[0001] L'invention concerne le domaine technique des commandes d'ouverture extérieure pour
ouvrant de véhicule, notamment de véhicule automobile.
[0002] L'invention concerne plus particulièrement une commande d'ouverture à poignée du
type « flush », c'est-à-dire que le support sur lequel la poignée est montée mobile
forme une cavité apte à recevoir la poignée en configuration rentrée. Dans cette configuration
rentrée, la surface extérieure de la poignée affleure la surface extérieure de la
paroi extérieure de l'ouvrant. En configuration sortie ou déployée, la poignée sort
au moins partiellement de la cavité du support de manière à pouvoir être saisie par
un utilisateur du véhicule en vue d'ouvrir la porte. Pour ce faire, l'utilisateur
peut déplacer la poignée davantage vers l'extérieur afin de commander la serrure de
la porte.
[0003] En général, la commande d'ouverture comprend un mécanisme d'éjection électrique de
la poignée pour permettre la prise en main de la poignée par l'utilisateur et ainsi
l'ouverture de l'ouvrant. Le mécanisme d'éjection électrique fonctionne à partir d'une
alimentation électrique délivrée par exemple par une batterie du véhicule automobile
et peut être commandé électroniquement à distance grâce à une clé, un téléphone portable
ou tout autre dispositif autorisant une communication à distance.
[0004] Cette disposition affleurante ou « flush », connue dans l'automobile, permet de valoriser
le style du véhicule et réduit la traînée aérodynamique.
[0005] Toutefois, dans certaines conditions hivernales, une couche de glace peut se former
à l'extérieur du véhicule et venir bloquer l'éjection de la poignée qui, dans sa position
affleurante, n'est alors pas accessible à la préhension par l'utilisateur.
[0006] Le document de brevet publié
US 8701353 B2 divulgue un dispositif de poignée du type « flush » pour portes de véhicule automobile.
Ce dispositif comprend une motorisation de la poignée, à savoir que cette dernière
est déplacée d'une position où elle est rentrée vers une position déployée ou sortie.
Le mouvement inverse est assuré par un ressort ou par la motorisation en question.
Ce dispositif peut comprendre également des moyens de dégivrage tels qu'un élément
résistif disposé dans la poignée en question. Il est également proposé d'actionner
le moteur électrique pour déplacer légèrement la poignée vers l'extérieur afin de
briser la glace. Cette opération est par exemple effectuée périodiquement en fonction
de critères prédéfinis et de préférence en combinaison avec l'utilisation d'un élément
chauffant.
[0007] L'inconvénient dus procédé de dégivrage de l'art antérieur est qu'il s'avère être
peu efficace pour briser la glace dans un délai suffisamment court, notamment en ce
qu'ils nécessitent généralement en outre le recours à un élément chauffant dont la
durée de chauffe peut être relativement longue. Cette attente plus ou moins longue
produit alors chez l'utilisateur un inconfort et une sensation de qualité médiocre
du véhicule automobile du fait d'un blocage prolongé de l'ouverture de son véhicule
automobile.
[0008] L'invention a pour objectif de pallier le problème de blocage par la formation de
glace d'une poignée du type « flush » de manière simple, économique et efficace.
[0009] A cet effet, l'invention a notamment pour objet un procédé d'éjection d'une commande
d'ouverture d'un ouvrant de véhicule automobile susceptible d'être rendue inopérante
par le gel, la commande d'ouverture comprenant un support monté sur l'ouvrant et formant
une cavité avec une ouverture, une poignée montée mobile entre une position rétractée
en affleurement dans la cavité et une position éjectée en-dehors de la cavité et un
organe de déplacement de la poignée entre les deux positions, dans lequel le procédé
comprend une étape d'émission d'un signal de commande d'éjection de la poignée avec
une amplitude de consigne prédéfinie pour générer une énergie électrique d'entraînement
en éjection de la poignée par l'organe de déplacement, caractérisé en ce que, lorsqu'au
moins une condition de gel est vérifiée, le procédé comprend une étape d'émission
d'un signal de forçage comprenant au moins une série d'impulsions oscillant entre
un état haut et un état bas, l'état haut ou bas étant défini avec une amplitude de
forçage supérieure en valeur absolue à l'amplitude de consigne pour générer une énergie
électrique d'entraînement de la poignée par l'organe de déplacement respectivement
en éjection dans un sens d'éjection dans l'état haut ou en rétraction dans un sens
de rétraction dans l'état bas afin de libérer la poignée par une série de secousses
alternatives.
