Domaine Technique de l'invention
[0001] L'invention concerne une chaussure de ski comprenant un bas de coque, un collier
et un dispositif de liaison entre le bas de coque et le collier. L'invention concerne
également un procédé de réglage de la position d'un axe de rotation entre le bas de
coque et le collier d'une telle chaussure de ski.
Etat de la technique antérieure
[0002] Les chaussures de ski sont des accessoires indispensables pour la pratique du ski
puisqu'elles permettent la transmission des efforts de leur utilisateur vers une ou
plusieurs planches de glisse. Une chaussure de ski comprend traditionnellement un
bas de coque et un collier articulé en rotation autour du bas de coque. Le bas de
coque entoure le pied de l'utilisateur et est destiné à être solidarisé à un ski.
D'autre part, le collier entoure le bas de la jambe de l'utilisateur, autour de son
tibia et de son mollet.
[0003] Une chaussure de ski doit pouvoir être chaussée et déchaussée confortablement. Elle
doit aussi permettre à son utilisateur de fléchir ses genoux vers l'avant pour skier.
A cet effet, la chaussure de ski comprend une articulation en rotation entre le collier
et le bas de coque qui permet une certaine flexion de la cheville lorsque la chaussure
de ski est chaussée. Cette articulation doit être particulièrement solide et rigide
de manière à transmettre efficacement les efforts du skieur à la planche de glisse
afin de guider cette dernière.
[0004] La position de l'axe de rotation entre le bas de coque et le collier est primordiale
car elle impacte le confort de la chaussure de ski. En effet, cet axe de rotation
doit pouvoir être positionné au plus près de l'axe de flexion naturel de la cheville
afin de ne pas provoquer des efforts sur la cheville ou des frottements qui pourraient
être douloureux lors de la pratique du ski. L'orientation latérale du collier doit
également respecter l'inclinaison naturelle du bas de la jambe, laquelle est plus
ou moins arquée en fonction des utilisateurs.
[0005] De plus, la position de l'axe de rotation entre le bas de coque et le collier joue
également un rôle important dans la performance globale de la chaussure de ski. En
effet, le réglage de la position de l'axe de rotation entre le bas de coque et le
collier permet d'ajuster l'inclinaison moyenne du collier par rapport au bas de coque
et/ou permet d'optimiser la prise de carre. Le collier peut ainsi être plus au moins
incliné vers l'avant ou sur les côtés en fonction du niveau de pratique de l'utilisateur.
[0006] Afin de permettre le réglage de la position de l'axe de rotation entre le bas de
coque et le collier, on connaît par la publication
EP3228202A1 des chaussures de ski comprenant une bague de liaison, également dénommée bague de
canting, reliant le collier au bas de coque. La bague de liaison comprend d'une part
une surface de blocage de forme carrée coopérant avec une ouverture du bas de coque
de sorte à empêcher la rotation de la bague de liaison, et d'autre part une surface
de rotation coopérant avec une ouverture du collier de sorte à guider la rotation
du collier relativement au bas de coque autour de cette seconde surface. La surface
de rotation est excentrée par rapport à la surface de blocage. Pour régler la position
de l'axe de rotation, on démonte la bague de liaison et on la fait pivoter d'un, de
deux ou de trois quarts de tour avant de la réengager dans l'ouverture du bas de coque.
Un tel dispositif de réglage est insuffisant car il ne permet d'obtenir qu'un faible
nombre de positions différentes. De plus, l'opération de réglage est fastidieuse car
elle requiert le démontage de pièces qui peuvent facilement être perdues ou mal remontées
sur la chaussure de ski. Lors du démontage du dispositif de réglage, le centrage du
collier sur le bas de coque peut être perdu ce qui rend l'opération de remontage plus
complexe.
Présentation de l'invention
[0007] Le but de l'invention est de fournir une chaussure de ski et un procédé de réglage
de l'axe de rotation d'une chaussure de ski remédiant aux inconvénients ci-dessus
et améliorant les chaussures de ski et procédés de réglage connus de l'art antérieur.
[0008] Plus précisément, un premier objet de l'invention est une chaussure de ski dont la
position de l'axe de rotation entre le collier et le bas de coque est plus facile
à régler.
Résumé de l'invention
[0009] L'invention se rapporte à une chaussure de ski comprenant un bas de coque, un collier
et un dispositif de liaison entre le bas de coque et le collier, le dispositif de
liaison comprenant :
- une bague de liaison comprenant une première surface de rotation configurée pour guider
le collier en rotation relativement au bas de coque, la bague de liaison comprenant
une deuxième surface de rotation excentrée par rapport à la première surface de rotation,
la bague de liaison comprenant une première surface de verrouillage pourvue de reliefs,
- un élément de verrouillage comprenant une troisième surface de rotation coopérant
avec la deuxième surface de rotation pour guider la bague de liaison en rotation relativement
à l'élément de verrouillage, l'élément de verrouillage comprenant une deuxième surface
de verrouillage pourvue de reliefs, l'élément de verrouillage étant mobile entre une
première position et une deuxième position, les reliefs de la première surface de
verrouillage coopérant avec les reliefs de la deuxième surface de verrouillage de
sorte à empêcher une rotation de la bague de liaison relativement à l'élément de verrouillage
lorsque l'élément de verrouillage est dans sa première position, et de sorte à libérer
la rotation de la bague de liaison relativement à l'élément de verrouillage lorsque
l'élément de verrouillage est dans sa deuxième position,
- un élément de maintien configuré pour maintenir l'élément de verrouillage dans sa
première position.
