Domaine technique de l'invention
[0001] L'invention concerne un dispositif comprenant un premier volume destiné à stocker
un premier liquide et un deuxième volume destiné à stocker un deuxième liquide, le
premier liquide étant destiné à chauffer le deuxième liquide. L'invention porte encore
sur un système comprenant un tel dispositif. L'invention porte encore sur un véhicule
comprenant un tel système ou un tel dispositif.
Etat de la technique antérieure
[0002] Un véhicule industriel comprenant un moteur à combustion interne, notamment de type
poids lourd, comprend généralement un moyen de réduction catalytique sélective des
oxydes d'azote NOx (connu sous l'abréviation anglo-saxone SCR pour Selective Catalyst
Réduction). Un tel moyen assure la dépollution au niveau du système d'échappement
en y injectant de l'urée. Un tel véhicule comprend alors un réservoir de stockage
de l'urée et un circuit de distribution et d'injection de l'urée. Du fait que l'urée
gèle et/ou cristallise à une température extérieure de l'ordre de moins 11 degrés
Celsius, un tel réservoir et/ou un tel circuit de distribution d'urée comprend généralement
des moyens de chauffage pour palier à un tel changement de phase de l'urée. Généralement,
une résistance ou une nappe, alimentée en énergie électrique, est implantée au niveau
du réservoir d'urée et/ou du circuit de distribution et d'injection. Seulement, lorsque
la température extérieure est négative, et a fortiori lorsque le moteur est froid,
plusieurs minutes sont nécessaires avant de pouvoir injecter de l'urée dans le système
d'échappement. Ainsi, pendant les premières minutes après le démarrage du véhicule
par temps froid, le traitement des oxydes d'azote n'est pas optimal voire ne fonctionne
pas.
[0003] Du fait de normes de dépollution davantage sévères pour les véhicules automobiles
de type véhicule particuliers, de tels véhicules nécessitent désormais d'être équipés
d'un moyen de réduction catalytique sélective. L'absence de fonctionnement optimal
du moyen de réduction catalytique sélective pendant les premières minutes après démarrage,
notamment par temps froid, n'est pas acceptable vis-à-vis de telles normes.
Présentation de l'invention
[0004] Le but de l'invention est de fournir un dispositif remédiant aux inconvénients ci-dessus.
En particulier, l'invention propose une solution permettant de conserver une réserve
d'urée à l'état liquide pendant une longue période après coupure du moteur, l'urée
à l'état liquide pouvant alors être utilisée dès le redémarrage du moteur, et ainsi
d'éviter la consommation d'énergie électrique pour le réchauffage de l'urée par temps
froid.
Résumé de l'invention
[0005] Pour atteindre cet objectif, l'invention porte sur un dispositif comprenant un premier
volume destiné à stocker un premier liquide, notamment un liquide de refroidissement
d'un moyen d'entraînement d'un véhicule, notamment d'un véhicule automobile, le dispositif
comprenant un deuxième volume destiné à stocker un deuxième liquide, notamment un
deuxième liquide utilisé dans un moyen de réduction catalytique sélective au niveau
d'une ligne échappement d'un moyen d'entraînement de type moteur à combustion interne,
notamment un deuxième liquide de type urée ou comprenant de l'urée, de sorte à chauffer
et/ou maintenir à température et/ou réchauffer un tel deuxième liquide par transfert
de chaleur issue d'un tel premier liquide.
[0006] Le premier volume et le deuxième volume peuvent être indépendants.
[0007] Le dispositif peut comprendre une paroi interne, la paroi interne pouvant être agencée
entre le premier volume et le deuxième volume de sorte à transférer de la chaleur
d'un tel premier liquide vers un tel deuxième liquide par conduction thermique au
niveau de la paroi interne.
[0008] La paroi interne peut comprendre une forme de conduit qui définit au moins partiellement
le deuxième volume, notamment une forme de conduit de section cylindrique, le conduit
pouvant s'étendre, ou pouvant s'étendre sensiblement, ou pouvant s'étendre au moins
en partie, dans le premier volume.
[0009] La paroi interne peut avoir une faible épaisseur, notamment comprise entre 0.8 mm
et 1.5 mm, et/ou la paroi interne peut être en matériau ayant une forte conductivité
thermique, notamment en aluminium ou en alliage d'aluminium.
