « distal » et « proximal » sont relatifs dans le présent texte à l'éloignement
vis-à-vis du mouvement horloger.
[0054] L'extrémité distale est opposée à une extrémité proximale fixée au tube de guidage
101, plus particulièrement à la paroi de fond 105.
[0055] Le fourreau 121 comprend une collerette radiale 124 à son extrémité distale formant
un épaulement. La collerette radiale 124 est ajourée radialement, dans le prolongement
des fentes 123, de sorte à recevoir les tiges radiales 207 lorsque la seconde partie
200 est en position inactive, comme le montrent les figures 1 et 3.
[0056] La collerette radiale 124, la paroi de fond 105, et les parois périphériques respectives
de la première portion cylindrique 102 et du fourreau 121 définissent un volume annulaire
dans lequel est agencé un manchon 125.
[0057] Le manchon 125 est relié cinématiquement avec le fourreau 121 selon une liaison hélicoïdale.
Plus spécifiquement, comme le montrent les vues éclatées des figures 4 et 6, le manchon
125 comporte préférentiellement au moins un suiveur 126 sous la forme d'un téton,
s'étendant radialement vers le fourreau 121. Par ailleurs, le fourreau 121 comporte
au moins une lumière hélicoïdale 127 agencée dans sa paroi périphérique de sorte à
recevoir le suiveur 126, et constituant un chemin de coulissement dudit suiveur 126.
[0058] Préférentiellement, le manchon 125 comporte deux suiveurs 126 diamétralement opposés,
engagés respectivement dans deux lumières hélicoïdales 127 du fourreau 121.
[0059] Les deux lumières hélicoïdales 127 sont symétriques l'une de l'autre selon un axe
de révolution du fourreau 121.
[0060] Le manchon 125 comporte en outre, comme le montrent les figures 1 à 6, au moins une
fente 128 s'étendant axialement, destinée à recevoir une tige radiales 207. Ladite
au moins une fente 128 débouche par une ouverture sur une extrémité du manchon 125,
dite « extrémité distale », en vis-à-vis de la collerette radiale 124.
[0061] Préférentiellement, le manchon 125 comporte deux fentes 128 diamétralement opposées,
lesdites fentes 128 comportant, au niveau de l'ouverture, un profil de guidage 129
formé par un pan incliné ou un congé. Comme l'illustrent les figures 3 à 6, le profil
de guidage 129 permet d'évaser lesdites fentes 128.
[0062] Avantageusement, le manchon 125 est soumis à un effort élastique généré par un organe
élastique 130 tendant à déplacer ledit manchon 125 vers la collerette radiale 124.
Autrement dit, l'organe élastique 130 tend à déplacer le manchon 125 vers l'extrémité
distale du fourreau 121. Par voie de conséquence, l'effort élastique tend également
à pivoter le manchon 125, du fait de la liaison hélicoïdale, de sorte que la fente
128 soit angulairement décalée par rapport à celle du fourreau 121, c'est-à-dire de
sorte que les deux fentes ne soient pas en vis-à-vis l'une de l'autre.
[0063] L'organe élastique 130 est agencé en appui contre la paroi de fond 105 du tube de
guidage 101 et contre une extrémité proximale du manchon 125, opposée à l'extrémité
distale dudit manchon 125. L'organe élastique 130 travaille en compression et est
préférentiellement formé par un ressort hélicoïdal.
[0064] Grâce à ces caractéristiques, lorsque la seconde partie 200 est entraînée depuis
la position inactive vers la position active, les tiges radiales 207 se déplacent
depuis l'extrémité distale du fourreau 121, le long de la fente 123 dudit fourreau
121, et dans le même temps, contre le profil de guidage 129 du manchon 125, qui les
entraîne progressivement dans les fentes 128 dudit manchon 125, de sorte que les tiges
coulissent le long desdites fentes 128.
[0065] Le déplacement des tiges radiales 207 contre le profil de guidage 129 entraîne un
pivotement du manchon 125, comme le montrent en particulier les figures 3 et 5, et
donc un déplacement des suiveurs 126 au sein des lumières hélicoïdales 127, et par
voie de conséquence, une translation du manchon 125 à l'encontre de la force élastique
générée par l'organe élastique 130.