[0010] La première surface de rotation peut être configurée pour guider le collier en rotation
relativement au bas de coque autour d'un premier axe de rotation, et l'élément de
verrouillage peut être mobile en translation, parallèlement audit premier axe de rotation,
entre sa première position et sa deuxième position.
[0011] L'élément de verrouillage peut comprendre une surface de blocage, notamment une surface
de section carrée, et le bas de coque peut comprendre une ouverture de forme complémentaire
à la surface de blocage, ladite surface de blocage étant engagée dans ladite ouverture
du bas de coque pour bloquer l'élément de verrouillage en rotation relativement au
bas de coque au moins lorsque l'élément de verrouillage est dans sa première position.
[0012] La première surface de rotation peut être configurée pour guider le collier en rotation
relativement au bas de coque autour d'un premier axe de rotation, et la première surface
de verrouillage et la deuxième surface de verrouillage peuvent s'étendre sensiblement
perpendiculairement audit premier axe de rotation.
[0013] Les reliefs de la première surface de verrouillage et de la deuxième surface de verrouillage
peuvent être agencés selon une symétrie de rotation.
[0014] Les reliefs de la première surface de verrouillage et/ou les reliefs de la deuxième
surface de verrouillage peuvent comprendre des rampes inclinées par rapport à un plan
perpendiculaire audit premier axe de rotation.
[0015] La première surface de rotation peut être agencée sur un pourtour extérieur de la
bague de liaison, et la deuxième surface de rotation peut être agencée sur un pourtour
intérieur de la bague de liaison.
[0016] La première surface de rotation peut être configurée pour guider le collier en rotation
relativement au bas de coque autour d'un premier axe de rotation, et la bague de liaison
peut comprendre une surface de butée en appui contre le collier, la surface de butée
étant agencée de sorte à empêcher un déplacement de la bague de liaison par rapport
au collier parallèlement au premier axe de rotation.
[0017] L'élément de verrouillage peut comprendre une ouverture traversante, concentrique
avec la troisième surface de rotation, et l'élément de maintien peut être une vis
passant au travers de l'ouverture de l'élément de verrouillage, la vis coopérant avec
le bas de coque ou avec un écrou solidaire du bas de coque pour maintenir l'élément
de verrouillage dans sa première position.
[0018] L'élément de verrouillage peut être solidaire de la chaussure de ski lorsqu'il est
dans sa deuxième position.
[0019] L'élément de maintien peut être solidaire de la chaussure de ski lorsque l'élément
de verrouillage est dans sa deuxième position, notamment l'élément de maintien peut
être une vis coopérant avec une ouverture taraudée solidaire du bas de coque, une
longueur de l'ouverture taraudée étant strictement supérieure à une dimension des
reliefs de la première surface de verrouillage et/ou strictement supérieure à la dimension
des reliefs de la deuxième surface de verrouillage.
[0020] La bague de liaison peut comprendre au moins une empreinte apte à coopérer avec un
outil pour faire pivoter la bague de liaison relativement à l'élément de verrouillage
lorsque l'élément de verrouillage est dans sa deuxième position.
[0021] L'invention se rapporte également à un kit comprenant une chaussure de ski telle
que définie précédemment et un outil configuré pour coopérer avec l'empreinte pour
faire pivoter la bague de liaison relativement à l'élément de verrouillage lorsque
l'élément de verrouillage est dans sa deuxième position.
[0022] L'invention se rapporte également à un procédé de réglage de la position d'un axe
de rotation entre un bas de coque et un collier d'une chaussure de ski telle que définie
précédemment, le procédé de réglage comprenant:
- le retrait au moins partiel de l'élément de maintien,
- le déplacement de l'élément de verrouillage de sa première position jusqu'à sa deuxième
position,
- la rotation de la bague de liaison relativement à l'élément de verrouillage pour atteindre
une orientation souhaitée,
- le déplacement de l'élément de verrouillage de sa deuxième position jusqu'à sa première
position,
- la mise en place de l'élément de maintien.
[0023] La bague de liaison peut être en appui contre le collier lors de la rotation de la
bague de liaison relativement à l'élément de verrouillage.
Présentation des figures
[0024] Ces objets, caractéristiques et avantages de la présente invention seront exposés
en détail dans la description suivante d'un mode de réalisation particulier fait à
titre non-limitatif en relation avec les figures jointes parmi lesquelles :
La figure 1 est une vue schématique d'une chaussure de ski selon un mode de réalisation
de l'invention.
La figure 2 est une vue en éclaté depuis l'extérieur de la chaussure de ski d'un dispositif
de liaison de la chaussure de ski.
La figure 3 est une vue partielle et en éclaté depuis l'intérieur de la chaussure
de ski du dispositif de liaison.
La figure 4 est une première vue en coupe du dispositif de liaison, un élément de
verrouillage du dispositif de liaison étant dans une première position.
La figure 5 est deuxième vue en coupe du dispositif de liaison, l'élément de verrouillage
étant dans une deuxième position.
Description détaillée
[0025] La figure 1 illustre schématiquement une chaussure de ski 1 selon un mode de réalisation
de l'invention. La chaussure de ski 1 est une chaussure de ski alpin. En variante,
elle pourrait être une chaussure de ski de randonnée, une chaussure de ski de fond,
et plus généralement toute chaussure adaptée à la pratique d'un sport de glisse sur
neige dans lequel une ou plusieurs planches de glisse sont guidées par les pieds d'un
utilisateur. La chaussure de ski est une chaussure dite montante : elle recouvre le
pied et le bas de la jambe au-dessus des chevilles.