[0010] Grâce au procédé d'éjection de la poignée spécifique en cas de conditions météorologiques
de gel, la poignée peut être libérée de son emprise de gel par un signal de forçage
selon l'invention.
[0011] Dans un mode de réalisation préféré, la série d'impulsions du signal de forçage a
un profil alternatif en créneaux oscillant entre les états haut et bas.
[0012] Dans un mode de réalisation préféré, chaque impulsion présente un front montant et
un front descendant sensiblement verticaux.
[0013] Dans un mode de réalisation préféré, le signal de commande d'éjection comprend un
profil de rampe jusqu'à atteindre la valeur d'amplitude de consigne.
[0014] Dans un mode de réalisation préféré, la condition de gel est la détection d'une température
extérieure inférieure à une température critique, par exemple une température critique
de 5°C.
[0015] Dans un mode de réalisation préféré, l'amplitude de forçage est au moins 1,5 fois
supérieure à l'amplitude de consigne et de préférence 2 fois supérieure.
[0016] Dans un mode de réalisation préféré, les impulsions du signal de forçage ont une
fréquence supérieure à 1 Hz et de préférence supérieure à 2 Hz.
[0017] Dans un mode de réalisation préféré, en condition de gel, le procédé comprend une
étape de libération brutale, lors d'un front descendant du signal de forçage, de l'action
d'un ressort sur la poignée agissant pour rappeler la poignée dans le sens de rétraction
et hors condition de gel, le procédé comprend une étape de libération progressive
de l'action du ressort sur la poignée.
[0018] L'invention a encore pour objet une unité de commande d'un véhicule automobile pour
la mise en œuvre du procédé d'éjection selon l'invention, comprenant un module de
stockage de données et un processeur, caractérisé en ce que le module de stockage
comporte un module logiciel comprenant des instructions logicielles dont l'exécution
par le processeur permet de mettre en œuvre les étapes correspondantes d'un procédé
selon l'une quelconque des revendications précédentes.
[0019] L'invention a enfin pour objet un module logiciel chargeable dans un module de stockage
de données d'une unité de commande selon la revendication précédente, caractérisé
en ce que le module logiciel comporte des instructions logicielles pour la réalisation
des étapes de procédé selon l'invention, lorsque les instructions logicielles sont
exécutées par l'unité de commande.
[0020] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de
la description qui suit, faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :
[Fig.1] : la [Fig.1] est une vue en perspective d'un ouvrant de véhicule automobile
comprenant une commande d'ouverture pour la mise en œuvre d'un protocole pour briser
la glace selon l'invention ;
[Fig.2] : la [Fig.2] est une vue en perspective de la commande d'ouverture de la [Fig.1]
;
[Fig.3] : la [Fig.3] est une vue en perspective de la commande d'ouverture sur l'ouvrant
du véhicule dans laquelle la poignée est éjectée après mise en œuvre du protocole
pour briser la glace ;
[Fig.4] : la [Fig.4] représente un diagramme illustrant les différentes étapes d'un
protocole pour briser la glace selon l'invention.
[Fig.5] : la [Fig.5] représente un chronogramme illustrant la chronologie des principales
étapes en fonction du temps du protocole pour briser la glace de la [Fig.4].
[Fig.6] : la [Fig.6] représente une vue détaillée du chronogramme de la [Fig.5].
[0021] On a représenté sur la [Fig.1] une commande d'ouverture d'un ouvrant de véhicule
automobile selon l'invention. La commande d'ouverture est désignée par la référence
générale 10. La commande d'ouverture 10 est prévue pour être montée sur un panneau
extérieur 50 de carrosserie d'un ouvrant qui est par exemple une porte latérale de
véhicule.
[0022] La commande d'ouverture 10 comporte par exemple pour l'essentiel un support fixe
ou boîtier présentant une cavité de réception (non représentés sur les figures) et
une poignée 12 destinée à être montée mobile à l'intérieur de la cavité. En service,
le support est destiné à être fixé à l'ouvrant 50. La poignée 12 est, dans l'exemple
décrit, montée articulée par rapport au panneau, autour d'un axe géométrique de pivotement
Al, sur le support. L'axe de pivotement Al est en position de service sensiblement
vertical et s'étend parallèlement au plan général du panneau extérieur.
