DOMAINE TECHNIQUE
[0001] La présente invention concerne le domaine de l'horlogerie et en particulier de l'horlogerie
mécanique. Plus précisément, l'invention concerne un mouvement d'horlogerie comportant
une platine, un système moteur et un rouage entraîné en rotation par le système moteur
[0002] La présente invention concerne également une pièce d'horlogerie comportant un tel
mouvement d'horlogerie.
TECHNIQUE ANTERIEURE
[0003] Il existe actuellement de nombreuses pièces d'horlogerie mécaniques comportant des
complications horlogères ou des décors mobiles. Ces complications ou ces décors mobiles
sont souvent recherchés des amateurs et apportent un aspect fonctionnel et/ou esthétique
additionnel à la pièce d'horlogerie.
[0004] Dans la grande majorité des pièces d'horlogerie existantes, les mobiles de la pièce
d'horlogerie sont disposés chacun dans un plan, les différents plans des différents
mobiles étant parallèles entre eux, les mobiles pouvant être déplacés uniquement dans
leur plan respectif, généralement en rotation autour d'un axe perpendiculaire au plan
du mobile.
[0005] De façon générale, il n'existe que très peu de mouvements d'horlogerie dans lesquels
des mobiles plans se déplacent selon une direction longitudinale par rapport à l'axe
de rotation des mobiles ou selon une direction perpendiculaire au plan du mobile.
Un tel déplacement permettrait alternativement d'approcher et d'éloigner d'un utilisateur,
un élément du mouvement de la pièce d'horlogerie, créant ainsi un aspect visuel qui
évolue au cours du temps.
EXPOSE DE L'INVENTION
[0006] La présente invention se propose de réaliser un mouvement d'horlogerie dans lequel
certains composants se déplacent selon un mouvement longitudinal par rapport à un
axe de rotation général des mobiles de la montre ou selon un déplacement perpendiculaire
au plan du mobile. De cette façon, le composant s'approche et s'éloigne de la glace
de la montre et de la vue de l'utilisateur. Un tel mouvement longitudinal évoque un
battement d'un organisme biologique et confère à la pièce d'horlogerie, un aspect
« vivant » apportant à cette pièce d'horlogerie, une apparence nouvelle, esthétique
et attrayante.
[0007] Le but de l'invention est atteint par un mouvement d'horlogerie tel que défini en
préambule et caractérisé en ce qu'il comporte :
- un ensemble mobile ;
- une came ;
- au moins un organe suiveur faisant partie de l'ensemble mobile et agencé pour suivre
ladite came ;
- au moins un organe moteur lié cinématiquement au système moteur d'une part, et d'autre
part à au moins l'un des composants parmi l'ensemble mobile et la came.
[0008] Le but de l'invention est également atteint par une pièce d'horlogerie comportant
un tel mouvement.
[0009] Selon l'invention, il est possible d'intégrer dans le mouvement d'horlogerie, une
complication horlogère telle que par exemple un carrousel, un tourbillon, une réserve
de marche, des phases de la lune etc. ou un décor ayant une construction au moins
en partie conventionnelle. Cette complication ou ce décor est monté de telle façon
qu'il soit mobile dans une direction non conventionnelle. En particulier, dans la
majorité des mouvements de pièces d'horlogerie conventionnels, les complications comportent
des mobiles pivotant autour d'un axe qui est perpendiculaire au plan général d'une
platine de la montre. Ces mobiles restent toutefois dans un plan unique lors de leur
rotation. Dans le mouvement selon la présente invention, les complications et/ou décors
peuvent être mobiles ou fixes en rotation autour d'un axe de rotation. Ils sont par
contre mobiles selon un axe longitudinal colinéaire avec les axes de rotation des
mobiles ou selon un axe perpendiculaire au plan de ces mobiles. Un tel déplacement
permet d'approcher et d'éloigner alternativement l'ensemble mobile de la vue de l'utilisateur.
Il permet également de créer un effet visuel tel que par exemple un effet de moiré.