[0010] Le dispositif peut être monobloc.
[0011] Le dispositif peut comprendre une paroi externe isolée, notamment recouverte d'un
isolant thermique ou comprenant un isolant thermique.
[0012] L'invention porte encore sur un système comprenant un dispositif tel que défini précédemment,
le système comprenant :
- un moyen d'injection d'un deuxième liquide de type urée ou comprenant de l'urée au
sein d'un moyen de réduction catalytique sélective au niveau d'une ligne d'échappement
d'un moyen d'entraînement de type moteur à combustion interne, le moyen d'injection
étant connecté au deuxième volume de stockage du dispositif,
- un circuit de refroidissement d'un tel moyen d'entraînement d'un véhicule, notamment
d'un véhicule automobile, comprenant un premier liquide de type liquide de refroidissement
circulant au sein du circuit de refroidissement, le circuit de refroidissement comprenant
le premier volume de stockage du dispositif, de sorte que le premier liquide au sein
du circuit de refroidissement réchauffe et/ou maintient à température et/ou chauffe
le deuxième liquide présent au sein du deuxième volume du dispositif.
[0013] Le système peut comprendre un réservoir de deuxième liquide connecté au deuxième
volume du dispositif de sorte que la contenance du deuxième volume est une réserve
tampon du deuxième liquide.
[0014] L'invention porte encore sur un véhicule, notamment un véhicule automobile, comprenant
un système tel que défini précédemment, ou un dispositif tel que défini précédemment.
Présentation des figures
[0015] Ces objets, caractéristiques et avantages de la présente invention seront exposés
en détail dans la description suivante d'un mode de réalisation d'un dispositif faite
à titre non-limitatif en relation avec les figures jointes parmi lesquelles :
[Fig. 1] La figure 1 est une vue schématique d'un véhicule automobile selon un mode
de réalisation.
[Fig. 2] La figure 2 est une vue schématique en perspective d'un dispositif selon
un mode de réalisation.
[Fig. 3] La figure 3 est une vue en perspective du dispositif selon le mode de réalisation.
[Fig. 4] La figure 4 est une vue de face du dispositif selon le mode de réalisation.
[Fig. 5] La figure 5 est une vue schématique d'un agencement comprenant le dispositif
selon un mode de réalisation.
Description détaillée
[0016] Comme illustré sur la figure 1, le véhicule 1 comprend un système 6 qui sera décrit
par la suite. Le véhicule 1 est de préférence un véhicule automobile, par exemple
un véhicule de type citadine ou berline. Alternativement, le véhicule 1 est un véhicule
automobile utilitaire, par exemple un fourgon, ou encore un véhicule industriel, par
exemple un poids lourd.
[0017] De préférence, le véhicule 1 comprend un moyen d'entrainement 2 du véhicule.
[0018] Avantageusement, le moyen d'entraînement 2 est un moteur thermique de type moteur
à combustion interne. Le moteur comprend alors de préférence une ligne d'échappement
3. De préférence, le véhicule ou le moteur comprend encore un moyen de réduction catalytique
sélective 9 (SCR en abréviations anglo-saxonnes).
[0019] Le véhicule 1 comprend un dispositif 5.
[0020] Plus précisément, comme illustré sur la figure 2, le dispositif 5 comprend un premier
volume 10. Le premier volume 10 est destiné à stocker un premier liquide L1. De préférence,
le premier liquide L1 est un liquide de refroidissement du moyen d'entraînement 2
du véhicule.
[0021] Le dispositif 5 comprend encore un deuxième volume 20. Le deuxième volume 20 est
destiné à stocker un deuxième liquide L2. De préférence, le deuxième liquide est utilisé
dans le moyen de réduction catalytique sélective 9, de préférence au niveau de la
ligne d'échappement 3 du moteur. Avantageusement, le deuxième liquide L2 est de l'urée
ou comprend de l'urée.
[0022] Comme il sera expliqué par la suite, le premier volume et/ou le deuxième volume est
agencé de sorte à chauffer et/ou à maintenir à température et/ou à réchauffer le deuxième
liquide par transfert de chaleur issue du premier liquide.
