Domaine technique de l'invention
[0001] L'invention concerne une lunette pour pièce d'horlogerie.
Etat de la technique
[0002] Dans le domaine des montres comprenant une boîte de montre munie d'une carrure, il
est connu de prévoir sur la carrure un élément muni d'au moins un index lumineux.
Dans le cas d'une montre de plongée l'élément est par exemple une lunette tournante,
et l'index permet par exemple d'indiquer une position de référence pour la mesure,
par le plongeur, de son temps d'immersion en mer. Pour ce faire, le plongeur tourne
la lunette de manière à aligner l'index avec l'aiguille des minutes. Cette position
devient alors la référence pour mesurer le temps écoulé. Un des critères d'efficacité
principaux d'une montre de plongée doit être la lisibilité de l'heure et de l'index
pendant la phase d'immersion.
[0003] Afin de répondre à cette contrainte, une solution connue consiste à recouvrir l'index
de la lunette, ainsi que les aiguilles de la montre, d'une matière phosphorescente.
Ceci permet de rendre l'index et les aiguilles visibles dans des conditions de faible
luminosité, typiquement à quelques mètres sous l'eau. Une telle montre de plongée
est par exemple décrite dans la demande de brevet
FR 1 572 837 A. Toutefois, un inconvénient de cette solution est qu'elle impose de changer la lunette
complète une fois la matière phosphorescente épuisée. Par ailleurs, une telle solution
impose généralement de placer les indications à la surface de lunette ce qui les expose
aux chocs et frottements et les endommage irrémédiablement.
Résumé de l'invention
[0004] L'invention a pour but de pallier les inconvénients de l'art antérieur en proposant
de fournir un système de lunette muni d'une minuterie luminescente qui soit simple
à monter, étanche et sûre.
[0005] A cet effet, l'invention concerne une lunette qui comprend les caractéristiques mentionnées
dans la revendication indépendante 1.
[0006] Des formes particulières de la montre sont définies dans les revendications dépendantes
2 à 8.
[0007] L'invention concerne en outre une pièce d'horlogerie comprenant un boitier comprenant
une carrure fermée par un fond et une glace et munie d'une lunette, et une lunette
selon l'une des revendications précédentes.
Brève description des figures
[0008] Les buts, avantages et caractéristiques de la montre selon l'invention apparaîtront
mieux dans la description suivante sur la base d'au moins une forme d'exécution non
limitative illustrée par les dessins sur lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective d'une lunette selon l'invention ;
- la figure 2 est une vue en coupe, prise selon un plan de coupe A-A, de la lunette
de la figure 1 selon l'invention.
Description détaillée de l'invention
[0009] Les figures 1 et 2 illustrent une lunette 1 conforme à l'invention, la lunette 1
étant agencée pour être montée sur une pièce d'horlogerie qui comprend un boitier
fermé par un fond et une glace. La lunette 1 est une pièce de forme annulaire et comprend
une face supérieure visible par l'utilisateur et une face inférieure en contact direct
ou indirect avec la boîte de montre. Cette lunette 1 pourra être réalisée dans un
matériau métallique, composite ou encore céramique, voire en matériau plastique.
[0010] La lunette 1 peut être montée tournante ou non au niveau de la carrure. Dans le cas
d'une lunette tournante, un ensemble ressort-crantage ou système à encliquetage est
agencé. Cet ensemble ressort-crantage comprend des moyens ressorts et un élément denté.
Un des éléments de l'ensemble ressort-crantage sera angulairement solidaire de la
carrure alors que l'autre sera angulairement solidaire de la lunette 1 de sorte à
permettre l'indexation angulaire de la lunette par rapport à la carrure.
[0011] Pour le montage de la lunette 1, la pièce d'horlogerie comprend de manière connue
une carrure dans laquelle un épaulement est agencé, cet épaulement étant défini par
une paroi latérale et une base. Cet épaulement sert de logement pour la lunette. En
général, la paroi latérale comprend une excroissance s'étendant sur l'intégralité
du périmètre de la paroi latérale. Cette excroissance permet de définir, en coopération
avec la base et la paroi, une gorge de maintien. Cette gorge de maintien permet, lors
de l'assemblage à force de la lunette, que celle-ci s'y insère et soit maintenu.
[0012] Selon l'invention, la lunette 1 présente une rainure 2 au niveau de la face supérieure
1a, cette rainure 2 étant également annulaire c'est à dire s'étendant le long de la
face supérieure 1a, et comprenant un fond 20 et deux parois 21, 22.
[0013] Avantageusement, la lunette 1 fait office de logement pour une bague en matière luminescente
3 qui est disposée sur le fond 20, et pour une deuxième bague en matériau minéral
4 surmontant la bague en matière luminescente 3 et occupant le volume restant de la
rainure 2.