[0026] La chaussure de ski 1 comprend un bas de coque 2, un collier 3 et au moins un dispositif
de liaison 4 entre le bas de coque et le collier. Le bas de coque 2 recouvre le pied
de l'utilisateur sensiblement jusqu'au niveau des chevilles de l'utilisateur. Il peut
notamment comprendre une interface de fixation avant 5 et une interface de fixation
arrière 6, aussi appelées trottoirs de la chaussure de ski, et adaptées pour coopérer
avec un dispositif de fixation permettant de solidariser la chaussure de ski à une
planche de glisse. Le collier 3 recouvre le bas de la jambe de l'utilisateur sensiblement
depuis le niveau des chevilles jusqu'à environ un tiers ou la moitié de la hauteur
du tibia. Le bas de coque 2 et le collier 3 comprennent des moyens de serrage tels
que des boucles 7 ou des straps 8 permettant de serrer la chaussure de ski autour
du pied et du bas de la jambe de l'utilisateur. Enfin, le bas de coque 2 et le collier
3 comprennent une rigidité adaptée à la transmission des efforts de leur utilisateur
vers la planche de glisse à laquelle la chaussure de ski est attachée. Notamment,
le bas de coque 2 et le collier 3 sont de préférence fabriqués en matériau plastique,
par exemple en polyuréthane ou équivalent. Le bas de coque 2 et le collier 3 sont
deux éléments distincts de la chaussure de ski 1 qui sont articulés en rotation par
l'intermédiaire de l'au moins un dispositif de liaison 4. En particulier, le collier
3 est mobile en rotation relativement au bas de coque autour d'un premier axe de rotation
A1 transversal qui s'étend sensiblement parallèlement à l'axe de flexion de la cheville.
La chaussure de ski autorise donc une certaine flexion de la cheville ce qui permet
à son utilisateur de marcher avec les chaussures de ski mais également d'effectuer
des mouvements de flexion et d'extension des jambes pour la pratique du ski.
[0027] La chaussure de ski 1 comprend de préférence deux dispositifs de liaison 4 selon
l'invention, positionnés respectivement sur un côté latéral externe et sur un côté
latéral interne de la chaussure. Le côté latéral externe désigne le côté droit d'une
chaussure droite et le côté gauche d'une chaussure gauche. Le côté latéral interne
désigne le côté gauche d'une chaussure droite et le côté droit d'une chaussure gauche.
Les deux dispositifs de liaison 4 sont positionnés sensiblement à hauteur des malléoles
externe et interne du pied de l'utilisateur. En variante, la chaussure de ski pourrait
comprendre un unique dispositif de liaison 4 selon l'invention associé à un dispositif
de liaison selon l'état de la technique. Le dispositif de liaison 4 selon l'invention
peut alors indifféremment être agencé au niveau du côté latéral interne ou externe
de la chaussure de ski. Chaque dispositif de liaison coopère avec une paroi latérale
2P du bas de coque et avec une paroi latérale 3P du collier.
[0028] Le dispositif de liaison 4 est représenté plus en détail sur les figures 2 à 5.
[0029] Le dispositif de liaison 4 comprend principalement une bague de liaison 12, un élément
de verrouillage 13 et un élément de maintien 14. Ces trois éléments du dispositif
de liaison 4 sont distincts les uns des autres et distincts du bas de coque 2 et du
collier 3. Ils sont agencés au niveau d'une première ouverture 15 prévue dans une
paroi latérale 3P du collier 3 et au niveau d'une deuxième ouverture 16 prévue dans
une paroi latérale 2P du bas de coque 2. Selon le mode de réalisation présenté, l'élément
de maintien 14 est une vis et celle-ci coopère avec un écrou 17.
[0030] Le collier 3 recouvre le bas de coque 2 au moins au niveau des ouvertures 15 et 16,
c'est-à-dire que la paroi latérale 3P du collier dans laquelle est prévue l'ouverture
15 est positionnée plus vers l'extérieur de la chaussure de ski 1 que la paroi latérale
2P du bas de coque dans laquelle est prévue l'ouverture 16. La paroi latérale 2P du
bas de coque est donc positionnée plus vers l'intérieur de la chaussure de ski, c'est-à-dire
qu'elle est plus proche du pied de l'utilisateur que la paroi latérale 3P du collier.
Les parois latérales 2P et 3P peuvent être sensiblement planes, au moins autour des
ouvertures 15 et 16. En variante, les positions des parois latérales du bas de coque
et du collier pourraient être inversées. C'est-à-dire que l'élément dans lequel est
formé l'ouverture 15 pourrait être une paroi du bas de coque et l'élément dans lequel
est formée l'ouverture 16 pourrait être une paroi du collier.
[0031] La bague de liaison 12 comprend une première surface de rotation 21 configurée pour
guider le collier 3 en rotation relativement au bas de coque 2. A cet effet, la première
surface de rotation 21 coopère avec l'ouverture 15 qui est de forme circulaire. La
première surface de rotation 21 peut notamment comprendre une surface de révolution,
notamment une surface cylindrique ou tronconique. Elle est agencée sur le pourtour
extérieur de la bague de liaison 12. La liaison entre la bague de liaison 12 et le
collier est donc une liaison pivot et cette liaison définit le premier axe de rotation
A1 du collier 3 relativement au bas de coque 2.
[0032] La bague de liaison 12 peut être positionnée dans l'épaisseur de la paroi latérale
du collier. La dimension de la bague de liaison suivant le premier axe de rotation
A1 peut être sensiblement égale à l'épaisseur de la paroi latérale 3P du collier,
par exemple de l'ordre de 1mm à 20mm.
