Domaine technique de l'invention
[0001] L'invention concerne un dispositif de commande manuelle d'un mécanisme pour une pièce
d'horlogerie, comportant des actionneurs manuels de correcteur, qui sont agencés pour
être manœuvrés par un utilisateur, et pour commander des mouvements de sens contraire
d'un même mobile.
[0002] L'invention concerne encore une pièce d'horlogerie, comportant au moins un mécanisme,
dont au moins un mobile de correction est agencé pour être commandé au moins par un
tel dispositif de commande manuelle.
[0003] L'invention concerne le domaine des mécanismes d'horlogerie, en particulier des mécanismes
de complications tels que mécanismes de calendrier ou mécanismes de fuseaux, et les
mécanismes de réglage associés, permettant un ajustement par l'utilisateur de la pièce
d'horlogerie.
Arrière-plan technologique
[0004] En horlogerie, il n'est pas rare de proposer des montres comportant des complications,
telles des mécanismes de calendrier, ou encore des mécanismes dits GMT affichant des
fuseaux horaires, que l'utilisateur peut facilement corriger à l'aide d'actionneurs
manuels de correcteur, comme par exemple des poussoirs.
[0005] Dans cet exemple particulier de mécanisme de fuseaux horaires, il existe des montres
comportant deux poussoirs distincts pour corriger les fuseaux horaires dans les deux
sens (avance du fuseau et recul du fuseau). Par exemple une solution consiste à utiliser
deux actionneurs de correction qui agissent sur une même roue de correction de fuseau
unique, de façon antagoniste.
[0006] Lorsque l'utilisateur actionne un actionneur manuel associé à un correcteur, dans
une première étape, cet actionneur manuel pousse ce correcteur via un plot chassé
dans l'actionneur manuel jusqu'à ce que celui entre en contact avec le fond de denture
de la roue de correction de fuseau. Si l'utilisateur continue de pousser la commande,
le correcteur entraîne la dent de la roue de correction de fuseau jusqu'à une butée,
dans une deuxième étape. Lorsque l'utilisateur relâche l'actionneur manuel, le ressort
de rappel du correcteur dégage le correcteur de la denture de la roue de correction
de fuseau lors d'une troisième étape, et ramène le correcteur et son actionneur manuel
jusqu'à une butée en position de repos dans une quatrième étape. Les deux correcteurs
antagonistes fonctionnent de la même manière, et agissent sur la même roue de correction
de fuseau. Donc, si l'utilisateur actionne les correcteurs via leurs actionneurs manuels
en même temps, cette action peut entraîner la casse des dents de la roue de correction
de fuseau et/ou d'autres dégâts au sein du mécanisme.
[0007] Pour remédier à cet inconvénient, il a été proposé dans le document
CH 699 785 d'utiliser un verrou de sécurité pour neutraliser une activation simultanée des deux
actionneurs manuels. Toutefois, l'architecture proposée donne une priorité ou une
prépondérance à l'un des actionneurs manuels de correcteur vis-à-vis de l'autre. Ainsi,
en cas d'un actionnement simultané des deux actionneurs manuels de correcteur, un
tel mécanisme priorise soit l'avance d'une heure de l'aiguille de l'heure locale,
soit le recul d'une heure de l'aiguille de l'heure locale en fonction du sens de montage
du verrou de sécurité dans le mécanisme.
Résumé de l'invention
[0008] L'invention a pour but de sécuriser un mécanisme de correction comportant deux correcteurs
antagonistes agissant sur un même mécanisme, et plus précisément sur un même mobile
de correction, pour éviter une casse lorsque l'utilisateur presse les deux poussoirs
de correction en même temps.
[0009] L'invention a également pour but de proposer une architecture d'un dispositif de
commande manuelle pour mécanisme de correction permettant de ne pas prioriser un actionneur
manuel de correcteur en particulier, de sorte que la conséquence unique en cas d'actionnement
simultanée des deux actionneurs manuels de correcteur est l'absence d'une quelconque
correction contrairement aux dispositifs de l'état de la technique.
[0010] L'invention sera illustrée et décrite ci-après dans une application non limitative
au cas d'un mécanisme de correction de fuseaux comprenant deux actionneurs manuels
de correcteur, par exemple des poussoirs.
[0011] A cet effet, l'invention concerne un dispositif de commande manuelle d'un mécanisme
pour une pièce d'horlogerie, comportant deux actionneurs manuels de correcteur antagonistes,
agencés pour être manœuvrés par un utilisateur et pour commander un même mobile de
correction dans des mouvements de sens contraire, chacun des deux actionneurs manuels
de correcteur mettant en mouvement un correcteur associé comportant un bec qui est
configuré pour prendre appui sur un relief dudit mobile de correction et pour faire
mouvoir ledit mobile de correction lors d'une course complète dudit actionneur manuel
de correcteur sous l'action de l'utilisateur, ledit dispositif de commande manuelle
comporte un mécanisme d'isolation agencé pour interdire une action de l'un des deux
actionneurs manuels de correcteur sur ledit mobile de correction lorsque l'autre des
deux actionneurs manuels de correcteur est engagé et en interaction avec ledit mobile
de correction, caractérisé en ce que ledit mécanisme d'isolation comporte un isolateur
configuré pour être entraîné en rotation lors de l'engagement de l'un des deux actionneurs
manuels de correcteur, pour limiter la course de l'autre des deux actionneurs manuels
de correcteur antagoniste et pour empêcher l'accès de son correcteur associé audit
mobile de correction.