[0023] Dans l'exemple décrit, le support a une forme générale parallélépipédique et est
adapté pour être logé dans une découpe ou un évidement du panneau extérieur de l'ouvrant
50 de telle manière que sa face extérieure affleure la surface du panneau extérieur
de l'ouvrant. Le support est par ailleurs, dans cet exemple ouvert du côté de sa face
extérieure et délimite la cavité destinée à loger la poignée 12.
[0024] La poignée 12 est représentée en détail sur la [Fig.2]. Dans l'exemple décrit, la
poignée 12 présente une portion externe 12.1 que l'utilisateur peut saisir et à l'opposé
de la portion externe 12.1, la poignée 12 présente une portion interne 12.2 qui est
destinée à s'étendre à l'intérieur du logement du boîtier. De façon classique et non
limitative, sur la portion externe 12.1, la poignée 12 inclut une palette 14 de préhension,
laquelle a globalement une forme plate et allongée.
[0025] Dans l'exemple décrit, la poignée 12 est du type « flush », c'est-à-dire que la cavité
du support est dimensionnée pour recevoir en affleurement la poignée 12 dans une configuration
rentrée ou rétractée. Dans cette configuration rentrée, la surface extérieure de la
poignée 12 affleure la surface extérieure de la paroi extérieure de l'ouvrant 50.
En configuration sortie ou déployée, la poignée 12 sort au moins partiellement de
la cavité du support de manière à pouvoir être saisie par un utilisateur du véhicule
en vue d'ouvrir la porte. Pour ce faire, l'utilisateur peut déplacer en traction la
poignée 12 davantage vers l'extérieur afin de commander la serrure de la porte. Dans
la position affleurante, la surface extérieure de la commande d'ouverture 10 coïncide
avec la surface extérieure de l'ouvrant.
[0026] Dans cet exemple, la commande d'ouverture 10 est destinée à coopérer avec une serrure
(non représentée) de l'ouvrant du véhicule automobile susceptible d'adopter une configuration
verrouillée et une configuration déverrouillée. De façon classique, le pivotement
de la poignée 12 autour de son axe d'articulation Al actionne la serrure dans l'une
ou l'autre de ses deux configurations verrouillée ou déverrouillée par l'intermédiaire
d'une chaîne cinématique d'entraînement (non représentée sur les figures).
[0027] A cet effet, comme cela est illustré sur la [Fig.2], la commande d'ouverture 10 comprend
de préférence un levier de renvoi 16. Ce levier de renvoi 16 comprend dans l'exemple
décrit une cage rotative et un arbre de renvoi ainsi qu'un ressort de renvoi de rappel
destiné à être logé à l'intérieur de la cage rotative. La cage rotative comprend par
exemple un moyen de retenue d'une extrémité d'un câble Bowden (non représenté).
[0028] Dans l'exemple illustré sur la [Fig.2], la commande d'ouverture 10 comprend en outre
un organe 20 de déplacement de la poignée en pivotement permettant un actionnement
électrique de l'éjection et/ou de la rétraction de la poignée 12.
[0029] On va maintenant décrire en détail l'organe de déplacement 20 de la commande d'ouverture
10 de pivotement de la poignée 12 en éjection et/ou en rétraction. Cet organe de déplacement
20 comprend une partie d'actionnement électrique 22 et une partie d'actionnement mécanique
24.
[0030] La partie d'actionnement électrique 22 comprend dans cet exemple un actionneur électrique
qui comprend de préférence un vérin linéaire pourvu d'une extrémité coopérant avec
la partie d'actionnement mécanique 24.
[0031] Comme cela est illustré sur la [Fig.2], la partie d'actionnement mécanique 24 se
présente sous la forme d'un levier de pivotement 26 de préférence monté basculant
autour de l'axe de pivot Al de la poignée 12. Ainsi, dans l'exemple décrit, le levier
de pivotement 26 est relié à la poignée 12 par au moins un axe de rotation commun
Al fixe par rapport au boîtier.
[0032] Ce levier de pivotement 26 a par exemple une forme générale d'étrier à travers lequel
la portion interne 12.1 de la poignée 12 peut être engagée ([Fig.2]). Ainsi, dans
l'exemple décrit et illustré en détail sur la [Fig.2], l'étrier 26 comprend de préférence
un corps délimitant une armature à l'intérieur de laquelle la branche interne 12.2
de la poignée 12 peut être introduite.
[0033] Dans l'exemple décrit, cet étrier 26 peut pivoter autour d'un axe commun Al à la
poignée 12 qui est solidaire du boîtier. Dans cet exemple, l'étrier 26 présente frontalement
globalement une forme générale d'arceau à l'intérieur de laquelle la branche interne
12.2 est introduite dans une direction d'introduction sensiblement perpendiculaire
ou légèrement oblique au plan contenant l'arceau.