[0033] Avantageusement, la bague de liaison 12 comprend aussi une surface de butée 27 en
appui contre la paroi latérale du collier. Cette surface de butée est agencée de sorte
à empêcher un déplacement de la bague de liaison par rapport au collier parallèlement
au premier axe de rotation A1. Ceci permet de conserver le positionnement de la première
surface de rotation 21 dans l'ouverture 15, même lorsque des efforts parallèles au
premier de rotation A1 et orientés vers l'intérieur de la chaussure de ski sont appliqués
sur la bague de liaison. Plus précisément, l'ouverture 15 comprend un lamage, c'est-à-dire
qu'elle comprend deux sections 15A, 15B distinctes et de diamètre différent. Une première
section 15A s'étend sensiblement depuis la moitié de l'épaisseur de la paroi latérale
3P du collier jusqu'à la surface interne de la paroi latérale du collier. Une deuxième
section 15B s'étend sensiblement depuis la moitié de l'épaisseur de la paroi latérale
du collier jusqu'à la surface externe de la paroi latérale du collier. La première
section 15A comprend un diamètre strictement inférieur au diamètre de la deuxième
section 15B. La bague de liaison 12 comprend une forme extérieure sensiblement complémentaire
à la forme de l'ouverture 15. Elle comprend donc une première surface 21A et une deuxième
surface 21B coopérant respectivement avec les sections 15A et 15B. La bague de liaison
12 comprend ainsi un épaulement formant une butée s'appuyant sur le lamage formé dans
la paroi latérale du collier. Le diamètre de la première surface 21A et de la deuxième
surface 21B peuvent être légèrement inférieurs respectivement aux diamètres de la
première section 15A et de la deuxième section 15B de manière à permettre la libre
rotation du collier autour de la première surface de rotation, sans friction. L'ensemble
des deux surfaces 21A et 21B peuvent constituer la première surface de rotation 21,
ou bien la première surface de rotation 21 peut ne comprendre que l'une ou l'autre
des deux surfaces 21A et 21B.
[0034] La bague de liaison 12 comprend en outre une deuxième surface de rotation 23 excentrée
par rapport à la première surface de rotation 21. La deuxième surface de rotation
23 peut notamment être une surface de révolution, notamment une surface cylindrique
ou tronconique. Elle est agencée sur le pourtour intérieur de la bague de liaison
12, c'est-à-dire que la bague de liaison comprend une ouverture 24 circulaire délimitée
par la deuxième surface de liaison 23.
[0035] L'élément de verrouillage 13 est positionné au moins partiellement à l'intérieur
de l'ouverture 24. Il comprend une troisième surface de rotation 31 coopérant avec
la deuxième surface de rotation 23 pour guider la bague de liaison 12 en rotation
relativement à l'élément de verrouillage 13. De même que précédemment, la troisième
surface de liaison peut notamment être une surface de révolution, notamment une surface
cylindrique ou tronconique. Elle est agencée sur un pourtour extérieur de l'élément
de verrouillage 13.
[0036] La bague de liaison 12 est donc mobile en rotation relativement à l'élément de verrouillage
autour d'un deuxième axe de rotation A2, parallèle au premier axe de rotation A1.
Comme la deuxième surface de liaison 23 est excentrée par rapport à la première surface
de rotation 21, il existe une distance non nulle entre le premier axe de rotation
A1 et le deuxième axe de rotation A2. Cette distance peut par exemple être comprise
entre 1mm et 10mm. Comme nous allons le voir par la suite la rotation de la bague
de liaison 12 par rapport à l'élément de verrouillage 13 n'est possible que lorsque
l'élément de verrouillage est dans une certaine position, lors d'un procédé de réglage
de la position du premier axe de rotation A1 de la chaussure de ski. La distance entre
les axes de rotation A1 et A2 est déterminée en fonction de l'amplitude de réglage
souhaitée.
[0037] L'ouverture 24 comprend un lamage, c'est-à-dire qu'elle comprend deux sections 24A,
24B distinctes et de diamètre différent. Une première section 24A s'étend sensiblement
depuis la moitié de l'épaisseur de la bague de liaison 12 jusqu'à une surface interne
de la bague de liaison 12, et une deuxième section 24B s'étend sensiblement depuis
la moitié de l'épaisseur de la bague de liaison 12 jusqu'à une surface externe de
la bague de liaison 12. La première section 24A comprend un diamètre strictement inférieur
au diamètre de la deuxième section 24B.
[0038] L'élément de verrouillage 13 comprend une forme extérieure sensiblement complémentaire
à la forme de l'ouverture 24. Il comprend donc une première surface 31A et une deuxième
surface 31B coopérant respectivement avec les sections 24A et 24B. Les diamètres de
la première surface 31A et de la deuxième surface 31B peuvent être légèrement inférieurs
respectivement aux diamètres de la première section 24A et de la deuxième section
24B de manière à permettre la libre rotation de la bague de liaison 12 relativement
à l'élément de verrouillage 13, sans friction. L'ensemble des deux sections 24A et
24B peut constituer la deuxième surface de rotation 23, ou bien la deuxième surface
de rotation 23 peut ne comprendre que l'une ou l'autre des deux sections 24A et 24B.
[0039] En remarque, la première surface de rotation 21, la deuxième surface de rotation
23 et la troisième surface de rotation 31 peuvent être formées par un ensemble de
portions de révolution, entrecoupées de portions qui ne sont pas nécessairement des
portions de révolution. En effet, un guidage en rotation par deux surfaces de rotation
ne requiert pas que ces surfaces soient des portions de révolution ininterrompue sur
un tour complet. Ainsi, la première surface de rotation 21 est entrecoupée par deux
empreintes 26, diamétralement opposées, et aptes à coopérer avec un outil pour faire
pivoter la bague de liaison relativement à l'élément de verrouillage autour du deuxième
axe de rotation A2.