[0012] Outre les caractéristiques évoquées dans le paragraphe précédent, dispositif de commande
manuelle d'un mécanisme pour une pièce d'horlogerie selon l'invention peut présenter
une ou plusieurs caractéristiques complémentaires parmi les suivantes, considérées
individuellement ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles :
- chacun des deux actionneurs manuels de correcteur pivote autour d'une goupille d'articulation
;
- chacun des deux actionneurs manuels de correcteur comporte un plot d'actionnement
mettant en mouvement ledit correcteur associé par pivotement de chacun des deux actionneurs
manuels de correcteur autour de ladite goupille d'articulation ;
- chaque correcteur associé comporte une rainure oblongue de guidage coopérant avec
ladite goupille d'articulation de l'actionneur manuel de correcteur correspondant,
ladite rainure oblongue étant configurée pour guider le mouvement dudit correcteur
associé lors du pivotement dudit actionneur manuel de correcteur correspondant ;
- ladite rainure oblongue est configurée pour guider ledit correcteur associé, en rotation
et en translation, lors du pivotement dudit actionneur manuel de correcteur correspondant
;
- au moins un des deux actionneurs manuels de correcteur comporte un organe de limitation
de la course angulaire ;
- l'organe de limitation de la course angulaire est formé par une rainure de limitation
ménagée dans le corps dudit au moins un des deux actionneurs manuels de correcteur
et par une goupille de limitation portée par une platine portant le dispositif de
commande manuelle ;
- ledit isolateur constitue une bascule de sécurité, ledit isolateur comportant une
première extrémité présentant un premier doigt d'arrêt et une deuxième extrémité,
opposée à la première extrémité, qui présente un deuxième doigt d'arrêt, le premier
et le deuxième doigts d'arrêts étant configurés pour coopérer en butée, respectivement
avec un actionneur manuel de correcteur parmi les deux actionneurs manuels de correcteur
;
- le premier doigt d'arrêt et le deuxième doigt d'arrêt présentent une forme identique
et/ou réalise une fonction identique ;
- chacun des deux actionneurs manuels de correcteur comporte :
- un premier profil d'appui configuré pour former un profil d'arrêt en coopération avec
le premier doigt d'arrêt ou le deuxième doigt d'arrêt et interdire la rotation dudit
actionneur manuel de correcteur considéré ;
- un deuxième profil d'appui configuré pour former un profil d'échappement sur lequel
le premier doigt d'arrêt ou le deuxième doigts d'arrêt glisse de manière à autoriser
une rotation partielle dudit actionneur manuel de correcteur considéré ;
- lesdits premiers profils d'appui des deux actionneurs manuels de correcteur sont agencés
l'un par rapport à l'autre de façon sensiblement alignée, et en ce que le premier
doigts d'arrêt et le deuxième doigt d'arrêt sont en appui respectivement sur ledit
premier profil d'appui de chacun desdits deux actionneurs manuels de correcteur lors
d'un actionnement simultané de chacun desdits deux actionneurs manuels de correcteur
par l'utilisateur ;
- lesdits deuxièmes profils d'appui desdits deux actionneurs manuels de correcteur sont
agencés en opposition l'un par rapport à l'autre de manière à former un angle aigu
dont sommet de l'angle aigu est dirigé vers le mécanisme ;
- l'isolateur est monolithique ou en plusieurs parties articulées ;
- l'isolateur est monté pivotant autour d'un axe monté sur une platine portant ledit
dispositif de commande manuelle ;
- l'isolateur et les deux actionneurs manuels de correcteur sont coplanaires ;
- les deux actionneurs manuels de correcteur et/ou les correcteurs associés s'étendent
dans deux plans parallèles différents, avantageusement parallèle au plan du mécanisme
;
- le dispositif de commande manuelle comporte un premier moyen de rappel élastique et
un deuxième moyen de rappel élastique, chacun desdits moyens de rappel élastique étant
configuré pour repousser un des deux actionneurs manuels de correcteur vers une position
inactive de repos, le premier moyen de rappel élastique et/ou ledit deuxième moyen
de rappel élastique coopérant directement avec un correcteur associé.
[0013] L'invention concerne également une pièce d'horlogerie, comportant au moins un mécanisme,
dont au moins un mobile de correction est agencé pour être commandé au moins par un
tel dispositif de commande manuelle.
[0014] Avantageusement, ledit mobile de correction est maintenu en position par un sautoir
soumis à l'action d'au moins un ressort.
[0015] Avantageusement, ledit au moins un mécanisme est un mécanisme de fuseau et en ce
que ledit mobile de correction est une roue de correction de fuseau.
[0016] Avantageusement, ledit au moins un mécanisme est un mécanisme de calendrier et en
ce que ledit mobile de correction est une roue ou un anneau de quantième.
Brève description des figures
[0017] Les buts, avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront mieux à la lecture
de la description détaillée qui va suivre, en référence aux dessins annexés, où :
- la figure 1 représente, de façon schématisée et en vue en plan, et dans une position
de repos, un mécanisme de correction de fuseaux, comportant un mobile de correction
qui peut être entraîné dans deux sens opposés par des correcteurs antagonistes manœuvrés
par des actionneurs manuels de correcteur distincts;
- la figure 2 représente, de façon schématisée et en vue en plan, un détail du mécanisme
de la figure 1, et illustre une première étape correspondant à une poussée imprimée
par l'utilisateur sur un premier actionneur manuel de correcteur, qui entraîne un
premier correcteur en sens horaire, pour venir en appui en fond de denture sur le
mobile de correction ;
- la figure 3 illustre, de façon similaire à la figure 2, une deuxième étape où la poussée
est exercée sur le premier actionneur manuel de correcteur jusqu'à une position de
butée, et pendant laquelle le mobile de correction pivote en sens horaire ;
- la figure 4 illustre, de façon similaire à la figure 2, la libération par l'utilisateur
du premier actionneur manuel de correcteur, qui, sous l'action d'un premier moyen
de rappel élastique constitué par un ressort, pivote, ainsi que le premier correcteur,
en sens anti-horaire, pour faire sortir son bec de la denture du mobile de correction
;
- la figure 5 illustre, de façon similaire à la figure 2, la libération complète par
du premier actionneur manuel de correcteur, qui revient en butée dans la position
de repos de la figure 1 ;
- la figure 6 représente, de façon schématisée et en vue en plan, similaire à la figure
1, un mécanisme de correction selon l'invention, qui comporte un isolateur, qui est
une bascule de sécurité, permettant de garantir que les correcteurs ne viennent pas
entraîner en même temps le mobile de correction. Cette bascule de sécurité est ici,
non limitativement, un secteur annulaire dont les extrémités distales sont agencées
pour coopérer avec les actionneurs manuels de correcteur ;
- les figures 7 à 9 représentent, de façon schématisée, partielle, et en vue en plan,
le mécanisme de correction de la figure 6 et exposent son fonctionnement :
- la figure 7 illustre un premier cas où les correcteurs sont actionnés en même temps.