[0034] La commande d'ouverture 10 comprend en outre un organe de rappel relié à l'étrier
26. Cet organe de rappel agit pour rappeler l'étrier 26 dans une position de repos
correspondant à la configuration rétractée de la poignée 12. Cet organe de rappel
comprend de préférence un ressort d'étrier pourvu de deux pattes extérieures et d'une
partie centrale.
[0035] La partie mécanique 24 comprend encore un bras d'éjection transversal 28 qui s'étend
transversalement à la direction longitudinale de la poignée 12. Dans le mode de réalisation
de l'invention, le vérin linéaire de l'actionneur mécanique 22 coopère avec le levier
26 par l'intermédiaire du bras d'éjection transversal 28 qui est configuré pour entraîner
le levier 26 à l'encontre de l'effort de rappel du ressort du levier d'éjection 26,
par exemple en venant s'appuyer contre le levier 26.
[0036] Afin de permettre le pilotage de la commande d'ouverture autorisant l'éjection ou
la rétraction de la poignée 12, de façon classique, le véhicule automobile comprend
en outre généralement une unité de commande, faisant partie d'un ensemble couramment
désigné par « ordinateur de bord » du véhicule automobile. Cette unité de commande
comprend un module de stockage d'au moins un module logiciel principal comprenant
des instructions logicielles permettant la commande du déplacement en éjection et
en rétraction de la poignée 12. L'unité de commande comprend également de façon classique
et connue en soi un processeur qui permet la mise en œuvre du module logiciel principal
de commande du déplacement de la poignée 12.
[0037] Conformément à l'invention, l'unité de commande du véhicule automobile comprend en
outre un module logiciel additionnel, chargé dans son module de stockage, comprenant
des instructions logicielles dont l'exécution par le processeur permet de mettre en
œuvre les étapes d'un protocole d'ouverture en cas de conditions météorologiques de
gel, désigné ci-après par « protocole gel ».
[0038] On va maintenant décrire ci-après, en référence à l'organigramme illustré sur la
[Fig.4], le fonctionnement de la commande d'ouverture dans des conditions normales
(hors conditions de gel par exemple) et dans des conditions de gel.
[0039] Initialement, la poignée 12 est dans sa position affleurante et le ressort du levier
d'éjection 26 est dans une position de repos.
[0040] Au cours d'une étape 100, l'utilisateur du véhicule automobile donne un ordre d'ouverture
à l'ordinateur de bord et l'unité de commande délivre un signal de commande d'éjection
de la poignée 12 avec une amplitude de consigne Vc prédéfinie. Ceci entraîne la génération
d'une énergie électrique d'entraînement en éjection de la poignée 12 par l'organe
de déplacement 20 de la poignée 12. Le signal de commande est par exemple un signal
de tension d'amplitude « Vc » ([Fig.4]) alimentant l'actionneur 22 en énergie électrique.
Dans cet exemple, l'actionneur 22 convertit alors cette énergie électrique par en
énergie mécanique de déplacement longitudinal de son vérin.
[0041] Sur la [Fig.5], on a représenté le signal de commande W0 de l'éjection de la poignée
12 dans des conditions normales (hors gel) de la commande d'ouverture. Ce signal de
commande W0 a une durée D0 et comprend une rampe de tension partant par exemple d'une
tension nulle et atteignant un plateau de tension Vc correspondant à la tension d'amplitude
de consigne. La rampe de tension de ce signal de commande W0 permet notamment une
éjection graduelle, progressive et non brutale de la poignée 12.
[0042] Dans ce mode de réalisation préféré, durant la phase d'éjection de la poignée 12,
l'actionneur 22 transmet un mouvement par l'intermédiaire du vérin au bras d'éjection
28. Le bras d'éjection 28 est configuré pour entraîner le levier 26 à l'encontre de
l'effort de rappel du ressort du levier d'éjection, par exemple en prenant appui contre
le levier 26. L'actionneur électrique 22 entraîne alors le pivotement du levier 26
jusqu'à positionner la poignée 12 en position finale éjectée.
[0043] Le levier 26, qui était maintenu en position de repos par son ressort de rappel,
est alors déplacé jusqu'à ce que la poignée 12 atteigne sa position d'éjection. Dans
cette position d'éjection, l'utilisateur peut tirer la poignée 12 et agir sur le levier
de renvoi 16 pour actionner le câble de la serrure.