[0010] Il est à noter qu'il existe au moins un mouvement d'horlogerie dans lequel un élément
mobile se déplace selon un axe longitudinal par rapport à la platine. Ce mouvement
est décrit dans la demande de brevet
EP 1 460 493. Ce déplacement est toutefois réalisé de façon manuelle par l'utilisateur qui presse
un bouton poussoir lorsqu'il souhaite déplacer le mobile. Un tel déplacement est très
différent d'un déplacement continu généré par le système moteur de la montre. Les
différences se font aussi bien du point de vue technique que du point de vue esthétique.
En effet, un déplacement manuel n'est pas à même de générer l'effet de battement mentionné
précédemment.
[0011] Dans la présente invention, il est également possible de générer un déplacement de
la complication ou du décor selon une translation par exemple, ou de façon plus générale,
selon un mouvement combinant des translations et des rotations.
DESCRIPTION SOMMAIRE DES DESSINS
[0012] La présente invention et ses avantages seront mieux compris en référence aux figures
annexées et à la description détaillée de modes de réalisation particuliers, dans
lesquelles :
- la figure 1 est une vue de dessus d'un premier mode de réalisation d'une partie d'un
mouvement d'horlogerie selon l'invention ;
- la figure 2 est une vue en perspective d'une partie du mouvement d'horlogerie de la
figure 1 ;
- la figure 3 est une vue de profil du mouvement de la figure 2 ;
- les figures 4 à 7 sont des vues en perspective d'une partie du mouvement d'horlogerie
;
- la figure 8 est une vue similaire à la figure 3, d'un autre mode de réalisation d'un
mouvement d'horlogerie selon la présente invention ; et
- la figure 9 est une vue en perspective du mouvement d'horlogerie selon le mode de
réalisation de la figure 8.
MANIERES DE REALISER L'INVENTION
[0013] En référence aux figures, le mouvement d'horlogerie 10 selon la présente invention
est destiné à être placé dans un boîtier (non représenté) d'une pièce d'horlogerie.
Cette pièce d'horlogerie comporte, de façon conventionnelle, une platine 11 supportant
notamment un système moteur 12 comportant notamment un barillet 13, et au moins un
rouage 14 formé d'un train d'engrenages entraînés en rotation par le système moteur
12. La platine 11 supporte en outre un ensemble mobile 15 qui est détaillé plus bas.
[0014] De façon conventionnelle, les composants du système moteur 12 et du rouage sont liés
à la platine 11 et restent toujours dans les plans dans lesquels ils peuvent tourner
autour de leur axe de rotation respectif. La platine 11 définit un plan théorique
général, qui est nommé « plan horizontal » dans ce texte. Les composants du rouage
14 et du système moteur 12 peuvent pivoter autour d'axes perpendiculaires au plan
général de la platine ou plan horizontal. Ces axes sont qualifiés ici d'axes verticaux.
Il est à noter que la majorité, voire la totalité des pièces formant le rouage peuvent
pivoter autour d'axes qui sont parallèles entre eux, la notion de « parallèle » englobant
la notion de « confondu ». Le « plan général » de la platine, ou « plan horizontal
» dans ce document, est un plan qui est perpendiculaire à ces axes de rotation.
[0015] Dans une première variante, le mouvement d'horlogerie comporte un seul système moteur
12 qui est utilisé aussi bien pour la mise en rotation du rouage 14 que pour le déplacement
de l'ensemble mobile 15.
[0016] Selon une deuxième variante, le mouvement d'horlogerie comporte un système moteur
utilisé pour alimenter le rouage conventionnel et un système moteur distinct pour
alimenter l'ensemble mobile.
[0017] Le mouvement d'horlogerie peut comprendre une seule chaîne cinématique reliant le
système moteur 12 au rouage qui lui-même aboutit à l'ensemble mobile 15. Ce mouvement
d'horlogerie peut au contraire comporter deux chaînes cinématiques distinctes, l'une
d'elles comportant le système moteur et le rouage conventionnel, tandis que l'autre
chaîne cinématique part d'un système moteur distinct pour aboutir à l'ensemble mobile.
[0018] Dans les exemples décrits et illustrés, le mouvement d'horlogerie comporte un seul
système moteur 12 et une seule chaîne cinématique.