Lorsque l'on actionne les actionneurs manuels de correcteur en même temps, celles-ci
entrent en contact avec la bascule de sécurité. Comme chaque actionneur manuel de
correcteur exerce une action opposée à l'autre sur la bascule de sécurité, leur rotation
est bloquée. Le seul moyen pour réaliser une correction est de relâcher une des actionneurs
manuels de correcteur. Dans ce cas, les deux becs de correcteur ne peuvent pas interagir
avec le mobile de correction lorsqu'ils sont actionnés en même temps ;
- les figures 8 et 9 exposent un deuxième cas, où les correcteurs sont actionnés l'un
après l'autre ;
- la figure 8 illustre un premier temps, où un premier correcteur en partie gauche de
la figure, qui agit dans le sens d'une correction croissante, est actionné par le
premier actionneur manuel de correcteur, jusqu'à ce que le bec de correcteur entre
en contact avec une dent de la denture du mobile de correction . Dans cette position,
le premier correcteur a entraîné la bascule de sécurité sur sa course maximale : la
distance entre la bascule de sécurité et le deuxième actionneur manuel de correcteur
est très faible, et empêche la rotation de celui-ci ;
- la figure 9 illustre la poursuite du mouvement, si l'utilisateur continue à pousser
le premier actionneur manuel de correcteur jusqu'à l'entraînement du mobile de correction.
La bascule de sécurité reste dans la même position et empêche la rotation du deuxième
actionneur manuel de correcteur. Les deux becs de correcteur ne peuvent pas interagir
avec le mobile de correction en même temps ;
- la figure 10 représente, de façon schématisée et en vue en plan, similaire à la figure
1, un mécanisme de correction selon l'invention dans une position de repos sans les
correcteurs de manière à visualiser plus précisément les actionneurs manuels de correcteur
;
- la figure 11 représente, de façon schématisée et en vue en plan, un exemple de réalisation
d'une bascule de sécurité selon l'invention avec guidage par goupilles et rainures
oblongues ;
- la figure 12 représente, de façon schématisée et en vue en plan, un exemple de réalisation
d'une bascule de sécurité selon l'invention qui est pivotante ;
- la figure 13 est un schéma-blocs qui représente une pièce d'horlogerie comportant
un mécanisme, dont un mobile de correction est agencé pour être commandé par un tel
dispositif de commande manuelle comportant deux actionneurs manuels de correcteur.
[0018] Dans toutes les figures, les éléments communs portent les mêmes numéros de référence
sauf précision contraire.
Description détaillée de l'invention
[0019] Comme illustré schématiquement à la figure 13, l'invention concerne un dispositif
de commande manuelle 100 d'un mécanisme 500 pour une pièce d'horlogerie 1000, comportant
des actionneurs manuels de correcteur 30, 50, qui sont agencés pour être manœuvrés
par un utilisateur, et pour commander un même mobile de correction 10 dans des mouvements
de sens contraire.
[0020] L'invention est décrite ici dans une application non limitative au cas d'un mécanisme
de correction de fuseaux, illustré par la figure 1, comprenant deux actionneurs manuels
de correcteur 30, 50 antagonistes, qui sont ici plus particulièrement des poussoirs
de commande, qui tendent à faire tourner le mobile de correction 10, qui est ici une
roue de correction de fuseau, dans deux sens contraires (horaire et anti-horaire).
[0021] Un premier actionneur manuel de correcteur 30 est directement manœuvrable par un
utilisateur dans une action de poussée dans un premier sens A. Le premier actionneur
manuel de correcteur 30 est monté de manière pivotante autour d'une première goupille
d'articulation 31 chassée dans une platine 1 du mécanisme 500, de sorte que sous l'action
de l'utilisateur, le premier actionneur manuel de correcteur 30 pivote autour de la
première goupille d'articulation 31.
[0022] Le dispositif de commande manuelle 100 comporte également un premier correcteur 20
articulé par rapport au premier actionneur manuel de correcteur 30. A cet effet, le
premier correcteur 20 comporte une première rainure oblongue 23 de guidage configurée
pour coopérer avec la première goupille d'articulation 31 de manière à permettre l'articulation
du premier correcteur 20 par rapport au premier actionneur manuel de correcteur 30.
[0023] La première rainure oblongue 23 est configurée pour guider le mouvement du premier
correcteur lors du pivotement du premier actionneur manuel de correcteur 30, selon
un mouvement de rotation et de translation.
[0024] Le premier actionneur manuel de correcteur 30 comporte un premier plot d'actionnement
32, par exemple chassé dans le corps du premier actionneur manuel de correcteur 30.
Le premier plot d'actionnement 32 permet de transmettre au premier correcteur 20,
l'action de poussée exercée sur le premier actionneur manuel de correcteur 30 par
l'utilisateur.
[0025] La coopération de la première rainure oblongue 23 et de la première goupille d'articulation
31 limite la course relative entre le premier actionneur manuel de correcteur 30 et
le premier correcteur 20.
[0026] Le premier actionneur manuel de correcteur 30 tend à être repoussé, directement ou
indirectement, dans un deuxième sens B opposé au premier sens A, vers une position
inactive de repos par un premier moyen de rappel élastique 22, ici non limitativement
constitué par un ressort.
[0027] Dans l'exemple de réalisation illustré, le premier moyen de rappel élastique 22 est
en appui sur le premier correcteur 20, et plus particulièrement sur une première goupille
de ressort 21 chassée dans le corps du premier correcteur 20. Ainsi, grâce à cette
architecture, le premier moyen de rappel élastique 22 permet de repousser, dans un
deuxième sens B opposé au premier sens A, vers une position inactive de repos, à la
fois le premier correcteur 20 et le premier actionneur manuel de correcteur 30.
[0028] Il est également envisagé selon une variante de réalisation que le premier moyen
de rappel élastique 22 soit formé par deux ressorts de rappel indépendants, un premier
ressort agissant sur le premier correcteur 20 et un deuxième ressort agissant sur
le premier actionneur manuel de correcteur 30.