[0040] L'élément de verrouillage 13 est mobile relativement à la bague de liaison 12 entre
une première position (illustrée sur la figure 4) et une deuxième position (illustrée
sur la figure 5). En particulier, l'élément de verrouillage est mobile entre ses deux
positions par translation parallèlement au premier axe de rotation A1 (ou autrement
dit parallèlement au deuxième axe de rotation A2 puisque ces deux axes sont parallèles).
La mobilité de l'élément de verrouillage 13 n'est possible que lorsque l'élément de
maintien 14 (en l'occurrence une vis) ne maintient pas l'élément de verrouillage dans
sa première position. Comme, le collier 3, le bas de coque 2 et la bague de liaison
12 sont solidaires en translation parallèlement à l'axe de rotation A1 ou A2, l'élément
de verrouillage 13 est également mobile relativement au collier et au bas de coque
entre sa première position et sa deuxième position. En remarque, l'élément de verrouillage
13 demeure solidaire de la chaussure de ski, et notamment des autres éléments du dispositif
de liaison, lorsqu'il est dans sa première position et lorsqu'il est dans sa deuxième
position.
[0041] La bague de liaison 12 comprend une première surface de verrouillage 25 et l'élément
de verrouillage 13 comprend une deuxième surface de verrouillage 35. Ces deux surfaces
de verrouillage 25, 35 sont pourvues chacune de reliefs coopérant ensemble de sorte
à empêcher une rotation de la bague de liaison relativement à l'élément de verrouillage
lorsque l'élément de verrouillage est dans sa première position. En revanche, lorsque
l'élément de verrouillage est dans sa deuxième position, les reliefs de chacune des
surfaces de verrouillage ne coopèrent plus ensemble de sorte à libérer la rotation
de la bague de liaison relativement à l'élément de verrouillage.
[0042] La première surface de verrouillage 25 est agencée au niveau du lamage entre les
deux sections 24A et 24B. La deuxième surface de verrouillage 35 est agencée au niveau
de l'épaulement entre les deux surfaces 31A et 31B. Les deux surfaces de verrouillage
s'étendent sur des surfaces de disque, sensiblement perpendiculairement à l'axe de
rotation A1 ou A2. Selon une variante de réalisation (non représentée), la première
surface de verrouillage pourrait être formée sur la première section 24A, et la deuxième
surface de verrouillage pourrait être formée sur la première surface 31A. Dans ce
cas, la deuxième surface rotation et la troisième surface de rotation pourraient alors
être respectivement formées sur la deuxième section 24B et sur la deuxième surface
31B. Inversement, la première surface de verrouillage pourrait être formée sur la
deuxième section 24B, et la deuxième surface de verrouillage pourrait être formée
sur la deuxième surface 31B, la deuxième surface rotation et la troisième surface
de rotation étant alors respectivement formées sur la première section 24A et sur
la première surface 31A. Selon ces variantes de réalisation, les reliefs seraient
donc agencés radialement et non axialement comme cela est le cas dans le mode de réalisation
illustré.
[0043] L'élément de maintien 14 est configuré pour maintenir l'élément de verrouillage 13
dans sa première position. Ainsi, la bague de liaison 12 est maintenue contre le collier
3 par l'intermédiaire de l'élément de verrouillage 13. En l'espèce, l'élément de maintien
14 est une vis passant au travers d'une ouverture 32 de l'élément de verrouillage
13. L'ouverture 32 est une ouverture traversante et concentrique avec la troisième
surface de rotation, c'est-à-dire une ouverture donc l'axe central correspond au deuxième
axe de rotation A2. La vis coopère avec l'écrou 17 de sorte à maintenir l'élément
de verrouillage 13 plaqué contre la bague de liaison 12. L'écrou 17 est agencé du
côté d'une face interne de la paroi latérale 2P du bas de coque. En particulier, l'écrou
17 peut être un écrou à griffes. L'écrou 17 comprend donc des griffes 71 saillantes
parallèlement à l'axe de rotation A1 ou A2, et qui sont plantées dans la paroi latérale
2P du bas de coque. Ainsi l'écrou 17 peut demeurer fixé au bas de coque, même lorsque
la vis n'est pas engagée l'écrou. L'écrou 17 comprend une ouverture taraudée 72, c'est-à-dire
une ouverture filetée, agencée dans une portion cylindrique qui s'étend dans l'épaisseur
de la paroi latérale 2P du bas de coque, à hauteur de l'ouverture 16. Selon une variante
de réalisation, l'ouverture taraudée 72 avec laquelle coopère la vis pourrait être
formée directement dans la paroi latérale 2P du bas de coque. La vis comprend une
tête de vis 41 qui peut prendre position dans un siège de forme complémentaire à la
tête de vis et qui est formé dans l'ouverture 32. Ainsi, la tête de vis ne dépasse
pas, ou alors faiblement, sur le côté latéral de la chaussure de ski. Notamment, la
tête de vis et le siège avec lequel elle coopère comprennent une forme conique. En
variante, l'élément de verrouillage pourrait être réalisé différemment, par exemple
sous la forme d'une goupille ou d'une attache à quart de tour. D'une manière générale,
l'élément de maintien est également mobile entre une première position et une deuxième
position. L'élément de maintien peut demeurer solidaire de la chaussure de ski lorsque
l'élément de verrouillage est dans sa deuxième position. Avantageusement, la longueur
de l'ouverture taraudée 72 suivant l'axe A2 est strictement supérieure à la dimension
des reliefs de la première surface de verrouillage 25 et/ou strictement supérieure
à la dimension des reliefs de la deuxième surface de verrouillage 35 suivant l'axe
A2. Ainsi, la vis peut être suffisamment dévissée pour dégager les reliefs les uns
des autres, tout en restant solidaire de l'ouverture taraudée 72 de l'écrou 17 ou
de la coque. L'élément de maintien pourrait être par exemple une vis imperdable.