[0019] Le rouage du mouvement aboutit à un organe moteur 16 formé d'un pignon des secondes
et dont la fonction est de transmettre l'énergie du barillet 13 à l'ensemble mobile
15.
[0020] Dans un premier mode de réalisation, illustré en particulier par les figures 1 à
7, le mouvement d'horlogerie comporte une came fixe 17 par rapport à la platine 11.
Cette came 17 est formée de deux parties. Une première partie, dénommée partie inférieure
17a, est proche du fond de la boîte de la pièce d'horlogerie lorsque le mouvement
est placé dans une boîte de montre. Une deuxième partie, dénommée partie supérieure
17b, est plus éloignée du fond de la boîte. La came, et plus précisément au moins
l'une des parties, par exemple la partie supérieure 17b de cette came, comporte une
surface latérale 18 interne cylindrique à base circulaire. Cette surface latérale
18 interne circulaire pourrait toutefois être réalisée sur la partie inférieure 17a
de la came ou sur les deux parties 17a, 17b.
[0021] Les deux parties de la came se font face de sorte qu'elles définissent entre elles
un évidement 19 de largeur constante. L'une des faces de l'évidement forme une rampe
de guidage 20. Cette rampe de guidage 20 forme une courbe gauche, c'est-à-dire que
la surface de cette rampe n'est pas contenue dans un plan.
[0022] Dans les modes de réalisation illustrés, la courbe définie par la rampe de guidage
20 de la came 17 est formée de trois secteurs identiques. Comme cela est expliqué
plus en détail ci-dessous, cela permet de maintenir l'ensemble mobile 15 dans un plan
parallèle au plan général de la platine 11, sans qu'il soit nécessaire d'utiliser
par exemple des colonnes de guidage.
[0023] L'ensemble mobile 15 comporte un premier sous-ensemble 15a qui est lié à des organes
suiveurs 21 et qui est nommé sous-ensemble de guidage. L'ensemble mobile 15 comporte
en outre un deuxième sous-ensemble15b, nommé sous-ensemble apparent qui est lié au
premier sous-ensemble 15a et qui est en principe apparent à l'utilisateur lorsque
le mouvement d'horlogerie est placé dans une pièce d'horlogerie. La liaison entre
ces deux sous-ensembles 15a, 15b peut être de différentes natures. Dans le mode de
réalisation illustré par les figures 1 à 7, le sous-ensemble de guidage 15a de l'ensemble
mobile 15 comporte deux ponts 22 et le sous-ensemble apparent 15b de l'ensemble mobile
15 comporte un ensemble balancier-spiral 23 ayant un axe de rotation maintenu par
les deux ponts 22.
[0024] Dans la variante illustrée par les figures 8 et 9, le premier sous-ensemble 15a de
l'ensemble mobile 15 comporte des bras 24 liés à un mécanisme de rotation libre tel
qu'un roulement à billes 34. Le deuxième sous-ensemble 15b comporte un décor 25 et
des colonnes de guidage 26 dont la réalisation est détaillée plus bas.
[0025] Dans une variante non illustrée, les deux sous-ensembles 15a, 15b peuvent être solidaires
l'un de l'autre de telle sorte que les mouvements en rotation et en translation de
l'un entrainent les mouvements en rotation et en translation de l'autre.
[0026] Dans encore une autre variante, il est possible de prévoir un mécanisme de rotation
non-libre entre le sous-ensemble de guidage 15a et le sous-ensemble apparent 15b de
l'ensemble mobile 15. Un tel mécanisme de rotation non-libre peut par exemple comporter
un ou plusieurs mobiles engrainés les uns avec les autres, au moins un mobile étant
lié cinématiquement au premier sous-ensemble 15a de l'ensemble mobile 15 et au moins
un autre mobile étant lié cinématiquement au deuxième sous-ensemble 15b de l'ensemble
mobile 15. Les mobiles peuvent être dimensionnés de telle façon que la rotation dans
un sens du premier sous-ensemble entraine une rotation du deuxième sous-ensemble à
la même vitesse dans le sens opposé. Dans ce cas, le deuxième sous-ensemble est immobile
en rotation et se déplace uniquement en translation.