[0029] Le premier correcteur 20 comporte un premier bec de correcteur 29 qui est agencé
pour coopérer avec un relief du mobile de correction 10, ici formé par une roue de
correction de fuseau. Le relief du mobile de correction 10 est par exemple une dent
11 de la denture du mobile de correction 10. Le premier plot d'actionnement 32 peut
aussi, avantageusement, être agencée pour constituer une butée de limitation de la
course angulaire du premier correcteur 20.
[0030] Selon une variante de réalisation, le mobile de correction 10 pourrait être constitué
par une étoile de correction, ou autre. Dans ce cas, le premier bec 29 est alors agencé
pour coopérer avec une branche, un bras, un ergot, ou autre, que comporte le mobile
de correction 10 considéré. Le mobile de correction 10 est classiquement maintenu
en position par un sautoir de mobile de correction 60 soumis à l'action d'un ressort
de sautoir 63 en appui sur une goupille de sautoir 62.
[0031] De façon similaire, le dispositif de commande manuelle 100 comporte un deuxième actionneur
manuel de correcteur 50 qui est directement manœuvrable par un utilisateur dans une
action de poussée dans un troisième sens C. Le deuxième actionneur manuel de correcteur
50 est monté de manière pivotante autour d'une deuxième goupille d'articulation 51
chassée dans la platine 1 du mécanisme 500, de sorte que sous l'action de l'utilisateur,
le deuxième actionneur manuel de correcteur 50 pivote autour de la deuxième goupille
d'articulation 51.
[0032] Le dispositif de commande manuelle 100 comporte également un deuxième correcteur
40 articulé par rapport au deuxième actionneur manuel de correcteur 50. A cet effet,
le deuxième correcteur 40 comporte une deuxième rainure oblongue 43 de guidage configurée
pour coopérer avec la deuxième goupille d'articulation 51, de manière à permettre
l'articulation du deuxième correcteur 40 par rapport au deuxième actionneur manuel
de correcteur 50.
[0033] La deuxième rainure oblongue 43 est configurée pour guider le mouvement du deuxième
correcteur 40 lors du pivotement du deuxième actionneur manuel de correcteur 50, selon
un mouvement de rotation et de translation.
[0034] Le deuxième actionneur manuel de correcteur 50 comporte un deuxième plot d'actionnement
52, par exemple chassé dans le corps du deuxième actionneur manuel de correcteur 50.
Le deuxième plot d'actionnement 52 permet de transmettre au deuxième correcteur 40,
l'action de poussée exercée sur le deuxième actionneur manuel de correcteur 50 par
l'utilisateur.
[0035] La coopération de la deuxième rainure oblongue 43 et de la deuxième goupille d'articulation
51 limite la course relative entre le deuxième actionneur manuel de correcteur 50
et le deuxième correcteur 40. Le deuxième actionneur manuel de correcteur 50 tend
à être repoussé, directement ou indirectement, dans un quatrième sens D opposé au
deuxième sens C, vers une position inactive de repos par un deuxième moyen de rappel
élastique 42, ici non limitativement constitué par un ressort.
[0036] Dans l'exemple de réalisation illustré, le deuxième moyen de rappel élastique 42
est en appui sur le deuxième correcteur 40, et plus particulièrement sur une deuxième
goupille de ressort 41 chassée dans le corps du deuxième correcteur 40. Ainsi, grâce
à cette architecture, le deuxième moyen de rappel élastique 42 permet de repousser,
dans un quatrième sens D opposé au troisième sens C, vers une position inactive de
repos, à la fois le deuxième correcteur 40 et le deuxième actionneur manuel de correcteur
50.
[0037] Il est également envisagé selon une variante de réalisation que le deuxième moyen
de rappel élastique 42 soit formé par deux ressorts de rappel indépendants, un premier
ressort agissant sur le deuxième correcteur 40 et un deuxième ressort agissant sur
deuxième actionneur manuel de correcteur 50.
[0038] Ce deuxième correcteur 40 comporte un deuxième bec de correcteur 49 qui est agencé
pour coopérer avec un relief du mobile de correction 10, par exemple une dent 11 de
la denture du mobile de correction 10. Le deuxième plot d'actionnement 52 peut aussi,
avantageusement, être agencé pour constituer une butée de limitation de course angulaire
du deuxième correcteur 40.
[0039] La figure 2 illustre plus particulièrement une première étape correspondant à une
poussée imprimée par l'utilisateur sur le premier actionneur manuel de correcteur
30 selon le premier sens A. Cette poussée entraîne le premier correcteur 20 en rotation,
qui pivote selon le sens SH, et vient en appui en fond de denture sur le mobile de
correction 10. Dans la représentation illustrée à la figure 2, le sens SH correspond
au sens horaire.
[0040] La figure 3 illustre plus particulièrement une deuxième étape intervenant lorsque
le premier correcteur 20 arrive en appui en fond de denture sur le mobile de correction
10. Dans cette deuxième étape, la poussée est exercée de manière à déplacer, de façon
sensiblement rectiligne, le premier correcteur 20 jusqu'à une position de butée du
premier actionneur manuel de correcteur 30, et pendant laquelle le déplacement du
premier correcteur 20 amorce un pivotement du mobile de correction 10 selon le sens
SH, qui est le sens horaire dans notre exemple de réalisation illustré.
[0041] On notera que dans notre exemple de réalisation non limitatif, le sens de rotation
du premier correcteur 20 correspond au sens de rotation du mobile de correction 10,
le premier correcteur 20 agissant directement sur le mobile de correction 10 et non
via un élément ou rouage intermédiaire.
[0042] Toutefois, il est envisagé de pouvoir utiliser un élément intermédiaire entre le
correcteur 20 et le mobile de correction 10 de sorte que la rotation du premier correcteur
20 entraine le mobile de correction 10 selon un sens inverse à la rotation du premier
correcteur 20.