[0023] Avantageusement, le premier volume 10 et le deuxième volume 20 sont indépendants.
De préférence, le dispositif 5 comprend une paroi interne 15. La paroi interne 15
est agencée entre le premier volume 10 et le deuxième volume 20. Dans ce cas, le transfert
de la chaleur du premier liquide vers le deuxième liquide est assuré par conduction
thermique au niveau de la paroi interne 15. De préférence, la paroi interne 15 s'étend
autour du deuxième volume 20.
[0024] Avantageusement, comme illustré sur la figure 2, la paroi interne 15 comprend une
forme de conduit qui définit au moins partiellement le deuxième volume 20. Par exemple,
la paroi interne 15 a une forme de conduit, par exemple de section cylindrique ou
sensiblement cylindrique. Par exemple, le conduit s'étend, ou s'étend sensiblement,
ou s'étend au moins en partie dans le premier volume 10.
[0025] De préférence, la paroi interne 15 a une faible épaisseur, par exemple comprise entre
0.8 mm et 1.5 mm. En complément ou alternativement, la paroi interne 15 est en matériau
ayant une forte conductivité thermique, préférentiellement de l'aluminium dont la
conductivité thermique est d'environ 229 W/m.K à 20°C.
[0026] Par exemple, le dispositif 5 est monobloc. Par exemple, le dispositif 5 est venu
de moulage.
[0027] De préférence, le dispositif 5 comprend une paroi externe 30. Avantageusement, la
paroi externe 30 est isolée. Par exemple, l'isolation est obtenue en recouvrant d'un
isolant thermique la paroi externe 30. Alternativement, la paroi externe 30 comprend
un isolant thermique. Par exemple, comme illustré sur les figures 3 et 4, la paroi
externe 30 comprend deux parties ou coques 31, 32. Par exemple, les deux coques 31,
32 sont fixées l'une à l'autre par le biais d'un moyen de fixation, notamment des
clips 33. Par exemple un joint externe est intercalé entre les deux coques de sorte
à obtenir l'étanchéité du premier volume 10 par rapport à l'environnement extérieur
et un joint interne est intercalé entre les deux coques de sorte à obtenir l'étanchéité
du deuxième volume 20 par rapport au premier volume 10.
[0028] De préférence, le premier volume 10 comprend une entrée et une sortie 11, 12 pour
le premier liquide L1 (liquide de refroidissement du moteur 2) et le deuxième volume
20 comprend une entrée et une sortie 21, 22 pour le deuxième liquide L2 (urée).
[0029] De préférence, la paroi interne 15 est distante de la paroi externe 30 de sorte que
le premier liquide L1 recouvre intégralement, ou sensiblement intégralement, la paroi
interne 15 lorsque le premier volume est plein ou sensiblement plein de premier liquide.
[0030] Par exemple, le premier volume a une capacité égale, ou sensiblement égale, au deuxième
volume. Alternativement, le deuxième volume a une capacité supérieure à la capacité
du premier volume. De préférence, la capacité du premier volume est supérieure à la
capacité du deuxième volume de sorte à favoriser le réchauffage, tout du moins le
maintien à température, du deuxième liquide par transfert de la chaleur depuis le
premier liquide.
[0031] Plus précisément, le système 6 comprend le dispositif 5. Le système 6 comprend encore
un moyen d'injection 7 du deuxième liquide au sein du moyen de réduction catalytique
sélective 9 et/ou au niveau de la ligne échappement 3 du moyen d'entraînement 2. Pour
rappel, le moyen d'entraînement est de préférence un moteur à combustion interne,
par exemple à cycle Diesel. Le moyen d'injection 7 est connecté au deuxième volume
20 de stockage du dispositif 5. Le système 6 comprend encore un circuit de refroidissement
8 du moyen d'entraînement 2 du véhicule 1.