[0027] Il est également possible de prévoir d'autres rapports d'engrenages de sorte que
le deuxième sous-ensemble se déplace en rotation et en translation sous l'effet du
déplacement du premier sous-ensemble.
[0028] Dans l'exemple illustré par les figures 1 à 7, l'ensemble mobile 15 est un système
réglant de type tourbillon. Le principe de l'invention est toutefois similaire pour
d'autres complications horlogères ou pour des décors rotatifs par exemple.
[0029] L'ensemble mobile 15 comporte un pignon d'échappement 33, une roue fixe 27 et un
organe d'entraînement 28. La roue fixe 27 comporte un moyeu 36. L'organe d'entraînement
28 comporte un bras 30 et une goupille 37 visible en particulier sur la figure 5.
L'ensemble mobile 15 est emmené en rotation sur son axe grâce au pignon d'échappement
33 et à la roue fixe 27. L'organe d'entrainement 28 est entrainé en rotation par le
rouage. La goupille et le bras 30 sont montés de telle façon que d'une part la goupille
puisse coulisser longitudinalement dans un pivot d'entrainement de cage 38 solidaire
de l'ensemble mobile 15, et que d'autre part, l'organe d'entrainement 28 entraine
toujours le pivot d'entrainement de cage 38, quelle que soit la position verticale
de l'ensemble mobile 15. Le bras 30 et la goupille forment une liaison entre le sous-ensemble
de guidage 15a et le sous-ensemble apparent 15b de l'ensemble mobile 15.
[0030] Comme indiqué plus haut, l'ensemble mobile 15 et plus précisément le sous-ensemble
de guidage 15a comporte trois organes suiveurs 21 séparés les uns des autres d'un
angle de 120°. Dans le mode de réalisation illustré, chacun de ces organes suiveurs
21 comporte au moins deux galets 31a, 31b disposés à proximité l'un de l'autre. L'un
des galets 31a pivote autour d'un axe vertical, c'est-à-dire que le galet comporte
une « bande de roulement » disposée dans un plan parallèle au plan général de la platine
ou plan horizontal. Ce galet 31a est agencé pour être en contact avec la surface latérale
18 de la came 17, et plus précisément avec la surface cylindrique de cette came dans
le mode de réalisation illustré.
[0031] Le deuxième galet 31b de l'organe suiveur 21 pivote autour d'un axe horizontal dirigé
approximativement vers le centre d'un cercle formé par la surface latérale 18 cylindrique
de la came. Ce galet 31b a une dimension telle qu'il puisse se déplacer sur la rampe
de guidage 20, dans l'évidement 19 formé entre la partie supérieure 17b et la partie
inférieure 17a de la came 17.
[0032] Les trois organes suiveurs 21 sont positionnés de telle façon que les galets 31a
se déplaçant le long de la surface latérale 18 de la came 17 soient tous trois toujours
en contact avec cette surface latérale, de façon à centrer l'ensemble mobile 15 par
rapport à la came 17.
[0033] Le fait que les galets 31b se déplaçant sur la rampe de guidage 20 soient espacés
de 120° les uns par rapport aux autres, combinés avec le fait que la courbe définie
par la rampe de guidage est formée de trois tronçons identiques assure que les trois
galets 31b se trouvent toujours à la même distance du plan général de la platine 11
ou à la même « hauteur ». Ceci assure que l'ensemble mobile 15 se déplace dans un
plan qui reste perpendiculaire à son axe longitudinal de déplacement ou parallèle
au plan général de la platine. Ceci permet d'éviter l'utilisation de colonnes de guidage,
qui pourraient engendrer des frottements ou empêcher le déplacement de l'ensemble
mobile 15.
[0034] De façon plus générale, les organes suiveurs restent dans des positions coplanaires
les unes par rapport aux autres lorsque la rampe de guidage 20 est formée de tronçons
identiques, séparés les uns des autres d'un angle constant, lorsque le nombre d'organes
suiveurs est égal à un multiple du nombre de tronçons de la rampe de guidage et lorsque
ces organes suiveurs sont également séparés d'un angle constant les uns des autres.