[0043] La figure 4 illustre une troisième étape consistant à la libération par l'utilisateur
du premier actionneur manuel de correcteur 30, qui, sous l'action du premier moyen
de rappel élastique 22, pivote, ainsi que le premier correcteur 20 dans un deuxième
sens SAH, correspondant dans notre exemple de réalisation au sens anti-horaire, pour
faire sortir le premier bec 29 de la denture du mobile de correction 10.
[0044] La figure 5 illustre une quatrième étape correspond à la libération complète du premier
actionneur manuel de correcteur 30 et au repositionnement du premier actionneur manuel
de correcteur 30, qui revient en butée dans une position de repos.
[0045] Le fonctionnement du deuxième actionneur manuel de correcteur 50 et de son deuxième
correcteur 40 associé est similaire au fonctionnement du premier actionneur manuel
de correcteur 30 et du premier correcteur 20, tel que décrit en référence aux figures
2 à 5. Les variantes de réalisation proposées pour le premier actionneur manuel de
correcteur 30 et son premier correcteur 20 sont également applicables au deuxième
actionneur manuel de correcteur 50 et à son deuxième correcteur 40.
[0046] Avantageusement, les deux correcteurs 20, 50 sont des correcteurs antagonistes qui
fonctionnent de la même manière, et qui agissent sur le même mobile de correction
10.
[0047] Avantageusement, les deux correcteurs 20, 50 agissent de manière symétrique sur le
même mobile de correction 10.
[0048] Avantageusement, le dispositif de commande manuelle 100 comporte en outre des moyens
pour neutraliser deux corrections antagonistes simultanées.
[0049] Aussi, selon l'invention, le dispositif de commande manuelle 100 comporte un mécanisme
d'isolation, qui est agencé pour interdire une action de l'un des actionneurs manuels
de correcteur 30, 50, sur le mobile de correction 10 quand l'autre des actionneurs
manuels de correcteur 30, 50 antagoniste est en interaction avec le mobile de correction
10.
[0050] Selon l'invention, chaque actionneur manuel de correcteur 30, 50, tend à être repoussé
directement ou indirectement vers une position inactive de repos par un moyen de rappel
élastique 22, 42, qui constitue le seul moyen de rappel élastique du mécanisme reliant
l'actionneur manuel de correcteur 30, 50 considéré, au mobile de correction 10. Et
chaque actionneur manuel de correcteur 30, 50, est articulé avec un correcteur 20,
40, lequel comporte un bec 29, 49, qui est agencé pour prendre appui sur un relief
du mobile de correction 10 pour le faire mouvoir lors d'une course complète de l'actionneur
manuel de correcteur 30, 50, sous l'action de l'utilisateur.
[0051] Le mécanisme d'isolation peut comporter un isolateur 70, qui est agencé pour être
entraîné lors d'un mouvement d'un des actionneurs manuels de correcteur 30, 50, et
pour limiter la course de l'autre des actionneurs manuels de correcteur 50, 30, et
ainsi empêcher l'accès de son correcteur associé 40, 20 au mobile de correction 10.
[0052] Avantageusement, l'isolateur 70 est entrainé en rotation lors d'un mouvement de d'un
des actionneurs manuels de correcteur 30, 50.
[0053] Dans une première variante de réalisation, l'isolateur 70 est monolithique.
[0054] Dans une deuxième variante, l'isolateur 70 est en plusieurs parties articulées les
unes par rapport aux autres.
[0055] Dans une troisième variante encore, l'isolateur 70 est en plusieurs parties, qui
sont agencées pour venir en appui l'une sur l'autre lors d'une action d'un utilisateur
sur l'un des actionneurs manuels de correcteur 30, 50.
[0056] Un tel isolateur 70 est monté mobile en rotation autour d'un axe perpendiculaire
à la platine 1, et forme une bascule de sécurité permettant de garantir que les correcteurs
20, 40 ne viennent pas entraîner en même temps le mobile de correction 10, par exemple
la roue de correction de fuseaux dans notre exemple d'application non limitative.
[0057] Un tel isolateur 70 est configuré pour ne pas prioriser un actionneur manuel de correcteur
30, 50 en particulier comme cela est le cas avec les dispositifs de commande manuelle
de l'état de la technique. Ainsi, le dispositif de commande manuelle 100 selon l'invention
permet de privilégier l'actionneur manuel de correcteur actionné en premier par l'utilisateur
et non prioriser un actionneur manuel de correcteur prédéfini lors de la conception.
Le dispositif de commande manuelle selon l'invention permet donc de ne pas prioriser
le correcteur d'avance ou de recul lors de la conception.
[0058] L'isolateur 70 est représenté dans son intégralité plus particulièrement à la figure
6.
[0059] La figure 6 illustre particulièrement le dispositif de commande manuelle 100 et le
mécanisme d'isolation en position de repos, en l'absence d'action de l'utilisateur,
au même titre que la figure 1.
[0060] Plus particulièrement l'isolateur 70 forme une bascule comportant, à ses extrémités
opposées, des doigts d'arrêt 71, 72, chacun des doigts d'arrêt 71, 72 étant agencé
pour coopérer en appui avec une portion des actionneurs manuels de correcteur 30,
50.
[0061] Les deux extrémités opposées de l'isolateur 70 présentent une forme identique et
remplissent la même fonction.
[0062] Chaque actionneur manuel de correcteur 30, 50 comporte en outre plusieurs profils
d'appui permettant d'interagir avec l'isolateur 70, et plus particulièrement avec
les doigts d'arrêt 71, 72, en fonction des actions de l'utilisateur.
[0063] Comme illustré aux figures 7 à 9, chaque actionneur manuel de correcteur 30, 50 comporte
un premier profil d'appui 37, 57 configuré pour former un profil d'arrêt de l'actionneur
manuel de correcteur 30, 50, le premier profil d'appui 37, 57 étant configuré pour
coopérer respectivement avec un doigt d'arrêt 71, 72 de l'isolateur 70.
[0064] Chaque actionneur manuel de correcteur 30, 50 comporte un deuxième profil d'appui
36, 56 configuré pour former un profil d'échappement, ou encore un profil de glissement,
sur lequel le doigt d'arrêt 71, 72 de l'isolateur 70 glisse, de manière à autoriser
une rotation au moins partielle d'un actionneur manuel de correcteur 30, 50 lorsque
l'actionneur manuel de correcteur 30, 50 antagoniste n'est pas actionné simultanément,
comme représenté plus particulièrement aux figures 8 à 9.