[0044] Inversement, l'utilisateur du véhicule automobile peut donner par exemple un ordre
de fermeture à l'ordinateur de bord du véhicule automobile qui envoie un signal de
commande de rétraction à l'actionneur 22. Cet ordre provoque un déplacement du vérin
de l'actionneur 22 dans un sens opposé au sens d'éjection de la poignée 12. Durant
la phase de rétraction de la poignée 12, l'actionneur 22 est par exemple alimenté
avec une polarité opposée ce qui permet le déplacement du bras d'éjection 28 dans
le sens inverse. Le bras d'éjection 28 accompagne alors de préférence le mouvement
de l'étrier 26 que le ressort de rappel tend à rappeler mécaniquement dans une position
de repos rétractée.
[0045] Le procédé selon l'invention comprend de préférence une étape 102 de vérification
de l'éjection de la poignée 12. Dans le cas où l'éjection de la poignée 12 réussit,
le procédé comprend une étape 112 d'arrêt du protocole d'éjection de la poignée 12.
[0046] Dans le cas contraire, le protocole « gel » est mis en œuvre. Par exemple, sur la
[Fig.3], on voit que la poignée 12, éjectée, est dans un environnement gelé et la
poignée 12 est recouverte d'une couche d'eau gelée. On comprend dès lors qu'une telle
couche de gel peut s'opposer au déplacement de la poignée 12 en éjection.
[0047] De préférence, le protocole « gel » comprend au moins une première étape 104 de lancement
d'un premier essai d'éjection de la poignée 12. Comme cela est illustré sur la [Fig.5],
ce premier essai d'éjection comprend un signal de commande d'éjection W0 tel que décrit
ci-dessus.
[0048] En cas de succès de l'éjection de la poignée 12, le procédé comprend une étape 114
de finalisation de l'éjection de la poignée 12 et une étape finale 112 d'arrêt du
protocole.
[0049] En cas d'échec de l'éjection de la poignée 12, le procédé comprend de préférence
une étape 106 de vérification d'une condition de gel. Cette condition de gel peut
comprendre la détection d'une température inférieure à une température critique, telle
qu'une température extérieure de 5°C.
[0050] Dans le cas où au moins la condition de gel est vérifiée l'unité de commande délivre,
au cours d'une étape de forçage 110 un signal de forçage comprenant au moins une série
d'impulsions W1 oscillant entre un état haut « H » et un état bas « L », et de préférence
deux séries d'impulsions W1 et W2, espacées par exemple d'une durée D1.
[0051] Conformément à l'invention, l'état haut « H » ou bas « L » est défini avec une amplitude
de forçage supérieure V1 ou V2 en valeur absolue à l'amplitude de consigne Vc afin
de générer une énergie électrique d'entraînement de la poignée 12 par l'organe de
déplacement 20 respectivement en éjection dans un sens d'éjection dans l'état haut
ou en rétraction dans un sens de rétraction dans l'état bas afin de libérer la poignée
12 par une série de secousses alternatives.
[0052] De préférence, la tension V1 ou la tension V2 de forçage est au moins 1,5 fois supérieure
à la tension de consigne Vc et de préférence 2 fois supérieure. Par exemple, les tensions
V1 et V2 sont de signes opposés mais ont de préférence la même valeur absolue.
[0053] De préférence, comme cela est illustré sur la figure le signal de forçage WF a un
profil alternatif en créneaux oscillant entre les états haut « H » et bas « L ».
[0054] En effet, dans cet exemple, chaque impulsion présente un front montant et un front
descendant sensiblement verticaux, c'est-à-dire faiblement incliné par rapport à l'axe
vertical. Le changement d'état haut ou bas se fait donc brutalement au cours d'une
durée très faible et non progressivement sous forme d'une rampe comme pour le signal
de commande d'éjection W0.
[0055] Les impulsions du signal de forçage WF ont une fréquence supérieure à 1 Hz et de
préférence supérieure à 2 Hz. Par exemple, les impulsions du signal ont une fréquence
comprise entre 1Hz et 5Hz.
[0056] En condition de gel, le passage de l'état haut à l'état bas, c'est-à-dire lors d'un
front descendant du signal de forçage WF, provoque une libération brutale de l'action
du ressort du levier 26 sur la poignée 12 agissant pour rappeler la poignée 12 dans
le sens de rétraction alors que hors condition de gel, la libération de l'action du
ressort sur la poignée 12 est progressive. On comprend dès lors que le signal de forçage
WF provoque plusieurs secousses alternatives brutales et de forte amplitude susceptibles
de dépasser la résistance à l'éjection de la poignée 12 produite par la couche de
gel.