Dans l'exemple illustré le nombre de tronçons est égal à trois, le nombre d'organes
suiveurs est égale à trois et l'angle qui séparent ces éléments les uns des autres
est égale à 120°. Il est par exemple possible de prévoir une rampe formée de quatre
tronçons identiques séparés de 90° les uns des autres et de quatre organes suiveurs
séparés de 90° les uns des autres. Il est par exemple aussi possible de prévoir une
rampe formée de huit tronçons identiques séparés de 45° les uns des autres et de quatre
organes suiveurs séparés de 90° les uns des autres.
[0035] Le fait que la courbe formée par la rampe de guidage 20 soit gauche assure que le
sous-ensemble apparent 15b de l'ensemble mobile 15 se déplace en s'approchant et en
s'éloignant du fond de la boîte. Comme le déplacement vertical est géré par une courbe
et non par un train d'engrenages, une très grande liberté de déplacement est possible.
Il est par exemple possible que le déplacement dans un sens ne soit pas symétrique
par rapport au déplacement dans l'autre sens, le « sens » ayant ici la signification
d'éloignement ou de rapprochement de l'ensemble mobile 15 par rapport à la platine.
Ainsi, il est par exemple possible que le déplacement en direction de la glace de
la pièce d'horlogerie se fasse à une vitesse relativement lente alors que le déplacement
dans la direction opposée se fasse plus vite. Ceci peut se faire en adaptant la pente
de la came 17 ou de la rampe de guidage 20.
[0036] Le mouvement d'horlogerie selon l'invention comporte une roue d'échappement 32 solidaire
du pignon d'échappement 33. Ce pignon d'échappement 33 engraine avec la roue fixe
27, qui se déplace selon un mouvement vertical. Le pignon d'échappement 33 subissant
un mouvement vertical, mais devant engrainer avec la roue fixe 27 quelle que soit
la position de l'ensemble mobile 15, le pignon d'échappement 33 a une hauteur telle
que la condition d'engrainement avec la roue fixe 27 soit toujours satisfaite. La
forme particulière du pignon d'échappement 33 est en particulier visible sur les figures
3 et 6.
[0037] Comme indiqué plus haut, le nombre de tronçons de la rampe de guidage 20 et le nombre
d'organes suiveurs 21 devraient avantageusement être tels que l'ensemble mobile reste
dans un plan parallèle au plan général de la platine.
[0038] Si tel n'est pas le cas, la forme de certaines roues dentées ou de certaines dents
devrait être adaptée pour supporter un déplacement dans des plans d'inclinaison variable.
Bien que plus complexe, une telle adaptation est réalisable en pratique.
[0039] Dans le mode de réalisation illustré par les figures 1 à 7, la came 17 est fixe alors
que l'ensemble mobile 15 tourne autour d'un axe de rotation vertical. Selon une alternative,
il est possible que l'ensemble mobile ou plus précisément le deuxième sous-ensemble
15b de cet ensemble mobile ne puisse se déplacer que selon une direction longitudinale
par rapport aux axes de rotation des mobiles du mouvement de la pièce d'horlogerie,
sans rotation. Ce mode de réalisation est illustré par les figures 8 et 9.
[0040] Un tel mode de réalisation peut être intéressant dans le cas où une partie de l'ensemble
mobile ne doit pas tourner, ce qui pourrait être le cas pour une complication affichant
des informations à destination de l'utilisation. Une telle complication pourrait par
exemple être une réserve de marche ou les phases de la lune.
[0041] Dans ce mode de réalisation, les organes suiveurs sont similaires aux organes suiveurs
21 du mode de réalisation illustré par les figures 1 à 7. Toutefois, le sous-ensemble
apparent 15b de l'ensemble mobile 15 est lié à au moins une colonne 26 mobile dans
un logement lié à un élément fixe du mouvement d'horlogerie, par exemple la platine
11 ou un socle 35. En pratique, il peut être prévu deux colonnes, voire quatre, pour
assurer un guidage efficace et empêcher la rotation de l'élément mobile.