[0065] Quand l'utilisateur effectue des manœuvres sur les actionneurs manuels de correcteur
30, 50, deux cas peuvent se présenter.
[0066] Dans le premier cas, illustré par la figure 7, les actionneurs manuels de correcteur
30, 50 sont actionnés simultanément par l'utilisateur. Lorsque les actionneurs manuels
de correcteur 30 et 50 sont actionnés simultanément, ceux-ci entrent simultanément
en contact avec les doigts d'arrêt 71, 72 de l'isolateur 70, au niveau du premier
profil d'appui 37, 57. Ainsi, les premiers profils d'appuis 37, 57 se retrouvent simultanément
en appui sur un doigt d'arrêt 71, 72 de l'isolateur 70. Comme chaque actionneur manuel
de correcteur 30, 50 exerce une action opposée et identique à l'autre sur l'isolateur
70, mobile en rotation, la rotation de l'isolateur 70 n'est pas possible.
[0067] Suite à cette action simultanée sur les deux actionneurs manuels de correcteur 30,
50, le seul moyen pour réaliser une correction est de relâcher un des actionneurs
manuels de correcteur 30, 50 pour autoriser la bascule de l'isolateur 70.
[0068] Ainsi, le mécanisme d'isolation permet d'éviter que les deux becs de correcteur 29
et 49 interagissent avec le mobile de correction 10 lorsqu'ils sont activés en même
temps par l'utilisateur, via les actionneurs manuels de correcteur 30, 50.
[0069] Avantageusement, les doigts d'arrêt 71, 72 présentent une première forme identique
et les premiers profil d'appui 37, 57 présentent une deuxième forme identique de sorte
que les forces exercées sur l'isolateur 70 via les actionneurs manuels de correcteur
30, 50 soient sensiblement équivalentes.
[0070] Dans le deuxième cas, tel que visible sur la figure 8, l'utilisateur actionne un
seul des actionneurs manuels de correcteur 30, 50 à la fois.
[0071] Dans l'exemple de réalisation illustré à la figure 8, c'est le premier actionneur
manuel de correcteur 30 qui est actionné. Comme vu précédemment, ce premier actionneur
manuel de correcteur 30 actionne le correcteur 20, qui agit dans le sens d'une correction
horaire, jusqu'à ce que le bec de correcteur 29 entre en contact avec une dent 11
de la denture du mobile de correction 10.
[0072] La rotation de l'actionneur manuel de correcteur 30 occasionne la mise en contact
du premier profil d'appui 37 sur le premier doigt 71 de l'isolateur, puis la rotation
de l'isolateur 70 sur sa course maximale.
[0073] Avantageusement, les profils d'appui 37, 36 de l'actionneur manuel de correcteur
30 sont configurés de sorte que la course maximale de l'isolateur 70 est atteinte
avant que le bec de correcteur 29 entre en contact avec la denture du mobile de correction
10.
[0074] Une fois basculé, l'isolateur 70 est maintenu en position basculée via le deuxième
profil d'appui 36. En position basculée, la distance entre la bascule 70 et le deuxième
actionneur manuel de correcteur 50 est très faible, ce qui empêche la rotation de
celui-ci et du deuxième correction 40 et donc l'actionnement de deuxième actionneur
manuel de correcteur 50 une fois que le premier actionneur manuel de correcteur 30
est engagé. Un léger jeu peut être possible.
[0075] Si l'utilisateur continue à pousser le premier actionneur manuel de correcteur 30
jusqu'en butée, tel que visible sur la figure 9, cette action entraîne le mobile de
correction dans le sens horaire. La bascule de sécurité 70 reste dans la même position
basculée en glissant le long du deuxième profil d'appui 36 et empêche la rotation
du deuxième actionneur manuel de correcteur 50. Ainsi, via l'isolateur 70 agissant
comme une bascule de sécurité, les deux becs de correcteur 29 et 49 ne peuvent pas
interagir avec le mobile de correction 10 en même temps, et aucun correcteur n'est
priorisé lors de la conception.
[0076] En fonction de la géométrie et de la complexité du mécanisme, les actionneurs manuels
de correcteur 30, 50 peuvent présenter un dégagement 38, 58 permettant de libérer
de l'espace en regard des doigts 71, 72 de l'isolateur 70, permettant ainsi à l'isolateur
70 de pouvoir basculer et atteindre sa course maximale.
[0077] Dans une variante illustrée à la figure 11, l'isolateur 70 comporte des gorges de
guidage de bascule 73 coopérant avec des goupilles de guidage de bascule 173 portées
par la platine 1 portant le dispositif de commande manuelle 100.
[0078] Selon une autre variante, l'isolateur comporte des goupilles de bascule coopérant
avec des gorges de guidage de goupilles de bascule que ménagées dans la platine 1
portant le dispositif de commande manuelle 100.
[0079] Selon une autre variante illustrée à la figure 12, l'isolateur 70 est monté pivotant
autour d'un axe 174 monté sur la platine 1 portant le dispositif de commande manuelle
100.
[0080] Dans une variante de réalisation, l'isolateur 70 et les actionneurs manuels de correcteur
30, 50 sont coplanaires dans le mécanisme 500.
[0081] Dans une variante de réalisation, l'isolateur 70 et les actionneurs manuels de correcteur
30, 50 peuvent être positionnés dans différents plans du mécanisme 500 de manière
à faciliter l'intégration du dispositif de commande 100.
[0082] Dans une variante de réalisation, l'isolateur 70 et les actionneurs manuels de correcteur
30, 50 et/ou les correcteurs 20, 40 associés peuvent être positionnés dans différents
plans parallèles entre eux du mécanisme 500 de manière à faciliter l'intégration du
dispositif de commande 100.
[0083] Dans une variante de réalisation, l'isolateur 70 peut coopérer avec des actionneurs
manuels de correcteur 30, 50 positionnés dans deux plans différents et parallèles
du mécanisme 500.