[0032] Le circuit de refroidissement 8 comprend, ou est rempli, de premier liquide, de préférence
de type liquide de refroidissement. De préférence, le liquide de refroidissement circule
au sein du circuit de refroidissement 8, par exemple par le biais d'une pompe appelée
généralement pompe à eau (non illustrée). De préférence, le circuit de refroidissement
8 comprend le premier volume 10 de stockage du dispositif 5. Le premier volume 10
est agencé de sorte que le premier liquide présent ou circulant au sein du circuit
de refroidissement 8 réchauffe et/ou maintient à température et/ou chauffe le deuxième
liquide présent au sein du deuxième volume 20 du dispositif 5.
[0033] De préférence, comme illustré sur la figure 5, le système comprend encore un réservoir
ou réserve 4 de deuxième liquide. Le réservoir 4 est connecté au deuxième volume 20
du dispositif 5 par un conduit ou tuyau ou tubulure ou ligne 23. Ainsi, grâce à la
présence de ce réservoir 4, la contenance du deuxième volume 20 au sein du dispositif
5 n'est qu'une contenance tampon d'urée.
[0034] Un exemple d'agencement 50, illustré sur la figure 5, comprend le moteur à combustion
interne 2. Un échangeur moteur 51, de préférence eau ou liquide de refroidissement
/ huile moteur, est agencé au sein du circuit de refroidissement 8 du moteur à combustion
interne 2. De préférence, un radiateur 52 est agencé au sein du circuit de refroidissement
8 de sorte à assurer le refroidissement du liquide de refroidissement par échange
avec l'air. Par exemple, une branche du circuit 8 comprend un thermostat 53 permettant
l'évacuation du liquide de refroidissement atteignant une haute température prédéterminée.
Cette évacuation du liquide de refroidissement se fait dans une partie 54 haute température
du circuit de refroidissement 8. Par exemple, cette partie 54 comprend un radiateur
haute température 55 et un vase d'expansion 56. L'agencement 50 comprend encore un
circuit secondaire 40 pour le deuxième liquide. Le circuit secondaire 40 comprend
de préférence une pompe 41 apte à pomper le deuxième liquide depuis le deuxième volume
20 du dispositif 5 de sorte à approvisionner le moyen d'injection d'urée 7 et/ou le
moyen de réduction catalytique 9.
[0035] Ainsi, comme illustré sur la figure 5, le dispositif 5 est implanté à la fois dans
le circuit de refroidissement 8 du moteur 2 et dans le circuit secondaire 40 d'urée.
[0036] Plus précisément, lors du fonctionnement du moteur (par exemple en cas de roulage
du véhicule 1 comprenant le moteur 2), le liquide de refroidissement circulant dans
le circuit 8 est chauffé, en particulier au niveau de l'échangeur eau/huile 51. Lorsque
le liquide de refroidissement atteint une température haute cible, le thermostat 53
s'ouvre pour permettre le passage du liquide de refroidissement dans la partie haute
température 54 du circuit 8 de sorte à abaisser la température du liquide de refroidissement.
Cette baisse de température du liquide de refroidissement est assurée par le radiateur
haute température 55.
[0037] De préférence, le liquide de refroidissement ne circule que lorsque le moteur thermique
2 fonctionne.
[0038] Par exemple, la circulation du liquide de refroidissement au sein du circuit 8 ne
se déclenche pas au démarrage du moteur. Dans ce cas, la circulation du liquide de
refroidissement se déclenche qu'après l'atteinte d'une valeur seuil du liquide de
refroidissement de sorte à favoriser une élévation rapide de sa température. Quoi
qu'il en soit, un chauffage rapide du liquide de refroidissement est recherché pour
que le moteur 2 monte rapidement à sa température de fonctionnement optimale. Alternativement,
la circulation du liquide de refroidissement dans le circuit 8 se fait dès le démarrage
du moteur, notamment par l'actionnement d'une pompe 57. La circulation du liquide
de refroidissement engendre sa circulation au sein du premier volume 10 ce qui a pour
effet d'augmenter immédiatement la température du dispositif et en particulier de
la paroi interne 15. L'urée présente dans le deuxième volume 20 est alors chauffée
immédiatement, notamment par conduction thermique. De préférence le deuxième volume
20 est constamment, ou sensiblement constamment, rempli d'urée via un approvisionnement
depuis le réservoir 4 au fur et à mesure du vidage du deuxième volume 20.
[0039] A l'arrêt du moteur thermique 2, le liquide de refroidissement demeure à température.