[0044] Les reliefs de la première surface de verrouillage et de la deuxième surface de verrouillage
peuvent être des reliefs complémentaires, c'est-à-dire qu'ils ont des formes permettant
leur emboitement mutuel. Ils peuvent être agencés selon une symétrie de rotation.
Autrement dit, les reliefs comprennent un motif répété selon un pas donné. Le nombre
de pas définit alors le nombre de positions possibles de la bague de liaison 12 relativement
à l'élément de verrouillage 13 lorsque l'élément de verrouillage est dans sa première
position. Les reliefs peuvent être par exemple des créneaux en forme de U ou en forme
de V, des stries, des dents ou encore des ondulations sinusoïdales agencés régulièrement
sur chacune des surfaces de verrouillage. Le nombre de positions distinctes de la
bague de liaison relativement à l'élément de verrouillage peut être par exemple compris
entre quatre et vingt, voire par exemple entre quatre et douze. Selon un autre mode
de réalisation les reliefs pourraient prendre la forme de surfaces rugueuses ce qui
permettrait d'envisager un plus grand nombre de positions distinctes de la bague de
liaison relativement à l'élément de verrouillage, voire même une infinité de positions
relatives. D'une manière générale, les reliefs seront déterminés de manière à garantir
une absence de rotation relative entre la bague de liaison et l'élément de verrouillage
lorsque l'élément de verrouillage est dans sa première position.
[0045] La distance séparant la première position de l'élément de verrouillage de sa deuxième
position est au moins égale à la taille des reliefs suivant l'axe de rotation A1 ou
A2, de manière à permettre le dégagement mutuel des reliefs lorsque l'élément de verrouillage
est dans sa deuxième position. Cette distance peut être par exemple comprise entre
1mm et 10mm environ.
[0046] Avantageusement, les reliefs comprennent des rampes 34 inclinées par rapport à un
plan perpendiculaire à l'axe de rotation A1 ou A2. Ces rampes 34 permettent d'induire
un déplacement de l'élément de verrouillage parallèlement à l'axe de rotation A1 ou
A2 lorsqu'on fait pivoter la bague de liaison relativement à l'élément de verrouillage.
Ainsi, il n'est pas nécessaire de tirer sur l'élément de verrouillage pour le faire
passer de sa première position à sa deuxième position. Ce déplacement se produit automatiquement
lorsque l'on fait pivoter la bague de liaison relativement à l'élément de verrouillage
autour du deuxième axe de rotation A2.
[0047] Par ailleurs, l'élément de verrouillage 13 comprend une surface de blocage 33, notamment
une surface de section carrée. L'ouverture 16 dans le bas de coque comprend une forme
complémentaire à la surface de blocage 33. L'ouverture 16 comprend donc également
une forme carrée. La surface de blocage 33 est engagée dans l'ouverture 16 de manière
à bloquer l'élément de verrouillage en rotation relativement au bas de coque. La surface
de blocage 33 est engagée dans l'ouverture 16 au moins lorsque l'élément de verrouillage
est dans sa première position. Ainsi, il n'y a pas de risque que la bague de liaison
pivote par rapport au bas de coque lorsque l'élément de verrouillage est dans sa première
position. Le réglage de la position de l'axe de rotation A1 peut ainsi être conservé
tout au long de l'utilisation de la chaussure de ski. Cette surface de blocage 33
peut également demeurer engagée dans l'ouverture 16 lorsque l'élément de verrouillage
atteint sa deuxième position. La coopération de la surface de blocage 33 avec l'ouverture
16 forme alors un guidage en translation de l'élément de verrouillage 33. L'élément
de verrouillage est alors mobile entre sa première position et sa deuxième position
selon une liaison glissière. Ceci présente l'avantage de conserver le centrage entre
l'élément de verrouillage et le bas de coque lors de l'opération de réglage de la
position du premier axe de rotation A1. Il est donc plus facile de repousser l'élément
de verrouillage dans sa première position. En variante d'une forme carrée, la surface
de blocage 33 et l'ouverture 16 pourrait comprendre tout autre forme profilée bloquant
la rotation relative entre ces éléments : par exemple une forme triangulaire, une
forme d'étoile, ou même toute forme polygonale.
[0048] La bague de liaison 12, l'élément de verrouillage 13, l'élément de maintien 14, et
l'écrou 17 sont de préférence réalisés en métal de manière à supporter des efforts
importants transmis par l'utilisateur de la chaussure. L'ouverture 16 peut comprendre
un insert métallique de forme complémentaire à la surface de blocage 33. Ainsi, le
blocage en rotation obtenu par la coopération de la surface de blocage 33 et de l'ouverture
16 résulte d'un contact métal-métal, ce qui permet un blocage en rotation plus durable.
[0049] L'invention se rapporte également à un kit comprenant la chaussure de ski 1 et un
outil configuré pour coopérer avec l'empreinte 26 de la bague de liaison 12, pour
faire pivoter la bague de liaison relativement à l'élément de verrouillage lorsque
l'élément de verrouillage est dans sa deuxième position. L'outil peut par exemple
comprendre une plaque métallique munie de deux pointes dont l'espacement est adapté
pour coopérer avec les deux empreintes 26. Avantageusement, ce même outil peut également
comprendre des moyens pour serrer ou desserrer la vis constituant l'élément de maintien
14.