[0066] La force élastique est ainsi à l'origine d'efforts générés par le manchon 125 sur
les coulisseaux 202 ; ces derniers étant engagés dans les fentes 123 du fourreau 121,
ils génèrent des efforts antagonistes à ceux générés par le manchon 125. Ainsi, le
coulisseau 202 et le module d'activation 120 exercent l'un contre l'autre des contraintes
mécaniques réciproques tendant à freiner la course de la seconde partie 200 entre
ses positions active et inactive.
[0067] Autrement dit, le but de la liaison hélicoïdale entre le manchon 125 et le fourreau
121 est de transformer l'effort linéaire de la force élastique en effort de torsion
tendant à freiner la course de la seconde partie 200 entre ses positions active et
inactive.
[0068] Par ailleurs, lorsque la seconde partie 200 est entraînée depuis la position active
vers la position inactive, les tiges radiales 207 se déplacent, à travers les fentes
123 et 128 respectives du fourreau 121 et du manchon 125, vers leur extrémité distale
respective. Ceci jusqu'à atteindre le profil de guidage 129, contre lequel elles sont
entraînées en appui par la rotation du manchon 125 provoquée par la liaison hélicoïdale
entre le fourreau 121 et ledit manchon 125, sous l'action de la force élastique.
[0069] La seconde partie 200 est entraînée en translation dans la position inactive par
un organe élastique 208 constitué, dans l'exemple représenté sur les figures, par
un ressort de compression.
[0070] A cet effet, la tige de réglage 201 comporte une butée distale, formée dans l'exemple
préféré de réalisation de l'invention, par un épaulement radial résultant d'une réduction
de section. Grâce à cette réduction de section, un volume annulaire est formé entre
la tige de réglage 201 et le fourreau 121, permettant l'agencement du ressort de compression.
[0071] Plus particulièrement, le ressort de compression est agencé en appui contre la paroi
de fond 105 et contre l'épaulement radial, de sorte à générer une force tendant à
éloigner la tête 203 et le coulisseau 202 du tube de guidage 101.
[0072] La tige de réglage 201 comporte une butée proximale, formée dans l'exemple préféré
de réalisation de l'invention par un anneau élastique 209 logé dans une gorge annulaire
s'étendant radialement dans ladite tige de réglage 201.
[0073] Le tube de guidage 101 est en appui contre l'anneau élastique 209 lorsque la seconde
partie 200 occupe la position inactive, comme le montre la figure 1.
[0074] Ainsi, lorsque l'utilisateur relâche la pression exercée sur la tête 203, la seconde
partie 200 est entraînée vers la position inactive par l'organe élastique 208. L'utilisateur
accompagnant la seconde partie 200 dans son déplacement jusqu'à la position inactive,
il ressent le relâchement des contraintes mécaniques exercées entre le manchon 125
et le coulisseau 202 en fin de course, et par conséquent, il ressent une sensation
de retour tactile lui indiquant que la seconde partie 200 a atteint la position inactive.
[0075] La seconde portion cylindrique 103 du tube de guidage 101 est emmanchée autour de
la tige de réglage 201, ladite seconde portion cylindrique 103 comportant une paroi
périphérique 116 dont la surface interne coopère en coulissement par ajustement glissant
avec ladite tige de réglage 201.
[0076] En outre, la seconde portion cylindrique 103 comporte un chambrage 131 recevant des
joints d'étanchéité interposés entre la paroi périphérique de la seconde portion cylindrique
103 et la tige de réglage 201.
[0077] Enfin, la seconde portion cylindrique 103 comprend une extrémité libre opposée à
la première portion cylindrique 102, prévue pour venir en appui contre la butée distale
de la tige de réglage 201 lorsque la seconde partie 200 occupe la position inactive.
1. Dispositif de commande (10) d'un mouvement horloger caractérisé en ce qu'il comporte d'une part, une première partie (100) comprenant un tube de guidage (101)
en coulissement destiné à être fixe par rapport audit mouvement horloger et un module
d'activation (120), et d'autre part, une seconde partie (200) mobile guidée en coulissement
par le tube de guidage (101) selon une direction dite « direction axiale », relativement
à ladite première partie (100), entre une position active dans laquelle elle est apte
à être solidaire, par le biais d'une tige de réglage (201), à un composant du mouvement
horloger, et une position inactive dans laquelle ladite tige de réglage (201) est
destinée à libérer le composant du mouvement horloger, ladite seconde partie (200)
comprenant un coulisseau (202) fixé à la tige de réglage (201) et coopérant avec le
module d'activation (120) de sorte qu'ils exercent l'un sur l'autre des contraintes
mécaniques lorsque la seconde partie (200) évolue entre les positions active et inactive,
et de sorte que ces contraintes mécaniques soient libérées lorsque la seconde partie
(200) atteint l'une des positions active ou inactive.