Grâce à la paroi externe 30 isolée, le liquide de refroidissement présent dans le
premier volume 10 du dispositif 5 demeure à température pendant une longue période.
Il en résulte que l'urée présente dans le deuxième volume 20 récupère au moins partiellement
la chaleur du liquide de refroidissement qui l'entoure ou l'entoure sensiblement.
Lors d'un démarrage ultérieur du moteur, par exemple après une douzaine d'heures,
et dans des conditions de temps froids de l'ordre de moins 15 degrés Celsius par exemple,
l'urée n'a pas cristallisé. En effet, au cours d'une telle période sans fonctionnement
du moteur, le liquide de refroidissement a transmis de la chaleur à l'urée, le premier
volume rempli ou rempli sensiblement de liquide de refroidissement ayant en outre
permis d'isoler l'urée présente dans le deuxième volume par rapport au froid extérieur.
Pour rappel, de préférence, le deuxième volume 20 est au moins partiellement entouré
du premier volume 10. Ainsi, lors du démarrage suivant, le moyen de réduction catalytique
est opérationnel dès les premiers instants, sans nécessiter de réchauffer l'urée.
En effet, l'urée injectée dans le moyen de réduction catalytique provient directement,
ou sensiblement directement, du deuxième volume 20.
[0040] Autrement dit, dans le mode de réalisation illustré, le dispositif 5 est un bocal
de stockage d'eau chaude (liquide de refroidissement) mutualisé avec un circuit d'urée.
[0041] Grâce à la solution, les exigences réglementaires obligeant à réduire les émissions
de polluants de type NOx notamment dans les ambiances froides pouvant aller jusqu'à
moins 2 degrés Celsius voire moins 7 degrés Celsius sont satisfaites. En effet, l'injection
de l'urée est possible dès le redémarrage du moteur, même par température extérieure
très froide. Cela est possible car l'urée a été stockée « au chaud » dans le deuxième
volume 20 isolé par rapport à l'environnement extérieur par la paroi interne 15 et
surtout par le premier volume 10 contenant le liquide de refroidissement chaud. La
solution permet l'injection d'urée dans la phase de démarrage du moteur sans avoir
recours à du chauffage ou réchauffage qui impacte en outre les émissions de CO2. On
évite ainsi la cristallisation ou gel ou changement de phase de l'urée qui génère
une impossibilité de son injection lors de températures extérieures froides et ce,
sans recourir à un moyen de réchauffage électrique par nappe ou autre dans le réservoir
d'urée.
[0042] Grâce à la solution, les exigences réglementaires portant sur les phases de montée
en température du moteur thermique sont également satisfaites. En effet, l'isolation
du dispositif 5, notamment de sa paroi externe 30, offre une réduction du temps de
montée en température au redémarrage du moteur via l'utilisation du liquide de refroidissement
stocké dans le premier volume 10, le liquide ne s'étant pas complètement refroidi.
En outre, l'urée du deuxième volume 20 participe au maintien à température du liquide
de refroidissement au cours du temps sans fonctionnement du moteur, l'urée étant plus
chaude que le milieu extérieur. Ainsi, le dispositif 5 permet d'emmagasiner du liquide
de refroidissement du moteur 2 et de le stocker « au chaud » dans le premier volume
10 jusqu'à la prochaine phase de démarrage du moteur 2. De plus, la montée rapide
en température du moteur permet d'accroître le taux de recyclage des gaz d'échappement
(système EGR notamment) ainsi que la rapidité d'activation d'une telle réutilisation.
La montée en température rapide du moteur permet en outre une montée en température
rapide de l'huile.
[0043] La solution est peu encombrante et facilite l'introduction de la réduction catalytique
sélective, ou SCR, sur un véhicule automobile, notamment sur un véhicule particulier
ne disposant que peu d'espace, notamment au niveau de son compartiment moteur.
[0044] De préférence, le dispositif 5 est conçu et/ou dimensionné et/ou isolé pour conserver
le liquide de refroidissement chaud, la température du liquide en fonctionnement du
moteur étant par exemple de l'ordre de 90 à 110 degrés Celsius.