[0042] Pour permettre aux organes suiveurs 21 de se déplacer en effectuant une rotation
autour d'un axe vertical, tout en empêchant la rotation du décor 25 autour de cet
axe vertical, un organe de liaison est prévu entre le décor 25 et les organes suiveurs
21. Cet organe de liaison peut par exemple comporter un roulement de type roulement
à billes 34 ou tout autre composant similaire permettant une rotation libre de l'un
des éléments par rapport à l'autre.
[0043] Dans le cas d'un roulement à billes, la bague extérieure du roulement est solidaire
des organes suiveurs 21. La bague intérieure de ce roulement à billes est solidaire
des colonnes 26. Lors du déplacement des organes suiveurs 21, la bague extérieure
du roulement à billes est entrainée en rotation et en translation par les organes
suiveurs. La bague intérieure du roulement à billes est entrainée en translation par
les organes suiveurs 21. La rotation du décor 25 ou du deuxième sous-ensemble 15b
de l'ensemble mobile est toutefois empêchée par la présence des colonnes 26 qui interdisent
toute rotation. Ces colonnes étant solidaires de la bague intérieure, le déplacement
longitudinal de ce dernier entraine le déplacement longitudinal des colonnes. Celles-ci
étant guidées dans le socle 35, elles guident le déplacement du décor 25 et assurent
un déplacement du sous-ensemble apparent 15b de l'ensemble mobile dans une direction
longitudinale par rapport aux colonnes, et empêchent la rotation de ce sous-ensemble
apparent.
[0044] Dans les modes de réalisation illustrés et décrits, la came est fixe par rapport
à la platine de la montre et les organes suiveurs tournent autour d'un axe le long
de la came.
[0045] Il est possible de prévoir que la came soit mobile en rotation par rapport à la platine
alors que les organes suiveurs se déplacent uniquement en translation.
[0046] Dans une telle configuration, la came peut être solidaire de l'organe d'entrainement
28 et l'ensemble mobile 15 peut être guidé par des colonnes solidaires de la platine.
[0047] Ceci assure d'une part que l'élément mobile ne tourne pas autour d'un axe vertical
et d'autre part, que l'élément mobile soit guidé longitudinalement dans son déplacement
en direction de la glace de la pièce d'horlogerie et dans la direction opposée.
[0048] Comme dans le mode de réalisation précédent, la forme de la came, et plus précisément
la forme de la rampe de guidage et la disposition des organes suiveurs sont de préférence
telles que toutes les positions que peuvent atteindre l'élément mobile soient coplanaires.
[0049] Il est également possible que la came et l'ensemble mobile soit tous deux mobiles
en rotation. Pour obtenir l'effet escompté, il est important que l'un des éléments
se déplace en rotation par rapport à l'autre, c'est-à-dire que les deux éléments ne
tournent pas à la même vitesse dans le même sens de rotation.
[0050] Dans les modes de réalisation illustrés, l'ensemble mobile est guidé par des ensembles
de guidage formés chacun de deux galets. L'un des galets a pour fonction de réaliser
un guidage selon une direction longitudinale, le long d'un axe vertical. L'autre galet
de chaque ensemble de guidage a pour fonction de s'assurer que cet axe vertical reste
immobile et concentrique au cercle défini par la paroi latérale de la came. Il est
envisageable de remplacer ces deux galets par un seul, en adaptant éventuellement
la forme de la rampe. Ainsi, à titre d'exemple, la rampe pourrait avoir un profil
en coupe longitudinale, présentant deux hauteurs différentes, la paroi latérale reliant
les deux zones de hauteur différente jouant le rôle de la paroi latérale dans les
exemples précédents. Il est clair que d'autres formes pourraient être envisagées.
[0051] L'utilisation d'une came pour gérer le déplacement de l'élément mobile offre une
grande souplesse quant à la configuration de ce déplacement. Une telle came peut être
adaptée de façon relativement simple à un grand nombre d'éléments mobiles et en particulier
de complications horlogères. De cette manière, une grande variété de complications
peut être intégrée sous forme de module dans le mouvement de la pièce d'horlogerie
et être mis en mouvement dans une direction inhabituelle pour l'utilisateur, créant
ainsi un effet surprenant, esthétique et innovant.