2. Dispositif de commande (10) selon la revendication 1, dans lequel le module d'activation
(120) exerce des contraintes mécaniques sur le coulisseau (202) en réponse au déplacement
dudit coulisseau (202) lorsque la seconde partie (200) évolue entre les positions
active et inactive et libère les contraintes mécaniques lorsque la seconde partie
(200) atteint la position inactive.
3. Dispositif de commande (10) selon la revendication 1 ou 2, dans lequel le module d'activation
(120) comporte un fourreau (121) fixé au tube de guidage (101), coopérant avec le
coulisseau (202) de sorte à le guider en translation sans degré de liberté en rotation,
le module d'activation (120) comprenant en outre un manchon (125) relié cinématiquement
avec le fourreau (121) selon une liaison hélicoïdale et étant configuré, sous l'action
d'un organe élastique (130), à appliquer des contraintes mécaniques au coulisseau
(202) lorsque la seconde partie (200) évolue entre les positions active et inactive.
4. Dispositif de commande (10) selon la revendication 3, dans lequel le manchon (125)
et le fourreau (121) comportent respectivement au moins une fente (123 ; 128) s'étendant
axialement, destinée à recevoir une tige radiale (207) du coulisseau (202) lorsque
la seconde partie (200) évolue entre les positions active et inactive.
5. Dispositif de commande (10) selon la revendication 4, dans lequel la fente (128) du
manchon (125) débouche par une ouverture sur une extrémité dudit manchon (125) et
comporte, au niveau de cette ouverture, un profil de guidage (129) formé par une augmentation
de section de la fente, le profil de guidage (129) étant configuré de sorte que lorsque
la seconde partie (200) se déplace depuis la position inactive vers la position active,
la tige radiale (207) exerce des efforts contre le profil de guidage (129) entraînant
un déplacement du manchon (125) à l'encontre d'efforts exercés par l'organe élastique
(130).
6. Dispositif de commande (10) selon l'une des revendications 3 à 5, dans lequel le fourreau
(121) comporte une collerette radiale (124) à l'une de ses extrémités dans le prolongement
de la fente (123), ladite collerette radiale (124) étant ajourée de sorte à recevoir
la tige radiale (207) lorsque la seconde partie (200) est en position inactive.
7. Dispositif de commande (10) selon la revendication 6, dans lequel le fourreau (121)
et le tube de guidage (101) définissent un volume annulaire dans lequel est agencé
le manchon (125).
8. Dispositif de commande (10) selon l'une des revendications 3 à 7, dans lequel le manchon
(125) comporte préférentiellement au moins un suiveur (126), s'étendant radialement
vers le fourreau (121), ledit fourreau (121) comportant au moins une lumière hélicoïdale
(127) agencée de sorte à recevoir ledit suiveur (126), et constituant un chemin de
coulissement dudit suiveur (126).
9. Dispositif de commande (10) selon l'une des revendications 1 à 8, dans lequel le tube
de guidage (101) présente une forme de cylindre étagé, comprenant une première portion
cylindrique (102) dont une paroi périphérique est guidé en translation par une paroi
périphérique (206) d'une cavité (204) borgne de la tête (203), et comprenant une seconde
portion cylindrique (103) dont une paroi périphérique guidant en translation la tige
de réglage (201), le module d'activation (120) étant logé dans le volume interne de
la première portion cylindrique (102).
10. Dispositif de commande (10) selon les revendications 9 et 3, dans lequel le tube de
guidage (101) comporte une paroi de fond (105) formant épaulement entre ses deux portions
cylindriques (102, 103), ladite paroi de fond (105) recevant en appui l'organe élastique
(130).
11. Pièce d'horlogerie caractérisé en ce qu'elle comprend un dispositif de commande (10) selon l'une des revendications 1 à 10,
un boitier dans lequel est logé un mouvement horloger, et à travers lequel est inséré
ledit dispositif de commande (10), la tige de réglage (201) étant reliée audit mouvement
horloger.