[0050] Pour régler la position du premier axe de rotation A1, on peut procéder de la manière
suivante. Tout d'abord on retire au moins partiellement l'élément de maintien 14.
Notamment on dévisse la vis de fixation. Avantageusement, l'élément de maintien n'est
pas complètement désolidarisé du dispositif de liaison. Notamment, la vis n'est pas
complètement dévissée mais reste en prise avec l'ouverture taraudée 72 de l'écrou
17. La tête de vis 41 n'est alors plus en appui contre l'élément de verrouillage et
celui-ci peut être librement translaté parallèlement à l'axe de rotation A1 ou A2
de sa première position jusqu'à sa deuxième position. L'élément de verrouillage demeure
solidaire de la chaussure de ski même lorsqu'il est dans sa deuxième position.
[0051] Ensuite, on fait pivoter la bague de liaison 12, notamment au moyen de l'outil de
réglage dont la forme lui permet de coopérer avec les deux empreintes 26. Comme vu
précédemment, la rotation de la bague de liaison 12 permet de transmettre, via les
rampes 27, un effort qui fait passer l'élément de verrouillage de sa première position
à sa deuxième position. On fait ainsi pivoter la bague de liaison jusqu'à ce que le
premier axe de rotation atteigne la position choisie. Une rotation de la bague de
liaison 12 relativement à l'élément de verrouillage 13 ne se produit que lors de l'opération
de réglage de la position du premier axe de rotation A1.
[0052] Lors du pivotement de la bague de liaison, il se produit un déplacement du collier
relativement au bas de coque puisque le premier axe de rotation A1 sur le quel est
centré le collier est décalé par rapport au deuxième axe de rotation A2 autour duquel
pivote la bague de liaison. L'effort nécessaire pour déplacer le collier au cours
du réglage est parfaitement transmis de la bague de liaison au collier par l'intermédiaire
de la première surface de rotation 21. En effet, la bague de liaison 12 reste en appui
contre le collier lors de la rotation de la bague de liaison relativement à l'élément
de verrouillage. Ainsi, il n'y a pas de risque de perte du centrage entre la bague
de liaison et le collier au cours de cette opération de réglage. Avantageusement,
lorsque l'utilisateur manipule l'outil pour faire pivoter la bague de liaison, il
exerce en même temps un effort orienté parallèlement à l'axe de rotation A1 ou A2
et orienté de l'extérieur vers l'intérieur de la chaussure de ski. Cet effort permet
de conserver un appui de la surface de butée 27 sur la paroi latérale du collier.
[0053] En remarque, dans l'hypothèse où la chaussure de ski comprend deux dispositifs de
liaison 4 de part et d'autre de la chaussure de ski, il n'est pas nécessaire que les
premiers axes de rotations respectifs des deux dispositifs de liaison 4 soient alignés.
En effet, le bas de coque 2 et le collier 3, bien que suffisamment rigides pour transmettre
les efforts de l'utilisateur, comprennent néanmoins une certaine élasticité permettant
de compenser un défaut d'alignement entre ces deux axes. Ce défaut de désalignement
peut également être compensé par les légers jeux existants entre les différentes surfaces
de rotation. Toutefois, ces éventuels défauts d'alignement peuvent induire des efforts
dans le collier qui tend alors à adopter une position d'équilibre. On comprend donc
que le déplacement de l'axe de rotation A1, bien que ne portant que sur quelques millimètres,
suppose d'écarter le collier de sa position d'équilibre et donc demande une certaine
force. L'appui de la première surface de rotation 21 sur l'ouverture 15 du collier
permet de transmettre idéalement cette force.
[0054] Une fois que le premier axe de rotation a atteint la position souhaitée, on peut
déplacer l'élément de verrouillage de sa deuxième position jusqu'à sa première position.
Cette opération peut induire un léger pivotement de la bague de liaison 12 de manière
à ce que les reliefs respectifs des deux surfaces de verrouillage se positionnent
les uns en face des autres. Une multitude de positions distinctes du premier axe de
rotation est possible en fonction du pas des reliefs agencés sur les deux surfaces
de verrouillage.
[0055] Pour finir on peut remettre en place de l'élément de maintien pour éviter tout déplacement
ultérieur de l'élément de verrouillage. Notamment on peut serrer la vis dans l'ouverture
taraudée 72. Avantageusement, cette vis peut être serrée relativement fortement sans
créer pour autant un serrage de la paroi latérale du collier contre la paroi latérale
du bas de coque. On peut donc réduire le risque que la vis se desserre ultérieurement
en la serrant fortement, sans altérer la fluidité de l'articulation en rotation entre
le bas de coque et le collier.
[0056] Ensuite, lorsque l'utilisateur pratique un sport de glisse avec les chaussures de
ski 1, il effectue des mouvements de flexion et d'extension des jambes. Ces mouvements
conduisent à faire pivoter le collier 2 par rapport au bas de coque autour du premier
axe de rotation A1. Un glissement s'établit entre le collier et la bague de liaison
au niveau de la première surface de rotation. La bague de liaison 12, l'élément de
verrouillage 13, et l'élément de maintien sont fixes relativement au bas de coque.
L'orientation de la bague de liaison 12 n'est pas modifiée au cours de la pratique
du sport de glisse.