[0084] L'isolateur 70 peut également être utilisé pour amorcer une ou plusieurs fonctions
additionnelles lors du basculement de l'isolateur 70. En particulier, comme illustré
aux figures 1 et 6, l'isolateur 70 peut comporter une goupille d'embrayage 74 solidaire
des mouvements de l'isolateur 70. Cette goupille d'embrayage 74 est notamment agencée
pour, lors du mouvement de l'isolateur 70 initié durant une correction, mouvoir un
mobile additionnel, par exemple un mobile d'embrayage, mouvoir une bascule munie d'un
pignon fou, embrayer le mécanisme de correction avec l'aiguillage de la pièce d'horlogerie,
ou encore le débrayer.
[0085] Chaque actionneur manuel de correcteur 30, 50 comporte un organe de limitation pour
limiter la course angulaire. Le dispositif de commande manuelle 100 selon l'invention
a été représenté en référence à la figure 10 sans les correcteurs 20, 40 décrits précédemment
pour une meilleure visibilité. Plus particulièrement, l'organe de limitation pour
limiter la course angulaire est formé par une rainure de limitation 39, 59 ménagée
dans le corps de l'actionneur manuel de correcteur 30, 40 et par une goupille de limitation
208, 408 portée par la platine 1 portant le dispositif de commande manuelle 100. La
rainure de limitation 39, 59 coopère avec la goupille de limitation 208, 408 de la
façon suivante : en position de repos, sous l'influence du premier moyen de rappel
élastique 22 ou du deuxième moyen de rappel élastique 42, la rainure de limitation
39, 59 est en appui sur la goupille de limitation 208, 408 au niveau d'une première
extrémité de la rainure de limitation 39, 59. La course maximale en rotation de l'actionneur
manuel de correcteur 30, 50 est définie par la deuxième extrémité de la rainure de
limitation 39, 59 venant en butée contre la goupille de limitation 208, 408 sous la
poussée initiée par l'utilisateur.
[0086] La position inactive de repos de chacun des actionneurs manuels de correcteur 30,
50 est à l'extérieur de la pièce d'horlogerie 1000. Ces actionneurs manuels de correcteur
30, 50 restent ainsi à la portée de l'utilisateur.
[0087] Plus particulièrement, les actionneurs manuels de correcteur 30,50 sont actionnés
par l'intermédiaire de poussoir ménagés dans la carrure (non représentée) de la pièce
d'horlogerie 1000.
[0088] L'invention concerne également une pièce d'horlogerie 1000, comportant au moins un
mécanisme 500, dont au moins un mobile de correction 10 est agencé pour être commandé
au moins par un tel dispositif de commande manuelle 100.
[0089] A titre d'exemple, le mécanisme 500 est un mécanisme de fuseau, dans ce cas, le mobile
de correction 10 est une roue de correction de fuseau.
[0090] A titre d'exemple, le mécanisme 500 est un mécanisme de calendrier, dans ce cas,
la roue de correction 10 est une roue, ou encore un anneau, de quantième.
[0091] L'invention est applicable à bien d'autres mécanismes horlogers, pour lesquels un
réglage par l'utilisateur est nécessaire ou avantageux, par exemple et non limitativement
réglage de phase ou d'âge de lune, d'état de marée, d'année bissextile, de position
jour/nuit, de position matin/soir, compteur manuel, sélection d'un mode de sonnerie,
ajustement d'une heure de réveil, ou autre.
1. Dispositif de commande manuelle (100) d'un mécanisme (500) pour une pièce d'horlogerie
(1000), comportant deux actionneurs manuels de correcteur (30, 50) antagonistes, agencés
pour être manœuvrés par un utilisateur et pour commander un même mobile de correction
(10) dans des mouvements de sens contraire, chacun des deux actionneurs manuels de
correcteur (30,50) mettant en mouvement un correcteur (20, 40) associé comportant
un bec (29, 49) qui est configuré pour prendre appui sur un relief (11) dudit mobile
de correction (10) et pour faire mouvoir ledit mobile de correction (10) lors d'une
course complète dudit actionneur manuel de correcteur (30, 50) sous l'action de l'utilisateur,
ledit dispositif de commande manuelle (100) comporte un mécanisme d'isolation agencé
pour interdire une action de l'un des deux actionneurs manuels de correcteur (30,
50) sur ledit mobile de correction (10) lorsque l'autre des deux actionneurs manuels
de correcteur (30, 50) est engagé et en interaction avec ledit mobile de correction
(10), caractérisé en ce que ledit mécanisme d'isolation comporte un isolateur (70) configuré pour être entraîné
en rotation lors de l'engagement de l'un des deux actionneurs manuels de correcteur
(30, 50), pour limiter la course de l'autre des deux actionneurs manuels de correcteur
(50, 30) et pour empêcher l'accès de son correcteur (40, 20) associé audit mobile
de correction (10).
2. Dispositif de commande manuelle (100) d'un mécanisme (500) pour une pièce d'horlogerie
(1000) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que chacun des deux actionneurs manuels de correcteur (30,50) pivote autour d'une goupille
d'articulation (31, 51).
3. Dispositif de commande manuelle (100) d'un mécanisme (500) pour une pièce d'horlogerie
(1000) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que chacun des deux actionneurs manuels de correcteur (30,50) comporte un plot d'actionnement
(32, 52) mettant en mouvement ledit correcteur (20, 40) associé par pivotement de
chacun des deux actionneurs manuels de correcteur (30,50) autour de ladite goupille
d'articulation (31, 51).
4. Dispositif de commande manuelle (100) d'un mécanisme (500) pour une pièce d'horlogerie
(1000) selon l'une des revendications 2 à 3, caractérisé en ce que chaque correcteur (20, 40) associé comporte une rainure oblongue (23, 43) de guidage
coopérant avec ladite goupille d'articulation (31, 51) de l'actionneur manuel de correcteur
(30,50) correspondant, ladite rainure oblongue (23, 43) étant configurée pour guider
le mouvement dudit correcteur (20, 40) associé lors du pivotement dudit actionneur
manuel de correcteur (30, 50) correspondant.