[0057] A l'issue des séries d'impulsions W1 et W2, si la poignée 12 est éjectée, le procédé
comprend l'étape de finalisation de l'éjection 114. Dans le cas contraire, le procédé
comprend une étape 108 de lancement d'un deuxième essai d'éjection de la poignée 12.
Comme cela est illustré sur la [Fig.5], ce deuxième essai d'éjection comprend un signal
de commande d'éjection W0 tel que décrit ci-dessus.
[0058] Dans le cas où l'éjection est bloquée mais que la condition de gel n'est pas vérifiée
à l'issue de l'étape de vérification 106, le procédé comprend l'étape 108 de lancement
d'un deuxième essai d'éjection 108.
[0059] L'invention ne se limite pas aux modes de réalisation précédemment décrits. D'autres
modes de réalisation à la portée de l'homme du métier peuvent aussi être envisagés
sans sortir du cadre de l'invention définie par les revendications ci-après.
1. Procédé d'éjection d'une commande d'ouverture (10) d'un ouvrant (50) de véhicule automobile
susceptible d'être rendue inopérante par le gel, la commande d'ouverture (10) comprenant
un support monté sur l'ouvrant (50) et formant une cavité avec une ouverture, une
poignée (12) montée mobile entre une position rétractée en affleurement dans la cavité
et une position éjectée en-dehors de la cavité et un organe (20) de déplacement de
la poignée (12) entre les deux positions, dans lequel le procédé comprend une étape
(100, 104) d'émission d'un signal de commande d'éjection (W0) de la poignée (12) avec
une amplitude de consigne (Vc) prédéfinie pour générer une énergie électrique d'entraînement
en éjection de la poignée (12) par l'organe de déplacement (20), caractérisé en ce que, lorsqu'au moins une condition de gel est vérifiée, le procédé comprend une étape
(110) d'émission d'un signal de forçage (WF) comprenant au moins une série d'impulsions
(W1, W2) oscillant entre un état haut (H) et un état bas (L), l'état haut (H) ou bas
(L) étant défini avec une amplitude de forçage (V1, V2) supérieure en valeur absolue
à l'amplitude de consigne (Vc) pour générer une énergie électrique d'entraînement
de la poignée (12) par l'organe de déplacement (20) respectivement en éjection dans
un sens d'éjection dans l'état haut ou en rétraction dans un sens de rétraction dans
l'état bas afin de libérer la poignée (12) par une série de secousses alternatives.
2. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel la série d'impulsions (W1,
W2) du signal de forçage (WF) a un profil alternatif en créneaux oscillant entre les
états haut et bas.
3. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel chaque
impulsion présente un front montant et un front descendant sensiblement verticaux.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le signal
de commande d'éjection (W0) comprend un profil de rampe jusqu'à atteindre la valeur
d'amplitude de consigne (Vc).
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la condition
de gel est la détection d'une température extérieure inférieure à une température
critique, par exemple une température critique de 5°C.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l'amplitude
de forçage (V1, V2) est au moins 1,5 fois supérieure à l'amplitude de consigne (Vc)
et de préférence 2 fois supérieure.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les impulsions
du signal de forçage (WF) ont une fréquence supérieure à 1 Hz et de préférence supérieure
à 2 Hz.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel, en condition
de gel, le procédé comprend une étape de libération brutale, lors d'un front descendant
du signal de forçage (WF), de l'action d'un ressort sur la poignée (12) agissant pour
rappeler la poignée (12) dans le sens de rétraction et hors condition de gel, le procédé
comprend une étape de libération progressive de l'action du ressort sur la poignée
(12).
9. Unité de commande d'un véhicule automobile pour la mise en œuvre du procédé d'éjection
selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant un module de stockage
de données et un processeur, caractérisé en ce que le module de stockage comporte un module logiciel comprenant des instructions logicielles
dont l'exécution par le processeur permet de mettre en œuvre les étapes correspondantes
d'un procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes.
10. Module logiciel chargeable dans un module de stockage de données d'une unité de commande
selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le module logiciel comporte des instructions logicielles pour la réalisation des
étapes de procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, lorsque les instructions
logicielles sont exécutées par l'unité de commande.