[0014] Selon l'invention, la lunette 1 comprend en outre un élément de minuterie. Cet élément
de minuterie se présente sous la forme bague en matière luminescente 3 qui comprend
un élément de minuterie 30 permettant une indication des minutes, et dont les dimensions
lui permettent d'être placée dans le fond 20 de la rainure 2 de la lunette 1 comme
visible à la figure 2. Cette bague en matière luminescente 3 peut être réalisée dans
un matériau plastique ou métallique ou organique comme du bois ou dans un matériau
cristallin comme du saphir ou rubis ou céramique. Des indices de minuterie sont alors
réalisés en relief, c'est à dire en surépaisseur, sur la surface de la bague 3. La
bague en matière luminescente 3 se présente sous la forme d'un anneau de section circulaire
ou trapézoïdale comme illustré à la figure 2.
[0015] Selon un mode de réalisation avantageux, le marquage de minuterie sur la lunette
1 est réalisé sous forme de métallisations formant des indices. On pourrait également
imaginer des creusures effectuées dans la bague en matière luminescente 3 puis remplis
par une encre ou un métal.
[0016] Avantageusement, la deuxième bague 4 est réalisée en un matériau minéral transparent
de manière à pouvoir observer la minuterie au travers de la deuxième bague 4. La deuxième
bague 4 est donc montée dans la rainure 2, au-dessus de la bague en matière luminescente
3. La deuxième bague 4 se présente sous la forme d'une bague annulaire de section
rectangulaire et dont les dimensions lui permettent d'être placée dans la rainure
2 de sorte que celle-ci affleure avec la surface supérieure de la lunette 1.
[0017] Le matériau minéral formant la deuxième bague est choisi parmi : le verre, le saphir,
rubis, la céramique.
[0018] Selon l'invention, la rainure comprend, sur chacune des parois 21, 22, un sillon
6, 6' qui est agencé pour recevoir un joint 5, 5', de forme torique, de manière à
assurer l'étanchéité de la rainure et éviter que des poussières ou liquides viennent
se déposer sur la bague en matière luminescente 3. La hauteur des sillons est similaire
à la hauteur de la deuxième bague 4, ce qui permet d'avoir un joint 5 plus épais/plus
haut et ainsi une meilleure étanchéité. La deuxième bague 4 présente également des
chanfreins au niveau des arrêtes supérieure et inférieure pour faciliter l'insertion
et éviter d'abimer le joint.
[0019] Comme on peut l'observer à la figure 2, la partie haute du sillon 5, 5' est légèrement
chanfreinée de manière à ne pas pincer le joint et l'abimer lors de l'insertion de
la deuxième bague 4.
[0020] Lors de l'assemblage de la lunette 1, la bague en matière luminescente 3 est insérée
en premier contre le fond 20 de la rainure 2, puis chaque joint 5, 5 est ensuite placé
dans un sillon correspondant 6, 6'. Enfin la deuxième bague 4 est insérée en force
dans la rainure 2 par-dessus la bague en matière luminescente 3. Ainsi, le tout est
maintenu assemblé grâce aux forces de friction entre les joints 5, 5 et la deuxième
bague 4, les joints 5, 5' faisant également office d'élément d'étanchéité.
[0021] On comprendra que diverses modifications et/ou améliorations et/ou combinaisons évidentes
pour l'homme du métier peuvent être apportées aux différents modes de réalisation
de l'invention exposée ci-dessus sans sortir du cadre de l'invention définie par les
revendications annexées.
1. Lunette (1) pour une pièce d'horlogerie, caractérisé en ce qu'elle comprend une rainure annulaire (2) avec un fond (20) et deux parois (21, 22),
dans laquelle une bague (3) en matière luminescente est disposée sur le fond, ladite
bague (3) étant surmontée par une deuxième bague (4) en matériau minéral occupant
le volume de ladite rainure, et ce que ladite lunette (1) comprend dans chacune desdites
deux parois (21, 22) un joint (5, 5') coopérant avec ladite deuxième bague (4).
2. Lunette (1) selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite bague en matière luminescente (3) comprend un élément de minuterie (30) permettant
une indication des minutes.
3. Lunette (1) selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que le matériau minéral formant la deuxième bague (4) est un matériau transparent.
4. Lunette (1) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que ladite deuxième bague (4) est agencée de sorte que celle-ci affleure la surface de
la lunette (1).
5. Lunette (1) selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que la rainure (2) comprend, sur chacune des parois (21, 22), un sillon (6, 6') agencé
pour recevoir l'un des deux joints (5, 5').
6. Lunette (1) selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que lesdits joints sont des joints toriques.
7. Lunette (1) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que l'élément de minuterie (30) est réalisé sous forme de métallisations formant des
indices.
8. Lunette (1) selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que le matériau minéral formant la deuxième bague (4) est choisi parmi : le verre, le
saphir, rubis ...
9. Pièce d'horlogerie comprenant un boitier comprenant une carrure fermée par un fond
et une glace et munie d'une lunette (1) selon l'une des revendications précédentes.