[0052] La came utilisée dans un mouvement selon l'invention a été décrite comme ayant un
profil circulaire, vue de dessus. D'autres formes pourraient être envisagées, comme
par exemple un triangle équilatéral ayant des sommets arrondis.
[0053] Dans un tel cas, l'élément mobile pourrait avoir un déplacement le long d'un axe
longitudinal, mais l'axe longitudinal pourrait lui-même subir un déplacement le long
d'une courbe déterminée.
[0054] Il est également possible de combiner un décor mobile ou plus généralement un ensemble
mobile avec un élément fixe, par exemple pour créer un effet esthétique. Il est ainsi
possible de faire apparaître une information ou un élément graphique dans des fenêtres
ou de créer un effet de moiré par exemple.
1. Mouvement d'horlogerie comportant une platine (11), un système moteur (12) et un rouage
(14) entraîné en rotation par le système moteur (12), ce mouvement d'horlogerie (10)
étant
caractérisé en ce qu'il comporte :
- un ensemble mobile (15) ;
- une came (17) ;
- au moins un organe suiveur (21) faisant partie de l'ensemble mobile (15) et agencé
pour suivre ladite came (17) ;
- au moins un organe moteur (16) lié cinématiquement au système moteur (12) d'une
part, et d'autre part à au moins l'un des composants parmi l'ensemble mobile (15)
et la came (17).
2. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte au moins trois organes suiveurs (21).
3. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la came (17) comporte une rampe de guidage (20) le long de laquelle se déplacent
les organes suiveurs (21) et en ce que la rampe de guidage (20) forme une courbe gauche.
4. Mouvement d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit ensemble mobile (15) comporte un premier sous-ensemble (15a), dit sous-ensemble
de guidage, et un deuxième sous-ensemble (15b), dit sous-ensemble apparent, en ce que ledit premier sous-ensemble (15a) est solidaire desdits organes suiveurs (21) et
en ce que le deuxième sous-ensemble (15b) est solidaire dudit premier sous-ensemble (15a).
5. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'organe moteur (16) est lié cinématiquement audit sous-ensemble de guidage (15a)
de l'ensemble mobile (15) de façon à entraîner ce sous-ensemble de guidage (15a) en
rotation, et en ce que la came (17) est fixe par rapport à ladite platine (11).
6. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'organe moteur (16) est lié cinématiquement à la came (17) de façon à entraîner
cette came en rotation, et en ce que le sous-ensemble de guidage (15a) de l'ensemble mobile (15) est fixe en rotation
par rapport à ladite platine (11).
7. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'organe moteur (16) est lié cinématiquement audit sous-ensemble de guidage (15a)
de l'ensemble mobile (15) et à ladite came (17).
8. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisé en ce que le sous-ensemble de guidage (15a) comporte un organe d'entrainement (28), en ce que le sous-ensemble apparent (15b) comporte un pivot d'entrainement de cage (38) et
en ce que le pivot d'entrainement de cage (38) est entraîné en rotation par l'organe d'entrainement
(28) de façon que la rotation du sous-ensemble de guidage (15a) entraine la rotation
du sous-ensemble apparent (15b).
9. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisé en ce que le sous-ensemble apparent (15b) est lié à au moins une colonne (26) de guidage fixe
en rotation par rapport à la platine (11).
10. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 3, caractérisé en ce que la rampe de guidage (20) de la came (17) comporte une surface latérale (18) cylindrique
à base circulaire, en ce que cette rampe de guidage (20) est formée de tronçons identiques séparés les uns des
autres d'un angle constant et en ce que l'ensemble mobile (15) comporte un nombre d'organes suiveurs (21) égal à un multiple
du nombre de tronçons de la came, ces organes suiveurs (21) étant également séparés
d'un angle constant les uns des autres.
11. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'ensemble mobile (15) est une complication horlogère.
12. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'ensemble mobile (15) est un tourbillon.
13. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'ensemble mobile (15) est un décor (25).
14. Pièce d'horlogerie comportant un mouvement d'horlogerie selon l'une quelconque des
revendications précédentes.