5. Dispositif de commande manuelle (100) d'un mécanisme (500) pour une pièce d'horlogerie
(1000) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ladite rainure oblongue (23, 43) est configurée pour guider ledit correcteur (20,
40) associé, en rotation et en translation, lors du pivotement dudit actionneur manuel
de correcteur (30, 50) correspondant.
6. Dispositif de commande manuelle (100) d'un mécanisme (500) pour une pièce d'horlogerie
(1000) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'au moins un des deux actionneurs manuels de correcteur (30, 50) comporte un organe
de limitation de la course angulaire.
7. Dispositif de commande manuelle (100) d'un mécanisme (500) pour une pièce d'horlogerie
(1000) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'organe de limitation de la course angulaire est formé par une rainure de limitation
(39, 59) ménagée dans le corps dudit au moins un des deux actionneurs manuels de correcteur
(30, 40) et par une goupille de limitation (208, 408) portée par une platine (1) portant
le dispositif de commande manuelle (100).
8. Dispositif de commande manuelle (100) d'un mécanisme (500) pour une pièce d'horlogerie
(1000) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit isolateur (70) constitue une bascule de sécurité, ledit isolateur (70) comportant
une première extrémité présentant un premier doigt d'arrêt (71) et une deuxième extrémité,
opposée à la première extrémité, qui présente un deuxième doigt d'arrêt (72), le premier
et le deuxième doigts d'arrêts (71, 72) étant configurés pour coopérer en butée, respectivement
avec un actionneur manuel de correcteur (30, 50) parmi les deux actionneurs manuels
de correcteur (30, 50).
9. Dispositif de commande manuelle (100) d'un mécanisme (500) pour une pièce d'horlogerie
(1000) selon la revendication 8, caractérisé en ce que le premier doigt d'arrêt (71) et le deuxième doigt d'arrêt (72) présentent une forme
identique et/ou réalise une fonction identique.
10. Dispositif de commande manuelle (100) d'un mécanisme (500) pour une pièce d'horlogerie
(1000) selon l'une des revendication 8 à 9,
caractérisé en ce que chacun des deux actionneurs manuels de correcteur (30, 50) comporte :
- un premier profil d'appui (37, 57) configuré pour former un profil d'arrêt en coopération
avec le premier doigt d'arrêt (71) ou le deuxième doigt d'arrêt (72) et interdire
la rotation dudit actionneur manuel de correcteur (30, 50) considéré, ;
- un deuxième profil d'appui (36, 56) configuré pour former un profil d'échappement
sur lequel le premier doigt d'arrêt (71) ou le deuxième doigts d'arrêt (72) glisse
de manière à autoriser une rotation partielle dudit actionneur manuel de correcteur
(30, 50) considéré.
11. Dispositif de commande manuelle (100) d'un mécanisme (500) pour une pièce d'horlogerie
(1000) selon la revendication 10, caractérisé en ce que lesdits premiers profils d'appui (37, 57) des deux actionneurs manuels de correcteur
(30, 50) sont agencés l'un par rapport à l'autre de façon sensiblement alignée, et
en ce que le premier doigts d'arrêt (71) et le deuxième doigt d'arrêt (72) sont en appui respectivement
sur ledit premier profil d'appui (37, 57) de chacun desdits deux actionneurs manuels
de correcteur (30, 50) lors d'un actionnement simultané de chacun desdits deux actionneurs
manuels de correcteur (30, 50) par l'utilisateur.
12. Dispositif de commande manuelle (100) d'un mécanisme (500) pour une pièce d'horlogerie
(1000) selon l'une des revendications 10 à 11, caractérisé en ce que lesdits deuxièmes profils d'appui (36, 56) desdits deux actionneurs manuels de correcteur
(30, 50) sont agencés en opposition l'un par rapport à l'autre de manière à former
un angle aigu dont sommet de l'angle aigu est dirigé vers le mécanisme (500).
13. Dispositif de commande manuelle (100) d'un mécanisme (500) pour une pièce d'horlogerie
(1000) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit isolateur (70) est monolithique.
14. Dispositif de commande manuelle (100) d'un mécanisme (500) pour une pièce d'horlogerie
(1000) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit isolateur (70) est monté pivotant autour d'un axe (174) monté sur une platine
(1) portant ledit dispositif de commande manuelle (100).
15. Dispositif de commande manuelle (100) d'un mécanisme (500) pour une pièce d'horlogerie
(1000) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit isolateur (70) et les deux actionneurs manuels de correcteur (30, 50) sont
coplanaires.
16. Dispositif de commande manuelle (100) d'un mécanisme (500) pour une pièce d'horlogerie
(1000) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdits deux actionneurs manuels de correcteur (30, 50) et/ou les correcteurs (20,
40) associés s'étendent dans deux plans parallèles différents.
17. Dispositif de commande manuelle (100) d'un mécanisme (500) pour une pièce d'horlogerie
(1000) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte un premier moyen de rappel élastique (22) et un deuxième moyen de rappel
élastique (42), chacun desdits moyens de rappel élastique (22, 42) étant configuré
pour repousser un des deux actionneurs manuels de correcteur (30, 50) vers une position
inactive de repos, le premier moyen de rappel élastique (42) et/ou ledit deuxième
moyen de rappel élastique (42) coopérant directement avec un correcteur (20,40) associé.
18. Pièce d'horlogerie (1000) comportant au moins un mécanisme (500) dont au moins un
mobile de correction (10) est agencé pour être commandé au moins par un dispositif
de commande manuelle (100) selon l'une des revendications 1 à 17.
19. Pièce d'horlogerie (1000) selon la revendication 18, caractérisée en ce que ledit mobile de correction (10) est maintenu en position par un sautoir (60) soumis
à l'action d'au moins un ressort (63).
20. Pièce d'horlogerie (1000) selon l'une des revendications 18 à 19, caractérisée en ce que ledit au moins un mécanisme (500) est un mécanisme de fuseau et en ce que ledit mobile de correction (10) est une roue de correction de fuseau, ou en en ce que ledit au moins un mécanisme (500) est un mécanisme de calendrier et en ce que ledit mobile de correction (10) est une roue ou un anneau de quantième.