[0045] De préférence, le dispositif 5 est conçu et/ou dimensionné et/ou isolé pour maintenir
le liquide de refroidissement et/ou l'urée à température, pendant une durée équivalente
à une nuit, soit par exemple pendant 10h à 12h.
[0046] De préférence, le dispositif 5 est conçu et/ou dimensionné et/ou isolé de sorte à
pouvoir restituer les liquides à température lors des phases de démarrage à froid.
Il en résulte une réduction des émissions polluantes et la possibilité d'injection
d'urée dans des ambiances très froides sans besoin d'attendre de dégeler l'urée. On
s'affranchit alors de l'activation pendant plusieurs minutes de consommateurs électriques
(résistances, nappes) fortement pénalisant pour le respect des normes réglementaires.
[0047] Par exemple, le niveau d'isolation du dispositif 5 de type réservoir de stockage
multi-fluides est adapté en fonction des conditions ambiantes dans lesquelles le véhicule
est destiné à circuler, de son emplacement au sein du véhicule, de la température
de restitution des fluides et de la durée de restitution souhaitée.
[0048] En résumé, la solution permet de mutualiser le réservoir de stockage de liquide de
refroidissement avec le circuit d'urée afin de réduire les émissions de polluants.
[0049] Comme évoqué précédemment, de préférence, le dispositif 5 permet d'isoler les deux
fluides, notamment via deux circuits indépendants. Par exemple, le dispositif 5 permet
de préférence que la température de l'urée reste sous une valeur de température de
l'ordre de 65 à 70 degrés Celsius. Sous cette plage de valeurs, on évite ainsi d'altérer
et de dégrader le fonctionnement du moyen de réduction catalytique 9 et/ou du moyen
d'injection 7. Dans ce cas, le dispositif permet de préférence une température de
liquide de refroidissement maximale de 90 à 110 degrés Celsius en cas d'intégration
au circuit refroidissement du moteur, ou de 55 à 75 degrés Celsius en cas d'intégration
sur une boucle basse température du circuit de refroidissement.
[0050] De préférence, la répartition des volumes 10, 20 est fonction des besoins en termes
de volume d'urée et de la place disponible au sein du véhicule. Les volumes des deux
fluides, sous réserve d'être isolés l'un de l'autre, sont par exemple répartis indifféremment
dans le dispositif 5 en fonction des problématiques d'implantation sur le véhicule
et de l'accessibilité pour la connexion des tuyaux ou conduits ou lignes concernant
l'urée et concernant le liquide de refroidissement.
[0051] Ainsi, on récupère les calories du liquide de refroidissement (de préférence basse
température) pour réchauffer une quantité tampon d'urée dans le deuxième volume 20
du dispositif 5. Le volume tampon est séparé du module d'injection d'urée qui comprend
un volume davantage conséquent d'urée, notamment par le biais du réservoir 4. Ainsi
le volume tampon 20 dépend du temps d'activation souhaité, des paramètres moteurs,
de la zone d'utilisation du véhicule ou encore de l'évolution de la législation en
termes de dépollution. A titre d'exemple, le volume total d'urée dans un tel véhicule
est par exemple compris entre 10 litres et 30 litres. Toutefois, au regard des futures
exigences réglementaires, le volume total d'urée pourrait évoluer à la hausse.
[0052] De manière générale, le dispositif 5 est adapté au véhicule auquel il est destiné,
en particulier au compartiment moteur de ce véhicule.
[0053] Avantageusement, comme illustré sur la figure 1, le moyen d'injection 7 permet une
injection d'urée au plus près du moteur (par exemple au niveau du collecteur d'échappement)
et une injection sur la ligne d'échappement 3 sous caisse. Alternativement, un seul
point d'injection d'urée peut être envisagé. Alternativement encore, trois voire davantage
de points d'injection d'urée peuvent être envisagés.
[0054] Vu que la solution offre une économie d'énergie électrique, cette énergie peut servir
à d'autres fonctions telles que par exemple le chauffage des sièges ou du volant.