1. Chaussure de ski (1) comprenant un bas de coque (2), un collier (3) et un dispositif
de liaison (4) entre le bas de coque et le collier,
caractérisée en ce que le dispositif de liaison comprend :
- une bague de liaison (12) comprenant une première surface de rotation (21) configurée
pour guider le collier en rotation relativement au bas de coque, la bague de liaison
comprenant une deuxième surface de rotation (23) excentrée par rapport à la première
surface de rotation, la bague de liaison comprenant une première surface de verrouillage
(25) pourvue de reliefs,
- un élément de verrouillage (13) comprenant une troisième surface de rotation (31)
coopérant avec la deuxième surface de rotation (23) pour guider la bague de liaison
en rotation relativement à l'élément de verrouillage, l'élément de verrouillage comprenant
une deuxième surface de verrouillage (35) pourvue de reliefs, l'élément de verrouillage
étant mobile entre une première position et une deuxième position, les reliefs de
la première surface de verrouillage coopérant avec les reliefs de la deuxième surface
de verrouillage de sorte à empêcher une rotation de la bague de liaison relativement
à l'élément de verrouillage lorsque l'élément de verrouillage est dans sa première
position, et de sorte à libérer la rotation de la bague de liaison relativement à
l'élément de verrouillage lorsque l'élément de verrouillage est dans sa deuxième position,
- un élément de maintien (14) configuré pour maintenir l'élément de verrouillage dans
sa première position.
2. Chaussure de ski selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la première surface de rotation (21) est configurée pour guider le collier en rotation
relativement au bas de coque autour d'un premier axe de rotation (A1), et en ce que l'élément de verrouillage (13) est mobile en translation, parallèlement audit premier
axe de rotation, entre sa première position et sa deuxième position.
3. Chaussure de ski selon la revendication précédente, caractérisée en ce que les reliefs de la première surface de verrouillage et/ou les reliefs de la deuxième
surface de verrouillage comprennent des rampes (34) inclinées par rapport à un plan
perpendiculaire audit premier axe de rotation (A1).
4. Chaussure de ski selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'élément de verrouillage (13) comprend une surface de blocage (33), notamment une
surface de section carrée, et en ce que le bas de coque comprend une ouverture (16) de forme complémentaire à la surface
de blocage, ladite surface de blocage étant engagée dans ladite ouverture du bas de
coque pour bloquer l'élément de verrouillage en rotation relativement au bas de coque
au moins lorsque l'élément de verrouillage est dans sa première position.
5. Chaussure de ski selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la première surface de rotation (21) est configurée pour guider le collier en rotation
relativement au bas de coque autour d'un premier axe de rotation (A1), et en ce que la première surface de verrouillage (25) et la deuxième surface de verrouillage (35)
s'étendent sensiblement perpendiculairement audit premier axe de rotation.
6. Chaussure de ski selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que les reliefs de la première surface de verrouillage (25) et de la deuxième surface
de verrouillage (35) sont agencés selon une symétrie de rotation.
7. Chaussure de ski selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la première surface de rotation (21) est agencée sur un pourtour extérieur de la
bague de liaison (12), et en ce la deuxième surface de rotation (23) est agencée sur
un pourtour intérieur de la bague de liaison.
8. Chaussure de ski selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la première surface de rotation (21) est configurée pour guider le collier en rotation
relativement au bas de coque autour d'un premier axe de rotation (A1), et en ce que la bague de liaison (12) comprend une surface de butée (27) en appui contre le collier,
la surface de butée étant agencée de sorte à empêcher un déplacement de la bague de
liaison par rapport au collier parallèlement au premier axe de rotation.
9. Chaussure de ski selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'élément de verrouillage (13) comprend une ouverture (24) traversante, concentrique
avec la troisième surface de rotation (31), et en ce que l'élément de maintien (14) est une vis passant au travers de l'ouverture de l'élément
de verrouillage, la vis coopérant avec le bas de coque ou avec un écrou (17) solidaire
du bas de coque pour maintenir l'élément de verrouillage dans sa première position.
10. Chaussure de ski selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'élément de verrouillage (13) est solidaire de la chaussure de ski lorsqu'il est
dans sa deuxième position.
11. Chaussure de ski selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'élément de maintien (14) est solidaire de la chaussure de ski lorsque l'élément
de verrouillage est dans sa deuxième position, notamment l'élément de maintien étant
une vis coopérant avec une ouverture taraudée (72) solidaire du bas de coque (2),
une longueur de l'ouverture taraudée (72) étant strictement supérieure à une dimension
des reliefs de la première surface de verrouillage (25) et/ou strictement supérieure
à la dimension des reliefs de la deuxième surface de verrouillage (35).
12. Chaussure de ski selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la bague de liaison (12) comprend au moins une empreinte (26) apte à coopérer avec
un outil pour faire pivoter la bague de liaison relativement à l'élément de verrouillage
lorsque l'élément de verrouillage est dans sa deuxième position.
13. Kit comprenant une chaussure de ski (1) selon la revendication précédente et un outil
configuré pour coopérer avec l'empreinte pour faire pivoter la bague de liaison (12)
relativement à l'élément de verrouillage (13) lorsque l'élément de verrouillage est
dans sa deuxième position.
14. Procédé de réglage de la position d'un axe de rotation (A1) entre un bas de coque
(2) et un collier (3) d'une chaussure de ski (1) selon l'une des revendications 1
à 12,
caractérisé en ce qu'il comprend :
- le retrait au moins partiel de l'élément de maintien (14),
- le déplacement de l'élément de verrouillage (13) de sa première position jusqu'à
sa deuxième position,
- la rotation de la bague de liaison (12) relativement à l'élément de verrouillage
pour atteindre une orientation souhaitée,
- le déplacement de l'élément de verrouillage (13) de sa deuxième position jusqu'à
sa première position,
- la mise en place de l'élément de maintien (14).
15. Procédé selon la revendication précédente, caractérisé en que la bague de liaison
(12) est en appui contre le collier (3) lors de la rotation de la bague de liaison
relativement à l'élément de verrouillage (13).