[0055] Alternativement, le bocal de stockage de liquide de refroidissement est directement
intégré sur le réservoir d'urée. Il en résulte une simplification de mise en oeuvre
sur le véhicule de par l'absence de pompe supplémentaire et spécifique pour l'urée,
un gain en termes d'encombrement ou encore un circuit d'urée plus simple. La circulation
de l'urée dans ce cas est assurée par une pompe d'un module comportant une jauge pompe
tel qu'il est connu en tant que module intégré dans un réservoir à carburant.
[0056] En remarque, la solution atteint donc l'objectif recherché de satisfaire des normes
de dépollution dès le démarrage du moteur et présente les avantages suivants :
- un autre fluide pour réchauffer l'urée peut être utilisé, par exemple l'huile moteur
;
- elle peut être utilisée sur d'autres véhicules équipés d'un moteur thermique, en particulier
les véhicules industriels, les engins de chantier, les engins agricoles.
1. Dispositif (5) comprenant un premier volume (10) destiné à stocker un premier liquide,
notamment un liquide de refroidissement d'un moyen d'entraînement (2) d'un véhicule,
notamment d'un véhicule automobile (1), caractérisé en ce que le dispositif (5) comprend un deuxième volume (20) destiné à stocker un deuxième
liquide, notamment un deuxième liquide utilisé dans un moyen de réduction catalytique
sélective au niveau d'une ligne échappement (3) d'un moyen d'entraînement (2) de type
moteur à combustion interne, notamment un deuxième liquide de type urée ou comprenant
de l'urée, de sorte à chauffer et/ou maintenir à température et/ou réchauffer un tel
deuxième liquide par transfert de chaleur issue d'un tel premier liquide.
2. Dispositif (5) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le premier volume (10) et le deuxième volume (20) sont indépendants.
3. Dispositif (5) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dispositif (5) comprend une paroi interne (15), la paroi interne (15) étant agencée
entre le premier volume (10) et le deuxième volume (20) de sorte à transférer de la
chaleur d'un tel premier liquide vers un tel deuxième liquide par conduction thermique
au niveau de la paroi interne (15).
4. Dispositif (5) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la paroi interne (15) comprend une forme de conduit qui définit au moins partiellement
le deuxième volume (20), notamment une forme de conduit de section cylindrique, le
conduit s'étendant, ou s'étendant sensiblement, ou s'étendant au moins en partie,
dans le premier volume (10).
5. Dispositif (5) selon l'une des revendications 3 ou 4, caractérisé en ce que la paroi interne (15) a une faible épaisseur, notamment comprise entre 0.8 mm et
1.5 mm, et/ou en ce que la paroi interne (15) est en matériau ayant une forte conductivité thermique, notamment
en aluminium ou en alliage d'aluminium.
6. Dispositif (5) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dispositif (5) est monobloc.
7. Dispositif (5) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dispositif (5) comprend une paroi externe (30) isolée, notamment recouverte d'un
isolant thermique ou comprenant un isolant thermique.
8. Système (6) comprenant un dispositif (5) selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que le système (6) comprend :
- un moyen d'injection (7) d'un deuxième liquide de type urée ou comprenant de l'urée
au sein d'un moyen de réduction catalytique sélective (9) au niveau d'une ligne d'échappement
(3) d'un moyen d'entraînement (2) de type moteur à combustion interne, le moyen d'injection
(7) étant connecté au deuxième volume (20) de stockage du dispositif (5),
- un circuit de refroidissement (8) d'un tel moyen d'entraînement (2) d'un véhicule,
notamment d'un véhicule automobile (1), comprenant un premier liquide de type liquide
de refroidissement circulant au sein du circuit de refroidissement (8), le circuit
de refroidissement (8) comprenant le premier volume (10) de stockage du dispositif
(5), de sorte que le premier liquide au sein du circuit de refroidissement (8) réchauffe
et/ou maintient à température et/ou chauffe le deuxième liquide présent au sein du
deuxième volume (20) du dispositif (5).
9. Système (6) selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'il comprend un réservoir (4) de deuxième liquide connecté au deuxième volume (20)
du dispositif (5) de sorte que la contenance du deuxième volume (20) est une réserve
tampon du deuxième liquide.
10. Véhicule, notamment véhicule automobile (1), caractérisé en ce qu'il comprend un système (6) selon l'une des revendications 8 ou 9, ou un dispositif
(5) selon l'une des revendications 1 à 7.